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février 2022 – No 401

Sommaire


 

Article du Maître —

Le Messager du renouveau [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme

L’époque que nous vivons restera marquée, dans les mémoires, par les tensions, les épreuves et les bouleversements. En fait, pour qui sait faire preuve de discernement, il s’agit d’une période de renouveau, de préparation à un nouveau départ. C’est pourquoi les hommes ont beaucoup à espérer des changements actuels.

Le passé a fait son temps, et les bienfaits qu’il a pu apporter à l’humanité s’estompent rapidement. Lasse de la longue domination de ce passé, la jeunesse s’agite et se tourne vers les drogues et la criminalité pour soulager son âme de la frustration et du désespoir. Pendant ce temps, sans faire de bruit, le Messager du renouveau inspire une nouvelle génération d’activistes qui émergera bientôt dans toutes les nations, attentive aux besoins des hommes où qu’ils se trouvent. Déjà, comme vous le savez, les groupes qui militent en faveur des nouvelles structures travaillent au grand jour et avec courage dans de nombreux pays. Ils donnent expression à ce qui prend naissance dans le cœur de millions d’hommes : l’aspiration au respect de chacun, à la coopération entre tous, à la fin de la vieille cupidité et des divisions qu’elle engendre. Et les hommes voient ainsi s’esquisser les temps futurs, puisant une nouvelle vitalité dans les enseignements simples de Maitreya.

La paix et la justice commencent à occuper une place centrale dans les esprits. Quand les hommes se rendront compte que seul le partage peut donner corps à ces précieux concepts, ils se lanceront dans une transformation de la société qui dépasse tout ce qu’on a pu concevoir jusqu’à présent. Etape par étape, les changements nécessaires seront adoptés et implantés à grande échelle. Le douloureux sentiment de vide qui prévaut aujourd’hui cédera la place à un nouvel espoir : les hommes auront la satisfaction de savoir le monde enfin sur la bonne voie, et de nouvelles expérimentations pourront ainsi être menées en toute sécurité. Ainsi disparaîtra la peur du changement. Des transformations de grande ampleur se succéderont à mesure que les hommes prendront conscience de la beauté des formes nouvelles. Peu à peu les vieilles attitudes séparatistes seront perçues comme des erreurs du passé et disparaîtront, n’ayant plus de raison d’être dans la nouvelle unité.

Les paroles et l’exemple de Maitreya stimuleront la perception de cette unité qui fera entrer en manifestation les énergies du Verseau, et réunira les hommes en une synthèse aujourd’hui insoupçonnée. En ce moment, dans les villes où ils sont établis, les Maîtres travaillent par l’entremise de leurs groupes pour que les changements nécessaires puissent se réaliser avec le minimum de perturbations sociales. Ils ont pour tâche de conduire les transformations à un rythme acceptable, par l’évolution plutôt que la révolution. Ce n’est pas chose facile, tant les plus jeunes s’impatientent de voir les choses changer alors que les plus âgés répugnent à la nouveauté.

D’où les turbulences actuelles. Beaucoup se préparent à l’avenir dans l’espoir et la joie. Plus nombreux sont ceux qui s’enferment dans le désespoir et la peur. Beaucoup ont hâte de voir le monde libéré de la guerre et de la misère. Plus nombreux sont ceux qui attendent dans l’accablement de se voir soulagés de leur fardeau. Maitreya fera prendre conscience aux hommes de leur destinée, et les libérera de la peur et du doute. Il les libérera également d’un sentiment permanent de défiance et d’aliénation. La longue traversée du désert qu’ont connue les hommes les a préparés pour les temps plus simples et plus heureux qui les attendent.


Publié pour la première fois dans Partage international en décembre 2011, cet article du Maître de Benjamin Creme place en regard ce que nous vivons au quotidien et les changements impulsés par Maitreya et les Maîtres depuis les coulisses. De là émergera un plan pour l’avenir. Un don du Très-Haut pourrait amener l’humanité au « seuil d’une révélation » à partir duquel nous grandirons du jour au lendemain et commencerons à créer un nouveau monde.

Un don du Très-Haut [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme, 10 mai 2015

Les hommes se tiennent au seuil d’une révélation qui balaiera bientôt toutes leurs discordes et leurs querelles. Ils percevront alors plus en profondeur le sens et le but de leur existence, et connaîtront les moyens par lesquels cette perception leur est transmise. Bientôt, très bientôt même, ils grandiront en conscience — presque d’un jour à l’autre.

Pour beaucoup, cette connaissance nouvelle suscitera un examen de conscience aussi inattendu qu’éprouvant ; mais elle leur sera aussi source d’inspiration et d’illumination, ouvrant la voie à une tout autre compréhension de la vie. Cela donnera une valeur nouvelle à ce que les hommes appellent le sens et le but de la vie. Leurs pensées et leurs actions seront empreintes à la fois de plus de gravité et d’une plus grande joie, qui peu à peu les pousseront à créer tous ensemble une nouvelle civilisation.

Tout cela n’est pas très éloigné. Le Grand Seigneur a hâte d’apparaître aux yeux de tous, et de gratifier le monde de sa présence et de ses conseils. Vous n’avez rien à craindre. Un monde nouveau se prépare, qui restaurera la foi des hommes tout autant que leur courage.

 

Editorial

Ne sous-estimez pas la puissance de Maitreya [sommaire]

Les lecteurs de Partage international savent que Maitreya et d’autres Maîtres sont apparus au fil des ans, à des personnes dans le monde entier sous diverses apparences, en tant que « familiers » ou en tant qu’eux-mêmes. Nous faisons ci-dessous référence à la visite d’un familier dont le Maître de Benjamin Creme a indiqué par la suite qu’il s’agissait de Maitreya.

Voici les paroles de Maitreya prononcées devant un groupe de collaborateurs de Share International, en 2003 (relire le texte complet dans nos numéros de janv/fév et mars 2004). Cet homme s’était déjà rendu au centre d’information de Share Netherlands trois semaines auparavant et nous savions donc qu’il était un familier de Maitreya. Bien que la conversation se fût déroulée sur un ton détendu, l’ambiance était intense, comme si nous retenions tous notre souffle et partagions le sentiment du caractère extraordinaire de sa visite.

Ce 15 novembre 2003, neuf personnes travaillaient au centre d’information d’Amsterdam …

Maitreya : Il y a des gens dans ces groupes qui demandent tout le temps : « Quand Maitreya va-t-il venir ? Combien de temps devrons-nous encore attendre ? Pourquoi est-ce si long ? » Mais pourquoi poser toutes ces questions ? On ne peut réellement dire qu’il vient, car il est là. Il est déjà ici. Ne le savent-ils pas ? Ne le voient-ils pas ? Il s’agit de sa présence dans le monde – et c’est en train de se produire. Peut-être cela a-t-il pris plus longtemps qu’ils ne l’avaient espéré. Cela a pris plus longtemps que je ne l’avais moi-même espéré, et peut-être cela se passe-t-il différemment de ce que nous attendions, différemment de ce que j’avais moi-même espéré, mais cela a lieu. Il est ici. Je n’ai pas le moindre doute à ce sujet. Tout se déroulera pour le mieux. Tout va bien. Pas l’ombre d’un doute, pas le moindre doute. Bon nombre de personnes savent qu’il est ici, ils le savent intérieurement, intuitivement. Et bon nombre d’autres sont prêtes à accepter l’idée que Maitreya est là.

Un membre du groupe : Lorsqu’on communique l’information aux gens ou qu’on leur donne un journal, ou une revue, on souhaite vraiment qu’ils soient ouverts à ces idées. On espère qu’ils vont y croire.
Maitreya : Il ne vous appartient pas d’espérer. Vous n’avez pas à espérer, ou à vouloir quoi que ce soit. Contentez-vous de faire ce que vous faites. Donnez simplement l’information si les gens la demandent. Voyons, nous n’allons pas essayer de les convertir. Nous ne sommes pas là pour faire du prosélytisme. Nous ne sommes pas des missionnaires. Nous leur répondons s’ils nous posent des questions. Le plus important est qu’en essence tout est ici. Si vous êtes ouvert, vous le savez, vous n’avez pas besoin d’y réfléchir. Vous n’avez même pas besoin d’en parler si vous y êtes ouvert. Vous savez qu’en essence tout est ici.

Un membre du groupe : Vous voulez dire que nous devrions être détachés au sujet de tout cela ?
Maitreya : Oui, le résultat ne devrait pas vous concerner. Faites simplement ce que vous avez à faire – n’attendez pas de résultats. Ne recherchez pas de résultats. C’est une attitude occidentale, une habitude mentale, qui fait que nous pensons toujours qu’il nous appartient de faire que quelque chose arrive. Nous pensons que nous devons faire les choses, faire qu’elles se produisent. Mais ce n’est pas nécessaire.

Maitreya : Tout changement demande du temps, se produit lentement, très progressivement. Pensez au nombre de fois, au nombre de vies […]. Vous savez ce qu’il en est […]. Combien de fois nous tombons et nous relevons, retombons et réessayons, tombons de nouveau et nous relevons encore, vies après vies. Le changement prend du temps.

Un membre du groupe : Je m’inquiète de l’état de la planète. Parviendrons-nous à la sauver à temps ?
Maitreya : Vous pouvez vous faire du souci autant que vous voudrez, cela ne changera rien. Se faire du souci n’aide pas, mais tout sera fait à temps.
Ce qui est vrai c’est que nous serons confrontés à des temps difficiles. Nous irons jusqu’au bord de l’abîme, mais nous n’y tomberons pas. Nous le côtoierons, mais nous n’y tomberons pas.
Tout s’arrangera. Tout ira bien. Il n’y a rien à craindre. Je n’ai pas le moindre doute à ce sujet !

Le groupe : Pas le moindre doute ?
Maitreya : Pas le moindre doute.

Un membre du groupe : Vous parlez avec autorité, est-ce par expérience ?
Maitreya : Je n’ai pas plus d’autorité que n’importe qui d’autre. Mais c’est ce que je crois ! Les gens parlent d’espoir, mais si vous y croyez, l’espoir n’est pas nécessaire.
Nous restions silencieux, attendant qu’il en dise davantage ; il garda également le silence pendant un moment avant de dire : N’oubliez pas combien Maitreya est puissant. Les gens oublient combien Maitreya est puissant ! »
Il ne nous a laissé aucun doute sur sa présence et que « Tout ira bien ». Avons-nous eu raison de penser que le visiteur était Maitreya ?

L’équipe en charge de la revue, centre d’information, Amsterdam

[Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que le « visiteur » était bien Maitreya.]

 

En ce début de l’année 2022, de nombreuses personnes dans le monde diraient qu’elles ont raison de craindre que le monde se soit rapproché du bord du « précipice ». D’autres considèrent qu’il est impératif de se demander pourquoi cela s’est produit – à supposer qu’il soit vrai que nous soyons maintenant au bord du précipice. Presque vingt ans se sont écoulés depuis 2003, lorsque Maitreya a donné l’assurance que « nous ne tomberions pas dans l’abîme » – bien qu’il ait précisé que nous allions « affronter des temps difficiles ». Que s’est-il passé ? Et qu’avons-nous permis au cours de cette période qui pourrait avoir une incidence sur la situation actuelle ?

Beaucoup s’inquiètent de l’avenir, étant donné les difficultés de ces deux dernières années. Nous avons tendance à voir les progrès, ou le manque apparent de progrès, en basant nos jugements sur les tendances à court terme. Les Maîtres conseillent de ne pas fonder de jugement sur ce qui est éphémère. Le Maître de Benjamin Creme a écrit dans Partage international : « La Hiérarchie a pour mission d’exécuter le Plan divin par l’entremise « du centre que nous appelons la race des hommes ». Ceci doit être fait dans le respect continuel du libre arbitre humain, qui est d’essence divine. Ne recherchez donc pas la perfection dans la réalisation du Plan de jour en jour, d’année en année. Son accomplissement à long terme ne fait pas le moindre doute. C’est l’homme, et lui seul, qui dicte par ses caprices le sentier qu’il emprunte. » (Extrait de Le Plan se réalise, octobre 1992)

Cependant, comme tous les « bons ésotéristes » le savent, le temps n’existe pas, bien qu’en cette période de l’histoire, il soit déterminant. De nombreuses voix pleines de sagesse nous avertissent que, soit par une réaction impulsive, soit par une apathie paralysante, nous compromettons l’avenir – de la planète physique et de nous-mêmes. Ces mêmes voix (des sages, du dalaï-lama, d’écrivains, d’économistes, de commentateurs sociaux) et celles de millions de militants dans tous les domaines déclarent en chœur : « Si ce n’est pas maintenant, ce sera quand ? »

La polarisation dans tous les domaines de la vie est palpable ; la plupart d’entre nous fait quotidiennement l’expérience de la discorde qui en découle. Si nous la comprenons et réagissons intelligemment, cette même polarisation pourrait nous éviter de répéter les erreurs du passé – elle pourrait même nous libérer de l’emprise de la mentalité dominante et des structures que nous acceptons comme « normales ».

Nous devons cesser de nous opposer les uns aux autres et opter pour l’unité, pour le partage des ressources mondiales en adoptant un système concerté au niveau international. Nous devrions chercher à éviter la division et opter pour le bien commun – le bien de tous, de la Vie elle-même.

Nous devons comprendre que la polarisation extrême place l’humanité devant un choix ; c’est le moment de faire ce choix et cela n’a jamais été aussi urgent.

Notre planète, et toute vie à sa surface, souffre de pollution, de dégradation, de maladie – les sous-produits de la cupidité, de la marchandisation et de la séparativité. Plus vite nous ferons le choix du partage, d’une société juste et saine, plus vite nous pourrons travailler en masse pour résoudre les grands bouleversements du monde – la pauvreté, la faim, l’injustice sous toutes ses formes imaginables. Nous devons redonner la santé à la planète et à l’humanité.

Il est clair que les intérêts particuliers – le complexe militaro-industriel, les 1 % de super riches, le fascisme économique et politique – combinés à la complaisance et à l’apathie, constituent un frein à notre mouvement collectif vers un avenir « baigné de lumière » qui naîtra de l’expérience de notre unité essentielle.

Ce qui nous est demandé maintenant, sous l’inspiration de Maitreya et des Maîtres, c’est de rassembler toute notre volonté et notre énergie, de joindre nos forces, d’agir et de prendre ensemble position pour la Vie et pour la Justice, qui est notre droit inaliénable.

La réponse des peuples aux crises actuelles déterminera l’avenir proche, même si l’issue finale est connue depuis le début. Nous devons regarder et reconnaître toutes les injustices sur lesquelles nous avons collectivement fermé les yeux, tout ce qui engendre ressentiment, douleur, chagrin et juste colère face à des torts non résolus.

Nous devons admettre l’injustice pure et simple du monde que nous créons et tolérons. Quelles injustices avons-nous ignorées ou perpétrées ? Où faut-il instaurer une commission vérité et réconciliation pour entreprendre de réparer les torts ?

Jusqu’à présent, nous avons perdu du temps, les dirigeants du monde entier restant largement sourds aux demandes de justice des citoyens réclamant simplement une vie décente avec assez de nourriture pour leurs enfants et une planète viable sur laquelle s’épanouir.

Nos lecteurs réguliers savent que Maitreya a déclaré qu’il sait que l’humanité répondra correctement, qu’elle tiendra compte de ses conseils et choisira une société mondiale juste dans laquelle le principe de partage sera le pilier central. Les Maîtres savent que nous sommes capables de changer. Choisir la Justice, la Liberté, l’Amour, la Beauté, l’Unité est dans notre nature – notre ADN spirituel.

Les enjeux sont élevés, il y a tout à faire et pas de temps à perdre. Lorsque nous revendiquons notre nature essentielle et que nous savons que nous sommes interconnectés avec toute vie, c’est là que se trouve l’espoir. « L’espoir est la réalisation de la connexion intérieure de toutes choses ; de votre vie et de votre activité quotidienne avec le schéma cosmique des choses. » (Benjamin Creme, Partage international, 1990)

 

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Point de vue

Un espoir d’union entre forces de gauche et écologistes [sommaire]

par C. J. Polychroniou,

L’année 2021 a été marquée par la destruction, la frustration et la confusion. La pandémie a tué plus de personnes en 2021 qu’en 2020, tout en creusant les inégalités et en aggravant les conditions de vie des pauvres dans le monde entier ; les Talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan ; la démocratie a continué à reculer dans le monde ; les chaînes d’approvisionnement ont vacillé ; la crise mondiale des réfugiés s’est poursuivie ; et les pays ont continué à ne pas relever le défi de la crise climatique.

L’année 2021 nous a également offert une lueur d’espoir. Les militants ont remporté quelques victoires importantes pour la conservation et le climat et l’Amérique latine a rebasculé à gauche.

Ce que 2022 apportera au monde dépend d’une myriade d’interactions action-résultat qu’il est parfois même difficile d’imaginer, et encore moins de prévoir. Toutefois, ce que nous savons, c’est que les changements porteurs de transformations exigent un effort collectif. Ce n’est que par des efforts déterminés, à long terme et énergiques que nous pouvons espérer rendre le monde meilleur. Et cela, en ce qui concerne les propositions de la gauche politique, nécessite une unité stratégique, en particulier sur le front du climat.

La gauche reste profondément divisée dans le monde. Il est vrai que la gauche a une longue histoire d’incapacité à maintenir ses rangs unis, ce qui n’est pas le cas des forces de droite et réactionnaires. Pourtant, ce n’est pas le moment de s’engager dans des batailles de pureté idéologique. Nous avons besoin d’un front de gauche uni. A l’ère du néolibéralisme et du réchauffement climatique, les forces progressistes doivent se mobiliser derrière une vision commune de la démocratie, de l’égalité, de la justice, de la sécurité et de la durabilité. Les questions de race, de classe, de genre et d’environnement doivent être structurées autour de la vision d’une société au-delà du capitalisme, en gardant à l’esprit que le socialisme est une question de participation démocratique, de dignité humaine et de liberté.

Certes, les défis à relever sont considérables. Nous devons faire face à des inégalités massives, à l’autoritarisme, au racisme récurrent, à la destruction généralisée de l’environnement et à l’effondrement du climat. En outre, il n’existe pas de formule magique pour s’attaquer simultanément à tous ces problèmes. Mais il y a de bonnes raisons de croire qu’une stratégie efficace pour faire face à la crise climatique peut également s’attaquer aux inégalités économiques, au racisme et à l’autoritarisme.

 

Photo : Becker1999 from Grove City, OHCC BY 2.0, via Wikimedia Commons
Le New Deal vert est un vaste plan visant à abandonner les combustibles fossiles polluants au profit de sources d’énergie propre et renouvelable.

 

Le New Deal vert mondial est un plan d’envergure visant à abandonner les combustibles fossiles polluants au profit de sources d’énergie propre et renouvelable. Sa mise en œuvre nécessite une coopération internationale, mais le savoir-faire et les ressources financières sont disponibles pour créer une économie verte qui maintiendra l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2° Celsius. En plus de sauver la planète, un New Deal vert mondial permettra de créer plus de 24 millions d’emplois verts, selon l’Organisation internationale du travail.

Une étude du célèbre Political Economy Research Institute (Peri) (Institut de recherche d’économie politique) de l’université du Massachusetts à Amherst a révélé que chaque million de dollars transféré des combustibles fossiles vers les énergies vertes entraîne une création nette de cinq emplois. Les chercheurs du Peri ont également produit des études spécifiques qui développent des programmes de transition juste, absolument essentiels à la réussite de la mise en œuvre du projet d’économie verte.

Un New Deal vert mondial ne se contentera pas de développer la formation professionnelle des travailleurs qualifiés, mais revitalisera également le rôle des syndicats, réduira les inégalités de revenus et éliminera le racisme environnemental puisque la mauvaise qualité de l’air et de l’eau affecte de manière disproportionnée les minorités raciales.

Enfin, il est tout à fait concevable qu’une croissance économique plus forte et plus équitable, associée à une transition juste, permette de contenir la progression de l’autoritarisme. Partout dans le monde, les gens sont mécontents du fonctionnement de la société et de la politique néolibérale. Les effets socio-psychologiques du néolibéralisme n’ont pas encore été largement étudiés, mais ils pourraient bien être liés au soutien apparemment inexplicable accordé aux dirigeants autoritaires par une grande partie des citoyens du monde entier.

La crise climatique est le plus grand défi auquel l’humanité n’ait jamais été confronté. Ce seul fait devrait suffire à entraîner la formation d’un front de gauche uni en 2022. Les mouvements environnementaux et syndicaux doivent unir leurs forces en adoptant le New Deal vert mondial. Les militants pour le climat doivent parler aux mineurs de charbon, car les deux parties sont confrontées à un défi commun : la survie.

Selon un rapport des Nations unies très médiatisé, il ne nous reste que douze ans pour éviter une catastrophe climatique. Le New Deal vert mondial est possible. Et il peut effectivement ouvrir la voie à la formation d’un front de gauche uni. Après tout, nous avons une planète à sauver.

Source : Commondreams.org

 

Compte rendu de lecture

Un livre de Paul Hawken – Régénération : en finir avec la crise climatique [sommaire]

par Cher Gilmore,

Le dernier livre de Paul Hawken1 traite de bien plus que du seul changement climatique. Pour P. Hawken, inverser le changement climatique est le résultat, mais le but réel de la régénération est la justice, car il perçoit l’injustice comme étant le moteur du changement climatique. P. Hawken pense que pour capter l’attention de l’humanité afin qu’elle sauve le monde il faut créer un monde valant la peine d’être sauvé. C’est-à-dire que nous devons nous assurer de subvenir aux besoins de nos enfants, des pauvres et des exclus. Si nous ne le faisons pas, nous ne nous occupons pas vraiment de la crise climatique.

Paul Hawken

D’après l’auteur : « La régénération place la vie au centre de chaque action et de chaque décision. Elle s’applique à tout le vivant – les prairies, les fermes, les insectes, les forêts, les poissons, les zones humides, les bords de mer et les océans – et elle vaut aussi pour les familles, les communautés, les villes, les religions, le commerce et les gouvernements. Et de manière spectaculaire, le climat. »

Malheureusement, à l’heure actuelle, 98 % de l’humanité ne s’implique pas en ce qui concerne le climat. En effet, les gens ne réagissent pas aux impératifs (comme « il faut faire cela, sinon… »). Ils réagissent aux possibilités, et ce livre est une mine de possibilités – chaque lecteur en trouvera une qui l’émerveillera, l’inspirera et le poussera à l’action. Mais en offrant tant de possibilités, Régénération pourrait paradoxalement inhiber, les lecteurs pouvant se sentir dépassés par tant de choix. Le livre montre l’interconnexion entre toute chose ; il ne fait pas du climat l’ennemi – séparé de soi et de ce qu’on fait –, de sorte qu’on est pris par la possibilité de participer à des changements qui rendront la vie meilleure pour tous.

A coup sûr, Régénération étendra la compréhension du lecteur sur la crise climatique et sur les changements qui seront nécessaires pour inverser la tendance ; il ne s’agit de rien de moins qu’un changement systémique de presque tous les aspects de notre vie en société, des transports à l’alimentation et aux bâtiments qu’on occupe. Puisque tous les systèmes vivants sont connectés et fonctionnent ensemble (ou pas, quand ils sont dérangés), toutes les parties doivent être incluses dans une nouvelle façon de vivre sur Terre pour que la régénération se produise.

Régénération est un développement du précédent livre de Paul Hawken, Drawdown, comment inverser le cours du réchauffement planétaire, qui compile les cent meilleures solutions pour réduire les émissions carbone ou pour extraire des gaz à effet de serre de l’atmosphère. Sa suite change de focale et analyse la régénération par six critères.

Le premier critère est l’équité, ou la justice dans tous les systèmes sociaux, ce qui englobe tout. Les autres critères sont la réduction – l’arrêt de l’émission de gaz à effet de serre, puis la protection des systèmes terrestres (zones humides, forêts, tourbières, etc.) ; la séquestration du carbone par l’agriculture régénératrice, la proforestation (pratique consistant à porter une forêt existante à son plein potentiel écologique), la restauration écologique, etc. ; l’influence (les lois, les règlements, les politiques, les normes de construction, les subventions) ; et le soutien aux organisations qui se chargent d’agir dans leur domaine. Pour trouver des solutions qui améliorent la vie face au réchauffement climatique, Régénération fournit l’analyse et la manière d’y parvenir.

Dans la catégorie « particuliers », la ferme Soul Fire Farm (le feu de l’âme) de Leah Penniman, près d’Albany (Etat de New York), démontre comment un projet peut amener de multiples bienfaits dans plusieurs domaines. Dans ce cas, l’équité – en répondant à la sécurité alimentaire, au genre, à la possession de terre par des Noirs (Leah est une femme de couleur), au racisme, à l’incarcération et à la jeunesse urbaine –, l’agriculture régénératrice, et la santé. L. Penniman affirme que la Soul Fire Farm « s’engage à mettre un terme au racisme et à l’injustice dans les systèmes alimentaires, fournit des aliments vivants aux personnes habitant des « déserts alimentaires » et transfère compétences et savoirs à la prochaine génération d’agriculteurs-militants. »

Avant que la ferme ne puisse commencer à produire, il a fallu régénérer le sol dégradé, ce qui a demandé trois ans et beaucoup de volontaires de la communauté. La ferme fournit désormais une nourriture saine pour des gens vivant dans des quartiers où se procurer de la nourriture saine et abordable était difficile. Auparavant, les résidents – principalement des gens de couleur – souffraient de taux élevés de diabète, d’obésité et de problèmes cardiaques induits par des aliments ultra-transformés et peu de produits frais.

Nourrir les gens est la première mission de la ferme, mais elle s’occupe également des jeunes en difficulté, en dirigeant un programme de réinsertion sur la ferme qui, en partenariat avec les circuits judiciaires, évite aux jeunes la prison.

Photo : w:en:Aquaimages (talk | contribs)CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons
La régénération place la vie au centre de chaque action et décision. Elle s’applique à toute la vie : prairies, forêts, poissons, zones humides, littoraux et océans.

Le biochar

Dans la catégorie « terre », la production de biochar est une autre solution climatique aux nombreux bienfaits. Le biochar est un « super » charbon produit par pyrolyse, en brûlant lentement les déchets organiques avec peu d’oxygène. Le produit fini est léger, riche en carbone, et peut durer des milliers d’années sans se décomposer. Il est avant tout utilisé comme amendement pour les sols dégradés, car sa structure poreuse retient l’eau et les nutriments pour les plantes, en plus de fournir un abri aux microbes et aux champignons. Sa charge électronégative attire les minéraux nécessaires tels que le calcium et le potassium.

Si le biochar aide à régénérer la terre, il capture aussi du carbone pendant longtemps, et peut même réduire les émissions de méthane du bétail. Une étude vietnamienne de 2012 a conclu qu’ajouter du biochar à la ration du bétail réduit les émissions de méthane de plus de dix pour cent, tout en améliorant la santé des animaux. De plus, si le troupeau pâture, les déjections seront un moyen efficace et gratuit de répandre le biochar dans les prés, améliorant significativement le sol. Le processus de pyrolyse utilise ce qui aurait autrement constitué des déchets végétaux, tels que les pailles de céréales et les coques d’arachides. Les co-produits de la pyrolyse peuvent être transformés en biocarburant, une forme d’énergie renouvelable.

La forestation marine

En examinant le sujet des « océans », on trouve la « forestation marine », qui consiste à installer une forêt marine (de varech) là où il n’y en avait pas. C’est différent de la reforestation marine, qui restaure les forêts marines où elles se trouvaient autrefois. Ces forêts marines ont le potentiel d’extraire plus de carbone de l’atmosphère que leurs contreparties terrestres. Sur terre, quand une plante se décompose, son carbone retourne dans l’atmosphère ; en mer, quand une plante perd du carbone, il tombe dans les profondeurs océaniques, où il reste des millénaires. Donc, en plus de cultiver des algues pour la nourriture, plusieurs entreprises et chercheurs étudient les moyens de cultiver des forêts en pleine mer.

Quatre conditions sont requises pour faire de la « forestation marine » : un site d’ancrage, des eaux froides, de la lumière solaire et beaucoup de nutriments. En ce qui concerne les sites d’ancrage, les équipes de forestation envisagent des plateformes d’un kilomètre carré juste assez submergées pour que les algues affleurent à peine à la surface et que les navires puissent passer au-dessus. Une source d’énergie renouvelable serait nécessaire pour pomper les eaux plus froides et profondes, riches en nutriments, là où l’ensoleillement ne serait pas suffisant. Dans le cadre d’une plantation pour absorber du carbone, les « forêts » seraient récoltées régulièrement et jetées au fond de l’océan.

Des projets pour étudier la faisabilité du concept ont été réalisés en plusieurs endroits, des Philippines à la Tasmanie, et la Climate Foundation estime que chaque plateforme permettrait d’absorber jusqu’à 3 000 tonnes de carbone par an. De plus, si les plateformes étaient placées à l’embouchure des fleuves pollués, ces « forêts » pourraient réduire la prolifération d’algues vertes en absorbant l’excès d’azote et de potassium, et réduiraient les zones mortes en produisant de l’oxygène le jour. Enfin, elles pourraient être cultivées en parallèle de fermes aquacoles de poissons ou de mollusques, ces derniers filtrant les micro-algues pour les transformer en délicieuses protéines. Et en cultivant des algues rouges, on aurait le moyen de réduire les émissions de méthane des élevages terrestres. En effet, des chercheurs ont démontré que remplacer 0,5 à 5 % de la ration d’une vache par de l’Asparagopsis (une algue rouge) réduit le méthane émis de 50 à 99 %, tout en facilitant la prise de poids.

Nos choix sont la cause des émissions

Alors que des fermes marines cultivent désormais des forêts marines miniatures, la culture de macroalgues pour d’autres raisons pourrait devenir un commerce rentable. En effet, elles produisent des composés recherchés dans la cosmétique, l’agriculture, et l’industrie des aliments enrichis. La Banque mondiale estime que le développement de la filière algale pourrait créer jusqu’à 100 millions d’emplois. De plus, un réseau de plateformes de forêts marines près de la grande barrière de corail pourrait pomper suffisamment d’eau froide pour compenser les vagues de chaleur qui la détruisent. Et en offrant des havres pour les poissons, ces forêts stimuleraient également les stocks de poisson, sur le déclin.

C’est folie que de traiter une maladie sans en traiter les causes. Le chaos climatique n’est pas une maladie monolithique qui pourrait être guérie avec des projets fantaisistes de géo-ingénierie. C’est le résultat de beaucoup de mauvais choix que nous faisons individuellement et collectivement chaque jour. Nos choix sont la cause des émissions qui rendent la planète malade, tout comme le choix de manger des aliments malsains rend le corps malade. Les nombreux sujets couverts dans Régénération montrent à quel point nos mauvaises décisions sont omniprésentes, mais d’innombrables meilleurs choix, que nous pourrions faire, sont décrits pour chaque thème.

Afin de garder à jour les idées et les solutions présentées dans Régénération, et afin de faciliter le passage à l’action, P. Hawken a créé un site web qui compile des informations détaillées et des liens pour chaque sujet abordé dans le livre – les océans, les forêts, la faune et la flore sauvages, la terre, les gens, la ville, l’alimentation, l’énergie, l’industrie, et l’« action + connexion ». Il présente pour chaque sujet les solutions et les défis, les possibilités d’action à chaque niveau, les mauvais acteurs, et des liens vers les organisations qui font la différence dans ce domaine. Il appelle son livre un « tunnel » vers le site web (regeneration.org/nexus), qui sera régulièrement mis à jour.

Régénération est un gros livre plein de sens et d’informations qui, à une époque de courts extraits et de faible temps d’attention, demande un certain engagement pour être lu et digéré, mais chaque minute en vaut la peine. En bonus, il y a une belle collection de photos des projets et des personnes qui s’impliquent, disséminée dans le livre. C’est le guide ultime pour régénérer la vie sur Terre et en tant que tel, il mérite sa place dans la bibliothèque de chaque serviteur du monde.

1 – Paul Hawken, Regeneration: Ending the climate crisis in one generation (Régénération : en finir avec la crise climatique en une génération – non traduit), Penguin, 2021.

Le livre de l’espoir : pour un nouveau contrat social de Jane Goodall [sommaire]

Un guide de survie pour des temps difficiles

par Betsy Whitfill,

Jane Goodall, naturaliste de renommée mondiale, a offert au monde Le livre de l’espoir : pour un nouveau contrat social1, sous la forme de conversations personnelles avec l’écrivain Douglas Abrams. A 87 ans, dont la plupart ont été passés dans les régions sauvages d’Afrique avec ses chimpanzés adorés, elle a, dit-elle, appris que sans espoir, nous ne pouvons pas survivre. Cette prise de conscience et ses corollaires – la détermination à surmonter les obstacles et la résilience face à la défaite – s’expriment avec douceur mais aussi avec force dans les récits des expériences qui l’ont amenée à se fier au pouvoir vital de la nature.

Le premier voyage de J. Goodall en Afrique, en tant qu’invitée d’une amie d’école dont la famille possédait une ferme au Kenya, a été le tremplin de la mission de sa vie. Pendant son séjour, elle a entendu parler du Dr Louis Leakey, le célèbre paléoanthropologue. Il recherchait des fossiles d’ancêtres humains en Afrique et cherchait des moyens d’étudier les chimpanzés afin de comprendre leur comportement et de faire la lumière sur l’évolution humaine. L. Leakey était le conservateur de ce qui s’appelle aujourd’hui le Musée national de Nairobi. J. Goodall prit rendez-vous et lorsqu’elle se trouvait avec lui, deux jours plus tard, sa secrétaire démissionnait. Jane Goodall – déjà bien informée sur les animaux africains et désireuse de poursuivre sa mission de les étudier dans la nature – était prête à occuper le poste. Elle fut engagée et invitée par la suite à rejoindre L. Leakey et son équipe lors de leurs fouilles annuelles pour trouver des restes humains primitifs dans la gorge d’Olduvai, en Tanzanie.

J. Goodall était une étudiante énergique et compétente et, après plusieurs mois, L. Leakey lui demanda d’envisager de se rendre dans les montagnes accidentées de la réserve de chasse de Gombe Stream (aujourd’hui le parc national de Gombe Stream), en Tanzanie, pour étudier les chimpanzés qui y vivent. Elle accepta le défi et partit, avec un chauffeur et sa mère comme compagne, pour Kigoma, la ville la plus proche de Gombe.

C’est à Gombe que J. Goodall a appris l’importance de l’espoir. Chaque jour, elle s’asseyait seule dans la brousse pendant des heures, attendant que les chimpanzés passent, mais pendant des mois et des mois, ils la voyaient et s’enfuyaient. De plus en plus désespérée à l’idée de ne pouvoir entrer en contact avec eux, elle écrivit à L. Leakey, en proie au découragement. Il répondait toujours : « Je sais que tu peux le faire », ce qui lui redonnait espoir. Déterminée à ne pas le décevoir, elle a finalement pris contact et établi des relations étroites avec les chimpanzés – relations qui ont permis d’obtenir de nouvelles informations extraordinaires sur leurs habitudes, leurs besoins et leur intelligence. Grâce aux longues heures passées dans la brousse, elle a développé son sens de l’observation et sa conscience du caractère spirituel par lequel la nature entretient la vie.

Photo : Delphine BruyereCC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Jane Goodall a établi des relations étroites avec les chimpanzés dans la réserve de chasse de Gombe Stream en Tanzanie.

L’espoir et la foi

La discussion sur ce qu’est et n’est pas l’espoir est particulièrement intéressante. J. Goodall explique la différence qu’elle voit entre la foi et l’espoir. La foi, dit-elle, est fondée sur la croyance – dans le Créateur, la vie après la mort ou une doctrine quelconque. Nous n’en sommes pas certains, mais nous avons la foi que ces choses sont vraies. L’espoir, quant à lui, est actif et repose sur le désir que telle ou telle chose se produise. Les animaux, par exemple, recherchent de la nourriture dans l’espoir de la trouver. L’espoir est un trait de survie qui vous pousse à agir. L’action productive nourrit davantage l’espoir, tout comme le soutien des autres et la résilience personnelle qui vous permet de persévérer face aux obstacles. L’espoir, dit-elle, n’est pas fondé sur l’idéalisme, qui « s’attend à ce que tout soit juste, facile ou bon […] un mécanisme de défense semblable au déni ou à l’illusion. L’espoir, ajoute-t-elle, ne nie pas le mal mais est une réponse à celui-ci. »

L’espoir est contagieux, déclare J. Goodall, et elle l’a prouvé par les associations mondiales appelées Roots and Shoots, (racines et pousses) qu’elle a fondées lorsque douze étudiants tanzaniens du secondaire se sont rencontrés chez elle à Dar es Salaam, en 1991. Ils avaient des préoccupations différentes : la destruction des récifs coralliens, la détresse des enfants des rues et le braconnage dans les parcs nationaux. J. Goodall leur dit que « chaque individu compte, a un rôle à jouer et produit un impact sur la planète – chaque jour. Et nous avons le choix du type d’impact que nous allons avoir. »

Ils ont décidé que chaque groupe choisirait trois projets pour rendre le monde meilleur – pour les gens, pour les animaux et pour l’environnement. Ils ont ensuite décidé de ce qu’il fallait faire, se sont préparés et se sont mis au travail. Certains se sont moqués du groupe qui nettoyait les plages sans être payé. Mais à mesure que leur activité augmentait, de plus en plus d’écoliers s’impliquaient dans divers projets, et le volontariat, né en Tanzanie, s’est rapidement répandu bien au-delà dans les écoles, inspirant les enfants de tous milieux à briller, à prendre conscience de leur valeur et de leur capacité à faire une différence dans le monde.

En relatant les nombreux exemples d’espoir, même dans des périodes « sans espoir » comme celles que nous vivons aujourd’hui, J. Goodall nous donne quatre raisons d’espérer : l’incroyable intelligence humaine, la résilience de la nature, le pouvoir des jeunes et l’indomptable esprit humain.

Il nous reste peu de temps pour réparer les dommages que nous avons causés à notre demeure terrestre, mais il est encore temps et il y a encore de l’espoir de réussir. L’intelligence humaine peut résoudre la plupart des problèmes, et la nature nous rend généreusement la pareille en augmentant les populations de plantes et d’animaux pour chaque effort de reforestation, de restauration des eaux et des sols, et d’assainissement de l’air.

Les jeunes sont prêts et prennent leur place sur la scène mondiale, pressant les politiciens par leur ardente demande d’action. L’esprit humain peut s’affaiblir de temps à autre ou être lent à réagir au danger, mais là où il y a de l’espoir, il y a la détermination de réveiller nos semblables et de mobiliser leurs efforts pour surmonter toute adversité, aussi forte soit-elle. L’espoir est un trait de survie, ancré dans la nature pour assurer la pérennité de notre existence.

Les conversations dans ce livre se tournent périodiquement vers la philosophie et la spiritualité […] la lutte du bien contre le mal, l’optimisme surmontant le pessimisme, apportant de la lumière à l’obscurité de notre temps. J. Goodall explique : « Il est important d’agir et de réaliser que nous pouvons faire la différence, ce qui encouragera d’autres personnes à agir, et nous réaliserons alors que nous ne sommes pas seuls, et que nos actions cumulées font vraiment une différence encore plus grande. C’est ainsi que nous répandons la lumière. Et cela, bien sûr, nous rend tous encore plus porteurs d’espoir. »

  1. Flammarion, 2021, traduit de l’anglais.

 

Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).
Aucun article pour cette rubrique

 

De nos correspondants

La vraie valeur des loisirs [sommaire]

par Elisa Graf,

Le fait d’avoir appris à accorder plus de valeur à notre propre temps pourrait bien être l’un des points positifs à retenir de cette pandémie. Alors que la vie quotidienne s’est arrêtée, confinement après confinement, des millions d’entre nous nous sommes retrouvés avec plus de temps libre. Bien que de nombreux emplois aient été détruits et que des entreprises aient été fermées, ces conditions difficiles ont également permis à de nombreuses personnes de réévaluer leurs priorités.

Dans un article paru en novembre 2021 dans Wired, Kathryn Hymes note que les gens « […] changent d’employeur, descendent dans l’échelle des carrières ou s’éloignent carrément de la vie active. Grâce à la nouvelle situation et aux économies réalisées à la faveur de la Covid, certains travailleurs ont quitté des emplois vulnérables de première ligne rendus brutalement éprouvants par la pandémie. D’autres déclarent avoir renoncé à des opportunités de gagner de l’argent ou de carrière en échange d’une plus grande flexibilité et autodétermination. » En conséquence, les gens quittent leur emploi en masse. Selon le département américain du Travail, un nombre sans précédent de quatre millions de personnes ont démissionné de leur emploi au cours du seul mois d’avril 2021, ce qui a conduit les observateurs à surnommer cette période « la grande démission ». Selon K. Hymes, cette description passe à côté de l’essentiel : « En surface, la grande démission met en avant le vocabulaire du registre professionnel, mais passe à côté d’une réalité parallèle, sans doute plus importante : le réalignement radical des valeurs qui pousse les gens à redéfinir leur relation à la vie chez eux avec leur famille, avec leurs amis, et dans leur vie en dehors du travail. »

« Dans l’immédiat, il faut transformer les méthodes de travail afin d’arracher à un labeur mécanique et ingrat les millions d’individus pour lesquels la vie n’a d’autre sens que le travail quotidien. » (B. Creme, la vie dans le nouvel âge : objectifs et perspectives, Partage international, octobre 2012)

« Permettez-moi de vous montrer le chemin qui mène à une vie plus simple, où personne ne connaît la privation, où chaque jour est différent, où la joie de la Fraternité se manifeste à travers tous les hommes. » (Maitreya, message n° 3, Ed, Partage publication)

« Avoir des loisirs, c’est faire ce que nous aimons, ce qui repose le corps, l’esprit et le cœur, c’est avoir le temps de faire quelque chose pour nous-mêmes, en plus de ce que nous faisons pour la communauté. » (Benjamin Creme, L’art de vivre, Ed. Partage publication)

 

Lors d’une autre période de l’histoire, il y a près d’un siècle, alors que des millions de personnes se retrouvaient soudainement sans emploi en raison de la crise de 1929, le philosophe Bertrand Russell a écrit l’Eloge de l’oisiveté, soulignant le besoin d’un loisir constructif pour tous les êtres humains, et remettant en question l’hypothèse culturelle encore bien ancrée selon laquelle la valeur d’une personne ne peut être mesurée que par sa productivité économique. Dans un article paru en 2020 dans le New Statesman, Max Hayward, maître de conférences en philosophie à l’université de Sheffield, explique la pertinence actuelle de l’argument de B. Russell : « Il pensait que nous ne devions pas seulement réformer le système économique dans lequel certains sont exploités jusqu’à l’os tandis que d’autres sans emploi sont dans le dénuement, mais que nous devions également remettre en question l’éthique culturelle qui nous enseigne à nous estimer en fonction de notre capacité de travail « économiquement productif ». Les êtres humains sont plus que de simples travailleurs. Nous devons apprendre à valoriser les loisirs. »

Cher patron, je démissionne, j’ai besoin de temps pour penser, pour moi-même. Maintenant c’est ma chance, maintenant c’est le moment ! Votre serviteur libéré.

M. Hayward souligne qu’avec le PIB comme mesure de la réussite, « une société est considérée comme en échec relatif si ses citoyens gagnent en moyenne 1 000 euros par an de moins que leurs voisins, même s’ils ont plus de loisirs, font plus de sport, se promènent plus, lisent plus de livres, écoutent plus de musique et peignent plus de tableaux. Mais cette façon de penser nous condamne, la société que B. Russell imagine – une société qui investit dans les loisirs valorisants –, est véritablement révolutionnaire : pas seulement parce que ses structures économiques ont été réformées, mais parce qu’elle a changé sa façon de se comprendre, et de se valoriser. »

Benjamin Creme définit le loisir comme une qualité donnée par Dieu, dans son livre, L’art de vivre : « Avoir des loisirs, c’est faire ce que l’on veut faire de manière innée, c’est-à-dire être créatif ; c’est l’opportunité d’être créatif. » Il explique l’activité créatrice, issue de l’âme, comme étant la nature de la vie et affirme que l’art de vivre est en fait une vie créative, qui englobe tous les aspects de la vie. C’est pourquoi, dit-il, les loisirs sont essentiels. Pourtant, en raison des conditions de vie stressantes d’aujourd’hui, B. Creme ajoute : « La plupart des gens sont tellement dévitalisés par les processus de travail répétitifs, par les mauvaises conditions de vie, par le caractère purement morne et uniforme de leurs activités quotidiennes, que la créativité est presque la dernière chose à laquelle on puisse s’attendre. »

En outre, en raison de la pauvreté et de l’injustice sociale généralisées, un grand nombre de personnes sur la planète ont des vies profondément insatisfaisantes, ne se consacrant qu’à gagner de quoi survivre et n’ayant donc aucune possibilité de loisirs. B. Creme affirme que c’est cette pauvreté forcée qui empêche la manifestation de la véritable nature spirituelle intérieure de l’humanité. La solution consiste à partager les ressources mondiales afin que chaque personne ait accès aux biens qui lui permettent de satisfaire ses besoins fondamentaux, qui sont également les droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies.

« L’éducation aux loisirs, écrit Benjamin Creme, libérera chez les gens la possibilité de développer leurs compétences, leurs talents et leur potentiel intérieurs d’une manière qui ne peut guère être envisagée à l’heure actuelle. » A quoi pourrait ressembler une telle éducation ? Pour Bertrand Russell, l’un des principaux objectifs de l’éducation devrait être de doter la population des capacités, des connaissances et des habitudes nécessaires pour profiter de loisirs créatifs. Max Hayward suggère : « Cela impliquerait une réforme : l’accès à l’enseignement supérieur devrait être considérablement élargi, tandis que les programmes universitaires et scolaires devraient mettre autant l’accent sur les arts créatifs et la poursuite de la curiosité pure que sur les compétences professionnelles. »

Cette ère de l’éducation pour les loisirs n’est peut-être pas un rêve lointain, si l’on considère l’énorme variété d’offres disponibles aujourd’hui sur Internet – des vidéos de bricolage sur Youtube qui permettent aux personnes intéressées par tout et n’importe quoi d’apprendre de nouvelles compétences, ainsi que l’expansion des cours en ligne massifs et gratuits disponibles pour la poursuite de l’apprentissage tout au long de la vie.

En ces temps de crise mondiale sans précédent, la libération des êtres humains par l’extension du temps libre a le potentiel de promouvoir une créativité humaine susceptible de véritablement transformer notre monde.

Références : New Statesman ; Wired
Benjamin Creme, 2006, L’art de vivre et Messages de Maitreya le Christ, Partage Publication.

Quand les prisons deviennent inutiles [sommaire]

par Ana Swierstra Bie,

Les nations varient grandement quant à leur approche du droit criminel et leur exercice de la justice. Qui est mis en prison et la façon dont les prisonniers sont traités est révélateur de l’attitude d’un pays envers ses habitants.

A travers le monde entier, l’abus d’emprisonnement provoque la surcharge des prisons avec des conditions dangereuses, inhumaines et dégradantes, impactant la santé mentale et physique ainsi que la sécurité des prisonniers et aussi du personnel.

Aucun pays n’a autant de personnes incarcérées que les Etats-Unis. Ils abritent la plus grande population carcérale au monde, environ 20 % du nombre total de détenus dans le monde. En 2021 ce nombre atteignit environ 2,06 millions de personnes. En Chine, le nombre de prisonniers était d’environ 1,69 million pour la même année.

Aux Etats-Unis, le système de justice criminelle repose en partie sur des prisons à but lucratif. La rapide expansion de la population carcérale a commencé dans les années 1980, alimentée par la guerre contre la drogue et l’aggravation des sanctions. Cela a conduit à l’émergence d’entreprises privées qui réalisent de gros profits sur les incarcérations.

Tandis que certains pays préconisent encore une politique de « sévérité contre le crime » et l’utilisation de longues sentences ou les condamnations à vie comme solution contre le crime et le désordre, de nombreux autres affirment que l’incarcération n’augmente pas la sécurité publique et conduit à une déshumanisation disproportionnée, qu’elle nuit aux communautés pauvres et marginalisées dans toutes les sociétés, engendrant d’énormes coûts sociaux et financiers. Le potentiel humain de millions de personnes est perdu derrière des barreaux alors que des prisonniers réintégrés dans la société pourraient contribuer à la communauté de façon constructive.

Comme certaines personnes sont poussées au crime faute de moyens pour survivre, une société comportant un haut niveau de sécurité sociale et un faible pourcentage de personnes démunies connaît généralement une baisse de la criminalité.

Si le but de la punition et de la détention est de réduire la criminalité, d’encourager la réinsertion et d’empêcher la récidive, alors peu de personnes croient vraiment que le modèle de la justice basé sur l’incarcération fonctionne.

La prison n’est tout simplement pas un moyen efficace de réduire la criminalité, et beaucoup affirment qu’elle favorise la personnalité et les relations criminelles. Les détenus qui souffrent d’addiction aux drogues ou de maladie mentale, ne sont certainement pas aidés par la détention. L’incarcération déstabilise également la vie familiale et conduit souvent à la perte d’emploi, de logement et de relations sociales.

En changeant leur façon de voir l’établissement pénitentiaire, plusieurs pays ont adopté une approche moins punitive et ont traité les détenus avec plus d’humanité, constatant qu’une approche plus humaine a un meilleur impact sur la façon dont ces personnes se conduiront lorsqu’elles retourneront dans la société.

En Europe, les Pays-Bas sont l’un des pays ayant le plus bas taux d’incarcération : 60 pour 100 000 habitants. En comparaison, ce taux est de 131 au Royaume-Uni et de 629 aux Etats-Unis (le plus élevé au monde).

Aux Pays-Bas, les changements en matière de politique criminelle ont eu pour résultat de rendre les délinquants beaucoup moins passibles de peines de prison, puisque la tendance était d’éviter l’incarcération.

Les peines d’amendes ou de service communautaire sont plus courantes, de même que la médiation par la cour de justice. Si des peines de prison sont ordonnées, elles sont souvent très courtes. La consommation de drogues douces et le travail sexuel ont été dépénalisés.

La moitié des prisonniers du pays purgent une peine d’un mois seulement, et les alternatives à l’incarcération se multiplient, comme l’usage du bracelet électronique.

De gros investissements sont effectués dans des projets d’intervention pour les jeunes, et, pour les prisonniers des programmes personnalisés cherchent à valoriser les atouts, les talents et les possibilités de la personne.

Aux Pays-Bas, le taux de criminalité continue à décliner

Il s’agit d’aider les personnes à accéder aux compétences et aux réseaux dont elles ont besoin pour reconstruire leur vie et couper le cycle de la récidive. Les prisons néerlandaises bénéficient aussi généralement d’un confort supérieur et d’un personnel plus qualifié que celles de la plupart des autres pays.

Pour les prisonniers qui ont des problèmes de santé mentale et d’addiction à la drogue, un programme spécial d’appui psychologique connu sous le nom de TBS fait partie du système de justice criminelle. Le but est d’empêcher un autre crime et de traiter les conditions psychologiques et les problèmes sociaux qui s’ensuivent. Ces détenus, issus d’un milieu complexe et difficile, restent dans des centres de traitement où ils reçoivent une aide spéciale pour travailler sur eux afin de se rendre capables de réintégrer la société.

Les conditions d’accès au programme TBS sont très spécifiques. Les personnes doivent encourir une peine de prison de quatre ans minimum et présenter une forte chance de récidive, ainsi que la volonté de coopérer. Si la réintégration dans la communauté n’est pas jugée possible, les prisonniers peuvent aller dans un hôpital hautement sécurisé et être internés indéfiniment.

Aux Pays-Bas, le taux de criminalité continue à décliner et il y a de moins en moins de récidives. On espère que la totalité de la population carcérale continuera à baisser.

La baisse du nombre des condamnations à la détention et de la durée des incarcérations a réduit le besoin de prisons dans le pays, conduisant 29 unités à fermer entre 2013 et 2018, même après que des détenus ont été importés d’autres pays pour remplir les cellules. Certaines prisons vides ont été réaffectées en hôtels et restaurants, tandis que d’autres ont été transformées en écoles, logements étudiants, habitat social, abris pour réfugiés, centres d’affaires, cinémas, bibliothèques et musées.

Au vu de ces résultats, un examen radical de la criminalité et des sanctions, des systèmes d’incarcération et de leur place dans la société n’a que trop tardé.

Source : World Prison Brief ; thenation.com

La surprenante pertinence du revenu universel de base [sommaire]

par Mitch Williams,

Le revenu universel de base est un concept dont l’heure est clairement venue, car il peut répondre à nos principales difficultés sociales et économiques. Comme l’expliquait un récent article du magazine Time : « Le revenu universel de base pourrait bien être le couteau suisse des propositions en matière de politiques publiques ».

Le revenu universel de base (RUB) peut se définir comme un « paiement monétaire périodique, universel et inconditionnel aux individus, qui garantit un plancher de revenu à tous les citoyens ». Il est « universel » en ce sens qu’il est versé à tous les membres de la société. Il est « de base » car il est suffisant pour couvrir tous les besoins essentiels d’un individu ou d’une famille. Et il donne droit au paiement d’un « revenu » récurrent et inconditionnel.

Un RUB inclusif et conçu intelligemment pourrait être politiquement viable, tout en constituant un usage plus efficace des fonds publics que les aides sociales existantes. Il représente également une réponse bienvenue aux déséquilibres sociaux qui ont été révélés de façon éclatante par la pandémie de Covid-19. Dans la mesure où Maitreya considère comme sa priorité de donner « un accès adéquat à la nourriture et au logement à tous », cela pourrait également être un moyen pour l’humanité de commencer à répondre à ces besoins, avant même son émergence publique. De la sorte, nous ferions sans aucun doute la démonstration que nous sommes prêts pour le message de partage de Maitreya.

Le RUB gagne actuellement en popularité, et fait l’objet d’expérimentations dans plusieurs endroits du monde :

– depuis la campagne présidentielle de Benoît Hamon en 2017, le RUB a gagné en soutien en France, et fait l’objet de débats sur les différentes approches du revenu universel ;

– en 2019, l’Italie a introduit un mécanisme de versements réguliers aux personnes en dessous d’un certain seuil de revenu ;

– en mars 2020, le Brésil a lancé un revenu de base d’urgence pour des millions de pauvres, permettant de faire baisser le taux de pauvreté national au niveau le plus bas depuis 40 ans ;

– en août 2020, l’Allemagne a mis en place un petit programme pilote prévu sur trois ans ;

– en janvier 2021, l’Espagne a initié un programme de revenu mensuel pour ses 2,5 millions de citoyens les plus pauvres ;

– la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a déclaré qu’elle considère le RUB comme une des solutions pour se rétablir de la pandémie ;

– au Royaume-Uni, un groupe de 100 membres du Parlement a signé une lettre ouverte en soutien au revenu de base, afin de réparer les dégâts économiques causés par la pandémie.

– d’autres pays, comme le Japon, la Corée du Sud et le Canada, ont mis en place un RUB en réponse à la pandémie, ou songent à le faire.

– le 25 septembre 2021, la troisième marche annuelle pour le revenu universel s’est tenue en différents endroits des Etats-Unis, du Canada, d’Europe, d’Indonésie et d’Australie. Les participants ont demandé aux gouvernements de « mettre en place un revenu de base fédéral comme moyen d’atteindre une société plus saine, plus innovante et juste ».

Il est remarquable que même aux Etats-Unis – pourtant l’un des pays les plus capitalistes au monde, et où les clivages politiques ont récemment atteint des proportions épiques – le RUB est sérieusement envisagé comme une option parfaitement réaliste. Le plan états-unien de relance face à la pandémie, récemment voté, inclut des éléments d’un revenu de base, sous la forme de versements d’urgence directs et d’un crédit d’impôt majoré en cas d’enfants à charge.

Un nombre croissant de municipalités états-uniennes lancent des programmes pilotes autour du revenu de base. En juin 2020, Michael Stubbs, maire de Stockton en Californie, a fondé la coalition des Maires pour un revenu garanti, regroupant des maires du pays qui soutiennent le RUB et qui cherchent activement des moyens de le mettre en œuvre. Beaucoup de ces municipalités lancent des programmes pilotes pour collecter des statistiques et analyser les résultats du RUB, dans l’espoir d’accumuler suffisamment de preuves solides permettant de montrer qu’un revenu de base national est viable et souhaitable. Un article de décembre 2021 du site Business Insider a identifié 33 programmes de revenu garanti locaux, actuellement ou récemment actifs aux Etats-Unis.

Les bienfaits du RUB

Le RUB apporte un revenu minimum et la résilience économique qui permet aux plus vulnérables d’avoir la liberté de participer à l’économie. C’est une logique d’économie de marché « par en bas », alternative au modèle ancien et dépassé d’économie du ruissellement, dont il est flagrant qu’il ne fonctionne tout simplement pas (sauf pour les ultra-riches, pour qui il fonctionne extrêmement bien !).

Nous traversons l’une des pires périodes d’inégalité de richesse de l’histoire, avec son cortège de conséquences néfastes : taux de pauvreté et de criminalité accrus, niveaux d’obésité élevés, troubles mentaux, homicides, grossesses précoces, incarcérations, conflits parents-enfants, toxicomanie, baisse de l’espérance de vie. La liste s’allonge, et tout cela est la conséquence de politiques qui favorisent les riches au détriment du reste de la population. Depuis le début de la pandémie, les 664 Etats-uniens les plus riches ont accru leur richesse nette de plus de 1 300 milliards de dollars, tandis que des millions d’autres ont perdu leur travail. La fortune cumulée des 660 milliardaires états-uniens est aujourd’hui supérieure de près de 71 % à la richesse cumulée de la moitié inférieure de la population du pays. Malheureusement, de nombreux systèmes de protection sociale aux Etats-Unis et ailleurs, dont le rôle est de répondre à la pauvreté et aux situations économiques difficiles, sont largement inefficaces, en raison des procédures bureaucratiques destinées à vérifier l’éligibilité, à faire respecter la conditionnalité et à implémenter de tels programmes. Les participants à ces programmes sont également stigmatisés, et subissent d’importantes interférences dans leur liberté de choisir comment structurer leurs propres vies économiques. Le RUB, au contraire, est dépourvu de complexité et ne nécessite aucun contrôle : tout le monde reçoit le même versement monétaire. De ce point de vue, le RUB répond à la fois au souci progressiste de protéger les plus vulnérables, et aux valeurs conservatrices de minimisation de la bureaucratie et de l’interférence gouvernementale dans nos vies personnelles.

Certaines versions du revenu de base renoncent à l’universalité, pour ne cibler que ceux qui sont en dessous d’un certain niveau de revenu. Bien qu’il s’agisse d’un bon point de départ, et que cela puisse être approprié dans certaines situations, cette formule souffre de certains des inconvénients des programmes sociaux existants discutés précédemment. Le RUB pourrait être conçu de façon à remplacer certains des programmes sociaux les plus désuets, ou pourrait agir comme un complément aux plus efficaces d’entre eux, qui continueraient alors à fonctionner.

Une approche adéquate du RUB peut non seulement nous aider à traverser la crise actuelle, en soulageant les souffrances et en renforçant l’économie, mais également répondre sur le long terme aux défaillances structurelles inhérentes à notre système, que la pandémie a révélées de façon si évidente.

Quelques faits surprenants au sujet du RUB

De nombreuses personnes, confrontées pour la première fois à l’idée du RUB, le rejettent automatiquement au motif qu’il s’agirait d’une fantaisie utopique irréalisable, voire d’une dangereuse proposition socialiste. Pourtant, il suffit d’enquêter un peu sur l’histoire du RUB et sur les données relatives à son implémentation pour voir émerger une histoire étonnamment différente, faite de réalisme, d’accessibilité du coût, de viabilité politique, et de bienfaits sociaux et économiques pour la société. Les expérimentations menées sur le RUB, aux Etats-Unis et ailleurs, nous ont appris que les objections les plus courantes au RUB s’avèrent être infondées :

« Cela va diminuer les incitations à travailler. » Les études menées sur les programmes de RUB montrent que le taux d’emploi reste constant, et croît même dans de nombreux cas. La plupart des expérimentations indiquent que seuls deux petits secteurs de la population affichent une baisse de l’emploi : ceux qui ont choisi de suivre un enseignement afin de compléter leurs études ou leur formation professionnelle, et les nouvelles mères qui choisissent de rester plus longtemps à la maison avec leur enfant ; dans ces deux cas, l’impact social et économique de long terme est donc à la fois important et bénéfique. Contrairement aux programmes d’aide sociale existants qui ont eux un effet désincitatif sur l’emploi, puisque les prestations sont supprimées ou réduites lorsque les bénéficiaires améliorent leur situation face à l’emploi, le RUB n’impose aucune conditionnalité, et n’a donc pas les mêmes effets indésirables sur le niveau d’emploi.

« Ce serait trop coûteux. » Les programmes de RUB offrent immédiatement un rapport coût-efficacité bien plus favorable que la plupart des programmes d’aide sociale actuels. La persistance de taux de pauvreté élevés induit aussi un coût important, à la fois pour l’Etat et pour la société dans son ensemble, qui serait éliminé par un RUB conçu de façon adéquate. Selon une estimation, le coût annuel de la pauvreté pour la société est deux fois supérieur à ce que coûterait le versement d’un RUB à un taux équivalent ou légèrement supérieur au seuil de pauvreté. Par conséquent, la question n’est pas tant « Avons-nous les moyens de mettre en place un RUB ? », mais plutôt « Avons-nous les moyens de nous en passer ? » La plupart des experts conviennent que l’obstacle est bien davantage politique que financier.

« Ce n’est pas politiquement viable. » Même aux Etats-Unis, lorsque des versements monétaires ont été mis en place, ils ont été largement soutenus par-delà les frontières partisanes. De la même façon, des arguments forts en faveur du RUB ont été avancés par des personnes de tous bords politiques (souvent pour des raisons très différentes !). Bien que le RUB soit souvent considéré comme une proposition progressiste, certains de ses plus ardents promoteurs étaient historiquement des conservateurs sur le plan économique.

Voici quelques personnalités qui ont défendu une forme de RUB :

Milton Friedman est considéré comme l’un des plus influents défenseurs du néolibéralisme et de l’économie de marché capitaliste au XXe siècle. Ses théories économiques ont fortement influencé MM. Nixon et Reagan, tout comme Margaret Thatcher au Royaume-Uni, et ont conduit à un virage à droite prononcé et durable en matière d’économie politique. Malheureusement, un des aspects les plus méconnus de son travail était sa conviction qu’une forme de revenu de base est nécessaire afin que chacun ait les moyens de participer au marché. Il considérait cela comme un élément fondateur d’un libre marché réussi, car sans moyen de participation, nos libertés sont fortement limitées.

Martin Luther King. Bien qu’il soit surtout connu pour son combat contre l’injustice raciale, il était également très préoccupé par les problématiques sociales telles que la pauvreté. A la toute fin de sa vie, il avait choisi de se consacrer à l’éradication de la pauvreté, et dans son dernier ouvrage, il avait avancé une proposition de revenu garanti pour tous. Son travail en faveur du revenu universel a fortement influencé le discours politique sur le sujet.

Richard Nixon, partiellement influencé en cela par Milton Friedman et Martin Luther King, était favorable à un revenu de base afin d’éradiquer la pauvreté, et proposa une loi pour le mettre en place, qui faillit être adoptée. Cette proposition était très populaire de tous côtés du spectre politique ; 90 % des journaux la considéraient avec enthousiasme, et elle avait le soutien du Conseil national des Eglises, des syndicats et même du monde des affaires. La proposition de loi échoua de justesse, car les sénateurs démocrates eurent le sentiment qu’elle n’allait pas suffisamment loin.

Le pape François. Dans son ouvrage le plus récent, Un Temps pour changer, le Pape défend une forme de RUB. Suite à la pandémie, il a répété son appel pour un revenu de base, qu’il considère comme un moyen de faire face à cette crise de dimensions épiques.

Stephen Hawking. Lors de plusieurs de ses dernières interventions publiques, S. Hawking a fait part de son inquiétude face aux disparitions d’emplois croissantes dues à l’automatisation, et a recommandé une forme de revenu de base comme solution.

Andrew Yang, entrepreneur du secteur technologique, a concouru comme candidat à l’élection présidentielle états-unienne de 2020 et au poste de maire de New York en 2021, avec des plateformes programmatiques centrées autour d’une forme de RUB.

D’autres personnalités inattendues soutiennent le RUB, comme les anciens secrétaires du trésor états-unien, James Baker et George Shultz, tous deux membres du parti républicain, ou encore Sam Walton, fondateur de Walmart, ainsi que Mark Zuckerberg, Elon Musk, un certain nombre de dirigeants de la Silicon Valley, et au moins trois économistes récipiendaires du prix Nobel.

Les expérimentations sur le RUB ont aussi mis en évidence de nombreux effets positifs, à commencer par une réduction directe de la pauvreté, mais également une diminution de l’insécurité alimentaire, une nette amélioration de l’assiduité et des taux de réussite à l’école, des niveaux de stress plus bas, une meilleure santé mentale, et une amélioration de la santé globale, ce qui conduit à une réduction significative des frais médicaux et de la pression inutile sur un système de santé déjà sursollicité.

Puisque tout le monde bénéficierait d’un revenu universel, les stigmates actuellement associé aux programmes d’aide sociale serait éliminé, et il y aurait bien moins de risque que le programme soit démantelé ultérieurement. Le RUB ajouterait une immense stabilité à l’économie, de façon très simple.

Le RUB soutient l’entrepreneuriat. Les personnes enclines à créer une entreprise bénéficieraient d’une aide suffisante (et d’un risque moindre) pour rendre viable leur initiative, selon un principe analogue à celui du microcrédit. A tous les niveaux, le RUB encourage en réalité l’engagement et la participation dans l’économie, en permettant aux personnes de déménager pour trouver un emploi, de terminer leurs études pour trouver un poste plus qualifié, et en fournissant le capital et la stabilité qui permettent de démarrer sa propre entreprise.

On peut penser que si les Etats-Unis, ou un ou plusieurs des autres pays du G7, mettaient en place un programme de RUB, large et national, alors les autres pays suivraient rapidement. Même si les différents pays ont chacun leurs propres enjeux autour de la pauvreté, et ont donc besoin d’approches différenciées du revenu universel, il ne fait guère de doute que la mise en œuvre d’un RUB diminuerait rapidement voire éliminerait la pauvreté, réduirait les écarts de revenus, et atténuerait les nombreux maux sociaux afférents.

Bien entendu, la mise en place d’un RUB à grande échelle nécessiterait le soutien de politiciens et de responsables de tout le spectre politique, ainsi qu’une large campagne d’information publique afin de mobiliser des soutiens. Mais rien de tout cela n’est insurmontable. Cela montre simplement le chemin à suivre. Nous pouvons tous aider en nous informant davantage sur les bienfaits et les modalités du RUB, et en appelant à sa mise en œuvre aussi largement et activement que possible.

Source : basicincomemarch.com ; mayorsforagi.org ; incomemovement.com

Les leçons tirées des grands séismes à l’Est du Japon [sommaire]

par Nobuko Itoh,

Le Japon est un pays sujet aux séismes où les quatre principales plaques tectoniques du monde se chevauchent, et ses scientifiques sont bien connus pour avoir produit certains des meilleurs résultats de recherche sismique au monde. Cependant, la survenue du grand tremblement de terre de l’Est du Japon en 2011 a été un énorme choc pour les sismologues et les scientifiques car ils n’avaient pas été en mesure de le prédire. Les résultats de leurs recherches sont depuis devenus beaucoup plus précis.

Juste avant le 11 mars 2011, date du tremblement de terre dans la région de Tohoku, ils avaient observé des déplacements de plaques et d’autres phénomènes connus sous le nom de glissements lents, mais ils n’étaient pas en mesure de faire de prédictions. Afin d’y remédier, scientifiques et sismologues tentent depuis lors de combiner toutes sortes de technologies et de recherches.

L’Agence japonaise pour les sciences et technologies marines et terrestres (Jamstec) est un institut créé pour la recherche marine et la recherche et le développement géophysiques connexes, qui se concentre sur la prévision des tremblements de terre et des tsunamis. L’une de ses activités consiste à mettre en place un réseau d’observation sous-marine. Des planeurs à vagues, sans pilote et rechargés par le mouvement des vagues, sont déployés dans des zones précédemment observées seulement quelque fois par an. Ils communiquent avec des capteurs posés sur le plancher océanique pour collecter des données. Le véhicule de surface sans pilote n’a pas besoin d’être ravitaillé en carburant, ce qui lui permet de fonctionner pendant une longue période, permettant des observations plus précises et plus nombreuses qu’auparavant. En plus de prédire l’occurrence des tremblements de terre, l’agence travaille à améliorer la précision des simulations pour la prédiction immédiate de forts mouvements du sol et des tsunamis lorsque des tremblements de terre se produisent.

 

Photo : JordyMeow, CC0 1.0, via pixabay
Le Japon est un pays sujet aux séismes, où les quatre principales plaques tectoniques du monde se chevauchent.

Architecture antisismique

Cependant, les séismes au Japon se produisent non seulement le long du littoral, mais aussi dans les terres le long d’innombrables failles actives dans tout l’archipel. Par conséquent, l’Institut de recherche sur la prévention des catastrophes de l’université de Kyoto expérimente une nouvelle méthode pour mesurer les mouvements millimétriques de la Terre, en analysant les données d’un réseau national de 1 300 capteurs GPS spécialisés. Bien que l’analyse des données GPS et des planeurs à vagues ait permis aux supercalculateurs de prédire les tremblements de terre avec un degré élevé de précision, il n’est toujours pas possible de prédire leur date exacte. La prévention et la préparation restent donc essentielles.

Dans une perspective de minimisation des dommages, la conception des bâtiments eux-mêmes a été étudiée. Un exemple est la maison « flottante ». Les entreprises Kishimoto Construction et Sansei Air Vibration Isolation System ont développé un système qui isole le logement des tremblements de terre en le faisant « flotter dans les airs ». L’objectif est de réduire d’un dixième les secousses pour rendre la maison plus sûre et plus durable. Plus le séisme est important, plus le système est efficace. Ces dernières technologies antisismiques coûteraient environ la moitié du prix des systèmes d’isolation sismique conventionnels.

La clé d’une maison qui ne tremble pas est une fondation en béton à double couche et une technologie qui utilise de l’air comprimé pour faire flotter le bâtiment afin d’éviter qu’il ne soit affecté par les secousses. Lorsqu’un sismomètre installé sur le sol détecte un mouvement de secousse, l’air est automatiquement pompé dans le bâtiment et, en 0,3 seconde, un film d’air se forme, créant un effet d’isolation sismique. Environ 6 secondes plus tard, le bâtiment est soulevé de 2 cm dans les airs depuis sa base en béton. Une fois en l’air, la pression dans le réservoir d’air chute, mais il peut être automatiquement réapprovisionné à chaque fois. Un capteur sismique intégré à la surface de la terre surveille les tremblements de terre en continu. Lorsque le capteur détecte un tremblement de terre d’intensité 3 ou plus, le contrôleur ouvre la vanne d’air, et envoie l’air stocké dans le réservoir de flottaison entre les couches d’isolation sismique des fondations et la maison monte instantanément.

Le système d’isolation sismique AIR est réputé pour avoir une structure très simple et il n’y a quasiment aucun risque de panne. Le système peut être appliqué aux nouvelles maisons en bois, mais il est également en cours de développement pour être utilisé dans les bâtiments à charpente métallique. Il est possible de les installer dans des bâtiments existants, mais il est souvent difficile de répondre à la demande car cela nécessite des travaux importants. Le système, qui a été installé dans 230 maisons, n’est pas du tout affecté par les typhons et passe automatiquement sur batterie en cas de panne de courant, même après un tremblement de terre majeur – une caractéristique essentielle.

En février 2021, un tremblement de terre de magnitude 7,3 a frappé la côte. A cette époque, une clinique de la préfecture de Miyagi, qui avait installé le nouveau système, rapportait que « le matériel médical ne bougeait pas d’un centimètre ; tout est resté en place. »

En octobre, un séisme dans la zone intérieure de la préfecture de Chiba a provoqué des secousses d’une intensité de 5 Upper (une mesure japonaise de l’intensité des tremblements de terre) dans la région métropolitaine de Tokyo, mais la clinique de Miyagi n’a pas tremblé du tout.

En revanche, la résistance aux secousses des gratte-ciel peut être grandement améliorée par l’intelligence artificielle (IA). Dès 2017, NTT Facilities Inc. a développé une nouvelle technologie pour contrôler les vibrations à l’aide de l’IA. Elle permet de contrer les tremblements de terre à longue période dans les immeubles de grande hauteur. Il s’agit d’une méthode de limitation des vibrations qui utilise de l’énergie externe pour fournir au bâtiment la force de contrôle nécessaire pour supprimer les secousses.

La technologie se sert d’une intelligence artificielle qui a appris à optimiser le contrôle des vibrations, en utilisant l’énergie électrique pour contrôler les amortisseurs du bâtiment, afin qu’ils absorbent l’énergie du tremblement de terre et réduisent les secousses avec un dispositif qui entraîne l’expansion et la contraction.

Il a été démontré que le système réduit les secousses des bâtiments de 50 % ou plus par rapport à la technologie conventionnelle. Des développements sont en cours dans l’optique d’une future application à grande échelle.

Il est également devenu possible de simuler des villes entières à l’aide de supercalculateurs tels que les ordinateurs K et Fugaku. Des recherches révolutionnaires sur la prévention et l’atténuation des catastrophes pour un large éventail de zones urbaines sont en cours pour limiter les dommages provoqués par un énorme tremblement de terre.

Lors de la SC17, l’une des principales conférences internationales sur le calcul haute performance, qui s’est tenue à Denver aux Etats-Unis, le professeur associé Tsuyoshi Ichimura de l’Institut de recherche sur les tremblements de terre de l’université de Tokyo, le doctorant Takuma Yamaguchi et d’autres personnes ont reçu un prix pour leur recherche sur un système de prévision de la distribution des tremblements de terre de nouvelle génération qui combine des simulations numériques à grande échelle à l’aide de l’ordinateur K avec l’IA. Pour leurs recherches, ils ont eu accès aux ordinateurs K et Fugaku, et ont pu analyser et prédire des données chaque seconde après un tremblement de terre, comme la façon dont le sol et les bâtiments se déplaceront en réponse au niveau de secousse.

Grâce à l’utilisation de l’IA alimentée par les données de distribution sismique analysées par l’ordinateur K, il est devenu possible d’estimer le mouvement sismique et le moment où de grands tsunamis arriveront, afin d’éviter de futures destructions. Ils analysent les nouvelles prévisions de tsunami en exécutant 20 000 simulations différentes avec différents paramètres pour identifier les tsunamis qui seraient générés sur une vaste zone à grande vitesse. Une telle déduction et un tel calcul tenant compte des incertitudes n’étaient tout simplement pas possibles dans le passé.

L’Institut international de recherche sur les sciences des catastrophes de l’université de Tohoku mène également des simulations à l’aide d’une combinaison d’intelligence artificielle et de superordinateurs pour prédire l’occurrence de nouveaux tsunamis afin de sauver des vies et de comprendre avec précision quand et comment de grands tsunamis se produiront afin d’éviter de futures destructions.

Malgré tous ces efforts de recherche, les sismologues soulignent qu’il est encore difficile de prédire avec précision les tremblements de terre et les tsunamis, il est donc toujours important d’être préparé à ce qui peut arriver, d’être aussi bien informé que possible et d’effectuer des exercices de sécurité.

Il n’y a pas de garantie absolue de sécurité face aux catastrophes naturelles. Cependant, les sismologues et les scientifiques poursuivent leurs recherches sans relâche et la précision de leurs découvertes augmente considérablement.

Le projet R-Urban : recréer du lien dans la ville [sommaire]

par Vincent Mathos,

Suite à une réflexion sur le délitement des liens sociaux qui se généralise dans nos villes et quartiers contemporains, les architectes Constantin Petcou et Doina Petrescu fondèrent en 2001 l’Atelier d’Architecture Autogérée (AAA) afin de créer des conditions pour la réapparition de ces liens.

En analysant certains des projets déjà réalisés, l’idée du projet d’agrocité a fait son chemin, dans le cadre d’un projet plus vaste intitulé R-Urban (pour « résilience urbaine »).

L’objectif du projet R-Urban est de contribuer à l’émergence et au développement des circuits-courts dans les domaines de l’écologie, de l’économie, du social et de la culture.

Comment ? En créant des agrocités, c’est-à-dire des unités d’agriculture urbaines civiques constituées d’un jardin et d’un bâtiment de vie commune. Le jardin est divisé en trois parties : une partie maraîchage, recherche et production ; des jardins partagés ; une partie animation culturelle et pédagogique. Ce sont des villages basés sur la revalorisation d’anciens modes de vie résilients dans une logique de circuits courts locaux et de transmission de pratiques collaboratives et solidaires.

« Cela passe, à mon sens, par l’autogestion, déclare Constantin Petcou. Cette notion d’autogestion est importante pour la réapparition des usages collectifs et des activités de réappropriation spatiale de proximité […]. Nous pensons que c’est une manière, pour les habitants, de se réapproprier le cadre de vie et donc de créer du lien social. Or aujourd’hui, on observe partout dans notre société, des phénomènes de désappropriation du territoire.

A cause de ces phénomènes, certains sociologues, comme Alain Touraine, considèrent que la ville d’aujourd’hui est morte. Selon leur analyse, la ville se construit à partir des liens sociaux. Le problème est que dans la ville contemporaine les liens sociaux se diluent. Nous pensons que les architectes et urbanistes sont en partie responsables de cet état, à travers les grands ensembles, les modes d’habitat collectif.

Avec AAA, nous voulons créer des conditions pour favoriser des phénomènes de réappropriation spatiale. Aussi nous mettons en place des espaces, que nous gérons puis co-gérons, pour finalement nous en retirer et laisser l’autogestion aux habitants. »

Le succès au rendez-vous

Constantin Petcou et Doina Petrescu comptaient à leur actif plusieurs expériences réussies de tiers-lieux associatifs à Paris (EcoBox, dans le 18e arrondissement, et le Passage 56 dans le 20e) exposant ce qui leur a valu de décrocher une bourse européenne afin de mener un projet de transition écolo-urbaine.

C’est en 2009 que la ville de Colombes (Hauts-de-Seine) a accueilli ce projet d’agrocité. Le maire de l’époque a confié à l’AAA un terrain municipal en friche dans un quartier populaire.

« Nous nous intéressons aussi aux espaces délaissés, comme les terrains en friche, explique l’architecte. Nous avons constaté que les terrains vagues restent en friches, en moyenne, pendant dix ans. D’une valeur moindre, ils peuvent être acquis plus facilement. Ces terrains offrent aussi l’avantage d’une approche administrative plus rapide, car souvent en dehors des enjeux des politiques et des promoteurs. De plus, nos projets sont conçus pour être temporaires sans être éphémères, et réversibles. »

Depuis, le succès est au rendez-vous : Le projet est présenté à la Biennale d’architecture de Venise, au Pavillon des Nations unies à Genève, au Massachusetts Institute of Technology, ainsi qu’au Bourget dans le cadre de la COP21. Il est l’un des exemples choisis par la France en octobre 2015 pour la grande conférence Habitat III des Nations unies qui s’est tenue à Quito (Equateur).

R-Urban est lauréat en 2018 de la compétition Bulding 4Humanity (Des bâtiments pour l’humanité) – L’Agrocité gagne le prix du meilleur bâtiment résilient construit !

A Colombes, cette initiative a permis de réduire de moitié les consommations en électricité ou en eau. La production de déchets, elle, a été réduite d’un tiers.

Malheureusement en décembre 2015, la nouvelle municipalité de Colombes annonce un projet d’aménagement dans le quartier de la ferme et exige des membres d’AAA qu’ils déménagent afin de réaliser un parking provisoire.

Ne baissant pas les bras, l’AAA rebondit grâce à la ville voisine de Gennevilliers. La ferme urbaine est recréée et inaugurée le 11 avril 2018 dans le quartier des Agnettes.

L’agrocité de Gennevilliers a été entièrement conçue avec les associations locales. Il ne s’agissait pas de transférer tel quel l’ancien modèle. La phase de chantier participatif a été volontairement longue pour permettre à chacun de réfléchir et de participer.

En 2019 l’expérience Agrocité essaime à Bagneux (Hauts-de-Seine), toujours basée sur des méthodes participatives destinées à impliquer au maximum les habitants du quartier.

Si la France a été réceptive à ces démarches, le mouvement s’exporte aussi à l’étranger.

Ainsi, à Londres le projet est porté par le collectif Public works, et l’on retrouve des projets similaires dans des pays tels que l’Allemagne et la Suède.

Bien que réussies dans leur ensemble, ces expériences ont toutefois montré certaines limites selon Constantin Petcou : « Par exemple, les habitants s’impliquent sur leur temps libre, mais ne transforment pas pour autant leur mode de vie. Or de plus en plus d’analyses montrent qu’il est nécessaire de changer de mode de vie pour faire face aux crises globales (climat, énergie, ressources, etc.) lesquelles ont été provoquées, par nos modes de vie actuels qui consomment et polluent comme si nous disposions de deux planètes et demie. […] Or, certains analystes concluent que ces crises globales ne peuvent être résolues que par des actions à l’échelle globale. Nous ne sommes pas de cet avis. Et puis, actuellement, il n’y a pas de luttes sérieuses à échelle globale contre ces crises. A contrario, nous avons constaté à travers nos projets qu’une action locale était possible, et que par dissémination, ces actions locales peuvent se propager à une grande échelle, et à terme, lutter contre les crises globales.

De ce point de vue, le bilan de nos projets est positif : ils montrent que les gens peuvent agir localement si les conditions sont créées. Avec des projets autogérés, qui peuvent se multiplier et se disséminer, on peut ainsi agir à l’échelle globale. La stratégie de R-Urban, par multiplication, devrait mettre en place des pratiques de résilience urbaine.

Le jardin existe dans toutes les cultures, […]. Nous pensons que ce lieu permet à la fois un croisement de cultures et un changement de temporalité. Cela oblige à adapter son mode de vie en fonction du jardin, voire à le modifier. Et surtout, le jardin permet de créer beaucoup de lien social. Si les conditions sont créées, le changement est possible, au niveau local puis global.

R-Urban et Agrocité donnent incontestablement, des résultats tant au niveau environnemental que social. Le quartier est réputé difficile, et pour autant, nous n’avons pas constaté de vols, ni pendant le chantier, ni après. Les habitants se sont approprié l’endroit et ont créé du lien social. Agrocité donne de l’espoir à tous. »

Source : cairn.info ; ville-gennevilliers.fr/440/cadre-de-vie ; r-urban.net ; enlargeyourparis.fr

 

Dossier

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Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

L’Etoile de Maitreya à Park City ? [sommaire]

credit : mufon.com

Etats-Unis – Dans la nuit du 18 décembre 2021, à Park City (Utah), un observateur a filmé un objet clignotant ressemblant à une étoile, qui changeait de couleur et de forme en planant à basse altitude.  (Source : mufon.com)
(L’objet ressemble beaucoup aux images de l’Etoile de Maitreya publiées dans nos numéros précédents).

Des signes à travers le monde [sommaire]

Nous présentons ici des « signes d’espoir » et des « signes des temps » qui n’ont pas été confirmés par le Maître de Benjamin Creme. Nous les présentons uniquement pour votre considération car nous sommes dans l’impossibilité de vérifier leur caractère « miraculeux ».

 

credit : mufon.com
Sud de la Chine – Le 24 novembre 2021, un membre de l’équipage se trouvant dans le cockpit d’un avion de ligne volant à 12 000 mètres au-dessus de la mer de Chine du Sud a filmé une formation d’objets aériens lumineux situés à une altitude plus basse. Selon le témoin, neuf objets sont d’abord apparus, puis trois autres, et ils se sont ensuite disposés en trois lignes de quatre. Après plusieurs secondes, les objets ont disparu.

Etats-Unis – J. F. a photographié des motifs lumineux à North Adams, Massachusetts.

Japo– Le 11 novembre 2021, une webcam pointée sur le Mont Fuji a filmé un énorme objet aérien éthéré en forme de pyramide, au-dessus du sommet. (Source : www.mtfujiropeway.jp/) (avec nos remerciements à la Youtubueuse G. M. C. H.)

Croix de lumière [sommaire]

De superbes croix de lumière sont apparues pour la première fois dans ma nouvelle maison lorsque j’ai commencé à y passer du temps pour peindre et faire des travaux avant d’emménager. Récemment, elles semblent être devenues plus lumineuses et plus claires ; je les trouve miraculeuses et porteuses d’espoir. Je prie beaucoup : la prière pour le nouvel âge, le mantram de l’unification, et chaque jour je remercie les Frères de l’espace pour tout ce qu’ils font pour la planète et l’humanité.

C. De H., Nieuwendam, Pays-Bas

Double miracle [sommaire]

La Vierge apparaît sous forme lumineuse au monastère de Boian (Ukraine).

On voit sur cette photographie l’apparition miraculeuse de la Vierge sous forme lumineuse survenue au monastère de Boian (Ukraine), en 2018. Le cliché a été pris lors de l’office dédié à la Sainte Icône, le jour de sa fête, lors des matines du 25 septembre 2018. La lumière qui est apparue devant l’icône ressemble à une personne assise presque grandeur nature ayant la silhouette reconnaissable de la Vierge.

L’icône elle-même est miraculeuse car il s’agit d’une « icône qui verse des larmes » – un phénomène qui a commencé en 1997.

[Voir les photographies dans la version imprimée de la revue Partage international n° 401-402 de janvier-février 2022, page 21.]

Source : ortodoxiamarturisitoare.wordpress.com

Un cœur pour Noël [sommaire]

Alors que je prenais un kiwi pour mon petit-déjeuner, je pensai à toutes les photos de « cœurs » en pages centrales du numéro de décembre 2021 de votre revue. Pendant une fraction de seconde, je me suis demandé si j’allais trouver un « cœur » dans mon kiwi ce jour-là, puis j’écartai l’idée comme étant improbable. Je me suis parfois demandé si de telles manifestations n’étaient pas moins exceptionnelles que nous le pensons. Peut-être ne les remarquons-nous pas, tout simplement ? J’ouvris le fruit et je vis ce magnifique « cœur » qui me regardait ! Quelle réponse plus claire pouvait-il y avoir, surtout compte tenu du moment choisi ? C’était une belle façon de débuter le matin du jour de Noël.

P. W., Milton Keynes, Royaume-Uni

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)
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Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.

Je veux payer des impôts ! [sommaire]

Au cours du Forum économique mondial de Davos de 2019, l’historien néerlandais Rutger Bregman a bousculé l’assemblée haut de gamme bien à son aise en la confrontant avec le sentiment de frustration qu’il ressentait en entendant tous les clichés habituels « de participation, de justice, de transparence » sans que jamais ne soit abordé le sujet de l’évitement fiscal. Pourquoi les riches paient-ils si peu d’impôts ? « Il faut que nous parlions d’impôts. Oui c’est ça ; parlons d’impôts, d’impôts et encore d’impôts. » Et maintenant certains riches se mettent eux-mêmes à en parler.

Marlene Engelhorn, âgée de 29 ans, fille d’un milliardaire, est la représentante d’un groupe de plus de cinquante jeunes héritiers de langue allemande qui veulent partager leur fortune de manière équitable en payant plus d’impôts. C’est une descendante de Friedrich Engelhorn, fondateur de la compagnie de produits chimiques BASF. Quand elle a appris qu’elle hériterait de milliards, sa réaction ne fut pas la joie mais la colère, car cet argent n’était pas le fruit de son travail. Elle demande pourquoi les riches paient si peu d’impôt sur la fortune. Les fonds rassemblés de cette manière bénéficieraient à la société dans son ensemble, riches inclus.

M. Engelhorn, ainsi que d’autres super riches, préfèreraient plutôt payer davantage d’impôts que d’octroyer des dons. En effet, si les gouvernements sont élus démocratiquement et représentent tous leurs citoyens, financer des organisations de bienfaisance maintient le donateur dans une position de pouvoir. Et ce n’est clairement pas démocratique. La société ne devrait pas dépendre des largesses des riches, déclare M. Engelhorn, qui est en faveur d’une distribution plus équitable des richesses. Cela bénéficierait à toute la société. « Pourquoi excluons-nous les travailleurs du partage des profits ? Il n’est pas juste que seulement ceux qui sont tout en haut se partagent les profits. Si les riches n’arrivent pas à partager équitablement, il faut le faire après coup en redistribuant les richesses sous forme d’impôts. »

Aux Etats-Unis, les membres de Tax me now! Patriotic Millionaires (Taxez-moi maintenant ! Les patriotes millionnaires), un petit groupe de millionnaires, se sont associés pour inciter les gouvernements à imposer les riches : « Les revenus fiscaux alimentent le moteur qui fait fonctionner le pays. »

Mi 2020, un groupement de 83 millionnaires originaires de sept pays, Millionaires for Humanity (Millionnaires pour l’humanité), a adressé une lettre ouverte aux gouvernements pour les inciter à augmenter de manière permanente l’imposition des très riches afin de financer un plan de redressement mondial et sortir de la crise actuelle.

Source : dw.com ; oxfam.org

De jeunes Portugais saisissent la Cour européenne des droits humains [sommaire]

Le 3 septembre 2021 au Portugal, six enfants et jeunes adultes âgés de 8 à 21 ans ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme, accusant 33 pays de ne pas avoir participé à la lutte contre la catastrophe climatique. La Cour s’est saisie du dossier et l’a rendu prioritaire. La sévère canicule qui a touché le Portugal en 2017 a motivé leur démarche. A la COP26, les leaders mondiaux ont fait beaucoup de promesses pour réduire les pires impacts du changement climatique mais les jeunes ne croient pas qu’ils les réaliseront. Ils considèrent leur action comme étant une « seconde chance » donnée aux leaders mondiaux.

Source : bbc.com ; youth4climatejustice.org

France : interdiction du plastique pour les fruits et légumes [sommaire]

Afin de contribuer à l’élimination progressive du plastique jetable, une nouvelle loi qui interdit totalement l’usage du plastique pour l’emballage des fruits et légumes est entrée en vigueur le jour du nouvel an 2022. En France, environ 37 % des fruits et légumes étaient vendus dans des emballages en plastique.

Cette nouvelle loi pourrait empêcher qu’un milliard de plastiques à usage unique soient utilisés chaque année. Les politiciens français ont salué cette interdiction comme étant une « véritable révolution ». L’objectif à long terme est d’éliminer tous les plastiques d’ici 2040.

Dans l’Espagne voisine, une interdiction similaire sera introduite en 2023 pour bannir tout emballage plastique pour des denrées périssables tels que les fruits et légumes. Des groupes écologistes ont demandé à d’autres pays de suivre ces exemples.

Des super microbes digèrent les plastiques [sommaire]

Des chercheurs de l’université de technologie de Chalmers, en Suède, ont découvert que des microbes présents dans les océans et les sols de par le monde évoluent de telle sorte qu’ils peuvent digérer du plastique. L’étude a découvert plus de 30 000 enzymes qui ont la capacité de digérer dix différents types de plastiques.

Publiée dans Microbial Biology, l’étude examine la capacité qu’auraient certains microbes à dégrader des plastiques au vu des échantillons d’ADN présents, ainsi qu’un ensemble de 95 enzymes qui avaient été étudiés auparavant.

La découverte fascinante qui a été faite est que les types d’enzymes et leur quantité est adaptée aux spécificités de la pollution plastique trouvée dans une zone donnée ; en d’autres termes, il semblerait que les microbes locaux puissent évoluer afin de faire face à la pollution locale.

« Nous avons trouvé de nombreux éléments probants qui confirment la capacité qu’a le microbiome de la planète à dégrader des plastiques – cela est fortement confirmé par les mesures faites sur le terrain. C’est une démonstration significative de comment l’environnement se défend face aux pressions que nous lui faisons subir », a déclaré Aleksej Zelezniak, professeur à l’université de technologie de Chalmers.

Des recherches avaient découvert pour la première fois des microbes capables de digérer du plastique en 2016.

En 2018, un accident de laboratoire a permis le développement d’un super microbe. Des chercheurs faisaient l’analyse d’une enzyme naturelle quand ils ont accidentellement créé une super enzyme qui décompose le plastique en l’espace de plusieurs jours. Ceci a conduit à la création d’un variant de l’enzyme capable de décomposer une bouteille en plastique en quelques heures. Normalement, il faut au moins 450 ans pour qu’une bouteille se dégrade.

Source : happyeconews.com

« Des murs vivants » peuvent réduire les fuites thermiques dans les bâtiments [sommaire]

C’est une bonne nouvelle « verte » pour les villes. Les bâtiments perdent beaucoup de chaleur mais de récentes recherches montrent qu’il pourrait y avoir une solution verte ou tout du moins une solution partielle à ce problème.

Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Plymouth, au Royaume-Uni, faire pousser des jardins verticaux sur le côté des immeubles réduit cette déperdition de chaleur. En rajoutant des murs végétaux à des immeubles existants, il serait possible de réduire la déperdition de chaleur d’un tiers.

« Alors que de nouvelles normes permettent maintenant d’améliorer les performances thermiques des constructions nouvelles, ce sont nos bâtiments existants qui consomment le plus d’énergie pour le chauffage et qui contribuent d’une manière significative aux émissions de carbone. Il est donc primordial que l’on commence à améliorer les performances thermiques du parc existant pour que le Royaume-Uni atteigne son objectif de zéro émission de carbone d’ici 2050 et contribue à réduire l’éventualité d’une pénurie de combustible à cause de la flambée des prix de l’énergie », déclare le docteur Matthew Fox, premier auteur de l’étude.

Source : happyeconews.com

 

Entretien

Il n’y a pas de séparation [sommaire]

Interview de Dr Eben Alexander par Shereen Abdel-Hadi Tayles,

Le neurochirurgien Dr Eben Alexander, avec une carrière longue de plusieurs décennies en tant que médecin et professeur associé à la Harvard Medical School et dans des hôpitaux universitaires reconnus, était autrefois fermement attaché à la vision matérialiste du monde – la croyance que le monde physique est tout ce qui existe. Son système de croyances scientifiques a été altéré par son expérience de mort imminente (EMI) en 2008, une odyssée dans une autre sphère au cours d’une semaine de coma. Malgré un pronostic médical pessimiste, le Dr Alexander s’est réveillé et s’est totalement rétabli. Son cas clinique et son rétablissement ont été documentés dans la revue spécialisée Journal of Nervous and Mental Disease.

Dr E. Alexander
« Il n’y a pas d’autre façon de le dire : il n’y avait pas de séparation entre ce Dieu et moi ».

Depuis son EMI, le Dr Alexander cherche à réconcilier son expérience spirituelle marquante avec la physique quantique, la cosmologie et la philosophie de l’esprit. Il intervient dans le monde entier, pour éduquer sur le rôle que joue la conscience dans le bien-être, la guérison et le rétablissement.

Scientifique pionnier et leader d’opinion moderne, le Dr Alexander a été nommé sur la liste Watkins Mind Body Spirit de 2020 (aux côtés du dalaï-lama, du pape François, d’Eckhart Tolle et de Desmond Tutu), une liste sur laquelle il est apparu à plusieurs reprises depuis 2013. Le Dr Alexander a participé à plus de 400 interviews dans les médias, lors d’émissions américaines très connues, dans de nombreuses radios internationales, des interviews numériques et des podcasts. Shereen Abdel-Hadi Tayles a interviewé le Dr Eben Alexander pour Partage international.

Partage international : Dans votre livre, Living in a Mindful Universe [Non traduit], vous discutez de l’expérience du Docteur Raymond Moody, qui l’a amené à approfondir le sujet des EMI. Il rapportait que dans La République de Platon, ce dernier relate l’histoire d’un soldat arménien mort, puis revenu à la vie, qui raconte à ses compagnons que lorsqu’on meurt, on passe en revue les événements les plus marquants de sa vie et que « la qualité la plus importante par laquelle ils seront jugés concerne l’amour qu’ils auront réussi à manifester ici sur Terre ». D’après votre propre expérience, et celle d’autres personnes qui ont eu des EMI, est-ce un fil conducteur ? Ne reste-t-il que l’amour à la fin ?
Eben Alexander : C’est une belle question qui est au cœur de l’expérience du monde spirituel tel qu’il est révélé à travers les expériences de mort imminente. Pour moi, surtout après avoir lu et rencontré Raymond Moody, et commencé à approfondir ce travail et à le comprendre d’après ma propre expérience, il y avait une beauté incroyable dans le fait que Platon ait écrit sur une expérience qui s’est produite il y a 2 400 ans et qu’aujourd’hui un soldat sur un champ de bataille pourrait faire la même description.
Le point le plus important, bien sûr, est que l’amour est vraiment au cœur de tout, cette connexion que nous partageons, ce sentiment merveilleux que nous sommes vraiment tous reliés. C’est comme si nous partagions le rêve d’un seul esprit. J’aime la façon dont ce soldat arménien d’il y a 2 400 ans a mis le doigt sur ce qui se passe lors de ces expériences et ce qu’elles indiquent de notre relation avec l’univers, et en particulier sur notre relation les uns avec les autres. Je suis si heureux que le Dr Moody ait partagé son expérience et ait eu le courage d’écrire son livre, La Vie après la vie, en 1975. Je pense que c’est ce qui a vraiment lancé ce formidable mouvement d’investigation.
Le sentiment d’unité dans une EMI est vraiment tout à fait universel – ce sentiment d’amour et le pouvoir de guérison de l’amour, et cet examen de la vie. L’un des éléments essentiels est que la revue de la vie est perçue non pas du point de vue de la personne, mais de ceux qui l’entourent et qui ont été touchés par ses actions et ses pensées. Ce passage en revue montre que malgré nos supposées frontières individuelles, dont nous supposons qu’elles délimitent nos corps, ne sont en réalité qu’une sorte de fiction qui alimente le drame que nous vivons. A un niveau plus profond, ces limites de soi sont fausses et nous sommes vraiment tous impliqués ensemble dans ce processus d’apprentissage et d’enseignement. Les gens n’ont pas besoin d’avoir une EMI pour comprendre cela – le simple fait de le savoir et ensuite d’explorer votre propre conscience suffit souvent à vous donner tout ce dont vous avez besoin.
A bien des égards, cette étude moderne des EMI et de la science de la conscience converge absolument vers cette notion d’esprit unique – que nous partageons un seul esprit. Et vous vous en rendez compte dans le récit de vie de ce soldat arménien il y a 2 400 ans, mais aussi décrite par tant d’autres aujourd’hui. C’est vraiment la règle d’or – traitez les autres comme vous aimeriez être traité – inscrite dans la structure même de l’univers.

PI. Cela démontre vraiment qu’il n’y a pas de temps et que cette expérience de vie est une expérience collective, pas individuelle – même si la plupart des gens ont cette croyance honnête, mais erronée, que nous vivons une expérience individuelle.
EA. Exactement. Vous pouvez alors commencer à entrevoir la puissance de l’évolution de la conscience elle-même. Je dirais que c’est exactement ce sur quoi porte toute cette discussion : cette conscience ne s’arrête pas à la mort parce qu’elle ne fait pas partie du cerveau. Pourquoi y a-t-il quelque chose dans l’univers plutôt que rien ? Ou cela nous conduit-il ?
C’est pourquoi Karen [Newell, co-autrice de Living in a Mindful Universe] et moi soulignons souvent que les derniers mots de Steve Jobs alors qu’il quittait le monde physique étaient : « Waouh, oh, waouh ! ». Il ne témoignait pas d’une plongée dans le néant mais d’une incroyable expansion de la conscience.

PI. Pouvez-vous parler du rôle que notre système de croyances peut avoir au moment de la mort ? Influence-t-il la façon dont nous interprétons cette expérience ?
EA. C’est une excellente question. Je pense que nos croyances sont très importantes car elles établissent un certain cadre qui, par exemple, lorsque nous mourons, dicte comment nous interprétons ces premières étapes et où nous expérimentons ce qui se passe. Je pense que les croyances des gens peuvent potentiellement les piéger dans un cul-de-sac. Si vous êtes matérialiste pur et dur, en mourant vous vivrez peut-être l’expérience que l’existence continue, et votre confusion peut conduire à un piège. Dans mon propre cas par exemple, mon éducation religieuse s’est déroulée dans une église méthodiste conventionnelle en Caroline du Nord et je voulais croire une grande partie de ce que j’avais entendu au cours de mes 25 années de carrière universitaire en neurochirurgie. Cela m’a causé des difficultés parce que je ne pouvais vraiment pas comprendre d’un point de vue scientifique comment la perception consciente pouvait survivre à la mort du cerveau et du corps. C’est pourquoi je pense que mon EMI était si importante pour moi ; elle m’a montré très clairement que la conscience s’enrichit en fait en étant libérée des chaînes du cerveau physique.
Mes croyances religieuses ne recelaient aucune notion de véritable unité avec Dieu ou d’union avec cette entité divine ou cette source créatrice. Et pourtant, c’est exactement ce que j’ai vécu dans mon coma. Il n’y a pas d’autre façon de le dire : il n’y avait pas de séparation entre ce Dieu et moi.
Ce qui était possible n’était pas limité par mes croyances d’avant le coma. Ce qui se passe, c’est que vous voyez un monde très réel et que vous devez modifier vos croyances pour mieux expliquer ce monde plus vaste sous vos yeux – l’univers spirituel et votre existence en tant qu’être spirituel. C’est pourquoi ces expériences sont si précieuses et nous pourrions vraiment commencer à étendre nos différents systèmes religieux afin de mieux prendre en compte les expériences personnelles de la période actuelle et leur interprétation scientifique.
Les religions ont eu plus de cinq mille ans pour essayer de mettre ce monde sur la bonne voie et elles ont fait de leur mieux. J’apprécie la compréhension de la conscience et de la nature de la réalité que cette révolution amène. Nous avons trouvé une voie qui a beaucoup plus de sens. Le matérialisme doit disparaître parce qu’il est absolument trompeur.
Certaines de ces anciennes traditions spirituelles avaient toutefois raison, et la science moderne s’aligne parfaitement sur cela. C’est pourquoi je pense que cette révolution va être très différente : elle se déroule au niveau de la conscience. C’est vraiment une manière d’aller de l’avant pour toute l’humanité, basée sur la science qui soutiendra réellement ces traditions profondes et mystiques remontant à des milliers d’années, basées sur l’unité et le pouvoir de guérison de l’amour.

Bain de soleil dans un océan d’amour

PI. Votre expérience et votre enseignement peuvent être d’une grande utilité pour aider à éradiquer la peur de la mort, et donc la peur de la vie. De plus, cela favorise la reconnaissance de l’existence de l’âme et nous aide à nous identifier correctement à ce que nous sommes ou à ce que nous ne sommes pas. De quelles autres manières pensez-vous que votre expérience, ou l’expérience d’autres personnes qui ont eu des EMI, aide ceux d’entre nous qui n’ont pas eu cette expérience ? L’expérience vous accompagne-t-elle ?
EA. C’est ce qui se passe quand on observe des milliers d’EMI et qu’on entend parler des revues de vie et qu’on entend parler de gens baignant dans l’amour – cette force d’amour infini – qu’ils l’appellent Dieu ou Allah, Brahma, Vishnu, Jéhovah, Yahweh, Grand Esprit. Peu importe le nom que vous lui donnez. Ils décrivent la même réalité. Non seulement cela, ils décrivent souvent un sentiment d’unité avec cette puissance et le pur bain de soleil dans cet océan d’amour. C’est ce qui leur donne le courage de réaliser qu’il n’y a rien à craindre de la mort ; que notre conscience véritable provient directement de cette force divine et, par essence, nous sommes tous co-créateurs de notre avenir en évolution.
Vous savez, la science matérialiste essaiera de vous convaincre que le libre arbitre n’existe pas. Une science matérialiste croit à tort que la conscience n’est rien de plus que l’épiphénomène de réactions chimiques et de flux d’électrons dans le cerveau. Elle essaie de prétendre que vous n’avez aucune volonté du tout, que ce n’est qu’un accident. C’est juste une substance dans le cerveau qui suit les lois de la nature, de la physique, de la chimie, de la biologie, et puis tout ce qui découle de votre expérience consciente n’est qu’un accident, n’a ni sens ni but. Et c’est là qu’ils passent manifestement à côté de l’essentiel parce que, je dirais, cette notion d’unité avec Dieu et l’esprit co-créatif est notre façon de reconnaître que tout ce dont nous sommes témoins dans cet univers à mesure qu’il évolue – l’histoire de toute l’humanité, l’histoire de l’univers, l’histoire de tout ce que nous pouvons savoir, enregistrer et comprendre – est celle qui représente notre volonté. Il y a là une volonté immense en action. Ce ne sont pas seulement des électrons, des protons et des quarks qui entrent en collision, mais il y a une énorme quantité de volonté et de raison d’être dans tout cela. C’est pourquoi notre discussion est si pertinente pour accéder à la couche mentale de l’univers.
Je pense qu’une fois que vous avez touché ce genre de sentiment d’unité avec l’univers, vous ne l’oubliez jamais. Il ne peut pas disparaître. De telles expériences sont beaucoup plus réelles et stables que les souvenirs d’événements de la vie, les rêves ou les hallucinations. L’information n’est plus filtrée par les yeux et les oreilles du cerveau. Dans ces voyages spirituels, il n’y a plus ce genre de filtres. C’est juste un énorme flux d’informations. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de les expliquer et pourquoi on les qualifie d’ineffables ; ils se produisent en dehors de l’espace et du temps. Ils ne sont pas comme un petit récit simpliste, qui nous permet de raconter une histoire ici à travers le langage. L’expérience ne se déroule pas de cette façon. Le flux d’informations est tellement plus grand, et c’est pourquoi les gens peuvent avoir un examen complet de la vie, de tous les grands événements de leur vie, et le tout peut se produire en deux minutes d’arrêt cardiaque. Mais pour la personne en EMI, deux minutes peuvent sembler un an. C’est très efficace et ça marche parce que c’est un tout autre mode de savoir, où vous avez accès à ce que j’appelle la connaissance par l’identification : vous devenez la scène autour de vous, vous devenez d’autres êtres dans cette revue de vie et vous êtes témoin de l’impact de vos actions et de vos pensées sur les autres autour de vous de leur point de vue. Tout est revécu de façon très forte, détaillée et ultra-réelle. Il y a cette unité incroyable. Cela nous montre que notre notion de flux temporel dans le domaine terrestre est fausse. Cette notion sous-tend la fiction de vivre ces vies, mais il y a une réalité beaucoup plus profonde qui est en dehors du temps et de l’espace dans laquelle vous pouvez voir cette mise en scène de votre point de vue mental, sans être aussi limité par l’ici et maintenant, comme lorsque vous habitez dans le cerveau.

Réincarnation

PI. Vos recherches permettent-elles de soutenir la croyance en la réincarnation ?
EA. Nous parlons beaucoup de réincarnation, mais il est important de souligner, de mon point de vue, et selon tout ce que j’ai étudié au cours des treize dernières années depuis mon coma et pendant mon coma lui-même que la réincarnation est très clairement une réalité.
Je ne connaissais pas à l’époque toutes les données scientifiques qui prouvent la réalité de la réincarnation au-delà de tout doute raisonnable. Il n’y a aucun moyen d’argumenter contre la réincarnation. Elle a été rejetée par la communauté scientifique conventionnelle parce que, bien sûr, le matérialisme ne va pas dans ce sens. Eh bien, la réincarnation est absolument réelle sur la base des données empiriques. Et nous devons juste arriver à une compréhension plus profonde de cela. C’est certainement cohérent avec cette science de la conscience. Il semble que le cerveau soit le filtre et que la conscience soit plus unifiée dans tout l’univers. Tout cela cadre parfaitement avec cette évolution de la pensée.
Il y a toute une série d’essais qui ont été récemment publiés sur bigelowinstitute.org. Si vous lisez ces essais, vous commencerez à réaliser qu’il existe une énorme quantité de données scientifiques non seulement sur l’au-delà, mais aussi sur la réincarnation, car beaucoup de ces articles approfondissent la réincarnation en tant que partie importante de ce puzzle. C’est une excellente nouvelle parce que nous allons enfin aller au-delà de cette stupide absurdité où un scientifique matérialiste peut affirmer en raison de sa totale ignorance de la littérature que rien de tout cela n’est réel et que c’est une hallucination. Alors avançons avec des gens qui comprennent la littérature. Et ces essais sont un excellent point de départ. Il est impossible de les lire et d’en sortir sans penser que la réincarnation est réelle. Il faut tourner la page, c’est notre réalité ! Essayons de mieux la comprendre.
Une chose importante à retenir est que ma formation religieuse au sein de l’Eglise méthodiste n’a jamais autorisé à croire en la réincarnation, et pourtant mon voyage m’a montré finalement très clairement qu’il n’y a aucun moyen de comprendre quoi que ce soit à ce sujet sans reconnaître le rôle très large et universel de la réincarnation. Nos âmes reviennent encore et encore et encore.
Dans Voyage d’un neurochirurgien au cœur de la conscience, nous soulignons que cette discussion ne concerne pas seulement la réincarnation – qui est une partie absolument essentielle de l’ensemble de données scientifiques à l’appui de tout cela – mais que, comme nous le soulignons dans notre deuxième livre intitulé La carte du paradis, il est très important de réaliser qu’il existe une forme de grâce et qu’il s’agit d’une véritable évolution. Nous allons vers quelque chose, et nous avons un objectif commun. L’univers tout entier est engagé dans ce processus de transformation.

[A suivre]

Pour plus d’informations : www.ebenalexander.com

Bibliographie
Dr Eben Alexander, La preuve du paradis : le voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie, 2013, Guy Trédaniel Editeur.
Dr Eben Alexander, La carte du paradis : Comment la science et la religion prouvent que l’au-delà est une réalité, 2015, Guy Trédaniel Editeur.
Dr Eben Alexander et Karen Newell, Voyage d’un neurochirurgien au cœur de la conscience, 2018, GuyTrédaniel Editeur.

 

Environnement

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Esotérisme

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Faire le lien

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.
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Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Au sommet de la montagne, (peinture de couverture de Benjamin Creme, 1965) [sommaire]

La littérature ésotérique comporte de fréquentes références à la montagne comme symbole d’aspiration, ou représentant l’initiation, et étant un espace sacré proche des dieux.

Benjamin Creme préférait ne pas parler de ses peintures. Il a très peu parlé de celle-ci en particulier, mais lorsqu’on lui a posé la question, il a fait référence à la signification de la montagne comme symbole dans la vie d’un disciple.

« Ma mission est de vous dévoiler le Plan divin, d’administrer la Volonté et le Dessein de Dieu, et de vous ramener à votre Source. Mes Maîtres, eux aussi, se tiennent prêts à servir. Leurs rangs seront remplis par vous, hommes et femmes du monde et, ainsi, ils seront libérés pour la Voie supérieure. Au pied de la montagne, l’ascension semble rude, mes frères, mais lorsque les premiers pas ont été franchis, la progression devient rapide ; et près du sommet, vos pieds auront des ailes et, de cette hauteur, vous verrez la splendeur de Dieu. (Maitreya, extrait du message n° 89)

« Afin d’aider les hommes à choisir, et d’éclairer leur jugement, les Maîtres sont, une fois encore, sur le point de revenir dans un monde où ils ont, eux aussi, lutté et souffert comme les hommes d’aujourd’hui, incertains de la voie à suivre et l’action à entreprendre. Puisant dans leur vaste connaissance et leur expérience, ils offriront leurs conseils, et guideront d’une main sûre les hommes loin de l’abîme.

Ainsi en sera-t-il, et ainsi les hommes recommenceront-ils à gravir la montagne, avec l’assurance que leurs Mentors, leurs Frères aînés, ne déserteront pas et ne les induiront pas en erreur. » (Le Maître de Benjamin Creme, Le secret de la vie, Partage international, novembre 2003)

L’archevêque Desmond Tutu 1931-2021 [sommaire]

L’archevêque Desmond Tutu, qui s’est éteint en décembre 2021, était aimé dans monde entier pour sa sagesse, sa ténacité et, surtout, pour sa joie profonde, exprimée par son célèbre rire contagieux. Il a mené une vie exceptionnelle, luttant pour le bien face au mal avec courage et détermination. Il vivait simplement et personnifiait le concept sud-africain de Ubuntu qui « résume toutes nos aspirations sur la façon de bien vivre, ensemble. Nous le ressentons lorsque nous nous connectons aux autres et partageons un sentiment d’humanité. »

Photo : Carey Linde – who took the photo in Vancouver, Canada, 2004CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Le dalaï-lama et Desmond Tutu

Militant depuis toujours, D. Tutu a rejoint la lutte de Nelson Mandela contre l’apartheid en Afrique du Sud, mais a toujours prôné la non-violence. C’est après le démantèlement de l’apartheid, qu’il a apporté sa plus grande contribution. En 1995, Mandela, devenu président (et inspiré par Maitreya), a demandé à D. Tutu de diriger la Commission Vérité et Réconciliation, une initiative révolutionnaire – et éprouvante. Sous la direction de D. Tutu, cette commission n’a pas cherché à punir mais à admettre et à pardonner les crimes commis sous le régime de l’apartheid. Il s’est fait l’écho de Mandela, qui a déclaré « que le passé soit le passé ». Tous deux croyaient au pardon.

D. Tutu s’est opposé à l’injustice et à l’inégalité partout où il les trouvait. Dès 1984, il a reçu le prix Nobel de la paix pour son action contre l’apartheid. Encore en 2015, il a lancé une pétition appelant à l’adoption sans délai d’une énergie renouvelable universelle, décrivant le changement climatique comme « l’un des plus grands défis moraux de notre temps. »

La lutte de D. Tutu contre l’injustice ne s’est pas limitée à l’apartheid sud-africain. Il s’est rendu en Israël et en Palestine à de nombreuses reprises, et en 2014, il a lancé un appel pour soutenir les sanctions contre Israël : « Je sais de source sûre qu’Israël a créé une situation d’apartheid à l’intérieur de ses frontières et dans les territoires occupés. »

Sa position en a mécontenté plus d’un, de même que ses critiques à l’égard du gouvernement post-apartheid du Congrès national africain dans son propre pays, qu’il fustigeait pour avoir créé de nouvelles inégalités et pour sa corruption.

Après avoir suivi une formation de prêtre pendant dix ans à Londres, il a poursuivi son ministère en Afrique du Sud et, en 1986, est devenu archevêque du Cap, le premier Noir à occuper cette fonction.

D. Tutu a déclaré qu’il a toujours « été en contact avec Dieu ». Enfant, il ne comprenait pas pourquoi Dieu permettait la souffrance, mais adulte, il a reconnu l’importance du libre arbitre et le fait que nous sommes nous-mêmes responsables de la souffrance de l’humanité. Sa théologie était généreuse et compatissante ; il soutenait les droits des LGBT et le droit à une mort assistée.

Au fil des ans, D. Tutu s’est lié d’amitié avec le dalaï-lama, également connu pour son approche joyeuse et humoristique de la vie face à l’adversité. En 2016, ils ont co-écrit un livre, Le Livre de la joie : Le bonheur durable dans un monde en mouvement (éd. Flammarion en français) : « Nous pouvons trouver l’espoir et la joie dans les moments les plus sombres du monde en réalisant que nous avons été faits pour la bonté, que nous sommes conçus pour que la bonté gagne à la fin. »

En 2015, D. Tutu a rendu visite à son vieil ami pour son 80anniversaire. Dans la vidéo de cette visite, on voit les deux hommes plaisanter et se taquiner, en riant.

La vidéo se termine par un moment émouvant et poignant lorsque le dalaï-lama déclare, simplement : « Au moment de ma mort, je me souviendrai de toi. » D. Tutu répondit tout aussi simplement, avec humilité et gratitude : « Merci. » L’humilité, la gratitude et la joie étaient la marque de fabrique de D. Tutu, associées à sa croyance passionnée en la justice pour tous.

« Considérez les autres comme vous-même – absolument tout le monde sur cette terre a la même valeur. »

Desmond Tutu jouissait d’une notoriété internationale, mais il était aussi aimé au niveau local : Les relations de l’archevêque D. Tutu avec le diocèse de Southwark, à Londres, ont été longues, puisqu’il a commencé comme vicaire en 1965. Il était vicaire honoraire à l’église St Augustine. Christopher Town lui rendant hommage déclare : « Ceux d’entre nous qui faisions partie de la famille de St Augustine à cette époque ont vite appris à connaître et à aimer le père Desmond, sa femme Leah et leur famille. Pendant trois ans, nous avons apprécié la même personnalité et les mêmes caractéristiques remarquables qu’ils allaient plus tard partager avec l’Afrique du Sud et le monde entier. Nous étions captivés par ses sermons puissants (et divertissants !) et par l’amour qu’il nous témoignait à tous. Nous nous souvenons tous de lui, debout à la porte ouest, déclarant : « Quelqu’un d’autre pour une poignée de main salutaire ? » »

Dans un hommage, le doyen de la cathédrale de Southwark a déclaré : « Nous nous souvenons particulièrement d’un sermon qu’il a prononcé dans la cathédrale : « Il n’y a rien que vous puissiez faire pour que Dieu vous aime moins ; il n’y a rien que vous puissiez faire pour que Dieu vous aime davantage. » »

 

Soweto, Afrique du Sud

Des proches ont organisé une cérémonie de prière devant la maison de Desmond Tutu, à Soweto, pleurant non seulement la mémoire d’un héraut de renommée mondiale du mouvement anti-apartheid, mais également celle d’un voisin gentil et dévoué.

D. Tutu a vécu un certain temps dans la même rue que son ami de longue date Nelson Mandela, où les habitants sont fiers d’être les seules personnes au monde à avoir deux prix Nobel de la paix pour voisins.

« En décembre, lui et sa femme avaient l’habitude d’apporter des provisions pour toutes les grands-mères du quartier. Il prenait soin des aînés. Alors, perdre quelqu’un comme lui est douloureux. Nous sommes en larmes », a déclaré Nkele Tshakela aux personnes priant devant sa maison.

Source : The Guardian, Royaume-Uni

Des pacemakers intelligents [sommaire]

Les pacemakers et les défibrillateurs génèrent des impulsions électriques dans les cavités cardiaques, ce qui aide le cœur à se contracter et pomper le sang dans le corps. Souvent, ces appareils implantés peuvent être pilotés à distance par une console située près du lit du patient. Cette console transmet aussi des informations au médecin, mais beaucoup de patients n’en connaissent pas le fonctionnement, ce qui en réduit l’utilité.

Des essais ont montré que la technologie Bluetooth permet une communication directe entre le pacemaker et un appareil dédié que possède le patient, grâce à une application qui transmet les données du pacemaker à un réseau sécurisé. Cela permet aux patients de mieux comprendre leurs traitements et de l’accepter, menant à une meilleure prise en charge.

Source : Science Direct ; healthtech.eu

La loi fondamentale de cause et d’effet [sommaire]

par Graham Peebles,

Il est souvent impossible de donner un sens aux événements de notre vie et du monde qui nous entoure. Pourquoi certaines choses se produisent-elles ? Pourquoi certaines personnes tombent-elles malades et meurent, et d’autres non ? Pourquoi certains survivent-ils à des accidents alors que d’autres subissent des blessures qui vont bouleverser leur vie ? Il ne semble pas y avoir d’explication logique à ces questions. Il existe cependant une reconnaissance générale de l’existence d’un lien, aussi vague soit-il, entre le comportement individuel (comprenant les pensées, les paroles et les actions) ou collectif, et les circonstances de la vie : une acceptation de l’enseignement biblique selon lequel « tout ce qu’un homme sème, il le récoltera aussi » [Galates 6 : 7]. Par exemple on croit que si quelqu’un est cruel, malhonnête et égoïste, il en subira les conséquences négatives, bien que cela ne semble pas toujours se produire au cours de la vie de cette personne, ce qui ajoute à la confusion.

Selon les enseignements de la sagesse éternelle et la philosophie orientale plus largement, deux lois fondamentales sous-tendent la manifestation cyclique de la vie : la loi de renaissance et la loi de cause et d’effet ou la loi du karma, décrite par Benjamin Creme comme « la loi fondamentale de la vie ».

Tout en reconnaissant qu’il y a, ou qu’il peut y avoir, une relation entre la cause et l’effet, et en reconnaissant jusqu’à un certain point que nos pensées, nos paroles et nos actions ont des conséquences (une reconnaissance facilement contrariée par l’aveuglement et la rationalisation), l’humanité est en grande partie ignorante de ces deux lois en interaction, et elle est loin de reconnaître que la loi du karma est la loi fondamentale de la vie. Mais, alors que nous entrons dans une nouvelle ère et que l’humanité a la possibilité de jouer un rôle conscient et actif dans la mise en œuvre du plan d’évolution en travaillant en partenariat avec ceux qui connaissent et servent ce plan, ces lois divines devront être mieux comprises.

Un réseau complexe d’interactions

La loi du karma pourrait être décrite comme le déclenchement inévitable de conséquences ou d’effets à la suite de la création d’une certaine cause ou de la mise en œuvre de forces causales, les effets pouvant eux-mêmes devenir des causes engendrant à leur tour de nouveaux effets, jusqu’à ce que ce « flux karmique » particulier soit interrompu ou résolu. Nous pourrions nous représenter ce flot de conséquences comme un réseau complexe de fils entrelacés, chacun allant vers sa résolution, séparés mais existant dans un paradigme karmique plus large, impliquant à la fois chaque individu mais aussi l’humanité dans sa globalité.

Dans La guérison ésotérique, le Maître Djwhal Khul (DK) déclare : « Tous les événements qui surviennent actuellement dans le monde et qui affectent si puissamment l’humanité […] sont des aspects d’effets ayant eu quelque part, à un certain niveau, en un certain temps, une cause due à des êtres humains agissant soit individuellement soit en masse. Le karma est donc ce que l’homme a institué, poursuivi, approuvé, omis d’accomplir depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui. » L’expression du karma est l’action et la résolution de certains modèles d’énergie initiés à un moment donné, dans un passé récent ou plus lointain ; des effets qui sont mis en œuvre pour aboutir finalement à notre libération.

Benjamin Creme aborda ce sujet en 2010, lors d’une conférence à New York : « Chacune de nos pensées, chacune de nos actions, met en œuvre des causes, qui engendrent des effets qui à leur tour façonnent notre vie, en bien ou en mal, sur le plan individuel et collectif jusqu’au niveau mondial. Par conséquent, poursuit-il, tout ce que nous pensons, disons et faisons, doit être marqué au sceau de l’innocuité. » Mais l’innocuité, ce n’est pas simplement être « gentil », quel que soit le sens qu’on donne à ce mot. L’innocuité ne peut exister que si elle est associée au détachement, à l’absence d’égoïsme et à l’abandon de tout dogme.

Pour créer des relations justes et harmonieuses, il faut instaurer partout une coopération bienveillante, sur la base de la compréhension du point de vue de l’autre et l’acceptation des différences. Ces qualités sont rares (mais en augmentation) et, bien que les gens soient pleins de « bonnes intentions », l’attachement à des idées et la prise de positions fermes pour les défendre renforcent la séparation, contaminent les relations et transgressent la loi d’innocuité. L’homme est ainsi pris dans le piège du karma qui freine son évolution.

Le karma et le libre arbitre

Les pensées et actions enracinées dans la séparation de nous-mêmes, des autres, de notre environnement naturel et de ce que nous appelons Dieu – provoquent des conflits et invitent le karma négatif. Appelée « la grande illusion », la séparation prend racine dans notre identification puissante au corps physique (qui comprend nos émotions et nos pensées) ; pourtant, la vérité est que tout est Un, et nous sommes Cela, le socle éternel et immuable sur lequel se produisent toutes les pensées, les émotions, et les circonstances transitoires liées au temps. Ainsi, nous partageons tous un karma collectif dont chacun est responsable ; lorsque nous nous libérons de notre karma individuel par le service, la méditation et la pratique du détachement, nous allégeons le karma collectif et contribuons à la liberté de l’humanité dans son ensemble.

Dans La lumière sur le sentier (un texte ancien traduit par le Maître vénitien et dicté à Mabel Collins par le Maître Hilarion), la règle numéro 5 dit : « Tue tout sentiment de séparativité. » Le Maître Hilarion nous éclaire ensuite avec la note suivante : « N’imagine pas que tu puisses t’isoler du méchant ou de l’homme insensé. Ils sont toi-même, quoique à un moindre degré que ton ami ou que ton Maître. Mais si tu laisses grandir en toi l’idée que tu n’es pas solidaire d’une personne ou d’une chose mauvaise, tu créeras par ce fait un karma qui te liera à cette personne ou à cette chose jusqu’au jour où ton âme aura reconnu qu’elle ne peut être isolée. Rappelle-toi que le péché et l’opprobre du monde sont ton péché et ton opprobre car tu fais partie du monde. Ton karma est inextricablement tissé avec le Grand Karma. »

Dans le Traité sur le Feu cosmique, le Maître DK explique : « La loi de karma est la plus prodigieuse du système ». Elle est, dit-il, « basée sur des causes qui sont inhérentes à la constitution de la matière même et dépendent de l’action réciproque entre unités atomiques, que cette expression soit employée pour un atome de substance, pour un être humain, un atome planétaire ou un atome solaire ».

Face à cette série complexe de schémas causaux, la question du libre arbitre se pose. En tant qu’individus, avons-nous le contrôle de notre vie, ou sommes-nous simplement victimes de certaines fatalités karmiques ?

En ce qui concerne la mort, DK, dans L’Etat de disciple dans le nouvel âge, volume II, explique : « Le moment de votre libération est fixé par la loi karmique qui détermine toujours le départ de l’homme vrai qui est dans le corps, bien que si le corps physique est indûment entretenu, s’il reçoit trop de soins, il peut maintenir l’homme vrai emprisonné, au mépris de la loi karmique ».

Le grand sage indien Bhagavan Ramana Maharshi soutient que le libre arbitre de l’individu est extrêmement limité. En 1896, à l’âge de 17 ans, Ramana Maharshi (alors connu sous le nom de Venkataraman) quitte sa maison de Madurai et parcourt en train les 350 km qui le séparent de Tiruvannamalai, dans le Tamil Nadu. Deux ans plus tard, en décembre 1898, sa mère le retrouve dans une grotte sur la colline sacrée, Arunachala. A l’époque, Bhagavan ne parlait pas mais, en réponse aux supplications de sa mère, il écrivit : « Conformément au prarabdha [destin] de chacun, Celui dont la fonction est d’ordonner pousse chacun à l’action. Ce qui ne doit pas arriver n’arrivera jamais, quels que soient les efforts déployés. Et ce qui doit arriver ne manquera pas de se produire, même si l’on cherche à l’empêcher. »

Cependant, en ce qui concerne les certitudes karmiques, le Maître DK dans Traité sur le feu cosmique affirme que malgré l’impact d’une gamme de forces karmiques, « dans certaines limites, l’homme est véritablement « l’artisan de sa destinée », et peut entreprendre une action qui produira des effets dont il reconnaîtra qu’ils dépendent de son activité ». Les « limites » mentionnées sont toutefois importantes, comme l’a illustré Bhagavan, et varient selon l’évolution de la conscience de l’individu. Plus il est avancé, plus il a de contrôle. Plus l’individu est avancé, plus il est en phase avec son objectif, plus il s’aligne sur la volonté, sur le Plan, sur l’intention de l’âme. Moins l’individu est évolué, c’est-à-dire plus l’emprise de la personnalité est forte, avec ses désirs égoïstes et ses attachements induits par la peur, plus les « limites » sont grandes. DK l’explique clairement lorsqu’il décrit les trois divisions par lesquelles la loi karmique se manifeste dans la vie d’un homme.

Dans les premiers stades du développement, « le centre d’attention est le corps physique […] pendant le deuxième stade […] l’influence karmique se tourne vers la satisfaction du désir et sa transmutation en une aspiration plus haute ». Et dans la troisième étape, le karma fonctionne à travers la nature mentale. « C’est le stade le plus court mais aussi le plus puissant. Quand l’homme comprendra la volonté et le dessein de l’Ego [âme] dans sa conscience de veille sur le plan physique, alors la loi de karma dans les trois mondes sera neutralisée et l’homme sur le point de se libérer. »

Pour se libérer ou « neutraliser » le karma, il faut abandonner l’idée-même de personnalité. Alors l’âme, qui est un reflet direct de ce Soi intemporel que nous sommes, peut s’exprimer pleinement. B. Creme a indiqué à plusieurs reprises que le moyen symbiotique par lequel le contact et l’union ultime avec l’âme sont établis est la méditation et le service.

Le Maître DK dans L’Etat de disciple dans le nouvel âge, volume II, ajoute un troisième outil pour parvenir à l’union, en déclarant que la gratitude (dont il remarque qu’elle est très appréciée des Maîtres) « est le sceau de l’âme illuminée et, d’un point de vue occulte et scientifique, l’agent libérateur fondamental ». La raison pour laquelle il en est ainsi n’est pas expliquée ; elle est peut-être liée à l’humilité, à la suppression du désir et à la négation du sentiment de faire quelque chose. Le service désintéressé constant et une bonne méthode de méditation attirent l’énergie de l’âme, apaisent et soumettent le moi de la personnalité et permettent à la « neutralisation » karmique, comme l’appelle DK, d’avoir lieu. Ajoutez à cela la gratitude, et vous obtenez une puissante trinité de libération.

Dans le silence de l’éternel

A la fin de La lumière sur le sentier, on trouve un très bel essai sur le karma, composé par le Maître vénitien. Dans cette œuvre poétique, il dessine une image de la vie individuelle comme une longueur de corde densément tressée et dit : « Ce qu’il est premièrement nécessaire de saisir est le fait que l’avenir n’est pas arbitrairement constitué par aucun des actes isolés du présent ; mais que l’ensemble de l’avenir se trouve dans une continuité suivie avec le présent, tout comme le présent se rapporte au passé. »

Cette déclaration révèle comment des pensées, paroles, actes disharmonieux et nuisibles survenues dans le passé, ont un impact sur le présent et colorent l’avenir. Elle montre également comment, en voyant l’ensemble du mouvement du temps tel qu’il est en réalité, dans « l’éternel maintenant », Maitreya est capable de faire des prévisions sur les événements mondiaux, comme il l’a fait entre 1988 et 1993. Ce n’est ni dans le présent ni dans le futur que l’aspirant disciple est invité à s’ancrer, mais dans le silence de « l’éternel ». Un état d’être intemporel, hors de portée du karma.

La loi du karma ne peut pas, explique le Maître DK, être comprise par une personne moyenne, et comme il le dit lui-même : « Nous nous trouvons, pour la plupart, à un degré moyen d’évolution » (Traité sur la magie blanche). Le Maître vénitien se fait l’écho de ce point en disant : « Les opérations des lois réelles du karma ne doivent être étudiées par le disciple avant que celui-ci soit arrivé au point où ces lois ne peuvent plus l’affecter », c’est-à-dire lorsqu’il en est totalement libéré. A ce moment-là, « il est devenu un fragment reconnu de l’Elément divin et n’est plus affecté par ce qui est passager », or le karma est temporaire, relatif et opérant dans les limites du temps. « Il obtient alors la connaissance des lois qui gouvernent les conditions temporaires. »

Le Maître conclut ainsi : « C’est pourquoi, toi qui désires comprendre les lois du karma, tente premièrement de te libérer de ces lois. Et tu ne pourras y arriver qu’en fixant ton attention sur ce que ces lois n’affectent pas : l’âme et, au-delà même de cet intermédiaire divin, le Soi. Maitreya (et d’autres Grands Maîtres) affirme que nous sommes le Soi : « un être immortel » « le Soi seul compte ». (Les lois de la vie – Enseignements de Maitreya).

Nous ne sommes peut-être pas en mesure de comprendre le mécanisme de la justice divine en relation avec la loi du karma, mais nous pouvons assumer la pleine responsabilité de notre vie ; chercher à vivre dans le détachement et l’innocuité ; méditer et servir avec persévérance, en nous efforçant de vivre toujours en adéquation avec les aspirations de notre âme. Ce n’est pas facile ; la vie quotidienne exige beaucoup de nous, et la personnalité exerce une forte résistance. La clé est la sincérité, l’intention et l’assiduité dans l’effort. Dans le Traité sur la magie blanche, DK déclare : « L’intention et l’effort sont d’une importance primordiale et, avec la persévérance, ils sont les qualités principales exigées de tous les disciples, initiés et Maîtres. » Plus ces qualités seront intégrées à la vie, plus la relation avec l’âme sera forte, permettant ainsi au travail de « neutralisation » de s’accomplir.

Alerte à l’écoblanchiment de l’hydrogène [sommaire]

Qualifier quelque chose de bleu peut donner l’impression que cette chose est « écologique », mais « l’hydrogène bleu » ne l’est pas. Il est plus polluant que le charbon. L’hydrogène est largement présenté comme source d’énergie à émissions nulles ou faibles susceptible de contribuer à la décarbonisation du secteur de l’électricité. L’hydrogène « gris » est fabriqué à partir de gaz naturel par un procédé qui émet du CO2, un gaz à effet de serre. De nombreux experts du secteur ont proposé de capter le carbone émis dans le processus et de le stocker, et de qualifier de « bleu » l’hydrogène obtenu. L’industrie gazière et le ministère américain de l’Energie qualifient maintenant l’hydrogène bleu de « propre ».

Toutefois, une étude validée par des experts, réalisée par Robert Howarth de l’université Cornell et Mark Jacobson de l’université de Stanford, démontre que pour le chauffage l’hydrogène bleu entraîne des émissions nettement plus élevées que la combustion de gaz naturel ou de charbon. En outre, les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie de l’hydrogène bleu ne sont que marginalement meilleures que celles de l’hydrogène gris. L’étude intitulée How Green is Blue Hydrogen ? (L’hydrogène bleu est-il vert ?) conclut que l’hydrogène bleu n’est guère une source d’énergie à faibles émissions et ne constitue pas une solution climatique valable. « L’hydrogène bleu a de grandes conséquences climatiques. Nous ne voyons pas comment l’hydrogène bleu peut être considéré comme « vert » », indique le rapport.

Cette étude, publiée dans la revue américaine Energy Science & Engineering, révèle que l’empreinte carbone associée à la production d’hydrogène bleu est supérieure de plus de 20 % à celle issue de l’utilisation directe de gaz naturel ou de charbon pour le chauffage ; elle est également supérieure d’environ 60 % à l’utilisation de gazole pour le chauffage.

Robert Howarth conclut : « L’hydrogène bleu est un joli terme de marketing que l’industrie pétrolière et gazière s’empresse de promouvoir, mais il est loin d’être exempt de carbone. Je ne pense pas que nous devrions dépenser nos fonds de cette manière, pour ce genre de fausses solutions. »

Source : cesa.org ; commondreams.org

Victoire de la gauche au Chili [sommaire]

par Jake Johnson,

La victoire du socialiste Gabriel Boric à l’élection présidentielle chilienne du 19 décembre 2021, dont les enjeux étaient considérables, a été saluée par les progressistes du monde entier comme exemple inspirant de la façon dont une vague de fond démocratique peut triompher de forces réactionnaires profondément enracinées et ouvrir la voie à un avenir plus juste, plus équitable et plus durable.

Surfant sur une vague massive de colère contre la classe politique néolibérale du Chili et les inégalités économiques, G. Boric, ancien étudiant militant de 35 ans, a facilement battu José Antonio Kast, avocat et politicien qu’un commentateur a qualifié de « largement aussi réactionnaire que le dictateur d’extrême droite Augusto Pinochet », le chef de la junte militaire soutenue par les Etats-Unis qui a dirigé le Chili d’une main de fer pendant près de deux décennies.

« Enfin. Le spectre de Pinochet s’est éloigné du Chili », a déclaré l’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, cofondateur de l’Internationale progressiste, qui a envoyé des membres de son observatoire pour surveiller l’élection et garantir son équité.

« Félicitations à Gabriel Boric, membre de l’Internationale progressiste, a ajouté Y. Varoufakis. Le dur travail de redistribution des richesses au Chili commence dès à présent. »

Le Projet pour la paix et la justice, organisation fondée par Jeremy Corbyn, l’ancien leader du parti travailliste britannique a exprimé l’espoir que la victoire retentissante de G. Boric inaugure « une nouvelle aube brillante dans la politique latino-américaine. »

G. Boric, qui a fait campagne en promettant d’éliminer les séquelles du régime de Pinochet, deviendra le plus jeune président de l’histoire du Chili lorsqu’il prendra ses fonctions en mars 2022. La transition du pouvoir intervient dans un contexte de troubles nationaux alimentés par la pandémie et par des crises économiques et politiques profondes qui ont fait de ce pays sud-américain l’un des plus inégalitaires de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

En octobre dernier, les Chiliens avaient voté à une majorité écrasante la révision de leur constitution qui datait de l’ère Pinochet, témoignant d’un désir généralisé de changement structurel.

« Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme, il sera aussi sa tombe. N’ayez pas peur de la jeunesse qui va transformer ce pays », a déclaré G. Boric, qui a promis d’annuler la dette des étudiants, de taxer davantage les riches, de s’opposer aux initiatives minières dévastatrices pour l’environnement et de supprimer le système de retraite privé du Chili, autre héritage du régime Pinochet.

« Nous sommes une génération qui a fait irruption dans la vie publique pour exiger que nos droits soient respectés et pour ne plus être traités comme des biens de consommation ni comme de la marchandise, a déclaré G. Boric dans son discours de victoire. Nous ne permettrons plus que les pauvres continuent à payer le prix de l’inégalité au Chili. »

Les dirigeants de gauche de toute l’Amérique du Sud – dont le président bolivien Luis Arce, le président péruvien Pedro Castillo et l’ancien président brésilien Lula da Silva – ont célébré la victoire de G. Boric sur son adversaire d’extrême droite comme un triomphe pour la démocratie. « La victoire que vous avez remportée est celle du peuple chilien et les peuples d’Amérique latine la partagent, a tweeté P. Castillo. Continuons à nous battre pour l’unité de nos nations. »

Membre de l’Internationale progressiste, Convergencia Social, le parti politique de gauche dirigé par G. Boric, a déclaré dans un communiqué : « Pendant des décennies, notre peuple a exprimé ses rêves et ses espoirs dans les rues et sur les places. Grâce à la créativité et à l’espoir, nous avons ouvert la voie à un nouveau Chili, plus démocratique, avec des droits sociaux et un nouveau rapport à l’environnement. Maintenant, nous allons emprunter cette route vers un nouveau Chili. Ensemble, nous allons enterrer le néolibéralisme et reconstruire le monde. »

Source : Commondreams.org

Un engagement contre la guerre nucléaire [sommaire]

Cinq des pays les plus puissants du monde s’accordent sur le fait qu’« une guerre nucléaire ne doit jamais être menée ». Le 3 janvier 2022, dans un engagement commun rare visant à réduire le risque de déclenchement d’un tel conflit, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ont convenu que « la guerre nucléaire ne peut être gagnée ». Ces cinq pays dotés d’armes nucléaires sont signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 1968. Cet engagement commun est salué comme un développement extraordinaire à un moment difficile des relations internationales. Une telle déclaration commune sur une question majeure de sécurité mondiale est devenue rare. Elle représente un engagement renouvelé pour éviter que toute confrontation ne se transforme en catastrophe nucléaire.

L’engagement commun

« Nous affirmons qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée. Etant donné que l’utilisation de l’arme nucléaire aurait des conséquences d’une portée considérable, nous affirmons également que les armes nucléaires, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, dissuader toute agression et prévenir la guerre. Nous croyons fermement qu’il faut empêcher la propagation de ces armes.

Nous réaffirmons qu’il importe de faire face aux menaces nucléaires et soulignons qu’il importe de respecter nos accords et engagements bilatéraux et multilatéraux en matière de non-prolifération, de désarmement et de maîtrise des armements. Nous restons attachés à nos obligations au titre du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), y compris l’obligation, prévue à l’article VI, de poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, ainsi que sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace.

Nous avons l’intention de maintenir et de renforcer encore nos mesures nationales visant à prévenir l’utilisation non autorisée ou involontaire d’armes nucléaires. Nous réitérons la validité de nos déclarations antérieures sur le désarmement, en réaffirmant qu’aucune de nos armes nucléaires n’est dirigée contre d’autres ou contre un autre pays.

Nous soulignons notre volonté d’œuvrer avec tous les Etats pour créer un environnement de sécurité plus propice à la réalisation de progrès en matière de désarmement, l’objectif ultime étant un monde sans arme nucléaire offrant une sécurité pour tous. Nous entendons continuer à rechercher des approches diplomatiques bilatérales et multilatérales pour éviter les confrontations militaires, renforcer la stabilité et la prévisibilité, accroître la compréhension et la confiance mutuelles et prévenir une course aux armements qui ne profiterait à personne et mettrait tout le monde en danger. Nous sommes résolus à poursuivre un dialogue constructif dans le respect mutuel et la reconnaissance des intérêts et des préoccupations de chacun en matière de sécurité. »

Source : theguardian.com ; smh.com.au ; www.whitehouse.gov

Ouvrir les yeux, se réveiller et agir [sommaire]

par Thom Hartmann,

La veille de Noël 2021, Louise et moi avons regardé sur Netflix le superbe film : Don’t Look Up : Déni cosmique avec Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence, écrit et produit par Adam McKay et David Sirota.

Ce film est présenté comme une métaphore de la façon dont nous affrontons le changement climatique face aux campagnes de désinformation financées par les pétro-milliardaires et les entreprises, mais c’est bien plus que cela :

Les « conservateurs » de la Cour suprême ne veulent pas que les Américains ouvrent les yeux sur la façon dont ils ont légalisé la corruption politique par leurs arrêts Buckley et Bellotti des années 1970 et Citizens United de 2010, qui ont transformé les politiciens en complices de ces mêmes milliardaires et de ces sociétés gigantesques qui ont dépensé des millions pour les faire accéder à la Cour.

Les libertariens, partisans du « laissez-faire », ne veulent pas que vous compreniez que la confiance en notre gouvernement, qui est passé de plus de 80 % dans les années 1960 à moins de 30 % de nos jours, résulte directement de la politique de Reagan affirmant que « le gouvernement n’est pas la solution à vos problèmes, il est le problème ». Cela a conduit au trumpisme qui déchire aujourd’hui le pays.

Les gouverneurs républicains ne veulent pas que leurs citoyens ouvrent les yeux sur l’utilisation de stéréotypes racistes et d’une rhétorique du racisme ordinaire pour les effrayer et ainsi conserver une majorité du vote blanc.

Ces gouverneurs et parlementaires ne veulent pas que vous ouvriez les yeux sur la manière dont ils réécrivent l’histoire et menacent les enseignants, en instaurant des lois qui interdisent purement et simplement d’enseigner la véritable histoire des conflits raciaux, de l’esclavage et de la guerre de Sécession, ou qui, comme en Floride, permettent aux parents de poursuivre les enseignants qui prononcent un seul mot sur la race.

Les grandes sociétés monopolistiques ne veulent pas que vous ouvriez les yeux sur le fait que la famille américaine moyenne paie 5 000 dollars par an, en moyenne, de plus que les Canadiens ou les Européens, pour tout, du téléphone portable et du service Internet aux billets d’avion et aux médicaments – tout cela parce que D. Reagan a cessé de faire appliquer les lois antitrust et qu’aucun président n’y est revenu.

– Les grandes entreprises agricoles ne veulent pas que vous ouvriez les yeux pour constater que vous et vos enfants êtes empoisonnés par des produits chimiques allant des pesticides et des herbicides, aux plastifiants à perturbateurs endocriniens utilisés dans les emballages alimentaires, dont des milliers sont interdits en Europe.

Les républicains ne veulent pas que les Américains ouvrent les yeux sur la façon dont ils ont accordé à une poignée de milliardaires et aux sociétés donatrices du GOP (parti républicain) 2 000 milliards de dollars de réductions d’impôts en 2017, alors même que les Etats-Unis sont le seul pays du monde développé où les jeunes ont près de 2 000 milliards de dollars de dette étudiante.

La NRA, National Rifle Association (qui fait la promotion des armes à feux), ne veut pas que vous ouvriez les yeux sur la façon dont, au cours des deux dernières années seulement, 17 millions de personnes supplémentaires – dont cinq millions d’enfants – disposent désormais d’un accès facile aux armes à feu dans leur propre maison, suite à l’explosion d’achats d’armes. Ils ne veulent pas que vous regardiez comment, en conséquence, le taux d’homicide est passé de 6 à 7,8 pour 100 000 au cours de cette même courte période, ce que CNN a qualifié de « plus forte augmentation enregistrée dans l’histoire moderne », battant des records qui remontent à 1904, date à laquelle nous avons commencé à les enregistrer.

– Les parlementaires proches de l’industrie du charbon ne veulent pas que nous regardions la pauvreté de l’Amérique alors qu’ils roulent en Maserati et nous affirment que les jeunes parents de Virginie occidentale utiliseront leur crédit d’impôt pour enfants pour « acheter du crack ».

Les dirigeants de Big Pharma ne veulent pas que nous ouvrions les yeux sur la façon dont ils nous escroquent, alors que les Américains peinent à payer 500 dollars l’insuline que les Canadiens peuvent acheter pour 25 dollars.

Les trafiquants de drogue de la famille Sackler ne veulent pas que nous ouvrions les yeux sur la façon dont ils ont été acquittés grâce à leurs milliards sans qu’aucun d’entre eux n’aille en prison pour la mort par overdose médicamenteuse de 600 000 Américains.

Les secrétaires d’Etat républicains ne veulent pas que nous sachions comment ils ont rayé plus de 17 millions de personnes, soit plus de 10 % de tous les électeurs actifs des Etats-Unis, des listes électorales juste entre 2016 et 2018.

Le GOP de Caroline du Nord ne veut pas que vous sachiez comment, immédiatement après que cinq « conservateurs » de la Cour suprême aient vidé de sa substance la loi sur le droit de vote, ils ont fermé de manière permanente 158 bureaux de vote dans les 40 comtés comptant le plus d’électeurs afro-américains juste avant l’élection de 2016, conduisant à une baisse de 16 % du vote des Noirs dans cet Etat.

Les géants de l’« assurance santé » ne veulent pas que les personnes âgées sachent comment ils ont déjà privatisé plus de 40 % de Medicare par le biais de l’escroquerie Medicare Advantage dont George W. Bush leur a fait cadeau, en augmentant leurs profits de dizaines de milliards.

Les milliardaires ne veulent pas que les Américains sachent qu’ils paient moins de 3 % d’impôts sur le revenu alors que le reste d’entre nous supportons la charge du pays.

Les escrocs religieux ne veulent pas que nous levions les yeux sur leurs manoirs et leurs jets privés alors qu’ils diffusent des publicités pour des « lignes de prière » à la télévision et qu’ils poussent leurs paroissiens à voter pour des politiciens qui les aideront à maintenir leur riche train de vie, alors qu’ils enfreignent la loi sans payer d’impôts ni être surveillés.

Et, bien sûr, l’industrie des combustibles fossiles ne veut pas que nous levions les yeux sur la possibilité, lointaine mais bien réelle, que le réchauffement climatique qu’elle provoque libère le méthane ancien piégé dans le permafrost et les couches de clathrates sous-marines et déclenche une extinction massive (comme DiCaprio et moi-même l’avons souligné dans une courte vidéo que nous avons réalisée).

Le film Don’t Look Up! de L. DiCaprio, J. Lawrence, A. McKay et D. Sirota est drôle, divertissant, et il provoquera certainement des conversations utiles avec les amis et la famille.

Il y parvient par la satire intelligente d’une crise transformée en désastre par un pouvoir corrompu par les grandes fortunes qui soudoient le gouvernement, et amplifiée par la diffusion constante d’info-divertissements dont D. Reagan nous a fait cadeau lorsqu’il a détruit la doctrine d’impartialité et que le clan Murdoch est entré dans la danse.

S’il n’y a jamais eu un moment où nous devons tous ouvrir les yeux, c’est maintenant !

[Commondreams.org ; cet article a été initialement publié sur The Hartmann Report].

Source : Commondreams.org

La science du contact et de la communication [sommaire]

par Aart Jurriaanse,

L’homme entre aujourd’hui dans une ère nouvelle où l’esprit jouera un rôle prédominant, où les désirs et émotions se soumettront aux considérations intellectuelles, et où la compréhension aimante guidera les relations. Ainsi, la pensée se fera le principe directeur des activités humaines, jusque-là largement déterminées par des considérations physiques et émotionnelles […].

Ce processus, impliquant la construction de « formes-pensées vitales destinées à soulager la souffrance humaine », soulèvera peut-être quelque opposition, que la Hiérarchie aidera à surmonter en :

a) élevant le niveau de la pensée tout en lui imprimant des rythmes nouveaux, épurés et plus puissants ;

b) aidant à la dissipation des nuées de formes-pensées vagues et troubles qui hantent et engluent l’atmosphère entourant l’humanité, lui barrant ainsi l’accès aux formes-pensées vivantes et constructives en provenance des plans supérieurs du mental ;

c) éveillant chez un nombre croissant de disciples la capacité d’évoquer des pensées claires, puis en leur enseignant comment conférer à ces formes-pensées une plus grande vitalité en les énergétisant, et comment les diriger pour matérialiser sur le plan physique les objectifs désirés avec un maximum d’efficacité.

Ces objectifs nécessiteront de la part des disciples une claire compréhension de la science de la pensée, à savoir : comment construire sa puissance ; comment diriger ses courants ; comment manipuler la matière mentale ; comment la manifester et la vitaliser. Avant tout, il faut comprendre qu’aucun disciple ne peut réellement être utile aux Maîtres servant l’humanité avant d’avoir consciemment dirigé l’énergie de sa pensée sur une voie de service particulière, tout en étant pleinement conscient des implications et des sacrifices afférents.

Pour la construction et par la matérialisation de formes-pensées supérieures, quelques conditions essentielles doivent être remplies :

a) pour atteindre la claire vision ésotérique, prendre conscience des besoins du groupe et servir les intérêts du monde, le disciple doit se purifier des désirs inférieurs et des obsessions égoïstes ;

b) il doit être capable de contrôler son esprit par la concentration et la méditation ésotérique, afin de recevoir de la part des niveaux supérieurs l’inspiration nécessaire pour prendre conscience de certains principes de base du Plan divin, et ainsi déterminer la contribution qu’il devrait apporter à la réalisation de ce Plan ;

c) il devra acquérir la technique lui permettant de diriger efficacement sur sa mission la forme-pensée nouvellement construite, de la vitaliser et de lui fournir l’énergie spécifique dont elle a besoin, en quantité et en qualité, jusqu’à ce que l’objectif soit pleinement atteint.

Si seulement l’homme pouvait se convaincre qu’il dispose de fantastiques pouvoirs dès lors qu’il motive et contrôle correctement ses pensées ! Les hommes savent qu’en leur qualité d’enfants de Dieu, ils ont été dotés de la divine étincelle mentale, mais presque tous ignorent que ce don divin inclut la divine prérogative de la puissance créatrice – que par ailleurs d’autres dénigrent ou négligent par paresse. Avec une juste motivation et des techniques correctes de maniement de la pensée, l’homme est littéralement capable de « déplacer des montagnes ».

L’énergie générée par l’entité créatrice est proportionnelle à l’intensité de la pensée, et sa qualité dépend du thème de la réflexion. Toute pensée consciente est directement ou indirectement d’origine divine, même si, en s’incarnant, elle risque de gravement dégénérer ou s’altérer.

La création entière – l’univers dans sa totalité, avec toutes ses formes et apparences manifestées – est issue de la Pensée divine. Le Créateur suprême a en partie délégué ses pouvoirs de création consciente par la pensée à une succession d’entités de puissance et de qualité de moins en moins élevées, jusqu’à ce qu’au bas de l’échelle, dans notre système solaire, l’être humain se voie confié l’usage conscient de ces forces créatrices.

Le truisme qui énonce « l’énergie suit la pensée » exprime d’une autre manière la déclaration du Christ : « L’homme est ce qu’il pense dans son cœur. » Ces deux maximes font remonter la connaissance de ces réalités à des temps immémoriaux, et il est bien dommage que l’homme tienne si peu compte de cette loi naturelle et n’observe pas assidûment ses processus de pensée afin d’orienter la puissante force créatrice de son esprit sur des voies positives et constructives. Mais au lieu de cela, il laisse d’ordinaire son esprit vagabonder de façon arbitraire en sautant inutilement d’une pensée à l’autre, sans jamais se concentrer assez clairement et longtemps sur un sujet pour pouvoir le cerner et lui donner la forme d’un projet réalisable – ce qui est probablement tout aussi bien. En effet, la plupart des pensées vagabondes des hommes sont de nature négative, et même dégradantes, vindicatives, et indésirables pour une raison ou une autre, au point qu’elles seraient de toute évidence nuisibles pour leur auteur ou pour autrui si elles étaient suffisamment claires, puissantes, et focalisées.

Il n’est cependant pas tout à fait correct d’affirmer que les pensées sont engendrées par le mental. Elles ne sont en effet que des mises en forme ou des recyclages d’idées en provenance des niveaux spirituels, et notre mental n’est que l’instrument au moyen duquel ces idées sont transformées en pensées. Cependant, notre mental est par ailleurs capable de donner une direction à nos pensées et de guider les énergies nécessaires à cette fin.

Source : Bridges, ISBN 3-929345-11-0

 

Citation

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Message de Maitreya

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Brève

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Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Donner simplement [sommaire]

Au cours de l’été 2000, à Londres, j’étais étudiant et c’était la première fois que je me rendais à l’étranger seul. Je fus choqué de voir autant de sans-abri. J’en avais déjà vu ailleurs, mais je me suis senti alors assez déprimé, surtout lorsqu’au centre de Londres je les vis assis près des fast-foods bondés.

Un jour, près du centre-ville, deux fillettes se précipitèrent vers moi pour demander de l’argent en affirmant que leur maman était malade et qu’elles devaient lui acheter à manger. Je donnai de l’argent à l’une d’elles, mais elles réclamèrent plus. Lorsque je donnai à l’autre, elles répondirent la même chose. Je ne pus m’éloigner d’elles jusqu’à ce qu’un commerçant sorte de sa boutique près de nous et les invective. Elles s’enfuirent et je ne compris pas ce qui s’était passé. Je leur avais déjà donné beaucoup ; je ne savais pas qui elles étaient ni ce que j’aurais dû faire. Cela me rendit encore plus perplexe.

Plus tard ce même jour, je rencontrai un homme qui m’aborda pendant que je marchais. Il était noir, grand et bien bâti. Il avait l’air d’un homme d’affaires. Il déclara que lui et son groupe se réunissaient le vendredi pour fournir de la nourriture aux sans-abri et il me demanda une contribution. Les petites filles me vinrent à l’esprit et j’hésitai un instant. Je lui demandai si un peu d’argent suffirait. Je lui donnai une livre environ, il sourit et me remercia. Son sourire me fit du bien.

Alors que je reprenais mon chemin, il me demanda de m’arrêter. Il était souriant et me donna un petit livre sur le yoga. Je le remerciai. Par la suite je me sentis désolé, pensant qu’il s’était peut-être endetté pour m’avoir donné un livre. Mais j’étais plus heureux après l’avoir rencontré. Était-il une personne spéciale ou juste un bénévole ? Ces deux exemples signifient-ils que la motivation est parfois plus importante que l’argent que vous donnez ?

Nom et adresse non divulgués

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’homme était le Maître Jésus.

Juste pour moi [sommaire]

En octobre 2005, à 7 h 45, je sortais du métro à Baker Street pour me rendre à mon bureau. En haut des escaliers se trouvait un homme assis sur un vélo, avec de longues dreadlocks et vêtu à la jamaïcaine. Ce qui était inhabituel, c’est qu’il écoutait de la musique à fond (bien que je ne vis pas de haut-parleurs) et que son vélo était littéralement couvert de couleurs jamaïcaines (rouge, jaune et vert) assorties à sa tenue. Il chantait et était assis là, mais personne ne le remarqua. Je passai près de lui et entrai dans mon bureau à une centaine de mètres de là.

Mon bureau possède une très grande baie vitrée. Quelques minutes plus tard, il arriva à vélo et se tint près de ma fenêtre, tout en diffusant sa musique très fort. Il y a des fenêtres à triple vitrage pour réduire le bruit de la circulation mais elles n’atténuèrent pas le son !

Il leva les yeux vers moi, je lui fis signe et lui souris. Il ne me rendit pas mon sourire, mais se contenta de lever les yeux et de hocher la tête. Puis il fit un tour, rangea son vélo juste devant la fenêtre et s’assit là, presque dos à moi. Personne ne le remarqua, malgré la musique si forte. Ensuite il partit en vélo.

Cet homme n’était-il qu’un Jamaïcain qui aimait la musique forte et avait un vélo très décoré ?

A. M., Londres, Royaume-Uni

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’homme était Maitreya. Il fut invisible pour tous les autres.

Remis en place [sommaire]

Le 31 mai 2008, au petit matin, je me rendis au village pour un rendez-vous chez mon coiffeur. J’avais mal dormi et, en garant ma voiture, je heurtai un lampadaire. Juste avant que cela ne se produisît, j’avais remarqué un homme debout sur le trottoir. Il était vêtu d’un costume beige clair avec une cravate, et portait des lunettes.

Après avoir arrêté la voiture, quelques morceaux du pare-chocs tombèrent. Le monsieur les ramassa et les remit en place. Il me réconforta et me déclara : « Quel dommage pour votre nouvelle voiture. »

W. W., Epe, Pays-Bas

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’homme était Maitreya.

Questions de jugement [sommaire]

Le 26 septembre 2007, j’assistai à la conférence de Benjamin Creme à Amsterdam. Je fus très impressionné par l’expérience presque palpable de l’adombrement. Quel amour ! Une bénédiction authentique, en effet.

Une semaine après la conférence, travaillant dans mon entrée, la porte ouverte, je fus frappé par les voix fortes de deux femmes à l’extérieur. Elles parlaient d’une manière assez populaire sur laquelle je portai un certain jugement qui fut corrigé par cette pensée : « Il n’y a rien d’anormal chez ces femmes, elles sont très bien ; comme tout le monde, tous les gens sont parfaitement bien. » J’ai senti un changement dans ma perception.

Puis je les vis passer lentement devant ma porte d’entrée : des dames âgées, d’environ soixante-dix ans, habillées avec soin, marchant bras dessus bras dessous. L’une était plutôt grande, avec des vêtements étonnamment colorés ; l’autre était petite et paraissait plus terne. Elles s’arrêtèrent devant la porte, parlaient à voix haute, accaparées par leur conversation. Puis elles se remirent en marche, très occupées à parler de rien et de tout. Ce fut mon ressenti, cette fois sans porter de jugement.

Après quelques mètres, elles s’arrêtèrent à nouveau, tant leur conversation était captivante ; la grande dame donnant bruyamment son avis, l’autre le confirmant. De drôles de dames ! Elles continuèrent à marcher. Il pleuvait un peu et la grande dame avait un tout petit parapluie, beaucoup trop petit pour être efficace. Puis, tout en conversant, elles traversèrent lentement la rue. Je continuai à vaquer à mes occupations.

Peu après, je les entendis à nouveau. Maintenant, elles revenaient, en parlant tout le long du chemin. Entre-temps, je dus me rendre à ma camionnette devant notre maison. Alors que j’étais dans le véhicule, elles passaient juste devant moi, totalement absorbées par leur conversation !

Pendant tout ce temps, j’eus un sentiment particulier. Lors de la conférence, B. Creme fit remarquer que lorsque les Maîtres apparaissent en tant que familiers, ils ont souvent quelque chose d’étrange. Ils peuvent aussi mettre l’accent délicatement sur certains traits de caractère de l’observateur. Ces dames étaient-elles plus que surprenantes ?

Le soir précédant cet incident, quelque chose d’autre se produisit. Ma femme et moi étions sur la route et, je dois l’admettre, assez absorbés par notre conversation. Nous roulions à une vitesse assez élevée lorsqu’un feu de circulation devant nous passa à l’orange, puis au rouge. Réagissant tardivement, j’ai vu un piéton sur le point de traverser la route. En freinant fortement, nous nous arrêtâmes à un mètre environ devant une dame. Je fus surpris par le temps incroyablement court avec lequel le véhicule s’immobilisa et par la douceur inhabituelle du freinage. Avons-nous été aidés ?

K. J., Zeist, Pays-Bas

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué [1] que la « grande dame » était Maitreya, l’autre était le Maître Jésus. [2] Maitreya vous a aidé à arrêter la voiture

Amour curatif [sommaire]

Fin novembre 2021, dans ma chambre, tard dans la nuit, j’eus deux expériences particulières.

Le 26 octobre, j’avais déménagé de l’Est d’Amsterdam, quittant un appartement de quarante cinq mètres carrés, pour une minuscule maison d’angle de vingt neuf mètres carrés avec jardin et verdure tout autour, à Tuindorp Nieuwendam (Nord d’Amsterdam). Je l’appelle affectueusement et en plaisantant ma « petite maison », tellement à la mode de nos jours, et je m’y sens très heureuse – un vrai endroit « Verseau ». J’y ai déjà fait de la méditation de transmission et je dis chaque jour la prière pour le nouvel âge et le mantram de l’unification. J’essaie également d’appliquer les enseignements de Maitreya dans ma vie quotidienne du mieux que je peux, et je lis les anciens numéros de la revue Share Netherlands en guise d’étude.

Expérience 1 : Dans la nuit du 29 au 30 novembre, je pris conscience que « quelqu’un » s’était assis très doucement sur le côté droit de mon lit – « quelqu’un » qui irradiait beaucoup d’amour. Je me dis : « OK, détends-toi et laisse faire, cette personne est certainement venue avec de bonnes intentions. » Puis je sentis nettement une main se poser entre mes omoplates et quelque chose se déplacer dans mon cou. Je me réveille souvent parce que mes épaules sont complètement contractées et je ne sais plus comment m’allonger confortablement. J’ai une usure des vertèbres cervicales et quand je tourne le cou, on entend un bruit de cailloux qui crissent sur un chemin de gravier ; c’est très douloureux et parfois cela limite mes mouvements. Soudain, je ressentis une chaleur dans les épaules, entendis un craquement provoquant une courte douleur, puis je me rendormis. Le lendemain matin, je m’éveillai, heureuse et reposée.

Expérience 2 : Je commençai à ressentir des énergies dans la nuit du 30 novembre. Après avoir récité la prière pour le nouvel âge et le mantra d’unification et avoir remercié pour cette journée, j’éteignis la lumière, et le ciel ressemblait aux aurores boréales mais dans des tons bleutés. Je vis également dans le coin droit, au pied de mon lit, des éclairs de lumière comme des faisceaux lumineux verticaux, ainsi que de petits points de lumière bleus-blancs comme des étoiles – ils tournaient et vacillaient. Puis j’entendis une voix dans l’oreille droite qui me disait très clairement : « Endors-toi Colinda. » Je dus aller aux toilettes. Une fois de retour dans mon lit, je remarquai une silhouette éthérée à ma droite, qui irradiait également beaucoup d’amour ; ça ne me semblait pas du tout étrange d’avoir « quelqu’un » dans ma chambre. Je remerciai pour cette « présence » et me tournai sur le côté droit. Après cela, je sentis de la chaleur pénétrer à nouveau entre les omoplates et une lumière blanche-jaune très vive entra dans ma tête, presque aveuglante. Puis je m’endormis et le matin je m’éveillai heureuse à nouveau et décidai de vous envoyer mon témoignage.

C. De H., Nieuwendam, Pays-Bas

Solidarité à cœur ouvert [sommaire]

Début novembre 2021, je présentai les informations sur la Réapparition lors d’un grand salon de deux jours dans une banlieue de Seattle. C’était un premier retour à la communication en présentiel depuis le début de la pandémie.

Ces dernières années, je gérais ce genre d’événements seule. Un collègue de longue date, qui se trouvait temporairement à Seattle, accepta de m’aider. C’était extrêmement réconfortant. Le fait de savoir que j’avais de l’aide me fit probablement surestimer mes capacités. En plus de l’organisation, je m’engageai à donner deux conférences. Dans l’espoir de rendre le projet attractif, je me suis aventurée dans différentes banlieues pour distribuer des dépliants publicitaires. A la veille de l’événement, j’étais épuisée. Tout au long du week-end, davantage de personnes, par rapport aux fois précédentes, semblaient s’attarder et rester pour discuter. Une dame déclara : « Cela me semble si familier et je ne sais pas pourquoi. »

Le matin du deuxième jour, je n’avais pas bien dormi. Mes vêtements étaient de couleurs sombres et je décidai que j’avais besoin d’un bijou pour égayer mon image. Cette idée me traversa l’esprit : « Je vais porter mon collier à maillons en forme de cercle pour représenter l’unité. »

Plus tard dans l’après-midi, une femme s’approcha du stand. A notre grand étonnement, elle portait un masque noir assez grand, parsemé de leds de différentes couleurs ! Je n’avais jamais vu personne porter quelque chose comme ça auparavant, ni sur les réseaux sociaux. Au centre du masque se trouvait une image étrange que je ne pus identifier clairement – elle ressemblait à une molaire. (Je me suis fait implanter une dent cette année.) Cette dame était très joyeuse. Elle s’intéressait à la méditation et décrivait comment un jour son « cœur s’est ouvert » et elle voulait en apprendre le plus possible.

Nous avions des points communs : elle était née aux Etats-Unis d’immigrants philippins et son père était âgé. Auparavant, j’avais parlé de mon père à ma collègue, lui disant qu’il était né en 1910. Cette femme me déclara que son père était né en 1908, ce qui me stupéfia car elle ne paraissait pas avoir plus de 26 ans ! Elle s’appelait Immaculée. Elle m’assura qu’elle lirait la documentation sur la méditation de transmission et s’inscrirait pour participer en ligne.

Immaculée était si animée que nous discutâmes comme des amies qui se retrouvaient après une longue séparation. Avant de partir, elle porta la main à son cou et affirma : « J’ai su qu’il était important de te parler quand j’ai vu ton collier ! »

C. P., Seattle, Etats-Unis

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

Déclaration universelle des droits humains, 1948 [sommaire]

 

Photo : Garry Knight, CC0 1.0, via flickr

 

 

Article 21

1 – Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.

2 – Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.

3 – La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret, ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

Votre message est-il vraiment un message d’espoir ? (Conférence de Benjamin Creme à Los Angeles en 2003) [sommaire]

Oui, c’est vraiment un message d’espoir. Mais avant de pouvoir vivre ensemble dans la paix et la sécurité, nous devons connaître les obstacles qui s’opposent aux profonds changements devant se produire dans le monde.
Tout le monde désire la paix, l’égalité, la justice et la liberté pour tous et partout. Et pourtant, la justice, la paix et la sécurité ne règnent nulle part. Pourquoi ? Nous sommes capables d’aller sur la Lune, d’envoyer des fusées sur Mars, de réussir toutes sortes d’exploits technologiques… et nous ne trouvons pas le moyen de vivre en paix dans le monde !
Pourquoi des millions de gens meurent-ils de faim dans un monde d’abondance ? Comment avons-nous pu créer une soi-disant civilisation au sein de laquelle nous nous dressons chaque jour contre les pauvres, contre ceux qui ne peuvent subvenir aux besoins humains les plus élémentaires, et contre ce que nous considérons comme de justes relations humaines ?

Qu’entendez-vous par « justes relations » ? [sommaire]

La prochaine étape de l’évolution humaine sera la création de justes relations entre les hommes. Tant qu’un seul enfant souffrira de la faim dans ce monde d’abondance, nous n’aurons évidemment pas de justes relations humaines.
Aujourd’hui, les gouvernements vont à l’encontre des intérêts des peuples, à l’encontre de la sagesse et des préconisations de l’Assemblée générale des Nations unies. Ce monde vit dans la peur. La peur est au cœur de toute action humaine. Elle détermine l’action des gouvernements. C’est le cancer qui mine notre soi-disant civilisation. A cause de cette peur, nous ne pouvons prendre les mesures qu’exigent à la fois notre bon sens, notre intelligence, notre expérience et nos aspirations, afin d’éviter de nuire.

Quel est l’impact de la peur sur nous-mêmes et la société ? [sommaire]

C’est le problème capital. Nous-mêmes, nous ne savons pas vivre en paix. En même temps, 28 pays possèdent des armes de destructions massives capables de détruire toute vie sur terre, humaine et subhumaine. Périodiquement, l’humanité a failli disparaître à cause d’animaux ou de bouleversements climatiques, mais jamais elle ne s’est trouvée menacée d’anéantissement par une arme de sa propre invention.
Certains d’entre vous pensent peut-être que l’imminence de la guerre est une conséquence de la fin de la Guerre froide.
Depuis dix ou quinze ans, d’extraordinaires changements se sont produits dans le monde : la fin de la Guerre froide, le démantèlement de l’Union soviétique en plusieurs Etats souverains et autonomes, la réunification de l’Allemagne, la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, la libération de Nelson Mandela après 27 ans d’incarcération, pour n’en citer que quelques-uns.
Et jusqu’au 11 Septembre, le monde connaissait une période de réorganisation, de reconstruction, de réhabilitation et de renaissance complètement inédite dans l’histoire. Mais tout a soudain changé avec les attaques terroristes contre le World Trade Center et le Pentagone, et l’attaque avortée contre la Maison Blanche. Les causes en sont la réaction du peuple américain et surtout celle de l’Administration américaine.
En ce qui concerne l’événement lui-même, considérez-en les cibles : le World Trade Center (emblème, symbole de la domination des puissances commerciales occidentales sur le reste du monde) et le Pentagone (symbole de la puissance militaire la mieux structurée et la plus richement subventionnée au monde).
La Maison Blanche, pour sa part, est considérée comme l’épicentre du pouvoir dans le monde occidental. Pourquoi ces symboles ont-ils été choisis ? Pourquoi une telle calamité ? Cette perturbation de l’équilibre du monde nous a ramenés bien des décennies en arrière.

Comment les Etats-Unis auraient-ils dû réagir aux attaques du 11 Septembre ? [sommaire]

Je crois que votre gouvernement, soutenu par le gouvernement britannique, a vraiment fait une erreur terrible en réagissant de la sorte. Les attaques contre ces symboles de la puissance et de la domination occidentales ne sont pas dues à la malveillance.
Elles sont les conséquences karmiques des souffrances endurées pendant d’innombrables années par des régions entières du globe, parce que nos pratiques commerciales prédatrices ont pillé leurs ressources, y compris alimentaires, et détérioré leur bien-être.
Toutes les nations développées se sont comportées comme si les autres nations du monde leur appartenaient, et qu’il leur suffisait de les envahir, de tuer le plus grand nombre de ses habitants, de s’emparer du maximum de leurs richesses, et de les exploiter à leur profit. Les pays occidentaux ont dévasté le monde. Je n’invente rien : le monde entier sait cela, et tout le monde a laissé faire.
Pourquoi avons-nous laissé faire ce qui nuisait à tous ? C’est cela qui a causé l’attaque contre le World Trade Center et le Pentagone. Et ce sera la cause de toutes les attaques terroristes à venir, en Amérique et ailleurs.
Pourtant, malgré les apparences, mon message est bien un message d’espoir. Il y a toujours de l’espoir. Il y en a toujours eu pour l’humanité, et, malgré toutes les difficultés qu’elle a dû affronter, elle a réussi à survivre pendant 18 millions et demi d’années. C’est plutôt une bonne performance.
A plusieurs reprises, il semblait que l’expérience humaine dût être abandonnée, mais, chaque fois, le bon sens et l’ingéniosité de l’humanité ont pris le dessus – et nous voici une fois encore remplis d’espoir pour l’avenir.