Les hommes marcheront sur la pointe des pieds – [sommaire]
SÉMINAIRE 1994 : « Servir d'une manière nouvelle. »
par Benjamin Creme,
L’article suivant est la transcription d’une conférence donnée par Benjamin Creme lors des rencontres des groupes de Transmission, à San Francisco (Etats-Unis), en juillet 1994, et à Kerkrade (Pays-Bas), en septembre de la même année. Cette conférence se base sur l’article du Maître de Benjamin Creme, publié dans le numéro d’août/septembre 1994 de Partage international : « Servir d’une manière nouvelle. » Pour plus de commodité, cet article est reproduit ci-dessous.
Servir d’une manière nouvelle
par le Maître – –, par l’entremise de Benjamin Creme
Comme approche à grands pas l’heure où l’humanité verra le Christ, il serait sage d’accorder quelque attention aux répercussions probables de cet événement capital. Avant tout, les hommes feront la découverte d’une situation nouvelle, totalement différente de tout ce qui leur est familier : rien de comparable n’aura jusqu’alors été vécu par qui que ce soit sur Terre ; personne, où que ce soit, n’aura déjà entendu résonner en lui les pensée émises en ce jour à nul autre pareil. Jamais auparavant n’aura retenti cet appel à la divinité des hommes, les mettant au défi de donner un sens à leur présence en ce monde. Chacun individuellement, solennellement face à lui-même, connaîtra alors la signification et la finalité de sa vie, vivant à nouveau la grâce de l’enfance, la pureté d’une aspiration libérée du moi. Pendant ces précieux et courts instants, les hommes redécouvriront la joie d’une pleine participation aux réalités de la Vie, ils se sentiront reliés les uns aux autres, comme au souvenir d’un lointain passé. Tout à coup, ils prendront conscience que leur vie, jusque là, a été par trop insignifiante, dépourvue, pour la plupart, de tout ce qui aurait pu la leur rendre chère : la fraternité et la justice, la créativité et l’amour. Beaucoup sauront pour la première fois qu’ils comptent, qu’ils ont leur importance dans l’ordre des choses. Un sentiment inaccoutumé de respect de soi-même remplacera leur actuelle sensation d’impuissance ; les drogues de toute nature perdront sur eux leur emprise. En silence, les hommes verseront des larmes d’humbles reconnaissance, et d’aspiration au bien.
Le travail de reconstruction
A compter de ce jour, un nouvel esprit de sainteté commencera à régner sur la Terre ; pendant quelques temps, les hommes marcheront sur la pointe des pieds. Bientôt cependant, ils se rendront compte que les changements nécessaires pour le monde sont aussi importants qu’ils sont nombreux, et qu’ils requièrent patience et dévouement, imagination et confiance. Avant longtemps, les hommes s’engageront partout dans le travail de reconstruction, de réhabilitation du monde. L’assistance aux pauvres et à ceux qui ont faim sera mise à l’honneur, et ainsi prendra fin à jamais un sacrilège au sein de l’humanité : des millions d’hommes connaîtront pour la première fois le bonheur paisible de voir leurs besoins satisfaits ; les corps suppliciés des affamés ne défigureront plus les écrans de télévision de ceux qui vivent dans l’aisance ; les hommes ne verront plus leurs frères mourir sous leurs yeux. Ainsi sera tournée une page sombre de l’histoire de la race humaine.
Le cœur et l’esprit des hommes se mobiliseront pour produire des changements sans précédent ; rien ne saura résister à l’assaut du renouveau, hormis ce que le passé comportait de plus noble. Quotidiennement, les transformations qui s’offriront aux yeux de l’homme lui seront source d’admiration et d’inspiration : un monde nouveau se construira dans l’éclatante lumière du jour. Tous participeront à leur façon, chacun contribuant par sa vision à enrichir le tout.
Pour beaucoup, la présence même du Christ constituera un problème : leurs croyances de longue date en seront profondément ébranlées. Ils ne pourront éviter une période d’intense questionnement dans leurs efforts pour comprendre cette nouvelle révélation ; les vieux credo ont la vie dure, et ne disparaissent qu’au prix d’amères souffrances. Pourtant, des millions d’hommes répondront d’un cœur léger, heureux d’accepter l’Instructeur en leur sein. Avec le temps, il en demeurera peu pour s’opposer à la reconnaissance générale que le Christ, en la personne de Maitreya, foule à nouveau le sol de la Terre.
Une œuvre éducative de vaste envergure
Relativement peu nombreux, ceux qui ont ouvert la voie pour préparer cette époque se verront alors présenter un nouveau champ de service : il s’agira d’une œuvre éducative de vaste envergure. De toutes parts surgiront les interrogations ; une soif de connaissance restée longtemps inassouvie débordera comme une rivière que ses digues ne parviennent plus à contenir. Beaucoup chercheront à comprendre les antécédents et la genèse d’un tel événement ; pour d’autres, c’est l’avenir immédiat qui sera source des plus grandes préoccupations. D’autres encore éprouveront le besoin de contester le bien-fondé de toute explication, se refusant résolument à admettre tout ce qui s’écarte de leurs propres croyances. Tact et persuasion devront être ainsi à l’ordre du jour, pour ne pas prêter le flanc aux accusations de sectarisme et d’arrogance.
Dans le monde entier, des groupes auront leur rôle à jouer pour assurer la plus large dissémination des enseignements nécessaires. Si certains sont encore du domaine de l’avenir, il en est beaucoup qui déjà reposent entre les mains des hommes, n’attendant que d’éveiller leur intérêt. Efforcez-vous, c’est un conseil, d’acquérir l’habitude de lire abondamment, afin de pouvoir informer et guider ceux qui cherchent sur la voie. L’étude systématique des enseignements, et les efforts sincères que vous ferez pour vivre selon les préceptes de Maitreya, vous donneront l’équilibre et l’autorité nécessaires pour enseigner. Tous ceux qui seront ainsi pourvus pourront tirer profit de cette opportunité de servir d’une manière nouvelle. Saisissez-la, c’est un conseil, avec empressement et une humble fierté.
Je ne sais si vous y avez réfléchi, mais lorsque Maitreya s’exprimera, en tant qu’Instructeur mondial du nouvel âge, et qu’il éclairera l’humanité sur certains concepts qui sont devenus évidents aux étudiants de la tradition ésotérique que nous sommes, et qui nous sont devenus familiers alors que nous travaillions à faire connaître sa présence dans le monde, ce sera pour la plupart des gens une extraordinaire révélation.
« Avant tout, les hommes feront la découverte d’une situation nouvelle, totalement différente de tout ce qui leur est familier : rien de comparable n’aura jusqu’alors été vécu par qui que ce soit sur Terre. »
L’humanité dans son ensemble ne connaît pas l’existence de la Hiérarchie. Elle n’ignore pas, bien sûr, l’existence du Christ, et croît qu’il vit au Paradis, dans un endroit retiré du ciel, et attend la fin du monde pour revenir sur un nuage. Comme vous le savez, les chrétiens traditionalistes vivent généralement dans cette croyance. Les autres religions ont leurs propres scénarios, tous aussi improbables, en ce qui concerne le retour de l’Instructeur parmi nous. Les musulmans attendent l’Imam Mahdi, qui ne peut venir que le jour du Jugement, à la fin des temps et à Damas, « le centre du monde », à midi ; il apparaîtra soudain en disant : « Je suis venu. Donnez-moi du pain. Donnez-moi des vêtements. » Les hindous ont leur propre interprétation, attendant l’Avatar Kalki ou le retour de Krishna, à la fin de l’ère du Kali Yuga.
J’ai entendu dire, tout récemment, que Saï Baba venait d’annoncer la fin de l’ère du Kali Yuga. Je pensais qu’il l’avait déjà annoncée il y a plusieurs années, et nous l’avions publié dans Share International ; mais nous sommes toujours en avance sur les événements ! Mon Maître avait affirmé, tout comme swami Premananda, que c’était vraiment la fin du Kali Yuga et nous l’avions publié à ce moment-là.
Le Kali Yuga
Cependant, selon une rumeur venant, comme toujours, de Puttaparti, Saï Baba aurait déclaré que l’ère du Kali Yuga était maintenant terminée, et que cette semaine du lundi 18 àaujourd’hui vendredi 22 juillet 1994, était une période particulièrement importante dans la vie de la Terre. Pour autant que je le sache, il n’est pas allé jusqu’à expliquer pourquoi c’était si important, si crucial. Naturellement, j’ai vérifié auprès de ma propre source d’information. Apparemment, Saï Baba a fait allusion au fait que cette semaine constitue le point culminant d’une longue période d’épreuves et de tests pour la Terre, et que la Terre, c’est-à-dire principalement l’humanité, mais pas seulement elle, l’a traversée sans dommage.
Par exemple, une grande bataille s’est déroulée sur les plans cosmiques, entre les forces de Lumière, dirigées par Maitreya, et certaines forces cosmiques du mal. Cela s’est terminé récemment par un triomphe pour notre Hiérarchie spirituelle. Maitreya attendait justement une telle période pour émerger publiquement. Comme vous le savez, à d’autres moments, en particulier en 1985, lorsque Maitreya était prêt à rencontrer un groupe de journalistes à Londres, il y avait eu une grande bataille, également sur les plans cosmiques, entre ces forces et notre Hiérarchie planétaire. Elle s’est également terminée par un triomphe pour notre Hiérarchie, mais au détriment de l’apparition publique de Maitreya. En effet, cette bataille avait mobilisé tous les efforts combinés de la Hiérarchie afin de contenir l’assaut qui avait été lancé.
Je reconnais les signes. Je sais que lors de telles périodes, quand se déroulent des combats cosmiques dont l’humanité ignore tout, mon Maître devient vraiment très lointain. Je peux ressentir son éloignement. Bien qu’il réagisse et réponde aux questions posées, c’est comme si ses réponses venaient à travers une série de filtres et de barrières. Tous les Maîtres sont alors focalisés sur leur méditation. La même chose s’est produite dans les deux ou trois mois qui ont précédé juillet 1977, lorsque Maitreya est descendu de sa retraite dans l’Himalaya.
Ayant accepté l’invitation d’apparaître sur une importante chaîne de télévision américaine, Maitreya attend maintenant le meilleur moment possible pour le faire. Il faut pour cela que les énergies spirituelles soient à leur maximum, qu’une réserve d’énergie ait été accumulée afin de garantir (dans la mesure où une telle garantie est possible) une réponse correcte de la part de l’humanité, de manière à ce que cela ne soit pas inutile et que cette émission soit bien accueillie et suscite une réponse très positive.
Pendant les trois Fêtes spirituelles d’avril, mai et juin, de puissantes énergies ont été déversées dans le monde : celles de l’esprit de Paix, du Bouddha, de l’Avatar de Synthèse, les énergies du Verseau focalisées à travers Maitreya, et d’autres énergies. Toutes ces énergies se sont accumulées avec une puissance inouïe. L’Avatar de Synthèse, notamment, que j’ai ressenti comme jamais auparavant, venant en même temps que la force de Shamballa, ce qui est inhabituel ; d’ordinaire c’est l’un ou l’autre. Tout cela a érigé une barrière contre les forces cosmiques mobilisées contre nous, l’arrière-garde, si je puis dire, de ces forces matérialistes essayant d’empêcher notre Hiérarchie spirituelle de se manifester ouvertement dans le monde.
Elles n’ont pas réussi, ne réussiront pas, et la voie est maintenant libre pour la manifestation publique de Maitreya et des autres Maîtres. Je crois que c’est ce que Saï Baba a voulu dire lorsqu’il a fait savoir que la période du 18 au 22 juillet serait d’une importance capitale. La roue a tourné. Nous sommes maintenant dans l’ère du Verseau. Je sais que Maitreya a dit que lorsque la Terre avait ralenti sa vitesse de rotation, se rapprochant ainsi symboliquement du Soleil, le mouvement de la roue avait été amorcé. C’était le commencement d’un processus qui arrive maintenant à son point culminant. Nous sommes à la fin du Kali Yuga, et l’Avatar Kalki peut venir. Maitreya est bien sûr l’Avatar Kalki.
Même le jour de sa Déclaration, je doute que Maitreya affirme : « Je suis le Christ. » Il dira probablement quelque chose comme ceci : « Des millions d’êtres m’attendent comme le Christ, et c’est pour répondre à leur espérance que je viens. » Quelque chose de ce genre.
Il fera savoir au monde entier qu’il a vécu non pas au « ciel », mais dans l’Himalaya, pendant deux mille ans et plus ; qu’il est à la tête d’un vaste groupe d’êtres également très avancés, bien qu’à des degrés différents, et qu’un nombre croissant d’entre eux sera présent dans le monde. Quatorze sont déjà parmi nous, en comptant Maitreya, ce qui est beaucoup.
Cela sera une révélation pour l’humanité. A ce sujet, il y a un point sur lequel je suis en désaccord avec le Maître D. K. J’ai beaucoup de mal à être de son avis lorsqu’il dit que l’idée de la Hiérarchie s’est infiltrée jusqu’à « l’homme de la rue ». Je pense qu’aujourd’hui probablement tout le monde, en Californie, a entendu parler des Maîtres. Mais à Kansas City ? Cleveland ? Detroit ? J’en doute. A Manchester ? Birmingham ? Brême ? Yokohama ? Non, je suis sûr qu’en de nombreux endroits du globe, que même dans les plupart, l’idée de la Hiérarchie n’a jamais pénétré dans la conscience des gens.
Ils entendront parler de la Hiérarchie pour la première fois le jour de Déclaration. Et par celui qui la connaît le mieux, celui qui guide le groupe des Maîtres. Cette révélation leur sera faite d’une manière extraordinaire : par adombrement mental. Comme le Maître l’exprime, « chacun individuellement, solennellement face à lui-même » entendra cette voix au fond de son cœur. Pouvez-vous imaginer ce que sera cette expérience pour l’ensemble de l’humanité qui n’a jamais entendu parler des Maîtres ou d’un Christ qui n’est pas là-haut dans le Paradis ; d’un grand Instructeur qui est réellement là, sur un écran de télévision et qui s’adresse pour la première fois à l’humanité toute entière, de cette manière extraordinaire ? Pouvez-vous imaginer ce que cela signifiera, le choc sur la conscience de ce vaste ensemble de l’humanité, probablement pour la plupart des cinq milliards et demi d’habitants de la Terre.
Jusqu’à présent, je n’avais jamais saisi l’immensité de la portée de cet événement. J’en ai parlé très souvent, mais jamais jusqu’à maintenant, et probablement même pas à présent, je n’ai pas été capable de me rendre compte de l’immense impact de tout cela, de l’énormité, de la nouveauté et du caractère unique de cet événement. Pour la première fois dans l’Histoire, il y aura un contact télépathique mondial. Tous les habitants de la Terre seront en contact avec un homme, dont ils entendront les paroles dans leur propre langue, qui s’adressera directement à chacun « individuellement, solennellement face à lui-même ». Ils regarderont tous l’écran et ils se tourneront vers leurs voisins pour demander : « Entendez-vous la même chose que moi ? » Grâce au ton de la voix, si on peut dire, à la teneur de la pensée, à la solennité des idées, à l’immensité des concepts, les hommes feront une expérience inconnue jusqu’alors. C’est quelque chose de phénoménal. Nous nous trouvons à un moment unique de l’histoire de notre planète.
Un euphémisme
« Une situation totalement différente. » C’est un bel euphémisme ! « Totalement différente de tout ce qui leur est familier. » Une situation nouvelle. Nous saurons soudain que nous n’avons plus besoin d’attendre l’arrivée des ovnis pour avoir des Etres éclairés parmi nous. Nous saurons que « cet » homme est l’Etre le plus éclairé que nous puissions rencontrer. De plus, il ne vient pas seul. Il est accompagné d’un groupe important d’hommes également éveillés, qui vont vivre parmi nous, qui seront accessibles, apportant leur savoir, prodiguant leurs enseignements, guidant et conseillant l’humanité. Ce qui signifie obligatoirement un soulagement extraordinaire de l’anxiété et de la dépression pesant sur l’humanité. Vous pouvez imaginer quel effet cela produira lorsque l’humanité qui, dans son immense majorité, vit dans le stress et l’angoisse, entendra ses paroles d’espoir et de sollicitude.
La plupart des gens, qu’ils meurent de faim ou soient multimillionnaires, vivent dans un état de stress. Tous ceux qui vivent aujourd’hui et font preuve d’une certaine sensibilité, vivent nécessairement dans des conditions de contrainte et de tension : d’espérance intérieure à cause de leur sensibilité en tant qu’âmes, mais peut-être sans savoir ce qui se passe, répondant probablement aux énergies de manière négative, les considérant simplement comme quelque chose d’imposé qui les entraîne dans une direction qu’ils n’ont pas envie de suivre. D’autres acceptent avec joie ces énergies et, sans savoir d’où leur vient l’inspiration, valorisent les idées constructives qui permettront d’exprimer ces énergies dans le monde de la forme. Les individus auront ces différents types de réaction, pas seulement face aux énergies, mais aussi face à celui qui les porte, le Porteur d’eau. Je ne sais pas si ce jour-là, il se donnera lui-même ce nom de Porteur d’eau, mais je crois deviner qu’il le fera.
« Personne, où que ce soit, n’aura déjà entendu résonner en lui les pensées émises en ce jour à nul autre pareil. Jamais auparavant n’aura retenti cet appel à la divinité des hommes, les mettant au défi de donner un sens à leur présence en ce monde. »
C’est un défi. Maitreya présentera au monde un choix : ou bien continuer à vivre comme nous le faisons, en gardant nos vieilles habitudes d’avidité et d’égoïsme, et nous détruire nous-mêmes ; ou bien manifester enfin le potentiel divin de chacun d’entre nous, en saisissant les réalités de la vie : l’unité de l’âme, et par conséquent, l’unité de l’humanité en tant que groupe d’âmes en incarnation. Cela sera une révélation pour la plus grande partie de l’humanité.
Des millions d’individus, déjà, croient à l’existence de l’âme, à l’idée de l’âme, mais n’ont, me semble-t-il, que très peu de notions de ce que l’âme est réellement. Pour la plupart des chrétiens, et pas seulement pour eux, l’âme est une entité divine merveilleuse, belle, puissante, qui vit dans le ciel, et qu’à notre mort, nous rencontrerons et connaîtrons pour la première fois. Et cela se termine ainsi ; nous continuons à vivre en tant qu’âmes, en jouant de la harpe si nous le souhaitons. Et un jour, à la fin du monde, le Christ descendra et les « cieux » connaîtront un grand ravissement.
C’est une belle idée, mais c’est une idée mystique. La vérité est encore plus belle, plus merveilleuse : cette divinité peut se manifester sur le plan physique, tel est son dessein. C’est un mystère d’une beauté plus grande que toute béatitude « céleste ». Faire descendre la réalité de l’âme, cette divinité, jusqu’au plan physique et la manifester en la personne d’un Maître, d’un Krishnamurti ou d’un Léonard de Vinci, est, me semble-t-il, un mystère d’une beauté bien plus grande que l’idée d’une union mystique dans les « cieux ».
Quelle révélation pour l’humanité ! Nous saurons que nous sommes des âmes. Cela nous sera présenté de telle manière que nous en saisirons immédiatement la réalité et que nous sentirons cette divinité en nous. Le principe christique, l’énergie incarnée par Maitreya, s’écoulera, comme il l’a dit, avec une puissance inouïe. Cela sera, dit-il, comme s’il « étreignait toute l’humanité ». Extraordinaire expérience pour nous tous.
Signification et finalité
« Pendant ces précieux instants, dit le Maître, chacun individuellement face à lui-même, connaîtra alors la signification et la finalité de la vie. »
Durant cet adombrement, en entendant résonner en nous les paroles de Maitreya, nous aurons pour la première fois la vision de notre structure spirituelle réelle : un esprit qui se reflète en tant qu’âme et qui se manifeste sur le plan physique en tant que personnalité. Ce sera clair, immédiatement saisi, si ce n’est entièrement compris, pour la première fois par des millions d’individus. Evénement extraordinaire pour la plupart des hommes, qui entendront exprimer des idées devenues familières à ceux qui s’intéressent aux enseignements ésotériques, même s’ils ne les comprennent pas vraiment et ne les mettent pas en pratique.
Chacun « individuellement, et solennellement face à lui-même » connaîtra cela pendant le court moment où Maitreya adombrera le monde, une demi-heure ou peut-être 35 minutes, tout au plus. Alors, l’humanité se tiendra immobile. Personne ne fera rien d’autre, tous écouteront, expérimentant les idées exprimées, scrutant au fond d’eux-mêmes, lorsqu’il leur parlera de cœur à cœur, de sorte que leur attention sera focalisée sur leur vraie réalité, sur leur Etre dans le cœur, et non pas sur leur sens d’identité en tant que M. Smith, Mme Johnson ou qui que ce soit d’autre. A ce moment-là, l’humanité fera soudain l’expérience de ce qu’elle est réellement : un groupe d’âmes en incarnation, d’êtres divins.
Après nous avoir donné le sentiment de notre divinité, il nous présentera le défi de cette divinité. Il nous parlera des besoins du monde : des millions d’êtres qui meurent de faim, « un sacrilège au sein de l’humanité », comme dit le Maître. Il nous montrera que ce problème devra être réglé en priorité par une humanité renouvelée et régénérée. Que si nous laissons des hommes dépérir et mourir de faim dans un monde d’abondance, nous n’avancerons jamais d’un pas dans la manifestation de cette divinité, dont il nous aura fait prendre conscience peut-être pour la première fois. En l’écoutant, nous nous sentirons nous-mêmes divins. Nous réaliserons que nous sommes tout à fait différents de ce que nous pensions. Nous retrouverons les sentiments que nous éprouvions étant enfant. Le Maître l’exprime d’une manière si belle : « Chacun individuellement, solennellement face à lui-même, connaîtra alors la signification et la finalité de sa vie, vivant à nouveau la grâce de l’enfance, la pureté d’une aspiration libérée du moi. »
Ce qui fait la beauté de l’enfant, c’est qu’il a en lui toute l’aspiration d’une âme en incarnation. Pas le moins du monde souillée de septicisme, de cynisme. L’enfant sait où est la vérité. Il dit : « Si la maladie existe dans le monde, on devrait la faire disparaître d’un coup de baguette magique. Ne serait-ce pas merveilleux si nous pouvions supprimer tous les malheurs du monde comme par enchantement ? » Tous les enfants veulent débarrasser le monde de ses maux et font appel à l’idée de magie, aspiration totalement dénuée d’égoïsme. Quand le cœur parlera, lorsque l’énergie du Christ, s’écoulant à flots à travers le cœur de tous les hommes, réveillera en chacun de nous cette pure aspiration dans sa fraîcheur primordiale, le monde se tournera vers lui.
La joie
« Pendant ces précieux et courts instants, les hommes redécouvriront la joie d’une pleine participation aux réalités de la vie, ils se sentiront reliés les uns aux autres, comme au souvenir d’un lointain passé. »
Les hommes réaliseront pour la première fois que jusqu’à présent leur vie n’a pas eu plus de réalité qu’un jeu. Qu’ils n’ont jamais vraiment touché le cœur de la réalité, excepté peut-être dans leur enfance, jamais connu cette expérience simple, directe, spontanée, de ce qu’est la vie, de ce qu’elle est réellement dans l’instant présent, expérience que l’enfant fait automatiquement, instinctivement. Cette absorption pleine, riche et totale et cette concentration sur l’expérience de chaque instant de la vie, sont entièrement recouvertes par les contraintes, les activités, les soucis et les problèmes qui submergent tout individu adulte dans le monde. Peu nombreux sont ceux qui peuvent jouir longtemps et totalement de la beauté de la vie, s’y absorber pleinement.
Durant ce moment privilégié, cette demi-heure ou quelle qu’en soit la durée, l’humanité toute entière expérimentera cette joie que connaît l’enfant, d’être pleinement en vie. Et d’être vivant, non pas simplement dans un sens physique de bien-être, de bonne santé, mais le sentiment d’être entier, relié à la réalité de la vie sur ses différents plans. Ce sera quelque chose de totalement neuf, et cependant les gens se diront : « Voici enfin la vérité et elle nous concerne tous. » Ils se sentiront reliés les uns aux autres même sans se voir, parce qu’ils sauront que chacun dans le monde partage la même expérience. Elle sera vécue, bien sûr, plus ou moins profondément, suivant les individus. Pour certains, tout ce qu’ils entendront sera un sujet d’inquiétude. D’autres ouvriront leur cœur, boiront la Parole et ressentiront toute la bénédiction d’une telle expérience.
« Comme au souvenir d’un lointain passé. »
Les hommes ont, au plus profond d’eux-mêmes, le sentiment de vies antérieures, d’expériences passées, de contacts avec l’âme, d’une vie hors du corps aussi bien que sur le plan physique. C’est quelque chose d’inscrit dans la conscience de chacun. A ce moment privilégié, ils se sentiront reliés à la totalité de leurs expériences antérieures et ils sauront que ce lien existe pour chacun. Nous sommes tous des parties d’une grande Sur âme. Sur le plan physique, cela donne le sens de la fraternité, de l’interconnexion ; et dans le cas de la plupart des gens, « comme le souvenir d’un lointain passé », une idée du chemin, du chemin du retour, sera enregistrée et ils diront : « Oui, voilà la vérité ! Cela se passe ainsi. » La vérité révélée par Maitreya deviendra une expérience au sens énergétique, mais aussi sur le plan de la conscience et de la mémoire. Les paroles, leur sens, l’information transmise et l’expérience réelle du principe christique éveilleront tout cela en chacun.
« Tout à coup, ils prendront conscience que leur vie, jusque là, a été par trop insignifiante, dépourvue, pour la plupart, de tout ce qui aurait pu la rendre chère : la fraternité et la justice, la créativité et l’amour. »
Peu d’hommes savent ce qu’est la fraternité, et beaucoup ont rêvé de justice, se sont battus pour elle, mais, jusqu’à maintenant, n’ont jamais pu la faire régner à l’échelle mondiale. Quelques-uns ont pu obtenir un certain degré de justice : les syndicats ouvriers ont combattu pour la justice dans les usines, des hommes se sont battus pour la justice dans le monde politique et économique. Il semble en effet que, de tout temps, la plupart des gens ont lutté pour la justice, parce que c’est un concept profondément ancré dans l’esprit humain. Cela veut dire le sens des justes relations. Tous savent instinctivement, dans leurs aspirations les plus élevées, que la vie ne prend tout son sens que dans la justesse des relations. Mais comment y parvenir lorsque la justice n’existe pas ?
Certaines personnes s’enflamment et réagissent vivement contre l’injustice. D’autres la supportent pendant longtemps avant de réagir. Mais chacun, au plus profond de lui-même, aspire à la justice. Je ne puis imaginer quelqu’un qui aimerait l’injustice pour elle-même. Les hommes peuvent s’en accommoder, la provoquer en fait par leurs actions égoïstes, mais aucun d’entre eux n’oserait la présenter comme le meilleur type de relation possible. Ils ne sont pas si stupides ; ils savent bien qu’ils ne rencontreraient aucune crédibilité. La justice est considérée, tout comme l’amour, comme une expression de notre divinité intérieure. Et cela est inséparable. La justice est une, indivisible, tout comme l’amour et la liberté, et c’est ce à quoi tous les êtres aspirent. Ils veulent la justice, même s’ils agissent parfois contrairement à son principe. Les hommes aspirent très souvent à un idéal auquel ils sont eux-mêmes incapables de se conformer. C’est justement à cause de cela qu’ils y aspirent. Parce qu’ils savent que leur conduite, leur nature, ne sont pas à la mesure de cet idéal. Ce sentiment est à la base de la culpabilité. Il peut aussi conduire à des attitudes révolutionnaires.
« Beaucoup sauront pour la première fois qu’ils comptent, qu’ils ont leur importance dans l’ordre des choses. »
Partout, les gens, dans leur majorité, se sentent dénués de toute valeur, à moins d’être nés dans une famille riche ou dans une situation de pouvoir. A moins d’être équipés d’un cerveau puissant, d’avoir une vaste ambition et le dynamisme, l’énergie nécessaire, pour pouvoir matérialiser leurs désirs, ils pensent qu’ils ne comptent pas. Ils se sentent « laissés pour compte ». Pendant des siècles, nos structures politiques et économiques injustes ont créé cette illusion partagée par la plupart des individus : l’idée qu’ils ne comptent pas. Ils ne sont que des gens sans importance, des manœuvres, des paysans, « les travailleurs », des moins que rien, dont les autres tirent profit.
Si vous êtes né dans une situation de pouvoir, si votre père est riche, s’il peut vous laisser beaucoup d’argent ou une situation enviable, si vous pouvez démarrer ainsi dans la vie, vous aurez tendance, à moins d’être un individu remarquablement avancé, à vous complaire dans cette situation, à tirer avantage des injustices qu’elle crée et à les renforcer. Le principe du désir, auquel obéit la personnalité, a été utilisé pour accroître les avantages que les puissants possèdent déjà (bien entendu, je ne veux pas dire que c’est toujours le cas ; il y a eu des réformateurs remarquables). C’est pourquoi le monde change si lentement. Il y a beaucoup d’individus puissants dans le monde qui ont conscience des changements nécessaires, mais qui ne cherchent jamais à les effectuer. Ils ont, au contraire, souvent tendance à renforcer les désavantages subis par les autres, bien qu’ils en aient parfaitement conscience. Ils tendent à accroître leur fortune, à renforcer leur position. C’est pour eux un processus d’auto-défense. Ils maintiennent, ou essayent de maintenir, le statu quo. Mais le statu quo est sur le point de changer dans tous les aspects de la vie ; le temps est venu d’accomplir ces changements. Pour cette simple raison, une grande partie du message de Maitreya sera très désagréable à entendre pour un grand nombre d’individus actuellement puissants et privilégiés.
Le respect de soi-même
« Un sentiment inaccoutumé de respect de soi-même remplacera leur actuelle sensation d’impuissance ; les drogues de toute nature perdront sur eux leur emprise. »
La plupart des individus qui se droguent le font par sentiment d’impuissance. Ils souffrent, comme dit Maitreya, de « famine spirituelle ». Ils ne voient aucun espoir, aucun avenir. Aucun de leurs efforts ne semble jamais aboutir. Ils sont souvent si bas dans l’échelle sociale qu’ils n’ont aucune possibilité d’obtenir ce à quoi probablement ils aspirent : le pouvoir, la richesse, l’admiration, l’amour, l’affection, tout ce à quoi chacun aspire, mais que peu obtiennent en réalité. Il faudrait beaucoup d’énergie, beaucoup de ce qu’on appelle la « chance », et beaucoup de travail acharné, pour réaliser les ambitions que de nombreux drogués possèdent mais qui leur sont inaccessibles. Ils savent qu’ils n’ont pas l’énergie, les possibilités nécessaires. A moins de se libérer de l’emprise de la drogue, il n’est aucun espoir possible pour eux. Sous l’influence de la drogue, ils n’ont pas l’ambition, mais seulement l’idée de l’ambition. Il leur manque, par dessus tout, la volonté de sortir de cette situation. Sans volonté, rien ne peut changer. Mais quand un sentiment de respect de soi-même prendra la place de ce sentiment d’impuissance, alors tout deviendra possible. Et lorsque les changements sociaux, politiques et économiques iront de pair avec ce respect de soi-même retrouvé, et établiront des conditions de vie où chacun trouvera sa place, où chacun comptera, nous aurons une société entièrement nouvelle.
« En silence, les hommes verseront des larmes d’humble reconnaissance et d’aspiration au bien. »
Les gens sont cyniques, mais ce n’est au fond qu’une apparence. La plupart d’entre eux, la vaste majorité, partout, aspire au bien. Ils y aspirent parce qu’ils savent que c’est la seule chose qui importe. Ils savent que la manifestation de ce qu’on appelle de justes relations humaines, est non seulement la prochaine étape que l’humanité doit franchir, mais que c’est une bonne chose, une réalisation nécessaire, à laquelle il faut aspirer de toute son âme.
Chacun aspire à l’amour, à l’affection, à l’harmonie, à l’instauration des conditions dans lesquelles sa créativité pourrait se manifester. Pour la plupart des individus, cela reste inaccessible. Pour eux, la créativité est un rêve qui est mort dans leur enfance, avant qu’ils n’aient eu la moindre chance de le réaliser. C’est vrai pour la majorité des cinq milliards et demi d’habitants de la planète. Ceux à qui ont été données l’opportunité, l’éducation et les possibilités financières ou autres, leur permettant d’être créatifs, sont relativement peu nombreux ; se sont les plus chanceux. Ce n’est pas parce qu’ils sont supérieurs aux autres, mais à cause de toute une série de circonstances diverses qui déterminent si certaines personnes auront cette « chance » ou, au contraire, seront reléguées aux travaux pénibles.
Il s’agit essentiellement d’un problème politico-économique. C’est une crise spirituelle que l’humanité traverse actuellement : nous ne savons pas qui nous sommes véritablement. Nous avons oublié notre identité réelle. Cette crise spirituelle se focalise dans les domaines politiques et économiques, et si nous ne parvenons pas à créer des institutions politiques et économiques spirituelles, nous ne connaîtrons ni la paix ni la justice ; et l’évolution humaine cessera sur cette planète. Telle est la nature de la crise : découvrir qui nous sommes réellement.
Pendant ces minutes précieuses, cette demi-heure, les gens réaliseront qui ils sont. Chaque individu, homme ou femme, en faisant l’expérience de cet adombrement par Maitreya, l’expérience du principe christique, en s’éveillant à son message et à la réalité de sa propre nature spirituelle, dira : « Oui, c’est la vérité ! C’est ce à quoi j’aspire ! Parce que c’est le bien. C’est ce que j’ai toujours désiré. Je me souviens que, lorsque j’étais enfant, c’est ce dont je rêvais pour l’humanité. Puis je l’ai oublié. Je n’y ai plus accordé la moindre pensée pendant les 30, 40, 50 dernières années. » Ils retrouveront dans toute sa fraîcheur l’aspiration qu’ils avaient pour de justes relations. Ils veulent parvenir à ce genre de relations avec les autres, parce qu’ils aspirent au bien. Chacun porte en soi ce besoin de justice, de bonté, de relations justes, de liberté pour tous. Et « les hommes verseront des larmes d’humble reconnaissance ». Ce sera un après-midi très humide !
« A compter de ce jour, un nouvel esprit de sainteté commencera à régner sur la Terre. »
A partir de ce moment-là, et pendant un certain temps, cette sensation se prolongera. L’expérience vécue ce jour-là, pendant une demi-heure, ou quelle qu’en soit la durée, se poursuivra dans le cœur des hommes. Ils se sentiront réconfortés comme jamais auparavant. Ils se diront : « Comme ce serait merveilleux si cela pouvait durer. Je retrouve les sentiments de mon enfance. »
Les hommes retrouveront cette fraîcheur et cette vitalité, cet esprit inspiré et cette allégresse que possèdent les enfants, mais que la plupart des adultes ont perdu parce qu’ils se débattent avec leurs soucis : « Comment vais-je payer le loyer, les frais scolaires, les honoraires médicaux ? » Les gens se font beaucoup trop de souci. Cela les empêche de vivre. C’est cela le mercantilisme. Le mercantilisme a coupé les hommes de la vie réelle, et c’est pourquoi Maitreya affirme qu’il est « plus dangereux qu’une bombe atomique ». Il vole la vie des gens, leur suce le sang jusqu’à la dernière goutte.
« Pendant quelque temps, les hommes marcheront sur la pointe des pieds. »
N’est-ce pas merveilleux ? Les hommes marcheront sur la pointe des pieds. Ne faites pas trop de bruit, cela pourrait rompre cet enchantement. Baissez la voix. Ne criez pas. Laissez-moi garder cette richesse au fond de mon cœur. Les gens ne sauront que faire. Ils voudront préserver ce sentiment qui, bien sûr, ne durera pas éternellement. Mais il durera un certain temps, et cette impression d’avoir touché le divin demeurera.
Un esprit de sainteté
« Un nouvel esprit de sainteté commencera à régner sur la Terre. »
Quand ils verront Maitreya, et que vous aussi le verrez, vous saurez ce que le Maître veut dire. Pour moi, la principale qualité qui émane de Maitreya est la sainteté, le caractère sacré. Il incarne, selon moi, tout ce que vous pouvez imaginer sur Dieu. Il n’est pas Dieu bien sûr (excepté en ce sens que nous sommes tous Dieu), mais il est imprégné de la sainteté, du caractère sacré de Dieu ; le pur amour, la volonté et la sagesse l’entourent comme une aura. C’est ce caractère sacré qui rayonne de lui et qui rayonnera ce jour-là. Il donnera cette même impression à tous ceux, ou à la plupart de ceux qui l’écouteront et expérimenteront son énergie le jour de sa Déclaration.
Le sens du caractère sacré de la vie renaîtra dans l’esprit et dans le cœur des hommes. Pendant un certain temps, personne ne voudra troubler ce sentiment d’avoir vu la vie sous un jour nouveau, d’avoir compris qu’elle est sainte, sacrée et qu’il ne tient qu’à nous de le démontrer : de nous débarrasser de tout le gâchis qui empêche ce caractère sacré de se manifester. Maitreya montrera le lien qui existe entre les problèmes politiques, économiques et sociaux, et la manifestation de ce caractère sacré. Les gens saisiront cela, et ils voudront pendant quelque temps marcher « sur la pointe des pieds ». C’est magnifique.
Bientôt, cependant, les hommes réaliseront que tout n’est pas si simple ; les problèmes seront toujours là. Vous ne pourrez pas, parce que le Christ est dans le monde, vous détourner pour autant des problèmes qui sont bien réels. Nous vivons sur le plan physique, et bien qu’expérimentant pendant un certain temps la sainteté divine et sachant que la vie est vraiment sacrée, nous réaliserons aussi que, pour que cette qualité puisse se manifester, la vie sur le plan physique doit être transformée. Nous ne pourrons contempler plus longtemps le spectacle d’individus qui s’entretuent ou qui meurent de faim au milieu de l’abondance.
« Les hommes se rendront compte que les changements nécessaires pour le monde sont aussi importants qu’ils sont nombreux », vraiment très complexes et multiples, « et qu’ils requièrent patience et dévouement, imagination et confiance. »
Les gens devront croire que Maitreya et les Maîtres connaissent ce dont ils parlent. Ils devront croire sur parole que ces changements transformeront réellement leur vie. Ils devront réaliser que, s’ils veulent éprouver en permanence ce sentiment du divin, expérimenté pendant l’adombrement, il leur faudra d’abord surmonter des obstacles majeurs : les vieilles divisions politiques et économiques d’un monde où des millions de gens meurent de faim et où d’autres vivent comme des bêtes. Ils devront comprendre qu’il leur faudra s’attaquer à ces problèmes, même s’ils concernent des régions lointaines comme l’Afrique, l’Inde ou l’Amérique du Sud. Et les hommes s’éveilleront enfin à la réalité de la vie.
La réhabilitation
« Avant longtemps, les hommes s’engageront partout dans le travail de reconstruction, de réhabilitation du monde. »
Avec leur énergie spirituelle, les Maîtres galvaniseront tout autour d’eux. Leur vision des problèmes et de leur solution sera claire et logique. Leurs disciples, hommes et femmes de partout, choisis au moyen d’élections démocratiques, occuperont des postes d’influence et de pouvoir, et réaliseront les changements nécessaires.
Partout les hommes s’engageront dans ce travail. L’assistance aux pauvres, la lutte contre la faim seront « mises à l’honneur ». Maitreya dit que la priorité numéro un est de débarrasser le monde pour toujours de la famine. « Ainsi prendra fin à jamais un sacrilège au sein de l’humanité. » Mettre fin à la famine, nourrir ceux qui ont faim, réhabiliter les pauvres, telle sera la priorité après le jour de Déclaration. Cela devra être entrepris sur une grande échelle. Une nouvelle agence des Nations unies sera créée à cet effet. Un Maître sera à sa tête, ou tout au moins un disciple de troisième degré, qui mettra tout en œuvre pour reconstruire le monde ; le partage de la production mondiale se fera rapidement.
Bien sûr, l’humanité doit l’accepter. Notre libre arbitre ne sera jamais enfreint. Lorsque Maitreya et les autres Maîtres seront connus, les gouvernements se tourneront vers eux et leur demanderont : « Que faire ? Que nous conseillez-vous ? » En raison de l’amplitude des problèmes et de l’urgence des besoins, toutes les ressources seront mobilisées. Les efforts accomplis jusqu’à maintenant par les organisations humanitaires apparaîtront comme des gouttes d’eau dans l’océan, en comparaison de ce qui sera réalisé au cours des premiers mois, et un an ou deux, après le jour de Déclaration.
« Des millions d’hommes connaîtront pour la première fois le bonheur paisible de voir leurs besoins satisfaits. »
Lorsque que nous avons faim, nous achetons quelque chose àmanger. Nous allons au restaurant ou ouvrons le réfrigérateur. Satisfaction paisible, nous n’avons pas à y réfléchir deux fois. Mais si vous vivez dans le tiers monde, si vous faites partie du milliard 300 millions d’individus qui vivent dans la pauvreté absolue, ou des 38 millions qui meurent littéralement de faim, vous ne pouvez pas faire cela.
Ainsi sera tournée ce que Maitreya appelle : « Cette page sombre de l’histoire de la race humaine. » « Les corps suppliciés des affamés ne défigureront plus les écrans de télévision de ceux qui vivent dans l’aisance ; les hommes ne verront plus leurs frères mourir sous leurs yeux. » C’est une tragédie qui se déroule depuis si longtemps, aussi loin que remonte mes souvenirs.
« Le cœur et l’esprit des hommes se mobiliseront pour produire des changements sans précédent ; rien ne saura résister à l’assaut du renouveau, hormis ce que le passé comportait de plus noble. »
Tout ce qui barre la route aux nouvelles énergies, aux nouvelles structures que ces énergies créeront, pour réaliser la synthèse, le partage, la justice, la liberté pour tous, dans tous les pays sans exception, tout ce qui entrave ces réalisations s’écroulera, n’aura plus cours.
« Hormis ce que le passé comportait de plus noble… » Bien sûr, il reste toujours quelque chose de bon à la fin de chaque ère. Les réalisations de l’époque, les aspirations de millions d’individus, l’empressement à partager, les organisations d’aide humanitaire, des institutions comme les Nations unies et les différents organismes internationaux qui, depuis les coulisses, unissent les peuples entre eux et leur donnent le sens de l’internationalisme et de la coopération, tout cela sera maintenu et prendra de l’ampleur ; la situation nouvelle ne pourra que stimuler toutes ces réalisations. Mais ce qui fait obstacle, ces structures étroites, nationalistes, basées sur la compétition, les forces du marché et l’avidité, ne pourront résister à « l’assaut du renouveau », aux idées de l’ère nouvelle.
Les premières structures à s’effondrer seront les marchés boursiers mondiaux. Ils sont prêts à le faire, comme l’a dit Maitreya. Ils s’effondreront parce qu’ils empêchent la possibilité de justes relations. Ils ne répondent pas aux besoins, même pas à ceux du commerce entre pays. Ils sont anachroniques ; Maitreya les appelle avec beaucoup de justesse des « casinos », et ils n’ont aucun rôle à jouer dans le monde futur, tout au moins pas sous leur forme actuelle.
Les feuilletons
« Quotidiennement, les transformations qui s’offriront aux yeux des hommes seront une source d’admiration et d’inspiration. »
Lorsque vous allumerez la télévision, au lieu de tous ces feuilletons et séries sans intérêt, vous verrez ce qui se passe à Rome, Moscou, Tel Aviv et Seattle. Quelle nouvelle merveille a été réalisée dans le monde, quel nouveau record a été battu pour instaurer l’égalité, la justice et des relations harmonieuses. Tout sera enregistré et montré au jour le jour. Les gens regarderont, feront des comparaisons et diront : « Nous n’avons pas encore fait cela. Nous devons le faire. » Ce genre de compétition et de rivalité sera un stimulant très positif pour atteindre les objectifs fixés. Les gens diront : « S’ils peuvent le faire, nous le pouvons aussi. » Et c’est ainsi que des records seront battus chaque jour : victoires gagnées sur la faim ici, là et encore ailleurs ; des gens réhabilités, relogés dans telle ville, puis dans telle autre. Tout cela sera enregistré et chacun sera informé des transformations en cours. « Un nouveau monde se construira dans l’éclatante lumière du jour. »
« Pour beaucoup, la présence même du Christ constituera un problème. » Il y a beaucoup de gens qui détestent tout cela, qui ne veulent pas changer. « Leurs croyances de longue date seront profondément ébranlées. » Lorsque le Christ apparaîtra à la télévision et les adombrera en disant : « Je suis l’Instructeur mondial, je suis celui que vous attendez. » Sans doute est-ce ainsi qu’il s’exprimera, je ne sais pas au juste. D’une manière ou d’une autre, il fera savoir qu’il est celui que chacun attend, même si certains ne savent pas qu’ils l’attendent.
Certains traverseront une période très difficile. « Ils ne pourront éviter une période d’intense questionnement dans leurs efforts pour comprendre cette nouvelle révélation ; les vieux credo ont la vie dure, et ne disparaissent qu’aux prix d’amères souffrances. » Si vous êtes un fondamentaliste chrétien, hindou, bouddhiste, musulman ou autre (et il faut reconnaître que la religion est quelque chose de très important pour les fondamentalistes, ils sont attachés à leurs croyances de manière très sérieuse, sinon fanatique), tout cela sera très perturbant. Actuellement, beaucoup d’entre eux croient que Maitreya est l’antéchrist. Ils seront vraiment très secoués lorsqu’ils verront celui qu’il pensent être l’antéchrist leur présenter une vision si belle, si merveilleuse de l’avenir. Et ils ne sauront s’ils doivent y croire ou non.
Ils vivront la même expérience, ils sentiront son énergie, ils sauront que cette énergie qui ne leur semble pas mauvaise est incarnée par l’homme qu’ils voient sur l’écran de télévision. Et ils se sentiront bien, en fait, comme lorsqu’ils vont à l’église, et même beaucoup mieux encore. Ils auront alors un réel problème.
Puis ils verront tous les changements se produire dans le monde. Finalement, tant de gens y seront impliqués, toute cette expérience deviendra digne d’un tel respect, qu’ils auront de plus en plus de mal à y résister. Ce sera une triste période pour les fondamentalistes parce qu’ils verront la fin de leurs croyances. Ils devront les remplacer par toutes ces idées du nouvel âge qui leur paraissaient ridicules. Ils devront accepter l’idée que ceux qui prônaient des idées dites du « nouvel âge » disaient la vérité, parlaient de manière sensée, que ce n’était pas une attaque, une conspiration imposée à l’humanité par l’antéchrist.
Les vieux credo ont la vie dure
« Les vieux credo ont la vie dure », d’autant plus qu’ils remontent à des centaines d’années, « et ils ne disparaissent qu’au prix d’amères souffrances. Pourtant des millions d’hommes répondront d’un cœur léger, heureux d’accepter l’Instructeur en leur sein. Avec le temps, il en demeurera peu pour s’opposer à la reconnaissance générale que le Christ, en la personne de Maitreya, foule à nouveau le sol de la Terre », tant sa présence parmi eux deviendra évidente.
Quelle prise de conscience pour l’humanité. Mais si vous y êtes préparés, vous ne vivrez pas la même expérience. D’une certaine manière, nous allons manquer quelque chose, parce que nous sommes déjà au courant. Nous avons parcouru ce scénario, nous l’avons vécu par la pensée. Il y aura de nombreuses révélations, mais nous ne bénéficierons pas de la soudaine nouveauté de cette réalité qui nous paraîtra normale, bien que l’expérience que nous en ferons dépassera par son ampleur tout ce que nous pouvons actuellement imaginer. Quand vous sentirez son énergie se déverser à travers votre chakra du cœur, lorsque vous entendrez ses paroles résonner en vous dans votre propre langue, vous direz : « Je n’avais jamais pensé que cela se passerait ainsi. Je n’avais jamais imaginé une expérience aussi forte, aussi bouleversante. »
« Relativement peu nombreux, ceux qui ont ouvert la voie pour préparer cette époque se verront alors présenter un nouveau champ de service : il s’agira d’une œuvre éducative de grande envergure. »
Réalisez-vous ce que cela signifie ? L’humanité, dans sa vaste majorité, ne sait rien de tout cela et voudra savoir. Les gens demanderont : « Qui est Maitreya ? » « D’où vient-il ? » « Quel est l’arrière plan historique ? » « Et, si ce qu’il dit est vrai, si le monde doit changer, que dois-je faire ? Que vont devenir mes valeurs boursières ? Et mon travail ? » Cela sera traumatisant pour la plupart d’entre nous.
« Il s’agira d’une œuvre éducative de vaste envergure. De toutes parts surgiront les interrogations. » Nous deviendrons un bureau d’information. « Une soif de connaissance restée longtemps inassouvie débordera comme une rivière que ses digues ne parviennent plus à contenir. »
Les hommes ont soif de connaissance. Ceux qui actuellement ne s’intéressent guère à cette histoire se découvriront un appétit d’informations qu’ils n’avaient jamais connu. Ils ne pourront pas en avoir autant qu’ils voudront et ils seront incapables de digérer celles qui leur seront données, aussi en voudront-ils de plus en plus.
« Beaucoup chercheront à comprendre les antécédents et la genèse d’un tel événement ; pour d’autres c’est l’avenir immédiat qui sera source des plus grandes préoccupations. »
Comment cela va-t-il s’organiser ? Qu’en disent Maitreya et les Maîtres ? Que va-t-il arriver à votre avis ? Comment les choses vont-elles se présenter ? Quelle tâche puis-je accomplir ? Que devrais-je étudier ? Que faire pour progresser ?
« Dans le monde entier, des groupes auront leur rôle à jouer pour assurer la plus large dissémination des enseignements nécessaires. »
Nous ne sommes pas le seul groupe dans le monde à connaître les enseignements ésotériques. Nous partageons cette connaissance avec un bon nombre d’associations et de groupes, dont certains beaucoup plus anciens que le nôtre, jouent depuis longtemps un rôle d’information auprès de l’humanité en ce qui concerne la réalité de la Hiérarchie, du processus d’évolution, de la constitution spirituelle de l’homme, etc.
La connaissance essentielle à transmettre à tous, à mon avis, est celle de la constitution spirituelle de l’humanité. Chacun doit savoir qu’il est la Monade, l’Etincelle divine, le Soi divin, qui se réfléchit sur le plan de l’âme en tant qu’âme humaine individualisée (partie d’une grande Sur-âme) qui elle-même s’incarne, suivant la loi de renaissance, en relation avec la loi du karma, à maintes et maintes reprises, jusqu’à ce qu’elle ait achevé le voyage d’évolution et soit devenue parfaite. C’est l’information fondamentale qu’à mon avis tout individu doit connaître. Quand les hommes posséderont cette connaissance, elle suffira à leur faire saisir la vraie relation existant entre chacun d’eux, et entre eux tous et Dieu. A partir de là, le travail d’éducation pourra se poursuivre. Beaucoup suivront la voie de la méditation dans le but de réunir ces unités séparées. Mais les gens devront d’abord être éduqués, apprendre à méditer et à comprendre le sens de ce qu’ils font. Cela sera un travail d’éducation continu.
Beaucoup de groupes joueront leur rôle, dit le Maître, « pour assurer la plus large dissémination des enseignements dont, ajoute-t-il, certains sont encore du domaine de l’avenir ». Maitreya donnera probablement des enseignements de manière quotidienne ou tout au moins fréquemment. Il a déjà transmis tout un ensemble d’enseignements qui ont été publiés dans Partage International. Nous continuerons à recevoir les enseignements de Maitreya et de certains des Maîtres. Mais comme le dit mon Maître : « Il y en a déjà beaucoup qui reposent entre les mains des hommes, n’attendant que d’éveiller leur intérêt. » Il existe déjà tout un ensemble d’enseignements : les enseignements théosophiques, ceux de l’Agni Yoga, ceux d’Alice Bailey, qui n’ont guère été lus, même parmi ceux qui en ont entendu parler.
Je suis étonné du manque d’intérêt pour l’information disponible, pour les enseignements d’Alice Bailey, par exemple. Les gens posent des questions dont ils trouveraient aisément la réponse, s’ils voulaient bien se donner la peine de la chercher dans le livre adéquat. Mais ils sont paresseux, ils préfèrent que ce soit moi qui la leur donne. Je suis surpris du manque de lecture des ouvrages existants. Pour acquérir des connaissances, vous devez lire, puis assimiler ce que vous avez lu. Vous devez donc lire attentivement.
Comment pourriez-vous connaître quelque chose sans l’avoir étudié ? Vous devez apprendre à étudier. Ecoutez les conseils du Maître : « L’étude systématique des enseignements, dit-il, et les efforts sincères que vous ferez pour vivre selon les préceptes de Maitreya, vous donneront l’équilibre et l’autorité nécessaire pour enseigner. » Comment enseigner aux autres ce que vous ne savez pas vous-mêmes. Vous devez étudier, de manière à pouvoir transmettre vos connaissances aux autres.
Et aussi, « les efforts sincères que vous ferez pour vivre selon les préceptes de Maitreya. » Rien n’est plus convaincant que l’autorité que donne l’expérience. Si vous avez déjà fait l’expérience de quelque chose, vous pouvez en parler. Même si vous avez du mal à l’exprimer, les mots que vous utiliserez pour décrire ce qui est devenu pour vous une connaissance vivante l’exprimeront beaucoup mieux que n’importe quoi d’autre. Une simple connaissance livresque, si vaste soit-elle, ne peut remplacer quelque chose de réellement vécu. Tout le monde peut lire un livre. Mais c’est seulement si vous avez vécu selon les préceptes de Maitreya, si vous avez fait le maximum d’efforts pour les mettre en pratique dans votre vie personnelle, que les enseignements auront toute la force de persuasion, toute l’énergie vivante que vous voulez y mettre. Ces enseignements n’auront de sens pour les autres que s’ils sont vivants, et pour qu’ils le soient, il faut qu’ils fassent partie de votre expérience personnelle, qu’ils ne soient pas simplement une connaissance livresque. Vous devez parler de ce qui a vraiment affecté, transformé votre vie, vous pouvez le faire partager aux autres de manière réelle et vivante. Autrement c’est impossible.
Une humble fierté
« Tous ceux qui seront ainsi pourvus pourront tirer profit de cette opportunité de servir d’une manière nouvelle. Saisissez-la, dit le Maître, saisissez-la, c’est un conseil, avec empressement et une humble fierté. » C’est beau. Une humble fierté. Telle est la direction à prendre pour les groupes. Si vous voulez servir d’une manière nouvelle après le jour de Déclaration, vous n’aurez qu’à vous tourner vers ceux qui, nombreux, aspireront à l’information, à l’expérience : avides de participer, de savoir ce qu’est la méditation et comment ils peuvent y prendre part, impatients de savoir ce qu’a été l’expérience des autres, comment ils ont commencé et combien leur vie en a été transformée.
Ils voudront savoir parce que chacun, à partir de ce jour-là, celui de la Déclaration, réalisera que le monde ne sera plus jamais pareil. Un nouveau monde, une nouvelle donne, une nouvelle civilisation, s’installeront peu à peu. Ce que nous avons considéré comme normal jusqu’à présent sera balayé. Je ne veux pas dire dès le premier jour, mais rapidement. Les gens voudront connaître les nouvelles perspectives, les nouveaux enseignements, les nouvelles révélations. Bien sûr, l’information viendra principalement de Maitreya et des Maîtres. Mais tous ceux qui prétendent au discipulat auront un rôle à jouer et pourront mettre toute leur énergie dans la diffusion des enseignements, suivant les besoins et la demande.
Questions et Réponses
Q. Au fur et à mesure que nous étudions, comment éviter le danger d’avoir trop d’information et de ne pas l’assimiler ? Y a-t-il un moyen pratique d’éviter cela ?
R. Le meilleur moyen d’éviter l’indigestion spirituelle et de faire le meilleur usage possible de ce que vous apprenez est de le mettre en pratique. Pour que l’information acquise ait quelque valeur dans votre vie, vous devez en tirer les conséquences, pratiquer réellement les enseignements. Les préceptes sont donnés pour servir de base à un usage correct des enseignements. Il y a des gens qui connaissent les enseignements d’Alice Bailey comme certains connaissent la Bible, chapitres et versets. Ils pourraient presque en citer chaque page par cœur. Mais ils ne vivent pas nécessairement les enseignements, si ce n’est à un degré limité. C’est pour eux comme un ensemble académique de connaissances qui a sa valeur, mais pas une valeur primordiale. Vous pouvez ne rien connaître des enseignements et pourtant les vivre quotidiennement. Ce n’est pas non plus une science que vous pouvez étudier dans un livre et appliquer ; en ce sens, ce n’est pas une science appliquée. C’est une science qui est aussi un art. C’est une compréhension de la nature de l’univers, qui est aussi une compréhension de la nature de la vie.
Vous pouvez seulement comprendre la vie dans le macrocosme si vous l’avez expérimentée dans le microcosme. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Vous pouvez connaître l’infiniment grand si vous l’expérimentez en vous à une plus petite échelle, parce que la vie est une. La vie se manifeste en tant que systèmes solaires et aussi en tant qu’êtres humains. C’est exactement la même vie. C’est pourquoi Saï Baba peut dire : « Oui, je suis Dieu. Mais vous aussi vous êtes Dieu. Il n’y a rien d’autre que Dieu, aussi comment pourriez-vous être différents de Dieu ? » La grande différence bien sûr, c’est qu’il sait qu’il est Dieu, et plus important encore, qu’il le démontre, ce qui n’est pas notre cas. Nous ne le savons pas et ne le démontrons pas. Même si nous le savions de manière théorique, nous n’en ferions pas nécessairement la démonstration. Pour pouvoir le démontrer, il faudrait en avoir une connaissance « directe », intuitive.
Pour faire appel à l’intuition, vous devez d’abord satisfaire les exigences du mental inférieur. Aussi ces enseignements sont-ils donnés d’une manière particulière, et ils sont difficiles. Ils ne sont pas rendus difficiles par volonté délibérée, mais parce que le Maître D.K. a la tâche de faire descendre la connaissance intuitive, bouddhique, de ce qu’il enseigne à un niveau accessible à notre mental concret, et faire appel à notre intuition. Dire que vous comprenez les enseignements de manière intuitive signifie que l’âme est impliquée. En faisant appel à l’intuition, qui vient de l’âme, vous entrez en contact avec elle. Plus les enseignements entrent consciemment dans votre vie quotidienne, tout naturellement, sans que vous ayez besoin d’y réfléchir, plus l’intuition s’écoulera et plus vous aurez une compréhension intuitive des enseignements. Si votre compréhension intuitive est telle, il en sera de même de votre vie. Elle rayonnera à l’extérieur parce que c’est la nature de l’âme de rayonner. Lorsque cette conscience intuitive sera devenue partie intégrante de vous-même, elle rayonnera et se communiquera. Alors vous sera donnée la créativité du disciple. Ce n’est pas quelque chose que vous trouverez tout simplement dans un livre, dussiez-vous chercher très longtemps.
Q. Que devrions-nous étudier en priorité : les enseignements de Maitreya, les livres d’Alice Bailey ou vos livres ?
R. Je conseillerais d’abord les enseignements de Maitreya, tels qu’ils ont été transmis par son collaborateur, parce que ce sont les plus simples, les plus directs et les plus proches de vous. C’est le premier pas. Peut-être le plus difficile, mais le plus facile d’accès, parce que c’est de cette manière que Maitreya s’adressera au monde, le plus simplement possible.
Il parlera aux hommes de toute la Terre qui doivent développer leur conscience. Il ne dira pas : « Pratiquez telle ou telle méditation, alignez tel ou tel chakra, puis construisez le pont, etc. » Il ne fera rien de tout cela. Il parlera de l’honnêteté du mental, de la sincérité de l’esprit et du détachement. Ce sont les trois points primordiaux. Il les considère comme trois moyens d’évolution très puissants. Il sont puissants parce qu’essentiels. Ils sont essentiels parce que c’est seulement en cultivant le détachement que vous pouvez avancer jusqu’au point de devenir un Maître, un Etre réalisé. C’est uniquement grâce à l’honnêteté du mental et à la sincérité de l’esprit que vous pouvez parvenir au détachement. Sans le détachement, vous ne pouvez atteindre les deux autres qualités, et vice versa d’ailleurs.
Le détachement a une importance primordiale dans la vie. Sans détachement, vous n’avancerez pas d’un pas sur le chemin de l’évolution. Un détachement croissant, par sa nature même, vous libère de l’identification avec votre corps, vos émotions et vos concepts mentaux. C’est ainsi que les étapes sont franchies. Je conseillerais ceci : lisez les enseignements de Maitreya et mettez-les en pratique. Lisez Krishnamurti et mettez ses enseignements en pratique. Il ne s’agit pas seulement de lire et de connaître, il faut mettre en pratique. Maitreya et Krishnamurti parlent tous les deux de la même chose, du même processus du détachement.
Q. Le jour de Déclaration, à partir de quel âge les enfants seront-ils sensibles au contact télépathique ? Les enfants plus jeunes ressentiront-ils néanmoins le déversement d’énergie dans le cœur ?
R. A environ 12 ans. Cela variera d’un enfant à l’autre, mais disons entre 12 et 14 ans. Il pourra y avoir des exceptions à l’âge de 11 ans. Au-dessus de 14 ans, tout le monde fera l’expérience du contact télépathique.
Q. Les jeunes enfants feront-ils l’expérience du flux d’énergie du principe christique que Maitreya déversera sur nous comme s’il nous étreignait tous ?
R. Jusqu’à un certain point. Maitreya lui-même connaît exactement le degré d’évolution de chaque enfant, l’état de ses chakras et ce qu’il peut absorber en toute sécurité. C’est une question si complexe que je ne peux y répondre de manière plus précise. L’état de santé de chacun, son âge, etc, seront pris en considération. Ce sera le miracle de l’adombrement collectif de l’humanité.