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décembre 2020 – No 388

Sommaire


 

Article du Maître —

Le Plan s’accomplit [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme

C’est avec le plus grand intérêt que la Hiérarchie observe l’évolution actuelle de la situation mondiale. Face à une multitude d’événements disparates, seul un œil exercé et un esprit perspicace peuvent comprendre le déterminisme qui les sous-tend et établir les relations qui s’imposent. Globalement limitée dans son champ de vision, l’humanité se sent désorientée, quand elle n’est pas soumise au désarroi et à la peur. Dans un monde où la paix et la prospérité semblaient à portée de main, l’horizon paraît à nouveau s’assombrir : les souffrances liées aux privations économiques et aux conflits ethniques viennent s’ajouter, jour après jour, à celles engendrées par la faim et l’injustice, devenues endémiques. « Pourquoi cela va-t-il si mal ? », se demandent tous ceux dont la foi et le courage sont ébranlés par les événements actuels. « Quand donc commencera l’ère nouvelle qui nous est promise ? »

Inévitablement, l’actuelle période de transition apporte son lot de difficultés. Tout ce dont nous sommes témoins résulte de l’impact sur le monde de grandes énergies et forces qui suscitent différentes réponses de la part de l’humanité. Ces réponses, hélas, ne sont pas uniformes et homogènes mais conditionnées par des intérêts, ambitions et désirs particuliers, tant sur le plan individuel que national. D’où la pléthore de mouvements de revendication nationaliste ou ethnique qui surgissent sur la scène mondiale. Du point de vue qui est le nôtre, ces mouvements constituent une réponse légitime, bien qu’altérée, aux énergies qui inondent le monde et font naître le désir de liberté — on applaudit ainsi le renversement de régimes politiques tyranniques, tandis qu’à juste titre on condamne le fratricide, la guerre et les atrocités nés pourtant d’un même influx de forces.

On se figure parfois qu’en tant que « gouvernement intérieur » de la planète, la Hiérarchie en dirige tous les événements, quelle que soit leur importance. Rien n’est plus éloigné de la vérité : comment pourrait-elle agir ainsi sans porter atteinte au libre arbitre des hommes ? La Hiérarchie a pour mission d’exécuter le Plan divin à travers « le centre que nous appelons la race des hommes ». Ceci doit être fait dans le respect constant du libre arbitre humain, qui est d’essence divine. Ne recherchez donc pas la perfection dans la réalisation du Plan de jour en jour, d’année en année. Son accomplissement à long terme ne fait pas le moindre doute. Seuls les caprices de l’homme tracent les contours du sentier qu’il emprunte.

Bientôt, on assistera au relâchement des tensions qui, aujourd’hui, exercent leur emprise sur le monde. Les événements actuels déboucheront sur une crise qui mettra fin aux discordes et permettra l’expression de points de vue plus sensés. Les nécessités économiques forcent les pays riches eux-mêmes à penser de manière plus globale, plus en phase avec les besoins de la communauté des nations. Bientôt, les problèmes engendrés par la cupidité contraindront les hommes à repenser leur théorie et leur pratique économique, ce qui ouvrira la voie à un monde plus juste. Cette évolution n’est sans doute pas pour demain, mais elle est relativement proche. N’ayez nulle crainte : il n’y a pas de « ratés » dans le déroulement du Plan. A la vérité, le Plan s’accomplit.

Depuis le lancement de la revue Partage international, le Maître de Benjamin Creme a fourni de nombreux articles sur quantité de sujets. Les Maîtres de Sagesse écrivent de manière intemporelle, et nombre de ces textes semblent aussi actuels que lorsqu’ils ont été publiés initialement.
L’article ci-dessus, écrit en octobre 1992, traite de nombreuses idées complexes, dont cette notion erronée selon laquelle les Maîtres contrôlent tous les événements. Le Maître de Benjamin Creme rassure le lecteur, tout en indiquant comment juger de l’avancement du Plan et en soulignant le rôle de l’humanité dans celui-ci.

 

Editorial

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Ce mois-ci dans Partage international

Décembre 2020 [sommaire]

On pourrait peut-être dire que le contenu de ce numéro est une « confrontation avec la réalité », un appel à l’action et une évaluation des possibilités – éléments plus que jamais nécessaires à l’époque actuelle où tout ce qui se passe nous incite à nous réveiller. Nous sommes invités à faire face à la réalité : nous, et tous nos systèmes et structures mondiaux, subissons un test de résistance qui fait apparaître des défauts fondamentaux. Les événements récents ont montré les fractures et les faiblesses des systèmes politiques, de même que les événements politiques ont révélé à quel point les systèmes économiques sont instables. Tout cela devrait inciter les gouvernements et les populations à agir au nom du monde vivant.

Le plus grand rappel à la réalité tient sans doute à ce que le monde est forcé de reconnaître deux faits majeurs : d’abord que toutes les structures et tous les domaines de la vie sont interconnectés et, plus important encore, que nous, l’humanité, sommes interdépendants – en réalité, une unité absolue. Cela doit inévitablement modifier notre psychologie. Cette unité nous donne l’occasion de nous reconstruire et de créer des systèmes qui répondront aux besoins de tous. C’est entièrement entre nos mains. Comme le souligne le Maître de Benjamin Creme dans ce numéro : « L’accomplissement du Plan à long terme ne fait pas le moindre doute. Seuls les caprices de l’homme tracent les contours du sentier qu’il emprunte. »

Dans leur livre stimulant, instructif et plein d’espoir Une poule ne peut pas pondre un œuf de cane, Graeme Maxton et Bernice Maxton-Lee ne se contentent pas de tirer la sonnette d’alarme mais fournissent un plan pour l’avenir. B. Creme élargit la définition de la spiritualité, ce qui permet de donner un sens à la nécessité de « spiritualiser » tous les aspects de la vie – en d’autres termes, de les rendre adaptés aux besoins de tous afin que tous puissent s’épanouir. De même, le pape François nous invite à accepter le fait que nous sommes tous frères, dans sa nouvelle encyclique Fratelli tutti (Tous frères). Lorsque c’est admis, cela doit inévitablement conduire à un changement pratique et concret.

Des films tels que Kiss the Ground : l’agriculture régénératrice de Josh et Rebecca Tickell cherchent à inspirer le public à préserver la biodiversité ; Messages du futur I et II, deux courts-métrages co-écrits par Alexandria Ocasio-Cortez et Avi Lewis, et Opal Tometi respectivement, nous aident à imaginer l’avenir et ce que nous pourrions devenir. Il nous incombe d’embrasser le collectif et par conséquent de garantir la vie de la planète.

Dans la rubrique Courrier des lecteurs, une enfant de huit ans présente une analyse large de la situation actuelle, interpellant les dirigeants mondiaux, leur rappelant (et nous rappelant) que nous avons (encore) le pouvoir de changer, de sauver la planète et de nous transformer.

 

Point de vue

Les institutions religieuses renoncent à leurs investissements [sommaire]

Combustibles fossiles :

par Julia Conley,

Le 16 novembre 2020, 47 institutions religieuses de 21 pays ont annoncé qu’elles allaient réduire en tout ou partie leurs investissements dans le secteur des combustibles fossiles.

Bill McKibben, co-fondateur de 350.org, a rendu hommage aux militants du mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles qui, ces dernières années, ont fait pression sur les banques, les universités et d’autres entités pour qu’elles coupent leurs liens financiers avec ce secteur d’activité. « Alors que les chefs de gouvernement s’accrochent aux modèles économiques d’hier, les chefs religieux se tournent vers l’avenir énergétique que nous partageons, a-t-il déclaré dans un communiqué. Les énergies renouvelables se développant à un rythme plus rapide que les combustibles fossiles, les investisseurs institutionnels s’orientent de plus en plus vers des investissements durables dans l’économie des énergies propres. Les investisseurs religieux contribuent à ce virage et constituent à ce jour le plus grand mouvement de désinvestissement au monde, représentant un tiers de tous les engagements. A date, près de 400 institutions religieuses se sont engagées à désinvestir. »

Parmi les institutions qui ont annoncé leur désinvestissement figurent la Commission des conférences épiscopales de l’Union européenne, l’ordre religieux irlandais des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres, l’American Jewish World Service et les Missionnaires Clarétains au Sri Lanka. Des organisations catholiques, protestantes et juives ont rejoint la coalition.

« L’annonce d’aujourd’hui démontre que des personnes de nombreuses traditions religieuses s’engagent pour un avenir meilleur en matière d’énergie propre », a commenté 350.org, soulignant que sous la direction du pape François, l’Eglise catholique a engagé de nouveaux efforts pour mettre fin à sa propre participation à la pollution de la Terre.

Le pape a d’ailleurs convoqué une conférence sur L’économie de François, au cours de laquelle les dirigeants et les jeunes militants de l’action pour le climat ont débattu des moyens pour l’Eglise de contribuer au développement d’une économie mondiale durable.

« Le pouvoir économique des religions, lorsqu’il est tourné vers les investissements responsables et l’économie verte, peut être un moteur majeur de changement positif et une source d’inspiration pour les autres, alors que nous reconstruisons mieux », a déclaré Inger Andersen, directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement et secrétaire générale adjointe des Nations unies.

L’American Jewish World Service a déclaré qu’il avait décidé de se désengager des combustibles fossiles au début de l’année.

Source : commondreams.org

 

Compte rendu de lecture

Une poule ne peut pas pondre un œuf de cane [sommaire]

Un livre de Graeme Maxton et Bernice Maxton-Lee

par Felicity Eliot,

photo : credit to ‘Changemakers Books’t (avec autorisation)
Une poule ne peut pas pondre un œuf de cane.
Comment la Covid-19 peut résoudre la crise climatique

Lorsque des personnes passionnées et bien informées prennent la parole, il faut les écouter. Lorsque des spécialistes exposent les problèmes et fournissent les solutions, il faut en prendre note. Et lorsque des personnes dévouées, perspicaces, inspirées et inspirantes écrivent un livre sur la crise la plus urgente à laquelle l’humanité est confrontée, le monde doit le lire et agir immédiatement et collectivement. Graeme Maxton, économiste et militant pour le climat, et Bernice Maxton-Lee, ancienne directrice de l’Institut Jane Goodall de Singapour, sont les auteurs de Réinventer l’avenir : Une poule ne peut pas pondre un œuf de cane – Comment la Covid-19 peut résoudre la crise climatique (en anglais).

Si vous vous souciez de notre planète, si vous vous inquiétez de l’avenir de l’humanité – en gros, si nous avons tout simplement un avenir à long terme – alors, en lisant ce livre exigeant, vous vous surprendrez à sourire, à secouer la tête devant les folies du statu quo, à pleurer, ou à vous mettre en colère devant les actions destructrices, et enfin vous serez encouragé à tenir compte de l’appel des auteurs à ne pas gâcher une « bonne crise » à savoir, l’occasion offerte par la Covid-19.

C’est précisément l’énorme possibilité de changement offerte par tout ce que la pandémie met en lumière qui a apporté espoir et optimisme à ces deux auteurs obstinément engagés. G. Maxton et B. Maxton-Lee apportent de l’humour et une touche de légèreté à leurs recherches approfondies et à leurs vastes connaissances. Leur talent – et l’une des forces de ce livre – est que, malgré leur expertise évidente, ils parviennent à intéresser le lecteur et à nous entraîner avec eux. Ils nous amènent à explorer un éventail de solutions pratiques et concrètes. Il s’agit d’un appel à l’action, mais je ne me suis certainement pas sentie dépassée par les aspects scientifiques, tant ceux-ci sont habilement présentés.

Leur titre indique clairement qu’ils appellent à un changement radical de toutes nos structures, car il est tout simplement impossible d’appliquer les anciennes méthodes pour créer un nouveau monde sain et durable. On ne peut donc pas s’attendre à ce qu’un nouveau paradigme émerge des systèmes déjà en train de se désintégrer. Les normes et les mythes dominants nous maintiennent liés à un modèle archaïque et intrinsèquement destructeur, incapable de concevoir des solutions et d’engendrer de nouvelles voies. Et c’est là qu’intervient la Covid-19, qui met en lumière toutes les failles et nombres d’escroqueries : mauvaise gestion, manque de leadership, corruption, avidité, complaisance et ignorance. La différence entre ceux qui sont au pouvoir et le citoyen moyen est que les multinationales, les banques et les grands groupes d’intérêts ont exploité la situation sciemment et activement, tandis que le simple citoyen est resté impuissant face à ces forces, ou a toléré ou peut-être ignoré leurs actions destructrices. La pandémie et le confinement devraient également nous forcer à faire face à une réalité que l’industrie et les gouvernements continuent d’ignorer : l’idée d’une croissance économique infinie au sein d’un système fini est fondamentalement erronée et a un impact toxique et destructeur direct sur le monde naturel. Nous devons absolument constater que l’économie actuelle a créé des ravages écologiques et que la destruction de notre environnement nous a apporté la Covid-19. Il s’agit du simple déroulement des causes et des effets et de notre rôle à cet égard.

Pas d’embellissement de la situation

G. Maxton et B. Maxton-Lee sont intransigeants avec les faits et déterminés à ne pas les édulcorer. Les nouvelles sont mauvaises et ils en fournissent de nombreuses preuves. Ils concluent : « L’ampleur du problème climatique est telle que, même si des centaines de millions de personnes vivaient à 100 % de manière durable et ne créaient absolument aucun gaz à effet de serre, cela ne suffirait pas pour éviter le point de basculement. »

Le lecteur plein d’espoir pourrait affirmer que les alternatives vertes font des progrès. Bien que cela soit exact, « le marché n’offre pas de solution à ces problèmes. Les panneaux solaires, les Teslas et certaines technologies à venir ne nous sauveront pas. » Que faire alors ? Ils répondent : « Seuls un mouvement populaire et une réforme structurelle fonctionneront. » Le lecteur est encouragé à tout changer dans sa façon de vivre et à y encourager les autres. Si cela peut sembler simpliste à un cynique, c’est en fait la seule façon d’avancer. Il n’est guère plaisant de lire comment l’humanité s’est fourvoyée, mais il n’y a qu’une seule façon saine de répondre à la science.

Ce livre aborde des questions clés : Qu’est-ce qui empêche les sociétés de changer ? Si la Covid-19 a montré que nous étions capables d’apporter des changements radicaux du jour au lendemain, la triste vérité est que le recours aux combustibles fossiles est toujours bien là. Les gouvernements signent des traités qui leur donnent des années pour agir, comme si la planète avait le temps, et nous nous refusons de payer plus cher pour de l’énergie propre, tout en espérant qu’une transition progressive se produira. « Dans les faits, cependant, les sociétés choisissent d’endommager l’atmosphère, plutôt que de changer. C’est un problème de mentalité, pas un problème technologique. »

La fin des mythes

Les Maxton sont doués pour détruire les mythes. La croyance en une force magique et des idées erronées nous ont amenés à adopter des comportements destructeurs. Nous croyons en la croissance économique, nous croyons que la richesse va « ruisseler ». Depuis le temps, il devrait être clair que ce n’est pas le cas ; les inégalités sont plus grandes que jamais. « Si des millions de personnes ont été sorties de la pauvreté au cours des trente dernières années, la plupart restent très pauvres. Plus de 90 % vivent encore avec moins de 10 dollars par jour, tandis que le fossé entre le monde riche et le monde pauvre est trois fois plus grand aujourd’hui qu’en 18201 ».

Un autre mythe pernicieux, une théorie que le monde considère comme réelle et logique, est que nous devrions laisser les forces du marché aussi peu réglementées que possible moins de paperasserie, moins de règles et de réglementations afin que la croissance économique soit plus rapide et meilleure. (Notez combien les gouvernements et le secteur financier travaillent pour la déréglementation et la libéralisation des marchés, en particulier depuis 2008.) La conséquence de la déréglementation est la destruction de l’environnement en toute impunité – pas de lois, pas de sanctions.

Avons-nous toujours été aussi indifférents aux autres et à la nature ? Nous avons développé des habitudes de complaisance, d’avidité, de croire tout permis et de consumérisme facile, comme si l’excès était devenu un droit. L’individualisme et l’importance accrue accordée aux opinions, plutôt qu’aux faits, à la science et à l’expertise, rendent la recherche de solutions plus difficile. Le rejet des valeurs humaines permet aux grandes entreprises de négliger l’impact de leurs politiques sur les communautés, les familles et la nature. Leur objectif est bien sûr le gain à court terme – indépendamment de la souffrance humaine ou des dommages écologiques. Notre absence de remise en cause et nos attitudes illogiques nous ont enfermés dans un état d’insouciance que la Covid-19 a démasqué. Les restrictions du confinement montrent la voie : « La Covid-19 a enseigné aux sociétés combien elles doivent investir dans la transition si elles veulent faire ce qui est nécessaire. »

Un facteur crucial dans ce cadre est notre acceptation des définitions actuelles de la politique, du rôle des politiciens et de la démocratie – qui devrait être gouvernée par le peuple, plutôt que par l’influence de l’argent et de puissants groupes de pression. « Ce sont les gens qui décident de ce que les sociétés considèrent comme bien et mal. Ce sont eux qui choisissent les indices de réussite et fixent les horizons temporels qu’ils jugent utiles. Les gens définissent leurs relations les uns avec les autres et les relations des sociétés avec la nature. Ce que les gens considèrent comme leur droit, ou leur devoir, ce qu’ils considèrent comme la liberté et l’ordre, sont tous des choix. Si l’humanité veut se libérer du fardeau écologique qu’elle s’est elle-même imposé, elle doit d’abord comprendre que le système dominant de développement humain utilisé dans la plus grande partie du monde aujourd’hui, également connu sous le nom de néolibéralisme, est la cause principale de ses problèmes. »

Ce livre met en évidence non seulement tous nos défauts, mais présente également des arguments et des solutions convaincants, ainsi que des encouragements et des conseils à tous ceux qui se soucient de la planète et de ses habitants. Plusieurs chapitres sont consacrés à l’élaboration d’un plan d’action pour l’avenir, d’un manuel pour les acteurs du changement, d’avertissements sur les obstacles possibles au changement, de mises en garde et de rappels que le collectif – la société – doit être notre priorité, plutôt que la culture du « moi ».

Que pouvons-nous faire en tant qu’individus ? Les auteurs fournissent une fiche d’information pratique et un aperçu des moyens de changer d’état d’esprit – le sien et celui des autres, nous rappelant que nous devons tout remettre en question et tout repenser en nous joignant à d’autres personnes également déterminées à effectuer la transition urgente et nécessaire vers de nouvelles façons de vivre dans tous les aspects de la vie. Si vous vous reconnaissez dans cette détermination, alors ce livre est pour vous.

A chicken can’t lay a duck egg – How Covid-19 can solve the climate crisis, John Hunt Publishing, 30 octobre 2020, 136 pages, ISBN : 9781789047622.

PS : J’ai pu demander à Graeme Maxton s’il souhaitait faire un commentaire en rapport avec le climat après l’élection présidentielle américaine. Il a répondu que, même s’il ne partageait pas l’euphorie, l’élection de J. Biden était « une bonne nouvelle pour l’action sur le changement climatique. Mais si son intention de se joindre à nouveau à l’accord de Paris est un premier pas bienvenu, il est important de se rappeler que ce qui a été convenu à Paris n’évitera pas une catastrophe, ni ne la retardera d’une seconde. Nous devons changer nos dirigeants élus et exiger des objectifs de réduction des émissions beaucoup plus radicaux. »

1 – Lire : Comment vivait-on en 1820 et en quoi la vie s’est-elle améliorée depuis, OCDE.

 

Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).
Aucun article pour cette rubrique

 

De nos correspondants

La moitié des Américains favorables aux priorités de Maitreya [sommaire]

par Cher Gilmore,

Le Yale Program on Climate Change Communication ou YPCCC (Programme de communication sur le changement climatique de l’université de Yale) réalise régulièrement des sondages à l’échelle des Etats-Unis sur les ressentis, les attitudes et les croyances du public au sujet des questions relatives au changement climatique. L’analyse des résultats d’un sondage datant de 2014, a montré que les opinions des personnes interrogées étaient façonnées par des facteurs personnels et sociaux, davantage que par leurs seules connaissances sur le changement climatique. Parmi ces facteurs il y a la vision culturelle que les gens ont du monde, ou leur opinion sur comment la société devrait être structurée et sur la façon dont les gouvernements devraient gérer les problèmes.

 

photo :  CC0, via pxhere
Même si Maitreya ne s’est pas encore déclaré publiquement, beaucoup de personnes intelligentes sont clairement en phase avec la ligne de pensée qu’il recommande.

YPCCC a identifié deux types de culture ayant chacune sa vision du monde : l’égalitariste et l’individualiste. Les personnes ayant une vision plus égalitaire du monde ont tendance à croire que la société devrait promouvoir l’égalité, la justice sociale, une démocratie participative ainsi que la diversité, et elles se sentent en général plus concernées par les questions environnementales et le changement climatique. De leur côté, les personnes qui ont une vision plus individualiste sont plus enclines à penser que la société devrait promouvoir la liberté individuelle, l’autonomie et l’opportunisme. Elles se sentent moins concernées par les menaces environnementales et sont en faveur d’une plus grande liberté pour l’industrie et s’opposent souvent aux interventions du gouvernement et aux régulations environnementales.

Selon Anthony Leiserowitz, le directeur du YPCCC, ces deux manières de voir le monde caractérisent schématiquement la politique des partis démocrates et républicains aux Etats-Unis : les démocrates ont tendance à être plus égalitaires alors que les républicains ont tendance à être plus individualistes. Du point de vue des Enseignements de la Sagesse éternelle, la vision individualiste correspond davantage aux énergies de l’ère des Poissons qui se retirent, alors que la vision égalitaire correspond davantage aux énergies de l’ère du Verseau qui augmentent.

Comme l’on pouvait s’y attendre avec l’influence du Verseau qui grandit progressivement, les démocrates libéraux deviennent plus égalitaires et moins individualistes, alors que les républicains restent encore très individualistes.

La réponse du public aux deux questions suivantes est particulièrement intéressante vue sous l’angle des priorités de Maitreya (le fait même que ces questions aient été posées est encourageant !).

Premièrement, les démocrates libéraux affirment de plus en plus que, dans l’idéal, l’ensemble des besoins fondamentaux de chacun (alimentation, logement, santé, éducation) devrait être garanti par le gouvernement. En 2020, la moitié des électeurs sondés (47 %) étaient d’accord avec cette déclaration (83 % des démocrates libéraux, 59 % des démocrates modérés/conservateurs, contre seulement 32 % des républicains libéraux/modérés et 11 % des républicains conservateurs). La comparaison des réponses entre 2008 et 2020 montre que de plus en plus de démocrates libéraux adhérent à cette déclaration alors que les républicains y adhérent de moins en moins.

La réponse à la deuxième question révèle que les démocrates considèrent de plus en plus que le monde serait plus en paix si les richesses étaient réparties plus équitablement entre les nations. En 2020, presque la moitié des électeurs sondés (46 %) étaient d’accord avec cette affirmation (72 % des démocrates libéraux et 66 % des démocrates modérés/conservateurs, contre seulement 31 % des républicains libéraux/modérés et 16 % des républicains conservateurs). La comparaison des réponses entre 2008 à 2020, montre que de plus en plus de démocrates adhèrent à cette affirmation alors que les républicains y adhérent moins ou dans la même mesure.

En conclusion, les points de vue sont polarisés, et même si Maitreya ne s’est pas encore déclaré publiquement, beaucoup de personnes intelligentes sont clairement en phase avec la ligne de pensée qu’il recommande. En extrapolant, on peut penser que la moitié des Américains seraient maintenant favorables aux deux grandes priorités économique et sociale de Maitreya. Ces opinions favorables seraient sans doute encore plus nombreuses dans d’autres pays moins privilégiés, et avec son apparition publique attendue, les explications qui seront données pour expliquer la crise actuelle, la polarisation qui existe autour de ces questions se réduira probablement.

D’autres sondages réalisés par le YPCCC montrent qu’une large majorité d’Américains veut que la question de l’environnement soit prioritaire dans le programme des gouvernements.

Source : climatecommunication.yale.edu

Fermer les yeux et imaginer le futur a été la première étape [sommaire]

Compte rendu de deux courts métrages

par Pauline Welch,

En octobre 2020, le média d’investigation en ligne The Intercept a publié un court métrage intitulé Message from the Future II : The Years of Repair (Message du futur II : les années de reconstruction) en partenariat avec The Leap (le Saut) – qui est une communauté de militants dont la conviction commune est qu’un monde meilleur est nécessaire et possible pour tous, mais seulement si nous sommes prêts à l’imaginer, à y travailler et à le transformer en une « réalité vécue ».

Le premier film, A Message from the Future with Alexandria Ocasio-Cortez, a été coécrit par celle-ci et Avi Lewis, cofondateur de The Leap avec Naomi Klein. Lors du lancement de ce premier film en avril 2019, N. Klein a évoqué le moment où ils avaient réalisé ce qui empêchait les gens d’adopter un changement radical et de progresser. Un article de Kate Aronoff paru dans The Intercept en 2018 avait présenté un récit fictif de la vie en 2045 : un monde transformé par le Green New Deal (New Deal vert) et sa conception de la justice sociale, économique et environnementale. Cet article et son message ont suscité une telle réaction positive que l’équipe en a conclu que c’était cette approche qui avait aidé les lecteurs à « voir » un avenir différent, plein de sens, digne, passionnant et plein de possibilités remplaçant avantageusement les scénarios postapocalyptiques. L’équipe de The Leap a senti qu’elle était sur la bonne voie.

« Cette histoire a vraiment fait vibrer une corde sensible chez les lecteurs de The Intercept. Nous avons réalisé qu’on permettait d’imaginer un avenir qui n’était pas apocalyptique… [et] que le plus grand problème auquel nous sommes confrontés, quand nous envisageons d’entreprendre une œuvre aussi transformatrice que la science l’exige, est le sentiment d’apathie que les gens ont, car on leur affirme tout le temps que c’est impossible… c’est presque comme si les gens pensaient qu’ils ne méritent pas d’être sauvés », a constaté N. Klein.

Cela suggère que la peur d’un scénario de fin du monde, ainsi qu’un sentiment de futilité et d’indignité, entravent notre capacité, voire notre volonté, d’imaginer un avenir meilleur. Et si nous ne pouvons pas imaginer, nous n’avons pas d’image dans laquelle nous pouvons nous situer, aucune image à laquelle nous pouvons participer à donner vie. « On dit souvent qu’on ne peut pas être ce qu’on ignore », renchérit A. Ocasio-Cortez. Ces deux films ont donc pour but de nous aider à voir, à sentir, à nous identifier à ce qui n’est pas encore arrivé : voir le monde actuel et ce à quoi il ressemblera et sera vraiment sans les combustibles fossiles, la pollution, les inégalités. Pour ne plus avoir peur.

Pour nous aider à imaginer un avenir si différent, le récit des deux films est accompagné des illustrations fascinantes de Molly Crabapple. Rien que pour cela, ces films valent la peine d’être vus. En réalisant ses images, l’artiste a fait en sorte que chaque coup de pinceau, chaque lavis d’aquarelle, chaque image « ajoutée » soit importante ; elle a procédé avec une habile fluidité qui correspond à celle de la narration et qui attire le spectateur. C’est une merveille à regarder.

Le premier court métrage est narré par A. Ocasio-Cortez comme si elle témoignait depuis le futur : partageant des souvenirs de ces temps difficiles. On sent le soulagement : « En luttant contre les inondations, les incendies et les sécheresses, nous savions la chance que nous avions d’avoir commencé à agir au bon moment. » Elle montre combien le sujet la touche personnellement : « […] en 2017, l’ouragan Maria a détruit l’endroit d’où était originaire ma famille, Porto Rico. C’était comme une bombe climatique. Il a coûté la vie à autant d’Américains que le 11 Septembre. Et l’année suivante, lorsque j’ai été élue au Congrès, les plus grands climatologues du monde ont alerté sur l’urgence de la situation. Ils ont annoncé qu’il nous restait douze ans pour réduire nos émissions de moitié… Douze ans pour tout changer – notre façon de nous déplacer, de nous nourrir, de fabriquer nos produits, de vivre et de travailler – tout, quoi. »

Message from the Future II : The Years of Repair a une autre tonalité. Toujours visionnaire, il jette un regard critique sur la détresse de 2020 comme une année charnière avec « la terreur et la douleur de la pandémie et le feu et la violence des révoltes » contre le racisme. Ecrit par Avi Lewis et Opal Tometi, il est poignant et poétique dans son utilisation symbolique des « mains » comme moyen de connecter les spectateurs avec l’expérience que beaucoup ont vécue cette année.

« Ces mains qui ont caressé le front
Qui ont dit au revoir
Ces mains, c’était nous.
Nous tous…
Tous agglutinés
Nous rendant malades les uns les autres
Nous soignant les uns les autres.
Ce n’était qu’une des leçons de la Covid-19. »

Comme pour le film précédant, la réalité de cette expérience permet au spectateur de collaborer positivement avec les narrateurs : « Nous avons agi main dans la main, progressé, inauguré les années de réparation » et nos relations avec la nature, avec les uns les autres et avec notre planète, sont en reconstruction. Il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre l’« utopie », si tant est qu’elle puisse exister, mais la perspective commune de créer un monde « où personne n’est sacrifié et où chacun est essentiel », rend le chemin beaucoup plus facile.

https://www.youtube.com/watch?v=d9uTH0iprVQ ;
https://theleap.org/message-from-the-future-ii-the-years-of-repair/
Naomi Klein : https://www.pressenza.com/2019/04/a-message-from-the-future-with-aoc-alexandria-ocasio-cortez/
Kate Aronoff : https://theintercept.com/2018/12/05/green-new-deal-proposal-impacts/

La solution au changement climatique est juste sous nos pieds [sommaire]

par Elisa Graf,

Les films sur la crise climatique laissent souvent le public désemparé face aux défis écrasants qu’elle représente. En revanche, le documentaire Kiss the Ground – l’agriculture régénératrice, diffusé par Netflix en septembre 2020, partage un message d’inspiration et d’espoir, en mettant en évidence l’immense potentiel de séquestration carbone qu’a le sol. Avec de nombreuses interviews d’experts, le film démontre que le sol peut être la clé du combat contre le changement climatique et pour la préservation de la planète.

La plupart des discussions sur le changement climatique et les moyens de l’éviter se concentrent sur les émissions de carbone et l’impératif de les réduire au cours de la prochaine décennie pour éviter une élévation dangereuse des températures. Pourtant, il y a un autre problème au moins aussi important que la réduction des émissions : comment éliminer le carbone déjà présent dans l’atmosphère ? Les scientifiques ont averti que les solutions technologiques proposées jusqu’à présent ne fonctionneront pas à l’échelle requise.

Il semble qu’ils soient passés à côté d’une solution simple et efficace : les plantes, les arbres et certaines techniques agricoles permettant de capturer le carbone de l’atmosphère et le stocker dans le sol. Cette bio-séquestration renouvelle les écosystèmes, augmente le rendement des cultures, et a le potentiel de renverser le changement climatique si elle est appliquée à une large échelle. Le potentiel de la bioséquestration pour atténuer le désastre climatique est énorme.

Un livre blanc produit par l’Institut Rodale en septembre déclare que « les études sur l’agriculture et le pâturage montrent la puissance de ces systèmes régénératifs qui, s’ils étaient appliqués à l’échelle mondiale, permettraient de réduire de plus de 100 % les émissions annuelles actuelles de CO2 ».

Pour comprendre ce phénomène, Kiss the Ground examine d’abord comment les pratiques agricoles modernes ont détruit la fertilité des sols par le labourage intensif et l’utilisation des pesticides. On estime que la conversion des prairies et des forêts en terres cultivées et en pâturages a libéré dans l’atmosphère au moins 50 % du carbone présent dans les sols au cours des siècles passés.

Le Dr Kristine Nichols, microbiologiste, explique que « nos sols soumis à l’agriculture chimique conventionnelle sont presque totalement dépourvus de micro-organismes ». C’est grave, car ce sont les microbes qui sont responsables de la transformation de la matière végétale en décomposition en réserves de carbone à long terme. Ainsi, le stockage à long terme du carbone dépend d’un sol sain et riche en micro-organismes.

Les diverses pratiques de l’agriculture régénérative ont le potentiel de réhabiliter les sols nus en augmentant la matière organique riche en carbone dans le sol et en permettant la prolifération des microbes. Ces pratiques comprennent :

– la diversification et la rotation des cultures ;

– la plantation de plantes de couverture du sol, d’engrais verts et plantes vivaces ;

– la conservation des résidus de culture ;

– l’utilisation d’engrais naturels, comme le compost ;

– la gestion durable des pâturages, l’intégration des cultures et du bétail ;

– la réduction de la fréquence et de la profondeur des labours ;

– l’élimination des produits chimiques de synthèse.

Toutes ces pratiques permettent aux racines des plantes de se développer plus profondément et ainsi d’absorber davantage de nutriments ; le sol augmente sa capacité de rétention d’eau, et les cultures acquièrent une plus grande résistance aux parasites.

Lorsque Gabe Brown, un éleveur du Dakota du Nord, a introduit pour la première fois des pratiques régénératrices sur ses terres, il a constaté un triplement des matières organiques et de la rétention des eaux de pluie, ce qui lui a permis d’élever cinq fois plus de têtes de bétail qu’auparavant. Il a aussi remarqué un changement radical du paysage. Enfin, son exploitation auparavant endettée, a commencé à faire des bénéfices. Une scène puissante du film montre G. Brown se tenant à la limite entre ses champs luxuriants et ceux de son voisin, un agriculteur conventionnel, dont la terre, par un contraste frappant, semble stérile.

Avec le pédologue Ray Archuleta, également présent dans le film, G. Brown voyage maintenant régulièrement à travers les Etats-Unis pour enseigner à d’autres agriculteurs comment se convertir aux méthodes régénératives.

Rebecca Tickell, productrice de Kiss the Ground, note : « Ray et Gabe sont deux des véritables héros de ce mouvement. Leur travail est le point focal de tout film sur l’agriculture régénératrice. »

Gabe Brown espère que le film sera un catalyseur de changement : « J’espère que le film sensibilisera les gens à ce sujet fondamental, qui doit emporter l’approbation de tous. Tout le monde est pour la biodiversité, pour la préservation de la qualité de l’eau, l’amélioration de la rentabilité des exploitations agricoles, pour le renouveau de l’Amérique rurale et pour la santé de tous… Toutes ces questions et bien d’autres encore trouvent une solution, au moins partielle, dans l’agriculture régénératrice. »

Pour illustrer la réhabilitation des terres dénudées, une scène marquante du film nous transporte dans le nord-ouest de la Chine, où le plateau de Loess (640 000 km2) a connu une régénération miraculeuse. Considéré comme le berceau de la civilisation chinoise, il était devenu au fil des siècles un vaste désert. Grâce au projet de réhabilitation du bassin hydraulique du Loess, lancé en 1994 et parrainé par le gouvernement, la vie est revenue dans ce désert où coule le fleuve Jaune. Les habitants du plateau ont changé leurs pratiques d’élevage, ils ont construit des terrasses sur les terres en pente sujettes à l’érosion et planté des arbres et des arbustes.

Cette transformation a permis à 2,5 millions de personnes de sortir de la pauvreté en doublant leurs revenus grâce à l’augmentation des rendements. On voit dans le film des images étonnantes du projet, avant et après. Elles témoignent que de telles méthodes peuvent transformer un désert de poussière en un jardin d’Eden.

John D. Liu, cinéaste et écologiste sino-américain, a été tellement ému par cette réussite qu’il s’est fait le chantre de la restauration des écosystèmes dans le monde entier. Il a fondé en 2017 les camps de restauration des écosystèmes, un mouvement de masse visant à « guérir la Terre tout en nous guérissant nous-mêmes ».

Ces formations enseignent aux gens comment restaurer des terres dégradées tout en offrant leur travail bénévole pour soutenir les agriculteurs locaux dans leur transition vers une agriculture régénératrice. A ce jour plus de 9 000 personnes ont participé à 37 camps sur presque tous les continents. Quelque 185 000 arbres ont été plantés.

La pratique du compostage est un élément essentiel de la restauration des écosystèmes et des sols. A cet égard, le film met en avant les efforts de la militante Pashon Murray, qui parvient à faire revivre les friches industrielles de la ville sinistrée de Détroit en compostant une partie des 62 millions de tonnes de déchets divers habituellement destinées aux décharges publiques.

Déchets végétaux de producteurs locaux, restes alimentaires de grandes entreprises, drêches des brasseries locales… elle récupère même le fumier des animaux du zoo. Son organisation Detroit Dirt emploie 50 personnes et produit un compost de haute qualité pour les jardiniers et les agriculteurs urbains locaux.

Si beaucoup considèrent l’immense potentiel de l’agriculture régénérative comme la solution miracle pour mettre fin à la crise climatique, il existe des résistances à son adoption immédiate comme alternative à l’agriculture conventionnelle. Il faudra créer des incitations financières pour qu’un nombre suffisant d’agriculteurs modifient leurs pratiques.

Josh et Rebecca Tickell, les producteurs et réalisateurs du film, espèrent qu’il sera une source d’inspiration et de motivation pour accélérer le processus. Ils ont mis en place une plateforme éducative en ligne pour permettre aux personnes intéressées de trouver des ressources et de contribuer à ce grand mouvement mondial en pleine expansion.

Pour plus d’informations sur le film ou rejoindre le mouvement Kiss the Ground, visitez le site kissthegroundmovie.com

Source : https://regenerationinternational.org/2017/05/05/quest-ce-que-lagriculture-regeneratrice/http://vernoux.org/ecodyn/agriculture-regenerative/

 

Dossier

La spiritualité (première partie) [sommaire]

par Benjamin Creme,

Cet article publié dans le premier numéro de la revue Share International, en janvier 1982, définie la spiritualité de manière large et inclusive. Intégrer cette conception est indispensable si l’on veut découvrir les solutions aux nombreuses menaces auxquelles le monde est confronté. Benjamin Creme traite ici de ce qui constitue l’une des raisons d’être de cette revue : offrir une nouvelle définition de la spiritualité, une définition qui puisse donner des pistes de réflexion en ces périodes de crise.

« Le terme « spirituel » ne se rapporte pas exclusivement à ce que l’on appelle les questions religieuses. Toute activité permettant à l’être humain de progresser vers toute forme de développement, qu’il soit physique, émotionnel, mental, intuitif ou social, est essentiellement de nature spirituelle. »

Dans cette déclaration du livre d’Alice Bailey Education dans le nouvel âge, le Maître DK souligne, selon moi, l’importance du changement de conscience qui doit s’accomplir dans notre relation au monde. Il propose une approche totalement nouvelle des activités qui ne sont pas strictement religieuses. Il affirme également que la monopolisation du terme « spirituel » par les groupes religieux fut la plus grande victoire des forces du mal sur cette planète.

De l’avis général, ce qui est « religieux » est « spirituel », tandis que, dans leur ensemble, toutes les autres activités sont profanes ou mondaines. Tant que nous allons le dimanche à l’église, nous pouvons consacrer le reste de la semaine à créer les structures et les conditions politiques, économiques et sociales les plus corrompues, malhonnêtes et irrationnelles. Nous avons séparé la vie religieuse de tous les autres aspects de notre être, et l’avons reléguée au rôle limité de « la vie intérieure ». Cela nous a permis de vivre notre vie extérieure de manière corrompue et malhonnête avec, comme conséquences, les difficultés que connaît maintenant le monde – que nous pourrions totalement détruire en pressant simplement un bouton.

Nous avons prostitué la science, tout comme nous prostituons tous les aspects de la connaissance divine, jusqu’à adorer le veau d’or, à l’opposé de notre nature divine, car nous n’avons su reconnaître cette divinité ailleurs que dans les domaines gardés par les religions.

Nous ne considérons pas l’homme comme un être spirituel à moins qu’il n’entre dans une église ou n’adhère à une quelconque religion. De ce fait, toute structure, politique, économique ou sociale, refusant ce qui pourrait lui donner une connotation religieuse – par exemple, les actuels systèmes du monde communiste – est jugée profondément mauvaise. Bien sûr, certains aspects de leur organisation peuvent être déclarés comme tels – le totalitarisme, le déni de la liberté individuelle sont irrémédiablement mauvais. Cependant, ils sont largement basés sur des principes profondément spirituels : la justice, l’égalité et la fraternité, qui ne sont pas seulement à l’origine de la révolution française mais de chaque révolution depuis cette époque.

Dans cette ère à venir nous devrons accomplir un changement de conscience afin d’inclure chaque partie de notre être dans notre définition du « spirituel ». Toutes nos structures devraient se baser sur l’Unité intérieure de l’humanité et refléter cette réalité. En tant qu’âmes nous sommes Un ; il n’existe rien de tel qu’une âme séparée. Nous devons créer des systèmes politiques, économiques et sociaux qui permettent à cette divinité intérieure de s’exprimer.

Nous avons édifié des systèmes basés sur de faux principes : compétition, division, séparation et inégalité, tout cela s’oppose à cette réalité intérieure. Cette réalité intérieure de l’homme, c’est l’unicité : une nature divine partagée, latente en chacun, qui a besoin, pour permettre au rayonnement intérieur de s’exprimer, de formes extérieures correctes. L’essentiel de la violence actuelle a pour cause l’écartèlement vécu par l’homme entre ce qu’il perçoit de lui-même, et son incapacité à le manifester sur le plan extérieur. Il a l’impression de n’avoir aucun contrôle sur les structures politiques et économiques qui le placent dans des catégories bien définies – une sorte de système de castes. Il réagit contre les circonstances extérieures qui n’ont aucun lien avec l’être divin qu’il se sent être. Il est en guerre contre lui-même et par extension contre la société dont il fait partie. Telle est la base des tensions sociales et de la violence actuelle du monde. Seule une rééducation de l’humanité à la véritable nature de l’homme, celle d’une réalité triple – esprit, âme et personnalité – et à la connaissance de la loi de cause et effet, et à sa relation avec la loi de renaissance, permettra à la véritable expression de l’homme de se manifester.

 

Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

Phénomènes lumineux à Augsbourg (Allemagne) [sommaire]

 

Ces photos d’une croix de lumière, prises et envoyées par C. S., le 9 octobre 2014, et la croix aujourd’hui apparaît encore clairement. (Pour plus de détails voir dans notre rubrique Courriers des lecteurs Mettre le service en lumière).

Motifs lumineux à Starnberg [sommaire]

Photo de motifs lumineux envoyée par U. R. a été prise en juillet 2018, à Starnberg (Allemagne). U. explique : « Les formations étaient très larges et hautes aussi m’a-t-on photographiée à côté d’elles pour montrer leur taille inhabituellement grande. »

Soho, le 5 novembre 2020 [sommaire]

photo :  « SOHO (ESA & NASA) »
L’Observatoire solaire et héliosphèrique de la Nasa (Soho) a photographié un immense objet cylindrique émettant un rayon lumineux près du soleil.

Source : nascom.nasa.gov ; helioviewer.org

Soho, le 13 octobre 2020 [sommaire]

photo :  « SOHO (ESA & NASA) »              Détail

 

photo :  « SOHO (ESA & NASA) »
Le 13 octobre 2020, l’Observatoire solaire et héliosphèrique de la Nasa (Soho) a photographié un énorme objet ailé près du soleil.

Source : sohowww.nascom.nasa.gov ; helioviewer.org

Une lumière inexpliquée [sommaire]

Cette photo provient d’une caméra de surveillance placée à l’extérieur de la maison. Les captures d’écran immédiatement précédentes ne montrent rien d’anormal. On a cherché d’éventuelles toiles d’araignées ou toute autre explication autour de la caméra ; on ne trouva rien pour expliquer les traces de lumière ou la lumière ronde oscillante. Photo envoyée par C. S. (Pour plus de détails voir dans notre rubrique Courriers des lecteurs Mettre le service en lumière).

[Voir la photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 388 de décembre 2020.]

Photographie prise lors d’une méditation de transmission [sommaire]

Photographie d’une collaboratrice de Share International de Chicago (Etats-Unis) prise lors d’une méditation de transmission effectuée via Zoom le 11 octobre 2020.

Voir également Les surprises de skype, dans notre rubrique Courrier des lecteurs, p. 21.

[Voir la photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 388 de décembre 2020 octobre 2019, page 14.]

Motifs lumineux à Madison [sommaire]

Photo présentant des motifs lumineux a été prise le 7 octobre 2020 par E. T. à Madison, Wisconsin (Etats-Unis).

Ovnis à Trenton ? [sommaire]

credit : mufon

Etats-Unis – Le 4 novembre 2020, un témoin de Trenton (New Jersey), a filmé un objet aérien tubulaire en forme de V qui émettait une sphère lumineuse. Puis l’ovni s’est scindé en deux. « Les trois objets se sont dirigés vers le Sud-Ouest », a raconté le témoin.

Source : mufon.com

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)
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Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.
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Entretien

Compassion et optimisme – un entretien avec le dalaï-lama [sommaire]

« La vie est sacrée. Il n’y a pas de justice sans compassion ni miséricorde. »

Sa Sainteté le 14e dalaï-lama a récemment accordé une interview à Krishnan Guru Murthy sur la chaîne YouTube Channel 4 au Royaume-Uni – une version abrégée a été diffusée aux informations de Channel 4 dans tout le pays.

Cette interview a annoncé la publication du livre Our only home – a climate appeal to the world(Notre seule maison – un appel au monde pour le climat). Bien que le dalaï-lama ait parlé sans détour des catastrophes liées au changement climatique, son optimisme, son humour et sa joie étaient contagieux. Nous connaissons peut-être ses recommandations, mais en entendant la façon dont il les a exprimées, ce que nous pourrions considérer comme des problèmes insolubles semble surmontable. Il nous persuade qu’un monde meilleur est possible.

Par-dessus tout, le dalaï-lama a souligné la nécessité de comprendre l’unicité de tous les êtres, tant entre les nations qu’entre les individus ; quelles que soient nos différences, nous devons reconnaître notre interdépendance et coopérer pour faire face à cette urgence climatique. Une attitude égocentrique engendre la peur, tandis que l’acceptation du fait que nous partageons tous une même vie favorise la compassion et la tranquillité d’esprit.

Sa Sainteté a exhorté les Nations unies à assumer leur responsabilité, mais de manière démocratique – sans être limitées par le Conseil de sécurité – pour le bien-être de la planète, et pour que les grandes nations transforment les budgets militaires en ressources écologiques.

Au niveau individuel, il a souligné l’importance de l’éducation pour favoriser la compassion, la non-violence et la paix de l’esprit.

« Pourriez-vous être le dernier dalaï-lama ? » lui a-t-on demandé. Sa réponse illustre la manière dont il vit dans le présent. Il ne se préoccupe pas de sa succession, mais seulement de faire tout ce qu’il peut pour aider le monde. Et puis peut-être ira-t-il « sur la lune ou… », annonce-t-il avec humour, comme une manière de dire : « S’il vous plaît, ne me posez pas ce genre de questions, je dois me concentrer sur l’ici et maintenant. »

1-Le dalaï-lama, Franz Alt, Bloomsbury, 2020.

La communication non violente [sommaire]

Interview de Marshall Rosenberg par Dunja Müller,

Partout, les gens manifestent, participent à des marches, luttent pour les droits civiques et la plupart sont non-violents au début. Partout dans le monde, la pandémie de Covid-19 a rendu les gens plus conscients des vrais défis auxquels l’humanité est confrontée. Cette crise conduira peut-être le monde à un changement de conscience – vers un accroissement mondial de la coopération au lieu des conflits, de la violence et de la compétition, vers une plus grande prise de conscience des besoins fondamentaux de nos semblables.

Marshall B. Rosenberg (1934-2015) était le fondateur et directeur des services éducatifs du Centre pour la communication non violente (CCNV), une organisation mondiale basée en Californie, aux Etats-Unis, plaidant pour un monde où chacun accorde de l’importance aux besoins humains fondamentaux et à la vie de chacun, grâce à une conscience individuelle connectée à l’énergie de la vie universelle et à l’unité naturelle de toute vie. Dans cette perspective, les gens utilisent la communication non violente (CNV) pour créer et participer à des réseaux mondiaux au service de la vie dans les domaines de l’économie, l’éducation, la justice, la santé, le maintien de la paix – basés sur la compassion les uns pour les autres. La CNV met l’accent sur les valeurs et les besoins humains partagés et encourage l’utilisation d’un langage qui augmente la bonne volonté. Marshall Rosenberg était un psychologue clinicien qui a dispensé son programme de formation dans plus de 60 pays, travaillant avec des groupes tels que des éducateurs, des cadres, des professionnels de la santé physique et mentale, des avocats, des militaires, des prisonniers, des policiers, des membres du clergé, des représentants du gouvernement et des familles individuelles.

Dunja Mueller avait participé à une formation internationale intensive en Suisse avec Marshall B. Rosenberg et l’avait interviewé pour Partage international.

Partage international : Dr Rosenberg, vous dirigez de nombreux programmes de formation dans de nombreux pays. Quelles sont les attentes des participants lors de votre formation ?
Marshall Rosenberg : Le plus souvent, les gens s’intéressent à la façon dont notre formation peut leur permettre d’accéder à une relation plus aimante avec les membres de leur famille. Les parents veulent l’utiliser avec les enfants. Les maris et les femmes sont intéressés et les gens veulent l’utiliser avec leurs parents. Certains sont intéressés par notre formation pour s’en servir dans les écoles. Nous formons les enseignants, les parents et les enfants à participer à ce que nous appelons une « éducation enrichissante pour la vie ». Dans certains pays, les gens s’intéressent à la réconciliation – comme au Rwanda, en Sierra Leone, en Israël et en Palestine, en Serbie et en Croatie. Nous formons des personnes qui ont connu des guerres pour les aider à vivre en harmonie les unes avec les autres ; dans certains pays, nous travaillons également avec l’armée et la police.
Nous leur montrons comment s’entraîner et utiliser la communication non-violente pour eux-mêmes, comment apprendre des limites humaines sans perdre le respect de soi et comment la mettre en œuvre dans les relations avec les autres. Lors de nos formations internationales intensives, nous abordons également une autre application importante de la CNV, qui est le « changement social ». Nous montrons aux gens comment elle peut être utilisée au sein de structures changeantes afin que celles-ci soutiennent les interactions compatissantes entre les gens.

PI. La CNV est souvent considérée comme un « langage du cœur ». Comment communiquer avec le cœur ?
MR. Ce que nous entendons par « langage du cœur », c’est exprimer ce qui est vivant en soi. Je travaille avec toutes les interprétations, toutes les variantes de cette question : « Qu’est-ce qui vit en vous ? » Les gens ont souvent des valeurs différentes et utilisent généralement une forme de langage qui leur apprend à juger « ce que sont les autres ». La CNV est un langage qui montre aux gens comment s’évaluer soi-même et les autres en se référant à nos besoins. Pour évaluer ce qui se passe à l’intérieur. C’est donc radicalement différent de juger le comportement des gens en termes de « bien/mal ». Ces jugements impliquent que si vous êtes jugé négativement, vous méritez d’être blâmé ou puni pour ce que vous avez fait. Donc, un tel langage est une forme de violence. La CNV connecte les gens au niveau naturel – quels sont vos besoins et s’ils sont satisfaits… ? Et sinon, que peut-on faire pour mieux les satisfaire ? Et nous montrons aux gens comment s’en tenir à cela – même si l’autre personne a été éduquée à penser en termes de critique, d’accusation et de jugement.

PI. La CNV est également disponible dans le système scolaire. Comment la CNV considère-t-elle les besoins des enfants et des parents ainsi que des enseignants ?
MR. Nous montrons aux enseignants une façon de travailler en tant que partenaire des élèves, sans les contrôler mais en leur offrant ce qu’eux-mêmes, les enseignants, considèrent comme précieux, et en aidant les élèves à s’impliquer plus activement dans leur propre vie. Nous leur montrons comment créer un groupe d’élèves interdépendants où ils se voient tous contribuer au travail de l’autre, au lieu de se considérer comme des rivaux cherchant à obtenir les meilleures notes. Lorsque la recherche dans nos écoles est acceptée, la coopération augmente et la violence diminue. Cependant, le problème est de savoir comment garantir cette attitude dans le temps. Traditionnellement, les écoles ont pour fonction d’apprendre aux élèves à obéir à l’autorité, à travailler pour obtenir des récompenses, à se faire concurrence. Nous essayons de transformer les deux : les écoles ainsi que les gens de la communauté.

PI. Au sujet des familles : comment les parents peuvent-ils parler de leurs « sentiments » et de leurs « besoins » sans perdre leur autorité et leurs responsabilités envers les enfants ?
MR. Il faut que nous aidions les parents et les enseignants à faire des distinctions critiques dans leur travail. Cela les aidera vraiment à voir que la CNV ne parle pas de ne rien faire. Nous leur montrons la différence entre le respect de l’autorité et la peur de l’autorité. Lorsque les parents disent : « Vous savez, je dois punir mes enfants pour conserver mon autorité », cela veut-il dire respect ou peur ? Je pourrais dire : « Par exemple, quand vous sortirez de cette réunion peut-être que vous respecterez mon autorité. Ce sera parce que vous m’avez vu faire des choses qui sont précieuses et que je vous les ai offertes. Donc, pour que vous fassiez les choses par respect, vous devez voir que j’offre quelque chose de précieux sans l’imposer. »
C’est ce que je demande également aux parents s’ils veulent que l’enfant se discipline ou obéisse. L’autodiscipline exige que les gens fassent les choses de leur plein gré parce qu’ils voient comment cela enrichit leur vie. L’obéissance, c’est ce que les gens font pour éviter la punition, ou pour obtenir une récompense – des choses radicalement différentes. Peut-être faudra-t-il recourir à la force – mais à un usage protecteur de la force, pas pour punir. Lorsque de jeunes enfants courent dans la rue, nous pouvons les arrêter – non pas pour les punir mais pour les protéger.

PI. La CNV est-elle également utile pour les personnes souffrant de dépression ?
MR. Au fil des ans, j’ai rencontré de nombreuses personnes à qui des professionnels avaient diagnostiqué des « troubles dépressifs ». Mon approche suggère que les étiquettes qui impliquent que cette personne est atteinte d’une maladie contribuent au problème parce qu’elles font penser aux gens qu’il y a quelque chose qui cloche chez eux. Lorsque je travaille avec quelqu’un qui me dit qu’il est déprimé, je lui pose généralement la question suivante : « Quels sont vos besoins qui ne sont pas satisfaits ? » Mais ils ne savent pas comment répondre à cette question. « Je vais vous dire : je suis une mauvaise mère» Nous aidons les gens à percevoir comment ils se parlent et ce qui les rend déprimés, puis nous les aidons à transformer cela en un langage de vie.

PI. Pour exprimer ce qui est vivant en soi en termes de sentiments et de besoins, il faut une certaine perception de ce qui se passe réellement en soi. Cela confère-t-il une dimension spirituelle à la CNV ?
MR. Oui, tout à fait ! La CNV est une utilisation du langage qui nous aide à faire ce qui nous vient naturellement, à savoir le donner avec compassion. Il existe une croyance spirituelle selon laquelle, en tant qu’êtres humains, nous apprécions plus que toute autre chose de contribuer au bien-être des uns et des autres. Et je crois qu’il en est ainsi parce que nous sommes créés à partir d’une énergie divine, et cette énergie qui est la vie, prospère en enrichissant la vie. C’est donc une spiritualité unique. J’ai travaillé dans une ville de l’autorité palestinienne et à la fin de la journée un jeune homme m’a dit : « C’est une formation formidable, ce sera très utile. Vous savez que ce n’est qu’un « islam appliqué ». J’ai répondu en souriant : « Hier encore, j’étais à Jérusalem et le rabbin orthodoxe m’a dit que c’était du « judaïsme appliqué » et nous avons un prêtre, travaillant dans notre projet au Sri Lanka, qui me dit que c’est du « christianisme appliqué ». Nous avons des hindous et des bouddhistes qui nous disent la même chose. L’idée de donner avec compassion n’est pas un nouveau concept, c’est ce que nous sommes tous. Ce que l’on peut apprendre dans notre formation, c’est comment manifester leur message dans leurs vies.

PI. L’écoute empathique fait partie de ce concept. Comment l’intégrer davantage dans le processus de communication ?
MR. Pour moi, l’empathie, c’est se connecter à l’énergie vitale d’une autre personne – ce qui est vivant dans cette personne en ce moment. Et puisque je crois que cette énergie vitale est une énergie divine, alors la connexion empathique consiste à se connecter avec l’énergie divine qui traverse cette personne en ce moment. Mais très souvent, cette énergie sera exprimée par l’autre personne en criant : « Vous êtes la personne la plus égoïste… » Notre formation suggère que tous les messages que vous pouvez recevoir de l’autre viennent de la vie en cette personne. Et si l’on peut se relier à cela, on fera l’expérience de quelque chose de divin à travers cette personne.

PI. Serait-il possible d’offrir de l’empathie à quelqu’un qui m’a gravement blessé ?
MR. Avant de faire cela, très souvent je peux avoir besoin d’empathie moi-même. J’ai peut-être besoin de quelqu’un pour comprendre pleinement les souffrances que j’ai endurées à la suite de ce que cette personne a fait. Si je peux obtenir l’empathie dont j’ai besoin pour ma souffrance, alors je suis bien plus en mesure de voir ce qui se passe chez l’autre. C’est ainsi que notre formation est une contribution à l’idée de « justice réparatrice ». Je travaillais dans une prison avec un homme qui avait violé une femme ; nous étions dans la pièce tous les trois et je l’ai aidé à se connecter à la souffrance intense de cette femme. Le viol a peut-être eu lieu il y a des années, mais elle en fait toujours des cauchemars, alors elle exprime cette douleur. Il est très difficile pour les gens de faire confiance, voire d’imaginer, parce que nous avons été éduqués dans des cultures qui contribuent à la justice et à la punition. Il n’est pas facile de considérer que les prisonniers sont des êtres humains cherchant à établir ce type de dialogue avec leur victime.

PI. La CNV peut-elle également être utilisée dans les conflits politiques et sociaux ?
MR. Il n’est pas rare que je sois appelé à servir de médiateur dans les conflits sociaux. J’ai effectué des médiations entre des tribus en guerre qui s’entretuaient en Afrique. J’ai été appelé par certains gouvernements pour montrer aux politiciens comment cette méthode peut être appliquée au niveau politique. J’ai travaillé avec le ministère des Affaires étrangères israélien.

PI. Quelle peut être la contribution de la CNV à la résolution de crises internationales aussi graves que le conflit israélo-palestinien ?
MR. Tout d’abord, j’ai essayé d’identifier les personnes des deux camps, palestinien et israélien, qui partagent l’aspect spirituel de notre processus – afin que cela serve leurs croyances spirituelles et qu’ils y voient une contribution importante à la paix. Je suis allé dans les deux territoires, j’ai présenté le processus à un large éventail de personnes, puis j’ai sélectionné une équipe des deux côtés, afin de les former de manière intensive pour qu’ils puissent former à leur tour dans la région.
Il y a quelques années, j’ai amené des Israéliens et des Palestiniens en Suisse pour les former ensemble. Ils m’ont dit :
« Vous savez Marshall, du fait de notre histoire, de cet endroit, cela n’a pas commencé hier, cette souffrance dure depuis longtemps. Nous croyons que si nous pouvions transmettre cette formation à la prochaine génération d’étudiants, nous pourrons les éduquer d’une manière différente, afin qu’ils voient les choses différemment… »
. Les Israéliens et les Palestiniens avec qui je travaillais ont cherché à trouver des moyens de mettre la formation en œuvre dans les écoles et ils ont réussi. Ils se sont arrangés pour que je travaille dans les camps de réfugiés – ils ont beaucoup de tensions là-bas. Nous travaillons avec des médecins, la police, des membres de l’armée en Israël. Nous avons atteint un large éventail de personnes en Israël et en Palestine. Nous n’avons pas arrêté la guerre, mais on se rapproche de plus en plus d’une reconnaissance de notre formation au plus haut niveau et de soutiens puissants, afin qu’ils utilisent le type de médiation que nous suggérons, plutôt que le type habituel de « pourparlers de paix ».

Pour plus d’informations : www.cnvc.org

 

Environnement

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Esotérisme

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Faire le lien

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.
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Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Le pape François condamne l’économie de marché et appelle à la solidarité [sommaire]

Dans sa nouvelle encyclique, Fratelli tutti (Tous frères), le pape François déclare que l’épidémie de coronavirus atteste l’échec de l’économie de marché, et que le monde a besoin de nouvelles approches, afin de promouvoir le dialogue et la solidarité, et rejeter la guerre à tout prix.

Publié le 4 octobre 2020, le jour de la Saint François, le document tire son inspiration des enseignements du saint d’Assise ainsi que des prêches du pape sur les injustices de l’économie globale et de son effet destructeur pour la planète. Fratelli tutti combine ces inquiétudes avec son appel à plus de solidarité pour affronter « les ombres d’un monde fermé ».

Le pape a entrepris la rédaction de cette encyclique avant que ne survienne la pandémie, mais la crise mondiale a confirmé son point de vue selon lequel les institutions économiques et politiques actuelles doivent être reformées. « Au-delà des diverses réponses qu’ont apportées les différents pays, l’incapacité d’agir ensemble a été dévoilée, constate-t-il. Si quelqu’un croit qu’il ne s’agirait que d’améliorer ce que nous faisons jusqu’à présent, d’améliorer les systèmes et les règles actuelles, celui-là est dans le déni. » Il poursuit : « Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. »

photo : Tânia Rêgo/ABrCC BY 3.0 BR, via Wikimedia Commons
« Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité » Pape François

Pour le pape François la disparition de millions d’emplois à cause du virus montre à quel point il est nécessaire que les politiciens se mettent à l’écoute des mouvements populaires, des syndicats et des groupes marginalisés. Dénonçant les politiques populistes qui cherchent à diaboliser et à isoler, il appelle de ses vœux une culture qui promeuve le dialogue, la solidarité et un effort sincère à travailler pour le bien commun. Ainsi, il rejette le concept d’un droit absolu à la propriété pour les individus, mais insiste sur le « sens social » et le bien commun qui doivent découler du partage des ressources de la Terre. Il réitère sa critique du système économique mondial « pervers », qui maintient constamment les pauvres à la marge tandis qu’il enrichit quelques-uns – un argument affirmé avec force dans son encyclique précédente, Laudato Si’ (Loué sois-Tu, 2015).

La nouvelle lettre encyclique réaffirme l’opinion du pape selon laquelle il faut accueillir et respecter les migrants. Il cite la parabole biblique du bon Samaritain, dont la charité, la gentillesse et l’aide aux étrangers forment « la décision de base que nous devons prendre pour reconstruire notre monde blessé ».

« Qu’un thème si ancien soit évoqué maintenant avec tant d’urgence montre que le pape François craint qu’on s’éloigne de l’idée que nous sommes tous réellement responsables des autres, tous liés aux autres, qu’on a tous le droit à une juste part de ce qui a été donné pour le bien de tous », a commenté Anna Rowlands, professeure de pensée et coutume sociale catholique à l’université de Durham, qui figurait parmi ceux qui ont présenté l’encyclique au Vatican.

En outre, le pape renouvelle son rejet de la course à l’armement nucléaire ainsi que de la peine capitale, laquelle est toujours « inadmissible ». Son appel à plus de « fraternité humaine », en particulier pour promouvoir la paix, dérive de l’appel émis en 2019 conjointement à Ahmed el-Tayeb, grand Imam de la mosquée Al-Azhar, vénérable lieu d’enseignement, au Caire. Leur Document sur la fraternité humaine déclare : « Dieu a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux. »

D’après le pape François, Fratelli tutti ne concerne pas seulement les catholiques : « Je livre cette encyclique sociale comme une modeste contribution à la réflexion pour que, face aux manières diverses et actuelles d’éliminer ou d’ignorer les autres, notre réponse soit celle d’un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots. Bien que je l’aie écrite à partir de mes convictions chrétiennes qui me soutiennent et me nourrissent, j’ai essayé de faire en sorte que la réflexion s’ouvre au dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté. »

Quelques extraits de Fratelli tutti

« Lorsque nous parlons de protection de la maison commune qu’est la planète, nous nous référons à ce minimum de conscience universelle et de sens de sollicitude mutuelle qui peuvent encore subsister chez les personnes. En effet, si quelqu’un a de l’eau en quantité surabondante et malgré cela la préserve en pensant à l’humanité, c’est qu’il a atteint un haut niveau moral qui lui permet de se transcender lui-même ainsi que son groupe d’appartenance. Cela est merveilleusement humain ! Cette même attitude est nécessaire pour reconnaître les droits de tout être humain, même né ailleurs. »

Au cours des premiers siècles de la foi chrétienne, plusieurs sages ont développé un sens universel dans leur réflexion sur le destin commun des biens créés. Cela a amené à penser que si une personne ne dispose pas de ce qui est nécessaire pour vivre dignement, c’est que quelqu’un d’autre l’en prive. Saint Jean Chrysostome le résume en disant que « ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs. » Ou en d’autres termes, comme l’a affirmé saint Grégoire le Grand : « Quand nous donnons aux pauvres les choses qui leur sont nécessaires, nous ne leur donnons pas tant ce qui est à nous, que nous leur rendons ce qui est à eux ». »

« La solidarité […] c’est un mot qui exprime beaucoup plus que certains gestes de générosité ponctuels. C’est penser et agir en termes de communauté, de priorité de la vie de tous sur l’appropriation des biens de la part de certains. C’est également lutter contre les causes structurelles de la pauvreté, de l’inégalité, du manque de travail, de terre et de logement, de la négation des droits sociaux et du travail. C’est faire face aux effets destructeurs de l’Empire de l’argent. […] La solidarité, entendue dans son sens le plus profond, est une façon de faire l’histoire et c’est ce que font les mouvements populaires. » (extrait du Discours aux participants à la rencontre mondiale des mouvements populaires, 2014)

« Il faut favoriser la prise de conscience qu’aujourd’hui, ou bien nous nous sauvons tous, ou bien personne ne se sauve. La pauvreté, la décadence, les souffrances, où que ce soit dans le monde, sont un terreau silencieux pour les problèmes qui finiront par affecter toute la planète. Si la disparition de certaines espèces nous préoccupe, nous devrions nous inquiéter du fait qu’il y a partout des personnes et des peuples qui n’exploitent pas leur potentiel ni leur beauté, à cause de la pauvreté ou d’autres limites structurelles, car cela finit par nous appauvrir tous. »

Référence : Pape François, Fratelli tutti Lettre encyclique sur la fraternité et l’amitié sociale, Ed. Artège, 2020.

Source : Associated Press ; vatican.va

Les attributs du disciple [sommaire]

par Aart Jurriaanse,

Aart Jurriaanse avait autorisé Partage international à publier ses articles, initialement parus dans l’ouvrage Bridges (Ponts, non traduit). Source d’inspiration autant que d’informations, ils présentent une perspective qui s’étire des anciennes archives des Maîtres à notre temps. Se référer aux numéros d’octobre 2019 et suivant de Partage international pour les articles d’Aart Jurriaanse sur le disciple et ses qualités requises. De toute évidence, ces qualités sont souhaitables et importantes pour tous.

La sérénité

Il faut clairement distinguer la sérénité de la paix. La paix est un état de nature temporaire, se référant au monde des sensations, monde particulièrement sensible aux perturbations. A partir du moment où il y a progrès, dans quelque domaine que ce soit, il est inévitable que chaque pas en avant s’accompagne de modifications d’état engendrant une perturbation. L’évolution conduit inévitablement à des moments de crise, où un état antérieur se fracture, et se trouve remplacé par un nouvel état. De tels changements créeront des perturbations et ne se caractériseront pas par la paix, mais le disciple doit apprendre à en faire l’expérience en toute sérénité.

Afin de développer un état de sérénité, le disciple doit préalablement assurer le contrôle de son corps astral, car la sérénité est ce calme profond, dépourvu de toute perturbation émotionnelle, qui distingue le disciple dont le mental se trouve « constamment maintenu dans la lumière ». Quand bien même des activités violentes caractériseraient-elles sa vie physique, ou verrait-il ses projets bouleversés par des circonstances imprévues, rien ne devrait perturber le disciple qui se tient « fermement établi dans la conscience de l’âme ».

La sérénité s’accompagne fréquemment de la joie, qui dénote une vie prise en charge par l’âme.

L’équilibre et la constance

A titre d’avertissement, on ajoutera que, si elle est trop intense, l’aspiration spirituelle elle-même peut mener à l’excès. Dans son travail, le disciple se doit de rester équilibré et de ne jamais tomber dans les extrêmes. C’est une des raisons pour lesquelles l’enseignement ésotérique devrait provenir des niveaux mentaux, et non des niveaux émotionnels. Si cet enseignement est de la qualité requise et se trouve correctement interprété, il doit procurer un effet stabilisant sur l’aspirant, en se présentant de façon acceptable pour sa raison et pour son mental.

Ceci revient à dire que d’un côté le disciple devrait éviter toute tendance à la cristallisation, car celle-ci gênerait le développement ultérieur, mais que d’un autre côté, le disciple devrait soigneusement éviter toute forme de fanatisme ne pouvant se révéler que préjudiciable. Ainsi est-il primordial de garder un solide sens des proportions, et un véritable sens des valeurs, qui doivent maintenir constamment l’aspect mental en équilibre, et permettre de discriminer l’essentiel du non-essentiel.

On peut également définir la constance et la résolution comme le pouvoir de s’en tenir à un objectif clairement établi, au milieu d’un monde en perpétuel changement. Seule l’âme peut ainsi maintenir l’équilibre nécessaire à la personnalité au sein d’un monde de stress, de tensions et de cataclysmes.

Le sens de l’humour

Il eut été tout à fait possible d’inclure cette qualité dans la section précédente, car un véritable sens de l’humour contribuera énormément au maintien de l’équilibre et à la constance.

Toutefois, une distinction s’impose immédiatement : il convient de différencier clairement l’hilarité émotionnelle, sans retenue, ou la manifestation bruyante d’une gaieté feinte, qui sont de nature astrale, par opposition au sens de l’humour harmonieux qui jaillit d’un sens des proportions intelligent.

Aussi l’étudiant doit-il cultiver son sens de l’humour et des proportions, en évitant de prendre son travail ou sa propre personne trop au sérieux. De cette manière, il pourra éviter les tensions inutiles ou les relâcher, améliorant ainsi la finesse de sa discrimination et l’efficacité de son travail.

La joie

Il nous semble utile de différencier les nuances attachées aux mots « bonheur », « joie » et « félicité », tels qu’ils sont employés dans le présent contexte :

Le bonheur s’entend comme le produit des émotions et constitue par conséquent une réaction de la personnalité.

La joie dénote une réaction intérieure plus profonde qui se trouve évoquée par l’âme.

La félicité est de nature spirituelle ; il s’agit de cette expérience indescriptible qui ne se réalise que lorsque l’âme se fond avec la Monade, le Père, et c’est par conséquent une sensation qui se trouve hors de l’entendement de l’homme ordinaire.

Ceux qui cherchent à vivre en tant qu’âmes auront donc expérimenté ce que signifie la joie, ainsi que la différence existant entre la joie et le bonheur. Il y a la joie d’atteindre l’objectif après avoir lutté, souffert et s’être démené ; la joie de savourer la Lumière après une lutte dans l’obscurité qui a paru interminable ; la joie de l’accomplissement et de la paix momentanée qui en résulte, après le combat corps à corps avec les forces d’opposition ; la joie de parvenir au contact avec l’âme sœur ; la joie de la réalisation du soi ; la joie des heures passées à aider efficacement son prochain, et à soulager les besoins du monde ; la joie de chaque action désintéressée envers autrui, sans recherche de gain personnel ; la joie de commencer à distinguer vaguement les premières grandes lignes du Plan, et la plus grande joie encore qui en résulte, de pouvoir contribuer pour une petite part à sa matérialisation.

En vérité, la vie spirituelle est remplie de joie, et la joie devrait constituer le trait de caractère dominant du disciple. La joie de l’âme fera sentir sa présence, même au cours des périodes de profonde détresse et de malheur pour la personnalité. La joie se tient dans la lumière, dissipe le mirage et le malentendu, et évoque la force face aux tâches à accomplir. En révélant la force intérieure, la joie conduit à s’atteler aux tâches qui semblaient jusque là insurmontables, et permet de les accomplir avec succès. La joie devient ainsi la marque du serviteur.

Le financement de l’extinction [sommaire]

par Kenny Stancil,

Les plus grandes banques du monde ont fourni en 2019 plus de 2 600 milliards de dollars en prêts et garanties à des secteurs économiques liés à la crise mondiale de la biodiversité, tandis qu’elles n’ont pas réellement contrôlé, et encore moins empêché, les dommages causés aux écosystèmes vitaux. C’est ce que révèle le rapport intitulé Le Financement de l’extinction, publié en octobre 2020 par Portfolio Earth, une initiative qui dénonce le rôle de l’industrie financière dans la destruction écologique.

Cette analyse est qualifiée d’« état des lieux effrayant » par le Dr Robert Watson, ancien président de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ainsi que du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies.

Mark Campanale, fondateur et directeur exécutif du laboratoire d’idées Carbon Tracker, a déclaré que ce rapport « nous rappelle que les gouvernements et les régulateurs financiers doivent sans plus tarder créer un système adéquat fondé sur des règles, afin de vérifier et de s’assurer que les banques ne continuent pas à financer ce pillage commercial planétaire, sans aucune contrainte ni regard extérieur ».

« La destruction environnementale, écrivent les auteurs, ne peut plus être considérée comme un effet collatéral regrettable du développement économique. » Au contraire, la pandémie de la Covid-19 a démontré que des environnements sains et riches en biodiversité « sous-tendent le fonctionnement de notre santé, de nos sociétés et de nos économies »

Les chercheurs ont découvert que cinquante banques d’envergure mondiale ont investi des montants supérieurs au PIB du Canada dans les secteurs de l’alimentation, de la sylviculture, de l’extraction minière, des carburants fossiles, des infrastructures, du tourisme, du transport et de la logistique, c’est-à-dire les activités identifiées par l’IPBES comme étant les principales responsables de la perte de biodiversité. Les dix plus gros coupables sont Bank of America, Citigroup, JP Morgan Chase, Mizuho Financial, Wells Fargo, BNP Paribas, Mitsubishi UFJ Financial, HSBC, SMBC Group, et Barclays.

En outre, le rapport indique qu’« aucune des banques examinées ne dispose de mécanisme permettant d’évaluer ou de mesurer l’impact de leurs prêts en termes de perte de biodiversité ; elles n’ont pas non plus mis en place de politique cohérente pour mettre fin à ce problème ». Selon les auteurs, les institutions financières privées de Wall Street et d’ailleurs sont réticentes et mal préparées face à l’enjeu de la biodiversité, malgré l’importance de celle-ci pour la vie et la survie de l’humanité, en partie parce que « les régulateurs et les réglementations qui régissent le secteur bancaire le protègent actuellement de toute conséquence ». Plutôt que de prêter attention aux avertissements des scientifiques au sujet de « l’annihilation biologique » et de ses implications, « le secteur bancaire finance la crise de l’extinction de masse, tout en bafouant les droits de l’homme et la souveraineté des populations autochtones ».

« Alors que les gouvernements et les entreprises ont été au centre de l’attention sur ce sujet, les acteurs du secteur financier avaient jusqu’à récemment échappé aux regards critiques », alors même que ce sont leurs décisions d’investissement qui façonnent les transformations des écosystèmes.

Le rapport défend l’idée que « si nous voulons éviter l’extinction, les banques doivent cesser de la financer ». Pour parvenir à cet objectif, les chercheurs demandent :

– que les banques révèlent l’ampleur de leur impact sur la nature, et réduisent radicalement celui-ci ; elles doivent arrêter les nouveaux financements pour les carburants fossiles, la déforestation, la surpêche et la destruction de l’écosystème ;

– que les gouvernements cessent de protéger les banques dans le rôle qu’elles jouent dans la destruction de la bio-diversité, et réécrivent les règles encadrant la finance, afin que les banques puissent être tenues responsables des dommages causés par leurs politiques de prêts ;

– que les individus partout dans le monde puissent avoir leur mot à dire sur la façon dont est investi leur argent, et disposent du droit d’empêcher les banques de causer de sérieux dommages à la population et à la planète.

Moira Birss, responsable climat et finance chez Amazon Watch, a déclaré que « pour que la forêt amazonienne survive, et pour garantir notre futur sur cette planète, les institutions financières doivent arrêter de déverser des billions de dollars dans les industries qui sont directement responsables de la perte de biodiversité ».

« En maintenant un système mondial fondamentalement basé sur la croissance économique éternelle et sur l’exploitation infinie des ressources naturelles, ainsi que l’explique Hana Begovic de Earth Advocacy Youth (Les jeunes défenseurs de la Terre), nous permettons que la vie sur Terre soit considérée comme une propriété humaine, dont la finalité est d’être exploitée et marchandisée au bénéfice des humains et pour engendrer du profit économique ».

Kai Chan, professeur à l’Université de Colombie-Britannique et un des principaux auteurs du rapport d’évaluation globale de l’IPBES, constate qu’« une économie mondiale durable est au cœur des transformations que l’humanité doit réaliser afin de surmonter les crises climatique et écologique. Et au centre de cette économie se trouvent les banques et les institutions financières dont les investissements orientent le développement du monde. »

Selon Todd Paglia, directeur exécutif de Stand Earth : « Aujourd’hui, les institutions visionnaires sont celles qui investissent dans des projets qui régénèrent nos océans, nos forêts et notre climat. Il nous faut réparer les dommages causés par plusieurs siècles d’investissements bancaires dans la destruction du cœur, des poumons et des membres de notre planète, et il faut le faire rapidement. »

Robin Smale fait remarquer que « le système juridique actuel exonère les banques de toute responsabilité, ce qui diminue leur incitation à agir pour faire cesser les activités destructrices ». R. Smale explique que « supprimer ces protections juridiques forcerait les banques à tenir plus systématiquement compte des impacts de leurs financements sur la biodiversité, et transformerait ainsi les activités des principales chaînes de production ».

« Imaginez un monde, a déclaré Kai Chan, dans lequel les projets ne peuvent obtenir des financements que s’ils ont démontré qu’ils contribueront significativement à la restauration de la santé de la planète et à un climat sûr pour tous. »

Plus d’informations : https://portfolio.earth

Source : (© Common Dreams)

 

Citation

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Message de Maitreya

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Brève

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Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Le pouvoir de faire la différence [sommaire]

Chers dirigeants du monde,

Je vous écris car vous avez tous le pouvoir de faire vraiment la différence dans le monde. Beaucoup de choses nuisent à la Terre et nous devons y mettre un terme. Je vais vous exposer deux grands problèmes et ce qui se passera si nous n’y apportons pas de solutions.

Le premier est le changement climatique. Les causes du changement climatique sont nombreuses, comme la combustion du pétrole, les avions et la destruction des forêts. C’est pour toutes ces raisons que les calottes polaires fondent et que le niveau des mers augmente. Si nous n’y mettons pas fin maintenant, de plus en plus de villes seront inondées et les gens perdront leurs maisons.

Le second grand problème est la perte et la disparition des habitats. Nous utilisons trop de ressources naturelles et ne respectons pas le monde qui nous entoure. Nous détruisons les habitats fantastiques et merveilleux qui abritent les créatures fabuleuses qui vivent sur notre planète. De nombreuses espèces sont en voie d’extinction. Les feux de forêt tuent les gorilles et les koalas sont également en danger. Les animaux qui peuplent la Terre sont de plus en plus en danger et si nous ne nous en préoccupons pas, ils vont s’éteindre.

J’espère vraiment que ma lettre vous a poussés à réfléchir pour agir en vue de résoudre ces problèmes.

Je vous prie d’agréer, chers dirigeants du monde, l’expression de mes sentiments distingués.

E. (8 ans), Londres, Royaume-Uni

Une foi intacte [sommaire]

J’ai personnellement vécu un miracle dans les années 2000.

J’habite en banlieue de Sacramento (Californie). A cette époque, une statue de la Vierge dans une église catholique vietnamienne locale exsudait des larmes. Le groupe local de Share International avait décidé de donner une conférence sur Maitreya à propos de ce miracle. Je participai à la publicité de cet événement pendant deux mois.

Quelques semaines auparavant, ma voiture avait été cabossée. Après avoir aidé à la réalisation des affiches pour la conférence, un jour, je sortis d’un magasin et regardai ma voiture avec stupéfaction. C’était comme si le choc ne s’était jamais produit. Elle avait disparu ! Je ne m’attends pas à ce que les gens me croient, mais c’est la vérité.

J. M., Californie, Etats-Unis

Les surprises de Skype [sommaire]

Le 6 avril 2020, quelques minutes après avoir débuté notre toute première liaison par Skype avec des collaborateurs de Nouvelle-Zélande, l’un d’entre nous déclara ressentir une très forte énergie et suggéra de méditer. Nous nous mîmes d’accord pour commencer en disant la Grande Invocation mais nous ne méditâmes qu’une dizaine de minutes car ce n’était pas le but de notre appel. La méditation fut si forte pour nous tous que nous avons convenu de l’intégrer à tous les échanges futurs et de la prolonger.

Notre discussion devint une vaste réflexion sur les événements mondiaux et les implications de la crise de Covid-19, propice à initier un changement de cap : à la fois pour l’humanité et pour nous qui devons apporter de l’espoir là où c’est possible pendant le confinement. Vers la fin, nous réalisâmes que nous considérions cette période comme une opportunité de réfléchir et de construire notre force intérieure (en tant que groupe) : en utilisant la méditation de transmission plus que jamais pour son pouvoir à aider à la fois l’humanité et nous-mêmes ; en observant les événements avec patience, compassion et humilité, et en aidant là où nous le pouvons alors que notre monde se fraye un chemin vers ce qui constitue clairement les priorités de Maitreya pour le futur dont nous avons grand besoin.

Nous avons souvent senti de fortes poussées d’énergie pendant cet échange, mais lorsque nous nous interrogeâmes sur la nécessité de garder le sens des proportions, nous vîmes soudain une lumière dorée défiler sur le côté gauche de notre écran et former une belle boule dorée autour de la tête et des épaules du collègue qui parlait à ce moment-là ! Il s’agissait manifestement d’une bénédiction lumineuse, qui nous apporta tous beaucoup de joie et d’émerveillement. Un deuxième phénomène lumineux se produisit juste après, alors qu’un autre camarade parlait. Trop difficile à décrire, mais certainement pas une interférence technique.

Ce fut une expérience si inspirante qu’il ne nous fallut pas longtemps pour décider de renouveler ces rencontres chaque semaine et d’y intégrer la méditation. Quel que soit le média que nous utilisâmes, la méditation fut très forte et facile à pratiquer. Elle nous a tous aidés à nous sentir plus connectés et plus utiles que jamais en ces temps apparemment difficiles. (Voir photo d’une autre possible bénédiction, dans notre rubrique Signes des temps, p. 14)

T. et P. W., Milton Keynes, Royaume-Uni

Parallèles [sommaire]

En juin 2005, je pense que je fis une rencontre intéressante. Je marchais sur l’avenue du Collège de Berkeley, et une dame sortit de l’entrée d’un théâtre désaffecté. J’eus l’impression qu’elle me demandait : « Quelle était votre question ? » Je m’arrêtai et elle me demanda si je pouvais lui donner de l’argent ; elle venait d’être licenciée de son travail d’enseignante et devait être expulsée dans les trois jours. Je cherchai dans ma poche un dollar mais je n’avais que cinq dollars et les lui donnai.

Lors d’une rencontre j’espère souvent que c’est Maitreya, mais cette fois-ci, je n’y pensai pas vraiment et m’inquiétai sincèrement pour cette dame. Elle était bien habillée, mais ses vêtements étaient un peu défraîchis. Elle m’affirma par deux fois qu’elle s’appelait « JC ». En discutant avec elle, je remarquai ses yeux extraordinaires ; ils étaient d’un bleu très clair, pleins d’innocence et légèrement interrogateurs. Je lui déclarai que ses yeux étaient magnifiques et lui demandai si elle avait besoin de réconfort. Nous nous sommes donc embrassées. Je dois ajouter que depuis mon arrivée à Berkeley, étant stressée, car je n’avais pas suffisamment d’argent pour trouver un logement, je souffrais de divers malaises physiques. Mais lorsque j’arrivai chez l’amie qui m’hébergeait, ces malaises avaient disparu.

Ce n’est que par la suite que j’en vins à croire qu’il s’agissait peut-être de « Jésus » – et surtout grâce à la couleur de ses yeux et à la disparition de mon malaise – même si j’aurais aimé que ce fût Maitreya lui-même. Depuis lors, j’ai cherché « JC », mais je ne l’ai pas revue.

M. T., Berkeley, Californie, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a confirmé que « JC » était le Maître Jésus.

Occasions de donner [sommaire]

En 2005, lors d’un voyage à Rome, nous rencontrâmes une dame. Elle était à genoux et nous suppliait ; nous lui donnâmes quelques euros, puis elle nous dit au revoir d’un signe de la main. Cette dame était-elle le Maître Jésus ?

Nous croisâmes également une dame et son enfant qui mendiaient et qui nous déclara qu’ils n’avaient nulle part où dormir ni rien à manger. Une fois de plus, nous leur donnâmes de l’argent. Etaient-ils des Maîtres ?

M. A. L., Birmingham, Royaume-Uni

Le Maître de B. Creme a indiqué que la première « dame » était le Maître Jésus et la seconde était Maitreya, tandis que l’« enfant » était le Maître Jésus.

Mon esprit a changé [sommaire]

Le 28 avril 2005, vers 22 h, alors que j’étais dans le train pour rentrer chez moi, un homme se tint devant moi, le dos tourné, titubant assez fortement. Il posa sa grande mallette sur le sol. Je supposai qu’il était ivre.

Lorsque le train quitta la gare, il regarda autour de lui afin de trouver une rampe pour se tenir et s’approcha un peu plus de moi pour saisir une poignée. Comme je le regardais à la dérobée, il me dit qu’il convenait que je me tienne à une barre pour éviter un éventuel danger en cas de mouvement brusque du train, évoquant un accident de train récent.

La façon dont il le dit me surprit, car il avait l’air si gentil et il ressemblait beaucoup à B. Creme. Je lui répondis que la ligne sur laquelle nous nous trouvions devait être sûre, alors il ajouta : « On ne sait jamais, ils peuvent être ivres. » J’ai trouvé amusant d’entendre un homme ivre dire que d’autres personnes peuvent être ivres. Mais il m’a inspiré un tel sentiment d’amitié que j’aurais aimé être son ami.

Je lui suggérai de prendre un siège lorsqu’il y en aurait un de disponible, mais il répondit qu’il descendait au prochain arrêt. C’était là que je devais descendre moi aussi. Je trouvai cela étrange, mais je le suivis jusqu’à ce que je le trouve en train de donner son billet à la sortie. Au bout d’un moment, je réalisai qu’il ne sentait pas l’alcool. Après cette rencontre, je remarquai que quelque chose commençait à changer dans mon esprit. Cet homme était-il Maitreya ?

Cette fois-ci, mon ressenti était un peu différent de celui de 2004, quand j’avais rencontré un garçon dont B. Creme m’avait indiqué qu’il était Maitreya. Je dois également mentionner avoir rencontré à Helsinki, en 2003, un homme ressemblant beaucoup à B. Creme, et qui avait l’air vraiment ivre et ne sentait pas du tout l’alcool.

T. K., Tokyo, Japon

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’homme était le Maître Jésus.

Mettre le service en lumière [sommaire]

J’ai travaillé à la mise en page de l’édition allemande de Partage international pendant de nombreuses années et, bien sûr, je suis toujours enthousiaste devant les nouveaux miracles. Aujourd’hui, je veux vous faire part de mes propres expériences ou plutôt de ce que j’ai découvert.

Le 3 novembre 2020, je remarquai quelque chose d’étrange sur l’écran de contrôle de notre caméra de surveillance. Je pensai immédiatement – c’est familier pour moi – que cela ressemblait à des photos que j’avais déjà vues dans la revue.

Je vous ai envoyé deux clichés des enregistrements de cette caméra. Sur le côté gauche, on voit deux « croix de lumière ». Normalement, je regarde l’écran de notre caméra tous les jours et, le phénomène apparut soudainement, du jour au lendemain. Je me précipitai dehors pour me convaincre que rien n’était devant la caméra et en effet, il n’y avait rien qui pouvait provoquer cet effet. Quelques jours plus tard, je trouvai également un cercle de lumière oscillant. Depuis ce jour, il reste visible sur l’écran et je n’ai aucune explication.

J’ai également joint deux photos d’une croix de lumière que nous avons depuis de nombreuses années sur notre maison. On peut la voir depuis notre terrasse lorsqu’on est assis dehors le soir et qu’on regarde par la fenêtre. La croix se trouve dans la fenêtre de la salle de bain. Lorsque l’on se tient devant elle, on a l’impression d’être dedans. Elle est énorme et tridimensionnelle. Une simple photo ne reflète pas l’effet complet du phénomène. Je m’en rendis compte lorsque je me mis à travailler avec l’équipe, sur la mise en page de la version allemande de la revue. Nous la considérons comme une bénédiction de Maitreya et nous avons donc toujours le sentiment d’être protégés. (Voir les deux photos de croix de lumière p. 12)

C. S., Augsbourg, Allemagne

De l’aide à portée de main [sommaire]

Le 12 juillet 2020, je voulais me rendre à Munich pour la méditation habituelle. Malheureusement, je me sentais épuisée car j’avais à peine dormi la nuit précédente. En outre, j’étais accablée par des émotions concernant toutes sortes d’événements mondiaux qui me déprimaient. Que faire ? Prendre deux trains de banlieue différents ou faire une heure de route pour Munich dans cet état ; d’autre part, j’avais tellement envie d’aller à la Transmission. Je pris spontanément la carte de la « main » de Maitreya et demandai de l’aide. Il ne s’écoula même pas dix minutes avant que le téléphone ne sonne et Juliane me dise qu’elle venait de nager ici au lac et qu’elle viendrait me chercher et m’emmènerait en voiture pour méditer. Quelle joie et quel soulagement ! Maitreya m’a aidée !

Juliane ajoute ceci : Ce jour-là, je fus forcée de me lever tôt. Je me disais qu’il convenait d’aller nager tôt dans le lac à cause de la méditation de 11 heures à Munich. J’ai regardé le thermomètre et oh, horreur, il n’y avait que 16 degrés Celsius ! Trop froid pour moi, me dis-je. Mais l’impression est restée dans ma tête, « Va nager ». Ce fut merveilleusement rafraîchissant, et puis une nouvelle impression dans ma tête : « Appelle Ute, va la chercher. » C’est ce que je fis et j’eus une amie manifestement soulagée au téléphone.

U. R, Starnberg et J. G., Munich, Allemagne

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

Le secret de la vie [sommaire]

Extrait de l’article du Maître de Benjamin Creme

par Le Maître –,

photo : RasheedhrasheedCC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

« Lorsque les hommes prendront la décision de partager les ressources de ce monde d’abondance, quelque chose d’extraordinaire et de mystérieux se produira : d’un coup, ils réaliseront que la guerre n’est plus nécessaire, la menace du terrorisme disparaîtra rapidement, et la confiance engendrée par le partage permettra de résoudre, dans la bonne volonté naissante, les problèmes d’environnement et de territoire auxquels ils sont aujourd’hui confrontés.

Grâce au partage, les hommes se rendront compte qu’ils sont frères et, en agissant comme tels en étroite coopération, ils commenceront à mettre en place le processus du changement. »

 

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

Quels effets les énergies du Verseau produiront-elles sur l’humanité ? [sommaire]

Imaginez un monde où les idéaux, pensées et projets les plus élevés auront fusionné sous l’effet des nouvelles énergies du Verseau – à quoi ressemblera-t-il ? Ce sera un monde où règnera l’harmonie, grâce au pouvoir de synthèse de ces énergies. Tel est notre avenir, tel est l’avenir de l’humanité, pourvu que nous prenions les bonnes décisions.

Quelles sortes de décisions faudra-t-il prendre ? [sommaire]

L’une des plus importantes sera d’abandonner pour toujours les armes nucléaires. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que nous disposons d’une arme aussi destructrice. L’humanité doit choisir entre l’abandonner ou continuer à vivre comme nous le faisons, c’est-à-dire en produisant tant de tensions, tant de schismes, qu’on finira tôt ou tard par utiliser cette bombe atomique. Et cela signerait la fin de toute vie sur notre planète.
Telle est l’extraordinaire responsabilité de nos générations : l’avenir de la vie sur Terre dépend entièrement de nos décisions et de la manière dont nous mènerons nos vies au cours des toutes prochaines années. Ou bien nous prendrons les bonnes décisions et créerons la plus merveilleuse civilisation qui ait jamais existé sur notre planète, ou bien nous détruirons toute vie sur Terre. C’est pour nous aider à faire le bon choix que la Hiérarchie spirituelle des Maîtres s’incarne à présent dans le monde physique, pour la première fois depuis 98 000 ans.

Quelle est votre opinion sur la religion ? [sommaire]

De grands Instructeurs apparaissent toujours à l’aube d’une ère nouvelle. Ils dispensent leurs enseignements ; puis, apparemment, ils disparaissent ou se retirent du monde. Mais leurs idées et leurs enseignements continuent à se répandre pendant des siècles. Ainsi l’existence et les enseignements de la Hiérarchie spirituelle ont-ils été transmis jusqu’à nos jours à l’intention de ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, tandis que les aspects les plus extérieurs de ces enseignements constituent les bases de toutes les religions du monde. Le christianisme, l’islam, le bouddhisme, etc., sont tous des reflets exotériques de la réalité ésotérique.
Remarquez que les guerres et les divisions ont toujours été créées par l’expression ou la forme extérieure de l’une ou l’autre de ces religions. Il n’y a jamais eu de guerre entre les tenants de l’aspect ésotérique de la religion. Les formes religieuses extérieures exigent la croyance. Et, naturellement, chacun croit quelque chose de différent, ce qui provoque les guerres. L’aspect ésotérique ne demande pas la croyance. Au contraire, il demande votre expérience, ce qui est très différent.

Dans votre conférence, vous avez parlé d’« idée divine » ; qu’entendez-vous par cette expression ? [sommaire]

Eh bien, j’entends qu’elle exprime une qualité ou un aspect du Divin. Par exemple, la liberté est une idée divine – un aspect de Dieu. La justice aussi est une idée divine.

S’il vous plaît, pouvez-vous décrire Maitreya ? Comment le reconnaîtrai-je s’il apparaît à la télévision ? [sommaire]

Il ne sera pas présenté en tant que Maitreya à la télévision, mais comme un homme ordinaire. Lui-même aura un comportement tranquille et sensé, afin, comme le dit mon Maître : « de ne pas effrayer ceux qu’il s’efforce d’aider ». Mais, petit à petit, l’impact de ses paroles se fera plus puissant jusqu’à ce que nous en saisissions la portée.
C’est un homme d’une largeur d’esprit extraordinaire, bien supérieure à ce que nous pouvons concevoir lorsque nous utilisons le terme d’inclusivité. Il se peut que vous n’aimiez pas ce qu’il a à dire. Ce sera le cas si déjà vous n’aimez pas ce que je dis. Mais ses idées vous feront réfléchir.
Tout le monde aura l’occasion d’entendre ses idées et réflexions, et d’y adhérer.
Si je n’ai parlé aujourd’hui que de ses idées politiques, économiques et sociales, c’est parce qu’il s’agit, de nos jours, des problèmes les plus préoccupants. En effet, nous traversons une crise spirituelle qui se traduit dans les domaines politiques, économiques et environnementaux. Et nos problèmes ne peuvent se résoudre indépendamment de ces domaines. (Amsterdam, 2001)

Existe-t-il quelque vérité dans le phénomène des chemtrails (traînées de produits chimiques), agents chimiques ou biologiques répandus par le gouvernement ou d’autres agences dans un but non dévoilé à la population ? (Le but serait généralement sinistre par exemple exercer un contrôle sur la population ou un contrôle sur le temps, etc.) Ou ceci est-il simplement une autre théorie stupide de conspiration ? [sommaire]

Une autre théorie stupide de conspiration née de la paranoïa américaine. (PI, décembre 2010)

Pourquoi les Américains détestent-ils les Nations unies, en apparence tout au moins ? [sommaire]

De très nombreuses personnes aux Etats-Unis ne détestent pas les Nations unies. Au contraire, elles fondent sur elles leur espoir de voir régner la paix et le bon sens. Cependant nombreux sont ceux qui, principalement dans les rangs conservateurs, ne font pas confiance à l’Onu et craignent son pouvoir et sa capacité d’agir quelquefois contre ce qu’ils considèrent comme les intérêts américains. De nombreux groupes fondamentalistes chrétiens craignent l’Onu en tant que gouvernement mondial potentiel sur lequel les Etats-Unis n’auraient aucun contrôle. L’Amérique est un pays jeune, puissant et plein de suffisance qui, pour l’instant, n’a guère le sens de l’interdépendance des peuples et des nations. Les choses finiront par changer, mais ce n’est qu’au prix de beaucoup de souffrance – « l’expérience du désert » – que les Etats-Unis acquerront le sens des réalités. (PI, juin 2003)