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novembre 2020 – No 387

Sommaire


 

Article du Maître —

Le temps du changement [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme, avril 1983

Toutes les nations du monde ou presque connaissent aujourd’hui de profonds changements, tant sur le plan intérieur que dans leurs relations mutuelles. Le processus dans lequel elles sont engagées résulte directement d’une stimulation énergétique qui touche maintenant l’ensemble de la planète, et qui finira par amener la transformation complète des structures existantes. Notre vœu le plus cher est d’accélérer ces changements, mais si fortes aujourd’hui sont les tensions qu’il nous faut avancer avec prudence : trop de pression ici ou là pourrait avoir des conséquences désastreuses sur de vastes régions du monde. D’où nos précautions face aux problèmes auxquels l’homme est confronté actuellement. Les changements doivent s’accomplir de manière ordonnée, sinon le chaos en résultera.

Nombreux sont ceux qui craignent le changement et ressentent comme une perte douloureuse la disparition de l’ancien monde et des formes auxquelles ils sont attachés. Beaucoup rejettent le changement, qu’ils perçoivent comme une menace pour leurs privilèges et leur prestige. Beaucoup confondent les aspirations légitimes des peuples à la liberté et à la justice avec une menace de subversion anarchiste. Par ailleurs, il y a ceux qui voudraient détruire tout ce que l’humanité a accumulé de beau et de vrai. Impatients de voir surgir de nouvelles formes, ils ne comprennent pas la nécessité d’un progrès graduel et font peu de cas des acquis inestimables du passé.

Notre problème, en tant que Gardiens de l’espèce humaine, est de tenir le cap entre ces deux extrêmes, en modérant ou forçant l’allure selon les besoins. Notre but est toujours de parvenir à un changement ordonné, avec le minimum de clivage. Recherchez par conséquent notre main derrière les événements mondiaux, et considérez-les avec sagesse. Beaucoup de ce qui se produit est le fruit de nos efforts et doit conduire à un monde meilleur. Lorsque vous nous verrez, vous saurez que ce monde est entre de bonnes mains.

Écoutez nos conseils et agissez. Tenez compte de nos suggestions et bâtissez un nouveau monde, étape par étape, avec sagesse et réalisme. Veillez à ce que les besoins de vos frères soient satisfaits et vous ne ferez pas fausse route. Si l’on vous demande : « Quelle direction devons-nous prendre ? », répondez joyeusement : « Celle du service le plus urgent ; celle de la fraternité. » Pour reconstituer le tissu de votre vie, de nouveaux matériaux et de nouveaux savoir-faire seront nécessaires. Grâce aux nouvelles énergies désormais disponibles, remplacez les formes périmées et apprenez à créer dans des relations forgées par la joie et l’amour. Trempez votre vie au feu du service et apportez votre contribution au travail de changement.

Avec nous comme guides, tout est possible. Tout sera reconstruit dans la beauté et la vérité. Vous recevrez toute l’aide dont vous avez besoin et rien ne pourra retarder le renouveau. Lorsque vous nous verrez, vous saurez que les Frères sont des hommes comme vous, mais dont l’amour se manifeste pleinement. Nous vous enseignerons le secret de l’amour. Dans la joie, nous vous conduirons à bon port et vous mènerons devant le Gardien des Portes. Tout changement est précédé d’un état de tension, et la tension engendre la peur. Mais la peur n’a pas sa place dans un cœur motivé par le service et l’amour. Endossez donc l’armure du service et envisagez l’avenir avec joie. Accueillez de bon cœur les changements à venir et instaurez ensemble le règne de l’Amour.

Depuis le lancement de la revue Partage international, le Maître de Benjamin Creme a fourni de nombreux articles sur quantité de sujets. Les Maîtres de Sagesse écrivent de manière intemporelle, et nombre de ces textes semblent aussi actuels que lorsqu’ils ont été publiés initialement.

 

Editorial

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Ce mois-ci dans Partage international

Novembre 2020 [sommaire]

Si une période dans l’histoire de cette planète a jamais appelé au service, c’est bien la période actuelle, et dans ces pages nous avons rassemblé des exemples de service spontané et désintéressé dans tous les domaines. A une époque où il convient de transformer chaque aspect de notre vie et de notre réflexion, le Maître de Benjamin Creme prodigue ce conseil : « Veillez à ce que les besoins de vos frères soient satisfaits et vous ne ferez pas fausse route. Si l’on vous demande : « Quelle direction devons-nous prendre ? », répondez joyeusement : « Celle du service le plus urgent ; celle de la fraternité. » »

Un deuxième thème fort vise à soutenir les personnes qui tentent de donner un sens à l’état actuel du monde et de clarifier leur position en cette période de grands changements. Nombreux sont ceux qui sont aux prises avec des visions du monde contradictoires : qu’est-ce qui est réel ? Quels sont les faits ? A qui faire confiance ?

Alors qu’il existe indéniablement corruption, élitisme, avidité et soif de pouvoir, Partage international s’en remet à la raison, au bon sens et à la sagesse qu’expriment Maitreya, les Maîtres et leurs disciples. Dans ces pages, le lecteur trouvera des idées, des suggestions et des faits, ainsi que des réponses que nous a prodiguées B. Creme et que nous republions dans ce numéro.

Notre objectif principal est à la fois d’exposer les faiblesses, les échecs et les inégalités que la société mondiale considère comme « la norme » et, après les avoir identifiés,

de montrer la voie à suivre sur la base des conseils, des analyses et de l’inspiration dispensés par Maitreya et les Maîtres. Il s’ensuit que nous sommes toujours tournés vers l’avenir. Les articles de ce numéro indiquent les problèmes et proposent les solutions à envisager : Graham Peebles souhaite une réforme de l’Onu, qui, malgré ses faiblesses, a été créée pour servir, aider et protéger l’humanité. Naoto Ozutsumi décrit une vie de service désintéressé, tandis que Cher Gilmore met en avant des projets visant à rétablir la santé de la planète. Jeremy Lent, dans son article sur les cinq véritables conspirations, attire l’attention sur les questions prioritaires qui sont écartées dans la confusion que causent les « fausses nouvelles » délibérément instrumentalisées. L’anxiété et l’agitation que provoquent les trolls sur les réseaux sociaux nous dissuadent de recourir à des ressources et à des solutions qui sont pourtant à notre portée. De nos jours, bien que la peur soit une réaction compréhensible, elle réduit l’énergie et entrave les efforts de ceux qui travaillent pour les Maîtres ; on peut valablement la considérer comme destructrice.

Cette période de changement constitue certainement un énorme test pour l’humanité, et le rythme de la transformation dépend directement des choix que nous effectuons. Nous avons besoin d’une nouvelle vision, d’une nouvelle pensée, de nouvelles compétences pour rendre réel le type de société que nous présente le mot « fraternité ».

 

Point de vue

La pauvreté mondiale grimpe en flèche, et les milliardaires s’enrichissent [sommaire]

par Thalif Deen,

Juste avant la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le 17 octobre 2020, António Guterres, secrétaire général de l’Onu, a prévenu que la gestion de la crise sanitaire actuelle avait un impact « disproportionné sur les plus vulnérables : les personnes vivant dans la pauvreté, les travailleurs pauvres, les femmes et les enfants, les personnes handicapées, et d’autres groupes marginalisés. »

Nations unies, New York, E.-U. – Le très net accroissement de l’extrême pauvreté, jamais observé depuis vingt ans, s’accompagne d’un bond des profits des milliardaires et des super-riches.

Le paradoxe de la pauvreté au milieu de l’abondance est largement attribué à la pandémie, qui a fait basculer des millions de personnes vers un état de pauvreté chronique, principalement dans les pays en développement. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Ce constat semble refléter la réalité des inégalités économiques partout dans le monde.

La population mondiale se situe autour de 7,8 milliards d’individus ; selon l’Onu, plus de 736 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Un rapport récent de la Banque mondiale prévoit une augmentation sensible de l’extrême pauvreté cette année, pour la première fois en plus de vingt ans, alors que le virus et ses conséquences risquent de pousser jusqu’à 115 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté, rien que cette année. La pandémie, qui aggrave les effets des conflits existants et du changement climatique, ralentit d’ores et déjà la réduction de la pauvreté, constate la Banque mondiale.

Au total, d’ici à 2021, ce glissement vers l’extrême pauvreté concernerait jusqu’à 150 millions de personnes supplémentaires. Par contraste, la richesse des milliardaires a atteint un nouveau sommet en pleine pandémie, essentiellement par « un rebond des actions technologiques qui a fait décoller les fortunes de l’élite globale », selon un rapport de UBS Global Wealth Management et PwC Suisse. Ce rapport bardé de statistiques indique que la richesse totale détenue par les milliardaires a atteint 10 200 milliards de dollars en juillet dernier, à comparer à 8 900 milliards en 2017. Le nombre de milliardaires est maintenant estimé à 2 189, en augmentation par rapport aux 2 158 de 2017.

Cette étude note que cette augmentation des milliardaires a conduit à davantage de philanthropie, avec 209 milliardaires promettant 7,2 milliards de dons. Mais Pooja Rangaprasad, directrice du centre des politiques et de la promotion pour le financement du développement (FfD) auprès de la Société pour le développement international, basée à Rome, a déclaré à IPS : « La philanthropie ou la charité ne sont pas un substitut à des solutions systémiques. » Elle signale que plusieurs pays en développement sont déjà au bord d’une crise de la dette, exacerbée par un système international d’imposition défectueux qui permet à de riches sociétés et de riches individus de payer peu ou pas d’impôts. « A moins de prioriser des solutions économiques globales pour assurer aux pays en développement l’espace fiscal nécessaire pour gérer cette crise, les conséquences seront dévastatrices, et des millions de personnes seront précipités dans l’extrême pauvreté. » Les gouvernements doivent urgemment se mettre d’accord sur des solutions systémiques, telles que l’effacement de la dette, un accord-cadre contraignant et multilatéral sous l’égide de l’Onu qui aborde la question des dettes insoutenables ou illégitimes, et une convention de l’Onu sur l’impôt qui corrige les failles du système de taxation international.

Cette augmentation de la pauvreté attendue affecte également un des 17 Objectifs de développement durable de l’Onu, qui vise à éradiquer la faim et l’extrême pauvreté à l’horizon 2030. Selon la Banque mondiale, l’extrême pauvreté se définit par un revenu journalier de moins de 1,90 dollar. L’augmentation projetée de la pauvreté serait une première depuis 1998, quand la crise financière asiatique avait perturbé l’économie mondiale.

Avant que la pandémie ne frappe, il était prévu que le taux d’extrême pauvreté descende à 7,9 % en 2020. Désormais, ce taux est révisé entre 9,1 et 9,4 % de la population mondiale pour cette année, d’après le Rapport sur la pauvreté et la prospérité partagé de la Banque mondiale. « La pandémie et la récession mondiale pourraient entraîner 1,4 % supplémentaire de la population mondiale dans l’extrême pauvreté » a déclaré David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Pour contrer ce « sérieux revers », les pays devront se préparer à une économie post-Covid différente, en permettant au capital, à la main-d’œuvre, aux compétences et à l’innovation de basculer vers des projets ou des secteurs nouveaux. Le soutien de la Banque mondiale serait assuré aux pays en développement « qui s’efforcent vers une reprise durable et inclusive », par le biais de subventions et de prêts à faibles intérêts à concurrence de 160 milliards de dollars, pour aider plus de cent pays pauvres à surmonter la crise.

Ben Phillips, auteur de How to Fight Inequality (Comment combattre l’inégalité, non traduit) a expliqué à IPS que la concentration de la richesse aux mains d’une poignée d’oligarques et l’appauvrissement simultané de centaines de millions de personnes ne sont pas une coïncidence, comme l’affirment les super-riches, mais sont les deux faces d’une vilaine médaille. La Covid-19 n’a pas créé cette obscène inégalité, mais elle l’a grandement accentuée. En cette crise systémique, l’effet curatif de la philanthropie ne sera pas plus grand que l’application d’un nouveau bandage sur une plaie béante. Comme l’ont clairement indiqué le pape, le secrétaire général de l’Onu, le président de l’Irlande et la première ministre de la Nouvelle-Zélande, il n’y a qu’une seule issue favorable à cette situation : rééquilibrer les économies nationales pour servir les citoyens ordinaires. M. Phillips ajoute : « C’est tout à fait faisable, ça a déjà été fait par le passé, mais les marchés ne peuvent pas se corriger tout seuls, et les élites n’impartiront jamais une économie juste au peuple. Seule la pression politique exercée par les gens ordinaires peut amener une économie qui soit humaine et bonne. »

Dereje Alemayehu, coordinateur exécutif pour l’Alliance globale pour une imposition juste, confirme que les inégalités s’accroissent dans chaque pays, tout comme s’accroissent les fortunes des milliardaires. Il y a un lien de causalité entre les deux. « Les multinationales et les riches ne paient pas leur juste part d’impôts, privant ainsi les pays du revenu public nécessaire pour combattre l’inégalité. » De plus, l’architecture financière internationale empêche les pays pauvres d’exercer leur droit à taxer la part qui leur revient des profits globaux des multinationales. Pour répondre adéquatement à l’inégalité, les gouvernements nationaux doivent mettre en œuvre l’imposition progressive et des systèmes de redistribution par l’impôt.

Mais cela ne serait pas assez. « Les pays en développement doivent également affirmer leur droit à imposer les profits globaux. Pour y parvenir, un processus intergouvernemental sous la houlette de l’Onu, dans lequel chaque Etat-membre participerait sur un pied d’égalité, devrait voir le jour afin de préparer la voie à cette réforme des règles et standards internationaux de l’impôt », conclut D. Alemayehu.

Source : Inter Press Service

 

Compte rendu de lecture

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Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).
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De nos correspondants

Un monde entre deux civilisations [sommaire]

par Gerard Aartsen,

Dans son nouveau livre, Pioneers of Oneness (Pionniers en quête d’Unité, non traduit), Gerard Aartsen s’appuie sur les grandes valeurs du nouvel âge pour découvrir ce qu’une synthèse de la science, de la religion, des enseignements de la Sagesse éternelle et ceux des visiteurs de l’espace révèlent sur la nature de la réalité. Ces extraits montrent comment les fortes divisions et les tensions presque insoutenables qui existent actuellement peuvent être surmontées en nous confrontant à notre tendance au séparatisme, et en les considérant comme étant les douleurs de l’enfantement qui mèneront à un sens nouveau de l’unité qui se fait jour en l’humanité.

Couverture du livre « Pioneers of Uneness »

Au moment de la transition entre deux cycles cosmiques, nous voyons les vieilles structures s’effondrer alors que les structures qui permettront à l’humanité de manifester les nouvelles valeurs d’unité et de synthèse ne sont pas encore en place.

Des dysfonctionnements de longue date dans les domaines politiques et économiques alimentent toujours des théories du complot au sujet d’organisations secrètes qui dirigeraient le monde tels que « les Illuminati » ou « l’Etat profond ». Ceci a été habilement exploité par des activistes d’extrême droite QAnon qui ont joué les lanceurs d’alerte pour alimenter la méfiance du public en répandant des rumeurs de pratiques pédophiles et autres atrocités qui auraient prétendument été commises par les élites. En ces temps incertains, des pandémies de peur, de haine et d’autres virus sont attisées par des dirigeants intolérants et incompétents qui créent un « ennemi » afin de prendre le contrôle sur un système qui s’effondre. Le sentiment d’insécurité qui en résulte chez les gens peut alors être projeté sur « l’autre » – que ce soient les juifs dans les années 1930 ou les réfugiés et les migrants de nos jours.

Néanmoins, les références dans les médias aux « structures qui ne fonctionnent plus » se multiplient et renforcent tant le sentiment d’urgence que la promesse d’un monde nouveau. Greta Thunberg, militante pour le climat âgée de 17 ans, a déclaré en juin 2020 que notre société était arrivée à un tournant où l’injustice ne peut plus être ignorée : « Les crises climatiques et écologiques ne peuvent pas être résolues par les systèmes politiques et économiques actuels. Ceci n’est pas une opinion. C’est un fait. »

Sans surprise, ce sentiment d’espoir se retrouve dans les enseignements de la Sagesse éternelle pour le nouvel âge, mais il est également présent dans l’enseignement qui vient de l’espace. Dans sa contribution à Crop Circles – Signes Annonciateurs du Changement Mondial, un des premiers livres publiés sur les crop circles, l’archéologue Michael Green décrit la relation qui existe entre les ovnis et les agroglyphes. Il fait diverses références à H. Blavatsky et Alice Bailey et conclut son chapitre en affirmant que diverses grandes énergies cosmiques ont été transmises vers l’humanité : « Selon moi, ce processus constitue le début formel du nouvel âge ou en terminologie chrétienne la « Seconde Venue ». Les agroglyphes sont le signe visible pour l’humanité de l’avènement du Royaume de Dieu. »

Plusieurs contactés ont été informés de même, comme par exemple Enrique Barrios. L’Age du Verseau, lui a-t-on révélé, est « une nouvelle étape dans l’évolution de la planète Terre, la fin de millénaires de barbarie, un nouvel âge d’amour, une sorte de « maturation. » Vous êtes déjà entrés dans l « Ere du Verseau », mais seulement de manière temporelle, pas dans les actes. La Terre a commencé à être régie par d’autres sortes de lois et de radiations cosmiques géologiques. En d’autres termes, il y a plus d’amour dans le cœur des gens mais ils continuent de vivre selon des principes qui appartiennent au passé et qui correspondent à des niveaux inférieurs d’évolution. Il en résulte un conflit entre ce que les gens sentent intérieurement et ce qu’ils sont contraints de faire extérieurement. »

Si l’humanité n’est pas là où nous voudrions être ou là où nous voudrions que notre société soit, ne devrions-nous pas nous demander si nous faisons ce qui est en notre pouvoir pour changer la situation, au lieu de chercher un bouc émissaire ou sauveur d’origine terrestre ou extraterrestre ? Citons Charles Eisenstein qui pose avec insistance la question suivante : « Bien sûr, il y a de nombreuses mauvaises personnes dans notre monde, des gens sans pitié qui perpétuent des actes haineux. Mais ont-ils crée eux-mêmes le système et le mythe de la séparation, ou se contentent-ils seulement d’en tirer avantage ? »

Notre degré d’implication pour sauvegarder l’intégrité de la vie planétaire et de ses règnes, étant donné que l’humanité fait partie intégrante de ce joyau bleu présent dans les cieux, est directement corrélé à notre capacité à percevoir et à faire l’expérience de l’unité en nous. Mais comment peut-on atteindre cette unité à l’échelle mondiale quand, selon B. Creme, seulement la moitié de la population « fait partie des gens du Verseau naissant et que les gens des Poissons constituent le reste, c’est-à-dire tous les gouvernements du monde, tous ceux qui aiment le mode de vie d’avant, qui détiennent la majorité des richesses du monde ? »

De plus, la moitié « Verseau » de la population mondiale n’est pas un groupe homogène non plus. Par exemple, les militants dans le domaine politique et social peuvent reprocher aux chercheurs spirituels d’être éloignés des problèmes du monde réel, alors que ces derniers peuvent se demander comment les militants peuvent ignorer les causes spirituelles qui sont derrière de telles questions. Pourtant, leurs motivations respectives ne sont pas si éloignées l’une de l’autre qu’elles le paraissent pour un observateur non averti. Le militant se sent poussé à agir lorsqu’il voit comment l’injustice sociale porte atteinte à la vie dans son intégrité et son unité, même quand cela n’a pas été pensé clairement. De même, un chercheur spirituel répond à cette impulsion du cœur qui le pousse à se sentir connecté à la source à laquelle toute l’humanité est reliée, même quand la mise en pratique est déficiente. Ainsi, quelque soit l’approche que nous ayons pour manifester notre sens de l’unité, le dénominateur commun de ces approches respectives est le fait que notre conscience en expansion cherche son expression dans les relations justes – avec nous-mêmes, avec « l’autre », et avec la planète. Par conséquent, que nous soyons militant ou chercheur spirituel, aucune de nos actions ne produira de résultats durables si elles sont le résultat des divisions actuelles ou si elles les accentuent.

En se remémorant la définition de la spiritualité donnée par le Maître Djwal Khul dans L’Education dans le Nouvel Age comme étant l’effort de surmonter les limitations existantes, le militant peut dépasser ses limitations en reconnaissant que son impulsion à agir a une origine spirituelle, alors que le chercheur peut le faire en reconnaissant qu’il doit agir en réponse à sa perception de l’unité afin de la rendre réelle.

Etant donné la situation mondiale actuelle, où les premiers acquis sociaux durement gagnés sont menacés par les forces de la marchandisation qui craignent de perdre les privilèges indécents que leur accorde le statu quo, il est plus important que jamais que tous, militants et chercheurs spirituels, unissent leurs forces pour « matérialiser l’esprit » ou « spiritualiser la matière ».

A ce sujet, le Centre d’études stratégiques internationales1 constatait en mars 2020 : « Nous vivons une époque où des manifestations de masse ont lieu à l’échelle mondiale et dont la fréquence, la portée ainsi que la taille sont inégalées. […] La taille et la fréquence de ces récentes manifestations éclipse celle des manifestations de masse qui ont eu lieu dans le passé telles que celles de la fin des années 1960, la fin des années 1980, et le début des années 1990. Vu dans ce contexte plus large, les événements du Printemps arabe n’étaient pas un phénomène isolé mais plutôt une manifestation très prononcée d’une tendance générale qui ne fait que s’amplifier. »

Selon le Maître de Benjamin Creme : « Nombreux sont ceux qui, dans leur cœur, renoncent aujourd’hui à l’iniquité du matérialisme qui imprègne la planète. Aspirant à la justice et à la paix, ils descendent dans la rue pour les voir instaurées. »

Bien que des manifestations dégénèrent parfois en violences et en pillages, des études montrent que les manifestations ne devraient pas être craintes ou évitées à cause de tels excès. Amber Gaffney de l’Université Humboldt en Californie, qui est psychologue en sociologie, a découvert que la polarisation est une réponse parfaitement humaine à nos fragilités et à nos défauts. Elle dit : « Quand les gens doutent beaucoup d’eux-mêmes et de leurs motivations, [c’est-à-dire lorsqu’ils ne sont pas en contact avec leur âme, le centre de leur être] des types de leadership alternatifs deviennent plus attirants pour eux, comme par exemple les dirigeants autocratiques dans les démocraties » qui jouent sur cette incertitude en tenant des propos tels que « Nous perdons notre identité ». Toutefois, poursuit-elle, certaines des plus grandes avancées sociales « ont résulté de l’action de groupes minoritaires dotés d’une forte cohésion et d’une identité claire. Lorsque nous voyons des changements sociaux positifs, ils sont provoqués par des minorités. Pensez au mouvement des droits civiques, le vote des femmes. Les changements sont tous fort positifs, mais ils ont commencé avec des groupes minoritaires – c’était une lutte contre la norme. »

Beaucoup de ceux qui ont travaillé pendant des décennies pour répandre le message des Frères de l’espace, ainsi que ceux qui l’ont fait pour l’Emergence de l’Instructeur mondial, pourraient s’en plaindre car leur vision optimiste de l’avenir met bien du temps à se concrétiser. Les mots que le major Hans Petersen a choisis pour clore son rapport sur la tournée européenne de George Adamski en 1963 auraient pu être écrits de nos jours : « Et ainsi vous êtes seuls – peut être en train de marcher sur votre propre chemin solitaire – dans un monde où les contrastes ne font que s’accentuer. […] La dépression est de grande ampleur, plus qu’elle ne l’a jamais été – meurtres, violences, crimes, accidents, escroqueries, maladies et stress, et tout cela à un tel point que l’on n’imagine pas que cela puisse être pire. Mais le plan – qui se poursuit et se manifeste par la présence des soucoupes volantes dans notre atmosphère et par le travail des gens de l’espace parmi nous – commencera bientôt à être visible. Lorsque cela arrivera, de nombreuses choses changeront¸ et puis cela ira en s’accélérant. Nous serons entraînés dans la spirale du progrès, et la loi de cause à effet rétablira l’équilibre dans notre monde. »

Extraits de Gerard Aartsen, Pioneers of Ondness. The science and spirituality of UFOS and the Space Brothers (Pionniers en quête d’Unité. La science et la spiritualité des ovnis et des Frères de l’Espace, non traduit). BGA Publications, Oct. 2020 ; 276 pages. ISBN : 978-90-830336-0-0.

  1. Le Centre d’études stratégiques internationales (CSIS) est un centre de réflexion basé à Washington DC (Etats-Unis). Le CSIS conduit des études politiques et des analyses stratégiques sur des questions politique, économique et sécuritaire dans le monde entier, et se concentre en particulier sur les relations internationales, le commerce, la technologie, la finance, l’énergie et la géostratégie.

Éradiquer la pauvreté – une question de volonté politique [sommaire]

par Sébastien Villemot,

Il y a vingt ans, la communauté internationale s’est enfin fixé comme objectif d’éradiquer la pauvreté à l’échelle mondiale. En 2000, les Nations unies ont ainsi adopté les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qu’il s’agissait d’atteindre en 2015. Le premier de ces objectifs était d’« éradiquer l’extrême pauvreté et la faim ». Par la suite, en 2015, l’Onu a adopté de nouveaux objectifs, appelés Objectifs de développement durable (ODD), pour l’horizon 2030. Compte tenu des résultats obtenus lors du cycle précédent, l’objectif est alors devenu plus ambitieux : « Eradiquer la pauvreté partout et sous toutes ses formes. »

Afin de les rendre concrets et mesurables, ces objectifs ont été déclinés sous forme quantitative, en lien avec le seuil international de pauvreté (SIP) tel que défini par la Banque mondiale. Pour les OMD, le but était ainsi de diviser par deux le nombre de personnes vivant sous ce seuil entre 1990 et 2015, tandis que les nouveaux ODD visent à hisser tous les humains au-dessus de ce seuil d’ici 2030.

Vus sous cet angle, les progrès effectués sur la période ont été très significatifs. On estime que 1 912 millions de personnes vivaient sous le SIP en 1990 (soit 36 % de la population mondiale) ; en 2015, ce nombre était descendu à 741 millions (soit 10 %). La cible des OMD a donc été atteinte, et même largement dépassée. Depuis lors, le taux de pauvreté mondial a encore diminué pour s’établir à 8,4 % en 20191. Sur la base de ces chiffres, plusieurs institutions internationales, et tout particulièrement la Banque mondiale, défendent l’idée que, même s’il subsiste encore certaines difficultés, le combat contre la pauvreté a été largement couronné de succès ; le monde serait ainsi en bonne voie pour éradiquer l’extrême pauvreté dans un futur proche.

 

Photo : domaine public,  pikist.com
Même dans les pays à revenu élevé, les taux de pauvreté nationaux sont souvent à deux chiffres, et les personnes sans-abri ou souffrant de la faim y sont de plus en plus nombreuses.

Les progrès sont trop lents et inégaux

Bien entendu, on aimerait que cette vision positive corresponde à la réalité. Cependant, une analyse lucide des faits montre que le panorama est bien plus mitigé, et que l’heure n’est pas aux proclamations auto-satisfaites. Voilà en substance l’avertissement lancé par le Rapporteur spécial des Nations unies pour l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Philip Alston, dans un rapport remis en juillet dernier et intitulé : La situation alarmante de l’éradication de la pauvreté 2.

Comme l’explique P. Alston, ce qui pose problème avec la plupart des récits enthousiastes sur l’éradication de la pauvreté est précisément qu’ils s’appuient sur le seuil international de pauvreté mentionné ci-dessus, lequel peut difficilement être considéré comme un niveau de vie minimum acceptable. Aujourd’hui, le SIP est défini par un niveau de consommation ou de revenu équivalent à 1,90 dollar américain par jour3. Quiconque a des ressources supérieures à ce seuil ne sera donc pas inclus dans le nombre de personnes considérées comme pauvres à l’échelle mondiale. De toute évidence, une telle façon de présenter notre réalité sociale est particulièrement trompeuse : une personne se trouvant légèrement au-dessus de 1,90 dollar par jour est encore dans une pauvreté insupportable4. Ce niveau de revenu ne garantit qu’une survie misérable, et s’avère totalement insuffisant pour couvrir les besoins essentiels en termes de nourriture, habillement, santé, éducation, énergie, transport et communication.

La Banque mondiale commence d’ailleurs à admettre les limites de son SIP, et a récemment commencé à publier des statistiques basées sur des seuils de pauvreté plus élevés. Sur la base d’un seuil fixé à 5,50 dollars par jour, le nombre de personnes pauvres était ainsi estimé à 3,6 milliards en 1990 (67 % de la population mondiale), et à 3,3 milliards en 2017 (44 %). Un tableau bien différent se dessine donc : selon cette métrique, près de la moitié de la population mondiale est encore aujourd’hui considérée comme pauvre, et le nombre absolu de personnes vivant dans la pauvreté n’a qu’à peine diminué en 27 ans (bien que leur proportion ait baissé, puisque la population mondiale a crû). D’autres indicateurs, non pas basés sur un seuil monétaire mais tenant directement compte de la satisfaction des besoins élémentaires, confirment également que la pauvreté reste très répandue : le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) estime ainsi qu’en 2020, environ 4,2 milliards de personnes souffraient de privation pour au moins un besoin élémentaire parmi dix recensés (alimentation, durée de scolarisation suffisante, accès à des installations sanitaires…), et que parmi elles 1,3 milliard étaient en situation de privation pour au moins cinq de ces dix besoins5. Même dans les pays à revenu élevé, les taux de pauvreté nationaux sont souvent à deux chiffres, et les personnes sans-abri ou souffrant de la faim y sont de plus en plus nombreuses.

Un autre problème est que l’amélioration des niveaux de vie ne s’est pas faite de façon géographiquement uniforme. La plupart des bonnes nouvelles proviennent de l’Est de l’Asie (en particulier de Chine), et dans une moindre mesure d’Amérique latine, tandis qu’on observe des tendances très inquiétantes dans d’autres zones. C’est tout particulièrement le cas de l’Afrique sub-saharienne, où le nombre de personnes vivant sous le seuil misérable de 1,90 dollar a au contraire augmenté entre 1990 et 2018, passant de 284 à 433 millions (même si la proportion correspondante a légèrement diminué). En se basant sur le seuil de 5,50 dollars par jour, la même tendance inquiétante est également observable en Asie du Sud, et dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

En outre, il est quasiment certain que les crises de la Covid-19 et du climat vont significativement noircir ce tableau déjà bien sombre. La Banque mondiale estime que la pandémie va faire basculer entre 110 et 150 millions de personnes sous le seuil de 1,90 dollar, tandis que le changement climatique aura vraisemblablement des conséquences encore plus graves si les gouvernements persistent à repousser les actions nécessaires.

Il reste donc un long chemin à parcourir avant que la pauvreté ne soit éradiquée dans le monde. Certes, des progrès ont été réalisés au cours des dernières décennies, le nombre de personnes vivant dans le dénuement absolu ayant diminué. Mais le rythme de cette amélioration est bien trop lent, certaines régions restent à l’écart de ce mouvement, et les crises sanitaire et climatique risquent de remettre en cause les maigres résultats obtenus jusqu’à présent. Il est donc temps de
refondre radicalement la stratégie mondiale d’éradication de la pauvreté. Plusieurs propositions, mises en avant par Philip Alston ou par d’autres auteurs, sont esquissées ci-dessous.

Les solutions concrètes abondent

La première nécessité est de repenser la relation entre pauvreté et croissance. Le cœur de la stratégie actuelle de réduction de la pauvreté consiste à promouvoir la croissance économique par le biais de réformes favorables aux marchés, en s’appuyant sur l’idée que « la marée montante soulève tous les bateaux », également connue sous le nom d’« économie du ruissellement ». Mais cette stratégie a largement échoué à tirer les gens hors de la pauvreté. Au cours des dernières décennies, les riches se sont approprié la part du lion dans la croissance des revenus et des patrimoines, tandis que les plus pauvres étaient laissés de côté. Les politiques aveugles de soutien à la croissance ont principalement alimenté les inégalités dans de nombreux pays, tout en causant une destruction écologique massive. Bien entendu, l’amélioration des conditions de vie des milliards de personnes pauvres se traduira nécessairement par des statistiques de croissance plus élevées dans les pays qui sont aujourd’hui à bas revenus ; mais la croissance devrait seulement être considérée comme un effet collatéral, pas comme l’objectif principal. De plus, il est possible d’obtenir une réduction de la pauvreté plus importante et plus rapide avec moins de croissance, si les efforts sont explicitement concentrés sur les plus pauvres. Une stratégie de croissance qualitative, favorable aux pauvres, est donc plus efficace et plus soutenable écologiquement qu’une stratégie quantitative, favorable aux marchés.

En particulier, il apparaît aujourd’hui clairement que la pauvreté ne peut pas être éradiquée tout en conservant le même niveau d’inégalités dans le monde : si tous les pauvres atteignaient un niveau de vie décent, tandis que les riches conservaient leur énorme avantage en termes de revenu et de patrimoine, il en résulterait un PIB mondial bien supérieur à ce que la planète Terre peut supporter6. Obtenir simultanément l’éradication de la pauvreté et l’équilibre écologique demande donc une réduction significative des inégalités mondiales. En d’autres termes, nous n’avons pas d’autre choix que de partager les ressources mondiales.

Le système fiscal est un outil fondamental pour y parvenir. Cependant, la justice fiscale est bien peu présente dans le monde actuel. Les ressources fiscales des Etats ont été réduites en raison de différents facteurs : les paradis fiscaux, les failles juridiques, la compétition fiscale, la ploutocratie et la simple fraude. De puissantes forces idéologiques cherchent à déconsidérer l’idée même de justice par la redistribution. Il en résulte une situation où les milliardaires et les multinationales s’acquittent souvent de taux d’imposition ridiculement bas, tandis que les Etats du Sud global se retrouvent privés de ressources substantielles, lesquelles auraient pu servir à la lutte contre la pauvreté. Une réforme mondiale et coordonnée de la fiscalité est donc nécessaire, afin que la justice fiscale devienne une réalité au niveau national comme international. Un impôt sur la fortune mondial et progressif, tel que défendu par l’économiste Thomas Piketty, pourrait par exemple faire partie de la solution.

Les donations financières directes aux pays à bas revenus constituent également un élément important d’une stratégie effective d’éradication de la pauvreté. La triste réalité est que l’aide publique au développement (APD) accordée par les pays riches reste très en deçà de l’objectif officiel de 0,7 % de leur propre PIB ; de plus, sont souvent comptabilisés comme don des transferts qui ne bénéficient pas directement à la population. Pire encore, les flux financiers qui vont dans la direction opposée, du Sud vers le Nord, sont en moyenne plus importants, si bien que les pays en développement restent des contributeurs financiers nets au reste du monde ! Cette situation scandaleuse s’explique dans une large mesure par les remboursements de dette extérieure et par les fuites illégales de capitaux vers les paradis fiscaux. Une annulation de dette à grande échelle ainsi que des sanctions contre les centres financiers « offshore » doivent donc être décidées, en parallèle d’une augmentation significative des aides accordées.

Si le soutien extérieur est important, il convient de souligner que ce sont les migrants qui fournissent en réalité la principale source de flux financiers vers les pays pauvres, par le biais de l’argent qu’ils renvoient au pays. A l’échelle mondiale, les sommes rapatriées ont représenté 550 milliards de dollars en 2019, bien plus que les 152 milliards donnés par les pays riches. Les migrations forment donc un levier puissant pour réduire les inégalités mondiales, puisque les migrants comme leurs familles restées au pays peuvent bénéficier d’une amélioration de leur niveau de vie. Pourtant, l’un des plus grands paradoxes de notre époque est que les marchandises et les capitaux peuvent librement traverser les frontières, tandis que les personnes, en particulier dans le Sud, continuent d’être sévèrement restreintes dans leurs mouvements. Les politiques migratoires doivent donc être refondées afin d’offrir de nouvelles opportunités de migrations de travail, légales et organisées, tout en évitant l’écueil de la fuite des cerveaux. Il est largement admis que les pays riches, dont la population est vieillissante, bénéficieraient d’un tel influx de main d’œuvre.

Les politiques commerciales constituent une autre dimension importante, particulièrement dans le secteur agricole. Les Etats-Unis et l’Union européenne subventionnent leurs propres agriculteurs depuis des décennies, les encourageant ainsi à déverser leurs produits à très bas prix sur les marchés alimentaires internationaux. Dans le même temps, les pays pauvres ont été contraints de démanteler leurs mécanismes de protection, par le biais des programmes d’ajustement structurels qui leur ont été imposés. Par conséquent, les producteurs de nourriture locaux dans le Sud, en particulier en Afrique sub-saharienne, ont été ruinés, incapables de faire face à la concurrence. L’impact social a été désastreux, puisque l’agriculture peut représenter jusqu’à deux tiers des emplois dans ces pays. Une nouvelle régulation du secteur agricole, fondée sur la souveraineté alimentaire et des prix équitables pour les producteurs, doit donc être mise en place. En particulier, les produits agricoles exportés par le Nord ne doivent plus être subventionnés, et le Sud doit être autorisé à instaurer des mécanismes de régulation des prix7.

Par-dessus tout, les responsables politiques doivent écouter la voix de celles et ceux qui sont directement concernés, car ils sont les mieux placés pour savoir et décider ce qui est bon pour eux. Une véritable participation démocratique à l’échelle mondiale est le moyen le plus efficace de s’assurer que les besoins de toutes et tous sont effectivement pris en compte.

Nous pouvons choisir de continuer avec les anciennes méthodes, en attendant naïvement que la croissance résolve le problème, ou nous pouvons agir résolument pour faire cesser cette tragédie toujours d’actualité. Plus que jamais, éradiquer la pauvreté est une question de volonté politique.

1 – Source : Poverty and Prosperity Shared 2020 : Reversals of Fortune, Groupe de la Banque mondiale, 2020.
2 – The parlous state of poverty eradication : Report of the Special Rapporteur on extreme poverty and human rights, Conseil des droits de l’homme des Nations unies, 44e session, juillet 2020
3 – Ce calcul prend en compte les revenus monétaires comme non monétaires. Par exemple, une culture agricole sur un lopin de terre familial, destinée à la consommation domestique, sera incluse dans le calcul, après conversion en son équivalent monétaire.
4 –
A noter que les différences de niveaux de prix entre pays ont été prises en compte dans ce calcul. Le seuil de 1,90 dollar est défini en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA), ce qui signifie que si le même produit est plus cher aux Etats-Unis que dans un pays pauvre donné (ce qui est souvent le cas), un facteur correctif sera appliqué pour rendre les niveaux de revenus comparables entre les deux pays.
5 – Programme des Nations unies pour le développement, Charting pathways out of multidimensional poverty: Achieving the SDGs, 2020.
6 –
Eradiquer la pauvreté sous le seuil des 5 dollars par jour en s’appuyant uniquement sur la croissance, sans redistribution, impliquerait de multiplier le PIB mondial par 173 relativement à son niveau de 2010 ! Voir David Woodward, Incrementum ad Absurdum: Global Growth, Inequality and Poverty Eradication in a Carbon-Constrained World, 2015.
 7 – Voir Jacques Berthelot, Réguler les prix agricoles, L’Harmattan, 2013

La Mère du Monde [sommaire]

par Claude Chaboche,

Cet article n’a évidemment pas la prétention de traiter l’intégralité d’un sujet aussi vaste, mais de proposer un éclairage particulier apporté par les écrits d’Helena Roerich (Agni Yoga) et d’Elisabeth Warnon sur l’ère du Verseau, l’ère de la venue de Maitreya. Il inclut également des apports de Benjamin Creme.

L’ère de la Femme

« Chaque Messie a sa Note-Clé. L’Ere de Maitreya proclame la femme. La manifestation de Maitreya est liée à la confirmation de la Mère du Monde, dans le passé, dans le présent et dans l’avenir. » « Maitreya souhaite transformer la vie sur Terre en rayonnement de la Mère du Monde. » (Helena Roerich, Hiérarchie § 13 et 8). 

« Aujourd’hui a lieu le commencement du réveil féminin. Une nouvelle onde a atteint la Terre aujourd’hui, et de nouveaux foyers se sont allumés ; car la substance des rayons pénètre profondément. Ressentir l’approche de la Nouvelle Epoque est joyeux. »

« La mission élevée des femmes doit être remplie par la femme. Et la femme devrait demeurer dans le Temple de la Mère du Monde. La manifestation de la Mère du Monde créera l’unité des femmes. La tâche actuelle est de créer une position spirituelle souveraine pour la femme. La transmission, à la femme, de communion directe avec les Forces les plus hautes est nécessaire en tant qu’impulsion psychologique. » (Helena Roerich, Illumination, les Feuilles du jardin de Morya II, § 138 et 136)

L’Erre du Verseau, ère de l’équilibre des deux Pôles

« Entre l’homme et la femme devrait s’établir une collaboration basée sur les plus Hautes Valeurs de chacun d’eux ! Lorsque l’un et l’autre auront surmonté l’esprit des conquêtes inférieures et la sentimentalité ridicule, lorsque l’un et l’autre posséderont la même éducation et la même instruction, lorsque l’un et l’autre se reconnaîtront égaux dans leur créativité de l’Esprit et du Cœur, les bases de la Nouvelle Epoque seront manifestées. Et j’affirme que seul l’équilibre entre les principes masculin et féminin, dans leur juste rapport, apportera la Nouvelle Terre Promise. La Femme peut apporter une nouvelle vision des Valeurs appuyée sur le Concept du Cœur ! La Nouvelle Epoque amènera la justice et la paix ! La Nouvelle Epoque créera de justes relations parmi les hommes et les nations ! Elle rétablira l’équilibre entre le Cerveau et le Cœur ! » (Elisabeth Warnon, Livre de la Joie, pp. 112-113)

L’aspect féminin de la Divinité

Sur la nature de la Mère du Monde, Benjamin Creme déclare : « La Mère du Monde est la « Shakti » (la contrepartie féminine) du Seigneur du Monde. Elle est le principe féminin, qui s’est manifesté au cours des siècles en tant que Marie (la Vierge de la Bible), Ishtar (à Babylone et en Assyrie) et Isis (dans l’Egypte ancienne). Au cours de l’Histoire, la Mère du Monde a incarné le principe divin féminin. Notre Dieu est à la fois masculin et féminin et ces deux aspects de la divinité fonctionnant ensemble créent l’univers. »  (Partage international, octobre 1999)

Helena Roerich écrit : « Il est très difficile, dans le Cosmos, de déterminer les limites entre ce qu’on a l’habitude d’appeler passif et actif. Si Nous disons que toutes les forces sont actives, les hommes trouveront que cette déclaration est paradoxale. Mais une conscience supérieure peut admettre que Nous percevions toutes les forces des Origines comme des forces actives. La différenciation est si dénuée de subtilité qu’il est difficile de faire comprendre aux gens le principe qui réside dans la puissance manifestée de Mulaprakriti1. De même, le principe de vie ne peut être affirmé si l’on ne prend pas en considération l’Origine Féminine. Tout comme le Cosmos, Mulaprakriti est un principe universel. Les Origines ne peuvent pas être vues comme des forces compétitives ; seule l’unification des forces crée la vie. Et Nous, dans les mondes supérieurs, Nous manifestons une révérence sacrée pour l’Origine que l’humanité appelle passive. Oui, oui, oui ! La conscience supérieure connaît la Vérité et Nous sommes prêts à la proclamer à l’humanité ; mais il faut pour cela que le genre humain monte à un échelon supérieur. Oui, oui, oui ! Comment alors peut-on ne pas accepter, comme la manifestation supérieure du Cosmos, la puissance contenue dans le symbole intense de la Mère ! » « Le symbole de la Mère du Monde, donnant forme et dessein au Souffle du Cosmos tout entier, transformant le noyau en innombrables manifestations, couronne notre Terre de beauté. La Mère du Monde est la grande force créatrice de notre être. » (Helena Roerich, Infini I § 201 et 38).

« La Grande Tara, la Mère du Monde, c’est l’Espace lui-même. C’est Elle qui reçoit, qui équilibre et qui donne. Autour d’une de ses myriades de nucleus, se greffe chaque chose manifestée. »

« Le Ciel étoilé, profond, mystérieux, contient tous les fils et toutes les filles de la Mère ! Il est son secret présent, passé et futur ! Il est son mystère, visible et invisible ! Il est son champ d’activité, son royaume et son règne ! » (Elisabeth Warnon, Livre de la Connaissance, p. 41 et Livre de la Vie, p. 10)

L’Amour, manifestation de la Mère

« L’Amour est un Principe Cosmique. Il est la Manifestation de la Mère du Monde. A son origine l’Amour est cet Œuf de Matière radiante. Expression de la Pensée divine, et fructifiée par elle. De cette union naît le Cosmos, comprenant les Sept Plans cosmiques qui forment l’infini du ciel et l’infini de la Terre. Ils ne peuvent créer l’un sans l’autre. Car les deux sont un seul et unique principe. » (Elisabeth Warnon, Livre de la Connaissance, p. 18)

« Ce qu’on dit quant à la puissance de l’amour pour l’humanité est véridique. Peut-on aimer un jardin et en mépriser les fleurs ? Peut-on adorer le pouvoir de la beauté et ne pas respecter l’amour ? Je certifie que la Puissance qui embellit Notre Univers se confirme en Notre Mère du Monde : l’Origine Féminine ! Ceux qui nient l’évidence de la faculté créatrice de la femme devraient réfléchir au fait que la femme donne volontairement. Ce qui ne veut pas dire que ceux qui possèdent les droits sont ceux qui en font usage. Il s’ensuit que le chemin de la femme est appelé un chemin de don volontaire. Il est certain que dans le Cosmos tout s’entremêle, mais l’humanité transgresse les droits de la Raison Suprême. En vérité, l’apogée de l’Etreté ne peut exister sans l’Origine Féminine. » (Helena Roerich, Infini I § 156)

« Mère vénérée des Arhats, Nous portons le Feu de ton Amour dans notre Cœur. La Mère du Monde et les Maîtres de Sagesse construisent la Vie et, dans un effort incessant, l’Aimant cosmique unit ses Pôle sacrés. » (Helena Roerich, Hiérarchie § 9)

L’énergie de la Mère du Monde

« L’Energie psychique est l’Arme flamboyante de la Mère du Monde. Flamboyante par la communion de son Ame supérieure avec l’Esprit créateur. » (Elisabeth Warnon, Livre de la Connaissance p. 47)

Benjamin Creme, en réponse à une question concernant la signification symbolique de son tableau Shakti II, explique : « Il s’agit de la Grande Mère. La Grande Mère est Shakti, le principe féminin. C’est ce principe qui amène le monde en manifestation. Tout ce que nous voyons dans le monde, la nature dans son ensemble, est une manifestation de Shakti. Ainsi lorsque nous mangeons, nous sacrifions ce que nous mangeons à la Grande Mère ou Shakti, le principe féminin. Sans la manifestation de Shakti le monde des phénomènes n’existerait pas ; rien n’existerait. Telle est l’importance du principe féminin. Shakti se manifeste dans le corps humain sous la forme d’une énergie cosmique appelée kundalini. Celle-ci est lovée comme un serpent au niveau du chakra, ou centre, situé à la base de l’épine dorsale. Nous avons sept chakras le long de la colonne vertébrale. Le chakra racine, au bas de celle-ci, est le siège de la kundalini. Grâce à une méditation scientifique, la kundalini est éveillée et elle s’élève à travers les chakras, stimulant chacun d’eux au fur et à mesure qu’elle monte jusqu’à ce que, finalement, la science qu’est la méditation atteint son accomplissement. Shakti, en tant que kundalini, rencontre alors la conscience de Shiva au sommet de la tête dans la félicité. Le lien final de Shakti avec Shiva est une façon de dire qu’une personne est parvenue à la réalisation du Soi, est illuminée, est un Maître ; et naturellement il existe tous les différents stades avant de parvenir à ce niveau. » (Partage international, octobre 2005)

1 – Mulaprakriti (sanskrit) : selon les enseignements ésotériques, c’est la racine de la nature (Prakriti) ou matière, la matière primordiale non manifestée, l’essence de la matière, le principe divin, féminin et abstrait, la substance indifférenciée.

Projet Drawdown : 100 façons de réduire les émissions de carbone [sommaire]

par Cher Gilmore,

En 2001, l’écologiste, entrepreneur et écrivain américain Paul Hawken a commencé à interroger les experts sur la manière dont le réchauffement climatique pourrait être stoppé et inversé. A cette époque, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat avait publié trois rapports avertissant des futurs effets néfastes du réchauffement climatique. P. Hawken voulait connaître les solutions les plus efficaces, leur potentiel si elles étaient développées à plus grande échelle, et leur coût. Il a rapidement appris qu’il n’existait pas d’informations de ce type.

Avançons jusqu’en 2013, après que le film d’Al Gore Une vérité qui dérange ait ébranlé le public, et que d’autres rapports sur le climat aient laissé entendre que la partie pourrait être terminée pour la planète. Toujours optimiste, P. Hawken a préféré envisager la poursuite du jeu et, en 2014, il a cofondé l’association à but non lucratif Projet Drawdown avec l’écologiste Amanda Joy Ravenhill.

Le terme « drawdown » désigne le moment où les gaz à effet de serre dans l’atmosphère cessent de s’accroître et commencent à réduire régulièrement, mettant ainsi fin à un changement climatique catastrophique. L’objectif des cofondateurs était d’identifier, de mesurer et de modéliser 100 solutions réalistes pour atteindre le « drawdown » sur une période de trente ans.

En 2013, les objectifs climatiques les plus largement évoqués étaient de ralentir ou d’arrêter les émissions de gaz à effet de serre. Mais pour P. Hawken, ces objectifs étaient nécessaires mais pas suffisants : « Si vous vous engagez sur la mauvaise voie, vous êtes toujours sur la mauvaise voie si vous ralentissez, explique-t-il. Le seul objectif qui ait un sens est d’inverser le réchauffement climatique » et il n’existait pas de feuille de route pour cela. Le projet Drawdown deviendrait ce plan, mais d’une manière singulière et holistique.

P. Hawken et A. Ravenhill ont rassemblé les éléments d’une feuille de route à partir de la sagesse collective de l’humanité, en puisant dans les pratiques et les technologies largement disponibles qui sont économiquement viables et scientifiquement valables. Leurs sources sont les fermes individuelles, les communautés, les villes, les entreprises et les gouvernements. Pour la collecte et l’analyse des données, ils ont rassemblé des chercheurs et des scientifiques qui ont dressé une liste exhaustive de solutions climatiques. Dans cette liste, ils ont sélectionné celles qui présentent le plus grand potentiel de réduction des émissions ou de réduction et de stockage du carbone, ils ont examiné la documentation sur chaque solution et ont conçu des modèles climatiques et financiers pour chacune. Ensuite, des experts externes ont évalué les données, les sources et les calculs.

Drawdown : un livre et un site web

Un résumé des résultats a été publié en 2017 dans un livre édité par P. Hawken : Drawdown : Le plan le plus complet jamais proposé pour inverser le réchauffement climatique. Sûrement aussi complet que le sous-titre l’affirme, il présente 100 moyens écologiquement rationnels de « réduire » le carbone de l’atmosphère en travaillant en coopération avec les systèmes naturels. L’objectif était d’organiser les informations de manière utile, de les diffuser largement et d’inviter les lecteurs à modifier, corriger ou compléter les informations qui sont simultanément publiées sur le site web drawdown.org.

Le livre et le site web sont organisés en huit sections : Energie, Alimentation, Femmes et filles, Bâtiments et villes, Utilisation des terres, Transport, Matériaux et Evénements à venir. Chaque rubrique de solutions contient : des informations sur son histoire et sa science, quelques exemples, un classement en fonction de son potentiel de réduction des émissions mondiales, une estimation du nombre de gigatonnes de gaz à effet de serre qu’elle évite ou élimine de l’atmosphère, et ses coûts.

Le site web, régulièrement mis à jour, présente un résumé de toutes les solutions et leur classement relatif en termes d’efficacité de réduction ou de diminution du carbone. Ces classements sont peut-être la partie la plus surprenante du travail du Project Drawdown, dans la mesure où les approches les plus efficaces ne sont pas celles que l’on aurait attendues. Qui aurait pu deviner que la gestion des réfrigérants et les réfrigérants alternatifs seraient tous deux dans le top 10 ? Que la réduction du gaspillage alimentaire serait en tête de liste ? Ou que l’éducation des filles et le planning familial seraient le deuxième moyen le plus important de réduire les émissions de carbone ?

Depuis la publication du livre, les recherches du projet Drawdown se sont poursuivies et, cette année encore, la dernière mise à jour le Bilan Drawdown 2020 est disponible en téléchargement gratuit. Il existe également un rapport établissant un lien entre la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations unies et les solutions proposées par le projet Drawdown.

En fin de compte, nous pouvons construire une société régénératrice, car les solutions naturelles pour résoudre l’urgence climatique, procurent une pléthore de bénéfices en cascade pour le bien-être humain et planétaire. Les conditions nécessaires sont un nouveau paradigme de coopération, une vision des possibilités et la volonté collective de s’attaquer au problème.

Drawdown 2020 – L’heure est venue

Le projet Drawdown constitue un guide, mais avant d’agir, il faut pouvoir toucher, voir et sentir les solutions existantes à portée de main. Drawdown 2020 – L’heure est venue, l’événement virtuel qui a ouvert la Semaine du climat à New York en septembre 2020, a donné à voir, entendre et toucher quelques-unes de ces solutions. Cette expérience est galvanisante. Laissez-vous inspirer par la vidéo de cette présentation extraordinaire placée dans la rubrique Informations and manifestations de drawdown.org.

L’une des solutions, placée dans la rubrique Utilisation des terres, est la réhabilitation d’écosystèmes endommagés à grande échelle, comme le plateau de Lœss en Chine, un territoire de la taille de la France dont John Liu a documenté la restauration en 1995. Depuis lors, J. Liu est devenu l’un des leaders dans la restauration des écosystèmes. Il est le fondateur des Camps de restauration des écosystèmes (ecosystem-restorationcamps.org) qui forment les gens à restaurer la biodiversité, la fertilité des sols et le cycle hydrologique sur des terres dégradées, tout en assurant la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance durables. Avec 36 de ces camps répartis sur six continents, il en promet beaucoup d’autres pour bientôt. Ses films primés ont inspiré des efforts de restauration dans le monde entier ; deux films sont à venir : Kiss the Ground et The Age of Nature.

Dans la catégorie Alimentation : Komal Ahmad a fondé Copia (gocopia.com), car elle croit que les entreprises doivent être une force pour le bien, faire des profits et en même temps avoir une raison d’être. Selon K. Ahmad, la faim n’est pas un problème de pénurie, mais un problème de logistique.

Copia a mis au point une technologie permettant de gérer le gaspillage alimentaire en mettant en relation, en temps réel, les entreprises disposant d’un excédent de nourriture de bonne qualité et les associations à but non lucratif dans le besoin. L’entreprise peut livrer les aliments inutilisés partout en Amérique du Nord, généralement dans les 30 minutes. Les gens sont nourris, et l’entreprise bénéficie d’une déduction fiscale pour les aliments qu’elle aurait autrement jetés. Copia utilise également des logiciels d’analyse pour les entreprises à réduire le gaspillage alimentaire dû à des achats excessifs et à la surproduction.

Jusqu’à présent, selon leur site web, l’entreprise a récupéré plus de 1 100 tonnes de nourriture, livré deux millions de repas et évité 4,8MT de CO2 (équivalent de dioxyde de carbone).

Lorsque les stocks locaux de morue se sont effondrés, Bren Smith, un ancien pêcheur professionnel, a réalisé « qu’il n’y a pas d’emplois sur une planète morte ». Peu après, il fonda GreenWave (greenwave.org). Il est devenu un fermier régénérateur de l’océan, et a lancé un mouvement. GreenWave est une association à but non lucratif qui forme les fermiers régénérateurs de l’océan et les soutient. L’association a reçu plus de 6 000 demandes pour que des fermes marines soient créées dans tous les Etats côtiers d’Amérique du Nord, ainsi que dans plus de 100 pays du monde.

GreenWave réunit deux solutions Drawdown. L’agriculture marine capture le carbone et l’azote dans l’eau et, en consacrant un pourcentage des cultures à l’agriculture régénératrice basée sur la terre, le carbone est séquestré dans le sol.

L’agriculture marine est importante pour le changement climatique car les océans absorbent 30 % de notre CO2, et aucun intrant n’est nécessaire. Toutes les cultures marines sont régénératrices, car elles ramènent la vie dans l’océan. « Le varech est la forêt tropicale de la mer, déclare B. Smith, il absorbe cinq fois plus de carbone que les plantes terrestres. » De plus, ces fermes jouent le rôle de barrières marines. Sa ferme verticale de varech qui était une parcelle stérile de l’océan, est maintenant un écosystème florissant qui apporte vie aux communautés côtières.

« Notre économie crée des emplois qui abîment les âmes et qui n’ont aucun sens, poursuit-il. Nous sommes déterminés à créer un ensemble d’emplois dans l’économie régénératrice des océans qui nourrissent nos âmes. » D’un point de vue économique, la Banque mondiale a calculé que l’exploitation de seulement 5 % des eaux américaines pourrait créer 50 millions d’emplois.

A la fin de Drawdown 2020 – L’heure est venue, des extraits du film Racing Extinction, du cinéaste lauréat Louie Psihoyos, ont été diffusés  alors qu’ils étaient projetés sur l’Empire State Building, puis sur le Vatican lors du Sommet mondial sur le climat COP21 en 2015, générant une énorme audience dans le monde entier. Selon L. Psihoyos : « Une fois que 10 % de la population est engagée à 100 % dans une cause, on ne peut plus l’arrêter. » Avec ses films, il cherche à sensibiliser 10 % de la planète à la crise de l’extinction des espèces, et il fera des projections similaires de son film sur des bâtiments emblématiques du monde entier l’année prochaine.

Le Projet Drawdown est en fait une réponse à l’observation faite par Rachel Carson plusieurs années auparavant : « La race humaine est plus que jamais mise au défi de démontrer sa maîtrise, non pas de la nature, mais d’elle-même. » Plutôt que de ressentir que le changement climatique est quelque chose qui nous arrive, Paul Hawken nous demande de considérer que « le réchauffement de la planète se produit pour nous – une transformation atmosphérique qui nous inspire à changer et à réimaginer tout ce que nous fabriquons et faisons ». Si nous faisons cela, plaide-t-il, nous commençons à vivre dans un monde différent.

Pour plus d’informations : drawdown.org

Le pouvoir de l’amour et du service désintéressé [sommaire]

par Naoto Ozutsumi,

Tetsu Nakamura (1946-2019) était un médecin japonais qui a consacré sa vie à améliorer les conditions de vie des habitants de régions reculées en Afghanistan. Il a construit des canaux d’irrigation et la terre desséchée s’est transformée en un sol fertile, ce qui a permis aux personnes touchées par la guerre de vivre à nouveau en paix. En décembre 2019, il a été abattu avec cinq autres Afghans par des terroristes, à Jalalabad.

Jeunesse et exercice de la médecine

Tetsu Nakamura est né à Fukuoka, dans une ville entièrement détruite par les bombardements américains qui ont décimé sa famille. Le garçon a été très influencé par sa grand-mère maternelle qui lui appris qu’il fallait protéger les faibles. Adolescent, il aime les insectes et veut devenir entomologiste, mais il choisira finalement la médecine. Ce sont ses convictions chrétiennes qui l’ont poussé à prendre cette décision. Toute sa vie, il a cru en « Emmanuel » (qui signifie « Dieu est avec nous »).

Son diplôme en poche, il exerce comme neuropsychiatre puis comme neurologue. En 1978, il participe à une expédition d’alpinisme dans les montagnes de l’Hindou Koush, entre l’Afghanistan et le Pakistan, car il veut y étudier des papillons.

De retour au Japon, il travaille comme neurochirurgien et se spécialise en anesthésiologie. Une association chrétienne lui offre alors la possibilité de travailler pour un hôpital de Peshawar, au Pakistan. Il accepte l’offre en partie parce qu’il connaissait déjà la région. Peshawar est proche de la frontière avec l’Afghanistan et de nombreux réfugiés afghans affluent dans la ville en raison de la guerre civile qui est amplifiée par l’invasion soviétique.

En 1983, Peshawar-kai, une ONG japonaise, est créée afin de soutenir les activités médicales de T. Nakamura au Pakistan. Après avoir suivi des formations complémentaires en médecine interne, chirurgie et médecine tropicale, il s’installe à l’hôpital, où il traite principalement des lépreux. Peu à peu il étend son travail dans les camps de réfugiés. Il développe, planifie et met en œuvre de nouveaux systèmes de « soins médicaux sans médecin » dans les villages afghans.

En 1991, avec d’autres membres du personnel, il quitte Peshawar et se rend dans la province de Kounar, en Afghanistan, en empruntant un terrain accidenté et des collines escarpées. En quelques années, ils parviennent à ouvrir trois cliniques dans cette région montagneuse.

Sécheresse grave et guerres en cours

Même après le retrait des forces soviétiques en 1989, le pays reste politiquement instable. En 1996, les talibans prennent le contrôle de Kaboul, la capitale, mais ne réussissent pas à unifier le pays. Les combats entre talibans et forces anti-talibans continuent. Au printemps 2000, une sécheresse sans précédent frappe le pays et un million de personnes sont acculées au bord de la famine. A la clinique, T. Nakamura voit souvent de jeunes mères lui amener leurs enfants mourants en état de dénutrition grave. Les enfants meurent aussi d’infections intestinales, telles que la diarrhée, à cause de la mauvaise qualité de l’eau. Sachant le rôle essentiel que joue l’eau potable dans le maintien de la d’une population, son prochain plan d’action était évident. Il se lance dans un projet ambitieux : creuser des puits, avec l’aide des villageois. En 2006, ils ont déjà creusé environ 1 600 puits. Ils réparent également des dizaines de canaux d’eau souterrains traditionnels appelés karez. Ces conduites souterraines à pente douce transportent l’eau d’une nappe phréatique vers la surface par gravité. C’est un système efficace qui rend disponibles de grandes quantités d’eau. Ces efforts étonnants ont permis aux populations locales de renouer avec la sécurité alimentaire. Le travail inlassable du Dr Nakamura a permis à de nombreux villageois de ne pas être obligés d’émigrer pour aller chercher ailleurs nourriture et eau potable.

En 2001, aucune aide internationale n’existait pour faire face au problème de la sécheresse. T. Nakamura et son équipe mettent en place des cliniques temporaires « sans médecins » dans plusieurs zones de Kaboul. Mais après les attaques terroristes à New York, ils ont dû cesser leurs activités en raison des bombardements de représailles par les Américains. T. Nakamura déclara plus tard : « Des gens mouraient devant nous… C’est incroyable de lâcher des bombes sur des gens ».

De retour au Japon, il lance un appel à la Diète, le parlement japonais, demandant que des mesures urgentes soient prises pour faire face à la grave sécheresse et à la faim [en Afganistan]. Il reçoit six millions de dollars avec lesquels son équipe a pu parer aux besoins alimentaires les plus cruciaux.

En 2004, un nouveau gouvernement est mis en place à Kaboul avec le soutien des Etats-Unis, pendant que les opérations de nettoyage des forces américaines contre les forces talibanes se poursuivent. La tension s’accroit et l’équipe est contrainte de quitter deux cliniques en zone montagneuse.

Le canal d’irrigation de Marwarid

Le réchauffement climatique a un effet direct sur l’approvisionnement en eau et, par conséquent, sur la production alimentaire. Avec l’augmentation des températures, la neige fond plus rapidement en haute montagne et provoque des inondations, l’eau de fonte s’écoulant trop rapidement pour pénétrer dans le sol et alimenter les aquifères comme cela se produirait dans des conditions météorologiques normales. En conséquence, le niveau des eaux souterraines baisse et les karez restent vides.

T. Nakamura remarque alors que la rivière Kounar pourrait fournir suffisamment d’eau pour irriguer tout au long de l’année. Ne connaissant rien à la conception de canaux, il lit des livres sur l’ingénierie hydraulique. Il met en pratique une ancienne méthode japonaise pour construire un déversoir diagonal et utilise également des gabions, des structures métalliques en forme de cages remplies de pierres, pour protéger les berges de la rivière afin qu’elles puissent être facilement réparées par les villageois si nécessaire. Entre 2003 et 2010, ils ont utilisé 500 tonnes de fil métallique pour fabriquer des dizaines de milliers de gabions. L’eau de la rivière étant trop tumultueuse, l’équipe a dû transporter d’énormes pierres provenant des montagnes voisines et les mettre dans le lit de la rivière pour réaliser un barrage avec des prises d’eau et des digues d’éperon. Plus de 60 chauffeurs et mécaniciens ont travaillé sans relâche sur le projet avec des engins lourds. T. Nakamura lui-même conduisait parfois une pelle mécanique.

Pour un salaire journalier de deux dollars et demi, des centaines d’habitants ont travaillé dur chaque jour dans l’espoir de récupérer leurs terres agricoles et de nourrir leurs familles. Ils étaient parfois 700 travailleurs par jour, parmi lesquels d’anciens soldats et des personnes venant des camps de réfugiés.

Les Japonais ont soutenu ce projet en donnant près de trois millions de dollars par an, provenant de quelques 20 000 donateurs. Les membres de Peshawar-kai ont travaillé dur pour collecter des fonds. De nombreux jeunes japonais sont également venus aider sur place.

L’équipe a planté des saules le long du canal. Ces arbres sont très utiles car ils renforcent les gabions avec leurs racines, fournissent de l’ombre aux personnes et aux animaux et atténuent les effets des inondations. Au total, un million d’arbres ont été plantés, dont des bandes de saules rouges pour atténuer la désertification.

La longueur du canal est d’environ 25 km et il compte 12 réservoirs, plusieurs ponts et vannes, et des aqueducs de dérivation d’environ 16 km. Le canal a été baptisé Marwarid, ce qui signifie « joyau ». Lorsque l’eau a finalement atteint sa destination à l’extrémité du canal en 2009, la joie était manifeste : on a même vu des gens pleurer.

Les équipes ont continué à construire d’autres canaux qui permettent à environ 650 000 personnes de cultiver la terre et de gagner leur vie. Mais leur travail ne s’est pas arrêté là ; une mosquée a également été construite, ainsi qu’une école coranique, un projet de grande importance pour la population locale, qui a ressenti un sentiment de libération de l’oppression.

La motivation du Dr Nakamura

L’amour, la compassion et l’altruisme ont été les principaux moteurs des actions de T. Nakamura. Il ne pouvait pas rester insensible aux difficultés des habitants de ces régions isolées. La philosophie de son équipe est la suivante : « Là où tout le monde se rend, les choses finiront par être faites. Allez plutôt là où personne ne veut aller. Faites ce que personne ne veut faire. »

Cet amour pour autrui l’a poussé à poursuivre son travail alors même que son propre fils de dix ans était en train de mourir d’une tumeur au cerveau. Il voulait le rejoindre, mais à cette époque, la situation en Afghanistan était terrible avec la sécheresse, les frappes aériennes américaines et la distribution de nourriture… Il réussit malgré tout à rentrer au Japon avant la mort de son fils. Il écrira plus tard dans son livre : « Cela m’a permis de mieux comprendre les sentiments des parents qui perdent leurs enfants à cause des bombardements et de la famine. »

La non-violence était son idéal. Lorsqu’il était avec les villageois, il n’avait pas d’arme, aussi dangereuse que soit la situation. Alors qu’ils étaient attaqués, il est allé jusqu’à dire à ses collègues de la clinique : « Ne ripostez jamais, même si vous devez mourir. »

T. Nakamura était sincère dans ses relations avec les villageois. Il a appris à les connaître, à parler leur langue et respecter leur culture. Il a écrit dans son livre : « La sincérité touche le cœur des gens ; elle permet de surmonter les conflits avec patience. Si l’on est sincère, on ne trahit pas, même si l’on est soi-même trahi. La sincérité apporte plus de sécurité que les armes. »

T. Nakamura était si modeste et humble qu’il ne se serait pas reconnu dans ce qu’a écrit sur lui Philip Stephens, rédacteur en chef adjoint du Financial Times : « Ceux qui ont regardé le documentaire de la télévision japonaise sur le projet du Dr Nakamura seraient sûrement d’accord pour dire qu’il est ce qu’on pourrait appeler un saint moderne. »

Le service de T. Nakamura pendant trois décennies en Afghanistan a été rendu possible grâce à son amour sincère pour ceux qui souffrent de la maladie, de la pauvreté et de la guerre. Cet amour s’est exprimé en pratique par la volonté d’atteindre des objectifs par tous les moyens ; par la sincérité, le respect et la non-violence dans ce pays déchiré par la guerre. Cet amour a été accepté avec gratitude par les Afghans, comme on a pu le constater par leurs réactions après sa mort. L’un d’entre eux a posté sur Facebook : « C’est une grande perte. Tous les Afghans aimaient le Dr Nakamura. Nous n’oublierons jamais ce qu’il a fait pour nous. Je suis vraiment triste que notre héros nous ait quittés. »

Références :
Tetsu Nakamura, God is with Us : My Thirty-Year Struggle in Afghanistan (Dieu est avec nous : mon long combat en Afghanistan, non traduit), NHK Publishing, 2013, Tokyo, Japon. Philip Stephens, A Japanese saint among the sinners of the Afghan war (Un saint japonais parmi les pêcheurs de la guerre afghane), The Financial Times, 2 Janv. 2020.
Water, Not Weapons : The Greening of Afghanistan (De l’eau, pas des armes : le verdissement de l’Afghanistan) [VO] disponible en VOD, 2019, NHK World-Japan.

 

Dossier

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Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

Une icône de la Vierge verse des larmes d’huile [sommaire]

Une icône de la Vierge verse des larmes dans une église de quartier de la banlieue d’Athènes. Un collaborateur de Share International a visité cette église d’Agio Dimitrios (Saint Dimitri) à Vyronas, une banlieue du sud-est d’Athènes, et a photographié l’icône. Des larmes ressemblant à de l’huile ont commencé à couler le 8 septembre 2020, jour de Fête de la Nativité de Theotokos, intitulé grec de la Mère de Jésus.

Notre collaborateur raconte qu’on lui a affirmé qu’une enquête par des officiels religieux était en cours. Il précise que l’église n’est pas très connue, que l’atmosphère à l’intérieur est « humble et simple » et que l’absence de tout signe d’activité commerciale le conduit à penser que le phénomène est probablement authentique.

Un ovni ressemblant à un nuage [sommaire]

Espagne – Le 14 septembre 2020, des ouvriers d’usine voyageant dans une camionnette entre les villes de Truchas et Quintanilla de Yuso ont filmé un ovni ressemblant à un nuage, avec un dôme au sommet, planant à basse altitude près de la chaussée. Leur vidéo a été diffusée sur une chaîne YouTube. (YouTube : Cisimo) (Image reproduite avec autorisation)

[Voir la photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 387 de novembre 2020.]

Source : Image reproduite avec autorisation

Des ovnis à West Nyack (New York) [sommaire]

credit : mufon

Etats-Unis – Le 7 octobre 2020, un résident de West Nyack (New York), prit plusieurs clichés d’une formation nuageuse inhabituelle.
Il s’aperçut par la suite que deux objets aériens en forme de disque, verdâtres, brillants, se trouvaient sur les photos.

Source : mufon.com

Nuages lenticulaires au-dessus de l’Etna [sommaire]

Cette magnifique photo de nuages lenticulaires au-dessus de l’Etna (Italie) a été prise par D. G. le 27 juillet 2019. Le Maître de B. Creme a confirmé fréquemment que de tels nuages étaient en réalité des vaisseaux spatiaux pilotés par les « Frères de l’espace », comme les appelait Benjamin Creme.

Cette photo nous a été adressée par A. S. avec la permission du photographe.

[Voir la photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 387 de novembre 2020.]

Un « immense appareil triangulaire » [sommaire]

credit : mufon

Etats-Unis – Le soir du 5 octobre 2020, à New York Mills (New York), un témoin a filmé un « immense appareil triangulaire » vibrant dans le ciel et clignotant avec éclat.

Source : mufon.com

Ovni à Majorque [sommaire]

Ovni photographié en 2016 sur l’île espagnole de Majorque par S. C.

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)
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Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.
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Entretien

Créer une conscience environnementale au Nigéria [sommaire]

Interview de Alex Akhigbe par Jason Francis,

Africa Cleanup Initiative (l’action pour le nettoyage de l’Afrique ACI), cherche à impliquer les gens dans la protection de l’environnement à travers des projets de nettoyage, des programmes de sensibilisation et d’éducation environnementale. Fondée en 2010 au Nigéria et officiellement établie en tant qu’organisation à but non lucratif en 2017, l’ACI a également un programme de recyclage qui aide à maintenir les enfants à l’école, ainsi que des programmes pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène. L’ONG reçoit des financements par le biais de partenariats, de subventions, d’entreprises et d’individus.

Jason Francis a interviewé le fondateur d’ACI, Alex Akhigbe, pour Partage international.

Partage international : Quelle a été la motivation à l’origine d’Africa Cleanup Initiative (ACI) ?
Alex Akhigbe : Je suis passionné par le service communautaire. Avant de me lancer dans Africa Cleanup Initiative, j’ai participé à plusieurs projets de service communautaire en tant que bénévole. J’éprouve un sentiment de satisfaction et d’épanouissement chaque fois que je participe à un projet ayant un impact.
Avoir grandi dans la ville d’Ajegunle dans l’Etat de Lagos, au Nigéria, a également contribué à ce que je fais aujourd’hui. Ajegunle était autrefois connue comme une ville de brousse réputée pour sa saleté. Je n’ai jamais aimé ça et le plus douloureux c’était que personne ne se souciait de faire quoi que ce soit. En fait, cela m’a amené à créer notre organisation à Ajegunle pour y lancer nos programmes et nos projets et les étendre à d’autres régions d’Afrique.

PI. Combien de projets de nettoyage environnemental ont été lancés jusqu’à présent au Nigéria ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
AA. Jusqu’à présent, nous avons réalisé une trentaine d’opérations majeures de nettoyage environnemental et sanitaire, notamment à Abuja, Ibadan, Mushin, Jakande, Ajegunle, Alpha Beach, Amukoko et Surulere.

PI. Comment un projet de nettoyage se met-il en place et combien de volontaires compte Africa Cleanup Initiative ?
AA. Un projet de nettoyage commence par une évaluation et une cartographie des zones sales et nécessitant une sensibilisation environnementale. Nous contactons ensuite les autorités locales et les services municipaux concernés pour approbation, afin de mener à bien l’opération. ACI compte plus de 400 volontaires inscrits dans tout le pays.

PI. Pourriez-vous nous parler de votre Projet empreinte verte (Green Footprint project), qui vise à sensibiliser les étudiants aux comportements éco-responsables ?
AA. Le Projet empreinte verte se concentre sur les élèves, en particulier ceux des écoles primaires et secondaires. Notre objectif est de les éduquer aux objectifs de développement durable [de l’Onu], au changement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi que de les guider pour qu’ils prennent part à des projets environnementaux ayant des impacts sociaux. Nous inculquons également la pratique du volontariat aux élèves dès leur plus jeune âge, le désir de donner à la communauté, ainsi que la pratique d’une bonne gestion des déchets et une implication active dans les programmes Waste to Wealth (Des déchets à la richesse), qui permet l’échange de matières recyclables contre les frais de scolarité. Notre Projet empreinte verte, qui a débuté en mars 2019, compte à ce jour plus de 900  éèves de cinq écoles.

Faire payer les matières recyclables

PI. Au Nigéria, l’éducation des enfants est à la charge des parents qui doivent payer les frais de scolarité. Combien ça coûte d’aller à l’école ? Et combien d’enfants ne sont pas scolarisés parce que leurs parents n’ont pas les moyens de payer leurs études ?
AA. D’après nos observations, il y a des écoles qui coûtent au moins 5 000 nairas [environ 11 euros] par trimestre, tandis que d’autres demandent 50 nairas [11 centimes] par jour dans les communautés mal desservies avec qui nous travaillons.En décembre 2018, une enquête menée par l’Unicef indiquait que la population d’enfants non scolarisés au Nigéria était passée de 10,5 millions à 13,2 millions, ce qui est la plus élevée au monde.

PI. Pourriez-vous nous en dire plus sur le programme Le recyclage paie la scolarité et ses effets sur les familles et l’environnement ?
AA. Le programme Le recyclage paie la scolarité est une innovation d’ACI. Il est conçu pour promouvoir l’éducation tout en réduisant la pollution plastique grâce aux bonnes pratiques environnementales de recyclage. Les parents peuvent désormais déposer les matières recyclables à l’école de leurs enfants en échange de frais de scolarité.
L’initiative rend l’école accessible aux enfants quels que soient leur lieu de résidence et leur niveau social. Notre objectif est d’apporter un soutien afin qu’au moins 10 000 enfants puissent rester scolarisés.
Ce projet a eu un impact considérable sur les communautés dans lesquelles nous travaillons actuellement en ce qui concerne la propreté de leur environnement. En outre, les plastiques qui bloquaient leurs systèmes de drainage et remplissaient leurs gouttières ont été considérablement réduits. Le projet a reçu l’aval des propriétaires d’écoles, des parents, des entreprises et des particuliers.

PI. Combien d’enfants bénéficient du programme ?
AA. Jusqu’à présent, nous avons lancé Le recyclage paie la scolarité dans dix écoles totalisant 427 enfants et 138 familles bénéficiaires. Il y a 14 donateurs individuels et 5 organisations donatrices. En l’espace d’un an, deux millions de bouteilles individuelles en plastique PET [polytéréphtalate d’éthylène] et autres matières recyclables ont été récupérées dans l’environnement.

PI. Pourriez-vous nous présenter le projet WASH4CleanerSlum (Nettoie pour un quartier plus propre) ?
AA. Nous sommes également activement impliqués dans les programmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH), qui sont au cœur de l’objectif que s’est fixé l’ACI de fournir de l’eau potable et des installations sanitaires. Cela nous donne l’occasion d’impliquer les communautés des bidonvilles sur les questions liées à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Le but est de les amener à assumer la responsabilité d’améliorer l’état de leurs bidonvilles et les rendre plus sains. Nous avons formé des personnes vivant dans des communautés mal desservies sur les bonnes techniques de lavage des mains et sur la meilleure façon de rester en bonne santé et d’accéder à l’eau potable.

PI. L’ACI a-t-elle étendu l’un de ses projets aux pays voisins ?
AA. Notre conférence sur le nettoyage de l’Afrique s’est tenue à Cape Coast, au Ghana en 2017 ; à Lomé, au Togo, en 2018 ; et à Accra, au Ghana, en 2019. Nous utilisons cette plate-forme pour rassembler des passionnés de l’environnement afin qu’ils constituent un réseau, apprennent des professionnels et établissent des collaborations saines. Nous décernons également des prix aux personnes qui se sont distinguées pour protéger la Terre Mère et contribuer à la préservation environnementale. Actuellement, nous travaillons au développement de certains de nos projets dans les pays voisins.

PI. Y a-t-il d’autres projets Au-delà des déchets dont vous aimeriez parler ?
AA. Nos projets Au-delà des déchets sont conçus pour répondre aux besoins sanitaires et sociaux des communautés à faible revenu. Nous y parvenons en proposant des bilans médicaux pour les enfants et les mères et un dépistage et un traitement du paludisme sur place. Nous leur donnons également du matériel de secours comme des vêtements, de la nourriture, etc.

PI. Que peut faire de plus le gouvernement nigérian pour répondre aux besoins de la population et aux problèmes environnementaux du pays ?
AA. Une chose primordiale est d’informer les gens et d’augmenter le niveau de sensibilisation des Nigérians à la protection et à la conservation de l’environnement. Le gouvernement devrait se préoccuper davantage de la manière dont il peut créer un environnement propice pour que les Nigérians puissent vivre et faire des affaires. Il est très important d’impliquer les parties prenantes au niveau communautaire avant de mettre en œuvre n’importe quelle politique majeure qui affectera tout le monde. Laissons les gens s’approprier et assumer la responsabilité de leur environnement immédiat.

PI. Quel impact la pandémie de Covid-19 a-t-elle eu sur les initiatives environnementales et de nettoyage ?
AA. La pandémie a restreint les mouvements tels que les rassemblements sociaux, ce qui a un effet direct sur les entreprises. Cela a augmenté la production de déchets, car davantage de personnes ont été invitées à rester à la maison ou à travailler à domicile. Ainsi, l’environnement est jonché de masques faciaux et de gants. Elle a ralenti la mobilisation au niveau local en raison des restrictions causées par les règles de distanciation sociale. Elle a également limité les rassemblements de personnes pour des actions de nettoyage, les interventions nécessitant un changement des stratégies de sensibilisation existantes.
[Mise à jour éditoriale : Le travail de l’ACI se poursuit au milieu de la crise de Covid-19. A titre d’exemple, le 19 septembre 2020 (Journée mondiale du nettoyage), quelque 218 volontaires ont pris part à des événements de nettoyage et de promotion dans trois endroits des villes de Lagos et d’Ibadan. En plus de récupérer 1 400 kg de déchets finaux et 270 kg de déchets recyclables, les bénévoles ont encouragé de nombreux membres du public à prendre des mesures contre les changements climatiques en étant respectueux de l’environnement.
En outre, l’ACI a lancé un projet d’intervention spécial nommé #MaskUpSlum pour fournir des masques faciaux afin d’aider à réduire la transmission de la Covid-19 dans les communautés à faible revenu de Lagos.]

Pour plus d’informations : acuinitiative.org

 

Environnement

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Esotérisme

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Faire le lien

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.
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Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Les problèmes mondiaux exigent une action unie et une ONU forte [sommaire]

par Graham Peebles,

Quelle que soit la région du monde où nous vivons, nous sommes tous touchés par les problèmes qui affectent la planète. L’urgence environnementale ; la guerre et le terrorisme ; la pauvreté, en particulier l’insécurité alimentaire, la surpopulation et le déplacement de personnes ; les pandémies et les épidémies. Ces crises ne s’arrêtent pas aux frontières, les États nations ne peuvent les maîtriser ; ni les gouvernements ni les entreprises ne peuvent les appréhender seul. Il s’agit de problèmes mondiaux interconnectés qui exigent une réponse planétaire coordonnée.

Réunis par des intérêts économiques ou par des préoccupations géopolitiques communes, divers groupes d’alliés et alliances régionales existent dans le monde. Et s’ils présentent, du moins en théorie, la possibilité d’une unification des nations, l’intérêt, l’idéologie et la tendance politique dominent l’approche de nombreux gouvernements face aux problèmes mondiaux : il est rare de parvenir à un consensus, et encore plus difficile de mettre en œuvre les accords de manière cohérente. De plus, avec la montée du nationalisme tribal ces dernières années, une tendance dangereuse portée par de grandes nations comme les États-Unis, la Russie et la Chine (toutes plus ou moins sous la coupe d’un dictateur), l’espace de coopération et d’unité s’est encore réduit, les grandes questions d’actualité ont été ignorées ou, dans de nombreux cas, exacerbées.

Photo : ShabanmasengeshoCC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Les Nations unies représentent un point culminant des réalisations humaines.

Les Nations unies : et maintenant ?

Et maintenant, il y a la Covid qui a mis en exergue nombre des faiblesses de cette approche unilatérale, ainsi que les inégalités du modèle socio-économique. La pandémie qui a également révélé la nécessité d’un réajustement des objectifs en matière de besoins collectifs, et pour les nations, celle de travailler en coopération afin de répondre aux problèmes mondiaux, sous la direction coordonnée d’un organisme international. Un organisme libre de toute idéologie politique doit être non partisan et s’efforcer d’obtenir le plus large consensus possible.

Créée en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies (ONU), est avec ses 15 agences spécialisées, le choix parfait pour assumer un rôle aussi vaste que primordial. Non pas en adoptant des pouvoirs de gouvernance sur les Etats membres, mais en étant investie d’un nouveau statut, fondé sur le constat que certaines questions exigent une action stratégique unifiée, une réponse élaborée par un large consensus, et la compréhension que l’avenir des pays pris isolément repose sur la santé et la stabilité de l’ensemble.

Certes, l’ONU a ses détracteurs ; comme toutes les organisations mondiales, elle est imparfaite, mais elle représente un point culminant de l’accomplissement humain et le monde est un lieu plus riche du fait de son existence. Des millions de personnes ont été nourries, éduquées et soignées grâce aux agences de l’ONU. L’une des réalisations les plus significatives de son histoire (et de l’humanité) a été la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), proclamée en 1948.

Cette déclaration affirme le droit de ne pas être asservi, le droit à la liberté d’expression, le droit à la nourriture, à un logement et le droit de demander l’asile contre la persécution. Bien que les nombreux articles n’aient pas encore été mis en application, l’existence de la DUDH est d’une importance cruciale, car elle établit un ensemble de droits pour chaque être humain dans le monde. Et, alors que nous entrons dans une nouvelle ère, la DUDH pourrait servir de base pour orienter un changement structurel, en particulier son article 25 qui stipule que : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »

Dans le modèle socio-économique actuel, ces droits n’existent nulle part sur la planète ; explorés et développés de manière créative, ils pourraient constituer la base d’un système économique nouveau et juste, conçu pour garantir la mise à disposition pour tous de ces exigences essentielles, quelles que soient la condition de naissance ou la situation financière.

L’objectif général de l’ONU est « le maintien de la paix et de la sécurité internationales », ce qu’elle tente d’assurer en « œuvrant à la prévention des conflits, en aidant les parties en conflit à faire la paix, en assurant le maintien de la paix et en créant les conditions permettant à la paix de se maintenir et de s’épanouir. »

Cependant, les Etats membres poursuivant leurs propres programmes idéologiques, et comme les Nations unies n’ont qu’une influence limitée ou nulle pour s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits, elles n’ont pas été en mesure d’atteindre cet objectif. En conséquence, des guerres de différents niveaux, y compris le terrorisme (d’État et non étatique), a constamment fait rage dans une région ou une autre du monde.

Au sein de l’ONU, il existe toute une série de départements concernés par les problèmes mondiaux évoqués, des agences qui débordent d’expertise et de personnes de bonne volonté. Mais qu’il s’agisse du HCR (en charge des réfugiés), de l’OMS ou de l’agence des Nations unies pour l’environnement, leurs efforts pour agir dans l’intérêt de ceux qu’ils servent sont trop souvent entravés par l’approche égocentrique étroite des Etats membres, par le pouvoir exercé par le Conseil de sécurité composé de 15 membres, en particulier les cinq permanents (P5), par le manque de financement et par un rôle mondial quelque peu ambigu.

Les acteurs du changement

Au premier plan concernant la Covid, l’OMS s’efforce de faire en sorte que « tous les peuples atteignent le niveau de santé le plus élevé possible », c’est-à-dire le bien-être physique, mental et social. Et beaucoup a été accompli au cours des soixante-dix années écoulées depuis sa création. Mais dans les pays en développement (qui ne peuvent financer les soins de santé de manière adéquate), l’accès aux services médicaux est extrêmement limité et, comme dans les pays où les soins de santé ne sont pas fournis gratuitement par l’État, la qualité des traitements reçus est liée au statut économique des patients. L’agence a été critiquée (notamment par les Etats-Unis) pour ne pas avoir agi assez rapidement face à la pandémie. Il est certain que des erreurs ont été commises lors des premières semaines car il aurait fallu que la réponse mondiale au virus soit coordonnée par l’OMS ; avec des méthodologies cohérentes – tout en étant adaptées à des populations spécifiques – avec des messages clairs et des informations scientifiques détaillées. Au lieu de cela, les nations se sont repliées sur elles-mêmes et ont formulé leur propre approche.

Avec le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), l’ONU Environnement a potentiellement le rôle le plus important de toutes les agences des Nations unies. L’urgence environnementale est la crise actuelle la plus impérieuse et exige une approche unie de tous les pays, mais malgré la reconnaissance générale de la crise, l’action des Etats et du monde des affaires est lente, voire inexistante. L’objectif des agences visant à encourager le partenariat pour « prendre soin de l’environnement » est contrarié par les forces du marché et le mode de vie tourné vers le consumérisme, implacablement encouragé par les grandes entreprises et suivi par la masse de l’humanité. Les gouvernements sont aveuglés par la « croissance » et le respect de l’environnement est une considération secondaire, si tant est qu’il soit pris en compte. Cela doit changer et de toute urgence si l’on veut prendre à temps les mesures nécessaires pour restaurer la planète. L’urgence environnementale est une crise mondiale d’une ampleur sans précédent, et il faut une réponse unie et coordonnée à la mesure des besoins, sous la direction des agences des Nations unies chargées de l’environnement.

On estime à environ deux milliards le nombre de personnes en « insécurité alimentaire » dans le monde, dont un peu moins d’un milliard « n’ont pas assez à manger ». « Réduire la précarité alimentaire et la pauvreté rurale » est la préoccupation de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Sans son travail, des millions de personnes supplémentaires seraient affamées ou sous-alimentées, comme en Afrique subsaharienne, où près d’un quart de la population est sous-alimenté – le chiffre le plus élevé de toutes les régions du monde. En Asie du Sud-Est, ce chiffre est d’environ 12 %, mais en Inde, où vit un tiers des pauvres du monde, près de 40 % des enfants sont sous-alimentés.

La sécurité alimentaire est liée au niveau de surpopulation ; à mesure que la population augmente, la demande de nourriture augmente, tout comme la quantité de terres nécessaires à l’agriculture. C’est un problème particulier dans certains pays en développement, notamment en Inde, où la population est passée de 300 millions au moment de son indépendance (1947) à 1,3 milliard aujourd’hui. Selon les estimations les plus courantes, la planète peut confortablement faire vivre 3,5 à 4 milliards de personnes, mais la population mondiale s’élève actuellement à 7,8 milliards. En principe, cependant, il y a assez de nourriture pour tous ; la famine et la malnutrition sont fondamentalement des problèmes de pauvreté et de distribution, et non de surpopulation, bien qu’il s’agisse d’un problème important, qui non seulement aggrave l’insécurité alimentaire mais a aussi un impact dévastateur sur l’environnement.

La faim, l’urgence environnementale, les conflits sociaux, des soins de santé déficients, l’éducation médiocre et les logements insalubres, les inégalités, toutes ces questions sont interconnectées, l’une ayant un impact sur l’autre. Et la plupart sinon toutes proviennent du système socio-économique injuste omniprésent. C’est une idéologie qui a entraîné la marchandisation de tout dans tous les domaines de la vie, et même de l’environnement, l’alimentation, les soins de santé et l’éducation. Pas d’argent, pas de nourriture ; pas d’espèces, pas de soins de santé ; pas de revenus, une éducation inexistante et des logements de mauvaise qualité. En tant que moyen d’organiser la vie socio-économique de l’humanité, de promouvoir le bien-être humain et la santé environnementale, ce système est totalement déficient, voire nuisible. Et quels que soient les programmes de soutien et de relance élaborés pour éponger la crise économique due à la Covid, il s’agit d’un système en déliquescence ; un navire en perdition, propulsé uniquement par l’élan du passé ; et il doit être réformé en profondeur.

Régénérer les Nations unies

L’introduction du partage et une régénération des Nations unies sont essentiels pour apporter des changements socio-économiques et surmonter les problèmes mondiaux évoqués ci-dessus. La plupart des gens et de nombreuses nations sont pauvres, ou mal lotis, mais le monde est riche, surabondant. C’est un monde abondant et chacun a le droit de bénéficier de ses richesses communautaires.

Le partage en tant que principe de vie doit être implanté dans tous les domaines de la vie, une graine fédératrice de bien-être infusant tous les systèmes et modes de vie. Cela nécessitera la création d’une nouvelle agence des Nations unies (un « Bureau des Nations unies pour le partage » peut-être) et enfin la dissolution du Conseil de sécurité, actuellement la composante la plus puissante de l’ONU. La nouvelle agence évaluerait les besoins, concevrait des systèmes de partage et superviserait leur mise en place ; elle serait chargée de la distribution équitable, d’abord de la nourriture et de l’eau, puis, par le biais d’un programme massif de volontariat, des autres ressources nécessaires détenues au sein de la communauté mondiale, y compris les connaissances, les compétences, la créativité, le savoir-faire technique, etc. Dans un monde unifié où les nations coopèrent, toutes ces ressources destinées au bien commun seraient mises à la disposition de tous, quelle que soit leur nationalité ou la situation économique.

Tous les pays sont défaillants dans certains domaines, mais lorsque l’humanité commencera à fonctionner en tant que communauté mondiale, les besoins de tous pourront être satisfaits ; il suffit de respecter et de reconnaître les besoins de tous et d’apprendre à partager. Et bien que les systèmes actuels aillent à l’encontre de ces principes de bon sens, il est possible, grâce à l’exercice cohérent de la bonne volonté, de réaliser beaucoup de choses dans le respect des contraintes existantes, démontrant ainsi ces limites et modifiant l’atmosphère collective.

Le partage est une qualité extraordinairement puissante ; à la fois une action et une attitude de l’esprit, c’est l’étincelle qui allume la mèche du changement fondamental. Il encourage la coopération et cultive la confiance, et lorsque la confiance existe, beaucoup de choses peuvent être réalisées entre les individus et les groupes. Le partage crée un espace dans lequel la tolérance et la justice sociale peuvent s’épanouir, et son expression rend manifeste la reconnaissance de notre unité naturelle. C’est une forme de respect et le respect entre les peuples aide à construire des relations, et lorsque des relations existent, on peut aborder les conflits de manière conviviale et trouver des solutions.

Alors que les signes extérieurs et les voix les plus fortes divisent de plus en plus, un changement de conscience se produit dans le monde entier, un élan irrésistible en faveur de la paix, de la justice et de l’action environnementale balaie la planète, exigeant un réel changement. Nous ne pouvons traiter les grandes questions actuelles que de façon unie et synchronisée. Pour cela, nous avons besoin d’une ONU dynamique et totalement indépendante.

L’humilité, la simplicité et le désintéressement [sommaire]

Les attributs du disciple

par Aart Jurriaanse,

Aart Jurriaanse (1907-2002) était un auteur sud-africain dont les sujets de prédilections portaient sur l’ésotérisme, la spiritualité, l’occultisme et la religion. Il a autorisé Partage international à publier ses articles, initialement parus dans l’ouvrage Bridges (Ponts, non traduit). Source d’inspiration autant que d’informations, ils présentent une perspective qui s’étire des anciennes archives des Maîtres à notre temps. Se référer aux numéros d’octobre 2019 et suivant de Partage international pour les articles d’Aart Jurriaanse sur le disciple et ses qualités requises. De toute évidence, ces qualités sont souhaitables et importantes pour tous.

L’humilité

L’humilité ne constitue en rien un « complexe d’infériorité ». Le complexe d’infériorité reflète une approche négative de la vie, et doit être évité à tout prix ; il dissimule une certaine jalousie intellectuelle et spirituelle. Celui qui en souffre à l’impression que les autres lui sont mentalement ou spirituellement supérieurs ; aussi peut-il subtilement être poussé à imposer sa personnalité à ceux qu’il considère comme supérieurs, cherchant ainsi à s’affirmer et à impressionner autrui.

L’humilité, quant à elle, est la vertu du disciple doté d’un juste sens des proportions, qui considère ses capacités, ses responsabilités et son travail sans aucun parti pris. L’humilité permet d’examiner et d’évaluer avec détachement et impartialité sa propre personnalité, ainsi que les occasions qui se présentent.

Cependant, le disciple peut parfois manifester une crainte exagérée envers l’arrogance, l’orgueil, la grandiloquence, et la surestimation générale de ses capacités, l’incitant à observer une attitude par trop humble, et ainsi à se sous-évaluer, à s’éloigner de la réalité, et à déprécier le pouvoir d’une personnalité imprégnée par l’âme. Une telle attitude pourra provoquer la dilapidation des opportunités offertes, une perte de temps, et engendrer une inefficacité dans le service. Être capable de cheminer humblement dans la vie spirituelle, et néanmoins servir de façon pleinement efficace, implique discrimination et une véritable prise de conscience de ses capacités et des opportunités offertes par la vie. Aussi, acceptez-vous comme vous êtes, dans la situation et l’environnement où vous avez été placé, et aimez et servez au maximum de vos capacités.

Le disciple humble offrira tout ce qu’il possède en vue du service, mais, détaché, il n’accordera aucune importance à ce qu’il a donné de lui-même. Ainsi ne considérera-t-il que le service à rendre, et non pas le rôle joué par la personnalité dans l’exécution du service – c’est ainsi qu’il sert avec un total oubli de soi.

La véritable humilité se base toujours sur les faits et la vision nette des choses – une vision qu’on ne peut interpréter correctement qu’avec humilité. Ainsi n’y a-t-il rien de mal à se considérer comme disciple, mais c’est un sujet strictement personnel, à aborder, à admettre, puis à intégrer, de manière à ce qu’il n’interfère pas avec le travail qui attend. Toute personne ayant obtenu une idée exacte de la situation qu’elle occupe au sein du grand Tout, ne peut plus être autrement qu’humble ; plus elle aura bénéficié d’une vision profonde, et plus l’expression de sa conscience sera grande, plus elle percevra clairement sa propre insignifiance relative.

La simplicité

La vie moderne tend à devenir de plus en plus complexe, mais le disciple ne devrait jamais laisser cette complexité le conduire à l’agitation. Le secret consiste à cultiver une simplicité de pensée, en observant systématiquement une attitude d’acceptation et de complet abandon à la volonté de l’âme qui, en ce qui concerne l’individu, représente la Volonté de Dieu.

La simplicité consiste à adopter une perspective unique, libre des illusions produites par les confusions du mental créateur des pensées ; la simplicité représente la clarté du dessein, et la constance dans l’effort, ainsi que la préservation des complications qu’apportent questions ou introspections injustifiées. La simplicité signifie une vie de sacrifice aimant, dans l’oubli de la demande ou de l’attente de quoi que ce soit en retour. En résumé, la simplicité consiste simplement à suivre les ordres de l’âme. Dans la pratique, le disciple démontrera cette qualité par son esprit de bonne volonté, et de coopération, ainsi que par sa compréhension aimante mais intelligente envers tout ce que lui présente la vie et la destinée.

La période actuelle se caractérise par un matérialisme d’une ampleur inconnue jusqu’à présent, et dont, pour le salut de l’humanité, on espère qu’elle ne sera jamais plus égalée. De nos jours, la valeur de l’homme s’évalue souvent en termes de possessions, et chez beaucoup, il existe une tendance à repousser les valeurs spirituelles en arrière plan. Heureusement, ces tentatives de dénigrement de ce qui est spirituel échoueront toujours. L’homme évolue sur le sentier de la Lumière, et ces périodes ne représentent que de simples phases dont l’humanité doit faire l’expérience, afin de reconnaître l’inutilité et la futilité des possessions matérielles pour lesquelles l’homme s’est battu avec tant de passion. Aussi compte-t-on maintenant sur un retour progressif à un genre de vie plus simple – les possessions sous toutes leurs formes faisant l’objet de moins d’attention – et sur un regain d’intérêt pour le progrès spirituel.

Le désintéressement

La formation spirituelle a pour principal objectif de doter les disciples de capacités de service accrus. Cela revient à jeter des ponts, facilitant l’approche de l’humanité par les Maîtres, et produisant ainsi des instruments utilisables pour le service désintéressé.

Le désintéressement doit profiter à autrui ; il dénote cette compréhension aimante du disciple qui s’identifie aux autres plutôt qu’à ses propres intérêts.

Ainsi le disciple doit-il apprendre à servir avec une totale abnégation de lui-même. Il doit s’efforcer d’atteindre le stade du complet oubli de soi, oublier le passé et son lot de souffrances et de joies. Il devrait oublier le soi personnel, avec ses revendications matérielles et émotionnelles, et simplement chercher à vivre une vie de service, joyeuse et équilibrée. Il doit apprendre à servir sans penser à soi, en répandant force et amour sans faire référence à soi-même ni en cœur ni en esprit, servant simplement en tant qu’âme, « ne possédant ni n’exigeant rien pour le soi séparé » ; devenant simplement un canal désintéressé pour l’Amour et la Lumière.

Les cinq véritables conspirations que vous devez connaître [sommaire]

par Jeremy Lent,

Dans le déluge des théories du complot, la plus notoire est l’étrange fantasme des QAnon, selon lequel il existe un réseau mondial de trafic sexuel d’enfants dirigé par des pédophiles de gauche adorant Satan et dont le complot sera révélé par le président Donald Trump lors d’un « jour de jugement » impliquant des arrestations massives. Cette illusion de masse surréaliste n’est pas la seule à affecter des millions de personnes dans le monde. Au début de l’année, la vidéo complotiste Plandemic s’est propagée sur les médias sociaux, instillant la désinformation dans des millions d’esprits au sujet de la Covid-19, en prétendant faussement qu’il s’agissait d’un canular perpétré par les grandes entreprises dans le but de faire du profit en vendant des millions de doses de vaccins.

L’une des conséquences les plus néfastes de ces fausses théories du complot est qu’elles contribuent à détourner l’attention des véritables conspirations qui nuisent à des milliards de personnes dans le monde, détruisent la Terre vivante et – si elles ne sont pas contrôlées – pourraient conduire notre civilisation entière à l’effondrement. Ce sont ces conspirations que tout le monde doit connaître. Contrairement aux absurdités des QAnon et des Plandemic, elles sont réelles. Les faits les concernant sont disponibles, mais ces conspirations meurtrières, dissimulées juste sous nos yeux, poursuivent de façon flagrante leurs activités destructrices tandis que l’attention de millions de personnes est détournée vers des fictions pernicieuses.

Examinons cinq des conjurations actuelles les plus dommageables qui existent. Et demandons-nous pourquoi les véritables conspirations qui menacent chacun d’entre nous sont à peine évoquées alors que nos médias de masse concentrent leur attention sur des complots imaginaires.

 

Photo : Andy Hall/Oxfam East AfricaCC BY 2.0, via Wikimedia Commons
Le monde est actuellement sur la bonne voie pour une augmentation de plus de 3°C au cours de ce siècle. Ce serait un monde rapidement méconnaissable : avec la forêt amazonienne qui se transformerait en désert brûlant…

 

1 – La conspiration visant à transformer le monde en un marché géant au profit d’une élite fortunée.

En 1947, alors que le monde se reconstruisait après les destructions de la Seconde Guerre mondiale, quelques dizaines d’idéologues du marché libre se sont réunis dans une luxueuse station suisse pour former la Société du Mont-Pèlerin, une organisation consacrée à la diffusion de l’idéologie du néolibéralisme dans le monde entier. Leurs idées étaient considérées comme fanatiques à l’époque.

Elles stipulaient que le marché libre devrait dominer pratiquement tous les aspects de la société, que les réglementations devraient être démantelées et que la liberté individuelle devrait éclipser toutes les autres considérations de justice, d’équité ou du bien-être commun. Pendant plus de trois décennies, financées par de riches donateurs, ces gens ont assidûment étendu leur complot pour la domination mondiale, en établissant des réseaux d’universitaires, d’hommes d’affaires, d’économistes, de journalistes et de politiciens, dans les centres de pouvoir mondiaux.

Lorsque la crise de stagflation [l’économie stagne mais souffre d’une forte inflation] des années 1970 a jeté le discrédit sur l’économie keynésienne classique, le moment est venu pour eux de saisir leur chance. En 1985, avec Ronald Reagan et Margaret Thatcher, disciples du marché libre, ils ont lancé une campagne visant à transformer pratiquement tous les aspects de la vie en un marché débridé, où tout pouvait être acheté et vendu au plus offrant, sans aucun scrupule moral. Ils ont paralysé les syndicats, détruit les filets de sécurité sociale, réduit les taux d’imposition pour les riches, éliminé les réglementations et institué un transfert massif de richesses de la société dans son ensemble vers l’élite. A chaque nouvelle crise qu’ils ont causée, comme la grande récession de 2008, ils ont profité du chaos qu’ils ont provoqué pour doubler leur pouvoir et étendre encore leur portée, en introduisant l’idéologie du marché dans des domaines tels que l’éducation, la justice ou les réserves naturelles, qui étaient auparavant considérés comme sacro-saints. La conspiration néolibérale a réussi à transférer d’énormes richesses vers les ultra-riches.

Avec la pandémie de Covid-19, cette conspiration a trouvé une nouvelle occasion de faire passer la richesse de la masse de la société aux mains d’une minorité. Aux Etats-Unis, depuis le début de la pandémie, alors que 200 000 Américains sont morts du coronavirus et que plus de 50 millions ont perdu leur emploi, la richesse collective des milliardaires de ce pays a grimpé de 29 % pour atteindre 3 800 milliards de dollars. Jeff Bezos pourrait à lui seul donner 105 000 dollars à chaque employé d’Amazon et être toujours aussi riche qu’il l’était avant que le coronavirus ne frappe.

2 – La conspiration des multinationales pour transformer des milliards de personnes en toxicomanes.

Dans les années 1920, deux hommes impitoyables ont élaboré un sinistre plan pour prendre le contrôle de l’esprit des Américains. Leur plan ? Identifier les besoins profondément enfouis des gens et utiliser des messages subtils pour les manipuler afin qu’ils fassent ce qu’ils veulent sans s’en rendre compte – même au prix de leur santé et de leur bien-être. L’un des deux, Edward Bernays, était le neveu de Sigmund Freud et a utilisé les découvertes de son oncle sur le subconscient pour développer ses méthodes nouvelles. Leur but était de transformer les travailleurs américains normaux en consommateurs effrénés, en les entraînant à désirer une quantité toujours croissante de biens, et en convertissant ainsi l’énergie de leur vie en profit pour les entreprises américaines. « Nous devons faire passer l’Amérique d’une culture des besoins à une culture des désirs, déclarait Paul Mazur, associé de E. Bernays. Les gens doivent être formés à désirer, à vouloir de nouvelles choses, avant même que les anciennes n’aient été entièrement consommées. Nous devons façonner une nouvelle mentalité. Les désirs de l’homme doivent éclipser ses besoins. »

En 1928, E. Bernays décrivait fièrement comment ses techniques de manipulation mentale avaient déjà permis à une petite élite de contrôler les esprits de la population américaine : « La manipulation consciente et intelligente des habitudes et opinions des masses est un élément important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme invisible de la société constituent un gouvernement invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant de ce pays. Nous sommes gouvernés, notre esprit est modelé, nos goûts sont formés, nos idées sont suggérées, en grande partie par des hommes dont nous n’avons jamais entendu parler. […] Dans presque tous les actes de notre vie quotidienne, […] nous sommes dominés par un nombre relativement faible de personnes […] qui tirent les ficelles qui contrôlent l’esprit public. »

Depuis lors, cette conspiration a réussi au-delà des rêves les plus fous de ses instigateurs. Les sociétés ont perfectionné la technique du contrôle de l’esprit en modifiant les instincts humains fondamentaux qui, à l’origine, ont évolué pour favoriser l’épanouissement de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs – comme le désir de statut ou la crainte de l’exclusion – à des fins néfastes.

Les prédateurs des entreprises ont appris que la plus précieuse population à capturer est celle des enfants. Pour reprendre les mots sinistres de Wayne Chilicki, « lorsqu’il s’agit de cibler les consommateurs enfants, chez General Mills, on croit qu’il faut les capter tôt et les garder à vie ». Les enfants du Sud sont transformés en accros de la malbouffe avec le même mépris impitoyable que les fermes industrielles transforment leurs poulets en nuggets. La moitié des enfants d’Asie du Sud sont aujourd’hui soit sous-alimentés soit en surpoids, conditionnés par une publicité omniprésente à dépenser le peu d’argent dont ils disposent pour les calories vides de la malbouffe.

Une nouvelle génération de contrôleurs de l’esprit utilise désormais des technologies d’exploitation de données sophistiquées pour injecter leur pouvoir encore plus profondément dans nos esprits. Au laboratoire de technologie de persuasion de Stanford, un Bernays des temps modernes nommé B.J. Fogg a appris à des entrepreneurs en herbe à utiliser des « déclencheurs à chaud » (des stimulus sur lesquels on peut agir) tels que les signes du pouce levé et les « likes » pour activer de brèves montées de dopamine dans le cerveau qui nous rendent littéralement accros à nos écrans. Les médias sociaux s’infiltrant désormais dans tous les aspects de la vie de nombreux adolescents, le pouvoir de la publicité d’entreprise prédatrice pour contrôler leurs esprits dans un but lucratif est devenu encore plus redoutable. En 2017, un document ayant fait l’objet d’une fuite a révélé que Facebook se vantait auprès des annonceurs de pouvoir identifier en temps réel les adolescents qui se sentent « peu sûrs d’eux » et « nuls » et qui seraient les plus suggestibles à ce qui leur donnerait « un regain de confiance en eux ».

3 – La conspiration pour piller le Sud au profit du Nord.

Depuis que les explorateurs portugais et espagnols du XVe siècle sont partis en quête de richesse et de pouvoir, une petite population d’Européens blancs a conspiré pour utiliser leur avantage technologique afin de spolier, piller et exploiter les richesses du reste du monde à leur profit. Avec le traité de Saragosse en 1529, l’Espagne et le Portugal se sont partagés les continents non européens pour la conquête et le butin.

Après la révolution industrielle, les pays d’Europe du Nord ont pris le contrôle du complot pour la suprématie mondiale, dévastant la vie de dizaines de millions d’Africains impitoyablement enchaînés et expédiés comme esclaves dans les colonies. Après l’abolition de la traite des esclaves, l’exploitation brutale s’est poursuivie par le biais d’un système international de travail sous contrat. Ayant détruit leurs moyens de subsistance dans leurs pays d’origine, les potentats européens ont transporté plus de 60 millions de travailleurs désespérés de l’Inde, de la Chine et des îles du Pacifique vers des territoires où ils étaient nécessaires, dans ce qui a été fréquemment appelé la « nouvelle forme d’esclavage ».

Ce vaste plan mondial de trafic d’êtres humains a été promu par des magnats coloniaux tels que Cecil Rhodes qui déclarait : « Nous devons trouver de nouvelles terres où nous pourrons facilement nous procurer des matières premières et, en même temps, exploiter la main-d’œuvre esclave bon marché qui est disponible auprès des indigènes des colonies. Les colonies constitueraient également un dépotoir pour les surplus de marchandises produites dans nos usines. »

Plus récemment, l’intrigue se poursuit sous différentes formes. Au cours des décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants du Sud qui exigeaient un rôle équitable dans le système économique ont été systématiquement destitués lors de coups d’Etat organisés par les militaires américains, britanniques et français.

Dans le cadre d’un vaste programme de prêts usuraires, les pays appauvris par le colonialisme ont ensuite accumulé des dettes insoutenables qui leur ont été imposées par les banques du Nord. Lorsqu’ils ne pouvaient pas les rembourser sans mettre leur pays en faillite, ils étaient contraints de mettre en place ce qu’on appelle des « programmes d’ajustement structurel » qui ouvraient leurs marchés du travail et leurs ressources naturelles à un nouveau pillage par les multinationales du Nord.

La Banque mondiale, le FMI et l’Organisation mondiale du commerce sont tous contrôlés par quelques nations riches qui fixent les conditions du commerce international, avec pour résultat qu’à travers une combinaison de flux financiers illicites, de paiements d’intérêts sur la dette et de rapatriement des bénéfices, la richesse continue de circuler du Sud vers le Nord au rythme d’environ 3 000 milliards de dollars par an. L’écart de revenus entre le Nord et le Sud a quadruplé depuis 1960. (Données de la Banque mondiale).

4 – La conspiration visant à dissimuler les effets de la dégradation du climat pour le profit des entreprises.

Depuis plus de cinquante ans, les responsables des entreprises du secteur des combustibles fossiles connaissent la réalité du changement climatique induit par l’homme, mais ont passé la majeure partie de ce temps à dissimuler délibérément leurs connaissances et à obscurcir le débat public sur le sujet afin de continuer à engranger des milliards de dollars de bénéfices.

Dès 1968, le Stanford Research Institute a alerté l’American Petroleum Institute (l’association professionnelle qui représente l’industrie américaine du pétrole et du gaz naturel) sur le fait que les émissions de CO2 s’accumulaient dans l’atmosphère et pourraient atteindre 400 parties par million en l’an 2000. Leur rapport avertissait que l’augmentation des niveaux de CO2 entraînerait la fonte des calottes glaciaires, l’élévation des mers et de graves dommages environnementaux dans le monde entier.

Les scientifiques d’Exxon ont étudié la question plus en profondeur, et ont rapporté à leur direction, en 1977, qu’il existait un consensus « écrasant » sur le fait que les combustibles fossiles étaient responsables de l’augmentation du CO2. Dans un mémo interne d’Exxon en 1981, les scientifiques tiraient la sonnette d’alarme en déclarant que le plan à cinquante ans de la société « produira plus tard des effets qui seront effectivement catastrophiques (au moins pour une fraction substantielle de la population de la Terre) ».

Exxon – et les autres entreprises du secteur – savaient que leurs actions entraîneraient un dérèglement du climat, et au lieu d’essayer de résoudre le problème, ils ont menti au public pour cacher leurs méfaits. Suivant l’exemple de l’industrie du tabac, qui avait déjà condamné des millions de personnes à une mort précoce par tromperie cynique, ils se sont lancés dans une stratégie concertée pour tromper le public en payant de faux experts pour publier des articles, en sélectionnant des données pour appuyer de fausses conclusions et en semant leurs propres théories du complot pour détourner l’attention de leurs crimes.

En raison de cette conspiration, le monde est maintenant confronté à une urgence climatique. Si les compagnies de combustibles fossiles avaient affronté le problème honnêtement dès le début, il aurait pu y avoir une transition gérée vers les énergies renouvelables sur des décennies, causant peu de perturbations et sauvant des millions de vies grâce à une réduction de la pollution. Au lieu de cela, il faut maintenant prévoir une mobilisation générale à l’échelle de la planète. Nous nous trouvons sur la bonne voie pour une augmentation de plus de 3°C au cours de ce siècle, avec une forte probabilité de déclencher en cascade des points de basculement conduisant rapidement à un monde avec trois ou quatre degrés supplémentaires. Ce serait un monde rapidement méconnaissable : avec la forêt amazonienne qui se transformerait en désert brûlant, les villes côtières inondées par les mers, les super-ouragans qui arracheraient les fenêtres des gratte-ciel, les sécheresses massives et la famine persistantes dans le monde entier et les centaines de millions de réfugiés climatiques désespérés.

Pendant ce temps, en mettant en danger des milliards de vies humaines, les quatre plus grandes entreprises de combustibles fossiles – ExxonMobil, Royal Dutch Shell, Chevron et BP – ont réalisé 2 000 milliards de dollars de bénéfices depuis le début de leur campagne de mensonges en 1990.

5 – La conspiration pour faire croître indéfiniment l’économie mondiale, tout en tuant la plupart des êtres vivants sur Terre et en risquant l’effondrement de la civilisation.

Les médias s’en sont à peine fait l’écho, mais le Fonds mondial pour la nature (WWF) a récemment publié un rapport choquant révélant un déclin mondial dévastateur de 68 % des populations animales au cours des cinquante dernières années. Cette triste nouvelle cache même des statistiques encore plus terribles, comme le déclin de 84 % des amphibiens, reptiles et poissons, ou le déclin de 94 % des populations animales en Amérique du Sud.

La nature succombe à la croissance implacable de l’activité économique. Les trois quarts de toutes les terres ont été accaparées par l’homme, soit transformées en terres agricoles, soit recouvertes de béton, soit inondées par des réservoirs. Les trois quarts des fleuves et des lacs sont utilisés pour la culture ou l’élevage, et beaucoup des plus grands fleuves du monde, comme le Gange, le Yang-Tsé ou le Nil, n’atteignent plus la mer. La moitié des forêts et des zones humides du monde ont disparu – la forêt tropicale amazonienne à elle seule disparaît au rythme de 4 000 m2 par seconde.

Entre-temps, le produit intérieur brut mondial devrait presque tripler d’ici le milieu du siècle. On estime alors que 5 milliards de personnes seront confrontées à des pénuries d’eau, que 95 % des terres arables de la planète seront dégradées et qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. Selon les estimations d’éminents experts, d’ici la fin du siècle, la moitié des 8 millions d’espèces estimées dans le monde auront disparu ou seront au bord de l’extinction si l’humanité ne change pas ses habitudes. Ces déprédations, combinées à l’effondrement du climat, sont considérées par un nombre croissant d’analystes comme le signe d’un probable effondrement de la civilisation moderne.

La cause sous-jacente de cette course effrénée à la catastrophe est l’obsession de notre société pour la croissance économique comme seul critère de mesure du succès. Un dangereux mythe de la « croissance verte » propagé par les techno-optimistes soutient que grâce à l’innovation technologique, le PIB peut être « découplé » de l’utilisation des ressources et des émissions de carbone, permettant une croissance illimitée sur une planète finie. Il a été démontré que ce n’est rien d’autre qu’un fantasme : cela ne s’est pas produit jusqu’à présent, et même les hypothèses les plus farouchement agressives en faveur d’une plus grande efficacité conduisent à une consommation non durable des ressources mondiales.

Alors, qui, dans ce cas, sont les conspirateurs ? Si vous menez une vie normale dans un pays riche, vous n’avez pas besoin de regarder ailleurs que dans le miroir. Les pays riches de l’OCDE, qui ne comptent que 18 % de la population mondiale, représentent 74 % du PIB mondial, et les 10 % de personnes les plus riches sont responsables de plus de la moitié des émissions de carbone dans le monde.

Ceux d’entre nous qui continuent à bénéficier des inégalités que nous impose le système mondial et qui ne s’engagent pas activement à les réduire, sont comme quelques naufragés survivants dans l’océan sur un canot de sauvetage doré, repoussant des pieds d’autres personnes qui luttent désespérément pour la vie, afin de protéger leur propre sécurité et leur confort. Nous ne leur donnons peut-être pas de coups de pied actif, mais en permettant à ce système insensé de croissance non durable de se poursuivre, nous faisons implicitement le même choix.

Alors, la prochaine fois que quelqu’un vous demande de « faire des recherches » sur une nouvelle théorie du complot, rappelez-lui les véritables conspirations qui menacent la vie sur cette belle planète en grand danger.

La bonne nouvelle est que, puisqu’il s’agit de véritables conspirations, il y a quelque chose que nous pouvons faire à leur sujet. Nous pouvons voter en faveur de politiciens qui promettent d’éradiquer le cauchemar néolibéral, de plaider pour la réduction des activités des entreprises prédatrices, de soutenir le Sud dans la modification des termes du commerce international, de déclarer l’urgence climatique afin de réduire les émissions de carbone et de participer activement au mouvement visant à transformer notre société mondiale en une civilisation écologique, fondée sur des principes d’affirmation de la vie plutôt que sur l’accumulation de richesses.

Source : Jeremylent.com ; reproduit avec la permission de l’auteur

 

Citation

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Message de Maitreya

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Brève

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Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Recoupement [sommaire]

En septembre 2020, ma mère et moi eûmes une querelle à propos de l’existence de Dieu. Comme elle était convaincue d’avoir raison, pendant toute la conversation, je tentai d’y mettre fin. Ce fut en réalité une expérience très désagréable. Mais un jour ou deux après notre discussion, elle me déclara qu’en regardant par la fenêtre, elle avait vu un homme en costume faire le signe de croix au moins 20 fois en traversant la rue. Je ne pus retenir un rire spontané ! Peut-être était-ce un signe d’espoir ? En tout cas, cela me rendit heureuse.

K. M., Belgique

Une présence fugace [sommaire]

Le 3 novembre 2004, vers 21 h 45, je rentrais chez moi en métro. Un homme était assis en face de moi. Discret, il ressemblait à tout le monde. Il ne m’a pas regardée. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentis que je devais porter mon attention sur lui. Je n’avais jamais beaucoup pensé à Maitreya auparavant mais, à ce moment-là, son nom m’est venu à l’esprit. (J’ai 17 ans ; ma mère a déjà mentionné ce nom.)

Je sentis mes doigts se mettre à battre et une sensation de chaleur les envahir. Je vis qu’il fermait les yeux et, à cause de ces agréables picotements dans les doigts, j’eus l’impulsion de fermer également les yeux. Mon corps fut rempli d’une vague continue de chaleur agréable. Je la savourai et entendis dans mon esprit : « Quand tu ouvriras les yeux, je ne serai pas assis à cet endroit. » Mais je préférai continuer à apprécier cette sensation ; puis cette sensation changea et j’ouvris les yeux. Il n’y avait plus personne face à moi. L’homme avait disparu, je regardai partout mais il n’était plus dans le wagon, bien que le train ne se fût arrêté nulle part. Qui était cet homme ?

A. F, Berlin, Allemagne

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’homme était le Maître Jésus.

Une chute amortie [sommaire]

En 2005, mon fiancé John et moi fîmes un séjour de six jours à Bath, au Royaume-Uni. En nous promenant avec John et sa fille, je trébuchai sur le rebord du trottoir surplombant la rivière Avon, et tombai lourdement, la tête la première.

Je restai allongée une minute car la chute m’avait coupé la respiration. J’avais besoin de me ressaisir et de reprendre mon souffle. De plus, j’étais persuadée que mon visage devait saigner abondamment, comme lors de ma précédente chute. [Voir le courrier des lecteurs de notre numéro de juillet/août 2020]. Quelques personnes vinrent me secourir et voulurent appeler une ambulance, mais je sentis soudain que je pouvais me relever avec de l’aide et me sentis beaucoup mieux. Je fus très surprise de voir que je ne saignais pas du tout et j’eus l’impression que ma chute avait dû être amortie.

Un homme vêtu de noir, portant un petit chapeau rond, avec un très beau visage constata que je pouvais me tenir debout sans problème. Il me suggéra de m’appuyer contre le parapet qui surplombe la rivière, puis s’éloigna tranquillement. Comme j’avais très mal aux côtes, John et sa fille me conduisirent à l’hôpital où l’on me déclara que tout allait bien.

Plus tard, je repensai à l’homme en noir, me souvins de son calme bienveillant et me demandai si encore cette fois-ci c’était une personne « spéciale » ?

D. B., North Yorkshire, Royaume-Uni

Le Maître de B. Creme a indiqué que l’homme était Maitreya

Des énergies positives [sommaire]

J’habite Portland, Oregon (Etats-Unis). En mars 2005, je me trouvai à un arrêt de bus du centre commercial du centre-ville. En général, ce n’est pas un endroit qui me convient car je suis très sensible à l’énergie que les gens dégagent – en particulier l’énergie négative. Et ce cas ne fit pas exception !

Une femme âgée entra dans l’abribus et s’assit. Alors que je luttai contre mon problème, je ressentis une « présence » de paix et de stabilité qui me venait en aide. En me tournant vers elle, je sentis de plus en plus cette paix et cette chaleur se répandre en moi.

En fait, alors que je me concentrais sur l’énergie émanant de cette femme, tout l’arrêt de bus semblait baigné de cette même chaleur et cette même paix. Et alors, presque malgré moi, j’ai entonné mentalement une sorte de chant et les énergies se sont élevées ! Qui était cette femme ?

K. M., Portland, Oregon, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a indiqué que la « femme » était Maitreya.

Disparition [sommaire]

C’était probablement en février 2004, et je rentrais chez moi par le train après la méditation de transmission du lundi soir. Un homme âgé me demanda avec un sourire très chaleureux : « Comment allez-vous ? » Je répondis : « Je vais bien. » et il ajouta : « C’est très bien. » Il était habillé de façon plutôt décontractée et portait de grosses chaussures beiges. Je n’étais pas sûre des intentions de cet homme et j’espérais qu’il n’entrerait pas dans le même compartiment que moi. Puis il monta dans le train et disparut. Qui était-il ?

D. T., Zurich, Suisse

Le Maître de B. Creme a indiqué qu’il s’agissait du Maître Jésus.

Cadeaux d’hiver [sommaire]

Il y a quelque temps, en hiver, rue de la Gare à Zurich, je croisai une vieille dame. Elle était vêtue d’un pyjama et semblait en piteux état. Je pensai qu’elle devait avoir froid et qu’elle avait besoin de soins. Avec soulagement, je constatai qu’elle portait un manteau qu’elle n’avait cependant pas boutonné. Elle me demanda de l’argent pour acheter un café. Je lui en donnai suffisamment pour deux cafés. Elle me remercia chaleureusement, avec une bénédiction. Qui était-elle ?

D. T., Zurich, Suisse

Le Maître de B. Creme a indiqué qu’il s’agissait du Maître Jésus.

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

L’émergence de la divinité de l’homme. [sommaire]

Extrait de l’article du Maître de Benjamin Creme

par Le Maître –,

photo : Quim PerellóCC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

 

« Lorsque les hommes de l’avenir se tourneront vers notre époque, ils verront en elle un tremplin vers la grâce. Le chaos et la confusion actuels ne sont pas autre chose. De ce chaos émergeront les formes qui béniront la nouvelle civilisation – les formes nouvelles et meilleures qui répondront partout aux besoins des hommes, et combleront chacun d’entre eux.

L’homme lui-même est soumis à de telles stimulations qu’il tend à appréhender l’avenir. Ne voyant ni ne comprenant guère les énormes changements déjà en cours, il se cramponne vainement au passé. Bientôt, sa fébrilité et sa peur se changeront en courage et en sentiment de responsabilité pour l’œuvre de transformation. Sous la conduite de Maitreya et son groupe, les hommes poseront les pierres angulaires de cette vie nouvelle et meilleure dont ils rêvent tous, chacun à sa manière. »

 

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

Mais quel est donc le problème avec les forces du marché ? [sommaire]

Les forces du marché ont tellement pris en otage le cœur, le foie et les tripes de l’humanité que nous n’y pouvons pratiquement rien. Les gens sont tellement hypnotisés par le désir constant de s’enrichir qu’il est presque impossible de leur faire dévier de leur route. La seule chose qui pourra y parvenir, c’est un krach boursier qui confrontera l’humanité aux réalités de la vie. Alors nous écouterons Maitreya. Lorsque nous ne pourrons plus aller nulle part par nos propres moyens, nous nous tournerons vers la Source et découvrirons que les Maîtres ont les solutions à tous nos problèmes. Mais les Maîtres ne pourront pas les résoudre à notre place ; ils ne nous transmettront pas non plus des solutions toutes faites. Nous devrons les vouloir, y aspirer de toutes nos forces, avec joie ; nous devrons effectuer les choix et les sacrifices qui permettront à l’humanité entière de vivre.

Si les marchés s’effondrent, comment pourrons-nous aider les gens qui meurent de faim ? [sommaire]

Un krach boursier n’implique pas qu’il manque un seul grain de riz ou de blé dans le monde, ou une seule pomme. On cultive, produit et fabrique exactement les mêmes choses, la même quantité de nourriture. Tout cela n’a rien à voir avec l’effondrement des marchés. 97,5 % des transactions dans les marchés mondiaux sont de simples transactions monétaires. Les bourses n’ont rien à voir avec l’économie réelle ; ce ne sont que des casinos. Elles permettent aux gens de jouer, comme à la roulette. Le monde est contrôlé et dirigé par environ 200 personnes, pour ainsi dire. On les trouve dans tous les pays du monde ; elles ne font rien d’autre qu’investir en bourse. Le partage de nos ressources avec les pays en voie de développement n’a rien à voir avec les bourses.

Aux Etats-Unis, des événements récents impliquent que certaines forces, convaincues que la Terre est trop peuplée, inventent des moyens tels que des vaccinations pour y remédier en causant des pandémies. Que pouvons-nous faire pour empêcher cela, ou du moins pour nous protéger, ainsi que nos proches ? [sommaire]

Il s’agit encore une fois d’une de ces théories conspirationnistes qui émanent si souvent des Etats-Unis, et qui sont dénuées de tout fondement. Détendez-vous ! (PI, novembre 2009)

Dans quelle mesure les antennes mobiles 3G sont-elles dangereuses pour notre santé ? Mon bureau est situé au cinquième et dernier étage d’un immeuble couvert d’un grand nombre de ces antennes. [1] Devons-nous, mes collègues et moi-même, nous inquiéter de leurs radiations ? [2] Récemment, toutes les antennes 3G ont été enlevées du toit d’une école primaire d’Amsterdam Ouest après que deux élèves et un collègue soient décédés d’une tumeur au cerveau. Ces tumeurs ont-elles été causées par les antennes 3G ? [3] Cette nouvelle technologie peut-elle causer d’autres maladies ? [4] Y a-t-il un risque à s’exposer aux ondes des réseaux wifi ? [sommaire]

[1] Non. [2] C’est très peu vraisemblable. [3] Le risque est faible. [4] Pas vraiment. S’il y a un risque, il est très faible. (PI, septembre 2007)

Quel est l’avis des Maîtres en ce qui concerne les vaccinations ? De nombreux enfants semblent être sérieusement affectés par celles-ci ; il est vraiment regrettable que l’homéopathie ne soit pas davantage reconnue comme une alternative fiable et sûre. Ne devrions-nous pas en finir totalement avec les vaccinations ? [sommaire]

Dans l’ensemble, la vaccination s’est avérée bénéfique dans l’éradication de plusieurs maladies infantiles graves. Des vaccins homéopathiques sont disponibles pour la plupart de ces maladies mais, tant que l’homéopathie ne sera pas plus largement connue et acceptée (même si peu à peu les choses progressent), la vaccination classique restera la norme. Il serait dangereux d’en finir totalement avec les vaccinations. (PI, octobre 2000)

Comment devrions-nous aborder la « traversée du désert » qui nous attend ? [sommaire]

Comme je ne cesse de le répéter, « maintenez votre attention vers le haut ». Il ne faut pas se contenter du sens littéral. Cela signifie maintenir la tension spirituelle générée par l’action et l’activité dans deux directions, à savoir : pratiquer et promouvoir la méditation de transmission dans le monde entier et faire connaître la Réapparition du Christ à notre époque. Ceci en soi est une réalisation considérable.
De plus en plus de gens commencent à comprendre que nous parlons de choses pratiques qui les concernent – du monde dans tous ses aspects, ce monde qui les oblige aujourd’hui à des choix très difficiles et les laisse démunis. Ce que la vie exige de nous n’est pas facile, mais limité : en tant qu’humains, nous devons gagner notre vie. Nous devons traverser cette récession, supporter la souffrance de cette traversée du désert et en sortir, comme toute l’humanité. Et nous devons en sortir sans être vaincu, ni même ébranlé, la tête haute et notre attention encore plus haut, car nous sommes engagés dans une entreprise bien plus grande, peut-être, que ce nous avons pu imaginer jusqu’à présent. (PI, janvier 2011)