par Bette Stockbauer,
Dans le Traité sur la magie blanche, p. 402, le Maître Djwal Khul décrit une phase préliminaire du travail de la Hiérarchie, consistant à préparer l’humanité à l’ère du Verseau : « Vers l’an 1500, les Frères aînés de la race des hommes réunirent un conclave de tous les départements. Leur but était de déterminer comment renforcer l’impulsion à l’intégration, note dominante de notre ordre universel, de la hâter, et de prendre les mesures qui pourraient produire la synthèse et l’unification dans le monde de la pensée, qui seules rendent possible la manifestation du dessein de la Vie divine dont toute chose provient. »
La Hiérarchie détermina que deux conditions étaient nécessaires à l’humanité pour qu’elle puisse bénéficier des énergies de l’ère à venir : (1) l’élévation de la conscience de l’humanité au plan mental, et (2) la destruction des barrières que constituent la séparativité, l’isolement, et les préjugés existant entre nations, races et individus. Pour atteindre ces objectifs, ils stimulèrent la formation de groupes chargés d’agir dans quatre secteurs : la culture, la politique, la religion et la science.
L’impact, sur le monde des années 1500, des esprits avancés de l’époque et leur environnement politique et culturel semblent rappeler une autre période, celle des années 500 av. J.-C. A cette époque plus reculée, les formes de l’ère du Bélier commençaient à se désagréger sous l’influence des énergies des Poissons dont la puissance allait croissant. De même, vers l’an 1500, les formes des Poissons commençaient à s’effriter sous la poussée de plus en plus perceptible des énergies du Verseau.
Ces deux époques furent gratifiées d’intelligences très en avance sur leur temps. Elles virent se produire de grands changements sociaux, aboutissant à la dissémination et au brassage des peuples et des idées. Elles furent témoins de l’épanouissement de la science, de la rationalité et de nouvelles idées spirituelles.
Le progrès de la science et de la pensée
« L’Ashram d’un Maître du 5e rayon a un rôle important à jouer dans le travail de préparation, car c’est par l’utilisation scientifique de l’énergie que le monde sera reconstruit, et la nature réelle de la Hiérarchie prouvée. » (Maître D. K., Extériorisation de la Hiérarchie, p. 577.)
500 ans av. J.-C.
Dans l’Athènes du Ve siècle av. J.-C. vint un groupe d’hommes qui exprima le génie créatif de l’esprit grec, et leurs œuvres ont inspiré les esprits intelligents jusqu’à nos jours.
L’esprit de Pythagore (~582-500 av. J.-C) — un initié de degré 2,2 — devait habiter les cieux, car il proposa des théories en mathématiques, en musique et en astronomie qui défient toujours notre compréhension.
Socrate (469-399 av. J.-C.) (2,4) était un philosophe cynique et bourru, ne vouant fidélité qu’à la vertu et à la connaissance. L’un comme l’autre, Pythagore et Socrate, furent persécutés à cause de leurs idées. Pourtant, 25 siècles plus tard, ces mêmes idées ont toujours leur place dans les bibliothèques et les universités du monde entier.
Homme de lettres et visionnaire utopiste, Platon (427-347 av. J.-C.) (2,4) croyait profondément en la capacité de l’homme à bâtir une société juste et équitable. Lors d’une expédition financée par Alexandre le Grand, Aristote (384-322 av. J.-C.) (2,4), philosophe et scientifique, dépêcha 1 000 agents dans les campagnes d’Europe et d’Asie pour récolter des spécimens destinés à son livre sur l’histoire naturelle.
Le travail de ce groupe d’hommes éclairés était aussi bien spirituel que scientifique, car pour eux cette séparation n’existait pas. Ils furent les premiers à s’attaquer aux grands problèmes auxquels l’humanité doit faire face : les questions touchant l’harmonie sociale et l’unité humaine. Dans leur quête, ils inventèrent les outils de la pensée : la rationalité, la discipline et l’analyse, prélude nécessaire à une réelle objectivité et à de véritables solutions.
Ils contestèrent l’idée couramment répandue que les hommes sont impuissants, gouvernés par les caprices de leurs dirigeants et de leurs dieux. Ils croyaient en une responsabilité et en une créativité personnelles, capables de mener le monde et de créer une humanité reflétant le bon, le vrai et le beau.
1500 ans ap. J.-C.
Dans les jours sombres du XIIIe siècle, Roger Bacon lança cet avertissement : « Cessez d’être gouvernés par les dogmes et l’autorité ; regardez le monde. » Trois siècles plus tard, son appel prophétique trouve écho dans l’œuvre du groupe de scientifiques le plus remarquable depuis les jours de gloire de la ville d’Athènes. Ils défièrent les prétentions de l’Eglise catholique dans le domaine de la vérité, ils donnèrent naissance à des idées et à des inventions propres à soulager la dure vie des classes laborieuses, et ils connurent des succès incomparables.
Léonard de Vinci (1452-1519) (4,4) était naturaliste, anatomiste, ingénieur et artiste. Ses cahiers de notes préfiguraient des inventions qui ont dû attendre notre époque pour voir le jour. Copernic (1473-1543) (2,3), Galilée (1564-1642) (2,2) et Kepler (1571-1630) (1,7) scrutèrent l’espace, et remirent en question la croyance populaire qui faisait de la Terre le centre de l’univers. Leurs travaux furent sévèrement condamnés par une Eglise convaincue de sa propre importance dans cet univers.
Suivirent Newton (1640-1727) (2,2) et Leibniz (1646-1716) (1,7), avec les lois fondamentales des mathématiques, du mouvement et de la gravitation. Dans le domaine de la science médicale, Harvey (1578-1657) (1,6) démontra l’existence de la circulation sanguine et Leeuwenhoek (1632-1723) (1,7) inventa le microscope.
Tout aussi important fut le développement de l’imprimerie dans les années 1400. La connaissance fut dès lors accessible à tous, au lieu d’être enfermée dans les monastères et les écoles des nantis. Lorsque des exemplaires de la Bible furent mis à la disposition des pauvres aussi bien que des riches, son interprétation cessa d’être du domaine exclusif de l’Eglise.
Les grandes migrations et les mouvements politiques
« Les migrations des peuples de toutes les nations (…) indiquent un effondrement à l’échelle mondiale de toutes les frontières extérieures et l’institution d’un processus de mélange et de fusion sans précédent dans le monde. Le changement extérieur produit une synthèse intérieure, et les clivages se résolvent intérieurement par des relations plus étroites et un esprit de compréhension plus tolérant. » (Maître D. K., Extériorisation de la Hiérarchie, p. 134.)
500 ans av. J.-C.
Avant l’ère chrétienne, les communications demeuraient primitives. Les moyens de transport étaient si limités, que seul un petit nombre d’aventuriers et de visionnaires pouvait concevoir le monde au-delà de l’horizon. Pourtant, à l’intérieur même de chaque région, apparaissaient les signes d’une unité croissante.
Les groupes amérindiens d’Amérique du Nord et du Sud étaient reliés par des routes commerciales, aussi bien maritimes que terrestres. En Chine, Confucius (551-479 av. J.-C.) (5,0) faisait passer son pays d’un amalgame d’Etats belliqueux à une société unifiée. Un courant continu de nomades provenant de l’Est et du Nord vint grossir les rangs des populations établies en Europe.
Le roi Philippe de Macédoine (382-336 av. J.-C.) (1,7) était un ami proche d’Aristote, qui rêvait d’un Etat mondial, d’une union de tous les peuples connus. Lorsque son fils Alexandre (356-323 av. J.-C.) (1,5) fit la conquête du vaste royaume de Perse, le rêve devint réalité : les portes étaient ouvertes entre l’Orient et l’Occident, permettant les échanges qui transformèrent irrévocablement les deux mondes.
1500 ans ap. J.-C.
Point n’est besoin de beaucoup d’imagination pour appliquer les paroles du Maître D. K. au monde des années 1500. De la Chine à la Hongrie, les Turcs et les Mongols régnaient sur l’Eurasie. Ils apportèrent aux Occidentaux la boussole et de vagues connaissances sur des terres inconnues. Motivés par le pouvoir, l’avidité, ou la simple curiosité, Colomb (1451-1508) (2,0), Magellan (1480-1521) (2,0) et Vasco de Gama (1469-1524) (1,6) ouvrirent une ère de migrations inégalée dans l’histoire telle que nous la connaissons. Cortez (1485-1547) (1,7) conquit la nation aztèque en Amérique centrale ; Pizarre (1476-1541) (1,5) s’empara du Pérou. L’esclavage dispersa les peuples d’Afrique autour du globe.
Bien que la plupart de ces opérations s’accompagnèrent d’excès, et notamment d’effusions de sang et de vols, elles suscitèrent un désir d’exploration, à l’origine d’une nouvelle expansion de l’esprit chez les populations d’Europe et d’Asie. Partout, les gens se mirent à rêver d’une vie meilleure, libérés des forces conjointes les empêchant de réaliser ce rêve : jamais plus les Eglises et les monarques du monde ne domineraient leurs sujets comme auparavant. Si la future unité prévue par les Maîtres n’était pas encore une réalité, le terrain la rendant possible se préparait certainement.
L’épanouissement de la religion et de la culture
« Les groupes religieux (…) ont eu leur raison d’être et ont conduit à la révolte et au refus de l’autorité. Par la seule force de leur exemple, ils poussèrent l’homme à réfléchir par lui-même. Ils se sont fait les défenseurs de la liberté et du droit de chacun à la connaissance. » (Le Maître D. K., Traité sur la magie blanche, p. 409-410.)
500 ans av. J.-C.
C’est à cette époque que naquirent les grandes religions du monde. En Inde, Gautama Bouddha (563-483 av. J.-C.) enseigna les vérités simples de la voie du milieu, éloignant son peuple de sa tendance à l’ascétisme. Deux cents ans plus tard, l’empereur Ashoka (269-232 av. J.-C.) (3,0) renonça à la guerre et modela l’Inde d’après les préceptes du Bouddha.
En Chine, les enseignements mystiques de Lao-tseu (604-? av. J.-C.) (4,2) s’unirent à l’esprit pratique de Confucius et aux tendances primitives de l’ancien taoïsme. Le prophète et enseignant religieux perse Zoroastre (628-551 av. J.-C.) (4,5) inspira une religion qui se répandit finalement vers l’ouest à travers l’Europe sous le nom de culte de Mithra, et la chrétienté gnostique contient des enseignements et des rituels d’adoration similaires à ceux des mystères mithriaques.
Les constructeurs de tumulus d’Amérique du Nord et les bâtisseurs de pyramides de régions situées plus au sud élaborèrent des enseignements et des rituels intimement liés à la vie de la nature. Dans le Bassin méditerranéen, la fusion des valeurs spirituelles et culturelles se concentra dans la ville d’Alexandrie, où convergèrent l’esprit rationnel des Grecs, la vie ordonnée des Romains, le monothéisme des Juifs et les pratiques occultes des Egyptiens. Durant des siècles, les pratiques mystiques des cultures orientales s’y infiltrèrent et, tant de dieux étaient représentés à Alexandrie, que ses habitants ne pouvaient que reconnaître l’unité sous-jacente de leurs différents enseignements. C’est là que s’est développée une forme de dévotion à Sérapis, un dieu en trois personnes, devançant de 200 ans les idées chrétiennes.
1500 ans ap. J.-C.
Les peuples d’Europe venaient juste d’affronter la peste noire, et partout aspiraient à la liberté et au changement. Les paysans en avaient assez de leur vie misérable, et les premiers appels à la révolution se répercutaient faiblement dans diverses régions. La décadence de l’Eglise catholique romaine minait son autorité. Les pressions internes et externes visant à la transformer secouèrent ses fondations durant des décennies. Trois siècles plus tôt, Saint-François d’Assise (3,5) avait supplié le pape de l’époque de revenir à la bonté originelle de Jésus. C’était maintenant au tour de Luther (1483-1546) (2,3) et de Calvin (1509-1566) (1,8) de rappeler à la caste des prêtres l’existence de leur divin fondateur. Ils dénièrent à l’Eglise le droit exclusif d’interpréter la Bible, et incitèrent leurs disciples à assumer eux-mêmes la responsabilité de leur salut.
Durant ces mêmes années naquit la révolution littéraire et artistique appelée Renaissance. En littérature, Shakespeare (1564-1616) (3,5), Milton (1608-1674) (1,8), Montaigne (1533-1592) (1,7) et Cervantes (1547-1616) (1,7) imprégnèrent leurs œuvres d’une profonde recherche spirituelle et philosophique. Michel-Ange (1475-1564) (3,3), le Titien (1490-1576) (3,0), Rubens (1577-1640) (3,0) et Rembrandt (1606-1669) (3,0) sortirent véritablement la peinture de l’âge des ténèbres. De manière strictement scientifique, ils entreprirent une recherche de la précision dans la représentation qui conféra à leur art mouvement et réalisme.
Par les écrits de Johan Valentin Andreas (1586-1654) (2,3), les Rosicruciens ranimèrent les sciences ésotériques et occultes de l’ancienne Egypte. Sir Francis Bacon (1561-1626) (3,7), Paracelse (1493-1541) (2,3), Jakob Boehme (1575-1624) (1,8) et le comte de Saint-Germain furent, semble-t-il, associés à cette fraternité secrète.
Une nouvelle direction des affaires mondiales
Dans les Grandes Lignes de l’Histoire (1920), H. G. Wells (1,7) décrit « trois des grandes idées qui gouvernent et structurent l’esprit de l’humanité contemporaine » : l’idée de la science, l’idée d’un Dieu juste et universel, et l’idée d’une politique mondiale. Vers la fin de l’ère du Bélier, ces idées encore faiblement exprimées commencèrent à prendre racine, et l’ère chrétienne fut témoin de leur croissance. Notre ère, celle de Maitreya, verra leur épanouissement planétaire, par la grâce de ces êtres sacrés qui influencent l’évolution à partir des mondes intérieurs et qui, de temps à autre, viennent vivre parmi nous, nous gratifiant ainsi de leur présence.
Voilà donc comment nous évoluons : par la prolifération de ces grandes idées, « émergeant de l’esprit des quelques rares personnes ou peuples exceptionnels chez lesquels elles ont d’abord vu le jour, se répandant dans la conscience générale de la race, et apportant d’abord une nouvelle couleur, puis un nouvel esprit, et enfin une nouvelle direction aux affaires humaines. » (H. G. Wells)
Pour plus d’information, se référer à la Mission de Maitreya, tomes I & II, de B. Creme
Maitreya apparaît à Brick Lane et à la mosquée de Whitechapel – [sommaire]
par Patricia Pitchon,
Le jeudi 27 avril 1995, j’ai reçu la visite d’un Français de Perpignan, M. Henri S. Il m’expliqua qu’il avait lu les livres de Benjamin Creme et qu’il était abonné à Partage international depuis cinq ans. Il avait crée un groupe de transmission et, outre ses obligations professionnelles, il travaillait quotidiennement pour les sans-abri de Perpignan. Il était arrivé récemment à Londres et depuis plusieurs jours, il circulait à Brick Lane avec la photo de Maitreya prise à Nairobi, en demandant aux gens qu’il rencontrait s’ils le connaissaient.
La veille de sa visite chez moi, le mercredi 26 avril, Henri avait fait une rencontre étonnante dans Hanbury Street, à proximité de Brick Lane. Il l’a relatée dans une lettre adressée à M. Creme. La voici :
Cher Monsieur,
Le mercredi 26 avril à 14 h 15, alors que j’étais dans Hanbury Street, je suis entré dans un restaurant-salon de thé au mobilier sobre et fonctionnel.
Un homme portant un costume gris clair à l’occidentale y était installé, en train de boire un thé. Il semblait d’origine indienne. Soudain, son regard attira mon attention de manière extrêmement forte : j’y ressentis tant de vérité, de calme et de sérénité…
Sans vouloir être impoli, je me suis assis en lui tournant le dos.
Mais ce sentiment inexplicable ne fit que s’accroître. Sentant son regard sur moi, je me suis retourné, et le regardant dans les yeux, je me suis soudainement senti calme, en paix, et tellement en sécurité que, sans pouvoir m’expliquer ce geste, je lui montrai la photo de Maitreya prise à Nairobi en 1988 et lui demandai s’il avait déjà vu cet homme. Il répondit qu’il l’apercevait très épisodiquement à Brick Lane, et de temps à autre à la mosquée Jamme de Brick Lane, ainsi qu’à la mosquée de Whitechapel.
Je lui ai demandé s’il savait quand il y aurait un office et il a répondu : « Vendredi soir. » Ensuite, je me suis retourné. J’étais si heureux par cette réponse que pendant un instant je fus incapable de faire quoi que ce soit. Néanmoins, une nouvelle question surgit en moi : qui était cet homme qui m’a fait une telle impression ? Etait-ce le Seigneur Maitreya ?
Henri S.
La description qu’Henri me fit de cet homme, lors de sa visite, me frappa ; il déclara qu’il était vêtu de façon simple et néanmoins élégante, et que son regard était très spécial. J’ai rencontré, au fil des ans, de très nombreuses personnes qui se sont rendues à Brick Lane, mais aucune n’avait jamais reçu confirmation de la présence de Maitreya dans ce quartier, et encore moins une indication de l’endroit où le trouver. J’ai alors téléphoné à M. Creme de la part d’Henri, et le Maître de M. Creme a confirmé que l’homme du salon de thé était bien Maitreya en personne.
Mon époux et moi-même avons pris des dispositions pour accompagner Henri, le vendredi 28 avril, à la mosquée de Whitechapel, Henri ayant indiqué que l’homme du salon de thé avait mis davantage l’accent sur cette mosquée que sur la mosquée Jamme. J’appelai un ami journaliste musulman d’origine indienne pour m’informer de l’heure et des modalités des prières du soir, afin de savoir quels vêtements porter et l’attitude à adopter en ces circonstances. Je me sentais un peu mal à l’aise, sachant qu’il y aurait peu de femmes présentes à la prière du soir, et je n’étais d’ailleurs pas du tout certaine qu’il soit indiqué que j’y aille.
Nous nous sommes rendus au salon de thé de Hanbury Street en premier lieu et de là, à la mosquée. Nous avons ôté nos chaussures à l’entrée, et on me conduisit à l’étage, aux salles réservées à la prière des femmes, tandis qu’Henri et mon époux se rendirent dans le grand hall de prière au rez-de-chaussée. A l’étage, j’aperçus la salle principale réservée à la prière des femmes, ornée de somptueux petits tapis verts. A travers des ouvertures cintrées, je pus observer le déroulement de l’office, mais les portes de la salle étaient fermées à clef. Une femme originaire du Bengladesh, qui dispensait l’instruction religieuse aux filles, eu l’amabilité d’envoyer l’un de ses enfants chercher les clés, lesquelles restèrent introuvables. Je continuai à discuter quelques instants avec cette femme, mais elle devait s’en aller. Comme j’eus l’impression qu’il ne serait pas convenable que je reste seule à l’étage, et qu’il valait donc mieux que je quitte la mosquée, il me fallait trouver un moyen de prévenir Henri et mon époux, car je ne pouvais pénétrer dans la salle réservée aux hommes. Elle pria donc sa fille de m’accompagner au rez-de-chaussée à un bureau où je pourrais parler à un responsable de la mosquée.
On me dirigea vers un vestibule, où une porte vitrée donnait sur un bureau. Je regardai à travers la vitre et fus surprise de voir un homme imposant, de très grande taille, entièrement vêtu de blanc, qui semblait se pencher pour nouer ses lacets. Il était assis derrière un bureau et il émanait de lui une telle puissance que j’en restai sidérée. Je ne pus distinguer son visage, mais je me demandai qui cela pouvait bien être. Peut-être l’Imam de la mosquée ? Ou pouvait-il s’agir de Maitreya ?
L’employé qui se trouvait en face de cet homme sortit rapidement et m’éloigna gentiment de la pièce. Je lui expliquai mon problème et il alla chercher Henri et mon époux. Il fut décidé que je les attendrais au restaurant Clifton, dans Brick Lane, et ils retournèrent dans la salle de prière.
Lorsque nous nous retrouvâmes au restaurant, Henri raconta que lors des prières, son attention avait été constamment attirée par un bel homme, de grande taille, qui se trouvait à quelque distance derrière lui. Il avait des yeux empreints d’une très grande assurance, dénués de toute peur. Cet homme ne regardait pas Henri, mais Henri ne pouvait s’empêcher de le regarder. Mon époux déclara que pendant les prières, il avait ressenti une très forte énergie et une atmosphère de grande dévotion.
Je leur parlai de l’homme que j’avais aperçu dans le bureau. Je demandai à mon époux de décrire l’Imam qui avait conduit les prières, et de toute évidence, ce n’était pas l’homme que j’avais vu dans le bureau. Je ne cessai de répéter qu’une puissance énorme semblait émaner de cet homme, qu’il avait quelque chose d’extraordinaire. Aurait-il pu s’agir de Maitreya ? Nous nous interrogâmes également à propos de l’homme qu’Henri avait vu dans la salle de prière. Etait-ce Maitreya ?
Henri fit alors la remarque suivante : « S’il était vrai que je l’aie vu à deux reprises en une semaine, je serais plus que comblé. C’est la semaine la plus importante de ma vie. Cela va m’encourager à travailler d’autant plus fort pour tous ces gens que j’essaie d’aider. »
Le Maître de Benjamin Creme a confirmé que Maitreya était effectivement apparu à ces trois occasions : au salon de thé à Hanbury Street, dans le bureau à la mosquée, et dans la salle de prière.
Réincarnation : de nouvelles études à l’appui – [sommaire]
Les récits de mort imminente et ceux de vies antérieures obtenus par régression dirigée semblent, sinon prouver, du moins donner un poids croissant à la possibilité d’une vie après la mort. L’étude des souvenirs que déclarent avoir certains enfants de leurs incarnations passées pourrait toutefois, dans la mesure où ce sont des faits concrets et vérifiables, s’avérer peut-être encore plus convaincante.
Pionnier en la matière, le psychiatre Ian Stevenson parcourt le monde depuis une trentaine d’années pour recueillir de la bouche même des enfants, et avec la collaboration de correspondants locaux, les récits de leurs vies passées. Il dispose aujourd’hui d’une base de données de 2 500 cas « suggérant la réincarnation », selon son expression, et répartis sur huit pays. Cependant, reconnaissant l’importance du facteur subjectif qui entre dans ce genre de recherche, il a demandé à trois chercheurs indépendants (une anthropologue, Antonia Mills, et deux psychologues, Erlendur Haraldsson et Jurgen Keil) de refaire son parcours, pour autant que cela se pouvait.
Ceux-ci découvrirent 123 cas nouveaux, répartis dans cinq pays, où la concordance entre les récits et les situations découvertes en suivant les indications des enfants fut particulièrement remarquable. Ils présentent leurs conclusions dans un article paru dans le Journal of the American Society Psychical Research, en l’illustrant chacun d’une étude de cas (cf. Trois cas remarquables, page suivante).
Selon ces auteurs, environ 80 % des cas ont été « vérifiés », en ce sens qu’on a pu retrouver une personne ayant existé et cadrant au moins grossièrement avec les descriptions de l’enfant : une fois sur deux, cette personne était inconnue de la famille de l’enfant ; une fois sur trois, elle comptait parmi ses relations ; et une fois sur six, elle faisait partie de la famille elle-même. Vingt pour cent des cas n’ont pu être « vérifiés ». Certains récits ont paru correspondre davantage que d’autres, mais un seul cas de tromperie ou d’affabulation a pu être relevé.
Dans un grand nombre de cas, toute une série de parallèles ont été observés entre les enfants et les personnages qu’ils disent avoir été : des traits de comportements, des goûts et des répulsions spécifiques, des talents innés, une connaissance personnelle de certains détails, et même, des marques de naissance correspondant à des blessures mentionnées dans les récits, ou des phobies provenant d’expériences traumatiques. Parfois, la coïncidence entre les détails donnés par l’enfant et ceux découverts sur le terrain est telle qu’il est difficile de l’expliquer par le hasard.
Ces deux éléments (taux de vérification et convergences concrètes entre l’enfant et le personnage qu’il dit avoir été), parmi d’autres, s’ils n’excluent pas l’intervention de facteurs culturels dans l’élaboration des récits, interdisent cependant d’en faire de simples constructions psychologiques du réel.
En conclusion, les auteurs soulignent que l’ensemble de leurs observations constitue, sinon une preuve définitive, en tout cas, un élément de poids en faveur de la réincarnation.
Le Dr Mills et le Pr Haraldsson annoncent une suite à leur travail, dans deux directions : d’abord, assurer un suivi psychologique de ces enfants, afin de détecter chez eux l’apparition éventuelle de traits de comportement, voire de troubles psychiques spécifiques (ils n’ont rien constaté de tel, jusqu’à présent, cette population paraissant au contraire d’une force et d’une indépendance de caractère supérieure à la normale). Ils ont, pour ce faire, mis au point toute une série de tests, ces enfants se montrant généralement de moins en moins disposés à parler de ces souvenirs à mesure qu’ils grandissent, et donc à participer à des entretiens. Ensuite, afin de mieux cerner l’incidence du culturel dans ces récits, ce qui a été l’un des axes majeurs de leur recherche, ils projettent de les étudier en parallèle avec les histoires de compagnons de jeux, si courantes chez les enfants occidentaux.
Trois cas remarquables
Jurgen Keil présente le cas d’un enfant turc, né en 1980, qui affirma, dans sa deuxième année, avoir vécu dans un village voisin ; il précisa même sous quel nom, et donna des détails précis sur son ancienne existence. Y ayant été emmené, à sa demande, il reconnut les membres de son ancienne famille, les objets qui lui avaient appartenu, et raconta quelques épisodes de sa vie, vérifiés par la suite. Sur 22 affirmations, 17 se sont révélées justes, les autres étant entachées d’inexactitudes. Mais le Pr Keil note avoir été fortement impressionné, lui et les autres personnes impliquées dans l’enquête, par la grande maturité de l’enfant, et la constance de son récit.
Le second cas, étudié par le Dr Mills, est celui d’un jeune Indien, manifestant une étrange fascination pour les chameaux, qui déclara vers deux ans être issu d’un autre village et être mort au cours d’un voyage d’affaires, près du Gange. Il donna des détails sur les membres de son autre « famialle » et, ayant demandé à être conduit auprès de sa femme, il croisa un marchand de chameaux en qui il reconnut son frère. Celui-ci confirma avoir effectivement eu un frère exerçant le même métier que lui, qui avait vécu et était mort près du Gange dans les circonstances racontées. Une observation attentive de l’enfant, de son comportement, ainsi que la connaissance détaillée de son ancienne vie, le convainquirent rapidement, lui et les membres de son entourage, qu’il était bien la réincarnation de son frère. Quinze des 17 affirmations du garçon ont pu être vérifiées.
Enfin, le troisième cas, étudié par le Pr Haraldsson, fait partie d’une série de 19 cas où les dires des enfants furent consignés avant même que ne soient découverts sur le terrain les premiers éléments concordants. Il s’agit d’une fillette sri lankaise qui affirmait s’être appelée Nanayakkara, avoir été mariée et avoir vécu à Akuressa, une petite ville assez éloignée de son lieu de naissance. Elle se serait noyée, alors qu’elle était enceinte, à la suite de la chute d’un pont de cordes. L’enquête que, quelques années plus tard, mena à Akuressa même un assistant du Pr Haraldsson, vérifia l’exactitude de presque toutes les informations données par la fillette ; il retrouva, en particulier, le pont de cordes, unique dans les environs, et le procès verbal de la noyade, la seule en vingt ans. Quant aux erreurs, loin d’infirmer le témoignage, elles ajoutaient, d’une certaine façon, à son authenticité, comme, par exemple, lorsque la fillette affirmait que son mari avait été postier, alors que c’était son frère. Le Pr Haraldsson ne put poursuivre son enquête plus loin, notamment emmener l’enfant à Akuressa, du fait de l’opposition de sa famille.
Argimiro Morales, porte-parole des indiens Mixtecos
par Jan Spence,
« Nous devons préserver notre culture »
Les Mexicains hispanophones travaillent dans les plaines fertiles californiennes depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais aujourd’hui, des immigrés viennent en grand nombre de plus loin, du sud du Mexique. Les derniers venus sont les indiens Mixtec, ou Mixtecos, originaires des Etats d’Oaxaca, Puebla et Guerrero. La frontière entre la Californie et le Mexique, longue de 200 km, a la réputation d’être la frontière la plus fréquentée du monde. Six millions d’individus transitent légalement chaque mois au seul poste frontière de Tijuana-San Diego. Il s’agit soit de travailleurs frontaliers, soit de personnes qui entrent aux Etats-Unis en touristes, pour rendre visite à leurs parents ou dans le but de faire des achats.
En fait les Mixtecos, ainsi que les autres immigrants, sont amèrement déçus par la Californie du Sud ; ils n’y trouvent pas assez de travail et doivent faire face à des difficultés plus grandes que dans leurs pays. Ils sont victimes d’injustice et sont exploités.
L’agriculture est l’une des principales activités de cet Etat. Cependant, il y a plus de demandeurs d’emploi que d’emplois. Aujourd’hui, le salaire minimum est de 4,25 dollars de l’heure, le même depuis 1988. Parfois, les employés sont payés moins que ce qu’ils ont vraiment gagné. S’ils contestent, ils perdent leur emploi. Il n’existe aucune procédure de recours. Les Mixtecos travaillent pour n’importe quel salaire et presque dans n’importe quelle condition. Ils subissent la discrimination des autres mexicains qui essaient d’établir un salaire minimum garanti et d’améliorer les conditions de travail.
Les bidonvilles
Les canyons du comté de San Diego sont parsemés de bidonvilles. Les ouvriers agricoles et leur famille sont entassés dans des abris de cartons ou de bois, sans eau potable ni électricité. Le manque d’hygiène est patent. Les immigrants boivent parfois l’eau d’irrigation qui n’est pas potable, certaines parcelles étant abondamment traitées aux pesticides. Les femmes se plaignent d’agressions sexuelles. La barrière linguistique constitue un handicap supplémentaire. Les Mixtecos ne parlent pas l’anglais et peu l’espagnol. Ils s’expriment dans leur langue précolombienne. Ils ne sont pas embauchés par les propriétaires, mais par des entreprises de main-d’œuvre — ou intermédiaires — d’une manière informelle. Ils ne savent souvent pas pour qui ils travaillent et ne connaissent pas les responsables en cas d’injustices. Ils sont payés en espèces, n’ont ni protection sociale ou médicale, ni congés payés.
Argimiro Morales a quitté Oaxaca en 1982 et a trouvé un emploi dans une ferme isolée du comté de San Diego. Il a vécu dans un abri en carton, travaillant dur de longues journées et économisant son salaire. En 1989, il avait économisé suffisamment pour faire venir sa femme et ses quatre enfants.
Aujourd’hui, Argimiro travaille pour un fabriquant d’équipement sportif. Il est coordinateur du Front binational des Mixtecos-Zapotecos de la partie nord du comté de San Diego et éditeur de La Pulla, publication défendant les intérêts des Mixtecos. Il est porte-parole de ses compatriotes. Il expose leurs difficultés en connaissance de cause et parle de la culture des Mixtecos avec fierté : « Nous devons préserver notre culture, nous ne voulons pas nous fondre avec les autres cultures. Nous sommes uniques et désirons le rester. » Il estime à 50 000 le nombre des Mixtecos qui ont quitté leur pays natal à la recherche d’un emploi.
Son parcours est celui du succès, mais il existe d’innombrables immigrants qui vivent dans la plus extrême pauvreté. Il m’a conduit dans les canyons du comté de San Diego, près de la ville de Vista. Nous avons dû marcher sur des planches de bois pour traverser un ruisseau et escalader dans la poussière une colline très escarpée, munie de pierres plates en guise de marches. Les femmes lavaient le linge dans le ruisseau. Tout devait être monté à dos d’homme au sommet de l’escarpement, le linge mouillé, les bouteilles d’eau, les seaux d’eau pour la toilette, le bois de chauffage et la nourriture.
Les abris sont construits avec des matériaux de récupération, chutes de contreplaqué, carton, morceaux de métal et divers tissus. Les cuisines sont en plein air et les femmes font cuire les aliments sur des feux de bois. Les hommes vivent séparément dans un groupe d’abris, à environ 20 mètres de leur famille, car parfois ils boivent et deviennent violents.
Seule une partie des enfants va à l’école, et de façon irrégulière. Pour cela, ils doivent marcher 3 km jusqu’à la grande route où ils peuvent trouver un moyen de transport. Ils ne rapportent ni cahiers ni livres à la maison pour étudier. Ils ne s’intègrent pas à notre société : ils ne pratiquent pas de sports, n’assistent pas aux cours de musique, ne participent pas aux sorties avec les scouts. Ils vivent entre eux, dans l’isolement. Leur aire de jeux est une colline poussiéreuse, exposée au soleil et peu ombragée.
Maria Louisa Vasca, âgée de 55 ans, a quitté Oaxaca voici trois ans, avec son mari et sa plus jeune fille, Mélanie. Ils ont passé la frontière du comté de San Diego. Ils espéraient gagner suffisamment d’argent pour en envoyer à leurs quatre enfants et à la grand-mère restés à Oaxaca. Mais le mari ne travaille pas tous les jours et ils n’ont envoyé que très peu d’argent chez eux. « Il n’a gagné que cinq dollars aujourd’hui, me déclare Maria Louisa, c’est un emploi agricole pénible où l’on doit rester penché sur les plants de tomates, de salades et de cilantros. » Elle s’approche de son mari pour lui masser le haut du dos. « Nous voyons beaucoup de personnes qui ont une maison et une voiture, mais nous, nous n’avons que ça, continue-t-elle en montrant sa pauvre cuisine avec son sol de terre battue. « La vie est dure ici dans el norte. Nous transportons l’eau, le bois et tout le reste à dos d’homme sur cette colline. A Oaxaca, nous avions un âne. »
Mélanie, âgée de 5 ans, n’est pas allée à l’école depuis plusieurs jours parce qu’elle n’a plus de chaussures. Pas de chaussures, pas d’école, c’est le règlement de l’école.
Nous avons parlé des difficultés des travailleurs agricoles. Et nous avons évoqué la venue du Seigneur Maitreya. Maria Louisa nous demanda à plusieurs reprises : « Cuando ? (Quand ?). »
L’aide aux immigrants
La California Rural Legal Assistance est une entreprise d’assistance juridique à but non lucratif, qui procure gratuitement des services légaux et se porte partie civile pour les Californiens pauvres des milieux ruraux. Son directeur, Jose Padilla, déclare que la pauvreté est le produit d’un compromis politique et économique dont certains individus tirent profit alors que des millions d’autres sont privés des besoins essentiels.
Renée Saucedo, avocate travaillant pour la Raza Centro Legal offre une assistance juridique gratuite aux populations hispanisantes de la Californie centrale. Elle déclare qu’aux Etats-Unis, l’agriculture n’est pas le seul domaine d’activité où les travailleurs immigrés sont exploités. Les travailleurs dans la restauration, le gardiennage et les travaux domestiques souffrent également d’injustices. Les employeurs ont besoin d’employées de maison pour s’occuper des enfants et des personnes âgées et les paient en dessous du salaire minimum légal. Elles travaillent parfois jusqu’à 18 heures par jour, n’ont le droit de manger que les restes et n’ont aucun jour de repos.
Une cliente de Renée, une femme du Salvador de 40 ans, a été embauchée comme employée de maison pour s’occuper de deux enfants. Son employeur a exigé pendant des années qu’elle dorme à même le sol entre les lits des deux enfants. Ayant eu des problèmes oculaires, il lui fut interdit d’aller voir le médecin pendant ses heures de travail. Renée a gagné ce procès pour sa cliente et négocie un compromis avec l’employeur.
Renée Saucedo a eu l’occasion d’engager un procès pour le compte de deux employés agricoles immigrés qui avaient travaillé 14 heures par jour, sept jours par semaine, pendant environ deux ans, pour un salaire journalier moyen de six dollars. Ils habitaient avec leurs femmes, tous les quatre dans une petite caravane dans le ranch. Les employeurs ont prétendu qu’ils n’avaient pas d’argent et qu’ils payaient leurs employés en nourriture. Renée gagna le procès, les dommages et intérêts furent fixés à 17 000 dollars pour l’un des hommes et à 14 000 pour l’autre. Mais les employeurs quittèrent l’Etat et les immigrés attendent toujours leur dû. « Quand les gens ont le courage de se présenter et de porter plainte, c’est bien, déclare Renée Saucedo. Certains ont peur. Les employeurs leur disent qu’ils seront expulsés s’ils font enregistrer une plainte chez un avocat. Il est important que les immigrés sachent qu’ils ont des droits, que ceux-ci soient étayés par des preuves écrites ou non. »
Nous pourrions citer le dernier passage du Dr Oscar Arias, ancien président du Costa Rica et prix Nobel de la paix : « Si nous ne trouvons pas de solution aux problèmes des pays du Sud, l’effet boomerang sur les nations industrialisées engendrera davantage d’immigration clandestine, de terrorisme, de drogue, de conflits. Nous pouvons voter de nouvelles lois sur l’immigration, renforcer la protection des frontières, construire des murs afin d’empêcher les pauvres d’entrer dans le pays. Mais n’oublions jamais que la pauvreté n’a pas besoin de passeport pour voyager. Tant que la pauvreté s’accroit dans les pays en voie de développement, elle sera une menace permanente pour les nations industrialisées. »