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février 2021 – No 389

Sommaire


 

Article du Maître —

Le chemin de l’amour et de la paix [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme

Par bonheur, chaque fois que l’homme a besoin d’aide, celle-ci lui est offerte. Si difficiles que soient les circonstances, si importants et si graves que soient les dangers auxquels il est confronté, il peut être certain d’une chose : jamais il ne sera abandonné par ses Frères aînés. De manière répétée au fil de sa longue histoire, quand tout semblait perdu et son avenir compromis par de lourdes menaces, nous lui avons porté secours pour qu’il puisse poursuivre sa progression. Ainsi en est-il aujourd’hui, en cette époque tumultueuse où les hommes se trouvent pris dans un maelström de forces en conflit et ne savent comment y faire face, submergés qu’ils sont par l’immensité de la tâche qui les attend.

En émergeant de nos retraites séculaires, nous redirigeons nos pensées et nos actions vers l’aide à apporter à nos frères en difficulté. Pour leur montrer, par l’exemple, que tout n’est pas perdu et qu’il existe, pour eux, la possibilité d’organiser leur vie d’une façon différente et meilleure ; que l’unité et le bonheur naissent de la justice et de la liberté ; que le partage est l’expression naturelle de l’unité, et la réponse la plus simple à tous les maux de l’humanité.

Les hommes doivent désirer la sagesse que nous avons à leur offrir. La Grande Loi ne nous permet pas de la leur imposer. Il leur faut donc examiner avec attention les dangers auxquels ils sont confrontés, et prendre une décision en conséquence. Il est incontestable qu’ils ont besoin d’être guidés (bien que beaucoup nieraient qu’une telle chose soit nécessaire ou même possible) et c’est Maitreya lui-même qui s’en chargera en s’en remettant à leur sagesse pour l’examen de ses propositions.

En réponse, les hommes devront comprendre qu’ils ne font qu’un. Les anciennes entraves à la liberté et à la justice devront être éliminées ; tous devront partager les richesses de la Terre ; tous devront apprendre le langage de la confiance. La planète Terre, notre habitat, devra recevoir les soins et l’attention dont elle a besoin ; son air, son sol et ses eaux devront être assainis pour assurer la sécurité de l’homme.

Telles sont les mesures à prendre en urgence pour la stabilisation de la planète et la santé de ses habitants. Une fois ces mesures adoptées, il n’y aura pas de retour aux dérèglements du passé. L’homme laissera derrière lui l’indigence et la guerre, l’exploitation et la cruauté, la corruption et l’injustice. Les hommes se feront les émules de leurs Frères aînés en empruntant le chemin de l’amour et de la paix.

Considérez cette époque comme celle de la Décision. Tout repose sur la réponse de l’homme aux recommandations de Maitreya. Nous, vos Frères aînés, ne sommes ni dans l’inquiétude, ni dans l’excès de confiance. Nous savons à quelle tâche gigantesque Maitreya comme les hommes seront confrontés. Nous savons aussi lire les signes de la Vie, et sommes sans crainte. Vous qui lisez ces lignes, puissiez-vous ne pas avoir peur mais faire connaître le fait que la restauration de la Terre est à portée de main, que l’iniquité du passé s’estompe et, avec elle, les vieilles méthodes de gouvernance. Une guidance nouvelle est là pour montrer aux hommes la voie et les conduire au sommet de la montagne par un sentier des plus anciens, mais éternellement nouveau.

Pendant près de quarante ans, le Maitre de Benjamin Creme a fourni un article pour chaque numéro de cette revue. Celui reproduit ci-dessus, écrit en 2006, aborde de nombreux thèmes, et nous assure que l’homme n’a jamais été seul, et qu’il peut obtenir des conseils s’il le veut. Comme s’il avait été écrit cet article ces toutes dernières années, le Maitre a expliqué : « La planète Terre, notre habitat, devra recevoir les soins et l’attention dont elle a besoin ; son air, son sol et ses eaux devront être assainis pour assurer la sécurité de l’homme. Telles sont les mesures à prendre en urgence pour la stabilisation de la planète et la santé de ses habitants. »

 

Editorial

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Ce mois-ci dans Partage international

Janvier-février 2021 [sommaire]

Avec ce numéro, notre revue entre dans sa 40année (34pour la version française). Souvenons-nous que le message principal de cette revue a toujours été unique, en ce sens que nous envisageons un véritable avenir qui, surtout dans les circonstances actuelles, peut sembler inaccessible à certains et pourtant n’a jamais été aussi primordial. L’article du Maître de Benjamin Creme publié dans ce numéro, le Chemin de l’amour et de la paix, nous rappelle que l’humanité n’a jamais été abandonnée, sans une guidance que nous pouvons adopter si nous y sommes ouverts – même dans ce qui semble être la pire des périodes.Notre première parution de l’année est toujours un numéro double, permettant d’aborder un large éventail de sujets et d’idées. Nous nous intéressons aux réalisations des femmes, à leur rôle dans les domaines de pointe, à l’élection de la plus jeune femme maire de l’Inde – elle a 21 ans. Les thèmes de la spiritualité, de la responsabilité et du service – soit à nos semblables, soit à la planète – apparaissent tout au long de ce numéro. Patricia Pitchon examine ce que Maitreya, l’Instructeur mondial, nous demande à chacun. Nous traitons de la responsabilité du disciple, et honorons les lauréats du Prix Goldman, des exemples de travailleurs acharnés cherchant à améliorer les conditions de vie sur notre planète.

Dans le tout premier numéro de Share International, Benjamin Creme, son fondateur et rédacteur en chef, offrait aux lecteurs la définition la plus large possible de la notion de spiritualité (voir La spiritualité (2partie), page 5) : « La politique, l’économie, la science, la culture et l’éducation seront bientôt parmi les préoccupations majeures de l’humanité incarnant enfin tous les aspects de la vie spirituelle. Les groupes religieux, les groupes soi-disant « spirituels » et du « nouvel âge » n’ont pas le monopole de la spiritualité ». Dans ce même article, il fait également référence au travail de Willy Brandt, directement inspiré par Maitreya. Si l’humanité avait pu mettre en œuvre les idées proposées par la Commission Brandt en 1980 (qui prônaient essentiellement une redistribution équitable des ressources mondiales, qui sont en substance les orientations de Maitreya), notre revue n’aurait plus besoin de publier des articles sur la famine qui menace des millions de personnes ou la dégradation dramatique des conditions de vie des ruraux en Inde.

N’est-il pas remarquable que lors d’une pandémie, le pape ait vu la nécessité d’appeler les responsables à penser à l’ensemble de la famille humaine, en rapport avec la distribution des vaccins ? Si nous adoptions vraiment cette nouvelle conception de la spiritualité, nous pourrions résoudre plus facilement un grand nombre de nos problèmes actuels.

Il est clair que « tous devront apprendre le langage de la confiance », être ouverts aux conseils et résoudre nos crises politiques, économiques et environnementales. Il est certain que maintenant plus que jamais, comme le dit le Maître de Benjamin Creme, nous devons « considérer cette époque comme celle de la Décision. »

Cet article publié dans le premier numéro de la revue Share International, en janvier 1982, définit la spiritualité de manière large et inclusive. Intégrer cette conception est indispensable si l’on veut découvrir les solutions aux nombreuses menaces auxquelles le monde est confronté. Benjamin Creme traite ici de ce qui constitue l’une des raisons d’être de cette revue : offrir une nouvelle définition de la spiritualité, une définition qui puisse donner des pistes de réflexion en ces périodes de crise.

 

Point de vue

Les sept révélations de 2020 [sommaire]

par Yanis Varoufakis,

Un château de cartes. Un ensemble de mensonges inconsciemment acceptés. Ainsi apparaissent nos certitudes lorsque frappent de profondes crises. Ces crises nous forcent à reconnaître à quel point nos certitudes sont dangereuses. L’année 2020, telle une marée qui s’est rapidement retirée, nous oblige à affronter des vérités immergées.

Nous pensions, à juste titre, que la mondialisation avait déstabilisé les Etats. Les présidents se prosternaient devant les marchés boursiers. Les premiers ministres ignoraient les citoyens pauvres de leur pays, mais jamais Standard & Poor’s. Les ministres des Finances se comportaient comme les valets de Goldman Sachs et les satrapes du Fonds monétaire international. Les magnats de la presse, les pétroliers et les financiers, de même que les critiques de gauche du capitalisme mondialisé, estimaient que les gouvernements ne contrôlaient plus la situation.

Puis la pandémie a frappé. Du jour au lendemain, les gouvernements se sont mis à sortir leurs griffes et à montrer les dents. Ils ont fermé les frontières et cloué au sol les avions, imposé des couvre-feux draconiens dans nos villes, fermé nos théâtres et nos musées, et nous ont interdit de réconforter nos parents mourants. Ils ont même fait ce que personne ne croyait possible avant l’Apocalypse : ils ont annulé les manifestations sportives.

Le premier secret a ainsi été dévoilé : les gouvernements conservent un pouvoir absolu. Ce que nous avons découvert en 2020, c’est que les gouvernements avaient jusque-là choisi de ne pas exercer leur autorité afin que ceux que la mondialisation enrichit puissent exercer la leur.

Mais il est une deuxième vérité que beaucoup soupçonnaient sans oser la révéler : la planche à billets existe bel et bien. Les gouvernements qui prétendaient leurs caisses vides chaque fois qu’on leur demandait de financer un hôpital ici ou une école là ont soudain découvert des liquidités disponibles pour payer les salaires des employés au chômage partiel, nationaliser les chemins de fer, racheter les compagnies aériennes, soutenir les constructeurs automobiles, et même subventionner les salles de sport et les salons de coiffure.

Ceux qui affirment que l’argent ne pousse pas sur les arbres, et que les gouvernements font ce qu’ils peuvent, se sont tus. Loin de les dénoncer, les marchés ont applaudi les dépenses frénétiques de l’Etat. Ainsi, la Grèce est-elle un parfait exemple de la troisième vérité révélée en 2020 : la solvabilité relève du décret politique, du moins dans les pays occidentaux riches. En 2015, la dette publique de la Grèce s’élevait à 320 milliards d’euros pour un revenu national de seulement 176 milliards d’euros. Les difficultés du pays ont fait la une des journaux du monde entier et les dirigeants européens ont dénoncé notre insolvabilité. Aujourd’hui, alors que la pandémie a aggravé la situation économique, la Grèce ne pose plus de problème, même si notre dette publique s’est accrue de 33 milliards d’euros et que nos recettes sont en recul de 13 milliards d’euros par rapport à 2015. Les autorités européennes, qui ont décidé qu’une décennie de lutte contre la faillite de la Grèce était suffisante, ont donc choisi de déclarer la Grèce de nouveau solvable. Tant que les Grecs éliront des gouvernements qui reverseront systématiquement à l’oligarchie sans frontières les richesses (publiques ou privées) encore disponibles, la Banque centrale européenne fera tout ce qu’il faut – acheter autant d’obligations d’Etat grecques que nécessaire – pour éviter de déclarer l’insolvabilité du pays.

Le quatrième secret est que l’accumulation des fortunes privées n’a que très peu de rapport avec la création de richesses. Jeff Bezos, Elon Musk ou Warren Buffett ont sans nul doute le don de gagner de l’argent et de s’accaparer les marchés. Mais seul un infime pourcentage de leur butin amassé est le résultat d’une réelle création de plus-values.

Considérez l’augmentation prodigieuse depuis la mi-mars de la richesse des 614 milliardaires américains. Les 931 milliards de dollars supplémentaires qu’ils ont accumulés ne résultent d’aucune innovation ni d’aucune ingéniosité ayant généré des profits supplémentaires. Ils se sont enrichis dans leur sommeil, pour ainsi dire, alors que les banques centrales ont inondé le système financier de monnaie fiduciaire qui a fait monter en flèche le prix des actions, et donc la richesse des milliardaires.

Le développement, les tests, les autorisations et la fabrication en un temps record des vaccins contre la Covid, a révélé un cinquième secret : la science dépend des aides d’Etat et son efficacité est indépendante de ce que le public pense d’elle. De nombreux commentateurs ont tenu des propos lyriques sur la rapidité des marchés à répondre aux besoins de l’humanité – mais l’ironie ne devrait échapper à personne : l’Administration du président américain le plus anti-science de tous les temps – un président qui a ignoré, intimidé et raillé les experts même pendant la pire pandémie du siècle – a alloué dix milliards de dollars aux scientifiques pour s’assurer qu’ils disposent des ressources dont ils avaient besoin.

Mais il y a un secret plus vaste encore : alors que 2020 était une année record pour les capitalistes, le capitalisme n’est plus. Comment cela est-il possible ? Comment les capitalistes peuvent-ils prospérer alors que le capitalisme évolue vers une autre forme ? Tout simplement. Les plus grands apôtres du capitalisme, tels qu’Adam Smith, ont souligné ses conséquences non désirées : précisément parce que les individus à la recherche de profits n’ont aucun respect pour les autres, ils finissent par servir la société. La clé pour convertir le vice privé en vertu publique est la concurrence, qui pousse les capitalistes à poursuivre des activités qui maximisent leurs profits. Dans un marché concurrentiel, cela sert le bien commun en augmentant la gamme et la qualité des biens et services disponibles tout en faisant constamment baisser les prix.

Il n’est pas difficile de voir que les capitalistes peuvent faire beaucoup mieux avec moins de concurrence. C’est le sixième secret que l’année 2020 a révélé. Libérées de la concurrence, des entreprises de plate-forme gigantesques comme Amazon ont étonnamment bien résisté à la disparition du capitalisme et à son remplacement par un système qui ressemble à du techno-féodalisme.

Mais le septième secret révélé en 2020 est plus encourageant. S’il n’est jamais facile d’apporter un changement radical, il est désormais parfaitement clair que tout pourrait être différent. Il n’y a plus aucune raison d’accepter les choses telles qu’elles sont. Au contraire, la vérité la plus importante de 2020 est illustrée par l’aphorisme de Bertolt Brecht : « Parce que les choses sont comme elles sont, les choses ne resteront pas comme elles sont. »

Je ne peux imaginer de plus grande source d’espoir que ce que cette révélation a apporté en une année et que la plupart préféreraient oublier.

Source : Commondreams.org

 

Compte rendu de lecture

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Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).

Science et pensée [sommaire]

D’ici peu, une nouvelle approche de la science ouvrira la voie à un réajustement complet de l’attitude des hommes à l’égard de la Réalité dans laquelle ils vivent. La nouvelle science montrera à l’humanité que tout est Un, que chaque fragment dont nous avons conscience est intimement relié à tous les autres, que cette relation est gouvernée par certaines lois mathématiquement établies, et qu’au sein de chaque fragment existe le potentiel du Tout. Cette connaissance nouvelle transformera l’expérience que les hommes ont du monde et de leurs semblables et leur confirmera la vérité que Dieu et les hommes sont uns. [La nouvelle civilisation (Maître –)]

Ma tâche consiste à vous montrer la voie qui mène à Dieu, à exposer ce chemin dans sa simplicité, à vous prendre la main et à vous conduire à Ses Pieds divins, et, ainsi, à parachever son Plan. Mes Maîtres, eux aussi, sont avec vous. En nombre croissant, ils seront parmi vous. Lorsque vous nous verrez, vous saurez que l’ère de Dieu est venue, que l’ère de raison et d’amour a commencé, que la signification de la Vie est restituée, que le principe d’Amour est démontré, que la Volonté de Dieu est accomplie. [Message n° 96 (Maitreya)]

Ce que nous appelons science est, du point de vue des Maîtres, l’activité du mental inférieur, mais, par « inférieur », ils ne veulent pas dire de moindre importance. Il s’agit simplement de l’aspect inférieur du mental qui, par l’utilisation du cerveau, crée la science d’aujourd’hui : la science concrète.
Il y a trois types de sciences : la science concrète ou technologie ; la science du mental supérieur – philosophique, théorique et abstraite – la science d’Einstein, par exemple ; et aussi la science de la psyché, ou magie blanche, que les Maîtres utilisent. C’est la même science que les autres, mais elle est intangible, bien que ses résultats se voient […] Toutes ces sciences sont une application de la connaissance et de la pensée à différents niveaux. Toutes obéissent au principe fondamental selon lequel tout dans l’univers manifesté est énergie, et l’énergie suit la pensée. [L’Unité dans la diversité (B. Creme)]

Science et technologie s’épanouiront, cela ne fait aucun doute. Nous entrons dans une ère où les mystères de la vie seront révélés et les énergies de l’univers maîtrisées grâce aux découvertes scientifiques. Notre technologie chaque jour plus sophistiquée relèvera les défis posés par ces découvertes. Nous devrons veiller à ce qu’un équilibre correct soit maintenu, et que les réalisations et les ressources de la science soient orientées de manière à servir l’humanité, non à l’asservir.
Vous pourrez compter sur notre aide. Notre tâche consistera à veiller à ce que le développement de la nouvelle société s’effectue dans le respect d’un juste équilibre. Rien de ce qui pourrai porter atteinte aux besoins des hommes ne recevra notre assentiment. Beauté et adéquation seront les maîtres mots. Tout ce qui est laid, mécanique, et nocif pour l’esprit humain sera écarté. L’objectif sera de maintenir, en toute liberté et harmonie, une relation juste entre l’homme et son environnement ; de s’assurer que toute avancée technologique et scientifique ait pour but de mieux servir les besoins des hommes et d’améliorer leur connaissance de la nature de la réalité. [La vie dans le nouvel âge (Maître –)]

La polarisation mentale résulte du passage progressif qu’effectue la conscience, du plan astral/émotionnel au plan mental. Ce processus couvre la période qui va de la première à la deuxième initiation. Le véhicule astral est le corps le plus puissamment développé dont dispose actuellement l’humanité. Il a fallu des millions d’années pour le perfectionner, et il domine – ou plutôt les élémentaux de l’astral qui le forment, dominent – le comportement de la plupart des êtres humains. Le Maître DK a écrit que le plus grand service que l’on puisse rendre au monde est de maîtriser son corps astral. Cela se fait depuis le plan mental et demande plusieurs vies, parfois un grand nombre.
Les plans de l’astral, au nombre de sept, sont les plans de l’illusion ou du mirage. Lorsque les brouillards du mirage sont dispersés par la lumière du plan mental, la polarisation de la conscience change progressivement. Nombre de personnes confondent les processus émotionnel et mental. Elles croient « penser », alors qu’elles ne font que revêtir leurs réactions émotionnelles de formes-pensées astrales qu’elles prennent à tort pour des pensées. Par conséquent, tout ce qui focalise le mental, qui le met en action dans chaque situation ou réaction, accélère le processus de polarisation. La méditation, quel qu’en soit le type – excepté cet état de rêverie négative que l’on prend si souvent à tort pour la méditation – est un premier élément qui pousse dans cette direction. Il y a également la détermination appliquée à observer d’une manière aussi impersonnelle et honnête que possible toutes ses réactions, quelle que soit la situation, spécialement celles qui dérangent le plus ; de même qu’une compréhension de sa propre structure de rayons – et par conséquent de ses mirages. Enfin, la consécration de sa vie au service de l’humanité conduira, en se tournant vers les autres, à se détourner de soi-même. Autant d’attitudes qui aident à polariser la conscience sur le plan supérieur, amenant ainsi la lumière de l’âme dans toutes les situations de la vie quotidienne. [La Mission de Maitreya, tome I (B. Creme)]

Des écoles seront fondées, où les étudiants les plus prometteurs pourront étudier les rudiments des sciences nouvelles, dont la science de l’âme. Ces nouvelles sciences s’avéreront couvrir tous les aspects de l’environnement naturel de l’homme, visible et invisible, du niveau subatomique au niveau cosmique. Ainsi, l’homme se verra-t-il offrir une nouvelle vision de la gloire des mondes invisibles. L’esprit de coopération sera encouragé entre les différentes disciplines et une perspective nouvelle, plus vaste et plus inclusive remplacera la fragmentation de la pensée actuelle. C’est ainsi que les Maîtres travailleront, stimulant et renforçant le mental des hommes, les incitant à de nouvelles recherches qui aboutiront aux plus hautes réalisations. [La présence des Maîtres dans le monde (Maître –)]

Dans l’avenir, grâce au développement du mental humain (qui vient à peine de commencer à se manifester), nous créerons l’ordinateur « par excellence », qui sera sensible à la pensée humaine. Les scientifiques ont déjà commencé à l’imaginer. De tels ordinateurs répondront de façon si parfaite qu’ils seront programmés pour fabriquer tous les objets d’usage quotidien. Cela libérera l’humanité qui disposera ainsi de beaucoup de loisirs et pourra se lancer dans l’exploration de sa propre nature et de sa créativité. Les robots actuels ne sont rien en comparaison de l’incroyable sophistication des ordinateurs de l’avenir, qui seront programmés par la pensée pour créer d’une façon identique à la nôtre. [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Darwin, et ceux qui partagent à juste titre ses idées, décrivent seulement le développement extérieur, physique de l’homme, et ignorent pour la plupart que nous sommes engagés dans le développement de la conscience. Le corps humain a pratiquement atteint son état définitif : il ne lui reste plus grand-chose à accomplir. Du point de vue de la conscience, toutefois, c’est à peine si l’homme a fait ses premiers pas vers l’épanouissement qui prouvera qu’il est véritablement divin, qu’il est une âme en incarnation. Un jour, la réalité de l’âme sera prouvée par la science et fera ainsi l’objet d’une acceptation générale. Ainsi la vieille dichotomie sera-t-elle résolue. [Evolutionnisme et créationnisme (Maître –)]

Toutes les connaissances seront mises dans une base informatique. Que l’on appelle cela Internet, Banque mondiale des connaissances, ou Banque mondiale de la sagesse, la totalité de la sagesse, des pensées et connaissances accumulées au cours de milliers d’années d’écrits inspirés y seront disponibles. Les inventions les plus récentes, les connaissances scientifiques qui accéléreront la production de nouvelles inventions iront grossir les données de cette même banque, à laquelle n’importe qui dans le monde aura accès…
Grâce aux échanges interdisciplinaires, des progrès extrêmement rapides se feront dans toutes sortes de domaines scientifiques et technologiques. On peut séparer la science pure et la technologie, mais toutes deux sont nécessaires et font partie de la même expansion de conscience de l’humanité. [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Ma présence éveille en l’homme un sens nouveau de l’émerveillement. Regardnt en lui et autour de lui, l’homme entrevoit des perspectives de connaissance dont il ne peut que rêver, de sagesse auxquelles il ne peut qu’aspirer, et l’expression de l’amour qu’il sait être sienne. Sachez qu’il en est ainsi et n’ayez nulle crainte. [Message n° 103 (Maitreya)]

La science moderne a réussi à briser la structure cellulaire et à montrer qu’au centre de chaque atome se trouve un noyau entouré d’électrons, vibrant à un taux spécifique, et que tous les atomes de l’univers sont faits ainsi. Dans l’univers manifesté, il n’existe rien d’autre que l’énergie. La différence entre cette conception totalement scientifique et celle que soutiendrait un ésotériste est que l’ésotériste va plus loin en affirmant qu’en effet tout est énergie, mais que l’énergie suit la pensée, que la pensée agit sur elle. La pensée est le principe moteur de la création. [Enseignements de la sagesse éternelle (B. Creme)]

Une certaine sérénité est indispensable tant à l’évaluation correcte des circonstances qu’à une prise de décisions équilibrée. Dans la conjoncture actuelle, spéculations et rumeurs tiennent le haut du pavé et monopolisent toute l’énergie d’un monde réduit au rôle d’observateur. La première des priorités est une véritable connaissance des faits. Mais ce n’est pas là chose facile. Tant de voix discordantes s’élèvent en un concert d’affirmations conflictuelles, tant d’opinions sont érigées au rang de faits avérés, qu’il n’est guère de sources d’informations qui paraissent crédibles ou dignes de respect. En de telles circonstances, la sagesse impose prudence et retenue. [Le mirage du pouvoir (Maître –)]

La vieille conception mécaniste de la nature et des forces qui y sont à l’œuvre cède rapidement du terrain, tandis que se fait jour une vision nouvelle de l’unité qui sous-tend toute manifestation. De plus en plus nombreux sont ceux qui acceptent l’idée que tout est énergie, qu’énergie et matière ne sont que deux états différents d’une réalité unique sur laquelle la pensée peut exercer son influence. La vision humaine de l’existence est transformée par cette compréhension qui ne cesse de croître, et la mise au point de nouvelles technologies mettra bientôt en évidence cette réalité. Tout ceci est d’une portée considérable pour l’évolution future du genre humain. [L’expansion de la conscience (Maître –)]

Une banque de connaissances utiles, rassemblera les découvertes technologiques et scientifiques dont pourront s’inspirer les chercheurs, simplement en utilisant leur ordinateur. Ils n’auront plus à espérer que quelqu’un, quelque part, découvre le fragment de connaissance qui leur manquait. Il sera à leur disposition. Lorsque tous ceux qui en ont besoin y auront accès, le processus de découvertes scientifiques et technologiques s’accélérera de manière stupéfiante. [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Consciemment ou non, les hommes se sont surpassés et, contrairement à toute attente, ils sont maintenant prêts pour une nouvelle révélation, prêts à recevoir une lumière et une connaissance nouvelles, à trouver un sens et un but nouveaux à leurs vies et à manifester cette prise de conscience grandissante dans des technologies, des sciences et des relations entièrement nouvelles. Ce n’est pas sans raison que l’on a dit : « Lorsque l’élève est prêt, le Maître apparaît. » Ceci est vrai tant au niveau collectif qu’individuel. Aujourd’hui, l’humanité, en tant qu’élève, en tant que disciple mondial testé et mis à l’épreuve, est prête à entrer dans une nouvelle vie, une vie consacrée au service de la race des hommes. [Nouvelle lumière, nouvelle compréhension (Maître –)]

Léonard de Vinci, Schweitzer, Beethoven, Platon, Shakespeare, Galilée, Lincoln, etc. L’émergence de ces initiés est révélatrice de l’évolution humaine, comme le sont tous les arts, toutes les grandes découvertes scientifiques. L’exploration de l’atome, la découverte que la matière est énergie, que l’on peut libérer l’énergie des éléments constitutifs de la nature elle-même, tout cela est incroyable – c’est de la science de très haut niveau. Et lorsque nous apprendrons à la manier sans risque et pour le bien de tous, au lieu de l’utiliser à des fins négatives, cette énergie nous fournira la base sur laquelle édifier une civilisation qui dépasse notre imagination. [La Réapparition du Christ et des Maîtres de Sagesse (B. Creme)]

Je connais fort bien les problèmes qui accablent les hommes. Je vois fort bien les changements nécessaires. Mais je perçois également en l’homme le désir de connaître, d’élever sa conscience, et de voir à travers les nuages. C’est cette aspiration à la connaissance qui est le don le plus précieux de l’homme. Lorsque les hommes connaîtront le chemin qui mène à Dieu, ce don s’épanouira en une splendeur créatrice.  [Message n° 9 (Maitreya)]

 

De nos correspondants

Technologie 5G – espoirs et craintes [sommaire]

par Tim Welch,

Cette nouvelle technologie engendre de nombreuses inquiétudes et certaines théories assez étranges. L’objectif de cette synthèse est d’apporter des références provenant d’organismes crédibles, et d’aider le lecteur à se frayer un chemin dans le flot d’informations et de désinformations qui est devenu une caractéristique si répandue de nos jours.

Les questions soulevées par la 5G sont généralement les suivantes : De quoi s’agit-il ? Est-ce sans danger ? Quelles sont ses utilisations potentielles et ses possibles répercussions sociétales ? Convient-il de s’en inquiéter ?

En bref : la 5G apportera des améliorations significatives par rapport à la technologie 4G largement utilisée actuellement. Entre autres choses, la 5G permet des vitesses de transmission plus élevées et réduit la latence du réseau, ce qui rendra possible une plus grande variété d’applications.

Est-elle sans danger ? Benjamin Creme a été interrogé par le passé sur les problèmes de sécurité liés au déploiement antérieur de systèmes de télécommunications mobiles associés à la technologie 3G (voir la rubrique Questions/réponses de notre numéro de novembre 2020). En cherchant des sources crédibles sur cette question en ce qui concerne la 5G, on trouve que l’Union internationale des télécommunications (UIT)1 a publié un communiqué de presse2 en juin 2020 qui stipule : « Aucune preuve n’est établie que les champs électromagnétiques des réseaux mobiles existants (2G, 3G et 4G) présentent des risques pour la santé, à condition que les autorités fassent respecter les limites d’exposition établies par les organismes internationaux. » Ce communiqué affirme également : « Il n’existe aucune base scientifique d’une quelconque relation entre la transmission du coronavirus et la 4G ou la 5G ou toute autre onde électromagnétique. » L’Institution of Engineering and Technology (IET)3 a publié en 2020 une déclaration similaire : « La conclusion selon laquelle la 5G est aussi sûre que la 4G, la 3G et le système mondial de communication mobile (GSM) n’est pas une simple déclaration politique, mais la conclusion tirée d’un examen objectif détaillé, par des ingénieurs professionnels indépendants, qui appartiennent à des institutions engagées dans les normes professionnelles les plus élevées.4 »

Compte tenu de ce qui précède, il est raisonnable d’affirmer que tant que les concepteurs de matériel, les fabricants et les prestataires de services vérifient de manière appropriée la conformité aux normes d’émission recommandées, et que les régulateurs nationaux effectuent leur travail avec efficacité, ces mesures devraient atténuer suffisamment les risques d’émissions sur le plan pratique.

Il existe quelques cas récents où, comme en Suisse, les autorités publiques sont contestées5. Il sera intéressant d’observer comment elles réagissent. En ce qui concerne les principaux fabricants de smartphones, il sera évidemment dans leur propre intérêt de rester dans les limites d’émissions admissibles afin de ne pas exposer leurs clients à des niveaux de risque inacceptables. Les fournisseurs de services de réseau le sauront, et on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’ils souhaitent inclure les utilisateurs de smartphones dans la couverture de leur réseau ; cela devrait donc constituer une incitation naturelle pour les fournisseurs de services de réseau à respecter les limites d’émissions acceptables.

Concernant les applications et utilisations potentielles de la 5G, le vieux dicton « une image en dit long » s’applique sans aucun doute. L’Institut européen des normes de télécommunication (ETSI)6 a produit une illustration éloquente7. En ce qui concerne les répercussions sociétales plus larges des avancées de ce genre de technologies en général, il est clair que ces avancées ont apporté de nombreux avantages, mais non sans risques connexes. Par exemple, la 5G est considérée comme un élément clé dans le déploiement et l’utilisation généralisés de véhicules autonomes. Des applications telles que celle-ci nécessiteront, bien entendu, une conception très intelligente et le déploiement d’équipements et des infrastructures afin d’atteindre les niveaux de fiabilité et de résilience nécessaires pour réduire les risques à des niveaux acceptables.

Nous pouvons nous attendre à ce que les nombreux avantages et inconvénients de cette innovation technologique continuent à se développer, étant donné le potentiel de la 5G pour étendre la capacité, la portée et les performances des réseaux. La manière dont les entreprises, les organisations, les institutions et les particuliers choisissent d’utiliser l’Internet public mondial et le World Wide Web continuera d’être un facteur déterminant. Pour toute personne préoccupée par les risques inévitables, tels que ceux liés au stockage et à l’utilisation de ses données personnelles sur des sites web de toutes sortes, les conseils d’agences telles que le Centre national de sécurité cybernétique, au Royaume-Uni sont utiles8.

L’UIT poursuit son travail de longue date consistant à produire les recommandations techniques qui constituent le soutien socle de l’infrastructure mondiale actuelle des télécommunications. La nature du travail qu’elle mène est donc importante, de même que son lien avec les Nations unies. Bien entendu, d’autres communautés de spécialistes effectuent également un travail essentiel, notamment l’Internet Society et le World Wide Web Consortium9 (W3C).

L’IET est une organisation de professionnels de l’ingénierie. Ses principaux objectifs sont d’encourager les gens à s’engager dans la profession et à les soutenir tout au long de leur carrière active et au-delà. L’IET s’implique dans des initiatives éducatives et l’établissement de normes techniques et de sécurité importantes, par exemple pour les installations électriques. Elle encourage les femmes à s’engager dans les professions scientifiques et technologiques, ce qui est bienvenu.

La déontologie et le passé des organisations et des communautés mentionnées ici indiquent que, par leur manière de travailler et leur composition internationale, elles contribuent utilement à faire progresser pas à pas l’art de la coopération et de l’unité dans la diversité.

1 – https://www.itu.int/en/about
2 – https://www.itu.int/en/mediacentre/backgrounders/Pages/5G-EMF-health.aspx
3 – https://www.theiet.org/about/
4 – https://www.theiet.org/5g-health
5 – https://www.euronews.com/2020/09/11/unreported-europe-5g-fears-and-Unanswered-questions
6 – https://www.etsi.org/about
7 – https://www.etsi.org/technologies/5g
8 – https://www.ncsc.gov.uk/section/information-for/individuals-families
9 – https://www.internetsociety.org
and
https://www.w3.org/Consortium/

La responsabilité du disciple dans les périodes critiques [sommaire]

par Anne Marie Kvernevik,

La planète Terre est actuellement le théâtre de grands bouleversements, pour le meilleur, espérons-le. Ces changements attendus sont dus au fait que la planète est entrée dans une nouvelle ère, l’ère du Verseau, et que les nouvelles énergies de synthèse, de paix et d’équilibre affluent dans le monde. Les Maîtres de Sagesse ont depuis longtemps (d’un point de vue humain) préparé l’humanité et les disciples du monde à ce changement et aux changements que ceux-ci doivent effectuer afin de s’adapter aux énergies de cette nouvelle ère et d’accroître la tension spirituelle. De cette façon, ils aident à instaurer les conditions dans lesquelles l’Instructeur mondial, Maitreya, et les Maîtres de Sagesse peuvent travailler ouvertement dans le monde physique. C’est un moment crucial pour notre planète, une période de transition vers la justice, la coopération et la paix dans le monde.

Cette série d’articles brosse un point de vue sur la responsabilité du disciple dans une période de grands changements et de bouleversements. Les thèmes évoqués dans cette introduction seront présentés dans des articles successifs. Le premier décrit la situation mondiale actuelle, l’analyse des Maîtres et leurs conseils pour les temps de crise. Il comprend un bref résumé historique des initiatives des Maîtres pour former des groupes de disciples en vue d’une coopération, préparant ainsi l’ère du Verseau. Nous présenterons certaines parties des enseignements d’Alice Bailey, de Benjamin Creme et des Maîtres de Sagesse dans leurs efforts pour guider et enseigner aux disciples la coopération, l’innocuité et les justes relations humaines. L’accent sera également mis sur la responsabilité du disciple de maintenir la tension spirituelle, ses défis et ses objectifs importants pour le changement afin d’exprimer les énergies du Verseau. De cette façon, le disciple se met au service de Maitreya et des Maîtres de Sagesse dans leur mission publique sur notre planète.

Photo : Mstyslav Tchernov , CC BY-SA 4.0 , via Wikimedia Commons
La crise des réfugiés, avec des millions de personnes marginalisées, maltraitées et ignorées, n’est qu’une des nombreuses crises de 2020.

La situation mondiale actuelle – conseils des Maîtres pour les périodes de crise

L’année 2020 a assurément fourni à l’humanité suffisamment de matière à réflexion pour provoquer un changement radical. La situation mondiale, critique sur tous les fronts (guerres, injustices économiques et sociales, terrorisme, famine et les décès en découlant ; la crise des réfugiés avec des millions de personnes marginalisées, maltraitées et ignorées ; la pollution entraînant de graves changements climatiques, et maintenant la pandémie de Covid-19 causant de nombreux décès et un éventuel krach boursier et économique) est une situation qui, on l’espère, sera un tournant pour l’humanité et la planète.

La citation suivante du Maître Djwhal Khul (le Maître DK) illustre ses conseils aux disciples en temps de crise : « Il est nécessaire pour les disciples qui sont actifs […] d’apprécier l’urgence immédiate. La crise doit être considérée en termes d’opportunité et non en termes de cataclysme ou de catastrophe […]. L’objectif est que l’âme puisse assumer un contrôle croissant sur l’aspect forme et manifester la nature de l’âme, qui est amour et volonté de bien1. »

Bien que la situation dans le monde soit critique, il existe également un espoir de changement grâce à : la prise de conscience croissante du danger de l’urgence climatique ; un plan de plusieurs pays envisageant la mise en œuvre d’un revenu universel de base pour tous, en raison de la crise économique et du chômage ; et les protestations mondiales contre le racisme. Par exemple, l’Espagne, durement touchée par la pandémie, a annoncé qu’elle travaillait à la mise en place d’un système de revenu universel de base la plus rapide possible. Le mouvement Black Lives Matter (la vie des Noirs compte) s’est développé depuis l’homicide par la police de George Floyd et d’autres personnes de couleur. En effet, ce virus est susceptible de toucher tous les pays et l’ensemble de l’humanité, riches et pauvres, et cela pourrait être l’occasion pour les pays de coopérer afin de trouver des solutions et partager leurs expériences. Le Maître de Benjamin Creme s’exprime ainsi : « Chaque jour il devient de plus en plus évident pour tous que le monde est un, que l’humanité est un organisme dont le bien-être dépend de la santé de chacune de ses parties, et qu’il n’est plus possible ni sage d’ignorer les signes de danger et de maladie.»

Cette grave crise et le probable krach boursier dus au virus et à d’autres facteurs, montrent que l’humanité est à la croisée des chemins. Yanis Varoufakis a souligné qu’il est important que les progressistes parviennent à se regrouper, et a décrit le défi de cette manière : « Nous avons besoin d’une Internationale progressiste – un mouvement international pour contrer la fausse opposition entre deux variantes de l’autoritarisme mondialisé (l’establishment libéral et l’Internationale nationaliste) qui nous enferment dans le maintien du statu quo, lequel détruit les possibilités de vie et gaspille les occasions de mettre fin au changement climatique.» Le système économique actuel, caractérisé par la concurrence, la commercialisation et la surproduction, n’est pas fait pour le bien-être de l’humanité et de ceux qui luttent et meurent de faim et de maladie ; il n’est pas conçu pour le bien-être de la planète et de ses habitants. Il est au service d’un petit groupe de personnes sans conscience qui ne voient aucune raison de partager ses richesses. Ce système est prêt à changer.

Le Maître de Benjamin Creme a dénoncé ce système économique et la marchandisation et a donné des conseils sur la façon dont il convient que l’humanité réagisse : « La course au profit, cette épouvantable maladie, a dépouillé les multitudes de leur droit de naissance. Comme la croissance insidieuse de ce mal envahit tous les aspects de la vie, ses sinistres tentacules étouffent dans le cœur des hommes tout sentiment généreux et humain. L’humanité est sous l’emprise de ce fléau, au péril de son âme. […]

Déjà le chaos économique et financier actuel, symptôme des forces destructrices de la course au profit, montre aux hommes qu’ils ne peuvent plus laisser ce monstre gouverner leur vie ; qu’il leur faut dresser un état de la situation, évaluer d’un œil neuf leurs priorités, et se mettre en quête d’une structure économique plus juste et plus saine qui répondra mieux à leurs besoins.»

Aujourd’hui, les forces de la matérialité sont encore très fortes sur le plan physique et feront tout leur possible pour garder leur contrôle, pour créer la peur et la haine, et pour diviser les sociétés, les personnes et les pays dans cette situation cruciale avec la crise de Covid-19. Les « anciens » dirigeants du monde feront le maximum pour maintenir le statu quo et s’accrocher à leur pouvoir et à ce système économique injuste de profit et de concurrence.

Benjamin Creme le décrit ainsi : « Le monde est divisé en deux groupes : ceux qui s’accrochent aux vieux systèmes nationalistes, avides et égoïstes, et représentent les forces réactionnaires du monde ; et ceux qui, s’ouvrant aux énergies nouvelles du Verseau, recherchent la voie de la fraternité et de la coopération, et la manifestation de l’interdépendance résultant du fait que l’humanité est une. […] Le monde est divisé et la compétition répandue de nos jours. C’est la nature même de nos systèmes politiques et économiques qui est en cause. Ils sont en effet basés sur les forces du marché, le mercantilisme, l’expansion et le pouvoir. Si nous voulons survivre, tout cela doit changer. La compétition est fondée sur la peur.5 »

Le Maître DK a décrit les conséquences du combat entre les forces spirituelles et les forces de la matérialité et ce qu’il convient de faire pour contrer ce combat :

« De même qu’à l’époque atlante, les forces spirituelles étaient subordonnées aux désirs égoïstes des hommes, de même aujourd’hui, elles se trouvent être subordonnées à leurs facultés mentales et à leurs ambitions, et les résultats seront profondément néfastes. La situation mondiale actuelle le démontre. Sous l’influence du plan plus vaste et de la volonté de bien, les tendances vers le matérialisme et vers les accomplissements de la personnalité seront contrebalancées par un mouvement en sens inverse de la vie spirituelle et cela doit être l’objectif de tous les disciples actifs. Que ces derniers veillent donc à ce que leur amour pour tous les êtres humains s’approfondisse et à ce que la croissance de leur amour s’effectue en s’alimentant de l’amour de groupe qui est à l’origine de tous les événements mondiaux.1 »

Ces citations du Maître DK ont été présentées aux disciples avant la Seconde Guerre mondiale, mais elles sont tout aussi pertinentes aujourd’hui.

Par ailleurs, il déclare : « La fermeté de ceux qui connaissent le plan de Dieu aidera l’humanité et soutiendra les efforts de la Hiérarchie. […]Le bien doit finalement triompher, mais la Hiérarchie ne sait pas ce que l’avenir immédiat réserve à l’humanité, car les hommes déterminent leur propre destin. La Loi de cause et d’effet ne peut être esquivée. » Il ajoute que l’humanité dispose du libre arbitre et que le résultat est donc difficile à prévoir.

Les défis d’aujourd’hui sont absolument cruciaux. Toutes les forces de lumière doivent être unies afin de concrétiser les changements nécessaires. Il n’y a pas de temps à perdre.

L’Épée de clivage

La clarté sans cesse croissante du choix que l’humanité doit faire – entre les forces des conservateurs qui veulent maintenir le statu quo d’une part, et celles des progressistes qui veulent le changement, le partage et la justice d’autre part – est le résultat des énergies du deuxième Rayon d’Amour-Sagesse, distribué par Maitreya, également appelé « l’Epée de clivage ».

« Ce qui a pour effet de présenter à l’humanité deux lignes d’action opposées, et de créer ainsi la tension dont la résolution déterminera l’avenir de la race humaine. En termes biblique, il s’agit de « l’Epée de clivage ». Depuis de longues années, Maitreya, par les énergies qui émanent de lui et qu’il dirige vers le monde, s’efforce de créer une telle confrontation des opposés. Il est essentiel que l’humanité fasse les bons choix pour son avenir.6 »(Le Maître de Benjamin Creme)

L’Instructeur mondial, Maitreya, décrit l’énergie d’amour et le changement qu’il apporte :

« N’oubliez pas que je viens pour changer toutes choses. Ma venue amène la paix. De même, ma présence engendre des divisions. Mon glaive, cet Amour que je suis, séparera les hommes, distinguera la vérité du mensonge, dégagera la voie pour la Lumière nouvelle que j’apporte. Puissiez-vous supporter ces changements et accepter ma Lumière.7 »

La crise résultant de la pandémie rendra le choix encore plus clair pour l’humanité. Les Maîtres de Sagesse et Maitreya soulignent que les changements vers la justice et le partage devraient se faire par une transition pacifique, et non par une émeute ou une révolution. « Vous tenez entre vos mains, mes amis, la clé de cette apparition. Faites connaître le fait de ma présence parmi vous, et hâtez mon émergence. Faites connaître cette vérité aux quatre coins du monde et rassemblez autour de moi vos frères et vos sœurs.8 »

La rédactrice de cet article souhaite remercier Anja Aske-land, Haakan Ekvall et Rita Pedersen pour leur contribution.

1 – Alice A. Bailey : L’état de disciple dans le nouvel âge, tome I.
2 – Un Maître parle, extrait de L’avenir nous appelle
3 – www.yanisvaroufakis.eu

4 – Article du Maître Le moment est venu (Partage international, mars 2009)
5 – Benjamin Creme : L’Art de la coopération
6 – Article du Maître, extrait de L’Epée de clivage en action (PI, Oct. 2011)

7 – Messages de Maitreya le Christ, extrait du message n° 74
8 – Messages de Maitreya le Christ, extrait du message n° 105

Le Brésil poursuit sa lutte contre le fascisme [sommaire]

par Thiago Staibano Alves,

Avant les élections de 2018, divers secteurs de la société brésilienne avaient manifesté pour protester contre Jair Bolsonaro et les projets que lui et son parti avaient pour le pays. Raciste, homophobe et misogyne notoire, il a été élu malgré la pression de plusieurs groupes – minorités politiques, population indigène, LGBT, noire et féminine. Le régime est arrivé au pouvoir malgré l’opposition tout aussi farouche des personnes économiquement plus vulnérables de la société : les travailleurs (irréguliers ou non), les chômeurs, les sans-abri et les sans-terre, tous directement visés par les réformes annoncées. Les pauvres et les marginaux de la société brésilienne ont compris très tôt l’impact qu’aurait ce gouvernement et ont vu la nécessité de s’organiser et de manifester contre lui.

#EleNão (Pas lui)

La première grande manifestation contre la politique du gouvernement Bolsonaro eut lieu en 2018, quelques semaines avant les élections présidentielles. Elle était organisée par l’un des groupes les plus touchés et les plus attaqués par le candidat : les femmes. En permanence, les femmes étaient victimes d’attaques, de railleries et d’insultes de la part de J. Bolsonaro et de ses partisans. A maintes reprises, ils tenaient des propos honteux, qualifiant de « ratés » les enfants élevés au sein de couples de femmes. Bien avant la campagne électorale, J. Bolsonaro était réputé nourrir des préjugés. Il avait par exemple déclaré à une membre du parti des travailleurs qu’« elle ne méritait pas d’être violée, car elle était très laide. » En réaction, des milliers de femmes au Brésil et dans le monde entier ont créé un mouvement de protestation appelé #EleNão (Pas lui). En septembre 2018, les rues principales des plus grandes villes du Brésil ont été occupées par un grand nombre de manifestants opposés aux déclarations sexistes du candidat. Les manifestants sont également descendus dans les rues pour défendre les droits de la population LGBT et pour protester contre le racisme et les projets de « réformes » du droit du travail et de la sécurité sociale contenues dans les promesses électorales de son futur gouvernement. Les manifestations se sont déroulées dans tout le pays et ont reçu un soutien international dans des villes du monde entier, comme Berlin, Amsterdam, Paris, Milan, Buenos Aires et New York, en un grand mouvement de solidarité avec les manifestants brésiliens.

Le programme gouvernemental Bolsonaro n’a jamais dissimulé son orientation néolibérale favorable aux lois du marché. Les idées du ministre brésilien de l’Economie, Paulo Guedes, ont toujours été de « réduire les dépenses publiques dans le secteur social », et la privatisation, si possible, de toutes les entreprises publiques brésiliennes. De telles idées ont également été introduites dans la politique éducative par son ministre de l’Education, Abraham Weintraub, qui a réduit de 30 % le budget de l’Etat consacré à l’éducation à tous les niveaux. Ces coupes ont eu un fort effet négatif sur le système éducatif public, entraînant une précarité des moyens dans les écoles et les universités : plusieurs centres éducatifs se trouvèrent incapables de régler leurs factures d’électricité et d’eau, et durent même réduire leur budget de transports scolaires. En outre, la réduction des bourses accordées aux chercheurs universitaires a entraîné l’arrêt de la plupart des recherches scientifiques du pays.

En mai 2019, des milliers de manifestants brésiliens (principalement des étudiants) sont descendus dans les rues pour protester contre ces restrictions, lors de l’une des plus grandes manifestations contre le gouvernement Bolsonaro jamais connues. Des manifestations ont eu lieu dans tous les Etats brésiliens et dans plus de 200 villes. Dans la capitale ainsi que dans les grandes villes, chaque manifestation a rassemblé 200 000 personnes. Des chiffres similaires ont également été observés dans les villes de Belo Horizonte et de Rio de Janeiro. Les manifestations ont connu un tel succès que d’autres marches de protestation ont immédiatement été programmées afin de mettre davantage de pression sur les politiques d’austérité du gouvernement.

Grève générale

Le système de sécurité sociale brésilien (connu sous le nom d’INSS), a été, dès le début, l’une des principales cibles de la dérégulation du marché et des politiques néolibérales du gouvernement. Le dispositif, chargé de fournir à des millions de Brésiliens des conditions minimales pour une vie digne par le biais de diverses prestations et du système public de retraite, a été sérieusement réduit, principalement par le ministre de l’Économie. Utilisant une fausse logique et la manipulation de l’information, le gouvernement a soutenu que le système public de pension était défaillant et ne disposait plus assez d’argent pour payer toutes les pensions des Brésiliens. Le gouvernement a alors proposé une réforme des retraites qui consisterait, entre autres, à augmenter l’âge minimum de la retraite, à supprimer la contribution des entreprises au système de sécurité sociale brésilien et, enfin, à instituer un système de « capitalisation » des pensions, dans lequel chaque travailleur cotiserait individuellement sur un compte bancaire (sans participation des entreprises ni de l’Etat), et pourrait plus tard, à l’âge de la retraite, effectuer des retraits mensuels, constituant ainsi sa nouvelle pension mensuelle. Cela entraînerait une énorme diminution du montant des retraites des Brésiliens. Le gouvernement a également décidé de diminuer le montant des pensions des travailleurs ruraux, en plus de vouloir relever l’âge minimum de leur retraite.

L’agressivité et la brutalité de ce projet de réforme des retraites ont conduit les syndicats du pays à organiser une grande grève générale en juin 2019. Cette grève a été une réponse forte des travailleurs au régime mettant en danger le système de sécurité sociale brésilien. En plus de la grève, la journée a été marquée par des manifestations sur les réseaux sociaux, #GreveGeral (grève générale) étant l’un des plus commentés sur Twitter. Les manifestants sont descendus en grand nombre dans les rues des principales villes et capitales brésiliennes. Ces protestations populaires ont réussi à empêcher la mise en œuvre des propositions gouvernementales les plus agressives, comme le système de capitalisation et les atteintes au système de retraite rurale.

La politique environnementale du gouvernement Bolsonaro vise à saper les organes responsables de la protection de l’environnement dans tout le pays. Comme le monde en a été témoin, le Brésil a connu les taux de déforestation les plus élevés ces dernières années, principalement dans la région amazonienne. Des milliers de Brésiliens ont rejoint les manifestations mondiales lors de la grève planétaire pour le climat qui s’est tenue en septembre 2019, inspirée par la militante écologiste Greta Thunberg (qui a été honteusement attaquée par des groupes bolsonaristes, et même par certains médias brésiliens ayant des liens étroits avec le gouvernement). Ils ont manifesté dans plusieurs villes brésiliennes, non seulement contre l’absence de politiques internationales pour contenir le réchauffement de la planète et le changement climatique, mais aussi contre les politiques locales de J. Bolsonaro, détruisant non seulement l’environnement et les forêts primaires brésiliennes, mais aussi la vie, le mode de vie et les habitations de nombreuses populations indigènes. L’Amazonie est menacée par l’accaparement des terres et l’exploitation forestière, tout cela avec le soutien tacite ou la connivence du gouvernement. Le confinement qui dissimule les activités illégales, permet ainsi la destruction des forêts et les appropriations de terres là où vivaient autrefois les populations indigènes protégeant leur environnement.

La Covid-19, Black Lives Matter, et les livreurs

En 2020, la population a maintenu la pression, et les manifestations contre le gouvernement Bolsonaro se sont poursuivies. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a connu une série de protestations populaires. Les protestations des penalaços (manifestants tapant sur des casseroles) ont eu lieu, plusieurs jours de suite, principalement en réaction aux déclarations du président concernant les effets du virus, qualifié de « grippette ». Les penalaços ont également protesté contre le retard dans l’accès de milliers de personnes à l’aide financière d’urgence.

Malgré le confinement, des milliers de Brésiliens, portant des masques, sont descendus dans la rue pour soutenir le mouvement Black Lives Matter, en solidarité avec les Noirs aux Etats-Unis et au Brésil. J. Bolsonaro est notoirement raciste et la situation de la population noire au Brésil a empiré pendant son mandat.

Les livreurs sont également descendus dans la rue et ont organisé la première grève nationale dans leur secteur pour réclamer de meilleurs droits et plus de sécurité.

Toutefois, il est curieux de constater que le gouvernement Bolsonaro bénéficie toujours d’un soutien important dans le pays, même s’il est peut-être en train de s’amenuiser sous l’effet de la pandémie. Des millions de Brésiliens sont en colère en raison de la réponse désastreuse du gouvernement à la pandémie. Des millions de personnes sont mécontentes de la pauvreté croissante et des coupes budgétaires du gouvernement dans les domaines de la santé, de la sécurité sociale, de l’éducation et de la protection de l’environnement. Les gens craignent que les vaccins anti-Covid arrivent trop tard pour sauver des vies ; le Brésil a déjà perdu 200 000 personnes à cause de la Covid, ce qui a sérieusement affaibli l’économie. Le programme de vaccination n’a pas encore commencé et le gouvernement semble être dans le déni.

La voix du peuple au Brésil sera-t-elle suffisante pour renverser le régime en place ? « Nous sommes ici parce que nous voulons vivre. Nous sommes ici aujourd’hui parce que nous sommes fatigués de cet Etat génocidaire. Nous sommes ici pour affirmer : plus jamais ça, plus jamais, a déclaré Santiago, militant. Nous devons montrer à quel point nous sommes en désaccord avec sa politique, poursuit un enseignant stagiaire. Tout son jeu politique est basé sur de fausses allégations et des mensonges. »

Protestant contre les incendies et la destruction de l’Amazonie, un manifestant a déclaré : « Pour moi, c’est surréaliste, je n’arrive pas à croire que cela se produise. Il est absurde que […] les gens puissent soutenir cela comme si c’était totalement normal et non pas comme un crime et quelque chose qui pourrait affecter l’ensemble de l’humanité. »

Embrassant toute la gamme des injustices sociales et faisant preuve d’une solidarité totale avec tous les groupes sociaux du Brésil, des groupes d’étudiants ont scandé : « Je suis étudiant, je n’abandonnerai pas la sécurité sociale et l’éducation et Travailleur, je suis de votre côté, notre avenir ne sera pas privatisé. »

Source : voanews.com ; theguardian.com

 

Dossier

La spiritualité (seconde partie) [sommaire]

par Benjamin Creme,

Cet article publié dans le premier numéro de la revue Share International, en janvier 1982, définit la spiritualité de manière large et inclusive. Intégrer cette conception est indispensable si l’on veut découvrir les solutions aux nombreuses menaces auxquelles le monde est confronté. Benjamin Creme traite ici de ce qui constitue l’une des raisons d’être de cette revue : offrir une nouvelle définition de la spiritualité, une définition qui puisse donner des pistes de réflexion en ces périodes de crise.

Seule une rééducation de l’humanité à la véritable nature de l’être humain, celle d’une réalité triple – esprit, âme et personnalité – et à la connaissance de la loi de cause et d’effet et à sa relation avec la loi de renaissance, permettra à la véritable expression de l’être humain de se manifester.

Ceci conditionnera nos nouvelles structures. Tant que nous n’aurons pas compris que tout être est divin, nous ne pourrons créer d’institutions capables de servir notre divinité intérieure au lieu de la corrompre. Les Églises actuelles ont, à une vaste échelle, corrompu la divinité dont elles parlent. Elles sont en effet devenues si dogmatiques, doctrinales et, de par ce dogme et cette doctrine, si séparatrices, qu’elles ont perdu la tolérance, le sens de la bonne volonté, de la fraternité qui devraient être à la base de l’approche religieuse de Dieu : une Paternité commune et, de ce fait, une fraternité entre tous les hommes. Lorsque l’on appliquera cela au domaine politique, nos systèmes refléteront cette réalité.

De même, dans la sphère économique, nous devons instituer le principe qui permettra à tous les peuples de partager les ressources de la Terre. Actuellement, la plus grande division existant dans le monde est celle de la disparité économique entre le Nord et le Sud, entre les nations industrialisées et le tiers monde. Le tiers de la population du monde usurpe et gaspille les trois quarts de la nourriture mondiale et au moins 80 % des matières premières et de l’énergie, le tiers monde devant se contenter du reste. Les tensions inhérentes à ce déséquilibre nous mènent droit au chaos. Ce sont, parmi d’autres, les principales constatations de la commission Brandt, dont les travaux se sont déroulés de 1977 à 1980. Son rapport, Nord-Sud : un programme de survie, reconnaît les dangers inhérents à ce déséquilibre. Jusqu’à ce que, partout, chacun puisse manger et vivre librement, en membre à part entière de la famille humaine, il n’y aura pas de justice dans le monde. Tant qu’il n’y aura pas de justice il ne pourra y avoir de véritable paix ; s’il ne s’établit pas maintenant de véritable paix dans le monde, il n’y aura pas d’avenir pour celui-ci.

Nous sommes confrontés à une crise essentiellement spirituelle, mais s’exprimant dans les domaines politique et économique. D’où la décision du Christ de travailler dans ces domaines, et de là son insistance sur le partage, qui est, dit-il, la clé de tout progrès futur pour l’être humain : « Lorsque vous partagez, vous reconnaissez Dieu en votre frère. L’homme doit partager ou bien mourir. » Le partage est un principe divin, et tant que nous n’admettrons pas que toutes les structures doivent refléter cette divinité intérieure, nous ne ferons pas un pas de plus dans notre évolution. Le jour où nous en prendrons conscience, nous ouvrirons la porte à une situation entièrement nouvelle.

Il y a, sur la fin de la famine, une très belle citation du grand poète espagnol, Federico Garcia Lorca : « Le jour où la famine sera éradiquée sur Terre, il se produira la plus grande explosion spirituelle que le monde ait jamais connue. L’humanité ne peut imaginer la joie qui éclatera dans le monde le jour de cette grande révolution. »

Cette affirmation peut sembler ambitieuse, mais, selon moi, c’est reconnaître qu’éradiquer la famine dans ce monde d’abondance est le premier pas de l’humanité vers sa divinité. C’est en effet le premier pas vers l’établissement de relations justes entre les êtres humains. En reconnaissant que tous nous sommes Un et en commençant à partager les ressources du monde entre tous les peuples, nous faisons le premier pas vers notre divinité. C’est en cela que se trouve la spiritualité essentielle des nouvelles structures économiques, qui doivent être basées sur le partage et se fonder sur la divinité de l’être humain. Le partage est une activité divine allant au-delà de la distribution des ressources mondiales : nous partageons tous notre divinité. Nous sommes véritablement Un, à tous les niveaux – physique, émotionnel, mental, intuitif et social. A tous ces niveaux nous pouvons partager. »

Il existe d’invraisemblables divisions, même au sein des actuels groupes dits du « nouvel âge » ; entre ceux qui jugent une action politique et économique non seulement essentielle, mais comme l’expression d’un grand mouvement spirituel de renaissance, et ceux pensant que la politique est un mot sale et que l’économie ne s’adresse qu’aux pauvres. Je suis souvent consterné du manque de cœur d’êtres soi-disant « spirituels » lorsqu’ils considèrent les millions de ceux qui, dans le monde, meurent de faim. On pourrait croire qu’une simple compassion, directe et normale, les amènerait à se préoccuper de leur bien-être.

La politique, l’économie, la science, la culture et l’éducation seront bientôt parmi les préoccupations majeures de l’humanité, incarnant enfin tous les aspects de la vie spirituelle. Les groupes religieux, les groupes soi-disant « spirituels » et du « nouvel âge » n’ont pas le monopole de la spiritualité. Le Maître DK a dit qu’en fait, les soi-disant groupes ésotériques et occultistes sont parmi les plus enclins au mirage1. Je trouve également qu’ils sont parmi les moins efficaces.

Dans le monde, les véritables transformations, les réels changements de conscience ont lieu dans les domaines politique et économique. C’est grâce aux transformations politiques et économiques que les structures seront reconstruites, permettant à la spiritualité inhérente en chacun d’être reflétée. Le Christ montrera que le sentier de la vie spirituelle est large et suffisamment varié pour répondre à l’attente de tous. Dans chaque domaine, dans tous les départements de la vie humaine, la conscience et la connaissance de Dieu peuvent être ressenties et exprimées. Tous peuvent mettre leur conscience dans cette aventure de chaque instant qui, de cette expérience partagée, aboutira à un patchwork aux couleurs variées.

1-Mirage, utilisé par le Maître DK et dans cet article, fait référence au fait que la réalité est perçue de manière déformée.

Le rapprochement entre la Hiérarchie et l’humanité (1re partie) [sommaire]

par Alexander Douwes Dekker,

Le Maître tibétain Djwhal Khul a relaté le mouvement de l’humanité vers la Hiérarchie spirituelle des Maîtres et le mouvement de la Hiérarchie spirituelle vers l’humanité. En coopération avec Alice Bailey, il a écrit : « Depuis quelque temps, depuis l’année 1425 […], la Hiérarchie s’est rendu compte qu’un temps viendrait où ce mouvement projeté s’accomplirait. Les préparatifs ont avancé régulièrement. Un point à retenir est que cette intention dynamique (émanant tout d’abord de Shamballa) perturba sérieusement le rythme pendant plusieurs dizaines de milliers d’années ; ce fut un facteur de base déterminant » (Extériorisation de la Hiérarchie, page anglaise 568).

Nicolas Thomas, Public domain, via Wikimedia Commons
Comte de Saint-Germain

Conscients du plan du Logos et de l’arrivée de l’ère du Verseau, nos frères aînés, les Maîtres de Sagesse, préparent depuis cette date leur retour dans le monde matériel. Etant donné les divisions qui règnent au sein de l’humanité, les Maîtres, lors de la Conférence centennale de l’an 1425 après J.-C., ont demandé la permission d’utiliser la force de Shamballa afin d’insuffler au sein de l’humanité une tendance à la coopération et à la synthèse dans les affaires politiques, religieuses et culturelles des hommes. Il est impératif pour l’extériorisation de la Hiérarchie que l’humanité développe son sens de l’unité dans la diversité.

Au cours des XVe et XVIe siècles, la Renaissance s’est épanouie dans l’Europe chrétienne et dans le monde musulman ; dans l’Inde moghole et la Chine Ming, le commerce, les arts et les sciences ont à nouveau prospéré, grâce au rétablissement de la route de la soie et à un renouveau général de la civilisation et de la culture. Des hommes et des femmes, comme l’amiral Zheng He, Jeanne d’Arc, Kabîr et Léonard de Vinci ont non seulement exploré le monde et la nature humaine, mais ils ont également été les premiers à percevoir la divinité humaine, sous l’inspiration des Maîtres de Sagesse. Vers la fin du XVIe siècle, les premiers signes de syncrétisme sont apparus dans l’Inde moghole sous Akbar le Grand, et avec l’émergence du commerce mondial entre l’Empire espagnol et la dynastie Ming en Chine, après la découverte des Amériques. Les XVIIe et XVIIIe siècles ont vu cette nouvelle dynamique s’accélérer avec le retrait progressif des énergies des Poissons et l’influx progressif de celles du Verseau.

Premier contact direct

A l’époque des Lumières, un Maître de Sagesse s’est fait connaître du public en séjournant au sein des différentes cours d’Europe. Ce personnage mystérieux, connu sous le nom de Comte de Saint-Germain, est devenu le centre d’attention de la noblesse et des cours royales, pour ses capacités manifestes d’alchimiste, de peintre, de musicien et de philosophe parlant plusieurs langues, ainsi qu’en raison de sa mystérieuse « ascendance ». Il s’agissait du Maître Rakoczi, Seigneur de la Civilisation pour l’ère du Verseau, qui s’est ainsi présenté à un moment où une vision plus humanitaire et scientifique de la vie commençait à s’imposer (voir la Mission de Maitreya, tome III, p. 82), conduisant à l’idéal du Verseau : Liberté, Egalité, Fraternité (tel qu’il fut exprimé lors de la révolution française).

Le Maître R., disciple du Seigneur Maitreya, fut à la fois admiré et vilipendé par de nombreux contemporains qui virent en lui parfois un alchimiste, un artiste et un philosophe d’origine divine, mais aussi parfois un aventurier et un imposteur. Pourtant, l’humanité lui doit beaucoup ; il a inspiré de nombreuses inventions modernes, comme les chemins de fer, le gaz et l’électricité. Au moment où le « Comte » (nom que lui donnaient les Maîtres de la Hiérarchie) quittait la scène, le monde occidental entrait dans une ère de révolutions, en France, en Amérique, et la première révolution industrielle en Grande-Bretagne.

L’émergence de l’économie globalisée au XIXe siècle a donné naissance au capitalisme moderne et a transformé la concurrence entre les puissances coloniales européennes – Grande-Bretagne, France et Russie – en conflits impérialistes. Simultanément, l’effet croissant des énergies de Shamballa sur l’humanité toute entière a conduit à la formation de mouvements révolutionnaires, de partis politiques et de syndicats qui se sont activement engagés pour les droits des citoyens et des travailleurs, l’abolition de l’esclavage, pour le suffrage universel, les droits de la femme et pour la souveraineté et l’unité de chaque nation. C’est l’époque de la domination européenne au cours de laquelle de nouveaux Etats indépendants se sont formés, notamment en Amérique latine, et des nations comme l’Allemagne et l’Italie ont été unifiées. Les empires espagnol, ottoman et chinois ont connu un processus de désintégration alors que la plus grande partie de l’Afrique avait été morcelée par les puissances européennes et que l’Asie était en grande partie incorporée aux différents empires coloniaux européens. Ces révolutions ont non seulement touché l’économie mondiale et la lutte pour la liberté et la justice, mais aussi les domaines de la science et de la technologie.

Intensification de la préparation

« Au milieu de ce même [XIXe] siècle, le monde s’habilla d’un matérialisme négatif, et ne réussit cependant pas à étudier les vraies propriétés de la matière. La fin du siècle amorça une complète décadence, alors qu’une réévaluation des valeurs avait été prévu. » (Agni Yoga, p. 216, 1929). C’est à la fin du XIXe siècle qu’Helena Petrovna Blavatsky (HPB) fait son apparition sur la scène mondiale. Grâce à sa coopération étroite avec les Maîtres Koot Hoomi, Morya et Djwhal Khul, l’humanité a reçu des informations occultes de première main « pour encourager l’étude comparée des religions, des philosophies et des sciences » et « explorer les lois inexpliquées de la Nature et les pouvoirs latents en l’homme » (la Doctrine secrète).

Tout en devant faire face à l’adoration et au mépris de ses contemporains (comme le Comte avant elle), HPB créa la Société théosophique pour former un noyau de la fraternité universelle de l’humanité, sans distinction de race, de croyance, de sexe, de caste ou de couleur. Ainsi, les groupes intéressés en Orient et en Occident ont pu être (ré)initiés aux grands principes ésotériques, comme la loi de la renaissance ou de la réincarnation et la loi de cause et effet ou loi du karma, qui régissent notre évolution, ainsi qu’aux informations occultes sur l’existence et le travail de notre Hiérarchie spirituelle qui a guidé l’évolution de l’humanité depuis les époques lémurienne et atlante.

« Vers la fin du XIXe siècle, les rumeurs de la venue du Messie ou de l’Instructeur du monde se sont répandues parmi les groupes ésotériques. HPB avait écrit avant sa mort en 1891 que le véritable but de la Société théosophique était de préparer l’avènement de Maitreya, l’Instructeur du monde. » Annie Besant devint la présidente de la Société au début du XXsiècle, au moment où elle était le théâtre « d’intrigues et d’une division féroce des forces » (Pupul Jayakar, J. Krishnamurti, une biographie).

L’activité de la Hiérarchie s’intensifie

Annie Besant a travaillé en étroite collaboration avec CW Leadbeater, partageant la conviction que le Seigneur Maitreya, appelé le Christ en Occident et le Bodhisattva en Orient, devait se manifester par l’entremise d’un initié, comme cela s’était produit auparavant avec Krishna et Jésus (Mary Lutyens, Krishnamurti, les Années de l’Eveil). Ensemble, ils ont donc préparé le jeune Krishnamurti à devenir le prochain véhicule de l’Instructeur.

L’un des objectifs de l’afflux direct de la force de Shamballa, au début du XXsiècle, a été de stimuler le libre arbitre des masses, avec pour résultat la formulation et l’expression des grandes idéologies qui ont façonné l’histoire récente : le fascisme, la démocratie, le communisme (Extériorisation de la Hiérarchie, Alice Bailey, page anglaise 127). Cette évolution a culminé avec les ravages de la grande Guerre mondiale (qui selon les Maîtres, s’est déroulée de 1914 à 1945), mais par des réformes pacifiques. Ceci devait entraîner la disparition de l’ancien ordre impérialiste grâce aux révolutions et guerres civiles qui se sont produites dans de nombreux grands pays – Allemagne, Italie, Russie, Espagne, Chine et Japon – et plus progressivement en France, en Grande-Bretagne, en Inde et aux Etats-Unis.

Avant la Conférence centennale de 1925, Alice Bailey fut contactée par le Maître Djwhal Khul (le Tibétain) en 1919 et devint son copiste pendant les trente années suivantes. Ensemble, ils ont offert à l’humanité un vaste corpus d’enseignements ésotériques, allant de la psychologie ésotérique à l’Extériorisation de la Hiérarchie. Sur les plans intérieurs, Maitreya forma le nouveau groupe des serviteurs du monde – des hommes et des femmes travaillant dans le monde, motivés par la bonne volonté et le désir de servir leurs frères et sœurs. Ils se trouvent dans tous les pays et sont subjectivement liés à la Hiérarchie. Ils sont en quelque sorte son avant-garde pour le nouvel âge de Fraternité et de Synthèse. Un Maître a pris sa place à Moscou « de façon totalement occulte. Personne ne le connaît ; il travaille en coulisse, s’efforçant de neutraliser les effets du régime totalitaire qu’a subi le peuple russe à partir de 1917 » (le Grand Retour, B. Creme, p. 184). Pendant la même période, Helena Roerich a reçu les enseignements de l’Agni Yoga, principalement du Maître Morya, « afin d’alerter les disciples des dangers de la Guerre mondiale qui approchait et pour les galvaniser à passer à une action constructive en accord avec les intentions de la Hiérarchie » (la Mission de Maitreya, tome II, p. 599). Avec son mari, le peintre Nicolas Roerich et d’autres membres de la société, elle a activement fait campagne pour la paix dans le monde.

Au-delà de la guerre

Lors de ses voyages entre l’Inde, l’Europe et l’Amérique avec son petit groupe d’amis, Krishnamurti a vécu un processus intense, qui semblait le préparer à fusionner avec la conscience de l’Instructeur. Ce fut donc un choc pour beaucoup de ses adeptes, dont Annie Besant et C.W. Leadbeater, quand il commença à enseigner que la Vérité est en nous et ne peut être atteinte en suivant les autres, y compris les Maîtres.

Le Conclave hiérarchique de 1925 eut trois résultats : « Un nouvel afflux du principe christique d’amour véritable ou spirituel, qui est toujours libre d’émotivité et d’intention égoïste. » Ceci a permis de galvaniser le travail du nouveau groupe des serviteurs du monde et de sensibiliser l’humanité aux « questions liées à la fraternité ». Un autre résultat a été « la stimulation du principe des relations », s’exprimant par le développement des médias et des voyages, pour « rapprocher les êtres humains sur le plan extérieur de l’existence, afin de constituer un parallèle objectif au développement de l’unité spirituelle intérieure ». Dernier résultat, « l’afflux de la force de la volonté ou du pouvoir, issue du centre de Shamballa » (Extériorisation de la Hiérarchie, page anglaise 106). Cette force est la plus puissante dans le monde d’aujourd’hui et l’impact le plus direct de Shamballa sur l’humanité, en raison de son accumulation depuis 1425, date à laquelle le Logos a autorisé sa libération.

Après le krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui a suivi, la Guerre mondiale a refait surface, provoquée par l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie et le Japon impérial en Asie, en Europe, en Méditerranée, en Afrique du Nord, dans l’Atlantique et dans le Pacifique. Leur succès militaire initial est dû à l’utilisation de l’aspect destructeur de la force de Shamballa, qui s’est traduit en volonté de pouvoir chez les trois puissances de l’Axe.

Juste avant que les Etats-Unis ne soient entraînés dans la guerre par le Japon, le président Roosevelt a formulé les « quatre libertés essentielles » pour tous les habitants du monde : la liberté de parole et d’expression, la liberté de chacun d’adorer Dieu à sa manière, l’affranchissement du besoin grâce à la coopération économique entre toutes les nations, et l’affranchissement de la peur, par l’instauration de la paix qui résultera de l’élimination de tout armement.

Cette déclaration fut suivie par la Charte de l’Atlantique, dans laquelle Roosevelt et Churchill ont déclaré leur intention, « après la destruction définitive de la tyrannie nazie » de « voir s’établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l’intérieur de leurs propres frontières, et garantira à tous les hommes de tous les pays une existence affranchie de la peur et du besoin » (Extériorisation de la Hiérarchie, page anglaise 319).

Au printemps 1944, le vent a tourné et les trois puissances alliées – Anglais, Américains et Russes, ont pris le dessus. Pendant les pleines lunes de mai et juin de cette année-là, le Bouddha commença à réorienter la force de Shamballa en collaboration avec le Seigneur du Monde et avec le Christ, le Seigneur Maitreya, qui agissait comme agent récepteur au nom de la Hiérarchie. De cette manière, la force de Shamballa fut réorientée vers l’humanité via la Hiérarchie qui s’est exprimée par son second aspect, la volonté-de-bien, et non par le premier, celui de la volonté de pouvoir. Jusqu’à la pleine lune de mai 1945, les membres de la Hiérarchie se sont unis dans un effort pour « sceller la porte de la demeure du mal ». Le but principal du travail du Bouddha et du Christ est de permettre à l’humanité de construire une nouvelle civilisation après la guerre, grâce à tous les hommes et femmes de bonne volonté, le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde (Extériorisation de la Hiérarchie, pages anglaises 437 à 442).

En juin 1945, à la fin de la Guerre mondiale, le Seigneur Maitreya annonça sa décision de revenir dans le monde. « Il déclara que si l’humanité, de son propre chef, prenait les premières mesures en faveur du changement, mettait sa maison en ordre, alors il viendrait, non pas en adombrant un disciple comme il l’avait fait en Palestine avec son disciple Jésus, mais en personne, et le plus tôt possible. Il déclara qu’il ne viendrait pas seul, mais à la tête d’un important groupe de disciples, les Maîtres de Sagesse ». (le Grand retour, B. Creme, p. 28). On espérait alors que son émergence pourrait se produire en 1950. Mais on le sait, « Dieu propose et l’homme dispose ».

Dans une deuxième partie de cet article, nous verrons comment les destins entremêlés de la Hiérarchie spirituelle des Maîtres et de l’humanité ont continué à déterminer le développement de notre planète et la manifestation du Plan évolutif de notre Logos.

Le spirituel dans l’art moderne (1re partie) [sommaire]

par Corné Quartel,

Quand on boit dans une « tasse Mondrian », on n’imagine généralement pas la signification spirituelle que Mondrian donnait à la peinture reproduite sur la tasse. Quand l’imagerie d’art est marchandisée à ce point, son sens se perd et on tend à ne pas regarder plus loin que son niveau de célébrité. « Si c’est si connu, ça doit être bien ». Dans le monde contemporain de l’art sous l’emprise du marché, telle est l’idée qui prospère.

Il est incroyable de constater à quel point il est peu connu, dans le monde même de l’art et a fortiori dans le public, qu’au début du XXe siècle les enseignements de la Sagesse éternelle, divulgués par la Théosophie, ont fourni l’inspiration et le cadre philosophique de la plupart des pionniers de l’art moderne abstrait. On peut citer les peintres : Mondrian, Kandinsky, Malevitch, Klee, Kupka, Klint ; le compositeur : Scriabine ; les poètes : T.S. Eliot et Yeats, parmi d’autres. Pour comprendre l’art, les écrits ou les enseignements sur l’art, ne serait-il pas sensé d’inclure les intentions de l’artiste ? Or, ces intentions ont généralement été ignorées, incomprises ou délibérément omises par les critiques et les historiens d’art. Peut-être a-t-on eu peur de ne pas trouver un public intéressé par ces considérations. Peut-être que le vocabulaire théosophique ne cadrait pas avec celui habituellement utilisé par les critiques d’art et qu’ils semblent si pressés de partager. Ou peut-être ces critiques se considéraient-ils trop intelligents pour être mêlés à des idées jugées vagues et non confirmées par la science ; ou ont-ils eu peur du ridicule ? En tout cas, l’accent a été mis sur l’aspect forme, aux dépens du sens ; par conséquent, une grande part de l’art n’est pas pleinement comprise.

Au début du XXe siècle, la Théosophie a profondément influencé Wassily Kandinsky et Piet Mondrian, que nous suivrons dans cet article en deux parties. Ils sont généralement considérés comme les pionniers de l’art moderne. Ce fut tout particulièrement l’œuvre majeure d’Helena Blavatsky, la Doctrine secrète, qui exerça l’influence maîtresse sur leur pensée, même si on relève d’autres influences, telles que les œuvres d’Edouard Schuré (auteur des Grands Initiés, 1889), de Jakob Böhme et d’Emanuel Swedenborg. « Par son enseignement sur la « fraternité » universelle, par l’étude des religions anciennes et modernes, des philosophies et des sciences, et l’investigation des lois inexpliquées de la nature et des pouvoirs psychiques latents de l’humanité, La Doctrine secrète arrivait au bon moment dans un monde changeant et se révélait extrêmement attirante pour l’artiste qui cherchait la Vérité. » (K. Hall)

En cette époque d’industrialisation rapide et d’inégalités croissantes entre riches et pauvres, les artistes étaient horrifiés par le profond matérialisme de la société. « Nous sommes quotidiennement sidérés par l’absence totale d’amour vrai, d’amitié, de fraternité, de gentillesse » (Piet Mondrian, The New Art – The New Life). Avec la Théosophie, les artistes trouvèrent des indications claires et la vision d’un futur ordre mondial (au sens positif) d’harmonie et d’équilibre pour l’humanité au seuil d’une nouvelle civilisation, durant la transition de l’ère des Poissons à celle du Verseau. Chacun à leur manière, les artistes ont cherché de nouvelles façons de représenter cette harmonie universelle et le nouvel ordre spirituel sous-tendant le monde visible.

Ces principes artistiques semblent toujours fort actuels dans notre monde désormais digital, et plus polarisé que jamais avec nos valeurs humaines, spirituelles et morales – notre conscience – en difficulté face à une technologie galopante et à des niveaux d’avidité sans précédent, face à la compétition et aux inégalités qui menacent les écosystèmes et la cohérence de notre civilisation. La pensée utopique ne doit pas être ridiculisée plus longtemps ou écartée comme simple fantaisie.

Une vision claire de la réalité

La représentation abstraite de concepts spirituels et utopiques par P. Mondrian commença par une approche plutôt symbolique. La toile « Evolution » dépeint la croissance de la conscience, des étapes de l’éveil spirituel. Dans le premier panneau, les triangles noirs qui pointent vers le bas et les fleurs rouges indiquent l’attirance de la matière, la vie sous l’influence de basses vibrations. Cela semble confirmé par la lumière (de la conscience) qui brille au plexus solaire, représentant une focalisation émotionnelle. Dans le panneau de droite, la région du cœur est illuminée, alors que pour le panneau central surélevé, c’est la tête qui est éclairée, entourée de triangles blancs pointant vers le haut, qui représentent l’intégration du cœur et de l’esprit et la complète soi-conscience. Mondrian sentit pourtant que les formes familières du monde extérieur n’étaient pas à même d’exprimer les royaumes cosmiques. Ainsi, inspiré par les principes théosophiques de la divine géométrie, un langage d’abstraction clair et universel émergea.

Dans son livre, le peintre déclara : « C’est une des tâches de l’art d’exprimer une vision claire de la réalité. » Mondrian était un homme de grands idéaux, et il voua sa vie et son œuvre à esquisser l’essence et la beauté de l’ordre derrière l’existence, l’absolu, Dieu, dans sa forme la plus parfaite – un équilibre entre les opposés, une pure représentation d’unité, d’harmonie et d’universalité. Ce faisant, il permet au spectateur d’unir son esprit avec l’absolu.

« Reconnaître et s’unir avec l’universel nous procure donc la plus grande satisfaction esthétique, la plus grande émotion de beauté. » (The New Art – The New Life)

Contrairement au cubisme qui gardait un lien avec la réalité perceptible, Mondrian a développé une abstraction toujours plus grande

« Je me limite toujours à exprimer l’universel, c’est-à-dire l’éternel (le plus proche de l’esprit) et je le fais par la forme extérieure la plus simple possible, afin de pouvoir exprimer les significations intérieures avec le moins de voiles possibles. » (Mondrian, lettre à Theo van Doesburg, 1915, catalogue Stijl édité en 1951)

La comparaison avec sa période figurative initiale, remplie de paysages brillants et saturés de lumière, rend évidente la radicale simplification des éléments entreprise dans ses tableaux (tel que le démontre l’analyse visuelle de Michael Sciam). En géométrie divine, le point représente l’origine, et quand une force est appliquée au point, il devient ligne, exprimant ainsi le mouvement. Dans l’art de Mondrian, une ligne verticale représente le mouvement de l’esprit à la matière (l’incarnation divine et l’ascension humaine), la relation de l’Homme avec Dieu, la croissance de la conscience. La ligne horizontale représente la relation d’un être humain avec un autre, l’élan vers le service et le sacrifice envers toutes les créatures en incarnation. L’intersection des lignes, le point de rencontre de l’esprit et de la matière peut être vu comme la conscience humaine, l’âme incarnée.

« Le rythme de la ligne droite, en opposition rectangulaire indique le besoin d’équivalence de ces deux aspects dans la vie : la valeur égale du matériel et du spirituel, du masculin et du féminin, du collectif et de l’individuel, etc. Tout comme la ligne verticale diffère en caractère de l’horizontale, ainsi dans la vie les deux aspects ont leur propre nature intrinsèque et opposée. Mais, tout comme dans l’art ces lignes diffèrent en dimensions, ainsi en va-t-il des individus et leurs groupes qui diffèrent en force ou taille. L’art démontre que la vie – par l’équivalence de ses aspects opposés, malgré leur nature différente – peut s’approcher d’un réel équilibre. » (Piet Mondrian, The New Art – The New Life. Les emphases sont d’origine.)

Les éléments abstraits, ou « vibrations d’énergie », sont : soit masculins, assimilés à la verticale et à la direction, et visuellement représentés par la ligne ; soit féminins – l’horizontale et l’espace, représenté par le champ et la couleur. Le blanc représente la lumière et l’espace, un champ de possibilités, et le noir l’absence de lumière. Les couleurs primaires sont les manifestations physiques de la lumière (quand la lumière arrive sur une surface dans le monde matériel, elle se réfléchit en couleur). Bien que cela ne soit pas évident, ces peintures ont clairement une dimension en profondeur, avec des variations dans l’épaisseur des lignes, des textures différentes et des coups de pinceaux, et comme dans la nature, où les couleurs au loin semblent plus froides et en s’approchant se réchauffent, le bleu semble s’éloigner du regard et le jaune s’en rapprocher, avec le rouge qui reste neutre, entre les deux autres.

Mondrian a limité son vocabulaire visuel à l’expression des éléments les plus basiques de l’existence : un équilibre dynamique entre la couleur et son absence, l’horizontale et la verticale, la ligne et le plan, le blanc et le noir, l’universel et l’individuel, l’intérieur et l’extérieur, la matière et l’esprit, le relatif et l’absolu, le masculin et le féminin, etc., tout comme Dieu, le tisserand invisible tisse selon un modèle toujours changeant d’une infinie complexité et beauté.

L’approche de Mondrian, qui s’est débarrassé de formes vétustes et ses idées, dérivées de la Théosophie, sur l’évolution et le progrès vers l’ultime révélation qui advient par l’équilibre et la réconciliation de forces opposées sont fort à propos dans le monde actuel et pour l’humanité à la croisée des chemins : une belle métaphore de la vie et d’un monde uni en devenir.

La seconde partie de l’article enquêtera sur l’œuvre de W. Kandinsky, et l’influence de la Théosophie sur son développement.

Références :
The New Art – The New Life: Collected writings of Piet Mondrian, 1986.
The Spiritual in Art, Abstract Painting 1890-1985, Los Angeles County Museum of Art and Abbeville Press (Extensive catalogue).
Theosophy and Sources : The Theosophical Seal, Arthur M. Coon, 2013
Theosophy and the Emergence of Modern Abstract Art, Kathleen Hall, www.theosophical.org

[Voir les photographies dans la version imprimée de la revue Partage international n° 389-390 de janvier-février 2021, page 22.]

 

Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

Des signes en abondance [sommaire]

 

Formations lumineuses à Boulder, Colorado (États-Unis). Photos du 1er novembre 2020 transmises par L.L.

Un ovni à Washington [sommaire]

credit : mufon

Etats-Unis – Dans la nuit du 19 novembre 2020, à Washington, un témoin a filmé un grand objet brillant ressemblant à une étoile qui pulsait puis s’est divisé en plusieurs objets distincts. Selon le rapport, plusieurs témoins, dont la police « l’ont également remarqué dans le ciel ».

Source : mufon.com

Soho, le 18 décembre 2020 [sommaire]

Photo : « SOHO (ESA & NASA) »

Nasa – L’Observatoire solaire et héliosphèrique a photographié un énorme objet ailé près du soleil.

Source : soho.nascom.nasa.gov/data/Theater/

Une flotte d’ovnis à Washington [sommaire]

Credit : mufon

Etats-Unis Le 26 décembre 2020, à Washington, un témoin a filmé une flotte d’objets aériens brillants survolant la région. Selon le témoin : « Il y en avait des centaines, je ne pouvais pas en croire mes yeux. »

[Note : C’est la troisième fois en un mois qu’un grand groupe d’ovnis est aperçu au-dessus de Washington.]

Source : mufon.com

L’« étoile » à Saint John [sommaire]

 Canada – Dans la nuit du 28 novembre 2020, à Saint John (Nouveau-Brunswick), William O’Leary a filmé un grand objet en forme d’étoile qui clignotait de multiples couleurs tout en se transformant en différentes formes et tailles. (Montage photo avec l’accord de l’auteur.)

[Voir les photographies dans la version imprimée de la revue Partage international n° 389-390 de janvier-février 2021, page 20.]

Source : YouTube : William O’Leary

Bénédiction au Pays-Bas [sommaire]

Bénédiction probable sur une photographie de Iante op ten Noort, prise lors d’une promenade dans les bois en février 2019. Photo prise et envoyée par sa grand-mère, Maridjke op ten Noort. (Pays-Bas).

Bénédiction à Amsterdam [sommaire]

Photographie montrant une bénédiction lumineuse, envoyée par Nancy de Graaf de son petit-fils Julius. La photo a été prise lorsqu’il avait environ trois ans. (Amsterdam, Pays-Bas)

Un grand groupe d’ovnis à Washington [sommaire]

Etats-Unis Dans la nuit du 4 décembre 2020, un témoin à Washington, a filmé un grand groupe d’objets aériens lumineux, volant à basse altitude. « Il y en avait des quantités », a-t-il déclaré.

[Voir la photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 389-390 de janvier-février 2021, page 21.]

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)

L’imagination au service de la planète [sommaire]

Qui aurait pensé à hypothéquer un arbre ? C’est exactement ce qu’a permis un projet à Meenangadi, une ville de 35 000 habitants du Wayanad, un district de l’Etat indien du Kerala, dans le sud de l’Inde. Planter un arbre et, après seulement trois ans de croissance, les habitants peuvent obtenir un prêt sans intérêt sur dix ans pour le jeune arbre. Ce n’est que si l’arbre est coupé que le prêt doit être remboursé. Ce montage ne devient intéressant qu’après la plantation de nombreux arbres ; le premier bénéficiaire a hypothéqué 53 arbres pour une somme de 2 650 roupies (soit environ 30 euros). Mais quel renversement ! En général, l’argent est gagné par ceux qui abattent leurs arbres, ce qu’ils font en grand nombre au détriment du climat et de la perte de biodiversité à long terme. C’est ce qui se passait jusqu’à récemment au Kerala. Les agriculteurs étaient obligés, en raison des étés beaucoup plus chauds qui provoquaient des inondations et des glissements de terrain, d’abattre leurs arbres pour compléter leurs revenus qui diminuaient.

Photo : Dangvan, Domaine public, pixabay.com
Au Kerala, 300 000 jeunes arbres ont été plantés en trois ans.

Certains se suicident par désespoir.

En 2018, un audit énergétique a révélé que la ville avait 15 000 tonnes de carbone en excès.

Aujourd’hui, deux ans plus tard, la municipalité est sur la bonne voie pour atteindre son objectif zéro émission de carbone et le programme de plantation d’arbres contribue à fournir un revenu durable aux agriculteurs.

Ce programme de plantation d’arbres et d’hypothèque n’est que l’une des mesures prises par la ville pour faire du district une région neutre en carbone. Pour cela, il faut impliquer les agriculteurs locaux qui ont subi des pertes importantes sur leurs cultures rentables, comme le café et le poivre. Ils sont encouragés à réduire leurs émissions de carbone, pour la gestion des déchets et l’éclairage solaire, ainsi qu’en utilisant des poêles à haut rendement.

Le programme de plantation d’arbres est au cœur de cette politique – c’est un projet modèle pour tout le district de Wayanad. En trois ans, 300 000 jeunes arbres ont été plantés dans des fermes et sur des terres collectives, dont beaucoup d’arbres fruitiers, ce qui a permis de générer des revenus supplémentaires. Les arbres qui ont été hypothéqués portent une étiquette mentionnant le prêt et faisant la publicité du projet.

Ainsi, les habitants plantent maintenant des arbres au lieu de les abattre, pour leur propre bien et celui du climat. Dans les années à venir, dix millions d’arbres devraient être plantés au fur et à mesure du déploiement du projet dans tout l’Etat.

Source : Guardian.com ; globalgreenews.com

La clé du bien-être : deux heures par semaine dans la nature [sommaire]

Bonne nouvelle ! Selon une nouvelle étude, la science confirme que passer au moins deux heures par semaine dans la nature peut être un facteur majeur de santé et de bien-être.

Les recherches, menées par l’université d’Exeter et publiées dans Scientific Reports, ont montré que les personnes qui passent au moins 120 minutes par semaine dans la nature sont bien plus susceptibles de se déclarer en bonne santé et de faire preuve d’un meilleur bien-être psychologique que celles qui n’y vont pas du tout, au cours d’une semaine moyenne. Les recherches ont également montré que si les gens passent moins de temps que cela dans la nature (dans les parcs, les bois, les parcs de campagne et les plages), ils ne déclarent aucun bénéfice significatif.

Que la visite de deux heures soit divisée en plusieurs périodes plus courtes ou qu’elle dure deux heures complètes d’un seul coup ne semble pas faire de différence. L’étude portait sur près de 20 000 individus en Angleterre. Il en ressort également que ce seuil de 120 minutes s’appliquait aux hommes comme aux femmes, et que ni l’âge ni la profession n’affectent le résultat. Le Dr Mat White, de la faculté de médecine d’Exeter, qui a dirigé l’étude, a déclaré : « Il est bien connu que sortir en plein air dans la nature peut être bon pour la santé et le bien-être des gens, mais jusqu’à présent, nous ne savons pas combien de temps prescrire. Dans le cadre de cette recherche, la majorité des visites dans la nature ont eu lieu à seulement à trois km du domicile, donc même la visite des espaces verts urbains locaux semble être une bonne chose. Deux heures par semaine est un objectif réaliste pour de nombreuses personnes, surtout si l’on tient compte du fait qu’il peut être étalé sur une semaine entière pour être bénéfique. »

Les quartiers plus verts sont clairement bénéfiques pour la santé. Les données de la recherche actuelle proviennent du sondage anglais sur l’observation des gens avec leur environnement naturel, la plus grande étude au monde recueillant des données sur le contact hebdomadaire des individus avec le monde naturel.

Le co-auteur de la recherche, le professeur Terry Hartig de l’université d’Uppsala, en Suède, a déclaré : « Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles passer du temps dans la nature peut être bon pour la santé et le bien-être, notamment pour prendre du recul sur les circonstances de la vie, se détendre et profiter d’un bon moment avec ses amis et sa famille. Ces résultats permettent aux praticiens de santé de formuler des recommandations sur le temps à passer dans la nature pour promouvoir la santé et le bien-être, à l’instar des recommandations relatives à l’exercice physique hebdomadaire. »

Source : sciencedaily.com

 

Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.

Inde : la plus jeune maire jamais élue [sommaire]

Le 28 décembre dernier, à 21 ans, Arya Rajendran, a été élue maire de la capitale du Kérala, Thiruvananthapuram. Elle est la plus jeune maire de toute l’Inde. Sa candidature avait reçu le soutien de son parti, le parti communiste de l’Inde (marxiste).

A. Rajendran, encore étudiante en deuxième année de Sciences, a reçu les ovations des hommes, des femmes et des enfants tandis qu’elle se déplaçait dans la circonscription de Mudavanmugal. Sashi Tharoor, membre du parlement, explique que « le temps était venu que les moins de 25 ans, soit 51 % de la population indienne, soient représentés. »

A. Rajendran, qui est également présidente de l’organisation Balasangam pour les enfants du Kérala et militante au sein de la Fédération des étudiants indiens, a promis de continuer ses études en même temps que son service public.

En tant que maire de Thiruvananthapuram, la première priorité d’A. Rajendran est la gestion des déchets. « Ils doivent être gérés de manière scientifique, mais cela doit s’accompagner d’une éducation populaire afin que les citoyens cessent de les jeter dans les rues. »

La maire a aussi l’intention d’installer un nouveau centre de premiers soins, ouvert 24 heures par jour et accessible à tous, et de développer des programmes « focalisés sur les jeunes, les femmes et les étudiants ».

Source : nationalheraldofindia.com ; firstpost.com

Le Parlement allemand débat d’un revenu de base universel d’urgence [sommaire]

Le 26 octobre 2020, le revenu universel de base, sujet d’une pétition en Allemagne, fut débattu par le comité des Pétitions du Bundestag, le parlement allemand.

Soutenue par plusieurs groupes allemands en faveur d’un revenu de base et signée par plus de 176 000 personnes, la pétition demande le versement d’un revenu de base de 1 000 euros mensuel pour tous pendant au moins six mois (devant être prolongé autant que nécessaire) afin de soulager des effets de la pandémie. Si l’on combine les pétitions similaires de Change.org et de OpenPetition, près d’un million d’Allemands ont déjà exprimé leur soutien à un revenu de base d’urgence afin d’aider la population à traverser cette crise pandémique.

Susanne Wiest, la militante qui a lancé la pétition en mars, a expliqué aux députés que la fin de la crise, « laquelle pour beaucoup, est également devenue une véritable crise économique existentielle », reste hors de vue. Elle a ajouté que jusqu’à présent les mesures d’aide n’ont pas été ciblées, que les démarches en vue de les obtenir sont perçues par la population comme compliquées, bureaucratiques et prenant trop de temps. « Souvent l’aide n’atteint pas ceux qui en ont besoin. De nombreuses personnes passent à travers les mailles du filet. »

A l’audience, l’économiste accompagnant la pétitionnaire, le professeur Dr Bernhard Neumärker de l’Université de Freiburg, a expliqué son modèle d’un revenu de base net dont il assure « qu’il peut être immédiatement mis en œuvre ». Chaque citoyen recevrait 550 euros par mois, « les enfants un peu moins ».

Selon B. Neumärker, cela assurerait une sécurité à chacun ; le modèle serait financé par des fonds déjà assignés, qui n’auraient qu’à être réaffectés, et il n’y aurait pas besoin de réformer les systèmes de retraite et de santé. On attend un vote dans les semaines à venir.

Source : Basic Income Earth Network (BIEN) ; basicincome.org

Un styliste néerlandais crée un « vêtement-abri » [sommaire]

En 2014, Bas Timmer, un styliste néerlandais, frais émoulu de l’université, entreprit sa carrière en créant « un équipement résistant au froid ». Sa rencontre avec un sans-abri dans la rue par une nuit froide – où il laissa passer l’opportunité de lui offrir un sweat à capuche griffé, par crainte de ternir la marque – le laissa plein de honte et de regrets. « J’avais la possibilité de l’aider, et je n’ai rien fait », raconte-t-il.

Après que le père sans-abri d’un ami mourut d’hypothermie peu de temps plus tard, B. Timmer inventa le « vêtement-abri » (sheltersuit) : un manteau protecteur avec un sac de couchage détachable qui se replient en sac à dos. Il est imperméable, chaud et transportable – tout ce qui est nécessaire pour vivre dans la rue.

Les vêtements sont fabriqués à partir de matériaux offerts et recyclés, et les coûts de fabrication sont couverts par des dons. A ce jour, B. Timmer a distribué 12 500 vêtements de protection à des sans-abris au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie et aux Etats-Unis ainsi qu’à des réfugiés en Grèce. Ses créations ont également été adaptées aux conditions locales – par exemple, pour une utilisation sous un climat plus chaud.

Il est maintenant en partenariat avec l’Unicef pour produire ces vêtements en Afrique du Sud pour une distribution mondiale au coût réduit de 30 dollars pièce. B. Timmer espère enseigner comment coudre ses créations, valorisant les communautés locales et offrant un gagne-pain.

Son rêve est de créer un jour une marque aussi importante que North Face, mais dont les bénéfices financeraient sa fondation, Sheltersuit.

Alors qu’on estime à plus de 150 millions le nombre de sans-abris dans le monde, B. Timmer voit son invention comme une simple « solution de fortune » : « Les gens veulent une maison ; ils veulent un travail. Tant qu’ils n’auront pas cela, protégeons-les au moins tant qu’ils sont à la rue. »

[Selon les dernières estimations (15 décembre 2020), il y a 150 millions de sans-abris dans le monde. L’ONG Habitat pour l’humanité a estimé qu’en 2015, 1,6 milliard de personnes dans le monde vivaient dans « des abris inadaptés ». [Source : Wikipedia]

Source : time.com

 

Entretien

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Environnement

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Esotérisme

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Faire le lien

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.
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Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Les messages de Maitreya : que nous demande-t-il ? [sommaire]

par Patricia Pitchon,

Du 6 septembre 1977 au 27 mai 1982, Benjamin Creme a reçu au total 140 messages de Maitreya lors de ses conférences hebdomadaires à la Friends House de Londres, par un processus d’adombrement mental.

Trop souvent, nous demandons beaucoup aux enseignants et guides spirituels, ou à toute autorité supérieure en laquelle nous croyons, mais combien de fois réfléchissons-nous à ce qu’ils nous demandent et le mettons-nous en application, même imparfaitement ? Les excuses que nous nous trouvons vont de « C’est trop difficile, inutile d’essayer ? » à « Oh oui, je vais essayer un jour », puis l’intention s’évanouit.

Les messages de Maitreya ont des spécificités uniques. Chacun a un certain style déclamatoire, plein de gravité, mais comporte souvent une approche directe, presque intime, et une simplicité tout à fait dépourvue de grandiloquence.

Dans son premier message, Maitreya s’adresse à nous en ces termes : « Mes frères et sœurs »et aussi « Mes enfants, mes amis. » Il nous explique : « Ma pleine manifestation s’est maintenant accomplie. En vérité je suis dans le monde. » Il ajoute : « Mais il y a tant à faire, tant à changer dans le monde. Beaucoup ont faim et meurent, beaucoup souffrent inutilement. » Et plus loin : « Je viens pour changer tout cela ; pour vous montrer comment, ensemble, avancer vers une vie plus simple, plus saine et plus heureuse. Les hommes ne s’opposeront plus entre eux, ni les nations entre elles, mais ensemble, comme des frères, nous avancerons vers ce monde nouveau. »

Dans son deuxième message, il parle d’une « nourriture qu’on laisse pourrir dans les entrepôts du monde » et il nous offre son aide en tant qu’« instructeur, protecteur, ami et guide ». Ici Maitreya annonce que les Maîtres qui travaillent avec lui, les Maîtres de Sagesse, sont aussi parmi nous, et il nous demande directement : « Aidez-les dans leur travail. » Il développe : « Sachez également qu’ils sont en train de construire le nouvel âge, par votre entremise. »

Maitreya, tel qu’il est apparu miraculeusement, à une réunion de prière, à Nairobi (Kenya), le 11 juin 1988. A sa droite : la guérisseuse Mary Akatsa.

Cependant, cela ne se fait pas tout seul. Lorsque même quelques-uns se rassemblent et commencent à travailler pour les autres – motivés par le service plutôt que par le profit, l’ambition personnelle ou par un esprit de compétition mal venu plutôt que par un esprit de coopération, répondant aux besoins fondamentaux qui permettent aux hommes de vivre, d’espérer, de s’épanouir – les Maîtres démultiplient leurs efforts en envoyant leur énergie. Le plus urgent est la fourniture de nourriture suffisante et d’eau, ainsi que d’un toit ; mais également l’accès à l’éducation, à la formation, qui peut prendre de nombreuses formes, à l’aide médicale, et même à des programmes qui permettent aux gens de se rencontrer, de parler, de partager un repas et simplement d’apprécier la compagnie. Ces efforts se transforment souvent en efforts communautaires plus larges qui, en cas de succès, deviennent des modèles qui inspirent d’autres personnes. Beaucoup sortent actuellement de leur zone de confort et les résultats, qu’ils soient exceptionnels en raison de dons très généreux ou qu’ils se développent à partir de débuts modestes, apportent de la joie et un véritable soulagement, même au milieu d’une grave pandémie mondiale.

Cette tâche de salut doit être collective et coopérative, et non pas être celle que Maitreya et les Maîtres de Sagesse accompliraient isolément. Cet angle de vue peut être difficile à accepter pour ceux qui attendent un sauveur qui nous sauverait sans notre participation. Réaliser que nous devons apporter notre aide et agir ensemble pour que le changement se produise et aboutisse à la création de ce « monde nouveau » donne à réfléchir.

Maitreya ajoute ces mots encourageants : « Prenez courage, mes amis. Tout ira bien. Tout se passera bien. »

Maitreya précise dans son troisième message à quel point la responsabilité repose sur nos épaules : « Il m’appartient de vous montrer la voie et de vous guider, mais c’est à vous de choisir, en toute liberté, de me suivre. Sinon, je ne puis rien faire. Mes mains sont liées par la Loi. La décision appartient à l’humanité. »

Lorsque Maitreya parle de la Loi, il fait référence à la loi spirituelle, à laquelle il doit se conformer. Dans ce cas, il est clair qu’il offre son aide, mais nous devons agir. L’image que certains peuvent avoir d’un sauveur tout-puissant œuvrant seul n’est pas correcte. Notre coopération est vraiment nécessaire. Notre rôle est important, nous pouvons apporter notre contribution et ainsi construire un monde nouveau.

Avec douceur mais insistance, Maitreya nous encourage à comprendre comment nous pouvons travailler avec lui.

Dans le message n° 116, il affirme : « Mes frères, le monde aspire à l’Amour, à la manifestation de la Fraternité et de la Justice. Aidez-moi à établir dans le monde cette joie bénie. Prenez place à mes côtés et travaillez comme jamais auparavant. Aidez-moi, mes amis, à créer un réservoir d’amour si profond que tous les hommes pourront y étancher leur soif. Mon enseignement est simple : Justice et Amour, Partage et Paix conduiront les hommes à Dieu. »

En plus de demander notre aide et d’offrir la sienne de façons si diverses, Maitreya a également conçu ces messages sous forme de mantras. Cela signifie que lorsqu’ils sont prononcés à haute voix, ils invoquent son énergie. En effet, il est possible d’en bénéficier, que vous ressentiez cette énergie physiquement ou non. J’ignorais cela lorsque je traduisais en espagnol le premier livre de Benjamin Creme, la Réapparition du Christ et des Maîtres de Sagesse. Je me souviens que j’étais soucieuse de trouver un moyen de préserver les qualités particulières de ces messages dans la traduction, et à cette fin, je les prononçais à voix haute, encore et encore, dans les deux langues, pendant la majeure partie de la journée. Un après-midi, lorsque j’eus achevé cette tâche, j’éclatai soudain en sanglots. Je pleurai si intensément que j’eus l’impression que mon cœur allait se briser. Après m’être quelque peu remise, et me sentant à la fois perplexe et étonnée, je téléphonai à Benjamin Creme, et lui expliquai ce qui venait de se passer, en m’interrogeant sur ce que cela signifiait. Il me répondit : « Oh, ce n’est pas surprenant. Vous avez prononcé les messages de Maitreya toute la journée et donc vous avez également invoqué son énergie ! »

Je peux dire sans hésitation que son énergie peut être qualifiée d’énergie d’amour – pas n’importe quel amour, mais quelque chose de puissant, direct, extraordinaire. Je ne connais pas d’autre façon de la décrire que comme un amour divin. Selon lui, c’est notre droit naturel et une expression de notre « Dieu intérieur », de notre « moi divin », qui est notre véritable moi. Il nous appartient de l’exprimer par nos paroles et nos actes, et il lui appartient de nous aider dans cette entreprise.

Il n’est pas possible de rendre justice, dans un seul article, à la portée et à la profondeur de tous les messages qui ont été délivrés, de cette manière, au grand public, mais je pense qu’il est approprié de publier ici au moins un des messages de Maitreya dans son intégralité. Il offre à ceux qui n’auraient pas accès au livre Messages de Maitreya le Christ qui les contient tous, une chance de les lire, et peut-être de les prononcer à haute voix et de réfléchir à la signification des paroles de Maitreya. On a l’impression que ces messages s’adressent du divin en lui au divin en nous.

Message de Maitreya n° 123, 23 avril 1981

Mes chers amis, je suis vraiment heureux d’être de nouveau avec vous de cette manière.
Mes plans se déroulent avec succès.
Mes espoirs s’accomplissent.
Mon émergence se produit selon la Loi, et tout va bien.
Le crime de la séparation, de la division, du manque de respect envers la Loi, doit disparaître de ce monde.
Tout ce qui entrave la manifestation de la divinité de l’homme doit être banni de notre planète.
Ma Loi remplacera la séparation.
Ma Loi est la Loi de l’Amour, de la Fraternité, de la Justice et de la Vérité.
Sachez-le et suivez-moi.
Ma Loi triomphera, car la Loi d’Amour émane de l’Être de Dieu et donc, ne peut faillir.
Pendant que je serai avec vous, je vous ferai voir des merveilles auxquelles vous ne pouvez même pas rêver.
Je vous montrerai la nature de Dieu sous un jour nouveau.
Je chasserai de votre cœur la peur de la mort, la peur de la vie elle-même, la peur de vos frères et de vous-même.
Je vous aiderai à vous défaire de cette ignorance et à marcher avec moi dans la lumière nouvelle.
Je cherche votre aide pour ces tâches, mes frères, car rien de ce qui a de la valeur n’arrive à l’homme si ce n’est par ses propres efforts.
Il en a toujours été ainsi.
Prenez ma main, mes amis, et je vous conduirai dans un nouveau pays dans lequel votre véritable nature en tant que dieux s’épanouira, dans lequel tous les hommes, en frères, bâtiront ensemble la vie dont ils rêvent.
Nombreux sont ceux qui attendent ma venue avec une certaine appréhension.
Pourtant, seul le bien fleurira sous mes pas.
Ma promesse demeure :
Je vous révélerai votre propre nature et celle de Dieu.
Je vous montrerai que, pour tous les hommes, la vie est bénie.
Je créerai parmi vous un réservoir d’amour dont les eaux pourront étancher leur soif.
Mon cœur parlera pour votre cœur, mes lèvres pour les vôtres.
Les dirigeants et les peuples répondront et l’on fera toute chose nouvelle.
Prenez courage, mes amis, je suis parmi vous.
Je viens pour vous servir, pour vivre avec vous et vous aimer, pour vous conduire et vous guider.
Ne vous tournez plus vers les ténèbres.
Mes bénédictions vous accompagnent tous.

Que la Divine Lumière, l’Amour et la Puissance du Dieu unique et très saint se manifestent maintenant dans votre cœur et dans votre esprit.
Que cette manifestation vous rapproche de votre véritable nature en tant que dieux.

Les femmes sont en première ligne [sommaire]

par Phumzile Mlambo-Ngcuka,

La pandémie a provoqué une crise qui va bien au-delà de la santé, remettant en question des aspects fondamentaux de la manière dont nous avons organisé nos structures sociales et économiques. Elle a amplifié les inégalités existant dans nos sociétés, exposant des millions de femmes à un risque accru de contamination, de violence, de sinistre économique et de pauvreté, menaçant d’annuler des progrès durement acquis en matière d’égalité des sexes. Les femmes gagnent moins, épargnent moins, occupent des emplois moins stables et sont plus susceptibles de travailler dans le secteur informel avec moins de protections sociales. La baisse attendue du taux de pauvreté des femmes n’aura pas lieu. On s’attend désormais à une augmentation de 9,1 % en raison des retombées de la pandémie. J’appelle les dirigeants du G7 à reconnaître explicitement ce fait et à veiller à ce que leur réponse à la crise remédie délibérément, fermement et durablement à ces inégalités de longue date.

La question économique

Début 2021, environ 435 millions de femmes et de filles vivront dans l’extrême pauvreté avec moins de 1,90 dollar par jour – dont 47 millions seront poussées dans la pauvreté à cause de la Covid-19. Les fermetures et les mesures de restriction ont empêché les femmes de gagner leur vie, ce qui affecte particulièrement les 740 millions de femmes dans le monde qui ont des emplois non déclarés et précaires, lesquels sous-tendent largement l’économie officielle. Dans l’ensemble, l’emploi des femmes est 19 % plus menacé que celui des hommes, et si la pandémie aura un impact sur la pauvreté mondiale en général, les femmes en âge de procréer seront touchées de manière disproportionnée.

Les programmes de relance budgétaire doivent être orientés vers les femmes, par exemple en élargissant la portée et les niveaux de prestations des programmes d’aide sociale tels que les versements en espèces et les pensions de retraite. Il faut aider les femmes de l’économie informelle à accéder aux versements en espèces ou aux indemnités chômage, en particulier celles qui n’ont pas accès aux services bancaires. Les mesures de sauvetage et de soutien devraient inclure les micro et petites entreprises (où les femmes entrepreneurs sont relativement plus représentées), avec des allègements fiscaux pour les entreprises appartenant à des femmes et un soutien aux entreprises féminines dans les chaînes d’approvisionnement.

Soins non rémunérés

Déjà, avant que la pandémie n’ajoute l’enseignement et les soins aux tâches ménagères des femmes, celles-ci effectuaient en moyenne le triple du travail de soins des hommes, avec peu de temps pour gagner leur vie. Avec la fermeture des écoles et des lieux de travail, qui a obligé tant de familles à rester à la maison, le rôle non rémunéré des femmes dans le maintien des soins et des travaux domestiques n’a jamais été aussi manifeste. Des mesures immédiates sont nécessaires pour empêcher l’annulation des progrès réalisés en matière d’égalité des sexes au cours des dernières décennies, notamment en ce qui concerne la participation des femmes au marché du travail. Les dirigeants du G7 peuvent reconnaître le rôle vital pour l’économie structurée des tâches d’assistance non rémunérées, en revalorisant les programmes de garde d’enfants et par certaines mesures de relance économiques. Ils s’attaqueraient ainsi aux déséquilibres flagrants de la répartition du travail non rémunéré entre les sexes.

Menaces pour la santé

Dans le monde entier, les femmes représentent 70 % de la main-d’œuvre en première ligne dans le secteur de la santé et des services sociaux. Ce sont les médecins, les infirmières, les sages-femmes, les femmes de ménage et les blanchisseuses qui travaillent en pleine tempête pour soigner les malades et assurer la sécurité des communautés, souvent dans les emplois les moins bien payés. Les communautés pauvres et marginalisées sont plus vulnérables à la Covid, mais ont moins accès aux soins. Avec des systèmes de santé au bord de la rupture, toutes les femmes, en particulier celles qui sont déjà marginalisées, risquent de ne pas avoir accès aux soins médicaux essentiels, notamment aux services de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’aux soins psychologiques. Les dirigeants du G7 doivent tenir compte de ces facteurs différentiels, donner la priorité aux besoins et à la protection des femmes travaillant dans le domaine de la santé et des services sociaux, et protéger tous les services de santé essentiels, y compris les soins prénataux et le planning familial.

Photo : Javed Anees, CC0, via Wikimedia Commons
Les femmes représentent 70 % de la main-d’œuvre en première ligne dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La fracture numérique entre les sexes

Il faut veiller à ce que la fracture numérique n’aggrave pas les inégalités existantes alors que les services gouvernementaux et l’éducation passent aux plateformes en ligne. Près de la moitié de la population mondiale n’est pas encore connectée, les filles, les femmes et d’autres groupes marginalisés étant parmi les moins susceptibles d’avoir accès à la technologie.

Les programmes essentiels de transferts d’argent mis en œuvre en temps de crise ne peuvent pas atteindre les femmes qui n’ont pas d’accès en ligne lorsque ces paiements sont effectués sous forme de transactions numériques. Les filles ne peuvent pas terminer leur scolarité si elles n’ont pas accès à internet. Un accès abordable à internet doit être à la base des solutions numériques.

La violence contre les femmes

Partout dans le monde, les autorités gouvernementales, les militants des droits des femmes et les partenaires de la société civile ont fait état d’un nombre croissant de cas de violence domestique pendant la crise et d’une demande accrue d’abris d’urgence. La violence dans les espaces publics et la cyber-violence visant les femmes et les filles sont également en augmentation. La perturbation des services sociaux, de police et de justice aggrave les retards et les difficultés d’accès à l’aide.

La prévention et la réparation de la violence à l’égard des femmes doivent être des éléments clés des plans d’intervention nationaux, notamment en désignant de toute urgence les refuges et les lignes d’assistance téléphonique pour les femmes comme des services essentiels dotés de ressources accrues, en sensibilisant et en maintenant les services de police et de justice, et en intensifiant les campagnes de sensibilisation, notamment en ciblant les rôles domestiques des hommes.

En intégrant une réponse forte et différenciée selon les sexes à la pandémie dans chaque plan d’action national, chaque plan de relance et chaque budget, les dirigeants du G7 ont l’occasion de contribuer à la création de sociétés inclusives, égalitaires et plus résistantes dont nous avons besoin, non seulement pour atténuer l’impact de la pandémie, mais aussi pour reconstruire en mieux.

Source : unwomen.org. Reproduit avec autorisation. Publié à l’origine dans  G7 USA : L’année virtuelle 2020

Rendre les vaccins disponibles à tous ceux qui en ont besoin [sommaire]

Le pape François, dans sa bénédiction, Urbi et Orbi (à la ville et au monde) de Noël 2020, a appelé les nations du monde à partager les nouveaux vaccins contre les coronavirus avec les plus démunis1.

« Aujourd’hui, en ce moment d’obscurité et d’incertitudes causées par la pandémie, apparaissent diverses lumières d’espérance, comme les découvertes des vaccins, déclare le pape François. Mais pour que ces lumières puissent illuminer et amener l’espérance au monde entier, elles doivent demeurer à la disposition de tous. Nous ne pouvons pas permettre que les nationalismes étroits nous empêchent de vivre comme la vraie famille humaine que nous sommes. Nous ne pouvons pas non plus permettre que le virus de l’individualisme radical nous vainque et nous rende indifférents à la souffrance des autres frères et sœurs. Je ne peux me placer avant les autres, en mettant les lois du marché et des brevets au-dessus des lois de l’amour et de la santé de l’humanité. Je demande à tous : aux responsables des Etats, des entreprises, aux organismes internationaux, de promouvoir la coopération et non la concurrence, et de chercher une solution pour tous : des vaccins pour tous, spécialement pour les plus vulnérables et les plus nécessiteux de toutes les nations de la planète. En premier, les plus vulnérables et les plus nécessiteux ! »

Partager les vaccins

Le pape n’est pas la seule personnalité mondiale à réclamer une distribution équitable des vaccins contre la Covid dans le monde entier.

Dans son discours de décembre 2020, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que le « nationalisme vaccinal » avançait « à toute vitesse » et a demandé que les vaccins soient « traités comme un bien public – accessible et abordable pour tous, partout. Un vaccin pour le peuple. »

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné l’importance de la solidarité mondiale dans le traitement de la Covid, y compris le partage des vaccins : « A l’horizon 2021, nous avons un choix simple, mais important, à faire : Allons-nous ignorer les leçons de 2020 et laisser les approches sectaires et partisanes, les théories de conspiration et les attaques contre la science l’emporter, ce qui entraînerait des souffrances inutiles pour la santé de la population et la société en général ? Ou bien parcourons ensemble les derniers kilomètres de cette crise, en nous entraidant tout au long du chemin, par le partage équitable des vaccins à l’offre de conseils précis, de compassion et de soins à tous ceux qui en ont besoin, en tant que famille mondiale unique ? Le choix est facile. Il y a la lumière au bout du tunnel, et nous y arriverons en empruntant ensemble le chemin. »

Ces commentaires font suite à des informations selon lesquelles les pays riches accumulent des doses de vaccins Covid. Une analyse de la People’s Vaccine Alliance (PVA) – un réseau d’organisations comprenant Amnesty International, Oxfam et Global Justice Now – a révélé que les pays riches ont acheté suffisamment de doses de vaccins Covid pour vacciner près de trois fois l’ensemble de leur population d’ici la fin 2021 si les vaccins actuellement en cours d’essais cliniques sont tous approuvés. Le Canada, par exemple, a commandé suffisamment de vaccins pour protéger cinq fois chaque Canadien.

En revanche, selon l’analyse, près de 70 pays à faible revenu ne pourront vacciner qu’une personne sur dix contre la Covid en 2021 si les gouvernements et l’industrie pharmaceutique ne prennent pas des mesures urgentes pour s’assurer de produire des doses suffisantes.

Le Dr Mohga Kamal Yanni, de People’s Vaccine Alliance (PVA), a fait observer que « le système actuel, dans lequel les sociétés pharmaceutiques utilisent des fonds publics pour la recherche, conservent des droits exclusifs et gardent leur technologie secrète pour augmenter leurs profits, pourrait causer de nombreuses victimes ».

La PVA appelle « toutes les entreprises pharmaceutiques travaillant sur les vaccins Covid à partager ouvertement leur technologie et leur propriété intellectuelle par le biais du Groupe d’accès aux technologies Covid de l’Organisation mondiale de la santé, afin que des milliards de doses supplémentaires puissent être fabriquées et que des vaccins sûrs et efficaces puissent être mis à la disposition de tous ceux qui en ont besoin ».

Le Covax est une initiative internationale visant à garantir à tous les pays un accès égal aux vaccins contre les coronavirus. Jusqu’à présent, il a assuré la mise à disposition de deux milliards de doses de vaccins existants ou potentiels, dans le monde entier. Mais il en faut beaucoup plus, a déclaré le directeur général de l’OMS, M. Ghebreyesus : « Les vaccins offrent un grand espoir de renverser la tendance de la pandémie. Mais pour protéger le monde, nous devons veiller à ce que toutes les personnes à risque partout dans le monde – et pas seulement dans les pays qui peuvent se permettre d’acheter des vaccins – soient vaccinées. Pour ce faire, le Covax a besoin d’urgence d’un peu plus de trois milliards d’euros pour acheter des vaccins destinés aux pays à faible et moyen revenu. C’est le défi que nous devons relever au cours de la nouvelle année. »

1 – Ni le pape, ni notre rédaction ne suggèrent que la vaccination soit obligatoire, mais accessible à tous. Le pape appelle à la répartition équitable des ressources médicales.

Source : vatican.va ; Common Dreams ; The Guardian ; Associated Press ; oxfam.org

Six défenseurs de l’environnement récompensés [sommaire]

Prix Goldman pour l’environnement 2020

« Cette époque surréaliste nous a beaucoup appris sur qui nous sommes, sur nos responsabilités les uns envers les autres et sur ce que nous devons faire différemment pour protéger les plus vulnérables – que la menace soit une pandémie, la pollution, la sécheresse, les incendies, les inondations ou autre chose. »

C’est ce qu’a déclaré l’actrice Sigourney Weaver, qui a animé la cérémonie de remise du Prix Goldman pour l’environnement 2020, qui s’est tenue de façon virtuelle, en novembre 2020. S. Weaver a poursuivi : « Nous sommes littéralement en train de transformer la Terre en une planète invivable. Alors, il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour écouter ces six courageux pionniers que sont les lauréats du Prix Goldman. Nous pouvons compter sur eux pour nous réorienter et nous mettre sur une voie qui donne la priorité aux hommes, à la faune et à notre chère planète. »

Décerné chaque année à des héros de l’environnement sur chacun des six continents, le prix honore l’attitude et les réalisations des militants environnementaux tout en inspirant les gens partout dans le monde à agir pour protéger la planète. Depuis sa création en 1990, le prix a récompensé 200 environnementalistes de 90 pays. Les lauréats de cette année, originaires du Mexique, des Bahamas, de l’Equateur, du Myanmar, du Ghana et de la France, reçoivent chacun un soutien financier pour poursuivre leur action en faveur de l’environnement.

Une apicultrice indigène maya l’emporte sur Monsanto

Leydy Pech, Mexique – En 1995, Leydy Pech et d’autres femmes mayas de la communauté de Ich Ek, municipalité de Hopelchén, dans l’Etat de Campeche, au sud du Mexique, se sont réunies pour faire revivre une ancienne tradition maya qui avait décliné dans leur région : la méliponiculture – l’élevage d’une petite abeille (appelée par les scientifiques Melipona beecheii), que l’on ne trouve que dans la péninsule du Yucatán, pour la production de miel.

Ces « petites abeilles », comme les appelle L. Pech, ont suscité une question qui s’est transformée en une incitation à l’action : comment allaient-t-elles survivre à la modification drastique des conditions environnementales ? Elle explique : « Elles vivent sur ce territoire depuis des milliers d’années ; elles sont mayas, mais elles ont été déplacées, car elles ne produisent pas autant de miel que les Apis [abeilles à miel]. »

En 2000, Monsanto a commencé à cultiver du soja génétiquement modifié dans des parcelles expérimentales au Mexique, qui ont ensuite été désignées comme « projets pilotes » en 2010 et 2011. L’expansion inconsidérée de la culture du soja dans la municipalité de L. Pech a détruit de vastes étendues de forêt tropicale et répandu des pesticides toxiques, avec des répercussions sur la terre et l’eau. Les cultures de Monsanto ont été génétiquement programmées pour tolérer de fortes doses de l’herbicide Roundup, un autre produit de Monsanto probablement cancérigène et lié aux fausses couches et aux malformations congénitales.

En 2012, le gouvernement mexicain a accordé à Monsanto des permis de plantation de soja transgénique dans sept Etats, sans consulter les communautés mayas locales. Il a rapidement été constaté que ces cultures contaminaient le miel local à Campeche, ce qui menaçait l’approvisionnement alimentaire, l’environnement et les moyens de subsistance des communautés mayas. Le Mexique est le sixième producteur mondial de miel, et 40 % de cette production provient de la péninsule du Yucatán. Dans l’Etat de Campeche, au Yucatán, 25 000 familles, en particulier dans les communautés indigènes mayas, dépendent de la production de miel pour leur subsistance.

L. Pech a formé une coalition, Sin Transgenicos (Pas d’OGM), réunissant des apiculteurs, des ONG et des environnementalistes, qui a intenté un procès au gouvernement mexicain pour qu’il mette fin à la plantation de soja transgénique. Le procès était basé sur le fait que ni le gouvernement, ni Monsanto n’avaient consulté les communautés indigènes avant l’approbation des permis – une violation de la constitution mexicaine et de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail.

En 2015, la Cour suprême mexicaine a jugé qu’en accordant des permis à Monsanto, le gouvernement mexicain avait violé les droits constitutionnels des Mayas, et en 2017, le Service national pour la santé, la sécurité et la qualité agro-alimentaire a révoqué le permis de la société de cultiver du soja génétiquement modifié dans six Etats mexicains.

En réponse à la remise du prix, L. Pech a déclaré : « Ce prix est une reconnaissance du travail collectif qui a été réalisé à Hopelchén ; c’est aussi une grande responsabilité et un engagement à poursuivre, car au cours de notre lutte, nous avons réalisé de nombreuses choses, mais il nous reste encore beaucoup à faire. »

Un mouvement de la jeunesse interdit le plastique à usage unique

Kristal Ambrose, Bahamas – Les Bahamas sont un archipel de 700 îles disséminées sur 260 000 km² carrés de l’océan Atlantique. Son littoral et ses plages sont au cœur de la culture et des moyens de subsistance de ses habitants et présentent une vaste diversité de vie marine. Dans cette oasis aquatique, les déchets plastiques – des locaux comme des touristes  sont devenus un fléau omniprésent.

En 2008, alors qu’elle travaillait dans un aquarium des Bahamas, Kristal Ambrose, 18 ans, a passé deux jours à aider à retirer le plastique avalé par une tortue de mer. Après cette expérience, elle s’est jurée : « Je ne laisserai plus jamais tomber par terre un morceau de plastique. »

Quelques années plus tard, K. Ambrose a rejoint une expédition pour étudier le Western Garbage Patch, la masse de débris marins qui fait partie du Great Pacific Garbage Patch dans le nord de l’océan Pacifique. En examinant les déchets, elle a noté que tous les débris « étaient des choses que j’utilisais à la maison : sacs en plastique, polystyrène, couverts en plastique, pailles ». Elle est revenue inspirée de cette expédition et a décidé de s’attaquer aux déchets plastiques : elle a rapidement fondé le groupe à but non lucratif Bahamas Plastic Movement pour développer des solutions face à la pollution du plastique et éduquer les jeunes.

Le groupe propose de nombreux programmes, dont des camps de jeunes gratuits pour former les prochains leaders environnementaux du pays. Pendant le camp, les étudiants effectuent des relevés des plastiques sur les plages, sortent en chalutiers pour mesurer la quantité de microplastiques à la surface de la mer, dissèquent des poissons pour déterminer la teneur en plastique de l’estomac et apprennent comment le mode de vie sur terre a un impact sur la santé des océans. K. Ambrose a également conçu un programme de recyclage qui encourage les étudiants à réfléchir de manière créative à la réutilisation des déchets plastiques.

Dans l’optique d’un changement de politique, K. Ambrose, avec l’aide d’un avocat, a rédigé un projet de loi visant à interdire les plastiques à usage unique aux Bahamas, et a organisé des campagnes de sensibilisation et des plaidoyers sur cette question dans tout le pays. En janvier 2018, avec des étudiants, elle a rencontré le ministre de l’Environnement du pays pour discuter des impacts économiques et environnementaux des déchets plastiques. Trois mois plus tard, la ministre a annoncé l’interdiction des sacs en plastique à usage unique, des ustensiles alimentaires, des pailles et du polystyrène. L’interdiction, assortie d’amendes, a été officiellement adoptée en janvier 2020.

K. Ambrose déclare : « Etre une jeune femme noire des Bahamas à la pointe d’une question environnementale, travaillant au niveau de la base, est important car cela envoie le message que « moi aussi je peux le faire ». C’est ma planète. C’est mon océan. Je mérite de me battre. Et ma voix compte. »

Sauver 250 000 hectares de forêt amazonienne

Nemonte Nenquimo, Equateur – L’Equateur est l’un des endroits les plus riches en biodiversité au monde, mais ses forêts et sa population sont de plus en plus menacées par l’exploitation forestière, la construction de routes, l’exploration pétrolière et d’autres industries extractives. En 2018, dans un effort pour attirer les investissements des compagnies pétrolières dans le pays, le ministre équatorien du Pétrole a annoncé que 28 000 km² de terres (soit 1/10e du pays), constituant la forêt tropicale amazonienne primaire seraient mis aux enchères pour des concessions pétrolières.

Nemonte Nenquimo, une femme autochtone Waorani de la forêt amazonienne en Equateur, a cofondé une coalition dirigée par des autochtones appelée l’Alliance Ceibo en 2015, et a été élue présidente d’une organisation qui représente les Waorani de la province équatorienne de Pastaza.

En 2019, N. Nenquimo et d’autres dirigeants waorani ont intenté un procès à trois ministères équatoriens pour avoir prétendu à tort qu’ils avaient le consentement des Waorani pour vendre leurs terres aux enchères. Elle a également renforcé l’indépendance des communautés indigènes en installant des systèmes de captage des eaux pluviales et d’énergie solaire dans les villages et en soutenant les industries artisanales comme la production de chocolat. Elle a également joué un rôle de premier plan dans un projet de cartographie communautaire qui a permis de dresser la carte du territoire des Waorani autour de 16 communautés.

En avril 2019, N. Nenquimo et les Waorani ont gagné le procès contre les ministères équatoriens, et la décision a été confirmée par la cour d’appel, protégeant ainsi 200 000 hectares de territoires indigènes et de forêt amazonienne de l’extraction pétrolière. Cette affaire a créé un précédent juridique important pour les droits des indigènes en Equateur et dans toute l’Amazonie.

N. Nenquimo, qui a été classée parmi les 100 personnes les plus influentes de 2020 par le magazine Time, déclare ceci : « Nous pouvons tous agir. Il ne suffit pas d’écouter les indigènes car ce combat n’est pas seulement le leur. Aujourd’hui, si nous voulons bien vivre sur notre planète et arrêter le changement climatique, nous devons nous lever. Nous devons unir nos forces et faire face au problème. Si nous ne le faisons pas, la vie sera écourtée pour les générations futures. Il n’y aura plus d’arbres, plus d’eau propre, plus d’air. Nous, les peuples indigènes qui vivons en lien avec les forêts, disparaîtrons en premier, puis la planète aussi. Telle est notre lutte, et il est très important que vous écoutiez et agissiez. »

Création d’un parc de la paix sur 526 000 hectares

Paul Sein Twa, Myanmar – Depuis des siècles, le peuple indigène Karen du Myanmar a réussi à préserver son mode de vie et sa patrie. Cependant, leur quête d’autonomie, lancée il y a 71 ans, a conduit à un conflit prolongé avec le gouvernement national. Depuis 2015, un accord de cessez-le-feu a été mis en place, les tensions et les escarmouches occasionnelles remplaçant les hostilités ouvertes. Mais le conflit a déplacé des centaines de milliers de personnes – dont beaucoup ont fui vers des camps de réfugiés  et a fait payer un lourd tribut aux ressources naturelles que les Karens avaient sauvegardées pendant des milliers d’années.

Largement isolé en raison de ces années de conflit, le bassin de la rivière Salouen, au Myanmar, est à la fois une zone de biodiversité importante et le foyer du peuple karen. La région possède certaines des dernières zones sauvages intactes de l’Asie du Sud-Est continentale.

Paul Sein Twa, un indigène karen a consacré sa vie à la préservation du bassin de la rivière Salouen et des traditions locales qui s’y trouvent. Il a cofondé en 2001 le Karen Environmental and Social Action Network (Kesan) afin de protéger l’environnement et la culture de la communauté Karen.

En 2005, alors que le développement industriel s’intensifiait dans la région, P. Sein Twa a commencé à explorer des approches communautaires pour protéger le bassin. Il a décidé de travailler de manière proactive à la protection du territoire karen en plaidant pour la création d’un parc de la paix.

Également connus sous le nom de zones protégées transfrontalières, les parcs de la paix cherchent à préserver des zones de biodiversité et de patrimoine culturel, en utilisant la conservation pour promouvoir et consolider la paix. P. Sein Twa a travaillé avec des ONG, le gouvernement et la société civile karen pour obtenir du soutien et informer les habitants de 348 villages sur le processus de création du parc. L’idée du parc a reçu un large soutien et, en décembre 2018, le parc de la paix de Salouen, d’une superficie de 526 000 hectares, a été créé. Il comprend 27 forêts communautaires et trois réserves naturelles. C’est le premier parc de la paix à être créé dans une zone de conflit.

D’après P. Sein Twa : « Il est temps que le monde respecte et valorise les droits, la vision du monde et les connaissances de nos peuples indigènes. Veuillez apprendre de nous et travailler avec nous pour trouver des solutions au changement climatique et à la perte rapide de la biodiversité mondiale. Nous partageons tous la même planète. Nos problèmes sont vos problèmes. Nos solutions sont aussi les solutions du monde. »

Interdiction de nouvelles centrales à charbon

Chibeze Ezekiel, Ghana Le Ghana est confronté à des pénuries d’énergie et à des coupures de courant. L’augmentation des sécheresses a rendu les projets hydroélectriques moins fiables. En quête de solutions, le gouvernement du Ghana a proposé la construction d’une centrale électrique au charbon de 700 mégawatts et d’un port de navigation dans le district d’Ekumfi, une communauté de pêcheurs côtiers où les ressources en eau douce sont limitées.

Sachant que les eaux usées et les émissions de mercure de la centrale au charbon pourraient menacer la santé et la sécurité du district, Chibeze « Chi » Ezekiel s’est mis au travail. En tant que coordinateur national de l’ONG 350 Ghana Reducing Our Carbon et organisateur expérimenté de la jeunesse, il a lancé une campagne de sensibilisation sur les dangers des centrales à charbon. Lorsque la société charbonnière est venue présenter le projet aux communautés et aux chefs locaux, ces derniers étaient prêts à poser des questions difficiles et à contrer leurs affirmations.

En 2016, le ministre de l’Environnement du Ghana a annoncé que la centrale au charbon ne serait pas construite, et en 2017, le président du pays a déclaré que tous les nouveaux projets d’énergie seraient basés sur les énergies renouvelables. Le Ghana a maintenant publié un plan directeur pour les énergies renouvelables, signalant son engagement pour un avenir basé sur les énergies renouvelables. Le travail de C. Ezekiel a empêché l’industrie charbonnière de prendre pied au Ghana, et il travaille maintenant à un avenir énergétique plus propre pour le pays.

Selon C. Ezekiel : « L’une des choses que je fais pour aller de l’avant est de former une nouvelle génération de jeunes gens en tant qu’ambassadeurs des énergies renouvelables. »

Bloquer le financement de l’industrie du charbon

Lucie Pinson, France Près de la moitié des émissions mondiales de dioxyde de carbone, ainsi que de nombreuses autres toxines nocives, proviennent de la combustion du charbon. Pourtant, de nouveaux projets de charbon sont toujours en cours d’approbation, tous dépendant du financement des banques et des investisseurs. Les trois plus grandes banques françaises ont accordé plus de 32 milliards de dollars de prêts aux entreprises charbonnières entre 2007 et 2013.

Lucie Pinson, militante française pour le climat, a utilisé une approche à multiples facettes pour persuader les banques françaises de cesser d’investir dans le charbon. En tant que militante du mouvement Sunrise, elle et son équipe ont fait pression sur la réputation des banques par le biais de campagnes médiatiques et ont distribué des prospectus aux clients des banques. L. Pinson a contacté des journalistes afin de leur expliquer les liens entre la finance française et le charbon. Elle a également travaillé de l’intérieur, en achetant des actions des banques pour pouvoir assister aux réunions d’actionnaires et développer des relations avec les professionnels des banques.

Son travail a été fructueux. En 2017, aucune des banques françaises ne finançait de nouveaux projets de charbon. Cela étant fait, elle s’est concentrée sur les organismes offrant des garanties aux banques en se basant sur une approche similaire. Aujourd’hui, 17 organismes de garanties et 22 banques mondiales ont cessé de soutenir le développement du charbon. L. Pinson s’efforce maintenant d’empêcher toutes les institutions financières d’investir dans le charbon. Elle déclare : « Ce prix, remis à des particuliers, démontre que chacun d’entre nous peut remporter des victoires nécessaires pour gagner la guerre du climat. Rien n’est inévitable. Nous ne sommes pas condamnés à l’échec. »

Source : goldmanprize.org

Dix moments décisifs pour les femmes en 2020 [sommaire]

Nations unies – Si l’année 2020 restera surtout dans les mémoires pour la façon dont la Covid a changé notre vie presque en tous points et dans toutes les régions du monde, on peut noter quelques avancées dans le droit des femmes.
Rejoignez-nous pour saluer quelques moments clés en faveur de l’égalité des sexes, cette année.

Les dirigeantes se distinguent face à la Covid

Tous les gouvernements se sont mobilisés pour répondre à la Covid. Et des recherches indiquent que dans les pays où les femmes sont au pouvoir, les réponses ont été plus rapides, plus efficaces et plus énergiques. Notamment en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, en Finlande et au Bangladesh, les actions rapides et décisives des femmes responsables ont permis de réduire le nombre de cas et de décès.

Hélas, en décembre 2020, seuls 22 pays étaient dirigés par des femmes (chefs d’État ou de gouvernement). Alors que nous nous efforçons de rebâtir l’avenir, le rôle des femmes est essentiel à la réussite.

Pour la première fois les États-Unis élisent une femme vice-présidente

En novembre 2020, Kamala Harris est devenue la première femme élue vice-présidente des États-Unis, brisant ainsi les barrières qui ont maintenu les hommes aux plus hauts niveaux de la politique américaine pendant si longtemps. Après sa prestation de serment en janvier 2021, elle rejoindra les rangs d’autres femmes vice-présidentes à travers le monde, notamment en Bulgarie, au Nicaragua, au Liberia, au Costa Rica, au Venezuela, en Gambie et au Sud-Soudan. Le président élu des États-Unis, Joe Biden, a également annoncé la création d’une équipe de communication composée uniquement de femmes, une première à la Maison Blanche.

Afghanistan : le nom de la mère doit figurer sur les cartes d’identité des enfants

Le président afghan a promulgué une loi stipulant que, pour la première fois, le nom de la mère devait désormais figurer sur le certificat de naissance et la carte d’identité de leurs enfants. Cela permettra aux femmes d’obtenir plus facilement les documents relatifs à l’éducation, aux prestations de santé, etc., pour leurs enfants. Ce changement profitera en particulier aux femmes veuves, divorcées ou élevant seules leurs enfants. La nouvelle loi fait suite à une année de campagne sur les réseaux sociaux, intitulée #WhereIsMyName (où est mon nom), qui défend le droit et l’émancipation des femmes dans ce pays.

Écosse : gratuité des protections périodiques

En novembre 2020, le parlement écossais a voté à l’unanimité en faveur d’un projet de loi sur les protections périodiques, faisant de l’Ecosse la première nation à offrir un accès gratuit et universel aux produits menstruels – y compris les tampons et les serviettes hygiéniques – dans les bâtiments publics, notamment les écoles et les universités.

Il s’agit d’une victoire importante pour le mouvement mondial contre la pauvreté des femmes face aux périodes menstruelles, qui touche les femmes et les filles de nombreuses façons.

Avec 12,8 % des femmes et des filles dans le monde vivant dans la pauvreté, le coût des produits menstruels et les taxes afférentes laissent de nombreuses personnes sans moyens de gérer leurs règles en toute sécurité.

Relance du programme d’action de Pékin

En octobre 2020, sous l’égide conjointe du président de l’Assemblée générale et d’Onu Femmes, des dirigeants du monde entier se sont réunis pour commémorer le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin, la feuille de route la plus complète pour faire progresser l’égalité des sexes.

Plus de 100 pays s’étaient engagés à prendre des mesures concrètes pour accélérer la mise en œuvre de l’égalité des sexes et le renforcement de l’autonomie des femmes et des filles partout dans le monde.

Parmi les engagements pris, citons l’élimination des lois discriminatoires, des normes sociales et des stéréotypes sexistes ; la mise en adéquation des engagements en faveur de l’égalité des sexes et d’un financement adapté ; le renforcement des institutions promouvant l’égalité des sexes ; l’utilisation de la technologie et de l’innovation pour améliorer la vie des femmes et des filles ; et la collecte, l’analyse et l’utilisation régulières de statistiques sur l’égalité des sexes.

Pour l’avenir, tous les regards sont tournés vers les actions et les engagements fermes visant à accélérer la mise en œuvre de l’égalité entre les sexes, qui feront l’objet du Forum sur l’égalité entre les générations qui se tiendra au Mexique et en France en 2021, ainsi que vers les Coalitions d’action pour l’égalité entre les générations.

Brésil et Sierra Leone : égalité des salaires pour les footballeuses

Le Brésil et la Sierra Leone ont rejoint l’Australie, l’Angleterre, la Norvège et la Nouvelle-Zélande en s’engageant publiquement à assurer l’égalité de rémunération entre les footballeurs féminins et masculins. A l’échelle mondiale, l’écart de salaire entre les sexes est de 16 %, les femmes gagnent en moyenne 84 % de ce que gagnent les hommes. Pour les femmes de couleur, les immigrantes et les femmes avec enfants, la différence est encore plus grande.

En Sierra Leone, l’engagement en faveur de l’égalité couvre les frais de déplacement et les primes de victoire de l’équipe nationale féminine. De même, au Brésil, les joueuses nationales seront rémunérées de la même manière que les joueurs nationaux lors des périodes de préparation et des matchs.

Koweït : nouvelle loi sur les violences domestiques, signe d’espoir pour les femmes

En septembre 2020, le Koweït a adopté une nouvelle loi de protection contre les violences domestiques, après des années de mobilisation de la part des groupes koweïtiens de défense des droits des femmes. La loi crée un comité national chargé de développer des politiques de lutte contre les violences domestiques et de protection des femmes. Elle prévoit également la création de refuges et d’une ligne d’assistance téléphonique, offre des conseils et une assistance juridique aux victimes et permet de rendre des ordonnances de protection d’urgence pour empêcher les agresseurs de contacter leurs partenaires.

Bien que cette nouvelle loi sur la protection de la famille constitue un progrès pour ce pays qui connaît des niveaux élevés de violence domestique, il reste beaucoup à faire pour mettre en œuvre la loi, combler les lacunes en matière de protection et abroger les lois discriminatoires.

A l’échelle mondiale, la pandémie a provoqué une montée en flèche des violences faites aux femmes. Les appels aux lignes d’assistance téléphonique ont été multipliés par cinq dans certains pays au cours des premières semaines de l’épidémie de coronavirus. Les projections montrent que pour chaque trimestre de confinement, 15 millions de femmes supplémentaires pourraient subir des violences. Les lois et les politiques publiques sont importantes en ce moment pour réduire la violence contre les femmes et se remettre des retombées sociales et économiques de la Covid.

Une jeune fille élue « enfant de l’année » par le magazine Time

Gitanjali Rao, scientifique et inventrice de quinze ans, a été élue par le magazine Time comme « Enfant de l’année » 2020.

Dès son plus jeune âge, Gitanjali Rao, motivée par son désir d’introduire de la positivité et de la solidarité dans le monde qui l’entourait, cherchait comment utiliser la science et la technologie pour provoquer un changement social.

Elle a développé Kindly, une application et une extension de Chrome basée sur l’intelligence artificielle, capable de détecter le cyber-harcèlement à un stade précoce. G. Rao travaille actuellement sur un moyen efficace et peu coûteux de détecter les bio-contaminants présents dans l’eau.

Nouvelle-Zélande : première femme autochtone ministre des Affaires étrangères

En novembre 2020, Nanaia Mahuta est devenue la première femme autochtone à être nommée ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande. N. Mahuta, qui est Maori, élue au Parlement depuis 1996, est entrée dans l’histoire en étant la première parlemenaire à porter un moko kauae, ou tatouage traditionnel, sur le menton.

La Nouvelle-Zélande, avec Jacinda Ardern comme première ministre, possède l’un des parlements les plus diversifiés au monde : près de la moitié de ses membres sont des femmes, et environ 10 % des nouveaux élus sont membres de la communauté LGBTQ.

Deux femmes prix Nobel de chimie

En octobre 2020, Emmanuelle Charpentier et Jennifer A. Doudna ont reçu le prix Nobel de chimie pour leurs travaux sur une méthode d’édition de l’ADN, connue sous le nom de CRISPR-Cas9. Les deux scientifiques ont dirigé les recherches visant à transformer les molécules synthétisées par des bactéries en un outil permettant de modifier les gènes.

C’est la première fois dans l’histoire que ce prix est attribué à deux femmes, et elles sont seulement les 6e et 7e femmes à recevoir le prix Nobel de chimie.

Source : publié à l’origine sur UN-Women.Medium.com

Inde : 250 millions de manifestants [sommaire]

par Brett Wilkins,

En novembre 2020, dans ce qu’on considère comme la plus grande manifestation de l’histoire humaine, plus de 250 millions d’Indiens sont descendus dans les rues afin de protester contre la dérégulation et autres politiques néolibérales pratiquées par le gouvernement nationaliste hindou de droite du premier ministre Narendra Modi. Malgré les assauts de la police et des forces de sécurité qui se servent de canons à eau, d’agents chimiques, de bâtons et d’armes diverses, les manifestants pacifiques menés par les fermiers se sont jurés de continuer à manifester suite à l’échec des négociations dans la capitale New Delhi avec le gouvernement fédéral, celui-ci ayant refusé de se plier aux exigences des manifestants. L’entrée dans la capitale est interdite aux manifestants. Malgré cela, des centaines de milliers d’entre eux se sont massés à des points d’entrée de la ville où beaucoup se sont installés pour camper. « Le gouvernement n’entend pas nos revendications et les a catégoriquement rejetées », a déclaré à Al Jazeera Chanda Singh, un fermier organisateur des manifestations, qui a rencontré le ministre de l’Agriculture Narendra Singh.

« Les membres de la délégation gouvernementale n’étaient pas disposés à écouter une seule de nos revendication et ils ne nous ont pas laissé d’autre choix que continuer à manifester. Nous continuerons nos manifestations jusqu’à ce que nos revendications soient prises en compte », a-t-il déclaré fermement.

Dans ce contexte de crises multiples – incluant une récession économique qui a vu le PIB plonger de 23,9 % et le chômage atteindre un niveau record de 27 % en 2020, et avec la pandémie qui se poursuit – des centaines de millions d’Indiens ont participé à une grève générale le 26 novembre, jour de la Constitution indienne, pour protester contre les difficultés de leurs conditions de vie. Cette grève – qui était organisée par des fermiers et des syndicats, et qui a été rejointe par des étudiants militants, des travailleurs de l’industrie et de sociétés de transport, des organisations de droit des femmes, des employés de maison et des associations de la société civile – a été organisée pour exiger une série de mesures du gouvernement :

  • Retrait de toutes les lois « anti-fermiers et anti-travailleurs ».
  • Versement de 7 500 roupie (85 euros) à chaque famille non imposable.
  • Distributions alimentaires mensuelles aux familles dans le besoin.
  • Extension de la loi nationale Mahatma Gandhi de 2005 pour la garantie de l’emploi rural, afin d’assurer 200 jours de travail par an, des salaires plus élevés, ainsi que l’extension de cette loi aux industries urbaines.
  • Arrêt de la « privatisation du secteur public, y compris du secteur financier », et arrêt de la « privatisation des activités étatiques, qu’elles relèvent de l’industrie ou des services, comme les chemins de fer, les usines d’armement, les ports, etc. »
  • Arrêt de la « mise à la retraite forcée et prématurée draconienne des employés de l’Etat et du secteur public. »+Des retraites pour tous, l’abandon du Plan de retraite national actuel, et la réintégration du plan de retraite précédent avec des amendements.

« Ce gouvernement nous a menés en enfer, fulmine Sukhdev Prasad, un tourneur de Ghaziabad qui a participé à la grève. Nous arrivons à peine à survivre, pris que nous sommes entre les prix qui augmentent d’un côté et les bas salaires de l’autre, a-t-il confié à People’s World. Ils ont changé les lois sur le travail de telle sorte que les employeurs nous prennent à la gorge. »

Les inégalités économiques étaient un thème central aux manifestations selon le témoignage de P. Sainath, journaliste fondateur de People’s Archive of Rural India (PARI) (Archives populaires de l’Inde rurale), interrogé par Democracy Now.

Photo : Randeep Maddoke; randeepphotoartist@gmail.comCC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
En novembre 2020, Dans ce qu’on considère comme la plus grande manifestation de l’histoire humaine, plus de 250 millions d’Indiens sont descendus dans les rues.

Toutes les manifestations, déclenchées par l’aggravation de la crise agraire, sont fondamentalement liées aux inégalités structurelles. En l’espace de seulement quatre mois de pandémie, jusqu’en juillet, les milliardaires (en dollars) indiens – ils sont environ 120 – se sont enrichis de 35 %, et leur fortune cumulée se monte à 485 milliards de dollars.

En même temps, de nouvelles études ont montré que 76 % de la population rurale n’a pas les moyens de s’acheter un repas nourrissant. Ils ne peuvent pas se permettre d’avoir une alimentation de base nourrissante, même s’ils dépensent les deux tiers de leurs revenus pour s’alimenter. Les inégalités sont incroyables, phénoménales. L’Inde se tient au quatrième ou cinquième rang mondial pour le nombre des milliardaires en dollars, et au 129rang de l’indice de développement humain des Nations unies.

D’autres participants manifestaient contre la gestion de la pandémie par le gouvernement. Dans un communiqué, le syndicat des enseignants des universités et collèges de Bombay a déclaré que « cette grève était contre la crise sanitaire et économique dévastatrice déclenchée par la Covid et le confinement subi par les travailleurs du pays. La situation s’est encore aggravée avec une série de mesures impopulaires visant l’agriculture et le nouveau code du travail qui a été ratifié par le gouvernement fédéral. Conjointement à ces mesures, le National Education Policy (politique nationale pour l’éducation) imposé à la nation pendant la pandémie causera des dommages irréparables à l’accès au système éducatif ». 

N. Modi a ignoré les préoccupations des fermiers, affirmant que les manifestants avaient été « trompés » et que l’opposition était responsable de la crise. « Les fermiers ont été trompés sur le bien-fondé de cette réforme agraire historique par les mêmes personnes qui les ont trompés pendant des décennies, a déclaré le premier ministre le 30 novembre au cours d’un rassemblement, ses intentions étaient aussi sacrées que l’eau du Gange. »

Rahul Gandhi, leader du parti d’opposition au Congrès, a répondu en accusant N. Modi de favoriser un capitalisme de connivence et de servir les intérêts des entreprises étrangères au détriment de son propre peuple. « Nos fermiers se sont dressés contre les lois honnies et sont allés jusqu’à Delhi en laissant derrière eux leurs fermes et leurs familles, a-t-il déclaré. Voulez-vous être avec eux ou avec les amis capitalistes de Modi ? »

Source : Commondreams.org : license Creative Commons

 

Citation

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Message de Maitreya

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Brève

Décès de Swami Nirliptananda [sommaire]

© Michael Stoeger publié avec sa permission

Nous avons le regret d’annoncer le décès de Swami Nirliptananda, président de la Sangha Sevashram de Londres et vice-président de la Sangha Bharat Sevashram, le 5 janvier 2021.Swami Nirliptananda était le chef religieux de la Sangha de Sevashram de Londres au temple de Shepherd’s Bush, à l’ouest de Londres.

Né au Guyana, en Amérique du Sud dans les années 1930, il s’est installé en Grande-Bretagne dans les années 1960 sur la suggestion de son instructeur spirituel.

Share International l’a interviewé et a publié un certain nombre de ses articles. Nous en présenterons des extraits dans un prochain numéro.

 

Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Un souvenir impérissable [sommaire]

Le matin du 11 septembre 2002, entre 8 h et 9 h 30, ayant terminé la première moitié de mon travail, je décidai de me rendre rue du Bac par le bus, à la chapelle Notre-Dame de la médaille miraculeuse, où je me rends souvent. C’était l’heure de pointe et le bus était bondé. En montant, je croisai le regard d’un passager, à environ trois mètres de moi.

Je ressentis un effet de surprise, puis pensai en moi-même : « Mon Dieu, comme il est beau ! » Il était d’une beauté à couper le souffle. L’homme était d’origine pakistanaise mais habillé à l’européenne. Il portait un costume noir, une chemise blanche et une cravate. Il était impeccablement vêtu et coiffé d’un turban noir avec un petit insigne blanc sur le devant.

La rencontre ne dura pas plus de 5 à 10 minutes. Je le regardai une fois, deux fois, trois fois. Il ne cessa de me regarder directement dans les yeux. Il ne me dit rien mais son regard était intense, pénétrant.

Finalement je baissai les yeux puis descendis du bus. Une fois seule dans la rue, je restai comme en extase. Brève et inattendue, cette vision ne me quitta pas de la journée et est toujours la même maintenant que je vous écris : son image est gravée dans ma mémoire. Je n’arrêtais pas de penser : « Oh, il était si beau, cet étranger, avec un regard si généreux, teinté de sévérité et mêlé de compassion. » Qui était cet homme exceptionnel ?

M. J. N., Ivry sur Seine, France

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que l’homme était le Maître Jésus.

Magie animale [sommaire]

Il y a quelques années (courrier reçu en octobre 2004), je fis un rêve lié à mon emploi actuel. A cette époque, j’étais au chômage depuis trois ans et demi et mes enfants et moi étions dans une situation financière catastrophique.

Dans mon rêve, j’étais au zoo et, en compagnie d’un groupe de personnes, j’observais les babouins. Un des babouins se démarquait des autres – il ressemblait au babouin d’un de mes dessins animés préférés à la télévision. Les spectateurs le trouvaient ridicule et se moquaient de lui. Je leur demandais pourquoi ils riaient. Ne voyaient-ils pas que le babouin était Maitreya ?

Comme si je venais de gagner le prix d’un jeu télévisé, le babouin fit un geste triomphal, sortit une enveloppe de sa fourrure et me la tendit. En prenant l’enveloppe, sans l’ouvrir, je savais qu’elle contenait de l’argent et j’en connaissais le montant exact.

Le lendemain, je reçus un appel téléphonique d’une agence où j’avais postulé pour un emploi six mois plus tôt. La dame au téléphone me dit qu’elle avait rangé son bureau, trouvé mon CV et qu’elle connaissait un bon emploi pour moi dans une institution de défense des droits de l’homme à Utrecht. Elle était membre du comité de recrutement et m’invita à passer un entretien pour le poste. Je m’y rendis et obtins le poste. Lors de la deuxième rencontre, nous abordâmes mon salaire et, malgré mes tentatives, je ne pus obtenir de mes nouveaux employeurs le montant du salaire que j’avais « vu » dans l’enveloppe. Nous nous mîmes d’accord sur un montant inférieur de 100 florins.

A la fin du premier mois, lorsque je reçus mon premier chèque, la directrice m’informa qu’elle avait fait une erreur de calcul et que je recevrais 100 florins de plus que ce qui avait été convenu initialement. C’est précisément le montant que j’avais vu dans l’enveloppe du « babouin » de mon rêve. Est-il correct de comprendre que la confiance est souvent récompensée ? Ce rêve m’a-t-il été donné par Maitreya ?

E. B., Blaricum, Pays-Bas

 

Le Maître de Benjamin Creme a répondu oui aux deux questions.

Soulagée [sommaire]

Un vendredi soir orageux de novembre 2004, je quittai tard mon travail dans le centre d’Utrecht. Je me rendis à pied à l’arrêt de bus pour rejoindre la banlieue où je garais ma voiture. Comme j’arrivai à l’arrêt, le chauffeur ferma la porte et démarra. J’étais fatiguée et c’en était trop. J’étais découragée.

A ce moment, une Opel Kadett rouge (ma famille fait souvent des blagues sur ce genre de voiture) s’arrêta. Le conducteur ouvrit la vitre et m’expliqua qu’il avait vu l’incident et me demanda s’il pouvait me déposer. Sans hésiter, je montai à côté de cet homme, un ouvrier en tenue de travail. Il me déclara qu’il passait par là tous les jours, car il habitait juste au coin de la rue. Et nous évoquâmes le fait que la plupart des gens sont insensibles et que s’ils pensaient aux besoins des autres et avaient de l’empathie, il y aurait moins de souffrance.

Ce soir-là, pendant le dîner, je fis part de cette rencontre à mes enfants et ce n’est vraiment qu’à cause de leur réaction (ils me reprochaient d’être montée dans une voiture avec un parfait inconnu) que je me rendis compte que c’était plutôt étrange. L’ouvrier était-il Maitreya et est-ce pour cela que je n’eus pas eu peur ?

E. B., Blaricum, Pays-Bas

Le Maître de B. Creme a confirmé : l’ouvrier était Maitreya, et c’est pourquoi vous n’avez pas eu peur.

Un parfait gentleman [sommaire]

Début juin 2004, à Santa Cruz (Californie), en entrant dans un magasin d’alimentation naturelle, j’avais les mains pleines et fis tomber six ou sept papiers par terre. Quelqu’un derrière moi se baissa pour les ramasser. En me retournant, je vis qu’il s’agissait d’un homme de grande taille vêtu d’un costume noir qui me sourit. Je lui rendis son sourire, ajoutai que c’était très gentil de sa part et le remerciai. De l’index, il fit un geste de va-et-vient sur sa bouche, puis avec un large sourire il déclara : « Joli. » J’avais mis du rouge à lèvres et réalisai qu’il indiquait qu’il trouvait ça joli. Je fus stupéfaite et répondis : « Merci beaucoup. C’est très gentil de votre part. » Toujours souriant, il s’en alla et je rentrai dans le magasin pour faire mes emplettes.

A l’intérieur, je pensai à ce qui s’était passé et à l’étrangeté de cet événement. En sortant, je le cherchai du regard dans la rue, mais il avait disparu. Je ne pus dire pourquoi, mais je sentis que son apparence, ses vêtements et son comportement étaient différents. Depuis six mois, j’hésite de raconter cela à Benjamin Creme – pensant que c’était peut-être Maitreya, puis en me disant que je suis bête de penser cela.

G. R., Soquel, Californie, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a confirmé que l’homme était Maitreya.

Une magie prodigieuse [sommaire]

Il y a quelques années [courrier envoyé en 2006], j’étais au volant de ma voiture avec ma sœur et mon neveu allongé sur le siège arrière. Le temps était brumeux et il faisait déjà nuit. Je me rendais de Bresternica à Maribor. Alors que je roulais sur une portion de route bordée d’un mur ou d’une rampe en béton des deux côtés, je vis une voiture rouge en train de doubler, arriver face à moi. Je freinai et me mis aussi près que possible du mur. Je crus que la voiture rouge allait me percuter car la route n’était pas assez large pour trois voitures. Tout se passa très vite et tout d’un coup, je vis la voiture rouge derrière moi. La voiture m’avait croisée, mais je ne sais pas comment.

M. K., Maribor, Slovénie

Le Maître de B. Creme a indiqué que le Maître Jésus était intervenu.

Une lumière voyageuse [sommaire]

Un soir d’hiver 2020, vers 18 h 30, mon ami et moi rentrions chez nous en voiture. Je regardais par la fenêtre. L’horizon était déjà sombre, mais tout à coup, j’eus un flash de lumière sur le visage. Cependant, c’était une lumière douce qui me procura une sensation apaisante, comme si on avait activé le bouton pause. Apparemment, mon ami ne vit rien. Je continuai à regarder et au loin, je ne vis qu’un objet « flottant » à l’horizon.

Il y a quelques années, je vécus une expérience similaire. Cette fois-là, c’était le matin. J’étais assise dans un bus et je regardais également par la fenêtre. De la même manière, je fus frappée par une lumière vive sur mon visage. Et cela eut également un effet quasi-narcotique sur moi.

K. M., Louvain, Belgique

Des expériences inspirantes [sommaire]

Je voudrais vous faire part d’une expérience qui eut lieu le lundi soir du 30 novembre 2020, pendant la méditation de transmission (chez moi, depuis le confinement). Ce soir-là, je ne décidai qu’au dernier moment d’y participer. Normalement, je me prépare mentalement et je visualise le groupe comme le Maître nous le conseille, etc.

A 20 heures, alors que je disais la Grande Invocation, je commençais déjà à ressentir de l’énergie s’écouler de la tête vers la colonne vertébrale. Immédiatement après avoir dit la dernière strophe et avoir focalisé mon attention, une intense lumière dorée et chaude m’est entrée dans la tête. C’était comme si le soleil se mettait à briller. J’eus l’impression qu’il y avait de la lumière dans la pièce ; je n’ai pas osé ouvrir les yeux, pour ne pas perdre cette belle lumière dans la tête et aussi pour ne pas me déconcentrer. La méditation me sembla durer beaucoup moins d’une heure et après cela je me sentis pleine d’énergie. De plus cette nuit-là c’était la pleine lune. Après la méditation de transmission, je décidai de décrire ceci à Share International en signe d’espoir en ces jours sombres. Ce fut certainement une expérience très spéciale.

La première fois que je ressentis ce genre de lumière, c’était le 17 février 2016 : j’avais une douleur terrible dans la tête. Un porte-parole m’avait demandé d’un ton ferme de m’allonger, précisant que je m’endormirais dans une sorte de sommeil anesthésiant et qu’on me réveillerait. Et c’est exactement ce qui se passa (voir PI. juillet/août 2016, une expérience que le Maître de BC a confirmée comme étant authentique).

Il y a quelques mois, je vécus une autre expérience exceptionnelle : il était tard dans la soirée, et après avoir dit la Prière pour le nouvel âge, une énergie soudaine m’envahie, et des couleurs apparurent sur le mur. Je ressentis une pression pas désagréable sur et dans la tête, et les couleurs devinrent plus vives, en particulier le bleu ; et de ces couleurs deux visages d’hommes âgés apparurent. De plus, je vis une sorte de tableau de bord avec des boutons et les visages des hommes devinrent plus clairs. Je vis également leurs corps, et c’est alors que je reconnus Benjamin Creme ainsi que George Adamski.

Ils me montrèrent un objet que je ne pus identifier au début. Un peu plus tard je reconnus le coronavirus, qui dégringolait encore et encore, puis je vis apparaître des plantes vertes tropicales (cela me fit penser à l’Amazonie).

Je vis Benjamin et l’autre homme s’approcher du tableau de bord (on aurait dit l’intérieur d’un vaisseau spatial) et marcher çà et là ; ils me regardèrent et me montrèrent les plantes. Il n’y avait aucun message ou quoi que ce soit, ils ne dirent rien et un instant plus tard, l’image s’effaça et tout disparut, y compris la pression dans et autour de la tête.

Je me demande encore si j’ai eu des visions. C’était extraordinaire et même si c’était une expérience étrange, je n’ai pas eu peur bien que celle-ci fût apparue brusquement.

C. de H., Amsterdam, Pays-Bas

Donner et pardonner [sommaire]

Un jour de l’hiver 2005, alors que je me rendais au centre commercial près de chez moi, une dame de 50 ans, vêtue d’un long manteau rouge, me demanda 50 centimes ! Cette petite somme me parut si ridicule que j’envisageai de lui donner un peu plus, car elle n’irait pas loin avec 50 centimes ! « Cinquante centimes, Madame, vous êtes si gentille ! D’habitude, quand je demande 50 centimes, on ne me donne rien du tout. Les gens pensent que je suis riche, car je suis bien habillée… Mais vous êtes si gentille, vous êtes généreuse, on le sent ! » J’étais stupéfaite ! Nous étions dehors face au vent et elle me félicitait pour 50 centimes !

Elle ajouta que sa vie avait été très difficile. Elle avait été placée dans le sud de la France chez un homme qui avait abusé d’elle ; sa famille l’a rejetée quand elle a eu sa fille, et elle avait dû fuir pour échapper à son geôlier. J’ai essayé de la réconforter, lui expliquant qu’elle devrait essayer de pardonner, mais que je comprenais sa souffrance. Puis elle me déclara :
« Oh, Madame, ce sont nos familles qui nous font du mal, mais vous avez raison, il faut apprendre à pardonner ! »

Elle avait eu des larmes aux yeux en parlant de sa famille et maintenant son visage était radieux !

Finalement elle partit ; j’avais l’impression que notre conversation avait touché à l’essentiel et j’en étais émue. Encore aujourd’hui, je suis ravie de l’avoir rencontrée. Il faisait froid et sombre, mais mon cœur resplendissait de joie.

C. F., France

Le Maître de B. Creme a indiqué que la dame était le Maître Jésus

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

Citation de Swami Vivekananda (1863-1902) [sommaire]

« Tant que des millions de personnes mourront de faim et d’ignorance, je tiens pour traître chaque homme qui, ayant été éduqué à leurs dépens, ne leur accorde pas la moindre attention ! Tant qu’un seul chien dans mon pays manquera de nourriture, toute ma religion sera de le nourrir.

Où aller chercher Dieu ? Tous les pauvres, les misérables, les faibles, ne sont-ils pas des dieux ? Pourquoi ne pas les adorer d’abord ? Pourquoi aller creuser un puits sur les rives du Gange ? Fais de ces gens ton Dieu – pense à eux, travaille pour eux, prie sans cesse pour eux – le Seigneur te montrera le chemin. »

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

Je voudrais m’en tenir aux questions pratiques et logistiques : comment pourrons-nous transporter des milliards de tonnes de nourriture et d’eau vers les pays en voie de développement ? Pourrons-nous réellement effectuer de tels transferts d’un bout à l’autre de la planète ? [sommaire]

Depuis des années, les Maîtres élaborent, avec l’aide de certains de leurs disciples – des hommes et des femmes d’une grande expérience dans les secteurs économiques et administratifs – un certain nombre de plans coordonnés capables de résoudre tous les problèmes de redistribution à l’échelle mondiale. Le grand problème de la planète – le problème économique – n’est en réalité qu’un problème de distribution et de redistribution.
Les Maîtres ont de nombreux plans, différents les uns des autres, mais celui qui a leur préférence est le suivant (bien que nous n’en ayons guère entendu parler) : une nouvelle agence serait créée au sein de l’Onu et s’occuperait exclusivement de la distribution des ressources. Cette agence serait placée sous la direction d’un Maître (ou d’une personne très évoluée, au moins un initié du troisième degré), qui veillerait à la bonne exécution de ce travail, sans corruption, etc.
Chaque nation aurait à dresser un inventaire de ses propres productions et de celles qu’elle doit importer, afin que les ressources du monde puissent être évaluées et localisées. Puis chaque nation devrait confier ses ressources excédentaires à cette agence de l’Onu, qui se chargerait de les distribuer aux pays déficitaires. Ainsi les grands pays ayant de grands surplus contribueraient davantage à la cagnotte commune.

Combien de temps prendrait ce processus et quel en serait le coût ? [sommaire]

Comme je le comprends, il faudrait environ trois ans pour réaliser et banaliser entièrement le partage des ressources mondiales. Les coûts seraient dérisoires. Au lieu d’importer certaines marchandises contre de l’argent, on les échangerait contre d’autres marchandises. Une forme sophistiquée de troc remplacerait le système économique actuel.

Que souhaiteriez-vous nous demander ? [sommaire]

Je ne vous demanderais rien d’autre que de garder l’esprit ouvert. Si vous croyez ce que je dis, agissez maintenant ! Agissez chaque fois qu’il y a une occasion d’agir.
Chaque fois qu’il y a une marche ou une manifestation, rejoignez-la. Marchez, manifestez, faites entendre votre voix, dites ce que vous croyez.
Dites que vous croyez en la justice, dites que le partage est le seul moyen de faire régner la justice et la paix, que le seul moyen d’accéder à la paix est d’accéder à la justice et de partager. Vous devez agir, c’est le rôle de l’homme.
Maitreya l’a dit il y a longtemps : « C’est l’humanité elle-même qui doit édifier le nouvel âge, brique par brique, pierre par pierre. Je ne suis que l’architecte du plan. Vous, mes frères, vous êtes les bâtisseurs volontaires du temple de la vérité. « Le temple de la vérité est la nouvelle civilisation, mais c’est à nous de la bâtir. Et pour cela, nous devons d’abord faire savoir ce à quoi nous croyons. Si vous croyez ce que je dis, transmettez-le. C’est ce que j’essaye de faire depuis tant d’années. Je le fais parce qu’on m’a demandé de le faire.
Et maintenant, c’est moi qui vous le demande : même si vous croyez que ce n’est qu’une possibilité, faites connaître cette information. Que vous y croyiez à 100 %, 50 %, ou 5 %, transmettez-la. C’est cela le plus important : transmettre cette information.

Le nouveau groupe des serviteurs de monde – Ceux qui font partie d’un groupe de méditation de transmission sont-ils aussi (et de façon automatique) membres du nouveau groupe des serviteurs du monde ? [sommaire]

Certains le sont, beaucoup ne le sont pas.

Le champ de service du nouveau groupe des serviteurs du monde se situe-t-il seulement sur un plan ésotérique ? [sommaire]

Non. Ils travaillent dans tous les domaines de la vie.

[1] Le nouveau groupe des serviteurs du monde est-il complètement distinct des groupes de méditation de transmission, ou bien [2] est-ce que ces deux groupes se recoupent et s’entremêlent ? [sommaire]

[1] Non. [2] Oui, ils se recoupent. [PI, sept. 2009]

Vous avez dit que les membres d’un groupe de Transmission ne font pas automatiquement partie du nouveau groupe des serviteurs du monde. Pourriez-vous expliquer pourquoi ? [sommaire]

Le nouveau groupe des serviteurs du monde est un groupe spécial créé, organisé et stimulé par Maitreya. Il est constitué de personnes venant de tous les horizons, pas nécessairement de l’ésotérisme, mais de tous les domaines de l’activité humaine. C’est aujourd’hui un groupe très important de près de cinq millions d’individus, qui, dans de très nombreux cas, se trouvent au seuil de la première initiation – qu’ils aient entendu parler de la méditation de transmission ou non. Ce sont des infirmières ou des joueurs de golf qui n’ont probablement pas la moindre idée de ce qu’est l’initiation. Vous ne verriez probablement pas en eux des candidats à l’initiation, mais c’est pourtant bien ce qu’ils sont aux yeux de Maitreya. Ce sont les hommes et les femmes de bonne volonté du monde ; ils travaillent dans tous les domaines, essayant de démontrer cette bonne volonté et de rassembler les hommes. Il ne s’agit pas d’une organisation mystique ou ésotérique. [PI, avril 2012]

[1] Certains membres du nouveau groupe des serviteurs du monde sont-ils conscients de faire partie d’un groupe « spécial » ? [2] Tous les membres de ce groupe sont-ils relativement avancés – au-dessus du deuxième degré d’initiation, par exemple ? [sommaire]

[1] Oui. [2] Non. Certains sont assez avancés et travaillent directement avec les Maîtres. Mais la majorité n’ont jamais entendu parler des Maîtres et travaillent sous l’inspiration indirecte des Maîtres. [PI, déc. 2012]