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juin 2021 – No 394

Sommaire


 

Article du Maître —

L’art de la coopération [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme, septembre 2000

De plus en plus, les hommes se rendent compte de la gravité des problèmes auxquels ils sont aujourd’hui confrontés. Sur tous les fronts – politique, économique et social – ces problèmes se multiplient, avec leur cohorte de tribulations et de déchirements. Si l’on y ajoute la dégradation de l’environnement engendrée par l’attitude arrogante de l’homme envers la nature et ses ressources, l’avenir de l’humanité paraît plus sombre encore.

On prend conscience aujourd’hui que la vie humaine est en péril, et qu’il faut agir de manière radicale avant qu’il ne soit trop tard. Que peut bien faire l’homme pour échapper au désastre ? Quelles mesures peut-il prendre, ne serait-ce que pour atténuer la menace qui pèse sur lui ?

La réponse à ces questions est relativement simple mais, semble-t-il, difficile à saisir pour les hommes, prisonniers qu’ils sont du carcan de leur propre conditionnement. Les hommes doivent se libérer de la compétition qui empoisonne leur vie, en perçant à jour le mirage qu’elle constitue. Ils doivent reconnaître l’unité du genre humain et adopter la coopération pour le bien de tous.

Seules la coopération et la justice sauveront les hommes d’une catastrophe dont ils seraient eux-mêmes responsables ; seules la coopération et la justice leur assureront un avenir. Dans de telles conditions, l’homme n’a guère d’autre choix que d’accepter que son salut repose sur la coopération…

La coopération

par le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme, décembre 1984

L’humanité est aujourd’hui prête à faire un grand bond en avant vers un avenir où la nature essentiellement divine de l’homme se manifestera. Bien qu’il en soit lui-même peu conscient, l’homme devenu adulte a passé, et continue de passer avec succès, les épreuves qui lui permettront de recevoir la connaissance et les pouvoirs dont il a besoin pour façonner cet avenir. A l’heure actuelle, il se peut que cette réalité n’apparaisse clairement qu’à la vision intérieure des Guides de la race humaine, mais tel est bien le cas et c’est de bon augure pour les temps à venir.

Où que les hommes se rassemblent aujourd’hui, une conscience nouvelle de l’urgence des problèmes se fait jour, accompagnée d’un sens accru des responsabilités humaines envers la planète, son bien-être et celui de ses règnes. Ce n’est qu’aujourd’hui, à l’issue d’une lutte sans fin pour la survie et le progrès, qu’on peut considérer que l’homme a atteint sa maturité, maturité perceptible pour nous quoique bien cachée à l’homme lui-même. L’opportunité s’offre maintenant d’une avancée majeure pour l’humanité, avancée qui dépasse de loin, par sa rapidité et sa portée, toutes celles qui l’avaient précédée. Alors que, jusqu’à présent, une progression lente et régulière était souhaitable et même préférable, un rythme nouveau et dynamique se crée actuellement, qui par sa puissance projettera l’humanité dans l’avenir sur une vague de changement global.

Si grandes sont les tensions dans le monde divisé d’aujourd’hui que seul un rapide changement de cap permettra d’éviter une catastrophe. Un tel changement, à n’en pas douter, posera à beaucoup des problèmes d’adaptation, mais bien plus nombreux sont ceux qui l’accueilleront comme l’opportunité d’une nouvelle vie. Nous, qui travaillons dans les coulisses, sommes pleinement confiants, car nous savons que l’humanité mettra en œuvre la transformation radicale de ses structures. Celles-ci ne répondent plus aux besoins des hommes, et entravent l’émergence de ce qui doit voir le jour. Pour notre part, nous observons et nous guidons, veillant sur tout.

Petit à petit, une conscience nouvelle éveille l’humanité à ses besoins intérieurs. Bien que le vieil esprit de compétition ait la vie dure, un nouvel esprit de coopération commence à se manifester. Ceci augure bien de l’avenir, car c’est par la coopération et elle seule que l’humanité survivra ; c’est par la coopération que la nouvelle civilisation sera construite ; c’est par la coopération que les hommes pourront connaître et manifester la vérité intérieure de leur divinité. La coopération est la résultante naturelle de relations justes. De même, les relations justes sont la conséquence d’une sage coopération. La coopération est la clé de tout effort de groupe couronné de succès, elle est une manifestation de la divine volonté de bien. Sans la coopération rien de durable ne peut être réalisé, car elle conduit à la synthèse de points de vue d’une grande diversité.

Coopération est synonyme d’unité. Unité et coopération sont des tremplins vers l’avenir, garantes du succès pour tous les hommes. De grandes réserves d’énergie restent dormantes au sein de l’humanité, qui n’attendent que la magie de la coopération pour se manifester. La compétition va à l’encontre de l’ordre naturel ; la coopération libère en l’homme la bonne volonté. La compétition n’a d’autre préoccupation que le soi personnel, alors que la coopération œuvre au plus grand bien de tous. La compétition mène à la séparation, origine de tous les péchés ; la coopération mêle et unit les fibres multicolores qui constituent la trame de l’unique Vie divine. La compétition a conduit l’homme au bord du précipice ; seule la coopération l’aidera à retrouver son chemin.

Les tenants du passé aiment la compétition ; les tenants de l’avenir embrassent avec joie la divine coopération. La population du monde se divise en deux catégories : ceux qui s’affrontent, et ceux qui coopèrent. Purifiez votre cœur des souillures de la compétition ; ouvrez votre cœur aux joies de la coopération.


Pendant près de quarante ans, le Maître de Benjamin Creme a fourni un article pour chacun des numéros de Partage international. Le terme « cooperation » apparaît dans le titre de quatre de ses articles, et revient fréquemment dans les sujets qu’il aborde. Mais tout comme le partage, la coopération reste une voie que nous n’avons pas encore parcourue.

 

Editorial

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Ce mois-ci dans Partage international

Juin 2021 [sommaire]

Depuis un an et demi que l’état de pandémie a été déclaré, on aurait pu s’attendre à voir apparaître un certain esprit de coopération. Puisque nous sommes tous confrontés au même danger potentiel, une pleine coopération à l’échelle mondiale devrait constituer la réponse la plus appropriée face à un « ennemi » commun. Mais nos gouvernements, nos systèmes et nos mentalités sont tellement enracinés dans la compétition que nous échouons, jusqu’à présent, à ce dernier « défi » – imposé par la Covid et tous ses corollaires.

Le Maître de Benjamin Creme l’affirme : « La compétition a conduit l’homme au bord du précipice ; seule la coopération l’aidera à retrouver son chemin. » La question est de savoir si nous, et nos dirigeants, comprenons que nous sommes tout près du bord du précipice – et si nous réagissons. En réponse à l’injustice sociale, au niveau local ou national, les efforts collectifs des citoyens se multiplient et la mobilisation des travailleurs en faveur de la réforme est une force de changement. Le « pouvoir des peuples » n’est plus seulement une foule de personnes enthousiastes défilant et protestant dans les villes du monde entier. Le militantisme populaire s’est élargi pour devenir une participation pratique et directe à la prise de décision, où un changement radical de politique garantit de meilleures conditions, les droits des travailleurs et une répartition équitable des ressources. Thiago Alves décrit l’évolution de ce phénomène depuis ses débuts au Brésil dans les années 1980.

Une grande partie des articles de ce mois-ci propose des solutions aux problèmes mondiaux, qui sont tous le reflet de la pression que la concurrence exerce sur nos structures, y compris sur le sentiment de bien-être du peuple. Nous accordons une attention particulière aux injustices de toutes sortes, comme : l’esclavage, la destruction de l’environnement, la financiarisation, l’exploitation des travailleurs. Il est à la fois troublant et fascinant de lire comment chacun de ces problèmes exacerbe les autres. Qui aurait cru que l’esclavage et la crise climatique se rejoindraient pour provoquer une tragédie ? Voir l’article Changement climatique et esclavage moderne.

Le rapprochement entre la Hiérarchie et l’humanité relate les efforts continus de la Hiérarchie spirituelle pour approcher et guider l’humanité. Dans la compilation de ce mois-ci, La véritable intériorité, nous entendons les voix de Maitreya, de Saï Baba, de B. Creme, de son Maître et de swami Nirliptananda ; chacun nous conseille de nous tourner vers l’intérieur, de réfléchir, de trouver le calme en nous et de nous connecter au Soi. Cet enseignement s’applique peut-être encore plus aujourd’hui et peut nous donner une nouvelle perception de nous-mêmes et de notre Soi ; avec suffisamment d’intériorité, nous pourrions commencer à voir comment les défis peuvent être relevés de manière plus appropriée pour le bien de la planète, de la nature et de la population mondiale. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons traduire cette vision intérieure en actions pratiques afin d’assurer les conditions dans lesquelles tous les peuples du monde peuvent s’épanouir.

 

Point de vue

Du Sud au Nord, un transfert de richesses invisible et colossal [sommaire]

par Kenny Stancil,

Les puissances capitalistes ont extrait 125 000 milliards d’euros des pays du Sud depuis 1960. Ce montant résulte d’une étude récente qui cherche à quantifier la perpétuation des inégalités. Dans un essai publié pour Al Jazeera, écrit le 6 mai 2021, trois chercheurs en sciences sociales – Jason Hickel, anthropologue spécialisé en économie et professeur à l’université de Londres, Dylan Sullivan, étudiant en économie politique à l’université de Sydney, et Huzaifa Zoomkawala, chercheur indépendant établi au Pakistan – ont expliqué comment ils sont parvenus à ce chiffre. La découverte a été publiée dans le journal New Political Economy.

D’après les trois auteurs, les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Israël, le Japon, la Corée du Sud et les économies développées d’Europe s’approprient l’équivalent de 1 800 milliards d’euros par an de ressources et de main d’œuvre, incorporées dans des matières premières ou des produits de haute technologie qui sont de plus en plus fabriquées au Sud – au dépens des pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Un quinzième de ce montant permettrait de mettre un terme à l’extrême pauvreté dans le monde. Sur toute la période 1960-2020, la « fuite » a représenté un total de 62 000 milliards d’euros en valeur réelle. Cependant, si ce montant avait été retenu par les pays du Sud et avait contribué à la croissance du Sud, il se monterait aujourd’hui à 125 000 milliards d’euros selon les taux de croissance de cette période.

« Les pouvoirs impériaux se sont retirés du Sud, emportant leurs drapeaux et leurs armées vers le milieu du XXe siècle », notent les chercheurs, alors comment expliquer la persistance de ces schémas d’exploitation et d’extraction depuis lors ?

« Dans les décennies suivantes, les économistes et les historiens tenants de la « théorie de la dépendance » avançaient que les facteurs qui sous-tendaient l’appropriation coloniale restaient en place et continuaient de définir l’économie mondiale, poursuivent les auteurs. L’impérialisme n’a jamais cessé, affirmaient-ils – il a seulement changé de forme. Ils avaient raison. »

Un transfert de valeur cachée

Les auteurs renvoient à de récentes recherches qui démontrent que l’inégalité économique mondiale se perpétue à travers des échanges inégaux. Bien qu’importateurs nets de matériaux, d’énergie, de terre et de travail incorporés dans le flux international de biens de consommation, les pays à hauts revenus y gagnent en termes de balance commerciale, alors que les pays à faibles revenus font face à une balance déficitaire.

J. Hickel, Sullivan et Zoomkawala expliquent ainsi ce phénomène : « Cette appropriation nette résulte des écarts de prix, lesquels sont systématiquement plus faibles au Sud qu’au Nord. Par exemple, le salaire d’un ouvrier du Sud atteint en moyenne un cinquième de celui du Nord. Cela signifie que chaque unité de main d’œuvre ou de ressources incorporée que le Sud importe du Nord devra être compensée par bien plus d’exportations. »

Les économistes Samir Amin et Arghiri Emmanuel ont décrit la situation comme un « transfert caché de valeur » depuis le Sud, qui entretient les hauts niveaux de salaires et de consommation au Nord. L’extraction a lieu subtilement et de façon presque invisible, sans la violence manifeste de l’occupation coloniale, sans donc provoquer de protestation et d’indignation. Et selon les auteurs, « la captation a énormément augmenté pendant les années 1980 et 1990, quand les programmes néolibéraux d’ajustement structurel était imposés partout au Sud. »

Selon les chercheurs, l’appropriation de la richesse des pays pauvres est devenue tellement significative qu’au cours des dernières décennies, elle a « dépassé le taux de croissance économique » des pays du Nord.

Il existe des solutions

Sur la même période, dans les pays du Sud, « ces pertes dépassaient très largement le montant des aides étrangères. Pour chaque dollar d’aide que le Sud reçoit, il perd 14 dollars par captation du seul fait de l’inégalité des échanges, sans compter d’autres formes de pertes comme les flux (sortants) financiers illicites et le rapatriement des profits, continuent-ils. Le discours sur l’aide internationale dissimule la sombre vérité du pillage, observent les auteurs. Ce sont les pays pauvres qui développent les pays riches, non le contraire. »

Les trois chercheurs le rappellent : les pays développés détiennent le monopole de la prise de décision à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI) ; ils détiennent la plus grande partie du pouvoir de négociation à l’Organisation mondiale du commerce ; ils se servent de leurs pouvoirs en tant que créditeurs pour dicter les politiques économiques des pays débiteurs ; et ils détiennent 97 % des brevets dans le monde. Cela permet aux pays du Nord et aux multinationales de faire levier pour réduire les coûts de la main-d’œuvre et des ressources dans les pays du Sud, aboutissant à une appropriation nette par le commerce.

Pendant les années 1980 et 1990, les programmes d’ajustement structurels du FMI ont contraint le Sud à réduire les salaires et l’emploi du secteur public, ainsi que le droit du travail et d’autres mesures de protection, l’ensemble ayant conduit à diminuer les coûts du travail et des ressources. Aujourd’hui, les pays pauvres sont structurellement dépendants des investissements étrangers et n’ont d’autre choix que d’entrer en compétition entre eux – d’offrir une main-d’œuvre et des ressources bon marché – afin de plaire aux barons de la finance internationale. Un flux constant de gadgets jetables et de mode éphémère est ainsi garanti, mais à un prix exorbitant en vies humaines et pour les écosystèmes au Sud.

« Potentiellement, des solutions existent, remarquent les auteurs. Une façon de résoudre ce problème serait de démocratiser les institutions de la gouvernance économique mondiale, pour que les pays pauvres soient mieux représentés au moment de définir les termes du commerce et de la finance. Une autre étape consisterait à s’assurer que les pays pauvres puissent mettre en place des droits de douane, des subventions et d’autres politiques industrielles afin de se construire des moyens économiques souverains. La mise en place progressive d’un système mondial garantissant un revenu pour vivre et d’un cadre international de régulation environnementale constitueraient d’autres options pour fixer un prix plancher au travail et aux ressources.

« Tous ces changements permettraient au Sud d’obtenir une part plus juste des revenus du commerce international. Ils se trouveraient libres de mobiliser leurs ressources afin de mettre un terme à la pauvreté et de pourvoir aux besoins de leurs populations, concluent les chercheurs. Cependant, atteindre ces objectifs ne sera pas facile. Cela demandera un front uni et organisé de la part des mouvements sociaux luttant pour un monde plus juste, contre ceux qui profitent à l’excès du statu quo. »

Source : commondreams.org, reproduit sous licence Creative Commons

 

Compte rendu de lecture

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Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).

La véritable intériorité [sommaire]

Tous les changements qui se produisent actuellement dans le monde provoquent une prise de conscience chez les individus, qui ont décidé qu’ils en avaient assez, qu’ils avaient le droit d’être libres et de profiter de la vie. Ils n’acceptent plus d’être conditionnés par la politique, la religion ou le mercantilisme. Nous devons mener une vie équilibrée, en étant conscients de la présence du Soi dans le cœur. [Les lois de la vie (Maitreya)]

On peut servir le monde de bien des façons. Vous pouvez servir, sinon activement, du moins par votre sérénité. Si votre être tend vers la sérénité et la solitude, prenez-le comme le meilleur. Ne le regrettez pas. Seule une petite minorité peut jouir de la sérénité et rester tranquille. Dieu l’a voulu ainsi. Sinon, comment le monde pourrait-il fonctionner ? Si l’immobilité est votre destin, osez l’être. [Sathya Saï Baba, extrait de Le service ne connaît pas de repos, SI, juin 1985].

Préalablement à tout changement dans la conscience humaine il y a une pause, un moment de silence permettant de réévaluer les réalisations du passé et, si elles laissent à désirer, de les éliminer. Ainsi en est-il aujourd’hui : l’homme évalue ce qu’il est judicieux et nécessaire de préserver pour un usage futur, et ce qu’il peut laisser derrière lui à la lumière des progrès de sa conscience et de sa vision du monde. S’il était livré à lui-même, cette période risquerait d’être des plus prolongées. Beaucoup d’expériences lui seraient nécessaires, et nombreuses seraient les erreurs possibles avant qu’il ne trouve le bon chemin et ne prenne les bonnes décisions.
Désormais il peut, si tel est son choix, tirer profit de l’expérience et de l’aide que nous, ses Frères aînés, mettons à sa disposition pour l’épauler et l’inspirer quand il fera appel à nous. [Avancer sur le chemin (Maître –)]

Plus l’esprit est silencieux, plus la paix et le bonheur sont grands. Et avec cette paix et ce bonheur vient l’expérience de cette connaissance que nous ne pouvons pas acheter avec de l’argent, cette connaissance que nous ne pouvons pas conquérir avec des armes. Cette connaissance ne vient qu’en pratiquant sadhana [méditation]. Tel est le message de la Bhagavad Gita pour notre vie quotidienne. Lorsque nous nous souvenons du Seigneur après nous être levés le matin, en nous asseyant silencieusement dans un esprit de tranquillité, de relaxation et de méditation, nous atteignons un calme intérieur grâce auquel le bonheur, la joie et la compréhension se développent. [Swami Nirliptananda, extrait de La culture du Soi, SI, avril 2000]

Nous avons tous besoin d’un « espace intérieur » dans lequel personne ne nous dirige, ne nous dit où aller ni quoi faire. Ce n’est qu’à l’intérieur de cet « espace » que l’on peut se détacher de cette énergie. Personne ne peut vous diriger. Vous êtes né pour devenir conscient de vous-même, pour reconnaître le Maître en vous. Votre espace intérieur est sacré. C’est le lieu où tous les problèmes se dissipent. C’est le lieu où vous vous rendez lorsque vous dites aux autres que vous êtes fatigué, effrayé, que vous en avez « ras le bol », lorsque vous désirez être seul pour trouver votre propre espace. « Cet espace vous a été donné afin que la confusion et le chaos qui vous entourent se dissipent. Vous ne devez jamais livrer cet espace à quiconque, à l’exception de votre vrai Soi. La méditation est en fait un voyage de retour vers cet espace intérieur qui permet de trouver la paix et le bonheur. » [Les lois de la vie (Maitreya)]

Selon Maitreya, qui sommes-nous et d’où venons-nous ?
Maitreya affirme que seul le Soi importe. Nous sommes ce Soi, un Être immortel, et nos difficultés, nos souffrances proviennent du fait que nous nous identifions à ce qui n’est pas le Soi. Son enseignement est très simple, très subtil, et, je crois, difficile à mettre en œuvre, sinon nous le mettrions tous en pratique. Il dit : « Posez-vous la question : « Qui suis-je ? » » Vous vous apercevrez que vous vous identifiez avec votre corps physique, ses besoins et ses désirs. Si tel est le cas, vous ne faites pas l’expérience de qui vous êtes, mais vous faites l’expérience de ce corps, avec ses douleurs, ses souffrances et ses désirs – mais ce n’est pas vous. Sinon, vous vous identifiez avec vos sensations, vos émotions – vos joies, vos peurs, etc. Rien de tout cela n’est vous-même. Enfin, vous vous identifiez peut-être avec les constructions de votre mental, vos croyances, vos idéologies, votre mémoire. Cela n’est pas non plus l’identification avec le Soi, mais simplement avec un véhicule utilisé par le Soi pour se manifester sur ce plan.
Nous devons prendre conscience de qui nous sommes. Quand nous découvrons qui nous sommes, nous prenons conscience que nous sommes le Soi. Ce n’est pas une chose dont on peut parler. C’est une expérience de chaque instant qui ne peut se faire que dans le silence. Et dès que l’on met un mot dessus, on introduit quelque chose entre l’expérience du Soi et le Soi lui-même. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Maitreya a donné au monde la prière pour le nouvel âge. Si elle est répétée quotidiennement, cette prière confère progressivement la conscience du Soi. Cette conscience se développe finalement en réalisation du Soi, qui est la perfection. Cette prière est très simple :

Je suis le créateur de l’univers.
Je suis le père et la mère de l’univers.
Tout vient de moi.
Tout retournera à moi.
Le mental, le cœur et le corps sont mes temples,
Pour que le Soi réalise en eux
Mon Être suprême et mon Devenir.

Dites cette prière avec une attention concentrée autant de fois par jour que vous le souhaitez. Peu à peu, vous prendrez conscience de vous-même d’une manière différente. Vous commencerez à être plus détaché. Vous commencerez à voir que vous n’êtes pas le corps, les émotions ou le mental. Vous n’êtes pas cette mémoire qui vous relie en tant que personne à votre travail et à votre famille. Vous vous relirez de plus en plus au Soi. [L’éveil de l’humanité (B. Creme)]

Les loisirs permettent de faire tout ce que l’on veut comme si on était en vacances. C’est comme si on avait des vacances chaque semaine. Je pense que les gens ont besoin d’un espace où ils peuvent être eux-mêmes, se trouver, se connaître, faire l’expérience d’eux-mêmes. Même si l’on ne se fatigue pas trop dans son travail, cela reste un travail. On ne peut opposer les loisirs et le temps, si ce n’est pour dire que ceux qui ont du temps ont des loisirs. Un grand nombre de personnes sont constamment malades. Il s’agit d’une maladie purement émotionnelle et psychologique, due au fait qu’elles passent trop de temps à faire ce qui est contraire à leur nature, à leurs intérêts. Elles agissent de façon mécanique et perdent contact avec leur réalité intérieure. [L’Art de vivre (B. Creme)]

Je suis certain que vous réalisez que beaucoup dépend de l’action des hommes dans les années à venir. Le monde entier sait cela. Le monde entier a peur. Néanmoins, se dessine un sentiment croissant d’espoir, une possibilité de changement, une réponse à ma présence, créant ainsi un point de calme au sein de la tension. On attend mon apparition avec un espoir grandissant. C’est avec joie que je me présenterai aux hommes. Recherchez-moi, et vous me trouverez qui attends. Cherchez-moi, et saisissez ma main. [Message n° 140 (Maitreya)]

Au cours des siècles, l’homme a toujours aspiré à la lumière dont il devine la présence à travers les nuées de son ignorance et de ses peurs. Lorsqu’il sent planer sur lui la menace d’un désastre, réel ou imaginaire, d’instinct il se tourne vers l’intérieur, invoque la lumière de son âme, et cherche conseil en elle. Il est des plus naturel qu’il agisse ainsi, car au plus profond de sa conscience, chaque homme, chaque femme et chaque enfant sait qu’il est une âme, et se vit comme tel. [L’ère de la lumière (Maître –)]

Le cœur n’est jamais terni ni atteint, il est le siège de l’âme. C’est le mental qui nous égare. Les qualités du cœur sont la paix, la félicité, le bonheur et la grâce. « En vous mettant à l’unisson des « sentiments du cœur », vous ferez l’expérience de l’innocence que vous aviez lorsque vous étiez enfant. Ne cherchez pas à « visualiser » le cœur. Ce serait comme si le mental cherchait à découvrir la source de la lumière à l’aide d’une torche. » [Les lois de la vie (Maitreya)]

Si vous vous « appropriez » la connaissance (attitude possessive) plutôt que de lui faire face en toute conscience, comprenant par là même que vous ne devez pas vous en « emparer », vous n’êtes plus libre. Lorsque Krishnamurti prit conscience de cela, il déclina le rôle de guru : le véritable Seigneur réside dans le cœur. Si vous voulez le connaître, essayez de comprendre la voix du silence. C’est dans le silence qu’on est libéré des prakritis, du conditionnement. Le silence est un espace dénué de tout conditionnement. Ce qui est important, c’est le Seigneur en vous. [Les lois de la vie (Maitreya)]

Dans cette ère de paix et de calme sans précédent, la nouvelle civilisation s’élèvera vers des sommets toujours plus glorieux : visant les objectifs les plus élevés, les hommes conquerront l’espace et détruiront l’illusion du temps. Les énergies du cosmos, aujourd’hui inconnues, seront maîtrisées et utilisées à bon escient. Une perception croissante de sa divinité conduira l’homme à regarder profondément en lui-même, et à trouver ainsi l’essence de sa véritable identité et de son unité avec la nature et avec Dieu. Ainsi son environnement, qui ne sera plus malmené ni asservi à ses ambitions, connaîtra-t-il un nouvel essor et lui offrira-t-il en retour tout ce qui est nécessaire à ses besoins. [La primauté de la Loi (Maître –)]

Vous et moi sommes Un – Lorsque vous êtes détaché au niveau du mental, de l’esprit et du corps, ce qui peut se passer autour de vous et en vous ne vous touche pas. Vous êtes immunisé. C’est cela le salut. Tant que vous serez attaché, vous ferez l’expérience du conflit, des hauts et des bas de la vie. La connaissance et la sagesse engendrent les attachements les plus forts. C’est la raison pour laquelle Maitreya conseille : « Soyez ce que vous êtes. Vous n’êtes pas la connaissance. Vous n’êtes pas la sagesse. Vous (le Soi) et moi (le Soi) sommes Un. » [Les lois de la vie (Maitreya)]

Quelle est la meilleure manière de développer la spiritualité chez les adolescents d’aujourd’hui ?
A mon avis, la « spiritualité » n’est pas quelque chose que l’on peut développer chez les autres. La spiritualité est la nature inhérente de tous les hommes, partout, à tout âge, du berceau à la tombe. Elle s’épanouit naturellement lorsque les conditions nécessaires à sa croissance sont présentes. Ce qui implique l’absence d’idées ou d’idéologies conditionnantes, le respect de l’individualité et du destin de chacun, ainsi qu’un climat de liberté leur permettant de se développer. Maitreya dit : « Le plus important dans la vie est d’apprendre la véritable intériorité… Ne privez pas les enfants de leur innocence. » Par « véritable intériorité », je crois qu’il veut dire conscience du Soi. Par « innocence », je crois qu’il ne veut pas dire ignorance, mais détachement, absence de conditionnement. Quand on permet aux jeunes de connaître le détachement (ce qui signifie alignement correct et identification avec le Soi), leur « spiritualité » s’épanouit naturellement. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Honnêteté, sincérité et détachement, permettent de faire l’expérience de l’unité avec Dieu. Mais cette unité est souvent interprétée comme un isolement que l’on doit redouter. Cependant, ce sentiment de solitude n’est qu’un déguisement de la bénédiction suprême, car il montre que la personne approche de l’unité avec le Seigneur. [Les lois de la vie (Maitreya)]

Avec le temps, les hommes prendront conscience qu’ils font ensemble un voyage de découverte de Soi qui, le moment venu, les conduira aux pieds du Très-Haut. L’essence de ce voyage est qu’il est entrepris et déterminé par chacun, et en même temps partagé par tous les membres, connus et inconnus, de la famille humaine. [Le moment est venu (Maître –)]

Mes chers amis, regardez autour de vous les événements du monde et demandez-vous : « N’est-ce pas étrange ? D’où nous vient cette nouvelle lumière ? » Si vous êtes fidèles à votre lumière intérieure, vous verrez que ma présence suscite ce changement. Ainsi reconnaîtrez-vous que je suis ici. [Message n° 87 (Maitreya)]

 

De nos correspondants

Le budget participatif [sommaire]

par Thiago Staibano Alves,

Le budget participatif (BP) permet aux citoyens de décider collectivement de la façon dont seront réparties les ressources municipales. Lancée en 1989 par la ville de Porto Alegre dans l’Etat brésilien du Grande do Sul, cette approche de la prise de décision budgétaire s’est rapidement étendue à d’autres villes d’Amérique latine puis en Europe et dans le monde entier. Elle est née du besoin des peuples de faire entendre leur voix et de ne plus simplement subir les décisions prises par les professionnels de la politique.

Le budget participatif comme instrument du changement

Le BP est une des façons d’utiliser l’intelligence collective, tendance forte aujourd’hui, portée par la vision d’une société fondée sur la collaboration entre les individus qui la composent. Il s’agit de donner la parole aux citoyens et de les associer pleinement aux choix des politiques publiques et des ressources qui leur sont allouées. Selon les cas, la participation citoyenne peut concerner la totalité du budget municipal ou seulement une partie. Elle variera d’une ville à l’autre dans ses modalités d’application, sur l’ampleur du contrôle exercé par les citoyens dans le processus de prise de décision, ainsi que dans le suivi des projets.

Bref historique

L’idée du BP est née en 1989 au sein du Parti des travailleurs après sa victoire aux élections municipales de Porto Alegre, dans le cadre de la vague de redémocratisation qu’a connu le pays après vingt-et-un ans de dictature militaire. Les débats sur la manière d’atteindre un plus grand degré de participation populaire et de démocratie dans le pays étaient alors très courants, et le BP fut l’une des initiatives conçues à cette fin. Vingt ans plus tard, quelque 200 villes l’avaient adopté.

Aujourd’hui, ce mode de gouvernance participative a essaimé dans des milliers de villes autour du globe, en particulier grâce au Forum social mondial, dont les trois premières éditions se sont tenues à Porto Alegre.

Plusieurs pays, comme la République Dominicaine, le Pérou, la Pologne ont introduit dans la loi l’obligation de gérer les budgets municipaux de façon participative.

De nombreuses startups ont développé des plateformes internet de participation citoyenne pour les collectivités locales, incluant le BP et d’autres services.

Porto Alegre (Brésil)

Porto Alegre a été très tôt le cadre de diverses expériences progressistes, étant l’un des endroits du Brésil où les mouvements sociaux avaient le plus de force. Dès la fin de la dictature, divers quartiers de la ville avaient mis en œuvre des initiatives de BP, mais c’est avec l’élection du Parti des travailleurs que l’initiative s’est étendue à toute la municipalité, avec trois objectifs principaux : promouvoir la démocratie en permettant à des segments de la population jusque-là exclus de participer à la vie de la cité ; orienter le budget municipal pour donner la priorité aux objectifs sociaux ; allouer davantage de fonds municipaux aux quartiers les plus défavorisés, dans le but d’éradiquer la corruption et améliorer l’efficacité des politiques publiques.

Dans la mesure du possible, les créateurs du BP ont tenté de maintenir le pouvoir au plus bas niveau de la pyramide sociale. A cette fin, des réunions publiques se sont tenues dans 17 quartiers populaires au cours desquelles tous les citoyens présents ont pu discuter des réalisations qu’ils considéraient comme prioritaires dans leurs quartiers, comme le pavage des rues, la création d’un hôpital, d’une école, du tout-à-l’égout. Des délégués ont été élus pour une période maximale d’un an pour porter les propositions qui sont sorties de ces assemblées.

Tous les délégués forment un conseil qui est chargé de dialoguer avec la mairie pour promouvoir les projets retenus. Un délégué étant révocable à tout moment si l’assemblée estime qu’il ne fait pas bien son travail, et on observe un fort degré de contrôle par la population tout au long du processus. Des assemblées ont également été créées avec des thèmes spécifiques dépassant les limites territoriales de chaque région, comme le logement, les infrastructures, les soins de santé, etc.

Parmi les critères principaux de répartition des fonds budgétaires se trouvent le nombre d’habitants des quartiers et le niveau de précarité des infrastructures et des services qui y sont disponibles. Ainsi, le BP de Porto Alegre a non seulement conduit à une plus grande participation de la population dans la vie politique, mais il a également permis de mettre en place des mécanismes de justice sociale, qui donnent la priorité aux quartiers les plus défavorisés.

Les résultats ont été extrêmement positifs. Les couches de population les plus pauvres, traditionnellement exclues, ont participé massivement, mais aussi les femmes – qui, au fil du temps, sont devenues majoritaires dans les assemblées –, et les jeunes.

La classe ouvrière a également accru sa participation politique et sa représentation dans l’ensemble du processus. Les quartiers prioritaires ont bénéficié d’investissements plus importants, avec la création de zones résidentielles, de maisons de santé et d’écoles maternelles. Les rues des bidonvilles ont été pavées et la plupart des maisons des quartiers les plus peuplés ont été équipées d’installations sanitaires de base.

Il faut mentionner que l’ensemble du processus se déroule en toute indépendance des pouvoirs exécutif et législatif, laissant uniquement au conseil municipal le rôle d’approuver le BP final.

Séville (Espagne)

Grâce au Forum social mondial, l’idée du BP s’est répandue dans le reste du monde. En Europe, c’est en Espagne que l’on trouve le plus de villes qui ont mis en œuvre ce système. Dans de nombreuses villes européennes – contrairement à Porto Alegre où l’un des principaux objectifs du BP était de créer un plus grand degré de justice sociale dans la ville –, le BP a été mis en œuvre comme un moyen de mobiliser les citoyens et augmenter le degré d’autonomisation de la société civile. Cette différence se reflète dans le pourcentage du budget municipal alloué au BP, toujours beaucoup plus faible qu’à Porto Alegre. Malgré cela, la ville de Séville a pu mettre en œuvre un modèle qui ressemble à celui de la ville brésilienne, avec la division de la ville en zones qui ont chacune leur assemblée citoyenne au sein desquelles on discute des projets. Tout projet supérieur à 30 000 euros est considéré comme un projet qui concerne l’ensemble de la ville et qui devra être discuté au sein du conseil municipal. On élit également des délégués qui rassemblent les propositions des assemblées et décident des priorités, de façon comparable au système de Porto Alegre, en s’intéressant particulièrement aux quartiers pauvres, dans lesquels la priorité va aux projets qui ont des objectifs sociaux, écologiques et démocratiques.

Afrique

En raison de la précarité des institutions démocratiques sur le continent africain, la budgétisation participative y est normalement mise en œuvre avec l’aide d’institutions internationales comme l’Onu et diverses ONG. C’est le cas, par exemple, au Sénégal dans la ville de Fissel, où l’ONG Innovation Environnement et Développement en Afrique (IED Afrique) apporte son appui au Regroupement communautaire pour l’auto-développement de Fissel (Recodef) pour renforcer la participation des populations au processus de développement local. L’IED a apporté son aide en assurant la formation technique des représentants des villages qui doivent débattre de leurs priorités et assurer le suivi des projets. Le processus a accordé une grande importance à la participation des femmes, des jeunes et des personnes âgées. Et il a permis de créer un modèle de BP à mettre en œuvre dans d’autres villes de la région. Là aussi, des groupes sociaux qui étaient historiquement marginalisés se sont impliqués de façon importante.

Forte de son expérience à Fissel et ailleurs, l’IED a pu créer deux manuels de budgétisation participative qui circulent maintenant dans toute l’Afrique francophone, dans le cadre d’une initiative soutenue par le programme Onu-Habitat. D’autres pays africains comme le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et Madagascar ont aussi implanté le BP.

Kerala (Inde)

L’expérience menée dans l’Etat du Kerala, en Inde, est unique au monde et a été saluée par nombre d’experts en la matière. Contrairement à la plupart des modèles utilisés dans le monde, elle s’est développée sans s’inspirer de l’expérience de Porto Alegre. En outre, elle a été réalisée non pas à l’échelle d’une ville, mais d’une grande région de l’Inde, avec, au moment de sa mise en œuvre en 1996, une population de 31 millions d’habitants. Ce projet est né de l’idée de jeunes dirigeants du parti marxiste CPI-M et a gagné en force dans toute la région. Il a consisté, au départ, en plusieurs initiatives et campagnes préliminaires menées dans l’Etat pour permettre l’élaboration de son budget, telles que la Campagne pour l’alphabétisation, le Mouvement populaire pour la science, la cartographie des ressources et la planification territoriale. Une campagne a finalement été lancée pour amorcer le processus de délibération budgétaire. Cette campagne a mobilisé plus de 10 % des habitants du Kerala, dans la totalité de ses 991 villages ruraux, 53 municipalités, 14 districts, cinq corporations et 152 panchayats (un type de gouvernement rural).

Le processus de « budgétisation populaire » (l’influence de Porto Alegre était si faible que le Kerala n’a pas utilisé le nom de budgétisation participative, consacré partout ailleurs) s’est déroulé en quelques étapes : tout d’abord, la création d’assemblées locales, qui ont fini par attirer plus de deux millions de personnes à certains moments du processus. Ces assemblées sont composées de petits groupes de travail et les politiciens qui y participent disposent d’un temps de parole réduit, grâce à des mesures visant à favoriser plutôt les personnes peu habituées à s’exprimer en public. Ensuite, les assemblées suscitent la rédaction d’un rapport de développement urbain. Ce rapport sert d’incitation au débat conduit lors des séminaires de développement auxquels participent les délégués élus. Ces derniers rédigent ensuite des propositions de projets avec leur planification financière correspondante. Enfin, ces projets sont transmis aux comités de planification des districts pour approbation. La mise en œuvre, le suivi et le contrôle des projets approuvés sont assurés par les citoyens de la région eux-mêmes. Le principal effet bénéfique de l’initiative de budget populaire au Kerala a été l’énorme mobilisation citoyenne. L’ensemble du processus a impliqué la formation de 50 000 activistes locaux, ce qui a conduit à la création d’un vaste mouvement social – comme cela avait été le cas pour le budget participatif de Porto Alegre, mais ici à une échelle beaucoup plus grande.

Source : https://prefeitura.poa.br/

Les semences de Vandana Shiva [sommaire]

par Cher Gilmore,

Beaucoup connaissent le nom de Vandana Shiva, mais un nouveau documentaire passionnant, intimiste et magnifiquement filmé, Les semences de Vandana Shiva1, brosse un portrait plus général de sa vie. Il met en lumière l’ampleur de l’impact de V. Shiva sur l’Inde en particulier, mais aussi sur l’Afrique, l’Amérique latine, ainsi que sa vision globale en matière de politique environnementale, d’agriculture et d’alimentation.

Dès son enfance dans les collines de l’Himalaya, alors qu’elle accompagnait son père dans ses tournées de garde-forestier, Vandana Shiva prit viscéralement conscience de l’interdépendance de toute vie. Il lui apprit à connaître toutes les plantes et tous les animaux qui forment un réseau de vie interdépendant, et cette connaissance inspira ses activités ultérieures en tant que farouche protectrice des personnes et de la nature.

Albert Einstein, qui associait l’intuition au meilleur de la science, inspira également la jeune femme, qui entreprit des études pour devenir physicienne nucléaire. Cependant, sa sœur Mira, médecin, en lui rappelant Hiroshima et Nagasaki et les effets dévastateurs des radiations sur la santé des Japonais, lui fit prendre conscience des limites de la science et de la technologie pour résoudre les grands problèmes.

Photo : Manlio Masucci ©, Navdanyainternational.org, avec autorisation
Vandana Shiva en compagnie des membres du mouvement Diverses Women for Diversity (DWD)

Elle abandonna l’idée de devenir physicienne nucléaire, réalisant qu’« une science qui vous apprend uniquement à modifier la nature sans comprendre les conséquences de cette modification sur le monde en général, n’est pas une science complète ». Mais elle découvrit peu après la théorie quantique et obtint un doctorat dans ce domaine à l’université de Western Ontario, au Canada.

Ces femmes analphabètes étaient les premières « écolos » opposées à la déforestation. En 1981, le gouvernement interdit l’exploitation forestière en haute altitude, après que des études indépendantes de V. Shiva aient montré que le coût des inondations causées par l’exploitation forestière était supérieur à la valeur des arbres abattus.

Chaque expérience d’éco-activisme la conduisit à la suivante. Lors des « guerres de l’eau » de 1982, l’approvisionnement en eau de la vallée de Doon était coupé en raison de l’exploitation à ciel ouvert du calcaire : les déchets miniers polluaient les cours d’eau et les travailleurs étaient exploités et tués.

V. Shiva réalisa de nouvelles études et présenta à la Cour suprême de l’Inde sa conclusion selon laquelle il valait mieux laisser le calcaire en place que de l’extraire, si l’on incluait dans l’équation la réparation des dommages causés aux sources d’eau. Son travail a sauvé la vallée. Elle conclut de ces deux expériences que c’était en travaillant de manière indépendante qu’elle pouvait faire le plus de bien et elle inaugura sa modeste Fondation de recherche pour la science, la technologie et l’écologie dans l’étable reconstruite de ses parents. Elle était convaincue du fait que « lorsque l’argent est votre maître, votre conscience n’est plus votre guide ».

En 1984, elle s’attaqua aux fausses promesses de la « Révolution verte » qui introduisait l’agriculture chimique en Inde. Elle découvrit qu’au lieu de permettre une alimentation plus abondante et de meilleure qualité, « la Révolution verte » avait en réalité entraîné la mort des sols, des rivières et la désertification, et privé de leurs terres 25 % des petits agriculteurs. L’agriculture durable devint alors sa nouvelle préoccupation, et une conférence sur la biotechnologie la sensibilisa à la menace des OGM (organismes génétiquement modifiés).

V. Shiva réalisa que les OGM n’étaient pas conçus pour nourrir le monde, mais qu’ils constituaient le seul moyen pour les entreprises de breveter les semences, ce qui leur permettrait de devenir propriétaire de la vie sur Terre. C’est pourquoi cette industrie faisait pression pour qu’un traité international ouvre les portes des pays aux OGM. L’agriculture industrielle, comprit-elle, a besoin de machines et de monoculture, et doit donc se débarrasser du petit agriculteur. Elle plaça donc les OGM dans sa ligne de mire, et la conservation des semences devint sa passion.

Elle parcourut le pays pour donner des conférences aux agriculteurs sur le partage et la conservation des semences et, avec l’aide de la plus grande organisation agricole, elle organisa de grands rassemblements anti-OGM réunissant entre 200 000 et 500 000 petits agriculteurs, entre 1992 et 1994. En 1994, elle créa une ferme de formation et de recherche, achetant petit à petit des terres pour collecter et cultiver des semences destinées à une banque de semences. Sur une terre qui était auparavant en monoculture de canne à sucre, son équipe parvint à cultiver 260 variétés de riz adaptées au climat local !

En 1999, après les manifestations contre Monsanto à Seattle, dans l’État de Washington, qui interrompirent la conférence de l’Organisation mondiale du commerce, V. Shiva mena en Inde la lutte contre l’OGM Bt2 du coton de Monsanto, qui avait entraîné 284 000 suicides d’agriculteurs.

Les agriculteurs avaient été encouragés à échanger leurs propres semences contre les semences de « meilleure qualité » de Monsanto, qui étaient plus chères (de 8 000 %) et ne donnaient qu’une seule récolte (donc pas de conservation des semences). Cependant, non seulement ces semences n’ont pas réussi à éliminer le charançon du cotonnier comme promis, mais le coton Bt nécessitait davantage de pesticides pour tuer ceux qui sont devenus des super-charançons. L’augmentation du nombre de parasites a entraîné une augmentation des pulvérisations, des dépenses, des dettes et, finalement, des suicides. Les armes de choix de V. Shiva contre l’agriculture industrielle sont l’éducation et la conservation des semences.

Aujourd’hui, il existe 127 banques de semences en Inde, alimentées par un réseau d’agriculteurs et de conservateurs de semences qui reçoivent une formation en agriculture biologique. Et lorsque V. Shiva entendit parler d’une grande campagne d’introduction des OGM en Afrique, elle se rendit sur place pour soutenir les agriculteurs africains et les mettre en garde contre l’expérience de l’Inde. Aujourd’hui, la mondialisation menace les agriculteurs d’Amérique latine, et elle continue de se rendre là où elle en voit le besoin.

Récemment, V. Shiva s’est davantage tournée vers la régénération des sols, car, souligne-telle, les formes d’agriculture non durables sont responsables de 40 % des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique. Il est possible de cultiver des aliments de manière écologiquement durable et juste, mais un changement de paradigme est nécessaire. Si nous comprenons notre interconnexion sur la Terre, dit-elle, « nous pouvons tous trouver une place pour « être le changement » dans le réseau alimentaire écologique. » Elle nous recommande d’entretenir une quête constante du « Et après ? » et elle est un exemple vivant de cette philosophie.

Pour plus d’informations : vandanashivamovie.com

1. The Seeds of Vandana Shiva, film documentaire.

 

Dossier

Le rapprochement entre la Hiérarchie et l’humanité [2e partie](1) [sommaire]

par Alexander Douwes Dekker,

Au cours de la guerre mondiale, l’humanité invoqua Maitreya. Partout les gens traversaient des épreuves et des souffrances indicibles, réclamant secours et délivrance, l’invoquant en tant que Messie, Christ, Bodhisattva et Avatar à venir. Parallèlement, la Hiérarchie et certains groupes de disciples (comme Alice Bailey et ses collaborateurs, en employant des versions successives de la Grande Invocation) ont d’abord invoqué l’Avatar de Synthèse en 1942, puis l’Esprit de Paix ou d’Équilibre en juin 1945. Ces grands Êtres adombrent Maitreya, « et ajoutent leur extraordinaire énergie cosmique à la sienne. Aucun Avatar n’a jamais été aussi bien équipé que l’est Maitreya, car aucun n’a jamais eu une tâche semblable à celle de Maitreya aujourd’hui2. »

L’Instructeur mondial se tient prêt à se présenter, en tant qu’incarnation de l’Amour, manifestant Sagesse et Volonté, avec l’aide de son frère, le Bouddha. L’Avatar de Synthèse et l’Esprit de Paix travaillent tous deux par son entremise, transformant progressivement l’humanité en une unité et changeant ainsi le monde.

Après la guerre, l’humanité sembla prendre conscience qu’une nouvelle ère avait débuté, avec la création des Nations unies, alors que l’avènement de l’ère atomique renforçait un sentiment général d’urgence quant à la nécessité d’une paix durable.

Le climat d’optimisme et d’espoir pour l’avenir s’incarnait dans le travail mené par la première dame des États-Unis, Eleanor Roosevelt. Championne chevronnée des droits des femmes, des droits civiques des personnes de couleur et des droits des réfugiés, elle s’attachait à promouvoir les quatre libertés et les principes formulés dans la Charte atlantique, tout en présidant la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Sa capacité à coopérer avec les autres membres de cette commission (qui venaient de pays différents et avaient des sensibilités divergentes) et sa fermeté diplomatique permirent de formuler la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la faire adopter par l’Assemblée générale des Nations unies.

Photo : Bibliothèque et musée présidentiels du FDR , CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons
Eleanor Roosevelt était une championne chevronnée des droits des femmes, des droits civiques des personnes de couleur et des droits des réfugiés.

Toutefois, les réalisations de l’après-guerre, comme le Plan Marshall et la Déclaration universelle des droits de l’homme, furent rapidement éclipsées par le début de la Guerre froide. Les superpuissances, les États-Unis et l’Union soviétique, ainsi que la plupart de leurs alliés respectifs, revinrent rapidement à leurs anciennes habitudes de division, de compétition et de nationalisme (de l’ère des Poissons), par méfiance et par peur de l’autre camp. Une course aux armes nucléaires fut lancée et tient encore aujourd’hui en échec la perspective de paix mondiale. La prolifération des armes nucléaires s’est développée, le Royaume-Uni, la France et la République populaire de Chine les ayant rejoints dans les années 1950 et 1960, multipliant ainsi les essais nucléaires.

Le développement des armes et des centrales nucléaires est à l’origine d’un autre facteur important de l’extériorisation de la Hiérarchie : le travail des Frères de l’espace, qui nous viennent encore en aide en neutralisant la plupart des effets nocifs des radiations nucléaires. Leur présence et leurs enseignements nous rappellent progressivement la véritable nature de notre système solaire. « Toutes les planètes font partie d’un plan qui concerne aussi la Terre. La plupart des gens sur la Terre ne sont même pas au courant de l’existence de ce plan. Il s’agit d’un plan d’évolution pour notre système solaire, lequel fonctionne en tant qu’unité2»

La réaction de la plupart des gouvernements du monde fut de diffuser des informations mensongères sur le travail des Frères de l’espace. Tout en les dépeignant comme des extraterrestres hostiles d’une part, les gouvernements supprimèrent activement les preuves tangibles de la présence des Frères de l’espace et ridiculisèrent leurs propres citoyens qui étaient assez courageux pour témoigner de leurs observations d’ovnis, d’autre part.

Dans ce climat de peur et de mensonges, les informations et les enseignements sérieux des Frères de l’espace, présentés par George Adamski et par d’autres, furent rapidement rejetés comme « non scientifiques ». « Si une chose apparaît clairement dans les enseignements qu’Adamski a reçus du Maître vénusien, dans ceux de mon Maître et, comme vous pourrez le constater, dans ceux de Maitreya, c’est que les Frères de l’espace ne menacent aucunement l’espèce humaine. En fait, s’ils sont ici, c’est parce qu’ils ont une mission spirituelle3. »

Les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale furent également marquées par le processus de décolonisation, engagé dans les années 1950 et 1960. Malgré leurs querelles idéologiques et leur antagonisme dangereux, les superpuissances se sont accordées sur la nécessité que les colonies deviennent des Etats-nations. Mais leur vision du droit des peuples à l’autodétermination était très différente, reflétant les positions divergentes des Etats-Unis et de l’Union soviétique concernant la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Les nations capitalistes développées d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord établirent des droits politiques et civiques au fil du temps, mais une justice sociale limitée dans le meilleur des cas, à l’exception évidente des pays scandinaves qui furent à l’avant-garde en matière de gratuité des soins de santé et de l’éducation. Au Royaume-Uni, un Etat providence fut créé en 1947, avec la mise en place de soins médicaux gratuits.

Dans les nations socialistes industrialisées d’Europe de l’Est, les droits sociaux et économiques étaient garantis dans une certaine mesure par des avancées collectivistes en matière d’emploi, de logement, de soins de santé et d’éducation, mais pratiquement sans libertés individuelles. « L’humanité s’est vu proposer un choix ridicule : liberté ou justice. Si vous vivez en Amérique du Nord ou en Europe, vous choisirez en général la liberté. Les Américains en particulier, aiment l’idée de liberté ; mais il y a peu de justice en Amérique, et guère plus en Europe. Si vous vivez dans le bloc soviétique (qui n’existe plus en tant que bloc, mais dont la conscience est encore présente), vous opterez pour la justice, mais vous n’aurez pas la liberté. Ce choix est totalement absurde. Liberté et justice sont toutes deux divines, et la divinité est indivisible. Vous ne pouvez pas avoir de liberté sans justice, ni de justice sans liberté4 »

Au début des années 1960, la tension entre les superpuissances conduisit par deux fois le monde au bord de la catastrophe nucléaire. Le premier incident eut lieu lors de la crise de Berlin (la capitale divisée de l’Allemagne), qui aboutit à la construction du mur de Berlin, divisant effectivement la ville pendant près de trois décennies. Cette crise fut suivie par la crise des missiles de Cuba, une confrontation au cours de laquelle la tension se rapprocha dangereusement du point de friction. A l’insu de l’humanité, les Frères de l’espace intervinrent au nom de l’humanité, en utilisant l’énergie de leurs appareils pour annuler la tension qui montait dans les deux camps et en provoquant une trêve entre les Etats-Unis et l’Union soviétique par l’intermédiaire de leurs agents5.

Nombre de pays nouvellement indépendants d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes furent rapidement pris dans le feu croisé mondial entre les Etats-Unis et l’Union soviétique. Au milieu de tous les troubles économiques, des tensions politiques et des luttes armées qui en résultèrent dans les années 1950, 1960 et 1970, une nouvelle conscience mondiale émergea. La lutte non violente pour l’indépendance menée par le Mahatma Gandhi et le Congrès indien inspira Martin Luther King et d’autres membres du mouvement américain pour les droits civiques, dans leur lutte contre l’oppression et l’inégalité raciale.

Des écrivains comme Simone de Beauvoir et Betty Friedan firent progresser la cause des droits des femmes. La montée des mouvements antinucléaires dans des pays comme le Japon, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne redéfinit le militantisme en faveur de la paix mondiale.

A la fin des années 1960, Martin Luther King – devenu lauréat du prix Nobel de la paix – et d’autres militants des droits civiques joignirent leurs forces à celles des pacifistes qui s’opposaient à la guerre au Vietnam.

Au cours de ses dernières années, son militantisme s’élargit en faveur de la justice sociale et raciale, incluant une opposition au capitalisme et à la pauvreté qui lui est inhérente. Son assassinat fut suivi d’émeutes dans de nombreuses villes américaines, tandis que les manifestations étudiantes à Paris et les grèves ouvrières faillirent faire tomber le gouvernement français. Les membres du parti communiste et les étudiants de Prague tentèrent d’instaurer un « socialisme à visage humain » en Tchécoslovaquie, jusqu’à ce qu’ils soient arrêtés par l’intervention des chars soviétiques.

Au début des années 1970, on prit de plus en plus conscience que la concurrence pour les ressources (en particulier le pétrole), le fossé grandissant entre les riches et les pauvres, la faim et la surpopulation, la pollution et la déforestation, causèrent des dommages à l’environnement à un rythme accéléré. Le premier rapport du Club de Rome, intitulé Les limites de la croissance, suscita une attention considérable du public sur les questions environnementales ayant des implications géopolitiques et économiques planétaires. Ce phénomène fut accentué par la crise pétrolière (ou énergétique) de l’année suivante.

De nouvelles formes de pouvoir populaire se développent et se regroupent, semble-t-il en réponse à la force de Shamballa (qui se traduit par la volonté de bien), au principe christique et à l’afflux des énergies du Verseau.

A partir de 1975, pendant la détente de la Guerre froide, certains Maîtres de Sagesse prirent leur poste dans le monde, en commençant par les cinq centres spirituels : Londres, New York, Genève, Tokyo et Darjeeling. « Les Maîtres travaillent sur quatre niveaux. Ils travaillent à partir du niveau qui leur est habituel, le plan bouddhique, mais ils ont également abaissé le niveau de leur travail jusqu’au plan mental inférieur et au plan astral. Ils stimulent le mental des groupes dans chacun des centres. Je dis bien tous les groupes : politique, économique, financier, social, éducatif, scientifique, culturel et religieux […]. Et une plus grande synthèse s’opère entre ces groupes6 »

En juillet 1977, Maitreya quitta son ancienne retraite dans l’Himalaya et se rendit à Londres, son « point focal ». Entrant dans le monde moderne d’une manière toute nouvelle et directe avec sa présence physique, il rejoignit ses frères résidant dans les cinq centres spirituels et mit en œuvre la phase suivante de l’extériorisation : l’émergence de l’Instructeur mondial, dont la mission est précisément d’apporter la paix à ce monde.

En novembre 1977, Maitreya inspira Willy Brandt, l’ancien chancelier allemand, lauréat du prix Nobel de la paix, à présider la Commission indépendante sur les problèmes de développement international et à commencer à s’attaquer au fossé existant entre les nations riches et développées et les nations pauvres et en développement.

La commission Brandt, comme elle fut nommée par la suite, se composait d’éminents politiciens et économistes du Nord et du Sud, dont les opinions allaient du conservatisme au libéralisme, du capitalisme au socialisme. W. Brandt, à la fois visionnaire et pragmatique, réussit à rassembler les différentes tendances de la pensée politique et économique et produisit avec ses collaborateurs deux rapports qui, à bien des égards, sont toujours d’actualité.

James B. Quilligan, conseiller politique et attaché de presse de la Commission Brandt, a écrit : « Les deux rapports de la Commission Brandt, Nord-Sud (1980) et Crise commune (1983) mettent l’accent sur les questions internationales de développement alimentaire et agricole, de l’aide, de l’énergie, du commerce, de la réforme monétaire et financière internationale et des négociations mondiales. Les rapports Brandt ont également cherché des solutions à d’autres problèmes communs au Nord et au Sud, concernant l’environnement, la course aux armements, la croissance démographique et les perspectives incertaines de l’économie mondiale. Comme ces problèmes concernent en fin de compte la survie de toutes les nations, les recommandations de la commission Brandt ont été présentées comme un programme structurel visant à résoudre collectivement les problèmes du monde7 »

En octobre 1981, à Cancún (Mexique), se tint la Conférence internationale sur la coopération et le développement dans le but de parvenir à un accord sur des questions clés telles que les négociations mondiales pour un nouvel ordre économique international, les matières premières, l’énergie et les flux financiers.

Cette démarche s’inscrivit dans le droit fil des recommandations et des mesures pratiques proposées par la Commission Brandt sur la base de son analyse de la situation économique internationale troublée, et de la proposition d’une conférence mondiale visant à faire avancer les négociations entre le Nord et le Sud, soutenue par une vaste majorité aux Nations unies en 1978.

« Si on le réduit à un simple dénominateur, on peut dire que ce rapport traite de la paix. On pense souvent à la guerre en termes de conflit militaire, ou même d’annihilation. Mais on se rend compte de plus en plus que le chaos résultant d’une famine massive, d’un désastre économique, de catastrophes environnementales et du terrorisme pourrait représenter un égal danger. C’est pourquoi nous ne devrions pas penser seulement à réduire les menaces traditionnelles qui pèsent sur la paix, mais aussi à la nécessité de mettre de l’ordre dans le chaos. »

Nord-Sud : un programme de survie, premier rapport de la Commission Brandt (1980). Ed. Gallimard.

Ce devait être le seul sommet Nord-Sud de l’histoire. « Lors de la conférence de Cancún, en 1981, ces mesures rencontrèrent l’opposition implacable des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’autres gouvernements occidentaux qui rejetèrent ces mesures alors que les délégations du tiers monde – largement majoritaires – les avaient acceptées. Les dogmes économiques de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher l’ont emporté, ce dont le monde paie aujourd’hui le prix par la récession. Dix ans viennent ainsi d’être gâchés dans la quête de la justice et de la raison8 »

Si les propositions de la Commission Brandt avaient été adoptées il y a quatre décennies, le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, en grande partie, n’aurait pas vu le jour. La faim aurait été éradiquée sous les auspices des Nations unies, améliorant ainsi les conditions des réfugiés. Les négociations mondiales menées lors des sommets Nord-Sud des Nations unies seraient déterminantes pour la poursuite de l’application du principe de partage, au niveau international et régional.

Les priorités de Maitreya – nourriture, eau, abri, soins de santé et éducation pour tous (comme première étape majeure dans l’application du principe de partage) – auraient été réalisées à ce jour, créant une nouvelle atmosphère de confiance et de coopération, stabilisant la croissance de la population et réduisant ainsi le stress sur les écosystèmes, partout dans le monde.

La santé de notre planète, et donc de l’humanité, serait dans un bien meilleur état qu’aujourd’hui. Dans ce nouvel esprit de confiance et de coopération, les groupes, les organisations et les nations s’attaqueraient activement à tous les problèmes liés à la pollution et à la dégradation de l’environnement, et protégeraient ou restaureraient les écosystèmes et la biodiversité, au niveau local et international. Il est fort probable que la crise climatique aurait été évitée et que l’actuelle pandémie ne se serait jamais produite.

Aussi difficile soit-il de déterminer les facteurs qui auraient conditionné le moment de son émergence, on peut affirmer, sur la base des Enseignements de la Sagesse éternelle, que tout effort concerté pour mettre en œuvre le principe de partage par l’humanité – servant ainsi les pauvres et les affamés, et la planète dans son ensemble – aurait créé une plateforme permettant à Maitreya de se présenter comme l’Instructeur mondial et d’inaugurer l’ère du Verseau, beaucoup plus tôt, au cours des quarante dernières années.

Le scénario le plus probable aurait été qu’il se soit présenté par l’intermédiaire des médias mondiaux, en respect du libre arbitre de l’humanité. Le Jour de Déclaration aurait fourni à l’humanité une expérience mondiale et collective de l’âme, et donc de la sur-âme de l’humanité en tant que centre planétaire. L’établissement du fait de notre Hiérarchie spirituelle aurait déjà conduit à une nouvelle conscience de notre divinité essentielle et à une approche inclusive de la spiritualité.

« Considérons ses priorités : instauration de la paix ; inauguration du système de partage ; élimination de la culpabilité et de la peur ; purification du cœur et de l’esprit des hommes ; éducation de l’humanité selon les lois de la vie et de l’amour ; introduction aux Mystères ; embellissement de nos villes ; suppression des obstacles aux voyages et aux échanges entre les peuples ; création d’un fonds commun de connaissances accessible à tous9

  1. La première partie de cet article a été publiée dans notre numéro de janv.-fév. 2021.
  2. B. Creme, Le Grand Retour.
  3. B. Creme, Le rassemblement des Forces de lumière.
  4. B. Creme, Le Grand retour.
  5. Voir B. Creme, Le Rassemblement de Forces de lumière.
  6. B. Creme, La Réapparition du Christ et des Maîtres de Sagesse.
  7. Quilligan, www.Brandt21Forum.info.
  8. B. Creme, La Mission de Maitreya, tome III (éd. 2017).
  9. Le Maître de B. Creme, extrait du Fils de l’homme, dans Un Maître parle.

 

Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

Coucher de soleil à Arvada [sommaire]

Des signes à travers le monde

credit : mufon

Etats-Unis – Dans la soirée du 7 septembre 2020, un habitant d’Arvada (Colorado) a pris quatre photos d’un coucher de soleil rougeoyant causé par la fumée d’incendies dans la région. En les visionnant plus tard, un objet aérien en forme de disque, à basse altitude, se trouvait sur deux photos, mais pas sur la première ni la dernière.

Source : Mufon.com

Etoile à Dundalk ? [sommaire]

Irlande – La nuit du 2 avril 2021, Madlulu, youtubeur de Dundalk, comté de Louth, a filmé un grand objet coloré et clignotant ressemblant à une étoile, à basse altitude au-dessus du port de Dundalk. Il explique : « C’était très lumineux comme une étoile, principalement d’un blanc brillant mais en regardant de plus près, il y avait un mélange de couleurs. »
[Voir la photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 394 de juin 2021, page 12.]

Source : YouTube : Madlulu

Des sphères à Thornhill [sommaire]

credit : mufon

Canada – La nuit du 20 mars 2021, deux témoins de Thornhill (Ontario), ont filmé trois sphères aériennes brillantes en formation triangulaire planant quelques minutes avant de disparaître hors de vue.

Source : mufon.com

Des ovnis à Plant City (Floride) [sommaire]

credit : mufon

Etats-Unis – La nuit du 11 décembre 2020, un témoin de Plant City (Floride) a photographié un groupe d’objets aériens brillants se déplaçant en tandem à basse altitude. Bien que non visible sur les photos, le témoin pense que les lumières traçaient le contour d’un plus grand objet.

Source : mufon.com

Bénédictions de lumière [sommaire]

A l’heure actuelle, notre revue doit avoir publié des milliers de photos montrant ce qui pourrait passer pour des « photos ratées ». Mais, grâce aux informations de Benjamin Creme et de son Maître, nous savons que les traînées lumineuses, parfois en forme de spirale, de vortex d’énergie, parfois avec une trace rose, dorée ou avec une lumière blanche traversant l’image sont, en fait, la manifestation physique ou l’effet d’une bénédiction reçue de l’un des Maîtres ou de Maîtreya lui-même. Nous en imprimons quelques-unes en guise d’illustration.

 

La photo du haut, prise quelques secondes après celle du bas, montre une bénédiction lumineuse du Maître Jésus, avec l’habituelle spirale d’énergie ce qu’a confirmé le Maître de B. Creme. Photos envoyées par E. G. et prises à Pesdadero (côte californienne) en juillet 2000.

 

Cette photo prise en août 2001 à San Jose (Californie) montre E. G., sa mère et ses enfants. La bénédiction de lumière sur cette image n’a pas été confirmée officiellement par le Maître de B. Creme. E. écrit :
« Il est clair pour moi que c’était une bénédiction du Maître Jésus, car cette photo a été prise à notre arrivée en Californie, ayant déménagé après avoir passé huit ans à New York, et ma mère était ravie. »

 


Photo prise en juillet 2005, à Bali (Indonésie), par M. N. de Nagasaki (Japon), confirmée par le Maître de Benjamin Creme comme étant une bénédiction du Maître Jésus.

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)
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Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.
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Entretien

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Environnement

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Esotérisme

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Faire le lien

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.
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Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Une intouchable, porte-parole des agriculteurs [sommaire]

par Sania Farooqui,

New Delhi, Inde

Le 12 janvier 2021, quelque part dans la banlieue de la capitale indienne, New Delhi, Nodeep Kaur, militante Dalit intouchable de 24 ans, a été arrêtée par la police de l’Haryana pour avoir manifesté devant une usine. Pendant le confinement de 2020, Nodeep a rejoint une organisation locale de défense des droits des travailleurs appelée Mazdoor Adhikar Sangathan (MAS) dans la zone industrielle de Kundli, dans l’Haryana. En janvier, elle a été accusée d’avoir malmené la direction et le personnel d’une usine lors d’une manifestation et d’avoir agressé des policiers. Nodeep avait également participé à la manifestation des agriculteurs contre les nouvelles réformes agricoles du gouvernement fédéral.

Elle a été placée en détention et accusée dans trois affaires distinctes. Elle a été inculpée en vertu de plusieurs articles de la loi indienne, notamment de tentative de meurtre, d’extorsion, de rassemblement illégal, d’émeute et d’intimidation criminelle. Elle a été libérée sous caution, mais ses affaires sont toujours en cours. Le cas de Nodeep a été largement couvert par les médias internationaux lorsque Meena Harris, nièce de la vice-présidente américaine Kamala Harris, a appelé à sa libération.

Nodeep a expliqué son « crime » à IPS : « Je suis une femme, je suis Dalit et je donne une voix aux gens qui sont souvent très facilement étouffés… Ils m’ont arrêtée, ils m’ont battue et maltraitée. Même à l’intérieur de la prison il y avait énormément de préjugés entre les personnes de caste supérieure et de caste inférieure. J’ai été torturée à plusieurs reprises, je ne pouvais plus marcher, j’avais tellement mal, ils ne m’ont pas laissé voir un médecin et m’ont gardée en isolement pendant des jours. Je suis reconnaissante d’en être sortie vivante et d’être ici, là où je dois être, avec mon peuple, avec les ouvriers et les agriculteurs. »

Nodeep est issue d’une famille de militants et ses parents ont été impliqués dans le syndicat des agriculteurs du Pendjab. En 2014, sa mère Swaranjeet Kaur a pris la tête d’une manifestation réclamant justice pour une jeune fille Dalit mineure victime d’un viol collectif dans leur village. Sa mère a fait l’objet de multiples menaces de mort, a été arrêtée et gardée en détention pendant plusieurs jours.

« J’en suis là aujourd’hui grâce à ma mère. Notre société n’est pas égale, il y a tellement de préjugés basés sur les castes. Et c’est encore plus difficile si vous êtes une femme issue de mon milieu (intouchable). Dès mon plus jeune âge, j’ai appris à me battre non seulement pour moi, mais aussi pour les autres », a déclaré la jeune femme.

En février, lorsque Nodeep a été libérée sous caution, l’une de ses premières déclarations à sa sortie de prison a été : « Je vais certainement aller aux portes de New Delhi pour y manifester avec les agriculteurs. » Quelques mois plus tard, elle est devenue l’une des voix les plus fortes de la contestation des agriculteurs dans le pays.

« Cette solidarité que vous voyez aujourd’hui entre les agriculteurs et les ouvriers est si puissante. Pouvez-vous imaginer ce qui peut se passer maintenant que nous sommes tous unis et que nous nous défendons les uns les autres ? demande-t-elle. Mon combat a commencé par la lutte contre les salaires impayés et le traitement injuste des ouvriers dans une zone industrielle, et, aujourd’hui, je suis ici pour soutenir et donner ma voix aux agriculteurs. Je ne sais pas comment ni quand c’est arrivé, mais ils ont fait de moi leur porte-parole, et je ne vais pas les laisser tomber. »

Des milliers d’agriculteurs, principalement du Pendjab, de l’Haryana et de l’ouest de l’Uttar Pradesh, manifestent depuis novembre 2020 autour de la capitale contre trois nouvelles lois agricoles polémiques dont ils demandent l’abrogation.

Les agriculteurs ont également demandé une loi sur les prix planchers garantis par l’Etat (MSP) pour leurs cultures, ainsi que le retrait du projet de loi sur l’électricité, car ils craignent qu’il ne conduise à la fin de l’électricité subventionnée. « Tout ce que nous demandons, c’est de retirer ces trois lois qui déréglementeront la vente de nos productions, a déclaré Sukhdev Singh, secrétaire général du syndicat agricole BKU à IPS. Notre plus grande préoccupation est que les lois récentes qui ont été promulguées par le gouvernement central démantèlent complètement le système du MSP. Seuls les acteurs privés en bénéficieront et nous, les agriculteurs, nous finirons par faire faillite. Nous ne pouvons pas permettre l’arrêt du système mandi1, c’est ainsi que nous gagnons de l’argent. Plus de 300 agriculteurs sont morts jusqu’à présent alors qu’ils campaient et manifestaient près de Delhi. Nous avons déjà tellement perdu, mais notre combat va continuer. »

La manifestation des agriculteurs est considérée comme l’une des plus grandes manifestations qui ait eu lieu en Inde, non seulement par son ampleur, mais aussi parce qu’elle a mis les femmes au premier plan ; elles sont maintenant souvent vues à la tête des protestations malgré le fait que le premier magistrat leur ait demandé de les quitter.

« C’est une révolution. Nous sommes ici pour faire entendre notre voix. Si nous ne le faisons pas aujourd’hui, qu’auront nos générations futures ?, demande Ratinder Kaur, une agricultrice de 65 ans du Pendjab. Ratinder campe autour de la capitale depuis janvier 2021, et prévoit d’y rester tandis que son mari retournera au Pendjab pour récolter les cultures cette semaine. « Comment peut-on nous dire que nous ne pouvons pas participer ? Nous, les femmes, sommes aussi des agricultrices, nous allons au champ, nous cultivons, nous effectuons d’autres travaux nécessitant beaucoup de main-d’œuvre, et nous nous occupons aussi de nos familles. »

Selon Oxfam, près de 80 % des travailleurs à temps plein dans l’agriculture indienne sont des femmes. Elles représentent 33 % de la main-d’œuvre agricole et 48 % des agriculteurs indépendants, pourtant seulement 13 % des femmes possèdent des terres. Les communautés agraires de l’Inde sont extrêmement patriarcales, caractérisées par des structures féodales profondément ancrées où les femmes et les hommes ont rarement un accès égal aux ressources.

Il est essentiel de combler cet écart entre hommes et femmes afin d’accélérer le rythme de croissance du secteur agricole. La discrimination fondée sur le genre continue de prospérer dans le pays de différentes manières, les agricultrices ne sont pas encore reconnues dans les politiques agricoles indiennes, « les privant ainsi du soutien institutionnel des banques, des assurances, des coopératives et des gouvernements », explique Oxfam.

« Savez-vous pourquoi Nodeep est notre porte-parole ? Elle est comme nous, les agricultrices, forte et résiliente. Rien ne peut l’arrêter, et lorsqu’elle monte sur scène et parle, tout le monde l’écoute, déclare Kiranjeet, une agricultrice de 57 ans du Pendjab qui a rejoint les campements des manifestants depuis mars. J’ai laissé mes enfants chez moi, au Pendjab, et je vais rester ici, comme mes autres sœurs agricultrices. C’est important pour nous, les femmes, de mener ce combat. Quand l’inflation frappe, quand les prix augmentent, quand il n’y a pas d’argent à la maison, nous savons combien nous devons lutter pour le prochain repas. Nodeep est l’avenir, nous avons besoin de jeunes comme elle, et de tant d’autres sœurs qui sont venues nous soutenir. Quand une femme parle, beaucoup d’autres la rejoignent. Nos maris sont rentrés chez eux, c’est la saison des récoltes et nous allons rester ici pendant les prochains mois. C’est notre droit et notre combat. »

Ce n’est pas la première fois que les femmes en Inde assument des rôles de dirigeants à la fois dans les mouvements politiques et les protestations de masse. Elles ont constitué une proportion importante des manifestants de rue lors des manifestations anti-CAA2 dans le pays depuis décembre 2019. Le plus grand défi en Inde reste cependant de savoir comment transformer leur rôle actif en représentations égales dans les postes gouvernementaux de haut niveau, sans biais de genre, de caste et de religion.

La présence et l’influence des femmes dans le mouvement des agriculteurs transforme également les structures patriarcales de la société souvent fondées sur les castes, et montre qu’il n’est plus possible de les ignorer. « Sans les femmes, il n’y a pas de révolution, déclare Nodeep. Nous (les femmes) avons traversé tellement d’épreuves, nous nous sommes tellement battues, nous avons survécu à tellement de souffrances ; ils pensaient qu’ils pouvaient me mettre en prison et que je me tairais. Je suis ici pour me battre et je suis ici pour rester, quoi qu’il arrive. Ils ont fait de moi la porte-parole de leur peuple, et je ne vais pas les laisser tomber. »

(Tous les noms ont été changés)

1. Le système mandi est un vrai cri de ralliement pour les protestations au Pendjab car il garantit que les produits agricoles sont achetés par le gouvernement, par le biais de la Food Corporation of India et d’autres organismes d’approvisionnement fédéraux, au prix minimum de soutien (MSP).
2. Loi (modificative) sur la citoyenneté (CAA). Les protestations contre la loi d’amendement de la citoyenneté (CAA) portent sur un amendement qui est considéré comme discriminatoire sur la base de la religion, excluant en particulier les musulmans. Le projet de loi a suscité des inquiétudes parmi les Indiens musulmans ainsi que parmi les Indiens pauvres, car ils pourraient devenir apatrides, et donc se voir incarcérés.

Source : IPS

Les chaînes de l’endettement entravent le respect des droits humains [sommaire]

par Allison Corkery, Ignacio Saiz et Juan Pablo Bohoslavsky,

Le surendettement, et les orientations politiques qui l’alimentent, ont un impact dévastateur sur la vie des populations. Cette tribune défend l’idée qu’il existe une relation de causalité réciproque entre l’explosion du niveau d’endettement des ménages et des États, et les violations systématiques des droits humains à travers le monde. C’est pourquoi la protection de ces droits doit être un principe fondamental de la justice en matière de dette.

Les atteintes à la dignité humaine causées par le surendettement, qu’il soit individuel ou public, doivent être comprises comme des conséquences des politiques injustes qui violent les droits humains.

 

photo : William Murphy, CC BY-SA 2.0, via flickr.com
Le respect des droits économiques et sociaux ne peut pas être laissé aux caprices d’un marché dérégulé. Il est nécessaire que le gouvernement exerce un rôle actif dans la fourniture des biens publics et des services essentiels.

D’une part, les gouvernements subissent des pressions pour minimiser les dépenses publiques et les niveaux d’imposition. Des vagues successives de baisses d’impôts pour les entreprises et les individus les plus riches conduisent à la concentration de la richesse et du pouvoir, et mettent à l’épreuve les finances publiques. Les gouvernements ont recours à l’endettement dans des conditions désavantageuses, ce qui conduit à des niveaux de dette publique insoutenables, qui réduisent encore davantage leur marge de manœuvre budgétaire. Les niveaux élevés de dette asphyxient les finances des pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui a des conséquences dramatiques sur leur capacité à répondre à la pandémie de Covid-19.

D’autre part, le manque d’accès aux biens et services essentiels, associé à la déréglementation financière, conduit à des pratiques prédatrices de placement de crédit, dans la mesure où les ménages ont besoin d’emprunter toujours davantage pour maintenir leur niveau de vie, notamment pour couvrir leurs frais de santé. Les taux d’intérêt usuriers, les conditions contractuelles abusives, la criminalisation des débiteurs ainsi que les pratiques de recouvrement agressives deviennent un fardeau, qui pour beaucoup se transforme rapidement en une spirale sans fin de dette et de tragédies personnelles, familiales et sociales. Les droits à la santé, au logement, à l’alimentation et les autres droits économiques et sociaux se trouvent encore davantage remis en cause. Une détérioration du bien-être en est une conséquence courante. La vulnérabilité à l’exploitation en est une autre.

Respecter avant tout les droits humains

Les droits économiques et sociaux, inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que dans des traités internationaux largement ratifiés et dans nombre de Constitutions à travers le monde, consacrent le droit de chacun aux conditions matérielles essentielles pour la dignité, la liberté et le bien-être. Cela inclut les conditions de vie et les conditions de travail, telles qu’établies par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. En couvrant aussi bien la vie privée que les moyens de subsistance, les droits économiques et sociaux font le lien entre les sphères de la production et de la reproduction sociale.

En particulier, ces droits garantissent que les services essentiels tels que la santé ou l’éducation sont accessibles, à prix abordable, et de bonne qualité ; que des opportunités d’emploi décent existent ; et que des niveaux de vie acceptables, fondés sur le droit à l’alimentation, à l’eau, au logement et à l’assainissement, sont atteints pour tous. Ils dessinent un monde où les biens et services nécessaires aux êtres humains pour une vie digne ne sont pas des marchandises, mais des droits auxquels tout le monde devrait avoir accès sans devoir se lester d’un fardeau de dettes.

Ces droits garantissent bien davantage qu’un niveau minimum de subsistance. Leur « effectivité complète » doit être réalisée « progressivement » : ils définissent un plancher, et non un plafond. Ils requièrent des améliorations continuelles, et doivent être garantis pour tous, en donnant la priorité aux besoins des groupes désavantagés qui font face à une discrimination systémique ou intersectionnelle. Ces droits imposent des obligations correspondantes aux gouvernements qui doivent « respecter » les droits des peuples (traiter équitablement et humainement ceux-ci), « protéger » les droits des peuples (prendre des mesures pour prévenir, rechercher et punir les abus commis par d’autres, notamment le secteur privé), et « réaliser » les droits des peuples (agir pour faciliter l’accès aux biens et services nécessaires pour que ces droits deviennent effectifs, et fournir ces biens et services aux personnes qui n’y ont autrement pas accès).

Le gouvernement doit guider l’activité économique

Le respect des droits économiques et sociaux ne peut pas être laissé aux caprices d’un marché dérégulé. Il est nécessaire que le gouvernement exerce un rôle actif dans la fourniture des biens publics et des services essentiels à tous, et pas seulement à ceux qui peuvent payer ; qu’il mobilise le « maximum de ressources disponibles » à cette fin, notamment via un endettement public responsable ; qu’il redistribue les ressources pour soutenir le travail domestique effectué au sein des ménages, en particulier par le biais de larges filets de protection sociale ; et qu’il régule l’activité du secteur privé (financier comme non-financier) pour protéger les droits des travailleurs, des consommateurs, et des communautés affectées par les activités économiques.

En pratique, ces obligations sont régulièrement bafouées par les gouvernements à travers le monde. Les orientations politiques qui ont accompagné l’expansion de la mondialisation néolibérale ont notamment conduit à la marchandisation, à la privatisation et à la financiarisation des biens publics et des services essentiels. Le rôle du gouvernement dans la fourniture de ces biens et services a été drastiquement diminué, le plus souvent à la demande des institutions financières internationales. A titre d’exemple, même pendant la pandémie, la Banque mondiale continue de soutenir financièrement le secteur privé de la santé au lieu de renforcer le système de santé public.

Le recul du service public laisse le champ libre à des solutions individuelles, basées sur le marché, accessibles seulement à ceux qui ont les moyens de se les payer : hôpitaux privés, crèches privées, écoles privées, assurances privées, pensions de retraite privées, maisons de retraites privées.

La flexibilisation du marché du travail et le démantèlement de la protection sociale, accéléré par des années d’austérité, fait que ces services sont abordables pour de moins en moins de personnes. L’explosion de l’endettement des ménages en est la conséquence. L’étendue et la gravité des violations des droits économiques et sociaux qui conduisent à l’endettement des individus ou des ménages, ou qui en sont inversement la conséquence, démontre que l’accès aux services financiers ne se traduit pas nécessairement par l’amélioration des conditions de vie.

Il est clair que la pauvreté et les inégalités, dans un contexte de financiarisation accrue des biens publics et des services essentiels, pousse les personnes à s’endetter. Pour cette raison, les atteintes à la dignité humaine engendrées par le surendettement, qu’il soit individuel ou public, doivent être comprises comme la conséquence de politiques injustes qui violent les droits humains.

Afin de protéger ces droits, il nous faut défendre des principes clairs et universels : les besoins appellent des obligations, et non pas de la dette ; nos vies ne sont pas des marchandises ; nos moyens de subsistance doivent être garantis, et ne pas se jouer sur les marchés financiers.

Source : Ce texte est issu de la série intitulée Une vision de la justice en matière de dette, publiée par L’Internationale progressiste.

« Nous sommes ici ! » [sommaire]

Vers la fin d’une émission-débat sur une station de radio américaine, le 5 février 2014, un auditeur a appelé en s’adressant au co-worker de Share International qui était interviewé. Le Maître de B. Creme a indiqué que l’auditeur était un porte-parole du Maître Jésus. Nous publions ci-dessous la transcription de l’échange qui eut lieu.

Auditeur : Tout d’abord je voudrais dire ceci : « Gloire à Dieu ». Je me suis intéressé à Benjamin Creme. Et je me suis aussi intéressé à vous et à votre vie et à ce que vous faisiez. Et je regarde aussi ma propre vie. Et je constate que nous sommes issus du même esprit. Une des choses les plus importantes que je voudrais partager est que « nous sommes ici – nous sommes ici ! » Et dans le monde, d’une manière ou d’une autre, les gens doivent vouloir – je ne dis pas qu’ils y sont obligés – mais ils doivent vouloir recevoir ce qu’on dit car ce dont nous parlons, c’est quelque chose qui est. Les medias vont dire que nous disons n’importe quoi : notre société aujourd’hui en 2014, la sagesse et le savoir, et le pouvoir, l’énergie, ce dont nous parlons, cela ferait dire à certains que… « Oui, ok. J’entends bien le message et je le comprends, mais comment ça s’articule dans ma vie de tous les jours ? » Eh bien, c’est ce que nous venons leur dire. Qu‘en fait nous n’essayons pas d’enseigner quoi que ce soit à quiconque car certaines de ces choses ne peuvent pas être enseignées. Il vous faut une révélation, il faut que cela vienne d’en haut.

Mais c’est un grand honneur pour moi après que, vous savez, vous regardez Youtube, vous regardez Facebook, vous regardez partout sur les réseaux sociaux et vous voyez les choses négatives et désobligeantes qu’ils disent sur vous et B. Creme. Mais, mon Frère, ce que je veux dire est que je sais quand je vois quelqu’un. Et la seule raison pour laquelle je peux vraiment affirmer que je sais quand je le vois, c’est parce que j’en suis un. Et je veux juste dire, juste dire : « Merci Frère. Merci. » Et je veux vous le dire avec la plus profonde sincérité : je veux vous remercier d’écouter la voix qui est en vous… Je vous aime les amis.

Co-worker : Je vous remercie du fond du cœur pour votre intervention et vos commentaires.

Animateur : Wow !

Co-worker : J’ai beaucoup apprécié et que Dieu vous bénisse.

Auditeur : Que Dieu te bénisse. Je t’aime mon frère. Tu es mon frère et je t’aime. Et on se reverra.

Animateur : Quel est votre nom monsieur ?

Auditeur : Je m’appelle Mohammed.

Co-worker : Tout à fait. Nous sommes frères et sœurs et on se reverra. Je n’en ai aucun doute. Soyez béni.

Animateur : Vous vous appelez Mohammed ?

Auditeur : Oui.

Animateur : Merci. On vous aime beaucoup aussi.

Auditeur : Passez une bonne soirée les amis, et merci beaucoup. J’ai attendu longtemps. Je ne savais pas que les circonstances de la vie m’amèneraient à pouvoir vous parler. J’ai attendu si longtemps, mais vous savez comment c’est la vie. Parfois l’occasion de nous rassembler ne se présente pas, mais je pense que cette fois c’était un geste de la Vie elle-même. Et puis lorsque vous avez parlé de l’âme et d’y être reconnecté et uni, c’est comme si – oui, c’était cela le message. C’est cela le message. Car ce que nous avons fait, c’est que nous sommes tombés. L’homme est tombé, nous avons déchu. Et depuis ce moment-là, au lieu de rejoindre les dimensions de l’âme et spirituelles de notre être, nous sommes tombés dans les ténèbres. Et prisonniers que nous sommes de ces ténèbres, nous ne pouvons pas savoir à quel point l’âme est puissante ! Nous ne savons pas que l’âme peut voyager alors que nous dormons !

Co-worker : Oui, c’est ce qu’elle fait.

Animateur : Eh bien, c’est terminé. Il ne nous reste plus de temps Mohammed. Merci beaucoup pour votre appel, pour votre belle contribution à cette émission, j’ai beaucoup apprécié.

Auditeur : Merci. Je vous aime les amis.

 

Citation

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Message de Maitreya

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Brève

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Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Le sourire d’une « étudiante » [sommaire]

Vers 1995, je repris mes études à l’université de Californie, de Los Angeles, pour préparer une maîtrise. Un soir, avant le coucher du soleil, je traversais le campus pour aller chercher ma voiture et me rendre à un groupe de méditation de transmission. Deux garçons marchaient sur le trottoir dans ma direction. Levant les yeux, je vis une jeune femme marcher juste derrière eux. Elle avait l’air d’une étudiante avec de longs cheveux bruns tombant sur les épaules. En me croisant, elle me regarda avec un sourire très doux – un sourire à la Mona Lisa.

Je fus soudain rempli de joie ! J’eus l’impression que mon cœur débordait et que mes pieds ne touchaient plus le sol – c’était tellement exaltant ! Je pensai alors : « J’aimerais pouvoir rendre d’autres personnes aussi heureuses simplement en leur souriant comme elle l’a fait. » J’étais stupéfait.

Benjamin Creme a expliqué que les Maîtres n’apparaissent jamais sans enseigner une leçon. Une chose que j’ai apprise, c’est que l’un des signes indiquant que vous avez peut-être vu un Maître est que, sans raison apparente, vous ressentez soudainement une joie et un bonheur intenses.

Nom et adresse non divulgués, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’étudiante était Maitreya.

En un clin d’œil [sommaire]

En septembre 2006, devant être opérée d’un glaucome chronique aux deux yeux, je demandai de l’aide avec la photo de la « main » de Maitreya et, étant donné l’état de mes nerfs optiques, j’étais très stressée. Peu après, je me couchai, fermai les yeux, et vis le visage d’une femme se tenir près de moi. Elle portait deux petits rubans rouges dans ses longs cheveux bruns. Elle me regarda et ses yeux marron foncé étaient d’une grande profondeur et ne cessaient de cligner. A mon réveil, le lendemain matin, je n’étais plus stressée à propos de mes yeux et de l’opération.

S’agissait-il d’une manifestation du Maître Jésus ou de Maitreya ? Dans l’attente de votre réponse, je vous remercie.

D. S., Veigné, France

Le Maître de B. Creme a indiqué que la « femme » était Maitreya.

Un sentiment de légèreté [sommaire]

Le lundi 19 juin 2006, je me rendais à mon travail à vélo. La veille, j’étais contrariée par un problème.

Soudain, un homme à vélo s’arrêta en me croisant. Il me salua et déclara : « Je dois vous laisser la place de passer. » Je lui fis un signe et répondis que c’était vraiment un gentleman. Il ajouta : « Mais n’est-ce pas une magnifique journée ? » en désignant le ciel. Je confirmai que c’était mon avis. Il aurait évidemment discuté un peu plus si je m’étais arrêtée, mais je me remis à pédaler car j’étais un peu en retard à mon travail. Alors, il poursuivit sa route.

Je regrette de ne pas avoir pris plus de temps d’échanger avec ce personnage attachant. C’était un Noir, avec les cheveux crépus et portant des lunettes.

J’eus aussitôt un sentiment de légèreté et d’amour pour toute l’humanité. Je me suis demandée s’il pourrait s’agir du Maître Jésus ou simplement d’un homme sympathique.

Ensuite je tentai d’entrer dans un parc avec mon vélo. Il y avait un petit garçon d’environ huit ou neuf ans, à genoux, devant un téléviseur cassé. Je lui dis : « Oh là là. Quel désordre. Ne te blesse pas avec le verre. » Il se leva, s’approcha et manœuvra le portail pour que je puisse passer avec mon vélo. Un geste si réfléchi et si mature de la part d’un petit garçon ! Je le remerciai et déclarai qu’il était super.

Il ne répondit pas, il me regarda simplement et partit. Une fois de plus, je fus émerveillée par la nature humaine.

H. S., Oxford, Royaume-Uni

Le Maître de B. Creme a indiqué qu’il était lui-même apparu sous les traits de « l’homme ». Le garçon était le Maître Jésus.

Un regard intense [sommaire]

Vers 1997, je venais de quitter le groupe de méditation de transmission et rentrais chez moi en voiture juste avant la nuit. Je m’arrêtai à un feu rouge et vis un homme assis sur le banc d’un abribus. C’était visiblement un sans-abri avec une longue barbe brune sale et un long manteau brun très sale. Il était affaissé sur le siège, la tête un peu inclinée, mais levant les yeux, il me regarda directement – à la façon dont Maitreya regarde sur l’une des photos au Kenya. J’ai instantanément pensé : « Cet homme me regarde droit dans les yeux ! » Je fus un peu déstabilisé. Puis le feu passa au vert et je poursuivis ma route. Mais au fil des jours, je n’arrivais pas à me sortir cet homme de l’esprit. Je me dis que c’était peut-être Maitreya à cause de son regard.

J’ai découvert qu’un autre signe indiquant que vous avez peut-être vu un Maître est que c’est un événement très ordinaire, mais vous ne pouvez pas le sortir de votre esprit.

Nom et adresse non divulgués, Etats-Unis

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que l’homme sur le banc était le Maître Jésus.

Gratitude et amour [sommaire]

Le 25 octobre 2006 après-midi, sur la colline de Philopappou, face à l’Acropole, je descendais une partie assez raide de la colline quand, et à ma grande surprise, je vis un joggeur qui remontait la colline en courant. Je fus surprise car les joggeurs n’ont pas l’habitude de remonter cette partie très pentue. Il mesurait plus de deux mètres, était très costaud et portait un jogging blanc. Il avait les yeux bleus et de longs cheveux blond platine. Il avait l’air d’un ange âgé. Il m’adressa un regard de gratitude et d’amour.

Je suis devenue plus ouverte et plus heureuse depuis cette rencontre. Ce joggeur était-il Maitreya ? Cette apparition symbolisait-elle, entre autres, la dureté de notre époque ?

L. A, Athènes, Grèce

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que le joggeur était le Maître Jésus.

Regrets [sommaire]

Le lundi 11 septembre 2006, deux amis et moi distribuions des journaux l’Emergence et des dépliants annonçant une conférence de Benjamin Creme à Anvers.

Une dame élégante s’approcha et nous demanda si nous avions besoin d’aide. Elle avait des cheveux blonds bouclés et de très grands yeux magnifiques. Je crois qu’elle portait un gilet de couleur assortie à ses cheveux. Je lui répondis « non » assez sèchement, mais elle posa la question à mes deux amis qui lui répondirent que nous cherchions des endroits pour coller des affiches. Elle était si sympathique que j’aurais dû lui donner une affichette, mais je ne l’ai pas fait. Après quelques instants, l’un d’entre nous la rejoignit et lui en donna une. Pourriez-vous nous dire s’il se pourrait qu’elle fût le Maître ?

M. S. Anvers, Belgique

Le Maître de B. Creme a indiqué qu’il s’agissait du Maître Jésus.

Un regard d’approbation [sommaire]

[Courrier reçu en juillet 2005]
Vous [B. Creme] avez indiqué à ma sœur que le jeune homme assis à ses côtés, place d’Espagne à Rome, était le Maître Jésus. J’étais avec elle à cette occasion ; elle était assise entre moi et le Maître Jésus. Depuis que j’ai reçu l’information qu’il s’agissait du Maître Jésus, je n’ai pu chasser de mon esprit l’image du profil de son visage. C’était presque comme une obsession – très agréable, bien sûr – et j’avais le sentiment que je devais retourner à Rome. Après avoir réservé, pour nous trois, ce voyage coûteux, je priai pour savoir si j’avais pris la bonne décision.

L’après-midi du 25 juillet 2005, je pris le bus pour aller faire quelques courses. Alors que j’attendais que le bus s’arrête pour en descendre, un jeune homme se tenait sur la dernière marche, devant moi. Je sentis ses yeux se poser sur moi et il eut un léger sourire. En sortant il fit face aux passagers qui descendaient et tourna de nouveau son regard vers moi.

Ce matin, je pus visualiser à nouveau cet homme et j’eus le sentiment que ce fut une « approbation ». Je ne peux m’empêcher de me demander qui était ce charmant jeune homme ?

R. E., Birmingham, Royaume-Uni

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que le jeune homme était le Maître Jésus.

Matière à réflexion [sommaire]

En février 2003, ma femme et moi traversions à pied le parking du centre commercial d’Albany (État de New York), en évoquant la chance d’avoir un magasin bio. A ce moment, nous vîmes un taxi jaune rouler lentement vers nous.

Le chauffeur ressemblait à un employé de ce magasin bio. Il était très grand, avec un long visage, une longue barbe, de grands yeux magnifiques. Il portait une coiffe musulmane. Il nous fit un signe de tête et sourit comme s’il nous connaissait ! Et cela nous confirma que c’était bien lui. Deux jours plus tard, je me rendis à ce magasin et croisais l’homme que nous avions pris pour le chauffeur de taxi. Il m’assura qu’il n’avait jamais conduit de taxi. Pourriez-vous nous dire si le chauffeur de taxi était Maitreya ou juste un sosie ?

B. S., New York, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a confirmé que le chauffeur était Maitreya.

Le porteur d’eau [sommaire]

En juillet 2004, je me trouvais dans ce même magasin bio, (voir précédent courrier) et, alors que j’attendais pour remplir mes bouteilles d’eau, j’eus l’occasion de discuter avec un monsieur qui était là avant moi, avec trois bidons de 20 litres.

Nous avons évoqué les droits fondamentaux de l’homme : l’eau potable, l’éducation gratuite, les soins de santé nationaux gratuits, les médicaments génériques qui devraient être disponibles pour les pays en développement, le gaspillage de nourriture dans ce pays. Il a déclaré : « Aux Etats-Unis, la première cause de décès est l’obésité, alors que dans d’autres parties, les gens meurent de faim… Des aliments sains devraient être disponibles dans tous les magasins, et pas seulement dans les magasins bio. […] Le gouvernement devrait être responsable devant le peuple de fournir une alimentation saine pour tous ! »

Il a également ajouté : « La meilleure eau vient de Dieu et ensuite elle est disponible dans les sources, mais la deuxième meilleure est l’eau filtrée par osmose inverse. »

C’était un Noir d’apparence ordinaire, grand, d’une quarantaine d’années, bien bâti, portant une coiffe musulmane verte. Nous nous sommes dit au revoir en nous serrant la main. Vous serait-il possible de me faire savoir s’il était quelqu’un de spécial ?

B. S., New York, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a indiqué que cet homme était Maitreya.

Beaucoup d’eau [sommaire]

En août 2004, j’étais dans ce même magasin (voir précédent courrier) pour acheter deux bidons d’eau de 20 litres parce que l’homme que j’y avais rencontré deux semaines auparavant m’avait déclaré qu’il avait acheté deux bidons d’eau dans ce magasin et que son employeur lui avait fourni le troisième. Mais je ne pus m’en procurer car on ne les vendait plus depuis plusieurs années ! Je commençais donc à remplir mes bouteilles habituelles de trois litres et demi, lorsque j’entendis, derrière moi, un monsieur ayant un fort accent allemand avec un enfant assis dans son chariot et un bidon bleu de vingt litres parmi ses achats !

En attendant de remplir son bidon, le monsieur m’expliqua qu’il l’avait rapporté du Mexique mais qu’il avait perdu le bouchon. Il me montra le modèle et m’indiqua le fournisseur, disant qu’il n’aimait pas manquer d’eau. Sa voiture était garée à côté de la mienne et nous avons discuté un peu plus. Il avait la quarantaine, les cheveux clairs, de bonnes manières et un ton de voix agréable. Son enfant, âgé d’environ trois ans, avait des yeux noirs pétillants. Serait-il possible de me faire savoir si le père et l’enfant étaient des personnes spéciales ?

B. S., New York, Etats-Unis

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que le père était Mai-treya et l’enfant le Maître Jésus.

Une nouvelle feuille [sommaire]

Le 18 avril 2021, tard dans la soirée, je travaillais sur un projet que je trouvais très difficile. L’échéance approchait et je commençais à désespérer. Mon bureau était près de la fenêtre fermée, les rideaux tirés. Soudain, il y eut ce que je peux seulement décrire comme une sorte de battement rapide derrière mon ordinateur, devant ma lampe. Cela me fit sursauter et je supposai qu’il y avait peut-être une abeille ou un énorme papillon de nuit. Mais je ne vis rien et j’oubliai vite cet incident. Pendant les heures qui suivirent, je n’ai pas trouvé le travail difficile et pris plaisir à travailler sans arrêt jusque tard dans la nuit, en faisant de réels progrès.

Alors que je m’apprêtais à me mettre au lit (dans la même pièce), je vis une large feuille verte posée sur ma couette. La feuille provenait de l’arbre (à une certaine distance) à l’extérieur du bâtiment, mais elle n’y était pas auparavant, et la fenêtre était restée fermée toute la journée et la soirée. C’était une nuit calme, sans vent. Je me souvins du « battement » survenu un peu plus tôt dans la soirée et je fis le lien entre les deux événements. Une feuille verte est très évocatrice pour le travail que je réalisais.

Nom et adresse non divulgués, Londres

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

Déclaration universelle des droits humains [sommaire]

photo : Maurizio CostanzoCC BY 2.0, via Wikimedia Commons

L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits humains comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des États membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Source : un.org

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

La mort est-elle si redoutable ? Pour Maitreya, mourir est-il pire que vivre dans une misère noire ? [sommaire]

Je ne crois pas qu’il cherche à comparer ces deux choses. Il voit la vie. Il voit la souffrance. D’après vous, que verriez-vous dans le cœur du Christ, si vous pouviez y accéder ? Quand je pose cette question, les gens parlent d’une brillante lumière dorée, de paix céleste, de gloire et de félicité merveilleuse. Ce n’est pas du tout cela ! Si vous pouviez voir dans le cœur du Christ aujourd’hui, vous ne pourriez pas le supporter une fraction de seconde. Vous perdriez connaissance, ou deviendriez fou. Il est l’Homme de douleurs : les nôtres sont les siennes. Il n’y a aucune séparation entre lui et nous. Lorsqu’il regarde l’humanité, il fait directement l’expérience en son cœur de nos douleurs, de nos souffrances, angoisses, terreurs, désespoirs ; de nos affects et de nos haines. Il y a tout cela dans le cœur du Christ. C’est ce qui le pousse à faire son retour dans le monde, par amour pour l’humanité, pour changer, nettoyer, purifier tout cela, pour laisser tomber les égos, les douleurs, les souffrances, les angoisses. Voilà ce que le Christ porte en lui à chaque instant.
Comment pourrait-il faire une différence entre la vie et la mort dans un contexte de faim et de malheur ? Là où tout n’est que douleurs, souffrances et misères, le Seigneur de l’Amour répond en espérant, en croyant qu’il peut nous inciter à éradiquer à jamais ce blasphème qu’il appelle « le massacre des innocents » – l’abjecte misère que subissent des milliards de personnes dans les pays sous-développés.

Où se situe Dieu par rapport à la Hiérarchie spirituelle ? [sommaire]

Avant de le situer, il faut d’abord définir ce qu’est Dieu. Bien sûr, personne ne peut réellement le définir, mais je pense qu’il est à la fois la totalité des lois créant l’univers, ainsi que toutes les énergies manipulées par le biais de ces lois. La Bible exprime cette notion de la manière suivante : « Dieu est un feu dévorant. » Dieu est une énergie vibrant à des fréquences différentes, et dans des relations différentes. Ces fréquences et ces relations constituent l’univers manifesté. Je suis Dieu, vous êtes Dieu, cet objet est Dieu. Il n’existe aucun lieu où Dieu ne soit pas. Dieu est chaque être et chaque chose, et tout l’espace qui les sépare.
Le Christ est Dieu en ce qu’il incarne un aspect de Dieu, l’aspect Amour de Dieu. Et en tant qu’incarnation du principe christique, qui est l’énergie d’évolution, il incarne également l’aspect Volonté de Dieu. C’est un Avatar extraordinairement puissant, bien plus grand que tous les autres Avatars jamais descendus dans ce monde – et la tâche qui l’attend est également beaucoup plus rude.
Certains se représentent Dieu comme un vieux sage barbu assis quelque part dans les cieux, et à qui on peut adresser des prières telles que : « S’il vous plaît, Dieu, protégez-moi » ou bien : « Sauvez mon ami de sa maladie » ; ou encore : « Faites qu’il ne meure pas ! ». Mais pour moi, tout cela n’a rien à voir avec Dieu.
Pour moi, Dieu est un principe divin, et la différence entre Dieu et le Christ réside dans le fait que le Christ incarne totalement un aspect de ce principe, dont nous ne pouvons donc pas connaître réellement et intégralement la nature. Pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas une réalité vécue d’instant en instant. Peut-être parvenons-nous, au cours de nos méditations les plus profondes, à nous éveiller à un aspect ou à un autre de ce qu’est réellement cette divinité, mais dans notre vie, la plupart du temps, nous sommes trop occupés à gagner notre vie, trop accaparés par notre famille et nos amis, pour avoir même le moindre début d’appréhension de la réalité divine.
Cependant, nous pouvons penser que, pour un Être de la stature du Christ, Dieu est vécu intensément comme une réalité très forte et de tous les instants ; et c’est réellement le cas. Le Christ Maitreya est capable d’interpréter pour nous cette réalité divine. Telle est la fonction des Enseignants spirituels : interpréter la nature de cette réalité que nous nommons Dieu – qui est également nous-mêmes. La séparation n’existe pas, mais nous n’en prenons pas conscience parce que nous vivons dans le « péché », dans l’hérésie de la séparation. Il n’existe qu’un seul péché : celui de la séparation. Rien n’est séparé dans le monde. Nous sommes tous des composants d’un seul tout, et le Christ nous montrera que ce que nous appelons l’humanité, ce que nous appelons la nature, ce que nous appelons Dieu, tout cela fait partie d’un seul être, et telle est bien notre nature.

Les peuples du tiers monde souffrent-ils en raison de leur dette karmique ou à cause de notre avidité et de notre égoïsme ? [sommaire]

Tout simplement parce qu’ils sont nés dans une partie du monde plutôt que dans une autre. Si nous étions nés en Afrique, nous serions en train de mourir de faim. Ce ne serait pas notre karma, sauf dans le sens que ce serait le résultat de notre naissance dans cette région du monde, mais ce ne serait pas dû à des méfaits commis dans une vie antérieure. Ceux qui croient cela n’ont jamais eu faim.
Beaucoup de gens pensent que c’est leur karma qui laisse ces populations mourir de faim, que si nous leur donnions de la nourriture, et que si nous partagions nos richesses, nous bouleverserions alors la loi du karma. Cette idée n’est concevable que dans l’esprit de quelqu’un qui n’a jamais eu faim, qui n’a jamais manqué un repas involontairement dans sa vie.
Si des gens meurent de faim dans le monde, c’est parce que nous accaparons tout. C’est tout. Comme je l’ai dit, nous créons chaque jour un karma négatif lorsque nous refusons aux habitants du tiers-monde le droit de devenir des fils et des filles de Dieu.