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juillet 2020 – No 383

Sommaire


 

Article du Maître —

La fraternité essentielle de l’homme [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme, 17 janvier 2011

Depuis des temps immémoriaux les hommes n’ont cessé de parcourir la Terre en quête de subsistance, de richesses, de sécurité et de paix. Dès l’âge des tribus et jusqu’à ce jour, ils ont sillonné le monde en tous sens, une longue suite de peuples hétéroclites se combattant et se métissant entre eux.

L’aboutissement de cette errance sans fin est l’humanité une d’aujourd’hui. Quelles que soient leurs différences de couleur, de religion, de traditions ou de langue, tous les hommes descendent d’ancêtres communs, et tous sont passés par le même processus pour évoluer jusqu’à leur état actuel. S’il est indéniable que certains groupes humains sont aujourd’hui plus favorisés que d’autres, cela n’est pas dû à une différence innée d’intelligence ou d’adaptabilité mais à la conjugaison de nombreux facteurs historiques. Tout au long de l’histoire, des groupes se sont hissés au premier plan pour une période plus ou moins longue avant de replonger dans les ténèbres, ne laissant que leur créativité témoigner de leur passage pour les générations suivantes. Cela étant, il est essentiel que l’humanité actuelle se reconnaisse comme une, et ne voie dans ses différences d’aspect physique que la conséquence de conditions climatiques relativement récentes, auxquelles s’ajoutent les diverses influences des rayons qui se sont manifestés régulièrement à travers les types raciaux émergeants.

L’humanité continue d’évoluer en conscience comme un tout indivisible. Dans cette progression commune, chacune des races et sous-races apporte une qualité nouvelle à l’ensemble. Le processus des incarnations successives permet à tout individu de recueillir au fil du temps l’héritage de connaissance et de conscience propre à chaque époque. Si les hommes saisissaient vraiment la complexité et la beauté de ce processus, l’antipathie et la méfiance qui nourrissent le racisme actuel disparaitraient à jamais. Les hommes se rendraient compte qu’en vérité ils sont frères, et qu’ils cheminent ensemble dans un voyage apparemment sans fin de découverte de soi.

Quand nous, vos Frères aînés, travaillerons au grand jour, vous constaterez que cette vérité est au cœur de notre compréhension de la nature humaine et des relations entre les hommes. La famille humaine constitue la base nourricière de notre vie. En son sein nous apprenons par la coopération à créer ensemble, et tissons ainsi la riche tapisserie de notre identité partagée. Comment donc les hommes parviendront-ils à comprendre ce principe fondamental ?

Nous, qui sommes la Fraternité, la manifesterons dans tous nos actes, et les hommes en viendront ainsi à se percevoir eux-mêmes comme étant tous frères. Le partage les conduira à cet état béni, et ils seront auréolés de gloire dans cette nouvelle expression de la vérité. Ainsi en sera-t-il.

Les hommes parviendront alors à de nouveaux sommets par le partage de leur connaissance et de leur expérience. Une fois disparues les barrières artificielles qu’ils ont érigées pour tenir leurs frères à distance, ils réaliseront enfin qu’ils ne font qu’un avec eux.

Depuis le lancement de la revue Partage international, le Maître de Benjamin Creme a fourni de nombreux articles sur quantité de sujets. Les Maîtres de Sagesse écrivent de manière toujours pertinente et intemporelle, et nombre de ces articles semblent aussi actuels que lorsqu’ils ont été publiés initialement.
L’article ci-dessus, écrit en 2011, met en évidence la crise d’injustice dans tous les domaines, révélée par un virus. Pendant des siècles, nous avons fermé les yeux sur la souffrance des autres : nous avons prospéré sur le racisme. Aujourd’hui, enfin, on peut espérer que l’humanité accepte la réalité de son unité.

 

Editorial

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Ce mois-ci dans Partage international

Juillet-août 2020 [sommaire]

Ce numéro double est l’occasion de publier des articles et des entretiens de fond, ainsi qu’un éventail de points de vue. Les auteurs se joignent à la voix des peuples pour réclamer justice. Nous analyserons la responsabilité de l’humanité et sa réponse aux crises actuelles. Chaque numéro de Partage international insiste sur le besoin de changement. A présent, demandons-nous : le monde est-il prêt pour le changement ? Et qui prend les initiatives ? Les dirigeants ou le peuple ? A en juger par la réponse actuelle au racisme endémique, c’est le peuple. Nous entendons les opinions et les témoignages de ceux qui, par solidarité, sont prêts à risquer leur vie au nom de la justice et de l’unité.

Considérons également comment les Maîtres envisagent de telles circonstances : « Ce que préconise Maitreya n’est pas la révolution, mais l’évolution. Il sait bien que la révolution, avec les conflits et les carnages qu’elle engendre, ne fait que remplacer certains problèmes par d’autres. » [La Grande Décision, PI, janv./fév. 2012]

« La voie que nous préconisons est celle de l’évolution pacifique, et nous la recommandons à ceux qui pourraient compromettre davantage la sécurité du monde. Notre méthode est simple et à portée des hommes : le principe du partage est la réponse bénie à leurs maux. » [Les deux piliers de l’avenir, PI, sept. 2013]

« Gardez précieusement les acquis du passé et restaurez les anciens repères. » [Le chemin de l’avenir, PI, sept. 1985]

Dans Pandémie et fenêtre d’Overton, Scott Champion analyse l’impact du virus sur les systèmes économiques et sur la détermination croissante du public qui appelle au changement. « Pour que les politiciens réussissent, leurs politiques doivent rester dans une fourchette d’acceptation. Et s’ils veulent étendre leur influence, leurs propositions doivent rester dans le cadre de l’Overton existant (qui désigne l’ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme acceptables par l’opinion publique d’une société) ou bien répondre à une pression suffisamment forte du public exigeant de nouvelles politiques. »

Rutger Bregman nous assure que l’humanité est naturellement bonne et coopérante comme l’a montré le confinement dû au coronavirus ; Graeme Maxton nous montre la fausseté d’un certain nombre d’idées, tandis que des universitaires néerlandais ont déjà élaboré un plan pour un monde post-Covid : « En tant qu’universitaires, nous sommes convaincus que cette vision politique conduira à des sociétés plus durables, égalitaires et diversifiées, fondées sur la solidarité internationale, et qui pourront mieux prévenir et gérer les chocs et les pandémies à venir. Pour nous, la question n’est plus de savoir si nous devons commencer à mettre en œuvre ces stratégies, mais comment procéder. » Ils prônent le changement dans tous les secteurs : le revenu universel de base, par exemple, ainsi que l’annulation de la dette, qui trouve un écho dans l’article de Luc Guillory : Un plan Marshall mondial serait-il de nouveau à l’ordre du jour ?

L’impact de la pandémie et l’injustice du racisme montrent que nous devons trouver notre volonté commune, faire entendre nos voix et prendre des mesures sages pour ouvrir des fenêtres d’Overton et respirer l’air vital de la justice.

 

Point de vue

Pourquoi 2020 pourrait s’avérer une année de transformation [sommaire]

par Zoe Weil,

Imaginons que les historiens se penchent sur 2020 et la décrivent comme l’année où ces systèmes sociétaux ont commencé à changer sérieusement.

Il est normal de se sentir bouleversé par les terribles drames de l’année 2020. D’abord, il y eut les feux de brousse en Australie, qui ont détruit 190 000 km2 (le tiers de la France) et ont tué plus d’un milliard d’animaux. Ensuite, il y a eu la Covid, qui (au moment où j’écris ces lignes) a infecté près de huit millions de personnes et en a tué près d’un demi-million, les Etats-Unis ayant subi le plus grand nombre de décès. Ensuite, le meurtre filmé de George Floyd, sous les genoux d’un policier de Minneapolis, suivant de près d’autres actes racistes et de crimes, a entraîné un déferlement de rage, d’émeutes et de protestations dans les communautés de tous les États américains, avec plus de 10 000 personnes arrêtées.

Et pourtant, malgré tout, ou plutôt à cause de cela, 2020 pourrait s’avérer être l’une des années les plus déterminantes de notre vie sociale, un tournant, le début du renversement et de la transformation de structures destructives et inhumaines.

Photo : Bicanski, domaine public, via pixnio
Comment éduquer au mieux les enfants pour qu’ils jouent un rôle important dans le fonctionnement des démocraties, des sociétés équitables et d’une planète saine ?

Les changements commencent déjà

Des centaines de milliers de Blancs adhèrent à Black Lives Matter (la vie des Noirs compte) à travers le monde, manifestant comme jamais auparavant, avec une nouvelle volonté d’en savoir plus sur les privilèges des Blancs et les conséquences du racisme persistant non seulement au sein des forces de l’ordre et du système carcéral, mais aussi dans les systèmes d’éducation, de soins de santé, d’alimentation, d’urbanisme, d’infrastructure, de politique et d’économie. Comme ces nouveaux alliés blancs soutiennent les changements législatifs et politiques, il se peut qu’il y ait enfin suffisamment de votes pour renverser les structures racistes.

Le slogan Defund the police (définancer la police) est passé de cri de ralliement à celui de revendication, avec le vote du conseil municipal de Minneapolis visant à faire évoluer l’application de la loi dans la ville, en commençant par le démantèlement des services de police. A New York et Los Angeles, les dirigeants observent leurs services de police avec un regard neuf, des idées nouvelles et des budgets différents. Chaque jour, de nouvelles politiques sont mises en œuvre pour mettre fin à la brutalité policière, et ce n’est que le début.

A quoi pourraient ressembler les transformations positives liées à la Covid ? Trois mois d’école à la maison ont permis de mener des discussions très attendues sur l’objectif et le système de la scolarisation. Les enseignants, les parents et les administrateurs scolaires se posent ce genre de questions : « Qu’est-ce qui est important à enseigner et pourquoi ? Quelles sont les capacités de réflexion dont nos enfants ont le plus besoin pour se développer ? Comment éduquer au mieux les enfants afin qu’ils jouent un rôle important dans le fonctionnement des démocraties, des sociétés équitables et d’une planète saine ? »

Ces changements dans l’éducation, s’ils se produisent, signifieront que les élèves apprendront à être des « innovateurs », c’est-à-dire des citoyens qui fournissent des idées et des projets pour transformer positivement les institutions et les structures de la société. C’est cette notion d’innovateurs qui a permis aux membres du conseil municipal de Minneapolis de voter pour de nouveaux systèmes de sécurité et de protection dans leur ville. Sans le travail de réflexion de responsables attentifs qui partagent ces approches innovantes pour assurer la sécurité de la ville et de ses citoyens, les membres du conseil n’auraient sans doute pas eu la confiance nécessaire pour se prononcer.

La Covid pourrait également conduire à la transformation de nos circuits alimentaires. Les témoignages sur l’impact de la consommation de viande ont abondamment circulé pendant la pandémie, faisant découvrir aux gens la dure réalité qui se cache derrière la viande qu’ils consomment. Les personnes qui travaillent dans les abattoirs (appelés par euphémisme usines de conditionnement de viande) contractent la Covid en grand nombre, et beaucoup en meurent. Le président Trump a jugé la production de viande « essentielle », mais ce n’est certainement pas vrai, et les révélations sur cette industrie pendant la pandémie révèlent bien plus que les risques sanitaires dans les abattoirs. L’élevage industriel a été impliqué sans ambiguïté dans les précédentes épidémies, et les « marchés humides » d’animaux en Chine restent la cause la plus probable de Covid. Les gens apprennent également que la consommation de viande dans les mêmes quantités qu’aux Etats-Unis augmente les risques de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de diabète et de certains cancers, qu’elle est l’un des principaux facteurs du changement climatique (souvenez-vous de ces feux de brousse) et qu’elle est terriblement cruelle pour les animaux.

Nous pourrions bien considérer l’année 2020 comme le point de basculement où les gens auront enfin commencé à réduire leur consommation de viande et de produits d’origine animale afin de prévenir de futures pandémies, à protéger l’environnement et les habitats de la faune sauvage, à lutter contre le changement climatique et à sauver chaque année plus de vies humaines de maladies évitables que celles perdues à cause de la pandémie.

L’un des résultats potentiellement positifs de la récession provoquée par la crise de la Covid est que les bouleversements économiques ont également entraîné un changement radical de la pensée économique de certains des plus grands bénéficiaires capitalistes, qui commencent à revoir leurs convictions de longue date et à discuter des réformes économiques. Cela ouvre la voie à une révision sérieuse du travail des penseurs économiques innovateurs et à leur acceptation par ceux qui, au pouvoir, ont jusqu’à présent refusé d’envisager des changements dans notre système économique susceptibles de remédier efficacement aux inégalités, à la pauvreté et à la dévastation de l’environnement.

La politique est, elle aussi, confrontée à un défi. Avec la nervosité qui entoure la prochaine élection américaine (sera-t-elle piratée ? sera-t-elle équitable ? les Noirs continueront-ils à voir confisqué leur droit de vote ?), et avec les centaines de milliers de citoyens qui chaque jour manifestent dans les rues, nous pourrions bien connaître la plus grande participation électorale de mémoire d’homme. Et avec tous les secteurs de la politique sous surveillance − le lobbying, le découpage électoral partisan, le financement des campagnes et le système bipartite lui-même − l’espoir d’une refonte en profondeur renaît.

Imaginons donc que les historiens se penchent sur l’année 2020 et la décrivent comme l’année où ces systèmes sociétaux ont commencé à changer sérieusement. Ce pourrait être le résultat d’une année particulièrement terrible. Ces résultats ne seront pas faciles à atteindre. Conjointement aux exemples remarquables de prise de conscience, de générosité et d’actions croissantes, nous assistons à l’approfondissement des divisions, à l’augmentation des hostilités et à la montée des menaces contre la démocratie. Les systèmes interconnectés qui perpétuent des pratiques destructrices et cruelles sont extrêmement difficiles à transformer et exigeront certainement le meilleur de nous-mêmes. Nous devons faire face à cette période de grands changements en tant que citoyens engagés, compatissants et bien informés, qui mettons notre colère, notre tristesse et notre peur au service de ce qui pourrait être l’œuvre la plus importante de notre vie.

Si vous avez hésité à utiliser vos trois V (Voix, Veto, et Vote) considérez que c’est le moment. Utilisez votre voix pour parler clairement. Refusez la destruction et l’injustice dans la façon dont vous dépensez votre argent. Votez comme si des vies dépendaient de vous, parce que c’est le cas. Si nous ne pouvons pas faire revenir ceux qui ont été victimes de feux de brousse en Australie, d’une pandémie mondiale ou d’années d’oppression, nous pouvons apporter des changements. Nous avons le pouvoir de faire de 2020 l’année qui aura inauguré une nouvelle ère de paix, d’équité et de respect de toute vie. C’est notre chance. Mettons-nous au travail.

Source : Reproduit avec la permission de Commondreams.org

 

Compte rendu de lecture

Une histoire optimiste de l’humanité de Rutger Bregman [sommaire]

par Phyllis Creme,

Suggestion de lecture

Rutger Bregman est historien et universitaire devenu une sorte de héro chez les militants. Son premier livre, Utopies réalistes, a été traduit en 30 langues.

C’est très rafraîchissant de trouver une pointe d’idéalisme en ce moment. Rutger Bregman en est rempli. Au dernier Forum économique mondial de Davos, cela lui a donné le courage de tenir tête au front uni des intérêts d’entreprises, et de les réprimander de ne pas payer leurs taxes et d’être insensibles à la situation critique de la planète et des déshérités.

Lors d’un entretien avec le journaliste Owen Jones du Guardian au sujet de son dernier livre, Une Histoire optimiste de l’humanité, R. Bregman a estimé que son livre aurait pu s’intituler Rousseau avait raison. Il oppose les écrits de Jean-Jacques Rousseau, qui a vécu au XVIIIe siècle en France, à ceux de Thomas Hobbes, qui a écrit au XVIIsiècle en Angleterre.

En ce qui concerne la nature humaine, Rousseau est l’optimiste, Hobbes le pessimiste : selon eux, un nouveau-né donne vie respectueusement à un amour sans limite, ou un égoïsme tenace, les deux propositions répondant à la doctrine chrétienne du péché originel. Pour Rousseau, l’homme est né libre, bon de nature, et c’est la civilisation, avec ses contraintes, ses classes sociales, ses lois restrictives, qui le rend esclave.

Ces attitudes face à la vie se retrouvent encore à l’heure actuelle dans les approches éducatives, et en particulier dans l’éducation des enfants. Du point de vue de Rousseau, à moins qu’il en soit découragé, un bébé donne de l’amour et l’attend en retour, et peut exprimer le pur bonheur de l’instant présent. Dans son livre, R. Bregman examine une école progressiste aux Pays-Bas, qui fait entièrement confiance à ses élèves et les rend ainsi responsables de leurs propres apprentissages.

R. Bregman insiste sur le fait que si nous nous attendons à ce que les autres soient capables du meilleur au lieu de soupçonner le pire en eux, nous en serons récompensés en retour au centuple. Ceci a pu être observé à maintes reprises au cours de l’actuelle pandémie, marquée par la générosité individuelle et l’héroïsme des professionnels de santé en première ligne − un vrai sacrifice car beaucoup en sont morts. Comme l’affirme R. Bregman : « Notre superpouvoir est notre capacité à coopérer. » (Le livre a été écrit avant la pandémie et avant le très grand élan mondial de solidarité né du mouvement Black lives matter (La vie des Noirs compte), suite à la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Les deux événements corroborent les théories de R. Bregman.)

Photo : Steve Jurvetson , CC PAR 2.0, via Wikimedia Commons
Rutger Bregman

L’ouvrage regorge de pistes pour s’organiser afin d’assumer et de faire ressortir notre générosité innée. Mais pour commencer, R. Bregman explore d’une manière très large l’histoire, l’archéologie, la psychologie, la biologie, l’économie ainsi que l’éducation, pour comprendre comment nous sommes devenus non seulement égoïstes mais peut-être aussi plus méfiants vis-à-vis des autres et cyniques au sujet de la vie. On espère peu des autres et ceci influence l’organisation de notre société. En même temps, R. Bregman donne de nombreux exemples pour contrecarrer cette vision des choses et montrer que nous, humains, ne voulons pas nuire aux êtres qui nous côtoient mais plutôt coopérer et aider. Dans ses recherches, il a dû beaucoup fouiller pour mettre en lumière les vrais faits voilés par certaines recherches et par le préjugé courant selon lequel les humains auraient une tendance à la méchanceté.

En guise d’exemple, R. Bregman compare le sombre récit de William Golding dans son roman à succès Sa Majesté des mouches, où des écoliers naufragés sur une île déserte s’attaquent les uns les autres avec cruauté et sans empathie, désormais isolés de la société « civilisée ». Mais comme il l’a découvert dans l’histoire vraie à l’origine du roman, les garçons naufragés se sont comportés d’une manière exemplaire, sans aucun égoïsme et avec altruisme.

Ce livre, qui se présente comme une série d’histoires, est très agréable à lire. L’auteur entraîne le lecteur avec lui dans son voyage où il explore, expose ses doutes, ses espoirs, et en fin de compte il se montre optimiste, mais non sans discernement sur notre réelle identité. Il commence avec « l’idée radicale qu’au fond d’eux-mêmes la plupart des gens sont bons ».

Dans l’épilogue, R. Bregman écrit qu’il cherchait (et qu’il a trouvé) une nouvelle définition du mot « réalisme » afin de contrecarrer le cynisme et le pessimisme généralisés. Il conclut par un vibrant appel à reconnaître notre véritable nature : « Soyez courageux. Soyez fidèles à votre nature et faites confiance. Faites le bien au grand jour et n’ayez pas honte de votre générosité. Il se peut qu’au début on vous prenne pour quelqu’un de crédule et de naïf. Mais souvenez-vous que ce qui est considéré comme étant naïf aujourd’hui peut être reconnu demain comme étant du bon sens. Il est temps qu’advienne un nouveau réalisme. Il est temps de voir l’humanité autrement. »

Rutger Bregman : Humanking : A Hopeful History (Une Histoire optimiste de l’humanité, non traduit). Bloomsbury Publishing, 2020. ISBN : 9781408898932.

 

Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).

L’éveil à la responsabilité [sommaire]

Le moment est venu, plus que jamais, d’agir en accord avec vos idéaux déclarés et de rendre manifeste la vision sertie dans votre cœur. Sachez que vous n’êtes pas seul ; que des millions d’autres embrassent les mêmes idéaux. Formez une chaîne avec ceux qui aspirent à se rendre utiles et tissez un filet de lumière qui couvrira le monde. Rappelez-vous que vous êtes dans le monde pour servir, et que ce n’est qu’ainsi que vous pourrez grandir. Rappelez-vous que vous êtes responsables du bien-être de vos frères. [Une grande opportunité (Maître −)]

Mon besoin majeur aujourd’hui est que ceux qui partagent ma vision acceptent la responsabilité de l’action. Ils sont des millions à connaître les besoins des hommes, à avoir cette vision, mais à ignorer l’urgence du moment. Je compte sur ceux qui ont la connaissance des besoins de leurs frères, la compassion à l’égard de tous ceux qui souffrent, et la volonté de changer tout cela. Puissiez-vous être parmi ceux que je pourrai appeler, afin qu’ensemble, nous puissions inaugurer un monde nouveau et meilleur. [Message n° 46 (Maitreya)]

Ceux d’entre nous qui sont aujourd’hui en incarnation ont une responsabilité extraordinaire. C’est pour cette raison que nous sommes dans le monde en ce moment. Chaque génération fait s’incarner ceux qui ont les connaissances nécessaires pour résoudre les problèmes de leur temps. Nous devons résoudre les problèmes d’aujourd’hui et du futur immédiat, décider pour toujours si la race humaine survivra ou non − choisir la justice, le partage, les relations justes et la paix, ou la destruction de toute vie. Maitreya ne doute pas que nous ferons le bon choix. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Une nouvelle approche de la vie s’imposera et une conception entièrement neuve de toutes les relations se mettra en place, qui conduira à une complète transformation de l’idée que l’homme se fait de lui-même et de son destin. Cela se produira lorsque l’homme aura réalisé l’intégration sociale qui est sa tâche immédiate et que, grâce au partage des ressources, régneront justice et harmonie. Avec cette harmonie nouvelle naîtra un sens des responsabilités inconnu jusqu’alors, le sentiment d’appartenir à une grande famille de frères et sœurs dont chacun doit se soucier. Un nouvel élan sera donné à l’évolution et, sous la conduite des Maîtres, l’homme commencera à gravir les échelons menant au Divin. [Le don de vie (Maître −)]

Les hommes doivent sauver le monde qui souffre gravement. Mes Maîtres et moi-même vous montrerons le chemin pour y parvenir. Cela nous réjouit le cœur de voir que les gens ordinaires se sont déjà attelés à cette tâche. C’est à eux que je parle maintenant. Faites entendre votre voix ; dites vos besoins au monde, votre besoin de paix, votre besoin de justice et de liberté, le besoin qu’ont tous les êtres de vivre en harmonie. Quelles que soient leur religion, leur couleur, leur race, tous les hommes, en essence, sont un. Ils sont mes frères, et j’aime chacun d’entre eux. [Message de Maitreya, PI, mai 2008]

La voix du peuple se fait entendre, et une forme de gouvernement représentatif remplacera l’actuel contrôle des masses par l’idéologie. Les politiciens ne maîtrisent plus les événements. La conscience éveille les individus à leurs droits fondamentaux, à leurs libertés et à leurs responsabilités. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

De tous côtés, il devient évident que l’ordre ancien s’écroule. Malgré les haines séculaires qui divisent les peuples et le désordre qui règne en maître, des signes apparaissent partout indiquant que s’éveillent en l’homme un nouvel esprit, un sens nouveau des responsabilités et un respect renouvelé de la vie sous toutes ses formes. Multiples sont les manifestations de cette beauté nouvelle ; nombreuses et merveilleuses les visions du futur qui s’ouvrent devant l’humanité. L’homme n’est pour l’instant qu’à l’orée d’un nouveau commencement, mais les signes de progrès sont déjà là pour ceux qui ont des yeux pour voir. [La victoire est assurée (Maître −)]

Si nous voulons évoluer, nous développer en tant que race, nous devons comprendre que nous sommes un, que, frères et sœurs d’une seule et même famille, nous sommes tous issus de la même source divine et identiques à cette source. Comment une famille normale fonctionne-t-elle ? On y partage tout ce que l’on a. Une mère ne nourrit pas un enfant mieux qu’un autre, ne donne pas 17 % de la nourriture à l’un et 83 % à l’autre. Nous devons prendre conscience du fait que nous constituons une seule et même famille et partager les ressources mondiales de manière plus équitable. Maitreya nous dit : « Le partage est divin. Lorsque vous partagez, vous reconnaissez Dieu dans votre frère. » [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Prenez en charge la tâche de secourir et partagez ainsi mon fardeau. Partagez avec moi, mes amis, ce noble travail qui n’est rien de moins que la transformation du monde. Mes moyens, comme vous le savez, sont simples. Je n’ai besoin d’autres outils que l’amour dans le cœur des hommes. Cet amour, mes amis, qui vous est dispensé par ce dont vous êtes issus, conduira les hommes à la Source même de l’Amour. [Message n° 70 (Maitreya)]

Des événements d’importance majeure se préparent, qui mettront les hommes face à un choix inéluctable. Il incombe à chacun, sans exception, de bien peser la nature de ce choix, et d’y répondre du fond du cœur. Les hommes ne peuvent plus se tenir à l’écart et laisser les événements suivre leur cours souvent tragique. L’heure est venue de prendre fièrement position pour l’unité et pour la vie, pour le bon sens et pour la paix. Maitreya est en chemin, et vous demandera de choisir, de répondre à son plaidoyer. [Au royaume de la vérité (Maître −)]

Photo : CCO 1.0, via pxhere
L’équilibre écologique du monde sera l’une des principales préoccupations de Maitreya.

Nous devons simplifier nos modes de vie et avoir des exigences moindres et plus intelligentes à l’égard de la planète. L’équilibre écologique du monde sera l’une des principales préoccupations de Maitreya. Abordant le problème du point de vue le plus élevé possible, il mettra en évidence notre mésusage des ressources de la planète et les conséquences inévitables qui s’ensuivraient si nous continuions sur cette voie. La nécessité de l’action s’imposera alors aux scientifiques et, à travers eux, aux gouvernements. [L’Instructeur mondial pour l’humanité (B. Creme)]

Maitreya recommandera l’adoption d’un mode de vie plus simple, mieux adapté à la réalité de la situation planétaire. Lorsqu’un nombre suffisant de gens seront convaincus de cette exigence, une nouvelle tendance à la simplicité gagnera toute la planète. Cette évolution se fera à une vitesse peu commune, tant la nécessité du changement aiguillonnera les multitudes. Ainsi les plus graves dangers qui menacent la Terre seront-ils en partie jugulés. [Sauver la planète (Maître −)]

Notre tâche essentielle est aujourd’hui de protéger l’environnement. Cela deviendra la responsabilité de chacun : citoyen ordinaire, homme politique, gourou, saint ou scientifique. Nous dépenserons désormais nos énergies à restaurer l’environnement. Lorsque cette tâche aura été accomplie, il y aura moins de souffrance, de maladies et de pauvreté. [Les lois de la vie (Maitreya)]

La nouvelle énergie commence déjà à avoir un impact sur l’Occident. Comme elle développe la conscience du Soi chez les individus, ces derniers prennent conscience de leur environnement, et également de leurs devoirs et de leurs responsabilités. Cela amènera les gens à descendre dans la rue aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne pour exiger que la voix du peuple soit entendue au sein de leurs parlements. […] Les hommes politiques doivent comprendre qu’ils ne pourront rester au pouvoir qu’à la seule condition d’être les représentants et les porte-parole du peuple. « Les hommes politiques qui ont les forces du marché pour seul credo vont se rendre compte que leur temps est fini. » [Les lois de la vie (Maitreya)]

Je n’ai pas affirmé non plus que le Christ est ici pour faire le travail de transformation, mais qu’il est au contraire de notre responsabilité, à nous, humanité, de faire les changements nécessaires. Comme il le dit lui-même : « Je ne suis que l’architecte du Plan. Vous, mes amis et frères, êtes les bâtisseurs volontaires du temple radieux de la Vérité » (message n° 65). [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Par l’utilisation du potentiel inexploité de millions d’individus, la vie sociale peut être rapidement transformée dans l’ordre et la responsabilité. La clé de voûte de cette transformation est la participation, qui est le seul mode d’organisation permettant à chacun de s’identifier et de travailler de tout son cœur à l’objectif commun. Car c’est ainsi que responsabilité sociale et responsabilité de groupe pourront être inculquées. Les attitudes antisociales malsaines d’aujourd’hui, qui sont nées d’une société cloisonnée et injuste, disparaîtront d’elles-mêmes comme brume au soleil. [La création de nouvelles structures (Maître −)]

L’Onu remplit progressivement sa mission, laquelle consiste à maintenir la paix dans le monde. Pour le moment, elle répugne à jouer ce rôle de gendarme, et les gouvernements membres se font tirer l’oreille pour financer les coûts de cette organisation. Pourtant, tant que la paix mondiale ne sera pas assurée − grâce au partage et à la mise en œuvre des principes de justice − cette responsabilité doit être assumée. Le rôle de l’Onu, à terme, est de devenir, non pas un gouvernement mondial, mais un parlement mondial, où les problèmes pourront être mis en discussion et résolus pacifiquement. [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Bientôt, les hommes percevront et comprendront les raisons des changements qui se produisent désormais quotidiennement. Ils sauront que rien n’arrive par hasard, que de grandes lois naturelles conditionnent la vie des hommes, que ce sont leurs pensées et leurs actions, et non pas Dieu, qui sont responsables de la qualité de leurs expériences, et que, de plus en plus, ils peuvent prendre en mains les rênes du gouvernement. Le pouvoir n’appartient à personne, à aucune classe particulière. Ce n’est que lorsque les besoins et les droits de tous seront réellement respectés que l’harmonie prévaudra. [Au seuil de la renaissance (Maître –)]

Ce sont les millions d’hommes et de femmes ordinaires de la planète qui forceront les gouvernements à mettre en œuvre le principe du partage, qui est la solution aux problèmes du monde. Tel est aujourd’hui le pouvoir des masses. Celles-ci, éduquées par le Christ, inspirées par lui, obligeront les gouvernements à agir. L’opinion publique mondiale, galvanisée, inspirée, focalisée et éduquée, constitue une force contre laquelle aucun gouvernement sur Terre ne peut lutter. Voyez-vous comme vous êtes importants, en tant qu’individus ? [La Mission de Maitreya, tome I (B. Creme)]

La réalité de l’interdépendance mondiale deviendra un fait établi dans notre conscience, et, dans le processus, le fait que « tous les hommes sont frères » se traduira de plus en plus dans des structures et dans des programmes d’action pratiques reflétant cette réalité. Les nations connaîtront la fraternité, les buts communs et les aspirations communes […] Nous vivons une époque historique, et, chaque jour qui passe, une conscience nouvelle apparaît davantage. Les gens parleront de plus en plus de paix et de vivre ensemble dans l’harmonie. Nous sommes à un tournant de l’histoire de l’humanité. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Derrière toute l’agitation incessante de l’homme, se fait jour la conscience que tous doivent prendre part à la résolution des multiples et considérables problèmes auxquels le monde est confronté ; que la responsabilité − comme les problèmes eux-mêmes − est globale et indivisible, et que ce n’est que par la coopération et l’abnégation que les difficultés pourront être correctement assumées et surmontées. [L’autorité de la Loi (Maître –)]

Le vote vous donne un pouvoir considérable. Vous pouvez l’utiliser de manières diverses. Vous pouvez voter mécaniquement en suivant le choix qu’ont fait votre mère, votre père ou vos amis. Ou vous pouvez voter après mûre réflexion. Cela a un effet crucial sur la vie de ce pays. Chaque citoyen des Etats-Unis est responsable de son administration actuelle. Partout où l’on a le droit de vote, on est responsable. On est responsable de l’activité de son pays, de sa politique tant intérieure qu’extérieure [La Mission de Maitreya, tome I (B. Creme)]

Les problèmes de l’humanité sont réels, mais ils peuvent être résolus. Cette solution est à votre portée. Faites que votre action soit à la mesure des besoins de votre frère, et résolvez les problèmes du monde. Il n’y a pas d’autre possibilité. [Message n° 52 (Maitreya)]

 

De nos correspondants

Pandémie et fenêtre d’Overton [sommaire]

par Scott Champion,

La fenêtre d’Overton est une allégorie qui désigne l’ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme acceptables par l’opinion publique d’une société. Pour que les politiciens réussissent, leurs politiques doivent rester dans cette fourchette d’acceptation. Et s’ils veulent étendre leur influence, leurs propositions doivent rester dans le cadre de l’Overton existant, ou bien répondre à une pression suffisamment forte du public exigeant de nouvelles politiques.

Dans ses écrits, Benjamin Creme a soutenu qu’un jour, l’humanité serait confrontée à une « expérience du désert » d’une grande profondeur et qui aurait un impact majeur sur le monde. « L’expérience du désert, particulièrement en ce qui concerne l’Occident, revient à accepter un mode de vie plus simple de manière à assurer à tous les hommes une vie décente. »

 

Photo : Credit James Gathany Content Providers(s): CDC, Public domain, via Wikimedia Commons
Les personnels de santé qui travaillent avec les patients Covid se sont retrouvés dans une prise de conscience soudaine de ce qui était devenu le plus important – rester en vie.

 

Sur la base de cette réalisation, les gouvernements du monde devront hiérarchiser les besoins des populations, et y répondre. Si personne ne s’attendait à ce qu’une pandémie soit le déclencheur de cette expérience, l’effondrement économique qui en résulte et la réponse que les gouvernements du monde essaient d’y apporter, sont conformes aux écrits et conférences de B. Creme.

Au mois d’avril 2020, la présidente démocrate de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, a donné un aperçu de ce que pourrait être un modèle économique plus juste pour le peuple américain, en déclarant qu’un revenu de base universel devient envisageable dans l’environnement économique actuel. N. Pelosi est la plus haute personnalité politique à avoir exprimé publiquement une opinion aussi révolutionnaire. Le sénateur Bernie Sanders, candidat à la présidentielle américaine, avait lui-même déjà proposé aux électeurs américains de nombreuses idées progressistes. De façon surprenante, ces idées rejoignent celles du gouvernement conservateur du Royaume-Uni, qui a immédiatement pris la décision d’aider les entreprises en payant 80 % des salaires de leurs employés jusqu’à une limite considérable, franchissant ainsi une étape que même un gouvernement travailliste n’aurait pu imaginer quelques mois auparavant.

Ces mesures sans précédent sont naturellement motivées par la misère économique provoquée par la pandémie de Covid-19, qui a entraîné des dommages structurels profonds à l’économie mondiale en à peine une dizaine de semaines, rivalisant ainsi avec les pertes d’emploi et le déclin de l’activité économique qui s’étaient produits sur dix ans lors de la Grande Dépression des années 1930. Pourtant, selon Michael Every, un analyste économique perspicace de Rabobank, « les dommages économiques ont à peine commencé, et c’est terrifiant ».

On remarquera que les mesures prises par les gouvernements pour préserver en priorité les revenus du capital en temps de crise sont un réflexe bien connu. Les marchés boursiers, obligataires et immobiliers sont toujours aidés en premier, grâce à des plans de liquidité mis en place par les banques centrales. Les personnes, elles, viennent toujours après. Partout, aux Etats-Unis, dans l’UE, au Japon et dans le monde développé, les marchés d’actifs ont été soutenus à coup de milliards de dollars.

Ces dernières années, on voit même la Chine s’associer à ce soutien au capital. Tous ces pays apportent occasionnellement des aides au public, mais uniquement si la crise est perçue comme pouvant avoir un impact significatif sur l’emploi qui entraînerait des défauts de remboursement d’emprunts, d’hypothèques et crédits divers, et priverait donc de ces revenus les détenteurs de la richesse. Comme l’ont déjà fait remarquer de nombreux commentateurs, le système actuel socialise les pertes et privatise les bénéfices.

A tous les coups l’on gagne

Depuis la grande crise financière de 2007-2009, les marchés des capitaux ont cessé d’être un casino où l’on peut perdre ou gagner ; en effet, en temps de crise, les paris sur les actions sont largement sécurisés par les banques centrales aux dépens des contribuables, de la dette, et de la monnaie. Dans ces conditions, on ne peut que gagner, tout risque a disparu. Une entreprise peut encore être exposée à des risques, mais en temps de crise, les entreprises sont toutes renflouées, qu’elles soient bien gérées ou pas. Beaucoup d’entre elles, en particulier celles qui se sont endettées pour racheter leurs propres actions ces dix dernières années, sont aujourd’hui en grand danger. Boeing est dans ce cas, et le public ne voit pas d’un bon œil qu’elle bénéficie d’aides gouvernementales importantes − avec l’argent des contribuables − pour compenser les conséquences d’une gestion cupide, incompétente et égocentrique.

Dans leur obsession de maximiser les profits de l’actionnariat et la valeur de leurs propres options d’achat d’actions, les managers ont délocalisé à tout-va pour gonfler les bénéfices déclarés jusqu’au moindre dollar. Cette politique de compression des coûts a eu pour résultat des pénuries graves de ressources essentielles telles que des tests médicaux, des réactifs chimiques, des masques, des blouses, des gants, des lunettes de protection et du désinfectant pour les mains. Fabriqués à l’étranger, ils sont devenus introuvables dans la plupart des pays industrialisés. Ils ont été sous-traités pour économiser quelques centimes.

En l’espace de deux mois à peine, les gouvernements ont dû réviser leurs priorités et repenser entièrement leurs politiques publiques. Les personnels de santé qui travaillent avec les patients Covid se sont retrouvés au premier plan dans le monde entier, dans une prise de conscience soudaine de ce qui était devenu le plus important− rester en vie. Les employés de caisse de nos magasins se sont aussi retrouvés en première ligne dans cette nouvelle bataille, investis du jour au lendemain d’une mission essentielle, mais sans qu’ils soient dotés des moyens de protection nécessaires alors qu’ils doivent faire face en permanence à des clients et des collègues potentiellement infectés. De surcroît, ce sont souvent des travailleurs payés au Smic et vivant dans la précarité dans beaucoup de pays où la protection sociale est défaillante ou inexistante.

Peu de travailleurs essentiels, y compris dans le secteur médical, ont pu se faire tester. Par contre, nombre d’équipes sportives professionnelles ont été testées, ainsi que des stars du showbiz qui ont posté leurs résultats sur les réseaux sociaux. Les riches non plus n’ont eu aucune difficulté à se faire tester par des laboratoires privés. Fait important, cette situation n’est pas passée inaperçue auprès des travailleurs nouvellement valorisés. Le 1er mai 2020, dans un appel à la justice, une coalition de travailleurs essentiels d’Amazon, Instacart, Whole Foods (détenue par Amazon), Walmart, Target, Shipt et FedEx, a organisé un débrayage afin d’exiger des salaires plus élevés, des congés-maladie et de meilleures conditions de travail.

Du fait d’avoir été propulsés sur la ligne de front de la pandémie, les travailleurs américains essentiels ont été amenés à mieux percevoir l’injustice du capitalisme, alors que pendant toute leur vie, ils avaient accepté le caractère sacré des forces du marché, et toutes les idées sur la façon dont un système économique efficace doit fonctionner. Maintenant, grâce à la pandémie, de nombreuses personnes s’éveillent à une nouvelle réalité, développent une vision plus claire de la situation et commencent à prendre position sur l’injustice évidente qu’ils ont subie jusqu’ici.

Ce nouveau sens de l’estime de soi est rendu possible par la libération du conditionnement dû au caractère exceptionnellement brutal de leur expérience actuelle, qui les bouscule et les extrait de leurs conditionnements antérieurs. Ils voient le manque de justice. Et ils n’ont aucune raison d’endosser la moindre responsabilité ou d’accepter la situation sans se plaindre. Ils voient plus clairement comment les riches profitent à leurs dépens, en mettant même la vie de ces travailleurs en danger. En outre, il est probable que le conditionnement mental puisse être plus facilement surmonté face à une menace existentielle − la possibilité de mourir.

Désormais, il est peu probable que ces travailleurs acceptent docilement leur sort ; ils savent maintenant qu’ils sont importants et que l’on compte sur eux. Il en va de même pour tous ceux qui ont dû se cloîtrer en confinement. Ils ont fait ce qui était requis pour le bien de tous, et ne se sentent coupables de rien. Ils n’accepteront donc pas d’être expulsés de leur logement ou que leur maison ou leur voiture soient saisies, ou que leur entreprise fasse faillite. La prise de conscience est là, qui peut détruire le conditionnement mental.

Il nous reste à voir si la technique de la planche à billets utilisée par les banques centrales à chaque crise − le krach boursier de 1987, l’éclatement de la bulle Internet de 2000 et la grande crise financière de 2007-2009 − va encore fonctionner dans ce nouveau monde interconnecté et lourdement endetté. On commence à comprendre que de nombreux aspects de la vie d’avant la pandémie peuvent mettre longtemps pour revenir à la normale. De nombreux économistes ont donné des délais de deux à huit ans selon le secteur. Le directeur des investissements de JP Morgan Asset Management a déclaré qu’il faudrait au moins douze ans pour que l’emploi retrouve le niveau qu’il avait atteint récemment. Le financier et pape des fonds spéculatifs George Soros, à 89 ans, a déclaré que c’était la crise de sa vie.

Les politiques gouvernementales et les plans de gestion des entreprises devront s’adapter à la nouvelle réalité, reconnaissant que le modèle de la mondialisation pure avec ses chaînes d’approvisionnement défaillantes, met les entreprises et les personnes en danger, en plaçant les bénéfices au-dessus de la sécurité publique, des conditions de travail, des salaires décents, du bien-être et de la santé des citoyens, des normes environnementales et de la santé de la Terre, alors que des photos circulent de ciels clairs et d’air non pollué.

Les entreprises devront également décider si la maximisation des profits vaut la peine de mettre en danger leur pérennité. Celles qui n’ont pas la capacité de lever des fonds sur les marchés des capitaux (marchés boursiers et obligataires) seront soumises à une pression extrême à moins que les bouées de secours des gouvernements s’avèrent efficaces. La plupart des spécialistes prévoient une période de grandes difficultés avant que nous puissions tourner définitivement la page, et beaucoup s’attendent à ce que le ralentissement rivalise ou dépasse les difficultés rencontrées lors de la Grande Dépression des années 1930. Beaucoup d’indicateurs montrent que nous sommes déjà dans une nouvelle grande dépression.

La consommation va longtemps rester faible, mettant à dure épreuve les bénéfices, l’emploi, les investissements en capital et les recettes fiscales. Des entreprises autrefois rentables, dans l’aéronautique, le transport aérien et terrestre, l’hôtellerie, la construction automobile, la location de voitures, les casinos, les restaurants et bien d’autres, seront contraintes de réduire leurs opérations. Les chômeurs auront encore moins de perspectives d’emploi que par le passé, ce qui prolongera encore la récession.

Les entreprises essentielles seront confrontées à des demandes de salaires plus élevés, de congés payés et d’accès aux soins de santé. Dans un contexte de chômage record, on courra un risque de confrontation explosive entre patrons et employés. Les chaînes d’approvisionnement seront relocalisées et diversifiées afin de diminuer la dépendance à un seul pays producteur comme la Chine. Dans le contexte de la pandémie, il n’y aura pas de solution facile et notre vie sera modifiée durablement dans le futur, quelles que soient les premières mesures économiques qui seront prises.

Y a-t-il quelque chose qui pourrait atténuer rapidement la dépression économique ? Un protocole thérapeutique efficace, un vaccin, constitueraient les meilleures opportunités pour éviter une dépression mondiale prolongée. Mais même si l’un de ces remèdes, ou les deux, devaient se profiler à l’horizon, les dommages économiques resteront au-delà de tout ce qu’on a connu dans le passé. Le récent pic du PIB mondial ne sera plus qu’un vieux souvenir pour longtemps.

Les économies en développement traversent pour leur part une période particulièrement difficile en raison de leur dépendance à l’égard du dollar américain ainsi que leur dépendance à l’égard d’un marché des eurodollars robuste et pleinement opérationnel (les eurodollars sont des dollars américains détenus en dehors du système bancaire américain). La chute de l’activité économique globale fait baisser l’offre de dollars américains, ce qui exerce une pression intense sur les économies en développement en même temps que les prix des produits de base s’effondrent.

Ce double coup est la raison pour laquelle le Fonds monétaire international cherche à augmenter sa capacité de prêt à mille milliards de dollars pour aider les économies en développement, et espère étendre ses droits de tirage spéciaux (DTS). Mais l’administration Trump résiste et s’est jusqu’à présent opposée à ce plan. Si ça continue, la Réserve fédérale américaine et le Trésor américain pourraient être contraints de souscrire un montant presque illimité de dettes et de lignes de crédit auprès de gouvernements étrangers et de sociétés étrangères en dollars américains, pour empêcher l’effondrement mondial.

Cette situation malheureuse mettrait les Etats-Unis dans une position de contrôle de l’activité économique mondiale bien au-delà de leur influence actuelle, en choisissant les pays et les sociétés à financer. Dans ce scénario, le gouvernement américain serait à même de choisir des gagnants et des perdants. Des pays comme la Chine et la Russie, avec leurs économies puissantes, ne souhaiteraient pas se retrouver dans le même bateau que l’Iran, le Venezuela ou la Corée du Nord. Pour la Russie, déjà sous le coup de sanctions américaines, cette idée doit être particulièrement peu attrayante. C’est une situation intenable pour ces pays politiquement et économiquement puissants possédant des capacités militaires avancées, et on ne peut qu’imaginer l’éventail des options politiques que la Russie et la Chine pourraient envisager si cette domination accrue des Etats-Unis devenait réalité. Bref, les problèmes qui se sont posés sur le marché des eurodollars au cours des derniers trimestres sont en train de semer les graines d’une nouvelle crise mondiale.

Les gouvernements sont perdus

Mais les gouvernements mondiaux sont toujours confrontés à la pandémie et n’ont aucune idée de la marche à suivre. Ils sont perdus et n’arrivent pas à coopérer. La pression pour relancer l’économie est forte et pourrait conduire à une longue série d’ouvertures et de fermetures en réponse aux nouvelles flambées de Covid-19. L’impératif de distanciation physique a un effet négatif sur des millions de modèles économiques, grands et petits. Quelles que soient les mesures prises dans cet essai de relance économique, notre vie sera perturbée encore très longtemps.

Fin avril 2020, JP Morgan Chase (JPM) a publié un rapport recommandant à leurs clients d’ignorer le message erroné que les marchés boursiers envoient et disant que la situation actuelle est bel et bien aussi mauvaise qu’elle semble l’être. JPM, plus grande banque américaine, occupe le premier rang de l’économie et a déjà pris des mesures importantes pour se protéger en coupant le crédit partout où elle le peut et en accordant des prêts qui bénéficient du soutien du gouvernement tout en évitant la plupart des autres. Sachant que les économies du monde développé fonctionnent grâce au crédit et la dette, c’est un mauvais signe. JPM a commenté : « Les chiffres sont mauvais, et ça va empirer. »

Alors que la pandémie faisait les gros titres aux Etats-Unis, les différentes bourses américaines ont initialement baissé de 30 à 40 % par rapport à leurs sommets historiques du début de 2020. Au cours des dix semaines allant de la mi-mars à la fin mai 2020, plus de 40 millions de travailleurs se sont inscrits au chômage. Si l’on ajoute les intermittents du spectacle et les indépendants qui ne sont pas pris en compte dans les statistiques officielles du chômage, les estimations indiquent que plus de 60 millions de travailleurs américains sont devenus chômeurs dans ce court laps de temps.

La fenêtre d’Overton s’applique également aux manifestations mondiales contre le racisme en corrélation avec le meurtre de George Floyd et les manifestations de Black Lives Matter. Dans un laps de temps étonnamment court, la fenêtre d’Overton s’est ouverte sous la pression intense exercée par le public sur les gouvernants, au niveau local et national, les poussant à promulguer une législation pour freiner les forces de police qui sont devenues de plus en plus agressives et militarisées.
Scott Champion

 

La fenêtre d’Overton s’élargit

Au cours de ces mêmes dix semaines, les principales bourses américaines ont grimpé de plus de 30 % et les plus riches ont ajouté 474 milliards de dollars à leur fortune, ce qui a conduit de nombreux commentateurs à déclarer qu’il y a quelque chose de pourri dans le capitalisme à l’américaine.

La reconnaissance du fait que le capitalisme moderne ne fonctionne que pour un très petit nombre − la classe des milliardaires − s’accroît alors que de plus en plus d’observateurs, analystes et hommes d’affaires reconnaissent que quelque chose cloche dans ce système. Même, de plus en plus de riches reconnaissent l’injustice du capitalisme, les inégalités croissantes qu’il engendre, et observent la prise de conscience par les travailleurs de leur propre valeur. On pourra trouver là le fondement idéologique d’un changement politique global, et un levier pour que les travailleurs exigent une nouvelle approche de la relation existant entre la terre, le travail et le capital.

La pandémie de Covid-19 a apporté un ajustement spectaculaire au concept de la fenêtre d’Overton. En moins de deux mois, les circonstances qui influencent le discours politique ont été radicalement modifiées. Il s’agit d’un moment unique de l’histoire et la fenêtre peut encore s’élargir si les gens exigent des changements substantiels et sont prêts à demander des comptes aux politiciens. Sous la pression publique, les politiciens devront proposer des politiques jugées irréalisables il y a seulement quelques mois.

Des politiciens américains de premier plan émettent des idées qui, jusqu’à récemment, étaient considérées comme trop radicales, sans aucune possibilité de mise en œuvre. Mais soudain, ces politiques sont devenues non seulement acceptables dans l’esprit du public, mais souvent considérées comme nécessaires. La Covid-19 a profondément touché le monde et beaucoup reconnaissent maintenant la nécessité d’ajuster nos systèmes politiques, économiques et sociaux. Aucun pays n’illustre autant ce besoin que les Etats-Unis, qui subissent les conséquences d’une gestion défaillante de la pandémie, et sont dévastés par l’idéologie du libéralisme économique dont l’impératif est la maximisation des profits à tout prix. Aujourd’hui justement, ce prix est en train de devenir inabordable.

La fenêtre d’Overton s’est élargie, et la voix du peuple n’a jamais été aussi potentiellement influente pour façonner les politiques qui pourront nous sortir de la dépression économique. Il appartient aux peuples du monde de définir ce qu’ils veulent faire de leur avenir, d’insister pour être entendus, et de voter pour cet avenir. Nous laisserons ainsi derrière nous un système qui n’est guère plus que du darwinisme économique, froid, inhumain, dépourvu de vision, de compassion et de conscience.

Les lecteurs de la revue Partage international espèrent depuis longtemps qu’une « expérience du désert » ouvrira un jour la voie à l’émergence de Maitreya, l’Instructeur mondial. Bien que personne ne puisse dire avec certitude que ce moment est venu, sa voix dynamiserait sans aucun doute les nombreux appels disparates à la justice, les unissant et créant une force irrésistible pour le bien, qui conduirait à de profonds changements dans tous les aspects de la vie quotidienne. En ces 40 ans depuis la parution du premier livre de Benjamin Creme, La réapparition du Christ et des Maîtres de sagesse, on n’a jamais connu de moment plus favorable à sa réapparition.

Un plan Marshall mondial serait-il de nouveau à l’ordre du jour ? [sommaire]

par Luc Guillory,

Pendant plus de quarante années d’un travail acharné et ininterrompu consistant à transmettre l’information sur l’existence, la présence et l’émergence de Maitreya et des Maîtres de Sagesse dans notre monde à cette période de l’Histoire, Benjamin Creme n’a cessé de répéter que la crise actuelle est de nature spirituelle et qu’elle se focalise essentiellement dans notre système politique et économique fondé sur la compétition, l’avidité, un matérialisme à tout crin, l’égoïsme et la complaisance.

B. Creme, en tant qu’ambassadeur des Maîtres auprès de l’humanité, a constamment insisté sur la nécessité de créer un système juste de coopération et de partage des ressources mondiales, comme premier pas à accomplir sur la voie de notre héritage spirituel. A de nombreuses reprises, il a décrit les grandes lignes du futur système économique, si toutefois l’humanité devait faire le choix de la coopération et de la survie en exerçant son propre libre arbitre. Systématiquement, il a mis en exergue la vision d’un plan Marshall mondial qui serait mis en œuvre sous la supervision des Nations unies. Ce plan serait le premier pilier pour restructurer notre système économique. Il aurait pour fondement une gestion partagée et une juste répartition des ressources mondiales entre toutes les nations.

Malgré les inégalités abyssales de revenus entre les nations et entre groupes au sein d’une même nation, malgré l’injuste contrôle que les pays du G7 ou du G20 exercent sur le système économique pour servir leurs propres intérêts, malgré l’usurpation prédatrice que les marchés et les institutions financières exercent sur les richesses et le pouvoir, malgré l’incommensurable souffrance et la misère de milliards d’hommes, de femmes et d’enfants, cette idée d’un plan Marshall mondial n’a jusqu’à présent pas figuré dans l’agenda politique des grandes puissances, ni même dans celui des agences des Nations unies.

La Cnuced à l’avant-garde du nouveau paradigme économique

Créée en 1964, la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement) est l’agence des Nations unies chargée de promouvoir une meilleure intégration des pays en développement dans l’économie mondiale afin de stimuler leur croissance économique.

Depuis sa création, cette organisation onusienne s’est efforcée de promouvoir un système économique équitable fondé sur de justes relations entre les pays du « Sud » et les pays développés, concentrant son travail sur l’obtention de conditions d’échanges commerciaux plus équilibrées et plus loyales.

Mais ce n’est que très récemment que la Cnuced a pris position en faveur de la mise en place d’un plan Marshall pour transformer les relations économiques internationales, un peu à la manière dont les accords de Bretton Woods ont façonné ces relations après la Seconde Guerre mondiale.

Une étape préparatoire a conduit la Cnuced à publier en 2019 un rapport intitulé Un nouveau multilatéralisme pour une prospérité partagée − les principes de Genève pour un New Deal écologique. L’agence onusienne y promouvait un ensemble de « principes cohérents pour la refonte d’un régime multilatéral de commerce et d’investissement réformé. »

La Cnuced reconnaissait sans la moindre ambiguïté que « les règles et les pratiques du régime du commerce international, de l’investissement et du système monétaire doivent être réformées de toute urgence. Ces règles sont actuellement biaisées au profit des multinationales, de la finance mondiale et des grandes puissances. Elles contraignent les gouvernements, les communautés, les ménages ainsi que les générations futures à supporter les coûts de l’insécurité économique, de la croissance des inégalités, de l’instabilité financière et du changement climatique. »

Un multilatéralisme renouvelé

C’est pourquoi la Cnuced s’est faite l’avocate d’un « multilatéralisme renouvelé, devenu nécessaire pour fournir les biens publics mondiaux indispensables à une prospérité partagée et à une planète en bonne santé, pour coopérer et coordonner les initiatives politiques qui demandent une action collective afin de réduire les risques communs et pour s’assurer que la mise en œuvre de ces objectifs par un pays n’entrave pas la capacité des autres nations à agir dans le même sens »

La notion de « partage » est ici mise en avant dans un langage plutôt diplomatique et académique, mais le principe est clairement décrit comme l’étape essentielle à franchir en vue d’établir un nouveau cadre pour un avenir durable.

Les recommandations comprenaient un programme articulé autour de cinq objectifs majeurs :

  1. Une économie mondiale productive fondée sur le plein emploi, des emplois et des salaires décents, dans tous les pays sans exception.
  2. Une société équitable qui s’emploie à réduire les écarts socio-économiques intergénérationnels et au sein d’une même génération, entre les pays, les ménages, les races et les genres.
  3. Une communauté protectrice qui prend soin des populations vulnérables et promeut les droits économiques.
  4. Une politique participative qui triomphe de l’emprise des groupes d’intérêt bornés et étende le principe démocratique aux décisions économiques.
  5. Un avenir durable fondé sur la mobilisation des ressources et des politiques afin de décarbonner la croissance et de retrouver la santé environnementale.

Ces lignes directrices contenaient des orientations politiques concrètes conçues pour transformer l’ordre économique mondial néolibéral en un système économique plus inclusif et plus coopératif. La Cnuced recommandait notamment les mesures suivantes :

– « Mettre fin à l’austérité, stimuler la demande pour favoriser des économies durables et inclusives, en combinant des politiques monétaires et fiscales associées.

– Réaliser des investissements publics significatifs dans des transports et des systèmes d’énergie propres, afin d’établir une croissance faible en carbone et pour transformer la production agricole dans le but de satisfaire aux besoins d’une population mondiale croissante.

– Concevoir des politiques industrielles vertes, en associant subventions, incitations fiscales, prêts et garanties, ainsi qu’une accélération des investissements en recherche et développement dans l’adaptation technologique.

– Augmenter les salaires en fonction de la productivité, pour progresser vers une société plus juste.

– Réguler les flux financiers privés, afin de les rediriger vers les objectifs désirés, et dans le but de restreindre les pratiques commerciales et financières prédatrices. »

Ce rapport de 2019 a constitué un tremplin pour promouvoir l’idée d’un système économique international plus équitable.

Mais la crise de Covid-19 est passée par là. Elle a conduit la Cnuced à dépasser son objectif initial.

En fait, l’Onu craint que les pays du « Sud » et, en particulier, les plus pauvres d’entre eux (appelés PMA, Pays les moins avancés, dans le jargon onusien) ne seront pas en mesure de faire face à la pandémie. Ces pays souffrent de systèmes de santé inadéquats et sous-dimensionnés. A cela s’ajoute une crise économique provoquée par l’arrêt de l’économie mondiale. Cette combinaison est susceptible d’engendrer un désastre total dans les pays émergents.

L’esprit de solidarité du G20

Richard Kozul-Wright, directeur du département des stratégies de mondialisation et de développement de la Cnuced, a déclaré que les « pays aux économies avancées ont promis de tout faire, « quoi qu’il en coûte », pour empêcher que les entreprises et les ménages au sein de leurs pays ne subissent de lourdes pertes de revenus. Mais, si les dirigeants du G20 respectent leur engagement à fournir une « réponse mondiale dans un esprit de solidarité », ils doivent apporter une réponse en proportion pour les six milliards de personnes qui vivent en dehors des principales économies du G20. »

Toutefois, la réponse des pays du G20 a jusqu’à présent été plutôt limitée. Les ministres des Finances se sont accordés à octroyer une suspension partielle (pas même une annulation) du service de la dette (c’est-à-dire les intérêts payés, pas le capital nominal) à 70 PMA, pour un total de 14 milliards de dollars. A comparer aux 700 milliards d’euros ou aux 1 000 milliards de dollars octroyés respectivement aux banques européennes et aux banques américaines par la Banque centrale européenne et par la Réserve fédérale des Etats-Unis, cet engagement reste désespérément faible, une piètre démonstration de « l’esprit de solidarité ».

L’Union européenne pour sa part s’est très timidement engagée à « mobilier 15,6 milliards d’euros » afin de venir en aide à ses « pays partenaires » en Afrique. Il reste à clarifier ce que l’UE entend par « partenaire ». Cependant, ces fonds proviendront de sources existantes, pas même de nouvelles allocations, un simple changement de fléchage de budgets déjà votés. Autant pour « l’esprit de solidarité ».

De plus, la situation de la dette publique de nombreux pays émergents devient critique. La Cnuced souligne que pour les seules années 2020 et 2021, les pays en développement devront faire face à des remboursements de leur dette publique externe qui vont « exploser et passer de 2 600 milliards à 3 400 milliards de dollars ».

Mais comme souligné par la Cnuced dans un langage très mesuré, « les appels à la solidarité internationale n’ont jusqu’à présent produit qu’un faible soutien tangible ». C’est ce qui a conduit l’Onu, à la fin mars 2020, à lancer un appel pour mettre en œuvre un ensemble de mesures en faveur des pays émergents pour un montant de 2 500 milliards de dollars.

Par la voix de Mukhisa Kituyi, son secrétaire général, la Cnuced a défini un programme qui affiche clairement l’étendue de l’aide qui doit être apportée aux pays en voie de développement, afin d’éviter une catastrophe imminente.

Ce train de mesures comprend :

Une mise à disposition de 1 000 milliards de dollars sous forme de droits de tirage spéciaux.

L’annulation, en 2020, de 1 000 milliards de dollars de dettes dues par les pays émergents.

– La création d’un plan Marhsall de 500 milliards de dollars de subventions pour financer les dépenses de santé.

Il y a urgence car plusieurs rapports de la Cnuced notent que « la vitesse avec laquelle les ondes de choc économiques liées à la pandémie ont frappé les pays en développement est dramatique, même en comparaison de la crise financière mondiale de 2008 ».

Les pays en développement ont déjà été lourdement frappés par la fuite des capitaux, les dévaluations monétaires et la perte de revenus liés aux exportations, notamment du fait de la chute des prix des matières premières. En effet, selon la Cnuced : « La baisse générale des prix atteint 37 % cette année. »

Tandis que les pays riches ont été en mesure de mettre rapidement au point des plans de sauvetage pour leurs populations et leurs entreprises, cette option n’est pas disponible dans les pays en développement. Pour ceux qui survivent au jour le jour, un arrêt prolongé de l’activité économique est une véritable menace de mort par famine ou par d’autres afflictions dont sont généralement victimes les pauvres. Ceci est particulièrement le cas dans de nombreux pays d’Afrique.

C’est pourquoi la Cnuced et l’Onu en général lancent un appel urgent en faveur d’un plan Marshall et d’autres mesures associées, et pas seulement quelques « miettes » d’une assistance qui ne fera qu’alimenter la complaisance des pays riches mais qui ne fournira pas l’aide qui est nécessaire. Cet appel officiel en faveur d’un plan Marshall par la Cnuced est une étape intéressante en relation avec le nouveau modèle économique international qui prévaudra dans l’ère à venir.

Il n’est apparu dans l’agenda de la Cnuced que très récemment. Au début des années 2010, la Cnuced avait organisé des symposiums publics annuels. Des représentants de la société civile étaient invités à y participer afin d’exprimer leurs idées sur de nouvelles voies, de nouvelles approches économiques, afin de répondre aux crises économiques internationales.

Du New Deal vert au Plan Marshall mondial

Des collaborateurs de Partage international avaient eu l’opportunité de participer à ces symposiums et avaient parlé de solutions de type plan Marshall. Ils avaient produit des communiqués écrits que la Cnuced avait eu l’amabilité de publier et d’imprimer pour les participants, mais cette notion de Plan Marshall ne figurait même pas dans les attendus des réunions officielles.

Nous avons de même été invités à participer à la 13conférence de la Cnuced qui s’est tenue à Doha, au Qatar, en avril 2012. Nous pûmes à cette occasion faire une conférence sur un plan Marshall mondial et écologique dans le cadre du Forum de la société civile, un événement parallèle à la conférence principale. Mais à vrai dire le thème du Plan Marshall mondial n’était pas encore dans l’esprit de tous les personnels de la Cnuced à cette époque. Il semble désormais que cette idée gagne enfin du terrain.

L’idée d’un New Deal écologique est devenue très présente dans l’espace médiatique et même sur la scène politique au cours des dernières années. Consciemment ou inconsciemment, cela a ouvert la voie à un plan plus ambitieux qui intègre le Plan Marshall mondial. Il est probable que nous ayons déjà laissé passer l’opportunité d’instaurer un New Deal écologique de manière progressive. Tout comme nous avions laissé passer l’opportunité d’une transformation en douceur de notre économie, selon les recommandations faites par la Commission Brandt dans les années 1980, à défaut d’une réponse appropriée de la communauté internationale et des pays développés en particulier. Maintenant l’heure est venue. Du fait de la crise sanitaire à l’échelle mondiale, et de notre incapacité à répondre aux défis du réchauffement climatique par des politiques volontaires et convergentes, il est désormais impératif de prendre des décisions et des mesures fortes pour transformer l’économie mondiale.

Un plan Marshall signifie un transfert conséquent d’argent et d’autres ressources (techniques, humaines, de connaissances….) des pays riches vers les pays émergents.

Un Plan Marshall en accord avec les Maîtres

A l’origine, le Plan Marshall fut un dispositif de prêts octroyés par les Etats-Unis aux pays européens à la fin de la Seconde Guerre mondiale, afin de reconstruire leurs économies dévastées. Sa véritable dénomination était : « Programme européen de reconstruction. » Mais il fut baptisé « Plan Marshall » par les médias qui assistaient à un discours prononcé le 5 juillet 1947 à l’Université de Harvard par le général George Catlett Marshall, membre de l’administration Roosevelt pendant la guerre. Dans ce discours, G. Marshall affirmait la volonté des Etats-Unis de « faire tout ce qui est en [son] pouvoir pour faciliter le retour à une santé économique normale à l’échelle mondiale, condition sine qua non à la stabilité politique et à la paix ».

Selon les conditions du Plan, l’Europe devait importer des Etats-Unis les produits de première nécessité dont le manque se faisait cruellement sentir à l’époque et que l’Europe n’avait pas la capacité de produire, une situation qui allait perdurer plusieurs années. Actuellement, les conditions des relations économiques internationales sont différentes. Un simple dispositif de prêts s’avérerait insuffisant.

Le concept du Plan Marshall mondial que nous avons proposé lors de ces symposiums publics comprenait de ce fait un ensemble plus vaste de mesures, qui tenait compte des indices et informations que les Maîtres avaient transmis par l’entremise de Benjamin Creme au cours des décennies précédentes.

Ces mesures concernaient en particulier :

Un vaste plan d’annulation de dette publique au bénéfice des pays en développement et une annulation totale de la dette des PMA.

Un programme d’urgence d’éradication de la faim, afin de mettre un terme définitif au blasphème de la faim. Aujourd’hui, près de 8 500 enfants décèdent chaque jour de la faim ou d’autres afflictions liées à l’extrême pauvreté.

La mise en place d’un vaste mécanisme de financement, basé sur une nouvelle devise internationale, gérée par les Nations unies, offrant des prêts à faible taux d’intérêt pour que les pays en voie de développement puissent financer leurs investissements à long terme dans l’agriculture, la santé, l’éducation, les programmes écologiques. Ces prêts seraient exempts des « conditionnalités » qui existent aujourd’hui dans les divers mécanismes financiers proposés (conditionnalités telles que : la libéralisation des industries et des services nationaux, l’ouverture des frontières à la concurrence internationale, la réduction des budgets sociaux et même des subventions permettant de maintenir des prix bas sur les denrées alimentaires de première nécessité pour les plus pauvres…)

La création de stocks alimentaires de sécurité internationaux (comme ce fut recommandé par la Commission Brandt il y a quarante ans).

Un tel dispositif pourrait être mis à disposition des pays qui en ont besoin, sur la base d’engagements contractuels réciproques entre l’Onu, en tant qu’agence pilote, et les pays demandeurs. Ces derniers s’engageraient sincèrement à développer des investissements concrets dans l’éducation universelle, des systèmes de santé appropriés, des infrastructures adéquates, la promotion d’économies nationales durables et écologiques, la restructuration de leurs filières agricoles, tout en réduisant leurs dépenses militaires et en améliorant leurs pratiques de gouvernance… Il ne s’agit pas de jeter l’argent par les fenêtres mais de proposer un engagement contractuel mutuel entre la communauté internationale (via l’Onu) et les pays récipiendaires.

Le présent plan de la Cnuced inclut également un ensemble plus vaste de mesures :

Une annulation de dettes publiques à hauteur de 1 000 milliards de dollars

Une utilisation accrue des DTS (Droits de tirage spéciaux), un instrument monétaire créé par le FMI (Fond monétaire international) qui permet aux pays membres les plus pauvres de réaliser leurs transactions internationales lorsque leur devise n’est pas acceptée dans ces transactions. Cet actif monétaire est actuellement composé d’un panier de cinq devises majeures : le dollar américain, l’euro, la livre sterling britannique, le yen japonais, ainsi que le yuan chinois depuis 2016.

La Cnuced a cheminé dans sa réflexion et aujourd’hui sa position se rapproche de ce que les Maîtres considèrent comme une nécessité absolue afin de mettre un terme au blasphème de la faim et de la pauvreté extrême dans laquelle des milliards de nos concitoyens planétaires sont englués. Nous avons besoin de justice pour créer un équilibre dans le monde et nous savons que seule cette justice permettra de créer la confiance qui mènera à la paix et à une civilisation nouvelle et épanouie, comme nous l’indiquent nos Frères aînés. Nombreuses sont les voix qui s’élèvent maintenant dans le monde en faveur d’une transformation profonde de notre société et de notre politique, notamment de notre politique économique.

Éveiller les derniers dormeurs

Mais, comme l’a dit le Maître DK dans son livre L’Etat de disciple dans le nouvel âge, tome 1 : « Il faut porter un coup mortel à l’illusion du monde car elle maintient les fils des hommes en esclavage. » Notre système économique international actuel est une illustration de cette illusion car il ne parvient pas à apporter un niveau de vie décent à près des deux tiers de l’humanité.

Malgré les revendications assumées de certains oligarques et des voix conservatrices de ce monde qui affirment que la solution est de contrôler et de réduire la population mondiale, la réalité est que la solution se trouve dans l’éveil de notre conscience à notre nature spirituelle. Lorsque nous reconnaîtrons cette nature, il nous sera naturel de créer un système économique fondé sur le partage équitable des ressources mondiales. Notre manière d’être en rapport avec nos concitoyens du monde changera, tout comme notre rapport à la vie en général.

La crise actuelle pourrait éveiller les derniers dormeurs. Et des organismes de l’Onu comme la Cnuced pourraient bien devenir les futurs piliers de la transformation économique tant attendue.

Des ovnis en temps de pandémie [sommaire]

par William Allen,

Le gouvernement américain a opéré un changement de posture historique : le 27 avril 2020, le département de la Défense (DOD) a officiellement dévoilé trois vidéos d’objets volants non identifiés prises par des aviateurs de la Marine américaine au cours de missions d’entraînement en 2004 et 2015.

Ces vidéos circulaient sur Internet depuis décembre 2017, lorsque le New York Times avait divulgué deux d’entre elles, et révélé qu’entre 2007 et 2012, le Pentagone avait mené un programme secret de recherche sur les phénomènes aériens non identifiés et autres phénomènes paranormaux. La troisième vidéo avait été divulguée en mars 2018 par To The Stars Academy of Arts & Sciences, une société privée fondée par l’ancien musicien de rock Tom DeLonge qui collecte et analyse des données relatives aux ovnis.

La divulgation de ces vidéos et la couverture médiatique entretenue par le New York Times avait ravivé l’intérêt du public et des médias pour le phénomène ovni et provoqué la tenue de réunions à huis-clos au sein du Congrès des Etats-Unis par des hauts gradés des services de renseignements de la Marine américaine.

Au printemps 2019, un porte-parole de la Marine a annoncé que ce corps d’armée élaborait de nouveaux protocoles afin que les pilotes et d’autres personnels puisse rendre compte de leurs observations ou rencontres avec des ovnis sans craindre les représailles. Puis en septembre 2019, en réponse à des spéculations de grande ampleur sur l’origine et l’authenticité des vidéos, le DOD a confirmé leur authenticité tout en déclarant qu’elles n’étaient pas officiellement rendues publiques.

Ainsi la divulgation officielle en avril 2020 semble être une simple formalité et n’est accompagnée d’aucune révélation sur la nature de ces objets.

Voici un extrait de la déclaration officielle émise dans le cadre de la révélation des vidéos :
« Après examen, le département a statué que la révélation officielle de ces vidéos non classifiées ne risquait pas de dévoiler des informations sensibles sur des systèmes militaires, et n’empièterait pas sur toute investigation ultérieure concernant l’incursion dans l’espace militaire aérien de phénomènes aériens non identifiés. »

Les enquêteurs dans le domaine des ovnis et les passionnés qui ont analysé cette partie de la déclaration seront certainement satisfaits car elle tend à confirmer que ces objets qui défient les lois de la physique ne proviennent pas d’une technologie avancée top-secret testée par le DOD et encore inconnue des pilotes de la Marine et des techniciens radar, ni de signaux parasites dans le logiciel de traitement des images prises en vol, ni d’une erreur commise par les pilotes − des théories qui avaient été avancées par quelques scientifiques de renom et par de nombreux sceptiques.

« Le DOD dévoile ces vidéos, conclut la déclaration, afin de dissiper tout malentendu de la part du public au sujet de l’authenticité de ces enregistrements qui ont circulé, ou sur ce qu’ils pourraient cacher. Les phénomènes aériens observés dans ces vidéos sont toujours considérés comme étant « non identifiés ».

Le Pentagone a ainsi confirmé la réalité du phénomène ovnis.

Le Japon s’engage

Le lendemain de la publication de la déclaration du Pentagone, Taro Kono, ministre de la Défense du Japon, a annoncé dans une conférence de presse que les forces armées du pays et le ministère de la Défense allaient mettre en place une procédure à suivre en cas de rencontres avec des ovnis. « Si le phénomène est filmé et peut donner lieu à un rapport, un dossier sera ouvert, a-t-il déclaré, la procédure sera élaborée conjointement avec les forces aériennes. » Taro Kono a également annoncé que le ministère de la Défense allait se concerter avec son homologue américain au sujet des trois vidéos diffusées.

Des flottes et des formations

« D’importants événements sont en train de se produire dans différentes parties du monde, suivis de témoignages qui partout susciteront l’étonnement. Un nombre sans précédent de personnes verront des vaisseaux spatiaux en provenance de planètes proches de la nôtre, Mars et Vénus en particulier. Ce net accroissement de l’activité extraterrestre, couvrant de vastes zones de la Terre, créera une situation totalement inédite. Ceux qui refusent obstinément de prendre au sérieux le phénomène auront des difficultés à maintenir leur position. » [Le rassemblement des Forces de lumière, par le Maître de B. Creme]

Cheryl Costa, résidente du Nord de l’Etat de New York, a tenu pendant des années une chronique sur les ovnis, publiée par New York Skies (qui a remplacé le Syracuse New Times). Parmi les enquêteurs sur les ovnis, elle est considérée comme la première à avoir élaboré des statistiques sur les observations. Elle figure parmi les auteurs du premier ouvrage de ce genre, publié en 2017, qui contient des graphiques, tableaux, diagrammes et données relatives aux observations d’ovnis dans les 50 Etats américains entre 2001 et 20151.

Lors d’une interview accordée fin avril 2020, dans le cadre d’une émission de radio américaine, elle a déclaré que le nombre de rapports sur les observations d’ovnis avait connu une hausse importante au cours des trois premiers mois de cette année. Lorsque l’intervieweur lui a demandé si cette augmentation pouvait être due au confinement, les gens regardant davantage le ciel, elle a répondu que les enquêtes américaines indiquaient que les gens « regardaient davantage leurs écrans, et non le ciel ».

Le National UFO Reporting Center confirme que le nombre de rapports d’observations était presque deux fois plus élevé que pour la même période en 2019.

Si, comme l’a indiqué C. Costa, le nombre d’observations du ciel n’a pas beaucoup augmenté du fait du confinement, nous pouvons conclure que le nombre d’ovnis devenus visibles a augmenté.

« Là où, il y a quelques années, on voyait peut-être un ovni, on en verra dix ou douze ; là où on en voyait vingt, on en verra cent ; là où, à l’occasion, on en voyait des centaines, on en verra des milliers. » [B. Creme, Partage international, janv.-fév. 2010]

Je surveille régulièrement les sites web de signalements d’observations d’ovnis, ainsi que YouTube et les médias sur ce thème. J’ai vu davantage de rapports, de photos et de vidéos de groupes ou de flottes d’ovnis postés ces derniers mois que les années précédentes, principalement en provenance des Etats-Unis et d’Amérique latine, ainsi que de vidéos en direct de la station spatiale internationale. Il ne s’agit pas de centaines ou de milliers d’ovnis à la fois, mais d’une augmentation notable des ovnis se déplaçant en formations.

Cette vague d’observations pourrait-elle être liée d’une manière ou d’une autre à la vague de coronavirus qui balaie la planète, ou pourrait-elle être le signe que nous pourrions bientôt voir Maitreya ? Sans les confirmations de Benjamin Creme ou de son Maître, nous ne pouvons en être sûrs. Mais nous pouvons être certains que les ovnis, les envoyés interplanétaires venus pour aider, sont en train de « préparer une base pour Maitreya », comme l’affirme B. Creme, indépendamment de la pandémie.

1.UFO Sighting Desk Reference : United States of America 2001-2015, Dragon Lady Media, LLC, 2017.

[Voir les photographies dans la version imprimée de la revue Partage international]

Source : defense.gov ; Twitter (@SenatorReid), The Asahi Shimbun (asahi.com) ; Partage international, avril 2011

Maitreya dans les écrits d’Elisabeth Warnon [sommaire]

par Claude Chaboche,

L’article sur l’ésotériste Belge Elisabeth Warnon publié dans le numéro de juin de Partage international se terminait par de courts extraits de messages sur la venue de Maitreya et des Maîtres de Sagesse. Dans les livres d’Elisabeth Warnon, et ce n’est pas un hasard, il est beaucoup question de la « Nouvelle Ere » et de la venue de Maitreya et des Maîtres de Sagesse. On trouve dans ses ouvrages 18 messages au sujet de Maitreya. Leur lecture montre qu’ils ne sont pas tous identiques dans leur ton et dans leur style. Cela pourrait indiquer que ces messages lui ont été dictés par différents Maîtres (d’ailleurs dans l’un des livres il lui est expliqué que « Travailler pour un Maître, c’est travailler pour tous les Maîtres, car ils sont Un »). Dans certains messages, il y a également des aspects qui peuvent être considérés comme « inconnus » ou « nouveaux » par rapport à ce que nous savons déjà.

Bien que je ne puisse pas prouver formellement qu’Elisabeth Warnon a reçu des enseignements des Maîtres, sa vie et la qualité de ses écrits sont suffisamment inspirantes pour que je soumette ce recueil de citations sur Maitreya, dans un esprit d’ouverture. Puissent-elles vous inspirer comme elles m’inspirent.

Sélection de messages sur Maitreya et le nouvel âge

Le Fils
Oui, je suis venu pour ressusciter les hommes, pour éveiller et stimuler la nature entière ! Je suis venu pour être le Guide, le Soutien, et pour répondre à l’appel de vos cœurs. Mon âme, communiant avec votre âme, vous élève jusqu’au Soleil Spirituel. Oui, Je viens et resterai parmi vous ! Je vous indiquerai la Voie de la Résurrection ! Vous pouvez devenir aussi grand que Moi ! Vous pouvez devenir plus grand que Moi ! » [Livre de la Connaissance, p. 79]

Christ ou Maitreya ?
« Un grand nombre d’Occidentaux se tournent vers l’Est, attirés par les Sages, attirés sans le savoir, vers la Hiérarchie. Il est regrettable que si peu d’entre eux connaissent le Stronghold. Qu’importe le nom donné au Christ, le Cœur de la Hiérarchie ! Maitreya est vivant ! Il est immortel ! Pourquoi n’habiterait-Il pas les Himalayas ? » [Livre de la Vie, p. 53]

photo : Nicolas Roerich , CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Maitreya le Conquérant. Tableau de Nicolas Roerich (1926)

La Nouvelle Epoque
« Dans les pays Occidentaux, on se demande pourquoi l’Est a toujours été le berceau des religions et des yogas. Le soleil ne se lève-t-il pas toujours à l’Est ? Réfléchissez sur ce symbole venant du cosmos, venant de l’infini ! Le firmament parsemé d’étoiles vous convie à la religion de l’avenir. Sa source jaillira de l’Orient. Les Mages ont déjà quitté leur pays, apportant à l’humanité-Christ-naissante, l’or des étoiles du firmament, l’encens de la spiritualité purifiée, la myrrhe permettant la naissance à une conscience nouvelle ! Cela vous fera-t-il comprendre le Message Eternel de l’Orient et la venue de la Nouvelle Epoque ! La venue de la conscience Christique dans l’immense berceau planétaire ! » [Livre de la Joie, p. 45]

La manifestation de la Nouvelle Epoque de Maitreya
« Comment s’annonce-t-elle ! Vous le percevez dans l’effondrement des anciennes valeurs ! Vous le percevez dans la peur, l’incertitude et le doute qui règnent partout dans tous les milieux ! Mais ne faut-il pas saper les bases pour faire s’écrouler les édifices ? C’est à tous ces effondrements que vous assistez ! Mais après ?
Après vient la période de reconstruction.
La période de créativité libre et ordonnée.
La période de coordination et de coopération.
La période de discipline librement consentie.
La période d’unification planétaire.
Combien de siècles s’écouleront encore avant que les humains se soient centrés dans la Conscience Christique Universelle ? Dans cette conscience, tout est Joie, tout est Paix, tout est Créativité !
Telle sera la condition de l’Age d’Or qui réapparaîtra sur la spirale du temps
. » [L’Ere du Verseau et ses orientations, p. 53]

La responsabilité de l’Homme
« L’époque de Maitreya entre en manifestation, permettant à chacun de devenir un leader. La nature entière aspire à être sous Sa houlette. Le leader doit comprendre ses devoirs et ses responsabilités vis-à-vis des humains, des animaux, des arbres et des pierres. Combien la Terre se transformerait si chacun devenait « Roi » en son propre royaume ! Quand je parle d’un roi, J’entends un protecteur, un soutien, un serviteur de la Hiérarchie, un collaborateur à Son service. Aimez-vous les uns les autres !

N’avez-vous pas compris que pour Aimer, il faut accepter le dépouillement, prendre sa croix et Me suivre ? Si les hommes pouvaient seulement comprendre que le mot sacrifice est synonyme de Joie ! Ton âme s’ouvre-t-elle comme la rose du printemps ? Ton âme sourit-elle comme le visage d’un enfant émerveillé ? Alors tu as compris ! Tu es un des Miens ! Tu peux lire Mes secrets ! Tu peux puiser dans les richesses de Mon Royaume ! Que ton cœur parle avec Ma voix ! Que ta pensée crée en harmonie avec la Mienne ! Que tes mains distribuent les roses de Mon jardin ! O toi qui peux comprendre Mes paroles, réveille les cœurs, réveille les âmes ! » [Livre de la Joie, p. 15]

Le Christ cosmique
« La mythologie révèle les noms des plus grands êtres. Elle donne l’histoire entière de la scène cosmique. Ainsi, depuis la plus haute antiquité, vous avez connu et révéré les Grands Êtres animant les planètes. De nos jours, l’astronomie ne pense qu’à compter les astres, à mesurer leur distance, leur force, leur volume. Cependant toutes les religions, dans leur tradition, conservent, caché, un aspect ésotérique. On parle du Soleil de Justice ! On honore l’Etoile de la Mer, l’Etoile du Matin ! On s’incline devant la crèche où brille l’étoile de l’Orient ! Lorsque les fanatiques percevront les mystères de leur propre religion qu’ils suivent aveuglément, leurs masques, leurs limitations tomberont d’eux-mêmes. […] Alors Son Fils s’unira aux Cohortes célestes pour chanter : « Saint ! Saint ! Saint » ! Est le Dieu des Armées ! » [Livre de la Connaissance, p. 17]

La Venue du Seigneur
« Vous attendez Sa venue et Il vous attend pour venir ! Comment préparez-vous la Voie ? Il est trop simple d’être bon et généreux, d’être passif et d’attendre. Tant de choses ont été révélées, tant d’appels ont été lancés ! Y avez-vous prêté attention ? La Voie est parsemée de lumière, pouvez-vous La supporter ? Ouvrez-vous donc à la lumière de votre âme, que votre front brille de l’Etoile Argentée ! Que votre cœur soit libre des marques de la personnalité individuelle ! Qu’il soit prêt à obéir aux Lois du Plan ! Les serviteurs du monde portent au front l’Etoile d’Argent, qui par ses faisceaux lumineux, déverse amour et volonté. Que vos cœurs se préparent, qu’ils communient avec le ciel ! Le sacrifice divin et le sacrifice humain s’accomplissent chacun sur leur autel, mais les deux autels sont reliés magnétiquement par les faisceaux lumineux que vous pouvez créer. » [Livre de la Vie, p. 45]

Le Deux en Un  l’Ere de Maitreya
« Vous qui savez, qui comprenez et avez la foi, ne cessez pas de dire ici et partout qu’avant, − le Verbe, Fils de Dieu  était le Deux en Un. D’où peut naître le Fils, sinon du Père-Mère inconnaissable ? L’inconnaissable en l’homme n’est-il pas la Sushumna ! Ida et Pingala réunis ? Bien sûr, on ne vous comprendra pas […]. Vous serez critiqués, bafoués, traités d’ignorants et de menteurs, mais qu’importe, la Vérité est dans la simplicité. Tous Nos disciples doivent méditer longuement et partir ensuite vers la victoire avec l’emblème de la Mère du Monde. Tous Nos disciples doivent exalter les qualités féminines et leur donner l’opportunité de s’exprimer. Tous Nos disciples doivent tenir la tête haute devant les assauts de l’ennemi. Tous Nos disciples doivent tuer le monstre de l’orgueil. L’Age d’Or se manifestera par l’harmonie entre les pôles masculin et féminin. L’Atlantide a été détruite à cause du monstre de l’orgueil, mais ses restes se relèvent. La civilisation actuelle se dresse comme un géant dangereux. Faut-il la détruire, elle aussi ? L’Ere de Maitreya sera l’Ere de la Femme. Que Nos disciples comprennent et qu’ils proclament cette vérité qui se réalisera dans un futur proche. Faut-il répéter la parabole du figuier stérile ? Que votre mental surchargé ne tue pas la simplicité en vous ! Nous vous parlons du Père-Mère Universel, duquel le Verbe lui-même procède. » [Livre de la Vie, p. 35]

La Femme
« Je voudrais que la Femme comprenne Mon Message et qu’elle élève son cœur. Je voudrais que la Femme se retire dans le sanctuaire du cœur pour y trouver la Mère du Monde. La Fille de la Mère du Monde connaît la valeur du don. Elle est la blanche princesse qu’éveillera Maitreya pour la couronner Reine de son Epoque. » [Livre de la Joie, p. 16]

 

Dossier

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Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

« Ceux qui cherchent des signes… » [sommaire]

Credit : Yasue Aida

Cette photographie montre une bénédiction de Maitreya. Photo envoyée en septembre 2007, par Y. A., Nigata (Japon).

Bénédiction à Martigues [sommaire]

Bénédiction manifestée par le Maître Jésus sur une photographie montrant M. et Mme L., de Martigues (France), le jour de leur mariage.

Procession à Jerez [sommaire]

Lors de vacances à Jerez (Espagne) en avril 2001, j’ai assisté à une procession de la Semaine sainte (coutume pour Pâques en Espagne), avec des processionnaires vêtus d’une cape et portant des icônes. Ils étaient accompagnés d’un groupe musical. Ce fut très émouvant. J’ai pris quelques photos et quand je les ai développées, l’une d’entre elles présentait cet effet lumineux. Photo envoyée par T. C., Londres (G.-B.)

Soho, le 20 juin 2020 [sommaire]

Photo : « SOHO (ESA & NASA) »

 

Photo : « SOHO (ESA & NASA) »

Un énorme objet ailé a été photographié près du soleil par le satellite Soho de la Nasa, le 20 juin 2020. D’après les deux clichés, il semblerait que l’objet fasse plusieurs fois la taille de la Terre.

Source : https//sohowww.nascom.nasa.gov

Ovnis à Chatham [sommaire]

credit : mufon

Etats-Unis – Dans l’après-midi du 8 mai 2020, un témoin de Chatham, dans l’Illinois, a pris des photos d’un double arc-en-ciel. En examinant les photos plus tard, il a été surpris de voir un grand objet, de forme oblongue, sur l’un des clichés. « J’ai zoomé et j’ai trouvé des objets de la même forme un peu partout. C’était incroyable  » a-t-il déclaré.

Source : mufon.com

Ovnis au-dessus de Manhattan [sommaire]

Photo : @Michika Mochizuki

Ovnis au-dessus de Manhattan, New York. Photo prise depuis Green Point, été 2015.

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)
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Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.
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Entretien

Qui choisissons-nous d’être en cette période de changement ? [sommaire]

Interview de Pella Thiel

Pella Thiel est une militante écologiste indépendante qui œuvre pour une société en harmonie avec la nature grâce à un activisme social radical et prône des modes de changement de gouvernance. Elle est co-fondatrice des centres suédois de réseaux internationaux tels que le Réseau suédois pour la transition, Mettre fin à l’écocide en Suède, Sauvons la forêt primaire en Suède et le Réseau suédois pour les droits de la nature. Elle aime mettre les mains dans la terre de la petite ferme de l’archipel de Stockholm où elle vit, boire du whisky et fréquenter des gens qui aiment vraiment ce qu’ils font. Adriane Trottner, Petra Hansson et Håkan Ekvall l’ont interviewée pour Partage international.

Partage international : Pourriez-vous décrire votre parcours, et comment et pourquoi vous avez rejoint le réseau Transition suédois ?
Pella Thiel : Tout d’abord, j’ai travaillé avec les animaux en tant que gardienne de zoo et professeure de gestion animale, puis j’ai étudié la biologie. C’était au tournant du millénaire, alors qu’il y avait beaucoup de discussions et de débats sur la mondialisation et l’injustice dans le monde. Plus tard, j’ai découvert que mon cœur était avec la nature et j’ai rejoint le courant écologiste. Après quelques années de travail bénévole et professionnel dans le mouvement écologiste, j’ai été frustrée par le manque de perspective globale − nous nous intéressions surtout aux symptômes et essayions de changer et de protéger, dans la nature, uniquement ce que nous pouvions protéger, mais les causes principales demeuraient. Cela m’a poussée à chercher des réponses plus holistiques et radicales que j’ai trouvées dans le réseau Transition, c’est-à-dire le mouvement mondial qui travaille localement, par des réponses locales, aux crises mondiales. J’ai donc participé à la fondation du centre suédois (le réseau suédois Transition), et j’ai également travaillé au niveau municipal avec le groupe Transition au sein de la communauté locale où je vis dans l’archipel de Stockholm.

©Marie Sparreus
Pella Thiel

PI. Quel est l’objectif principal des groupes auxquels vous participez : le réseau Transition, les Droits de la nature, Fin de l’Ecocide en Suède et Lodyn ? Y a-t-il une différence entre les groupes ou la façon dont vous orientez votre travail ?
PT. Je suis impliquée dans de nombreux groupes et dans des domaines différents. Le but principal, mon objectif principal, est de parvenir à une culture qui se considère comme appartenant au monde vivant et qui a la capacité de vivre en harmonie avec tous les êtres vivants. Les groupes auxquels je suis mêlée sont tous différents, mais c’est le but principal.

PI. Comment ces groupes apportent les changements indispensables ?
PT. Le groupe Transition travaille à la création de sociétés locales où nous pouvons créer du bien-être humain tout en respectant le bien-être des autres. Avec Transition nous travaillons également en profondeur. Nous examinons comment le monde actuel investit plus dans la guerre que dans la paix, par exemple ; ou comment notre façon de voir le monde détruit systématiquement les systèmes vivants. Pour rendre la transition possible, celle de nos structures et systèmes sociaux, nous devons effectuer une transition en profondeur de nos valeurs, de notre vision du monde et de la façon dont nous nous connectons à nous-mêmes, aux autres et aux autres êtres vivants.
J’enseigne également l’éco-psychologie dans le groupe appelé Lodyn, qui est un nom nordique pour Gaia, et l’éco-psychologie fait également partie de la transition dans laquelle nous considérons l’âme comme faisant partie du monde dans lequel nous vivons.
Mon principal sujet de préoccupation actuel, c’est la nature ; c’est aussi une question sur laquelle Lodyn se concentre, qui est aussi un réseau concernant les droits de la nature en Suède. Une façon concrète de mettre en œuvre le changement consiste à nous considérer comme partie intégrante du monde vivant. Les humains ont des moyens, des intérêts et des droits, mais tous les êtres vivants ont des moyens, des intérêts et des droits et notre système juridique devrait en tenir compte. Ce mouvement est mondial, et fonctionne et évolue rapidement.
Actuellement, on constate que notre système juridique peut reconnaître des droits pour certaines entités autres que les êtres humains, par exemple, les entreprises ont des droits légaux mais les rivières et les forêts n’en ont généralement pas. Elles sont considérées comme des biens, comme des objets. En conséquence, les entreprises dominent et contrôlent systématiquement d’autres êtres et le mouvement des droits de la nature affirme que c’est injuste.
Nous devons remédier à cela et développer notre système juridique afin qu’il soit plus conforme à la Loi universelle, qui affirme que nous faisons tous partie d’un même tout et que nous devons nous réguler en tant que partie de ce tout vivant, et non en tant que maîtres de l’univers.
C’est un projet passionnant. Le mouvement Ecocide se focalise sur la reconnaissance de l’écocide comme un crime international. Si la nature n’a pas de droits, l’économie domine nos décisions. Nous investissons dans la destruction à grande échelle de la nature et le mouvement Ecocide dit que cela doit cesser. Nous pouvons arrêter cette destruction, la rendre illégale, comme le génocide a été rendu illégal dans les années 1990. Nous pouvons également faire de l’écocide un crime international, ce qui modifierait à la fois notre vision de la nature et de la société et, de manière concrète, la façon dont nous faisons des investissements et les domaines dans lesquels il est possible d’investir, afin de ne pas le faire dans ce qui pourrait être un crime international.

PI. Qu’est-ce qui rend durable ou non durable la société actuelle ?
PT. Vu notre façon absurde de voir le monde dans la culture occidentale où nous considérons les humains comme séparés du reste du monde vivant, cela influence la façon dont nous agissons ; par exemple, nous pourrions dire que si nous abattons la forêt et la transformons en papier toilette, nous créons de la valeur, mais nous n’en avons pas vraiment créé car nous en avons aussi détruit beaucoup, et cela n’est pas comptabilisé.
Donc, d’une certaine manière, nous avons un point de vue profondément non durable qui rend presque tout ce que nous faisons à ce stade non durable. Tout s’est tellement accéléré ; nous avons connu un développement énorme, consommant de plus en plus d’énergie tout en créant une économie en expansion. Dans le même temps, la population mondiale a augmenté de manière exponentielle depuis la Seconde Guerre mondiale. Et maintenant, nous en sommes au point où nous ne pouvons plus l’ignorer parce que le monde est littéralement en feu − nous avons donc une opportunité de changement.

PI. Il semble que les membres du réseau Transition prennent souvent les choses en main plutôt que d’essayer d’influencer les politiciens ?
PT. Oui, nous considérons cette période comme une période de transition et il n’y a pas le choix : la croissance exponentielle que nous observons dépend des combustibles fossiles et nous devons les abandonner, en raison de l’effet sur le climat mondial, mais aussi parce qu’ils se raréfient. Il reste encore des combustibles fossiles à exploiter, bien sûr, mais ils ne sont plus bon marché et nous dépendons de l’énergie bon marché dans cette société de croissance exponentielle. Le problème est que cela oblige à un changement de cap. La vision du monde et un objectif commun étaient la croissance économique, mais cet objectif dépend de l’énergie bon marché. Comme nous n’avons plus d’énergie bon marché, nous devons nous adapter à une situation où l’économie ne croît pas mais se contracte. C’est une situation différente qui influence tout.
On considère cela comme une catastrophe, mais ce n’en est pas forcément une. Nous pouvons gérer une économie qui se contracte, mais nous devons nous comporter de manière nouvelle. Et ce changement ne viendra pas de l’intérieur du système. Le système actuel ne peut pas soutenir ce changement ni le mettre en œuvre ; seuls des individus et des groupes d’individus peuvent commencer à créer un nouveau système. Et c’est ce dont il s’agit avec le mouvement Transition. Nous ne nous contentons pas de dire que nous devons quitter ce système − il est mauvais pour nous et pour le climat. On pose des questions : « OK, que nous réserve l’avenir ?» et « Comment pouvons-nous réaliser cela tout de suite ? Comment satisfaire nos besoins dans le prochain système  un système qui respecte les limites, pas seulement les personnes vivantes mais toute la vie ? »

PI. Quelle est la plus grande résistance que montre la société face au travail de Transition et comment faites-vous face à ces défis ?
PT. Nous devons nous engager à imaginer quelque chose d’entièrement nouveau, à aller jusqu’à aspirer à une situation au-delà de ce que nous sommes aujourd’hui. Nous devons être « irréalistes », en fait. Cela demande beaucoup de courage et d’engagement. C’est pourquoi nous sommes actuellement dans une situation très délicate avec la pandémie qui nous a soudainement obligés à faire une pause collective.
Lorsque les militants du climat ont exigé des changements pour protéger la planète et le climat, cela a été considéré comme scandaleux et impossible. Mais aujourd’hui, des mesures similaires ont été imposées pour nous protéger contre le coronavirus. Cela a provoqué la chute libre de l’économie et crée beaucoup d’insécurité et de peur, ce qui n’est bien sûr pas souhaitable, mais en même temps il n’y a pas d’autre moyen de changer le système. D’une certaine manière, peut-être que la Terre mère nous a envoyé ce coronavirus pour nous mettre au défi de nous sortir de notre zone de confort, en disant : « Vous n’avez pas écouté les avertissements lorsque la nature a protesté, que les forêts ont commencé à brûler, que la mer est devenue plus acide, que le sol s’est déversé dans la mer. Vous saviez ces choses, mais vous n’avez rien changé. Voici donc quelque chose qui vous obligera à changer. » Il sera intéressant de voir comment nous allons gérer cette situation et ce défi et si nous pouvons créer une réponse saine. Ce qui arrive maintenant à l’économie, par exemple, est quelque chose qui devait arriver. Et, pour moi, le plus tôt est le mieux pour que les destructions soient stoppées.

PI. Au début, vous parliez de durabilité dans le travail, puis vous êtes passés au concept de résilience, et maintenant c’est la régénération − que signifient ces mots ? Pourquoi cette évolution ?
PT. L’expression à la mode est : « développement durable ». Si vous avez un développement durable, qu’est-ce que vous voulez rendre durable exactement ? Si vous avez un développement, qu’entendez-vous par développement ? Si j’interprète : par développement, nous entendons la domination de l’homme sur la nature ; des hommes libres de contraintes naturelles exerçant un plus grand contrôle sur la nature. C’est ce qui est implicite dans le mot développement. Pour moi, ce n’est pas une façon saine d’envisager le développement. Si vous mettez le développement durable en avant, où cela mène-t-il ?
Le mouvement Transition parle de résilience plutôt que de durabilité. La résilience est donc la capacité d’un système à gérer le changement tout en conservant ses structures, sa fonction. C’est un concept valable avec lequel vous pouvez travailler si la résilience est importante pour certaines choses, par exemple les forêts vivantes. Mais il y a d’autres choses qui peuvent être beaucoup plus résilientes que nous le voudrions, par exemple, le système financier est très résilient. Si vous pensez que nous sommes sur le point de connaître un changement systémique, une transformation de la société, alors la résilience n’est pas si utile. Ce que nous avons vu depuis la crise financière de 2008, c’est la résilience de ce système destructeur. Alors, quelle direction prendre ?
Je pense que la « régénération » ouvre sur une meilleure orientation : nous aspirons à une société régénératrice, une société qui ne se contente pas de prendre un peu moins, ce qui est souvent le but de la durabilité qui vise par exemple à être plus efficace et à réduire notre impact sur la nature. La régénération ne consiste pas seulement à prendre moins, mais aussi à redonner au système plus large dont vous faites partie. C’est l’ensemble vivant dont vous faites partie, et vous voulez vivre d’une manière qui régénère la capacité de cet ensemble vivant à rester en vie et à être beau, sain et diversifié. Il existe aujourd’hui tout un mouvement qui travaille sur la régénération, en particulier dans le secteur agricole, et les personnes qui travaillent avec le sol utilisent donc de plus en plus ce concept.

PI. Existe-il des exemples de façon de travailler plus régénératrices ?
PT : Oui, et ils se multiplient. Les gens se rendent compte de la non-durabilité fondamentale de notre mode de vie. Ils cherchent de nouvelles façons de faire les choses. Voyez le mouvement de permaculture qui a débuté dans les années 1970 en Australie. C’est un mouvement régénérateur. Nous pouvons apprendre des gens qui pratiquent cela depuis des décennies.

PI. Comment envisagez-vous la mort de notre culture actuelle ?
PT. Si on considère le contrôle comme une caractéristique importante du développement, alors la mort est une sorte de coup de grâce. On ne peut contrôler la mort. Elle viendra, que vous le vouliez ou non. Les gens de Transition ont « rencontré la mort » en ce sens qu’ils voient que cette société ou cette culture va mourir. C’est une chose effrayante à réaliser et cela suscite toutes sortes de sentiments désagréables, mais si vous approfondissez, vous verrez que la mort d’une culture ne signifie pas que le monde va s’éteindre. Cela signifie qu’une autre civilisation va naître. Comment assister cette naissance ?

PI. Vous employez des termes très positifs pour parler de vos combats.
PT. Nous avons deux dictons dans le mouvement Transition : « Si vous ne vous amusez pas, vous ne faites pas ce qu’il faut » et « c’est plus une fête qu’une manifestation pour protester. » C’est une question d’énergie. Vous pouvez être plus efficace à long terme si vous travaillez dans un but précis. Vous avez une perspective et c’est aussi intrinsèquement attrayant. Les gens le sentent. Et cela a aussi un rapport avec la mort d’une culture. Si vous avez affaire à un système mourant, il est inutile de le combattre. Bien sûr, vous pouvez insister et le relancer, mais vous pouvez aussi dépenser votre énergie d’une manière beaucoup plus saine et amusante pour créer quelque chose de nouveau.

PI. Comment vivez-vous la transition dans votre propre vie ?
PT. C’est une question complexe, à la fois intime et extérieure. J’ai la chance de vivre dans une petite ferme que ma grand-mère a achetée, alors j’essaie de mettre en pratique ce que je prêche. Je subviens à mes propres besoins et de ceux de mes proches, en pratiquant la permaculture et l’agriculture à petite échelle. J’essaie de vivre avec l’incertitude d’une manière gracieuse et de me confronter régulièrement à mes propres choix, mes valeurs et d’être en paix avec eux. Il s’agit d’une pratique permanente pour me sentir forte et participer à la vie autour de moi, non pas pour m’isoler mais pour pouvoir affronter toutes les situations effrayantes et dommageables. De ne pas fermer les yeux sur ces choses douloureuses et de conserver ma joie.

PI. Que suggérez-vous aux gens qui souhaitent travailler sur la transition seuls et non dans un groupe Transition, par exemple ?
PT. Il ne s’agira probablement pas d’un travail de transition au sens où l’entend le mouvement Transition. On ne peut pas faire ce travail seul. On a besoin des autres. Nous sommes des individus et notre besoin le plus fondamental est la communauté. La transition est une question de communauté. Nous devons nous soutenir les uns les autres. Le travail de transition est un travail de groupe.

PI. Quels sont les principaux problèmes personnels à résoudre pour pouvoir agir pour la transition ?
PT. Un des aspects est de comprendre que cela exige notre pleine présence. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons faire avec notre seul esprit rationnel et cognitif. Nous avons besoin de notre corps, de nos sens, de nos émotions − la transition fonctionne avec les émotions. Nous travaillons avec le cœur dans ce mouvement. Ce mot « émotion » est intéressant, car l’émotion est ce qui nous met en mouvement et nous devons être en mouvement pour participer activement à l’aide, à l’« accouchement », au travail créatif. Nous devons affronter les émotions désagréables, comme la rage, la peur, le désespoir et la tristesse. Et cela fait partie de la Transition. Nous devons nous aider mutuellement, pour comprendre que nous éprouvons ces sentiments. Ils peuvent nous aider à comprendre qui nous sommes et où nous voulons aller. Ils sont beaux, ils viennent de quelque part. Nous ne ressentons pas de tristesse pour quelque chose que nous n’aimons pas et nous ne ressentons pas de peur si nous n’avons pas aussi en nous le courage de faire face à cette peur. Ainsi, nous pouvons nous épanouir. C’est ce que Transition a fait pour moi, elle a enrichi ce que je suis en tant que personne. C’est donc vraiment un cadeau.

PI. La transition signifie-t-elle retourner vivre au XVIIIe siècle ?
PT. Dans un sens, oui, au XVIIIe siècle, nous n’étions pas dépendants des combustibles fossiles. Le mouvement Transition propose le principe de requalification : redécouvrir comment les choses se faisaient avant que nous soyons dépendants des combustibles fossiles. Comment travaillions-nous la terre, conservions-nous les aliments, construisions-nous nos maisons, etc. Mais aussi, le XXe siècle a été un grand défi où nous avons beaucoup appris ; il n’y a pas de retour en arrière. Au XVIIIe siècle, il y avait un milliard de personnes sur cette planète et nous serons bientôt 8 milliards. Il n’est pas possible de revenir en arrière. Mais ce que nous faisons, c’est intégrer toutes les leçons que nous avons apprises collectivement.

PI. Quelles sont les choses les plus importantes à prendre en considération pour le changement, concernant nos systèmes économiques, environnementaux, sociaux et politiques, au niveau mondial ?
PT. La première chose importante est que nos systèmes économiques, sociaux et politiques au niveau mondial sont en train de mourir. Ils s’effondrent. Personne ne peut les préserver. Leur temps est venu. Le changement est donc inévitable. Nous ne pouvons pas choisir si nous allons changer ou non, la seule chose que nous pouvons choisir est la manière dont nous allons changer et c’est un choix important.
Quelle est l’orientation à donner au changement ? Qui choisissons-nous d’être en cette période de changement ? Quelles sont les valeurs sur lesquelles nous souhaitons nous fonder ? C’est là que la régénération entre en jeu. Nous sommes dans une période de changement existentiel où nous réévaluons qui nous sommes en tant que citoyens de la Terre. Nous devons nous considérer comme des acteurs de cette planète vivante. Si nous nous considérons comme séparés des systèmes vivants, alors que nous constatons l’ampleur de la destruction actuelle, nous aurons tendance à nous considérer comme nuisibles. Nous devrions dire que nous nous sommes trompés et que nous sommes perdus en tant que culture, mais que nous pouvons changer. C’est possible, nous pouvons le faire.

Souvenirs d’Alice Bailey [sommaire]

Interview de Raoul Willems par Alain Aelvoet,

Raoul Willems connaissait bien Alice Bailey. Il l’a rencontrée en 1936 à Anvers et est devenu son premier collaborateur en Belgique. Il a vécu une vie très active et mouvementée en tant que directeur d’une société. Soldat émérite, décoré pour sa bravoure sous le feu ennemi, il a échappé au moins sept fois à une mort certaine. Il éprouvait un intérêt particulier pour les sciences naturelles, en particulier la biologie et l’ornithologie. Il s’est également intéressé à l’astrologie. Le regretté Alain Aelvoet, de Bruxelles, l’a interviewé pour Partage international. Raoul Willems avait 91 ans lors de cet entretien. Cette interview a été publiée pour la première fois dans Partage international en janvier-février 1989.

Partage international : Pourriez-vous nous parler des circonstances dans lesquelles vous avez rencontré Alice Bailey ?
Raoul Willems : C’était en 1936, peu après son mariage avec Foster Bailey. Après avoir ouvert un bureau à New York, elle se rendit avec lui en Angleterre, son pays natal, et ils s’installèrent alors à Tunbridge Wells, dans le Kent. Ils firent plusieurs voyages en Europe afin de tenter d’éveiller un intérêt pour son organisation, La Bonne Volonté mondiale. J’eu la chance de les rencontrer tous les deux un soir à Anvers, dans une loge d’expression française de la Société Théosophique. Le président de cette loge, le juriste Wittemans, m’introduisit auprès des Bailey. Lorsqu’ils apprirent que je parlais couramment l’anglais, ils m’invitèrent immédiatement à dîner avec eux dans un restaurant de la Groenplaats.
La conversation aborda de nombreux sujets. Je me souviens qu’Alice Bailey se remémora un incident qui s’était produit en Inde, à Madras [désormais Chennai], ville où la Société Théosophique avait son siège principal. La société y tenait un restaurant végétarien. Alice et ses amies servaient d’habitude les repas à tour de rôle dans la salle à manger. Un jour, deux hommes entrèrent et commandèrent des steaks frites. Alice se rendit à la cuisine demander ce qu’elle devait faire. La réponse qu’elle obtint fut très inamicale et on lui demanda d’éconduire les clients hors du restaurant. Alice considéra toutefois que ce n’était pas là des manières polies de se comporter et répliqua : « Ce qui entre par la bouche est moins important que les mots qui en sortent. » Ce sur quoi elle rendit son tablier et s’en alla… Telle fut ma première rencontre avec elle.

Reproduit avec autorisation www.visdomsnettet.dk
Alice Bailey

PI. L’avez-vous rencontrée à nouveau en d’autres occasions ?
RW. Certainement. Les Bailey m’invitèrent à séjourner avec eux en Angleterre pendant quelques jours afin que nous fassions mieux connaissance – et je m’y rendis. Madame Bailey préparait les repas elle-même et, pendant plusieurs jours, je dinai avec son mari, une de ses filles accompagnée de son bébé, un collègue qui faisait des conférences au Royaume Uni, ainsi qu’un Hollandais qui devait travailler plus tard avec moi à Anvers. Foster Bailey essayait à cette époque d’établir un lien télépathique avec un ami résidant en Australie.

PI. Avez-vous pu assister à l’une des transmissions télépathiques du Maître DK par l’intermédiaire d’Alice Bailey ?
RW. Oh oui. J’eus même le privilège d’être témoin d’un important changement dans la manière de procéder. Après que j’eus passé plusieurs jours avec eux, Foster Bailey m’invita à me rendre dans la chambre de sa femme afin que je puisse voir par moi-même comment elle recevait les messages du « Tibétain ». Je la vois encore assise dans son lit, se tenant droite comme un i. De la main gauche, elle tenait un calepin sur lequel elle écrivait à une vitesse stupéfiante de la main droite. Tandis qu’elle écrivait, son mari me murmura à l’oreille que sa femme avait commencé à écrire à 6 h du matin. Elle ne devait s’arrêter, complètement épuisée, qu’à 10 h du matin. Un jour où je me trouvais là, elle se plaignit de ne pouvoir continuer, car elle était sur le point d’avoir un malaise.

PI. Comment le Maître répondit-il ?
RW. Mme Bailey sembla écouter pendant un moment puis, se tournant vers nous, elle déclara : « DK répond qu’il y a pensé. Au lieu de parler, il va projeter ses pensées sous forme de phrases sur le mur. Tout ce que j’aurai à faire sera de les dicter dans un micro. Nous commencerons dès que le matériel d’enregistrement nécessaire aura été installé. » A partir de ce moment-là, et pendant deux jours, je ne vis Alice Bailey que brièvement lors des repas, car elle s’était mise fébrilement à acheter et à installer l’équipement nécessaire. Quand elle fut prête à commencer les premières séances expérimentales, Foster vint me chercher afin que j’assiste à ce nouveau mode de transmission. Alors qu’Alice parlait, un cylindre de cire, tournant à vitesse constante, enregistrait ses paroles. Environ toutes les 20 minutes, une dactylo venait changer le rouleau enregistré pour en mettre un neuf.
Je me souviens d’une petite anecdote que je voudrais vous raconter. Ce fut un incident amusant. Je me trouvais seul avec Alice dans sa chambre. Comme nous parlions, mon attention fut attirée par un phénomène étrange. Bien qu’il n’y eût pas de courant d’air, la porte n’arrêtait pas de s’ouvrir et de se fermer. Alice suivit mon regard et s’exclama immédiatement à haute voix : « Vas-t-en, espèce de petit lutin ! » Puis, se retournant vers moi, elle déclara : « C’était un petit élémental qui s’amusait à se balancer sur la porte en se cramponnant au loquet. Lorsque je suis intervenue, il a sauté et est parti en pleurant. »

PI. N’avez-vous pas également servi de traducteur, à cette époque, à l’occasion des conférences qu’Alice donna en Belgique ?
RW. Oui, en effet. Après être resté chez eux à Tunbridge Wells pendant environ deux semaines, je retournai à Anvers. Madame Bailey me déclara qu’elle devait bientôt se rendre en Belgique, afin d’y donner quelques conférences, et me demanda si je voulais bien faire office de traducteur.
Quelques semaines plus tard, elle se rendit à Bruxelles et à Anvers. La branche flamande de la Société Théosophique commençait à avoir un certain succès à Anvers, et il fut décidé de faire une traduction simultanée de la conférence suivante à la fois en français et en flamand. Ce ne fut pas une réussite, car l’intervalle entre les phrases anglaises était trop long. Je parvins toutefois à intéresser la presse de langue française à sa visite, et de nombreux articles furent ainsi publiés. Je rassemblai un groupe de 14 personnes et, sous le nom de Bâtisseurs du Nouvel Age, nous répandîmes les brochures produites par la Bonne Volonté mondiale en français aussi bien qu’en flamand.

PI. Avez-vous pu continuer le travail pendant les années de guerre ?
RW. Nos activités se poursuivirent jusqu’au début de 1942. L’un de nos membres m’avertit alors que les Allemands avaient décidé de m’envoyer dans un camp de concentration. Puisque, je n’aurais plus été d’aucune utilité à la Bonne Volonté mondiale et que mon décès aurait rendu ma femme malheureuse, je demandai si on ne pouvait pas revenir sur cette décision. La réponse arriva, disant que je devrais cesser totalement d’organiser ou de participer à des réunions et de correspondre avec l’Amérique. Je capitulai, n’ayant pas d’autre choix. Après la guerre, j’organisai des méditations mensuelles lors des pleines lunes pendant de nombreuses années, mais je ne pus continuer plus longtemps à avoir le même engagement envers la Bonne Volonté mondiale, trop occupé à développer la société internationale pour laquelle je travaillais.

PI. Quelles étaient, à l’époque, les prévisions concernant la réapparition du Christ et des Maîtres de Sagesse ?
RW. Je ne me souviens pas que ce sujet ait été mentionné, ni avant ni après la guerre. Il n’en était pas non plus fait mention, à l’époque, dans les enseignements de l’Ecole Arcane. Tout était concentré sur la préparation au discipulat, et les traductions du Retour du Christ (1948) ne nous parvinrent que dans les années cinquante. Je me souviens que ce livre fut bien accepté. Cependant, un certain nombre de réserves furent émises, en particulier parmi mes amis qui étaient essentiellement des catholiques convaincus. Ils étaient certains que la catastrophe du « jugement dernier », telle qu’elle est prédite dans la Bible, devait encore se produire. Je ne suis personnellement attaché à aucune Eglise et je me sens libre d’assister à n’importe quel service religieux. En ce qui me concerne, il n’existe qu’un seul Dieu, adoré de différentes manières.
Pour ce qui est de l’apocalypse, j’ai l’impression qu’en un certain sens nous sommes encore en train d’en faire l’expérience. N’est-il pas incroyable de constater la décadence actuelle ? Des millions d’êtres humains vivent dans une pauvreté complète, et des millions meurent de faim dans un monde où il y a largement assez de nourriture pour tout le monde. Sans oublier la pollution de l’environnement naturel, une pollution qui atteint des proportions intolérables et qui est, par ailleurs, une conséquence de l’égoïsme de l’être humain.
La technologie est exploitée au sein d’un système compétitif où la devise « enrichissez-vous rapidement » représente la motivation principale. Il me semble normal qu’en de telles circonstances, où la dégénérescence et la décadence prévalent, le Christ doive revenir − et j’espère le plus rapidement possible afin d’empêcher une troisième guerre mondiale. Je réalise toutefois que ce sera aux disciples, ainsi qu’aux hommes et femmes de bonne volonté, de faire le travail par eux-mêmes, car le Christ et les Maîtres ne peuvent que nous montrer le chemin, nous donner des conseils et nous encourager.

PI. Que pensez-vous, quant à vous, de l’information selon laquelle le Christ est maintenant présent dans le monde ?
RW. Je suis très heureux que le monde soit protégé par la présence de Maitreya. Et que quelqu’un tel que Sathya Saï Baba – dont je pense en effet qu’il peut très bien être un Christ cosmique − ait déclaré qu’il n’autorisera jamais qu’un conflit nucléaire mondial ait lieu.
J’ai participé à Bruxelles à l’une des méditations de transmission conduites par M. Creme, et c’est ma rencontre personnelle avec lui qui m’a convaincu de la réalité de la présence du Christ. Mon sentiment est que M. Creme n’est pas simplement un prédicateur ordinaire. Il ne se met pas au-dessus de l’auditoire et n’essaye pas de rallier à lui des partisans. Son enseignement consiste simplement à donner une information. Par-dessus tout, j’apprécie son solide sens de l’humour. Cependant, il apparaît parfois transfiguré, ses paroles ne semblent plus provenir de lui-même. Manifestement, il est alors adombré.
Je trouve remarquable ses réponses aux questions (dont certaines sont assez stupides) dans le livre La Mission de Maitreya. De telles réponses ne sont possibles que s’il existe un contact avec un Maître de Sagesse, qui semble tout connaître. Le contact de M. Creme avec un Maître est pour moi indubitable, d’autant plus que − autant que je puisse le constater il n’entre en contradiction avec aucune des informations que le Maître DK a transmises par l’intermédiaire d’Alice Bailey.

PI. Que pensez-vous de l’accent mis par Maitreya sur la nécessité du partage ?
RW. L’ère du Verseau est l’ère du partage et de la fraternité universelle. La récente encyclique papale, Sollicitudo rei socialis, dans laquelle le pape se prononce haut et fort en faveur d’une meilleure distribution de la richesse, est un signe très positif. Il est évident qu’en utilisant ne serait-ce qu’un pour cent de l’ensemble des dépenses d’armement il serait possible d’organiser rapidement un programme d’urgence afin de mettre un terme au scandale de la famine.
Au sujet du pape, le scénario de M.  Creme selon lequel Maitreya, après le Jour de Déclaration, présentera au monde le Maître Jésus, qui reprendra alors le trône de St Pierre, correspond à la prophétie de St Malachie, primat d’Irlande au 12siècle. St Malachie a donné à tous les papes des noms latins symboliques et, selon cette liste, le prochain sera le dernier de 111 papes. Il a donné à ce pape le nom de De gloria olivae (la gloire de l’olivier), supposé vouloir dire que ce pape inaugurera une ère de réconciliation et de paix. Je me rends compte que cela paraîtra un peu trop tiré par les cheveux à beaucoup, mais il pourrait bien s’agir du Maître Jésus lui-même.
J’attends avec impatience le Jour de Déclaration du Christ, un événement que je n’aurais jamais imaginé pouvoir vivre. Cette pensée m’émeut profondément. J’espère que celui qui est venu « comme un voleur dans la nuit » apparaîtra bientôt afin que la prophétie biblique selon laquelle « tous le verront » soit réalisée. J’espère sincèrement que cette « Pentecôte planétaire » stimulera les hommes et les femmes de bonne volonté afin qu’ils bâtissent ensemble une société digne de l’humanité.

En mission pour éradiquer la tuberculose [sommaire]

Interview de Sandeep Ahuja par Jason Francis,

Operation ASHA est une ONG qui se consacre à la fourniture de traitements antituberculeux et de services de santé aux plus démunis des bidonvilles et des villages ruraux de l’Inde et du Cambodge. Elle intervient auprès de plus de 5 000 communautés défavorisées représentant une population totale de près de cinq millions d’habitants. Ses partenaires desservent encore plus de personnes en Afghanistan, en Zambie et en Tanzanie. Sandeep Ahuja est co-fondateur et directeur d’Operation ASHA. Dans sa carrière antérieure, il travaillait pour l’administration fiscale indienne. Grâce à son réseau de contacts, il aidait ses collègues plus jeunes et d’autres personnes défavorisées à obtenir gratuitement les soins médicaux dont ils avaient besoin. En 2006, il a cofondé Operation ASHA en Inde avec le Dr Shelly Batra, qui en est la présidente. Jason Francis a interviewé Sandeep Ahuja pour Partage international.

Partage international : Quelle différence entre une infection tuberculeuse (TB) et une tuberculose active ? Combien de personnes sont-elles porteuses de l’infection et combien pour la tuberculose active ?
Sandeep Ahuja : L’infection tuberculeuse, ou tuberculose latente, est un état dans lequel une personne a la bactérie responsable de la tuberculose dans le corps, mais dont le système immunitaire est capable de la contrôler. Ces gens ne sont donc pas malades et n’ont aucun symptôme.
En revanche, la tuberculose active est un état dans lequel la bactérie se multiplie dans le corps. Le patient présente des symptômes et doit être soigné. Sans cela, la maladie peut progresser et détruire les poumons ou d’autres parties du corps, entraînant finalement la mort. Un grand nombre de personnes ont une tuberculose latente : 40 % de la population en Inde (500 millions de personnes) et 50 % au Cambodge. Vingt-huit autres pays classés comme ayant un « taux élevé de tuberculose » par l’Organisation mondiale de la santé ont des pourcentages similaires de leur population atteints de tuberculose latente.
Heureusement, seul un faible pourcentage de ceux qui ont une tuberculose latente contractent la forme active. On compte environ 10,5 millions de malades chaque année, mais 1,8 milliard ont la « bactérie » qui provoque la tuberculose, ce qui est encore énorme. En fait, si l’importance d’une maladie est mesurée par le nombre de personnes qu’elle a tuées, la tuberculose est la pire pandémie, ayant tué un milliard de personnes au cours des 200 dernières années, plus que le sida, la variole, la peste bubonique, la grippe espagnole et le choléra réunis.

Une maladie de la pauvreté

PI. Pourquoi qualifiez-vous la tuberculose de maladie de la pauvreté ?
SA. La tuberculose est souvent décrite comme une maladie de la pauvreté, car, par exemple, 90 % des patients en Inde sont pauvres. La raison en est qu’un grand nombre de personnes ont une tuberculose latente. Le système immunitaire d’une personne en bonne santé empêche les bactéries de se multiplier et de provoquer la maladie. Dès que le système immunitaire est affaibli, la bactérie s’empare de la personne. Une des principales raisons de la faible immunité est la malnutrition. Les pauvres sont de ce fait plus sujets à la tuberculose que les autres. Il faut toutefois ajouter que n’importe qui peut contracter la tuberculose. Plusieurs personnalités célèbres sont décédées de la tuberculose telles que Nelson Mandela, Eleanor Roosevelt et John Keats.

PI. Comment procédez-vous pour localiser et dépister les personnes porteuses de la tuberculose ? Et combien de personnes Operation ASHA a-t-elle soignée pour la tuberculose au fil des années ?
SA. Les agents de santé communautaire d’Operation ASHA ont rencontré des milliers de communautés, identifié plus d’un million de personnes présentant certains symptômes et les ont testées pour la tuberculose. Nous avons traité plus de 110 000 patients, y compris ceux qui souffraient de formes mortelles appelées tuberculose multirésistante, tuberculose ultrarésistante et totalement pharmacorésistante. Parmi celles-ci, 15 000 personnes ont été soignées juste pour l’année dernière. Cela fait d’Operation ASHA la troisième plus grande ONG de lutte contre la tuberculose dans le monde.

Dépistage et traitement

PI. Pourriez-vous parler du processus de dépistage et de traitement des individus là où ils vivent ?
SA. Le processus est assez similaire que ce soit en milieu urbain ou rural. Le dépistage et la fourniture des médicaments ont lieu à domicile, à moins bien sûr que le patient ait des problèmes de confidentialité. Par exemple, une jeune mariée peut ne pas vouloir dire à sa belle-mère qu’elle a la tuberculose en raison de la forte stigmatisation que la maladie entraîne, et préfère plutôt recevoir ses médicaments sur le chemin du temple ou même à l’intérieur du temple, où notre travailleur ou le prêtre (qui fait également office de travailleur) donne des consultations, des médicaments et des conseils, et veille à ce que chaque patient soit complètement soigné.
Nous nous démarquons en prenant en charge tous les aspects de la situation d’un patient : médical, social, économique ou juridique. Dans le cas où un patient a d’autres problèmes de santé, par exemple du diabète, nous assurons également un traitement approprié pour cela, car sinon, le patient pourrait ne jamais être traité pour la tuberculose.
Si un travailleur est par exemple expulsé de l’usine à cause de la tuberculose, nous fournissons des conseils au responsable, au directeur, ou nous abordons même la question avec l’inspecteur du travail, afin que le patient continue de toucher son salaire, de manger et de se faire soigner. Simultanément, nous éduquons d’autres travailleurs sur la façon de ne pas être infecté. Cette méthodologie complète a très bien fonctionné, de nombreux patients deviennent des amis pour la vie et aident nos travailleurs à trouver plus de patients et à les soigner.
La livraison à domicile présente un avantage décisif. Le patient économise des ressources et un temps précieux, qui autrement seraient consacrés à se rendre à l’hôpital et à revenir, des dizaines de fois. Pour de nombreux patients, cela devient la raison de l’abandon du traitement.

PI. Dans quelle mesure est-il important pour les personnes atteintes de tuberculose de suivre le traitement en totalité ?
SA. Il est vital que chaque patient suive le traitement en totalité. Ceux qui abandonnent peuvent contracter une forme résistante aux médicaments, à savoir la tuberculose multirésistante (MR). Avec celle-ci, la durée du traitement peut aller jusqu’à deux ans, avec des effets secondaires massifs, et le coût des médicaments peut être multiplié par 40. Ce traitement est évidemment beaucoup plus difficile à suivre. L’abandon entraîne une TB ultrarésistante (UR) et enfin une TB totalement pharmacorésistante (TR). La seule façon de prévenir la UR, et la TR est de s’assurer qu’aucun patient ne fait défaut pour le traitement de la tuberculose normale. ASHA a atteint des taux d’abandon incroyablement bas de 5 % ou moins. D’autres programmes ont vu jusqu’à 46 % de leurs patients abandonner. En fait, ces programmes sont comme des « usines générant de la tuberculose pharmacorésistante ».

Une maladie « cruelle »

PI. Comment la tuberculose affecte-t-elle la vie d’une personne physiquement, socialement, financièrement, etc. ?
SA. La tuberculose est un grave problème socio-économique. Les patients perdent des revenus à vie. Chaque année, des millions sombrent dans la pauvreté en raison des frais de traitement, des dépistages et des visites répétées à l’hôpital. Un document de recherche indique que 41 % des patients tuberculeux en Afrique du Sud ont emprunté de l’argent ou vendu des actifs pour accéder aux soins antituberculeux. Une autre étude du Nigéria a souligné que 10 % des patients dépendaient d’enfants d’âge scolaire pour financer leur traitement.
En Inde, quelque 300 000  jeunes viennent grossir les rangs des enfants au travail chaque année, principalement parce qu’un parent souffre de la tuberculose, perd un emploi et que l’enfant doit subvenir aux besoins de sa famille. Mais ce n’est pas tout, 100 000 patientes sont par ailleurs expulsées chaque année par leur famille et meurent de maladie et de famine.
La tuberculose est une maladie débilitante. Permettez-moi de l’appeler « cruelle » car un patient (à moins qu’il ne soit dépisté et soigné) peut en souffrir pendant des années, voire une décennie ou plus, et être cloué au lit, la famille devant le soutenir. Je n’oublierai jamais ce garçon de 12 ans, très petit pour son âge, pédalant sur le vélo pousse-pousse de son père. Ses petites jambes ne pouvaient pas pousser les pédales à fond. Cela rendait son travail très difficile. Il n’avait pas le choix car son père était cloué au lit à cause de la tuberculose et ne pouvait plus subvenir aux besoins de sa famille. Je n’oublierai jamais cette scène jusqu’à mon dernier jour. Son frère de dix ans travaillait dans une boutique de chai servant du thé aux clients.
Mais des tragédies comme celle-là me permettent de continuer. Sur le plan personnel, j’ai sacrifié un emploi convoité et abandonné un salaire cinq fois plus élevé. Mais l’éradication de la tuberculose est le chemin que Dieu avait choisi pour moi. Et je réussirai à atteindre cet objectif avant que Dieu ne me rappelle à lui.

Services associés

PI. Pourriez-vous nous expliquer comment votre organisation développe les compétences professionnelles et fournit des emplois directs aux personnes en Inde et au Cambodge ? Et combien de personnes Operation ASHA emploie-t-elle ?
SA. ASHA est fière d’avoir créé un nombre considérable d’emplois. Nous employons plus de 350 personnes et 4 000 bénévoles. La plupart n’auraient pas d’emploi sans Operation ASHA car 30 % d’entre eux n’ont pas d’éducation formelle. La seule « qualification » requise pour travailler pour ASHA est de pouvoir expliquer (ou éventuellement écrire) pourquoi un patient a manqué une dose. Mais les travailleurs doivent appartenir à la communauté dans laquelle ils travaillent et être très sociables, afin qu’ils puissent entamer sans effort une conversation même avec des étrangers.

PI. A quels autres problèmes de santé répondez-vous ?
SA. Nous avons été approchés par de nombreuses grandes organisations réputées pour les aider à soutenir leur travail avec notre méthodologie et notre technologie. Cela nous a permis non seulement d’élargir notre portée géographique, mais également de prendre en charge d’autres maladies qui nécessitent des soins de longue durée. A ce jour, nous intervenons avec grand succès dans cinq autres domaines en dehors de la tuberculose : la co-infection VIH/tuberculose, l’hémophilie, le diabète, les maladies cardiaques et la santé des adolescents.

PI. Comment votre organisation se finance-t-elle ?
SA. ASHA dispose d’une large base de financement, les donateurs s’étendant de la Nouvelle-Zélande aux Etats-Unis. Les partenaires à long terme comprennent des gouvernements aux niveaux étatique et fédéral en Inde, des fondations internationales, des donateurs multilatéraux et internationaux, notamment la Banque mondiale, l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le développement international) et le DFID (Département du développement international du Royaume-Uni).

Effets Covid-19

PI. La Covid-19 vous a-t-elle conduit à modifier certaines choses ?
SA. ASHA s’est rapidement adaptée à la nouvelle réalité. Elle a fourni des masques et des désinfectants à l’ensemble de son personnel, puis a réduit et finalement arrêté la recherche active de nouveaux patients. Cela a certainement affecté le dépistage. Mais nous continuons avec les inscriptions, qui ne baissent que d’environ 40 % par rapport à une baisse beaucoup plus marquée dans le monde. Nous sommes par ailleurs convaincus que nous pourrons y remédier dans les mois à venir. De plus, un retard dans le dépistage est peu susceptible de provoquer des cas graves ou des décès, car nos travailleurs détectent les patients à un stade précoce de l’infection.
Conformément à la directive du gouvernement, l’administration par nos soins des traitements a été temporairement interrompue. Cependant, une campagne rigoureuse d’appels téléphoniques quotidiens menée par les travailleurs, les auditeurs de qualité et les conseillers experts nous rassure quant à la continuité des traitements. Aucun de nos patients n’a cessé de prendre ses médicaments. Cela a tenu à distance la tuberculose pharmacorésistante. Cependant, le confinement a entraîné une perte de salaire pour bon nombre de nos patients ou des membres de leur famille. Heureusement, les agences de gestion des catastrophes et les autorités n’ont pas tardé à relever le défi. Malheureusement, il y a eu des lacunes. Par exemple, le petit déjeuner n’était pas fourni et les repas limités. Les patients ont manqué d’argent pour acheter du savon, une nécessité pour prévenir la pandémie. Faute d’argent pour acquérir des recharges téléphoniques, les familles ne pouvaient rester en contact. Cela a exacerbé l’impact psychologique du confinement. ASHA a pu relever ces défis pour 7 600 familles dont près de 2 200 familles de patients TB, 400 familles de patients TB-MR réparties dans cinq villes et 5 000 familles de migrants défavorisés de la ville de Bhiwandi. Chaque famille nécessiteuse a reçu des fonds pour le petit-déjeuner, le loyer, du savon et des recharges téléphoniques. Les sommes accordées à chaque famille sont minimes, mais changent la vie. Cela a empêché la migration de ces familles et de ces patients vers les villages. Nous sommes convaincus que cela a empêché de nombreux abandons de traitement et la génération de résistances médicamenteuses chez les patients à court et à long terme.
Nous nous préparons pour l’avenir immédiat, qui pourrait poser de plus grands défis. Par exemple, les gouvernements des Etats ont décidé du rapatriement des travailleurs migrants. Beaucoup de nos patients tuberculeux retourneront ainsi dans leurs villages. Leur gouvernement leur fournira probablement un soutien financier par le biais d’un emploi rural et de la nourriture subventionnée. Mais cela ne sera peut-être pas suffisant. Nous devrons donc veiller à ce que personne ne se prive de nourriture. Plus important encore, les centres de santé publics dans les villages peuvent ne pas avoir un approvisionnement suffisant en médicaments antituberculeux. Il nous faudra donc peut-être envoyer des médicaments par service de messagerie, payer les analyses dans des laboratoires privés, en plus du suivi téléphonique rigoureux, afin que personne n’abandonne son traitement.

Pour plus d’informations : opasha.org

Un ami pour aider dans les moments terribles

PI. Comment la vie d’une personne change-t-elle une fois qu’elle a retrouvé la santé ?

SA. Pour répondre à cette question, je voudrais vous raconter l’histoire d’un de nos patients.

Jagdish (nom changé) est un homme de 40 ans qui travaille à Sant Ram Dhaba (un tout petit restaurant en bordure de route) à la périphérie de la ville de Pushkar au Rajasthan. Sa journée commence à 7 h chaque matin. Il aide dans les cuisines et sert les clients à table et ceux qui emportent leur nourriture. Sa journée se termine souvent à 3 heures du matin en servant les voyageurs nocturnes.

Il gagnait suffisamment pour subvenir à ses besoins et avait toujours assez d’argent à envoyer à sa famille à Bikaner. Malgré une vie éloignée de ses proches, il incombait à Jagdish en tant que fils aîné de soutenir la famille. La famille avait besoin d’argent pour les médicaments de la mère de Jagdish, pour la physiothérapie de son frère, pour les frais de scolarité des enfants de ses sœurs, pour la nourriture et pour d’autres nécessités.

Les emplois étaient rares dans son village et il avait donc dû partir à 250 km de chez lui. Mais tout cela en valait la peine. La pensée des visages heureux de retour à la maison l’aidait à surmonter toutes les difficultés – les longues heures, l’épuisement, la solitude. Mais c’était jusqu’à ce qu’il tombe malade. Il a commencé à se sentir fatigué, à perdre l’appétit et à s’essouffler. Il commençait à ressembler à un « squelette ambulant ». Le médecin lui a prescrit des médicaments coûteux qui ne le soulageaient pas. Finalement, il a été licencié, considéré comme créature « malade » inspirant la misère. Sa famille a subi les répercussions de sa maladie. Ses nièces ont dû quitter l’école faute d’argent.

Chaque jour, Jagdish priait pour que Dieu le sauve, car qu’arriverait-il à sa famille s’il mourait ? C’est peut-être en réponse à ces prières qu’un ami a entendu parler d’une clinique gratuite à proximité qui aidait les personnes ayant des problèmes similaires au sien. Avec gentillesse, les travailleurs d’Operation ASHA lui ont expliqué qu’il avait une maladie très courante appelée tuberculose.

Jagdish restait cependant terrifié et demandait sans cesse à Dieu « pourquoi moi ? » Il pensait que c’était une « malédiction divine ». Alors qu’il cherchait des réponses et combattait ses démons intérieurs, le conseiller d’ASHA, Manoj, a commencé le traitement. Le médicament l’a rendu encore plus malade. Il se sentait nauséeux en permanence. Son corps entier le démangeait et ses muscles étaient douloureux même après être resté allongé au lit toute la journée. Jagdish a cessé de se rendre au centre. Mais Manoj est allé chez lui. Il lui a montré une vidéo expliquant à quel point il était dangereux d’arrêter le traitement, et que même si le médicament pouvait le rendre plus malade au départ, il constituait un remède à long terme. Il aura fallu beaucoup de conviction de la part de Manoj, qui lui répétait : « Ne perd pas espoir ».

Jagdish a décidé qu’il avait raison, d’autant plus qu’aucune pilule ne pouvait le rendre encore plus mal qu’il ne se sentait à ce moment-là. Quatre mois plus tard, sa douleur thoracique a disparu. Il en a été de même pour la toux et pour ce sentiment de malheur imminent.
Jagdish a pu recommencer à travailler. Il peut à nouveau assumer ses responsabilités. Sa mère peut reprendre ses médicaments, son frère a pu reprendre sa thérapie et ses nièces sont de nouveau inscrites à leur école. Jagdish pense qu’ASHA l’a ramené à la vie. Il a l’impression d’avoir été sauvé pour un but supérieur et s’est engagé à aider les autres, tout comme on l’avait aidé. Après tout, n’est-ce pas ça la vie ? Aider les autres en cas de besoin ? Et c’est ce que Jagdish veut être : un ami pour aider dans les moments difficiles, un abri pendant la tempête ou une oasis dans un désert.

 

Environnement

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Esotérisme

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Faire le lien

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.

Black Lives Matter transforme les Etats-Unis [sommaire]

Dans les jours et les semaines qui ont suivi la mort de George Floyd, un Noir tué par un policier blanc, à Minneapolis, en mai 2020, des centaines de milliers de personnes de toutes les couleurs ont manifesté de manière majoritairement pacifique, dans plus de 2 000 villes des 50 Etats du pays, en scandant : « Black Lives Matter » (la vie des Noirs compte), et en réclamant la « justice raciale » pour les Noirs américains.

Bien que le meurtre de G. Floyd, filmé par un témoin du drame, s’inscrive dans une longue série de faits comparables remontant à plusieurs décennies et même au-delà, la réaction publique est sans précédent, tant par son ampleur que par son multiculturalisme, ainsi que par les changements provoqués partout, des pratiques policières aux attitudes du public. Cela marque, selon beaucoup, un tournant dans les relations interraciales aux Etats-Unis.

« Nous n’avons pas vu un mouvement comme celui-ci depuis au moins un demi-siècle, a déclaré le professeur Khalil Gibran Muhammad, de Harvard, auteur de The Condemnation of Blackness (la Condamnation de la négritude), sur Democracy Now ! Avec des manifestants descendant dans la rue pour exiger, une fois pour toutes, que la police soit réformée et rende des comptes, mais aussi une nouvelle approche des relations entre les autorités de l’Etat et les communautés. »

photo : Les images All-Nite de NY, NY, États-Unis , CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons
A Minneapolis en mai 2020, des centaines de personnes de toutes les couleurs ont manifesté.

Réforme et redéploiement

En réponse à ces meurtres, des villes et des Etats partout aux Etats-Unis ont commencé à mettre en place des réformes de la police.

Le conseil municipal de Minneapolis a adopté à l’unanimité une résolution visant à mettre en place un système de sécurité publique dirigé par la collectivité pour remplacer l’actuel service de police. Selon la résolution, le conseil municipal va entamer un processus d’un an pour collaborer « avec tous les habitants de Minneapolis qui le souhaitent » afin d’inventer un nouveau modèle de sécurité publique.

L’Etat de New York a interdit l’utilisation par la police de techniques d’étranglement (dont George Floyd a été victime) et a abrogé une loi qui permettait de ne pas porter à la connaissance du public les fautes commises par les policiers.

Dallas (Texas) a adopté la règle d’« obligation d’intervenir » qui oblige les policiers à empêcher les autres agents de faire un usage inapproprié de la force.

Au niveau fédéral, une loi a été présentée au Congrès pour sanctionner les fautes professionnelles de la police, l’usage excessif de la force et les préjugés raciaux chez les policiers.

Certaines villes des Etats-Unis réduisent et réaffectent des budgets alloués à la police, tandis que grandit l’appel pour transformer le maintien de l’ordre dans le pays : Hartford, dans le Connecticut, va réduire d’un million de dollars le budget de son service de police et redistribuer l’argent aux services municipaux de la santé et à d’autres services publics.

Le maire de Boston a annoncé vouloir transférer 20 % du budget des heures supplémentaires de la police de la ville aux services sociaux.

A Los Angeles, le maire Eric Garcetti a annoncé réallouer 250 millions de dollars en faveur de la santé publique, la jeunesse, les dommages et intérêts pour ceux qui ont subi des discriminations et des « centres de paix » pour soigner les traumatisés. Au moins 100 millions de dollars devraient provenir du budget de la police.

Ces changements ont lieu alors que les attitudes relatives à la discrimination évoluent aux Etats-Unis. Dans un sondage de l’université de Monmouth publié pendant les manifestations, 76 % des Américains dont 71 % de Blancs ont qualifié le racisme et la discrimination de « problème sérieux » aux Etats-Unis. Cela représente une augmentation de 26 points depuis 2015.

Dans un article du New Yorker intitulé Comment changer les Etats-Unis, Keeanga-Yamahtta Taylor, professeure assistante d’études afro-américaines à l’université de Princeton, note : « On devrait connaître les revendications des jeunes Noirs : mettre fin au racisme, aux abus policiers et à la violence ; et le droit de ne pas être soumis à la contrainte économique de la pauvreté et de l’inégalité. »

Pour assurer l’avenir que les manifestants réclament, il faut vaincre « la logique qui finance la police et les prisons aux dépens des écoles et des hôpitaux publics, selon K. Taylor. La police ne devrait pas être dotée d’armes lourdes coûteuses destinées à mutiler et à tuer des civils pendant que les infirmières se protègent avec des sacs poubelles et réutilisent des masques dans un effort futile pour tenir le coronavirus à distance.

Nous avons les ressources nécessaires pour transformer les Etats-Unis, mais cela devra se faire aux dépens des ploutocrates et des pilleurs, ajoute-t-elle. C’est là un casse-tête vieux de 300 ans : la vie, la liberté et la poursuite du bonheur, valeurs proclamées de l’Amérique, sont continuellement ébranlées par la réalité de la dette, le désespoir et l’humiliation due au racisme et à l’inégalité. »

Dans une chronique du New York Times intitulée Amérique, c’est ta chance, l’avocate et juriste Michelle Alexander, spécialiste des droits civiques, remarque : « Notre seul espoir de libération collective réside dans une politique de solidarité profonde enracinée dans l’amour. Ces derniers jours, nous avons vu à quoi ressemble la situation lorsque des personnes de toutes races, ethnies, sexes et origines se soulèvent ensemble, solidaires pour la justice, protestant, marchant et chantant ensemble, même lorsque des équipes des unités tactiques et des véhicules blindés interviennent. Nous avons vu nos visages dans un autre miroir étasunien, qui reflète le meilleur de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons devenir, conclut-elle. Ces images n’ont peut-être pas dominé la couverture médiatique, mais j’ai entrevu dans un miroir brumeux des scènes d’une belle et courageuse nation luttant pour naître. »

Source : commondreams.org, nytimes.com ; reuters.com ; motherjones.com ; democracynow.org  ; wikipedia.org

« Je ne peux pas respirer » [sommaire]

« Je ne peux pas respirer » : ce sont les derniers mots d’Eric Garner, mort étouffé le 17 juillet 2014, lors de son arrestation par un policier new yorkais. Les mêmes mots « je ne peux pas respirer » furent prononcés par Adama Traoré le 19 juillet 2016, lors de son arrestation à Beaumont-sur-Oise, en France. « Je ne peux pas respirer » ont également été les derniers mots prononcés le 25 mai 2020, par George Floyd, mort après qu’un policier blanc se fût agenouillé sur son cou pendant huit minutes 46 secondes à Minneapolis (Etats-Unis). Tous trois étaient des personnes de couleur. Ces mots sont maintenant devenus viraux sur les médias sociaux comme symbole du traitement inhumain des personnes à qui l’on refuse le droit de vivre en raison de leur couleur de peau.

I can’t breathe (Je ne peux pas respirer) est devenu le cri de ralliement des manifestations spontanées et massives qui ont eu lieu dans le monde entier après la mort de George Floyd. De nombreux jeunes étaient au cœur de ces manifestations, certains brandissant des pancartes « I can’t breathe », aussi symbole d’une jeunesse étouffée par une société dysfonctionnelle.

Le samedi 6 juin, des milliers de personnes se sont rassemblées en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et en Suède, après les manifestations organisées aux Etats-Unis, à Tokyo et à Sydney. Comme si la cocotte-minute remontait en pression avec le déconfinement progressif, la colère et l’insatisfaction pouvant refaire surface.

photo : Siamlian Ngaihte, Public Domain, Pixabay
Le meurtre de George Floyd a déclenché dans le monde entier une vague d’indignation, et a relancé le débat sur la violence policière, le racisme et les inégalités raciales.

Les manifestants du centre dehttps://pixabay.com/nl/photos/protest-rally-india-demonstranten-3355688/ Londres ont rempli la place du Parlement et les rues avoisinantes malgré le froid, le temps pluvieux et les restrictions du confinement. La plupart portaient des masques et scandaient : « Black Lives Matter » (La vie des Noirs est importante) et « No justice, no peace » (Pas de justice, pas de paix). Puis tout le monde s’est agenouillé sur le sol mouillé. Ce geste a été utilisé pour la première fois en septembre 2016 par Colin Kaepernick, un joueur de football californien qui s’est agenouillé pour protester contre la brutalité policière et le racisme. « Il tenait tête en s’agenouillant pour des millions et des millions de personnes qui n’ont ni tribune, ni voix. » En juin 2020, les démocrates de la Chambre des Représentants et du Sénat américains se sont agenouillés pendant plus de huit longues minutes (le temps de l’agonie de George Floyd) pour rendre hommage à sa mort et pour protester contre le racisme.

A Paris, le samedi 6 juin, bien que les rassemblements de plus de dix personnes fussent toujours interdits en raison des mesures de sécurité du coronavirus, 20 000 personnes se sont rassemblées sur la place de la République.

Cette manifestation était organisée par le Comité Adama, l’un des nombreux comités antiracistes des quartiers populaires. Les jeunes étaient au cœur de cette manifestation, certains brandissant des pancartes « I can’t breathe » (Je ne peux pas respirer), en mémoire d’Adama. Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans d’autres villes de France, comme Bordeaux, Lille et Rennes. Dans de nombreux cas, ces manifestations ont été l’occasion de discuter de la réalité du « privilège blanc », qui offre la possibilité de sortir dans la rue sans être contrôlé par la police ni mis en garde à vue.

A Liège, dans l’est de la Belgique, 700 personnes ont bravé l’interdiction de manifester et ont participé à une marche contre le racisme. En Allemagne, les joueurs du Bayern de Munich ont porté un T-shirt avec l’inscription « Black Lives Matter » lors d’un match de football. A Berlin, 15 000 personnes se sont rassemblées sur l’Alexanderplatz et ont gardé le silence pendant huit minutes. A Stockholm et Helsinki, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues en portant des masques et en scandant les slogans « Black Lives Matter » et « I can’t breathe ».

Au Royaume-Uni, on a entendu certains manifestants s’exprimer de la manière suivante : « Avez-vous déjà croisé sur un trottoir une femme tentant de cacher son sac ? Est-ce que des agents de sécurité vous suivent dans les magasins ? Vous faites-vous arrêter par la police plusieurs fois par semaine ? Nous devons commencer à bâtir la communauté, le respect et l’égalité. »

« Voir des Noirs manifester met certaines personnes mal à l’aise. Il est difficile pour les gens d’admettre que leurs ancêtres ont mal agi et que la société doit changer. Parfois, nous devons accepter la critique parce que c’est la voie à suivre. »

« Je me sens obligée d’assister aux prochaines manifestations. C’est un moment historique et je veux en faire partie, montrer ma solidarité et pouvoir en parler à ma fille. Je veux qu’elle grandisse dans une société où nous nous faisons confiance, où le meilleur n’est pas réservé aux élites. »

« Si je décide d’avoir des enfants un jour, je ne veux pas qu’ils souffrent à cause de la couleur de leur peau, ni qu’ils soient harcelés comme je l’ai été. »

Le meurtre de George Floyd a déclenché dans le monde entier une vague d’indignation, et a relancé le débat sur la violence policière, le racisme et les inégalités raciales. Le silence n’est plus une option.

Source : The Guardian, Royaume-Uni ; New York Times, Etats-Unis ; Mediapart

« Je ne peux pas respirer » : Un hymne contre l’inégalité [sommaire]

par Piyushi Kotecha,

« Si vous restez neutre face à l’injustice, vous avez choisi le parti de l’oppresseur. » Archevêque Desmond Tutu

Collins Khosa et George Floyd ont été tués par les forces de l’ordre, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis. Une triste vérité s’affirme dans ces deux affaires : dans nos sociétés, la vie de certaines catégories de personnes est plus précieuse que celle d’autres catégories.

Les derniers mots de George Floyd, « je ne peux pas respirer », alors qu’il suffoquait sous le genou de Derek Chauvin, policier de Minneapolis, sont évocateurs pour les milliards de personnes rendues impuissantes parce que pauvres, noires, femmes, homo, parce que d’une autre foi, parce que sans défense… Parce qu’au sein de la société, elles se trouvent du mauvais côté du pouvoir, dans le fossé systémique des inégalités.

C. Khosa est mort fin mars, peu après avoir été étranglé, jeté contre un mur et frappé par des soldats sud-africains appliquant de façon zélée les mesures de confinement. Les soldats impliqués ont été acquittés par une enquête de l’armée, mais une enquête de police est en cours.

Alors que techniquement, MM. Khosa et Floyd bénéficiaient des mêmes droits constitutionnels dans leur pays respectif que leurs compatriotes blancs, riches ou privilégiés, la manière dont les forces de l’ordre les ont punis reflète la différence de valeur que la société et ses fonctionnaires attribuent à différentes vies.

La pandémie qui balaie le monde est un appel à l’action collective et à une nouvelle sorte de leadership, qui ait le courage de se focaliser sur le soutien à apporter à l’humanité et la Terre. Alors que les événements climatiques extrêmes sont désormais une réalité, le virus montre la profonde vulnérabilité engendrée par un monde inégalitaire et exploité.

L’inégalité n’est pas viable. Elle déshumanise les gens et limite profondément notre capacité à atténuer les crises.

Les dizaines de milliers de citoyens, noirs, blancs et latinos manifestant pacifiquement contre le racisme et l’injustice dans les rues des villes américaines méritent une approbation sans équivoque. A l’inverse, le pillage et les destructions opportunistes observées aux Etats-Unis en réponse à la mort de George Floyd doivent être condamnées sans équivoque.

Dans un sermon en 1956, Martin Luther King déclarait : « Si la paix signifie accepter d’être exploité économiquement, dominé politiquement, humilié et subir la ségrégation, alors je ne veux pas la paix. D’une façon passive et non-violente, nous devons nous révolter contre cette paix-là. Jésus affirmait qu’il ne serait pas satisfait tant que la justice, la bonne volonté, la fraternité, l’amour et le royaume de Dieu ne seraient pas établis sur Terre. Voilà la vraie paix. »

L’archevêque Desmond Tutu soutenait que « si vous restez neutre face à l’injustice, vous avez choisi le parti de l’oppresseur. »

De la destruction que la pandémie laisse derrière elle, nous devons construire un monde dans lequel chaque humain puisse respirer et où chacun puisse échapper à l’oppression qui consiste à être une personne sacrifiable dans un monde inégalitaire.

Source : tutu.org.za, Fondation Desmond & Leah Tutu Legacy

Slovénie : protestations à bicyclette [sommaire]

En Slovénie, le vendredi soir est réservé aux grandes manifestations publiques pacifiques. Les gens se rassemblent en nombre croissant pour protester contre le régime autocratique du Parti démocratique slovène (SDS), un parti d’extrême droite dirigé par le controversé Janez Janša, qui a pris la tête du gouvernement après la démission inattendue de l’ancien premier ministre Marjan Sarec. Le nouveau gouvernement slovène, qui copie la politique d’intolérance et de séparatisme de V. Orbán en Hongrie, mène une politique de peur, de xénophobie et de haine, assortie de nominations politiques douteuses à des fonctions publiques importantes, et une volonté d’exercer une influence directe sur les médias publics slovènes.

Les protestations ont commencé en février 2020 et se sont poursuivies pendant la pandémie : les gens ont manifesté sur leur balcon puis ont enfourché leur bicyclette. Au cours des dernières semaines, ce mouvement est devenu un mouvement civil de masse. Le vendredi 12 juin 2020, quelque 10 000 personnes, pour la plupart des jeunes, ont manifesté dans les rues de la capitale, Ljubljana. Des manifestations ont également eu lieu à Maribor, Celje et dans d’autres villes du pays. Les manifestants se sont d’abord rassemblés à cause de promesses électorales non tenues et de certaines actions contestables du gouvernement nouvellement formé, qui a pris des décisions controversées et autocratiques pendant la pandémie, en limogeant le directeur de l’institut national de santé publique et réduit son rôle, ainsi que celui des experts de la santé en général. Des procédures gouvernementales potentiellement corrompues concernant l’achat d’équipements médicaux et de protection ont soulevé de nombreuses objections du public et des médias. Les protestations ont également porté sur l’attitude négative du gouvernement à l’égard des ONG, des organisations environnementales, de la culture et des médias publics, qui ne se trouvent pas sous l’autorité directe du SDS.

Les protestations qui ont lieu devant le Parlement slovène et certains ministères ont été organisées par 27 groupes sur Facebook, sans aucune structure ni direction officielle. La dernière manifestation a été rejointe par un groupe de membres masqués de l’Antifa (mouvement antifasciste) et s’est terminée par des émeutes de faible importance avec l’arrestation et la détention de quelques manifestants. Les partis gouvernementaux et le premier ministre Janez Janša ont qualifié les manifestants d’agitateurs d’extrême gauche et de radicaux.

Les protestations slovènes rassemblent de nombreux groupes de personnes ayant à la fois des revendications différentes et des objectifs communs − le besoin de changement social fondamental et de justice pour tous, l’intégration et l’empathie, la protection de l’environnement et un gouvernement en faveur de l’intérêt collectif.

Source : wikipedia.org ; balkaninsight.com

Les Palestiniens comptent : immense rassemblement anti-annexion [sommaire]

par Juan Cole,

« C’est la plus grande manifestation de la gauche israélienne en plusieurs années, et fait remarquable, à la fois Juifs et Palestiniens sont venus. »

Le média Arab48 relate que 6 000 Israéliens se sont rassemblés le 6 juin 2020 sur la place Rabin de Tel Aviv pour protester contre le plan du gouvernement Netanyahou d’annexer un tiers de la Cisjordanie palestinienne.

Cet évènement a été commenté par le sénateur américain Bernie Sanders, qui a déclaré : « Il n’a jamais été aussi important de manifester pour la justice et nous battre pour le futur que nous méritons tous. Cela me fait chaud au cœur de voir que vous êtes nombreux, Arabes et Juifs indifféremment, à vous réunir ce soir pour la paix, la justice et la démocratie.

On doit tous se mobiliser pour lutter contre des dirigeants autoritaires et travailler ensemble pour construire un avenir pacifique pour chaque Palestinien et chaque Israélien. Comme vous, je crois que l’avenir des peuples israélien et palestinien est lié et que tous vos enfants méritent de vivre en sécurité, libres et égaux. Pour que cela soit possible, tout plan d’annexer illégalement une partie de la Cisjordanie doit être arrêté ; l’occupation doit prendre fin, et nous devons travailler ensemble pour avancer vers un futur d’équité et de dignité pour tous, en Israël et en Palestine. Je sais qu’un jour, lorsqu’enfin nous célébrerons la création d’un Etat palestinien indépendant à côté d’Israël, ce sera parce que des gens comme vous se sont levés pour demander justice, se sont levés pour la démocratie et pour les droits humains. » Selon les paroles de mon ami Ayman Odeh : « Le seul futur possible est un futur partagé. Nous le construirons ensemble. » »

A. Odeh, leader de la liste de coalition réunissant Palestiniens et Israéliens, s’est également exprimé par vidéo en raison du confinement.

 

photo : CC0 1.0, Pxhere
Le 6 juin 2020 sur la place Rabin de Tel Aviv, 6 000 Israéliens se sont rassemblés pour protester contre le plan du gouvernement Netanyahou d’annexer un tiers de la Cisjordanie palestinienne.

Il explique : « Nous sommes à un carrefour. Une route mène à une société commune avec une réelle démocratie et une égalité civile et nationale pour les citoyens arabes. La seconde route mène à la haine et à la violence, à l’annexion et la ségrégation raciste.

Nous pouvons stopper l’annexion, mais il faut pour cela combattre tous ensemble. Il n’y aura jamais de justice sociale si nous ne mettons pas un terme à l’occupation, car la démocratie n’est pas seulement pour les Juifs.

La liste conjointe a gagné 15 sièges sur les 120 du parlement  la Knesset aux récentes élections, mais a été exclue de toute discussion de politique nationale. »

Le dirigeant du parti de centre-gauche Meretz, Nitzan Horowitz, s’est exprimé devant le rassemblement : « L’annexion est un crime de guerre, un crime contre l’humanité et contre la paix, un crime contre la démocratie, un crime qui se payera par le sang. » Il a ajouté : « Les personnes dont on attendait une alternative, ceux qui ont remporté nos votes, ont abandonné et rejoint l’autre côté. » Il s’est indigné contre Benny Gantz et la coalition Bleu et Blanc ainsi que contre le parti des Travailleurs, qui ont gagné des postes ministériels en s’alliant au Likoud de Benyamin Netanyahou dans un gouvernement d’unité nationale.

La foule scandait des slogans contre le plan d’annexion, contre l’occupation continue, qui prive les Palestiniens de leurs droits de base, et contre le meurtre la semaine dernière d’un Palestinien autiste par les gardes-frontière israéliens à Jérusalem Est. Nombreux accusaient également B. Netanyahou de détruire la démocratie israélienne.

Le meurtre de George Floyd par un policier aux Etats-Unis a aussi été condamné lors du rassemblement.

Cette manifestation a été un succès pour la gauche israélienne. Cependant, si son but est de contrecarrer l’annexion, il est voué à l’échec, puisque B. Netanyahou a disposé des voix nécessaires au parlement pour poursuivre, et l’administration Trump soutient fermement la faction d’extrême droite de ce gouvernement. L’annexion mettra complètement fin à toute possibilité d’un Etat palestinien et officialisera pour des décennies l’apartheid israélienne en Cisjordanie palestinienne, qui est sous occupation militaire israélienne.

Selon les termes du Plan Kushner, B. Netanyahou semble vouloir mettre en place une sorte d’autorité administrative palestinienne impuissante, mais sans les prérogatives d’un réel Etat, un « Etat palestinien ». Cette concession irrite l’extrême droite. Les Palestiniens sont actuellement apatrides. Ils n’ont pas le contrôle de leur air, leur eau et leur territoire, et ne jouissent pas des droits humains élémentaires.

L’apartheid dura en Afrique du Sud de 1910 à 1991, et du point de vue de 2020, il semble que l’apartheid israélien battra ce record, étant amené à durer bien plus de 80 ans.

Source : Commondreams.org

 

Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Des croyances largement erronées [sommaire]

par Graeme Maxton,

Afin de bousculer les préconceptions, l’économiste et écrivain Graeme Maxton a compilé une liste d’idées qui interroge le statu quo et nos réactions habituelles. Nos pensées et nos préjugés participent de notre apathie et de notre sentiment d’impuissance face à l’influence des idées dominantes, lesquelles peuvent nous paraître frappées du sceau de l’évidence. On trouvera ci-dessous une petite sélection, parmi une liste bien plus conséquente, de ce que Graeme Maxton considère comme des « conceptions fausses » qui entravent notre capacité à agir pour changer le système et transformer nos vies (voir le numéro de juin 2020 de Partage international pour un panorama plus complet de sa pensée stimulante).

Dix croyances très répandues qui sont largement erronées

  1. La croissance économique est toujours bonne

La croissance économique n’est pas toujours bonne. Si la croissance découle d’une augmentation de la production de voitures, d’ordinateurs portables et de télévisions à écran plat, alors il s’agit probablement d’une bonne chose. Mais si elle s’explique par une hausse de la production d’armes, par la nécessité de la décontamination après un accident nucléaire, ou par la construction de prisons, alors elle n’est certainement pas si bénéfique. Tout ce qui contribue à la croissance économique n’est pas nécessairement la marque d’un véritable progrès. Dans les prochaines années, cela deviendra encore plus manifeste, à mesure qu’augmenteront les dépenses liées au changement climatique. Des digues maritimes devront être érigées afin de protéger les populations de la hausse du niveau des mers ; les fermiers auront besoin d’être aidés face aux inondations et aux sécheresses plus nombreuses, tandis que des villes dévastées par des incendies de forêt devront être déplacées ailleurs. Tout cela contribuera à la croissance du PIB ; mais rien de cela ne sera positif.

  1. La croissance économique crée des emplois

La croissance économique ne crée pas toujours des emplois. Au cours des vingt-cinq dernières années, de 1990 à 2015, le quelque milliard de personnes vivant dans les pays riches a vécu la croissance économique la plus rapide de l’histoire de l’humanité. Ces économies ont crû de près de 150 %. Pourtant, le chômage a en réalité augmenté, en dépit d’une population quasi stable. « Oui, mais c’est à cause de la crise de 2008 ! », me direz-vous. Mais le chômage dans les pays riches était déjà plus élevé en 2008 qu’en 1990. La croissance économique provient principalement d’une augmentation de la productivité, qui elle-même s’explique souvent par des entreprises qui remplacent les travailleurs par des machines. Dans ce cas, la croissance résulte de la destruction d’emplois, et non de leur création.

  1. La croissance économique réduit la pauvreté

Un milliard de personnes qui vivaient avec moins d’un dollar par jour sont passées au-dessus de ce seuil depuis 1980. Hourra ! Cela ne signifie pas pour autant que la pauvreté a été éradiquée. La plupart de ces personnes restent très pauvres. Elles le sont simplement un peu moins qu’auparavant. La pauvreté représente toujours un gigantesque problème mondial. Malgré quarante années de développement économique spectaculaire, 90 % de la population mondiale vit avec moins de 10 dollars par jour. Encore aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes vivent avec l’équivalent d’un dollar de 1980 par jour, et la Covid-19 rend leur situation encore plus difficile. Mettre fin à la pauvreté nécessite un changement radical de paradigme économique.

  1. La croissance économique réduit les inégalités

La croissance économique ne réduit pas les inégalités. Après deux cents ans de développement économique, l’écart entre riches et pauvres est supérieur à ce qu’il était en 1820. Au sein des pays riches, les inégalités sont plus grandes qu’en 1914, et l’écart entre pays riches et pauvres est aujourd’hui trois fois supérieur à ce qu’il était en 1820. Le « ruissellement », c’est-à-dire l’idée que la fortune des riches retombe en partie dans les poches des pauvres, est un mythe. Seuls les riches s’enrichissent. Si nos sociétés veulent vraiment réduire l’écart entre riches et pauvres, elles doivent opérer une transformation radicale de leur logiciel économique.

  1. Les limites écologiques, si tant est qu’elles existent, sont loin d’être atteintes

Les lois mathématiques ne relèvent normalement pas de l’opinion personnelle. Pourtant, un étudiant m’a récemment déclaré qu’il ne « croyait » pas en la fonction exponentielle. Je n’ai pas osé lui demander s’il « croyait » aux pourcentages. Il est vrai qu’il peut être difficile de comprendre les conséquences de long terme d’un phénomène qui double en permanence de taille (et peut-être d’y croire). Si le nombre de personnes infectées par un virus remplit un hôpital en un mois, et si les infections doublent chaque mois, il n’est pas aisé d’admettre que dans trois mois, sept hôpitaux supplémentaires seront nécessaires. Le changement se produit parfois tellement rapidement qu’il nous submerge. C’est exactement ce qui va arriver avec le changement climatique. Ce qui semble aujourd’hui être un problème gérable deviendra totalement hors de contrôle dès le début des années 2030 si nous ne changeons rien.

  1. Il y aura toujours des pauvres, même dans les pays riches

Devons-nous nous résigner à vivre avec la pauvreté, même au sein des pays riches ? Des centaines de millions de personnes dans les pays riches se trouvent aujourd’hui en situation de pauvreté, et leur nombre croît. Afin de résoudre ce problème, l’orthodoxie économique recommande aux gouvernements de stimuler la production (le PIB) et de mettre les gens au travail ; la main invisible d’Adam Smith fera le reste. Pourtant, la pauvreté au sein des pays riches n’est pas due à une production insuffisante. Il s’agit d’un problème de répartition. Si on divise le PIB des pays riches par leur population, on constate qu’il y a bien assez de travail, de patrimoine et de revenus pour tout le monde. Si nous le décidions, nous pourrions tous travailler seulement trois jours par semaine, tout en vivant confortablement. (Eliminer la pauvreté dans les pays pauvres appelle une autre solution.)

  1. La compétition est bonne

Oui, la compétition est bonne. Tout comme la coopération. Nous avons besoin des deux. Mais si nous voulons promouvoir la compétition dans le monde des affaires, il faut nous assurer qu’elle soit réelle, et pas illusoire. Parmi les secteurs économiques les plus importants, nombreux sont ceux à être aujourd’hui dominés par un petit nombre de très grandes entreprises. Pour nous donner une illusion de compétition, celles-ci vendent des biens et des services sous de nombreuses marques différentes. Elles emploient également des lobbyistes et des entreprises de relations publiques afin d’influencer les réglementations et de promouvoir l’auto-régulation. Il en résulte un monde où les entreprises, et non pas les peuples, décident de plus en plus souvent de ce qui est bon pour la société. Les sociétés devraient être gérées dans l’intérêt des peuples, et non des grandes entreprises.

  1. Le libre échange est bon

Le libre échange est censé relever de l’intérêt mutuel. Tel endroit commerce avec tel autre, et les deux y gagnent. Mais le libre échange peut également rendre plus difficile le développement des pays pauvres. Ces derniers ne peuvent pas être compétitifs dans les industries de pointe puisqu’ils ne disposent pas des capacités, des compétences et des technologies requises. Et ils ne peuvent pas se développer, car le libre échange conduit à ce que leurs marchés soient inondés d’importations en provenance des pays riches. Avec le libre échange, les pays pauvres se retrouvent piégés. Ils peuvent seulement vendre des matières premières et de la main-d’œuvre bon marché. Mais alors, comment la Chine, le Japon et la Corée du Sud ont-ils construit leurs industries de pointe ? La réponse est simple : ils ont mis en place des barrières commerciales et protégé leurs champions nationaux jusqu’à ce que ceux-ci soient prêts à rentrer dans la compétition. Toutes les idées économiques ne sont pas bonnes pour tout le monde.

  1. Les efforts militaires doivent se concentrer sur le terrorisme

La plus grande menace pour la vie humaine ne vient ni des guerres conventionnelles, ni du terrorisme, mais de la nature. Au cours des décennies à venir, les virus et le changement climatique vont tuer beaucoup plus de personnes que les conflits. Certains endroits deviendront trop chauds, humides ou secs pour que les populations puissent y vivre, engendrant de nouvelles migrations. Les rendements agricoles décroissants et les pénuries d’eau conduiront à une hausse de la malnutrition. La magnitude et la fréquence des incendies de forêt va augmenter. Un monde plus chaud apportera également plus de maladies véhiculées par les insectes, tout comme des virus et des infections bactériennes. Les politiques de défense doivent être repensées, et les budgets réalloués là où ils seront nécessaires.

  1. Le secteur privé peut stopper le changement climatique

Le secteur privé ne peut pas stopper le changement climatique. Personne ne le peut. Tout ce que les sociétés peuvent maintenant faire est d’empêcher qu’il ne devienne incontrôlable. Cela demande des changements sociaux et économiques bien au-delà de tout ce que le secteur privé pourra jamais réaliser. Les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de plus de 70 % d’ici 2030, pour tomber à zéro d’ici 2040. Le secteur énergétique traditionnel doit être démantelé, et la plupart des avions, bateaux, camions et voitures doivent être remisés. La seule façon pour l’humanité d’empêcher un emballement climatique consiste en une intervention étatique coordonnée au niveau mondial, et une restructuration radicale du système économique. L’heure n’est plus aux demi-mesures. Pensez différemment !
www.graememaxton.com

L’homme doit agir et accomplir sa volonté [sommaire]

par Graham Peebles,

« Les choses ne se font pas d’elles-mêmes, l’homme doit agir et accomplir sa volonté » (extrait du message n° 31, donné par Maitreya, l’Instructeur mondial, le 30 mai 1978). Il est tentant de l’écrire en capitales et en gras, pour souligner ce propos.

Il faut que tout le monde entende les paroles de Maitreya, son message affirmant que le partage est la réponse à nos nombreux problèmes, que l’homme est divin, que nous sommes frères et sœurs du Père unique, et que notre nature est Amour. On doit le crier sur les toits. Au lieu de cela, son message reste largement méconnu et le monde en souffre. Ceux qui ont la chance de connaître ces merveilleux messages peuvent les lire de temps en temps, et trouver réconfort et inspiration dans le langage et ses rythmes, mais si l’on en croit les signes extérieurs, le contenu reste largement ignoré. La « volonté » de donner suite à sa demande formulée tout au long des 140  messages, de faire connaître sa présence et, comme il l’a déclaré dans le message n° 102, « de contribuer quelque peu à la création du climat d’espoir dans lequel je pourrai être aisément reconnu », semble faire défaut. « J’ai besoin de votre aide pour paraître devant vous, pour bénir ce monde et l’instruire, pour montrer aux hommes que la voie du progrès est simple, qu’elle ne requiert que l’acceptation de la justice et de la liberté, du partage et de l’amour. » [Message n° 140, 27 mai 1982]

On doit créer une atmosphère collective intense d’unité et d’espoir, et faire connaître à l’échelle mondiale la volonté de bien, qui filtre déjà. La bonne nouvelle indiquant que Maitreya est présent renforce et enrichit une telle atmosphère :

« Répandez-ce message d’espoir parmi vos frères et dites-leur que Maitreya est venu, que le Seigneur de l’Amour est ici. » [Message n° 87, 16 nov. 1978]. L’élan est là, les énergies du temps inondent le monde et se renforcent de jour en jour, mais il y a beaucoup de complaisance – et la complaisance, enseigne Maitreya, est la racine de tout mal.

Mettez votre volonté en œuvre

« Mettez votre volonté en œuvre », dit le Seigneur de l’Amour : On peut considérer la « volonté » comme une action focalisée, ou une intention dirigée, appliquée de manière cohérente. Le Maître Djwal Khul explique dans Traité sur la magie blanche (p. 452) que « dans son aspect inférieur, la volonté agit à travers le corps mental, et en rapport avec le corps physique dense, elle fait sentir sa présence par le moyen du cerveau. » Notre « volonté » est sur- tout l’expression de nos désirs ; la volonté est orientée vers ce qui nous intéresse, et c’est généralement une activité confortable ou agréable, suivant sa ligne de moindre résistance. Mais comme Benjamin Creme l’a clairement indiqué, face à deux lignes d’action, si vous choisissez la voie de la plus grande résistance, 99 % du temps vous réaliserez l’intention, la « volonté » de l’âme ; inversement, la voie de la moindre résistance est très probablement celle de la personnalité – craintive, paresseuse et complaisante comme elle l’est le plus souvent.

En considérant les deux forces opposées dans le monde, on pourrait décrire la lutte entre les forces progressistes pour le changement et celles qui résistent à la nouveauté comme une bataille de volontés. La « volonté » qui est mise en œuvre par ceux qui sont en position de pouvoir, dans les gouvernements, les institutions et les entreprises, est claire et puissante ; il s’agit de maintenir le statu quo qui divise, de perpétuer le système socio-économique injuste dont ils bénéficient grandement et de continuer à vandaliser la nature. Et malgré la multitude de personnes dans le monde entier qui, particulièrement au cours des trente-cinq dernières années, ont défilé, protesté, signé des pétitions et porté des pancartes − mettant ainsi leur volonté en pratique − les forces réactionnaires et conservatrices sont, semble-t-il, plus fermement établies que jamais et réussissent dans leurs efforts pour freiner le changement. Leur volonté est forte, destructrice et toxique, et elle est mise en œuvre avec acharnement.  Elle doit être renversée et le sera, car elle n’est pas en phase avec son époque. Mais « la maison brûle » comme l’a affirmé Krishnamurti. Notre maison est en feu, et comme Maitreya l’a explicitement indiqué dans le message n° 12 du 10 janvier 1978, il ne reste plus beaucoup de temps : « L’homme a mis son avenir, et celui de tous les règnes, en péril. Beaucoup, aujourd’hui, commencent à s’en rendre compte et tentent, comme ils le peuvent, de prendre les mesures nécessaires pour éviter une catastrophe. C’est une bonne chose. Mais, parmi les hommes, tous n’ont pas conscience du danger croissant auquel doit faire face l’humanité. Il reste peu de temps, en effet, pour reconstruire notre monde selon des lignes directrices mieux adaptées au rôle et au but véritable de l’homme. »

Un espoir généralisé de changements

Avec l’apparition du coronavirus et l’implosion économique à venir, il existe un sentiment et un espoir généralisés que des changements vont suivre, que nous ne pouvons pas revenir en arrière. Ce discours est banal et ne manque pas de substance. Certains, conscients de la présence de Maitreya dans le monde, ont peut-être espéré que la pandémie, ainsi que la crise économique et humanitaire, seraient le coup fatal porté au néo-libéralisme, que les gouvernements seraient obligés de se tourner vers Maitreya pour obtenir des conseils, et qu’il serait enfin invité à faire un pas en avant sur la scène mondiale. C’est l’image que beaucoup ont peut-être espéré au début de la pandémie, mais alors que les mesures de confinement se relâchent, cette image du changement semble de moins en moins susceptible de se concrétiser. Pourquoi ? Parce que la résistance est féroce, la complaisance généralisée, et que « rien ne se fait tout seul. L’homme doit agir et mettre en œuvre sa volonté. » C’est la mise en œuvre de la volonté − la volonté de bien, appliquée de manière cohérente et dynamique qui amène le changement, et non les vœux pieux. Il ne faut pas espérer le meilleur tout en faisant très peu, ou rien du tout, et certainement ne pas croire que Maitreya et les Maîtres feront tout pour nous. Comme Maitreya l’a constamment affirmé « je suis seulement l’architecte du Plan. Vous, mes amis et frères, vous êtes les bâtisseurs volontaires du temple radieux de la Vérité » [Message n° 65, 13 mars 1979]

C’est à nous d’imaginer et de créer le nouvel ordre mondial ; un changement radical fondamental des systèmes et des comportements est nécessaire de toute urgence. Cela est clair, et de nombreuses personnes travaillent pour un tel changement dans tous les pays du monde ; grâce à leurs efforts, des changements sont effectivement en cours. Il faut s’en féliciter, mais le temps presse ; les besoins sont grands, les souffrances aiguës, la planète est dans un état critique. Le seul qui puisse engendrer le sentiment d’urgence nécessaire, galvaniser un changement généralisé des valeurs et des comportements et inspirer une révolution des idées est Maitreya. Son énergie et celle des Grands Maîtres qui travaillent avec et pour, inondent la Terre, provoquant un changement progressif de conscience, ce qui stimule le changement. Mais sans l’émergence pleine et entière de Maitreya, les changements nécessaires peuvent-ils se produire et être introduits dans les délais requis ? Etant donné le niveau de résistance, de complaisance et d’apathie, cela semble extrêmement improbable.

Maitreya a toujours clairement indiqué que le moment de son émergence dépend, non pas d’un événement mondial unique, mais de la création d’une atmosphère d’attente et d’espoir dans laquelle il pourra émerger. Celle-ci est bâtie, comme il l’a énoncé à plusieurs reprises, par ceux qui croient en sa présence et qui aspirent à sa reconnaissance publique, en s’exprimant et, comme le répétait souvent Benjamin Creme : « en le faisant savoir. » Le conseil de BC en ce qui concerne la diffusion de l’information était d’agir en fonction du degré auquel on « croit » à cette l’histoire ; si l’on en est sûr, alors il faut agir en conséquence, c’est-à-dire beaucoup ; si l’on pense qu’elle a une certaine logique mais qu’on n’est pas totalement convaincu, alors partager à ce niveau. Le message de la Hiérarchie est que, quel que soit le niveau de conviction, la possibilité de servir existe et doit être saisie à deux mains. Mais combien d’entre nous font cela ?

Pour ceux qui ont eu la chance de découvrir l’histoire que BC a « diffusée dans le monde entier » pendant quarante ans (et d’en reconnaître la vérité), l’occasion de jouer un rôle, aussi petit soit-il, pour « hâter l’inauguration de l’ère de la Beauté, de la Raison et de l’Amour » (message n° 98, 5 mars 1980) est une occasion unique qui, dans de nombreux cas, n’est pas  pleinement suivie de mesures. C’est une occasion de service qui ne se présentera plus jamais. Comme l’a déclaré Maitreya dans le message n° 102 : « Considérez votre chance, mes frères, de vous trouver devant un tel choix [de préparer la voie ou non].  Le jour viendra où vous remercierez votre créateur de cette opportunité. » Si le changement doit venir dans ce monde troublé, c’est une opportunité qui exige que nous redoublions d’efforts, et que nous diffusions ce message d’espoir « parmi nos frères et disons-leur que Maitreya est venu, que le Seigneur de l’Amour est ici. » Criez-le sur les toits.

C’est une occasion unique dans l’histoire du monde et dans le cadre plus large du service mondial. Il y a beaucoup à accomplir dans notre monde, de nombreux domaines de service sont offerts à ceux qui souhaitent y participer, mais s’engager pleinement dans la préparation de la voie de Maitreya est un travail spécifique. Un travail difficile, oui, mais d’une importance capitale. C’est l’opportunité de mettre en œuvre l’intention de l’âme et de « mettre en œuvre sa volonté, sans laquelle rien ne se passe. » Ne vous y trompez pas, c’est une bataille et la bataille fait rage ; et si l’issue est assurée, la douleur et la souffrance infligées aux plus vulnérables, et les dommages causés à l’environnement sont accablants, et plus on préserve le statu quo plus on retarde la pleine émergence de Maitreya, plus l’angoisse est grande. « Sous ma bannière, j’appellerai tous ceux qui voudront marcher avec moi. Rejoignez mon armée, mes amis et frères, et débarrassons ce monde de la haine. Aiguisons l’épée de l’Amour, mes frères, resserrez vos rangs autour de moi et, vaillamment, marchons ensemble vers l’avenir. » (Message n° 97, 28 février 1980).

Un manifeste pour l’après-Covid : Cinq propositions pour créer un monde radicalement plus durable et égalitaire [sommaire]

Les sacrifices personnels et sociaux consentis dans la lutte contre la Covid-19 exigent notre respect et notre soutien continus. Dans le même temps, il est essentiel de replacer cette pandémie dans un contexte historique afin d’éviter de répéter les erreurs du passé lorsque nous planifions l’avenir. Le fait que le coronavirus ait déjà eu un impact économique aussi important est dû, entre autres facteurs, au modèle de développement économique qui a dominé le monde au cours des trente dernières années.

Ce modèle exige une circulation sans cesse croissante des biens et des personnes, malgré les innombrables problèmes écologiques et les inégalités croissantes qu’il génère. Au cours des dernières semaines, les faiblesses de la machine de croissance néolibérale ont été douloureusement révélées.

D’autres problèmes ont été observés : les grandes entreprises nécessitant un soutien étatique immédiat alors que la demande réelle diminue même pour une courte période ; des emplois précaires perdus ou suspendus ; et une pression supplémentaire sur les systèmes de santé. Les personnes qui manifestaient il y a peu de temps pour la reconnaissance et un salaire décent sont maintenant considérées comme exerçant des « professions vitales » dans la santé, les soins aux personnes âgées, les transports publics et l’éducation.

Une autre faiblesse du système actuel, rarement prise en considération dans les discussions sur la pandémie, est le lien entre le développement économique, les pertes de biodiversité et d’importantes fonctions écosystémiques, et la possibilité pour des maladies de se propager parmi les humains. Ce sont des liens mortels qui pourraient le devenir beaucoup plus. L’OMS a déjà estimé que, dans le monde, 4,2 millions de personnes meurent chaque année de la pollution de l’air extérieur, et que les impacts du changement climatique devraient causer 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050.

Les experts mettent en garde contre la poursuite de la dégradation des écosystèmes − scénario auquel on peut s’attendre dans le cadre du modèle économique actuel − estimant que la survenue de nouvelles épidémies encore plus graves est réaliste, sans compter les autres types de catastrophes. Tout cela nécessite une action drastique et concertée.

Bien que des effets positifs soient apparus pendant la crise, en termes sociaux et environnementaux − comme l’accroissement du rôle des communautés et des institutions locales en matière d’aide et de solidarité ; la réduction de la pollution et des émissions de GES − ces changements seront temporaires et marginaux à défaut d’efforts concertés pour un changement politique et économique plus large. Il est donc nécessaire d’envisager comment la situation actuelle pourrait conduire à une forme de développement économique plus durable, juste, équitable, saine et résiliente.

Notre manifeste, signé par 170 universitaires basés aux Pays-Bas travaillant sur des questions liées au développement, résume les stratégies politiques publiques essentielles à observer pour aller de l’avant pendant et après la crise.

Nous proposons cinq politiques publiques clés formant un modèle de développement post-Covid, qui peuvent toutes être mises en œuvre immédiatement et durablement :

1) s’éloigner du développement axé sur la croissance globale du PIB pour différencier les secteurs qui peuvent croître et qui ont besoin d’investissements (les secteurs publics dits critiques, l’énergie propre, l’éducation, la santé, etc.) et les secteurs qui doivent décroître radicalement, en raison de leur non-durabilité fondamentale ou de leur rôle moteur dans la consommation continue et excessive (en particulier le secteur pétrolier privé, le gaz, l’exploitation minière, la publicité, etc.) ;

2) un cadre économique axé sur la redistribution, qui établisse un revenu universel ancré dans un système universel de politiques sociales, une taxation forte et progressive des revenus, des bénéfices et de la richesse, une réduction des heures de travail et du travail partagé, et qui reconnaisse pour leur valeur les emplois auprès de la personne et les services publics essentiels comme la santé et l’éducation ;

3) la transformation agricole vers une agriculture régénérative basée sur la conservation de la biodiversité, une production alimentaire durable, principalement locale et végétarienne, ainsi que des conditions d’emploi et des salaires agricoles équitables ;

4) la réduction de la consommation et des voyages, avec leur réorientation radicale : de l’inutile et du luxe vers le nécessaire, le durable et le satisfaisant ;

5) l’annulation de la dette, en particulier pour les travailleurs et les propriétaires de petites entreprises, et pour les pays du Sud (à la fois par les pays riches et les institutions financières internationales).

Une société fondée sur la solidarité

En tant qu’universitaires, nous sommes convaincus que cette vision politique conduira à des sociétés plus durables, égalitaires et diversifiées, fondées sur la solidarité internationale, et qui pourront mieux prévenir et gérer les chocs et les pandémies à venir. Pour nous, la question n’est plus de savoir si nous devons commencer à mettre en œuvre ces stratégies, mais comment procéder.

Alors que nous remercions les groupes les plus durement touchés par cette crise aux Pays-Bas et ailleurs, nous pouvons leur rendre justice en prenant les mesures afin qu’une future crise soit beaucoup moins grave, cause beaucoup moins de souffrances ou ne se produise pas du tout. Comme de nombreuses autres communautés, aux Pays-Bas et dans le monde, nous pensons que le moment est venu pour une vision de l’avenir positive et pleine de sens.

Nous exhortons les politiciens, les décideurs et le grand public à commencer à organiser leur mise en œuvre le plus tôt possible.

Source : Reproduit avec autorisation ; première publication par Degrowth.de (Egalement approuvé par le Dutch Footprint Group www.voetafdruk.eu)

 

Citation

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Message de Maitreya

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Brève

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Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Une énergie phénoménale [sommaire]

En mai 2005, nous assistâmes avec grand plaisir à la conférence de Benjamin Creme à Paris et avons participé à la méditation de transmission.

Le dimanche matin, nous décidâmes de nous rendre à l’Institut du monde arabe afin de visiter l’exposition sur l’Egypte ancienne. Dans le hall d’entrée, il y avait une grande statue du pharaon Toutankhamon, mais son nom avait été remplacé par celui d’Horemheb dans le cadre du texte descriptif. En entrant, nous fûmes soudainement plongés dans une merveilleuse énergie qui émanait de la statue ; une sorte d’énergie dans laquelle nous nous sentions parfaitement bien ! La statue nous semblait être une véritable statue vivante ! Nous fûmes surpris par ce phénomène pour de nombreuses raisons liées à la vie et à la mort de ce pharaon.

Pourriez-vous nous dire s’il s’agissait d’un phénomène naturel ? Si ce n’est pas le cas, de qui provenait cette merveilleuse énergie ? De plus, nous remarquâmes que nous étions suivis de très près, pendant la visite, par un homme grand et élégant, aux cheveux gris et vêtu d’un beau manteau rouge. Il était apparemment intensément concentré sur l’audioguide pendant toute la visite. Y avait-il une relation entre le phénomène de la statue et cet homme ?

F. L., M. F., P. C et sa mère C.

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que l’homme élégant était Maitreya et que l’énergie provenait également de Maitreya.

Bien trouvé [sommaire]

Ayant lu dans la revue Partage international un article sur l’ancien puits de Derby « énergétisé » par Jésus, quelques amis et moi nous rendîmes dans la région le 5 juin 2005 pour le découvrir. A Derby, nous arrivâmes finalement au bout d’une rue calme dans un quartier résidentiel. Nous demandâmes où se trouvait Well Street à deux jeunes hommes assis sur la margelle d’un puits et ils nous montrèrent la direction, mais à notre retour, ils étaient partis.

Nous réalisâmes alors que c’était bien le puits. Une jeune femme apparue de nulle part s’arrêta pour nous en parler. Deux jeunes hommes passèrent et un homme des environs nous raconta l’histoire du puits en détail. Est-ce que l’une de ces personnes était Jésus ou Maitreya ? J’avais émis le souhait de les rencontrer avant de me rendre sur les lieux.

D. E., Birmingham, Royaume-Uni

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que la jeune femme était le Maître Jésus.

De vrais anges [sommaire]

Mon mari est décédé en août 2002. Depuis ce jour-là, j’ai fait trois mauvaises chutes en marchant dans la rue à Hexham (Angleterre). Une fois, je trébuchai, tombant face contre terre en me cassant le nez. Des personnes très gentilles me conduisirent à l’hôpital. Une autre fois, je me cassai une dent, dont un minuscule fragment se trouve encore dans ma lèvre inférieure. Mais cette fois-là, deux hommes m’aidèrent si gentiment. L’un d’eux tenait un commerce près de l’abbaye d’Hexham. Je le connaissais. L’autre était un parfait inconnu, mais il resta tranquillement assis à côté de moi pendant environ 15 minutes en attendant que mon fils arrive et me conduise à l’hôpital. Il m’assura que la dent ne m’avait pas traversé la lèvre ; il était très silencieux mais tellement réconfortant.

Lorsque mon fils arriva, cet homme m’accompagna à la voiture, m’aida à m’asseoir, ferma doucement la portière et me recommanda de prendre soin de moi. Je ne l’ai jamais revu et plus tard, lorsque je retournai remercier le commerçant, il m’affirma qu’il ne savait pas qui était l’autre homme. Je déclarai alors qu’ils avaient été deux « vrais anges » et je me suis souvent demandé si mes paroles n’avaient pas été exactes concernant l’homme silencieux.

D. B. Northallerton, North Yorkshire, R.-U.

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que l’homme silencieux était le Maître Jésus.

Ils le cherchent ici et là [sommaire]

Le jeudi 14 avril 2005 vers 19 h, j’avais un rendez-vous avec Joseph, un membre de notre groupe de méditation de transmission. Notre lieu de rencontre était au bout du pont de pierre, à Regensburg, (Allemagne). Un peu en retard, il arriva et se dirigea vers moi.

Il était vêtu de sa veste rouge, avait l’air sérieux et la tête légèrement inclinée d’une manière qui m’était très familière. Quelques mètres avant son arrivée, je le perdis de vue à cause de la courbure du pont. Je m’attendais à ce qu’il apparaisse au coin de la rue à l’instant suivant. Mais ce ne fut pas le cas. Son comportement était si étrange. Je le cherchai. Puis je le vis, le dos tourné, se tenant debout sur le pont juste un peu plus haut.

Stupéfait, je lui demandai ce qui s’était passé. Joseph m’affirma qu’il était resté au même endroit. Je lui affirmai que je l’avais vu très distinctement quelques minutes auparavant, alors il me répondit qu’il n’y avait qu’une seule explication : le « Joseph » que j’avais vu devait être un Maître. Il expliqua que c’était exactement à cet endroit qu’il avait rencontré Maitreya en tant que familier (voir PI, déc. 1996). Chaque fois que je me concentre sur ce « Joseph », je ressens une énergie limpide et aimante. Qui était-il ?

W. N., Regensburg, Allemagne

Le Maître de B. Creme a indiqué que « Joseph » était Maitreya.

Confirmation en riant [sommaire]

En avril/mai 2002, notre groupe de transmission tint un stand au Salon du temps libre de Paasberg, à Vierhouten (Pays-Bas). C’était une journée pluvieuse et orageuse et l’après-midi, très peu de personnes se rendirent sur notre stand. Soudain, deux messieurs habillés en gris surgirent de nulle part. L’homme portant une barbe s’assit devant notre stand et examina quelques photos d’ovnis.

L’autre, aux cheveux bouclés, montra beaucoup d’intérêt pour les livres et les affiches disposés sur la table.

Je lui demandai s’il avait entendu parler de Maitreya. Il se mit aussitôt à rire. Pas un seul mot ne fut prononcé. Il acheta le livret Enseignements de la sagesse éternelle et ils partirent tous les deux. Mon intuition me dit que ces messieurs étaient Maitreya et le Maître Jésus. Est-ce exact ?

W. W., Epe, Pays-Bas

Le Maître de Benjamin Creme a confirmé que l’homme qui a ri était Maitreya. L’autre était le Maître Jésus.

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

Les collaborateurs de Dieu [sommaire]

Extrait de l’article du Maître de Benjamin Creme

par Le Maître –,

photo : Andy Witchger, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

« L’époque actuelle est faite de crises et de promesses. Le Nouveau lutte pour prendre forme. L’Ancien s’efforce de survivre au cœur du changement inéluctable. L’humanité est prête à repartir en avant ; le long sommeil prend fin ; les dormeurs se réveillent. L’appel à la liberté et à la joie résonne dans le cœur des peuples et les pousse à l’action. »

 

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

Pourquoi êtes-vous si certain que l’humanité ne va pas s’auto-détruire ? [sommaire]

Surtout parce que je sais qu’il existe parmi nous un groupe d’hommes extraordinairement évolués, éclairés, illuminés, appelés les Maîtres de Sagesse, et assemblés autour du Seigneur Maitreya, l’Instructeur mondial. Etant omniscients, ils savent que le cœur des hommes est essentiellement pur, et ils répondront au bien inhérent à chacun de nous, tout comme nous, à notre tour, répondrons en mettant en œuvre les changements politiques, économiques et sociaux garantissant que nous ne nous détruirons pas nous-mêmes.

Pouvez-vous définir le principe fondamental du nouvel âge ? [sommaire]

La synthèse. Nous apprendrons à synthétiser tous les aspects de nos vies, et l’ensemble de l’humanité en un seul groupe. Ainsi sera réalisé pour la première fois le rêve ancestral de fraternité universelle, et le premier facteur de cette réalisation sera l’acceptation que l’humanité est une, que nous sommes tous frères et sœurs au sein de cette humanité, et issus d’une source unique : la source divine. En conséquence, le partage des ressources mondiales deviendra la chose la plus naturelle qui soit. Tout comme les membres d’une famille partagent la totalité de ce qu’ils possèdent, la famille humaine reconnaîtra la nécessité de partager. Telle est la première étape.

Qu’elle est la cause des épidémies de grippe et de rhumes à répétition dont souffrent tant de personnes aujourd’hui ? [sommaire]

L’année 2003 a été particulièrement difficile pour le monde et pour de nombreuses personnes, surtout celles qui sont sensibles et inquiètes, et dont la réaction aux événements a été craintive et émotionnelle. Le résultat du stress engendré a été, parmi les catastrophes naturelles, une multitude d’épidémies d’un type ou d’un autre − de l’épidémie du Sras aux grippes et aux infections à répétition. Les gens n’ont pas tous la même infection, ou le même schéma ou rythme d’infection, même si la cause de tous est le stress.

Il est nécessaire de renforcer le système immunitaire. Par-dessus tout, et je reconnais que c’est plus facile à dire qu’à faire, tout le monde doit devenir plus détaché, moins émotif et craintif en réaction aux événements mondiaux, et plus assuré de la réalité de la présence du pouvoir de Maitreya. Utilisez sa main. [PI, janvier/février 2004]

Alors que le monde scientifique recherche un vaccin contre le coronavirus, nous reproduisons ci-après une question-réponse sur la pratique de la vaccination. La pratique de la vaccination rencontre une opposition grandissante, apparemment pour d’excellentes raisons : elle semble une gigantesque escroquerie assurant d’énormes profits aux compagnies pharmaceutiques alors que ses effets secondaires tuent ou rendent invalides des milliers de personnes. La plupart du temps, les statistiques sont manipulées, et les succès attribués aux vaccins sont inventés de toutes pièces. S’il est exact que les vaccinations affaiblissent énormément les systèmes immunitaires et que, par ailleurs, leur usage est une pratique contre nature dont toute personne normale jouissant d’un mode de vie naturel et sain pourrait certainement se passer, comment Partage international peut-il saluer comme une bonne nouvelle les campagnes de vaccination en Afrique et sembler les approuver sans réserve ? [PI, avril 2002] [sommaire]

Les vaccins (non homéopathiques) ne sont peut-être ni la solution définitive, ni même la meilleure solution, pour venir à bout des maladies ; néanmoins, sur une grande échelle, ils ont soulagé de nombreuses personnes en Afrique, en Inde, et dans bien d’autres pays, en les libérant de maladies invalidantes. Nous estimons dangereuses les affirmations dogmatiques et mal informées telles que celles-ci. Je peux affirmer que tel est l’avis des Maîtres.

Vous décrivez les nombreux changements extérieurs qui pourraient se produire dans le monde. Je suppose qu’ils auraient aussi un impact sur la vie intérieure de chacun de nous. Dans son message n° 3, Maitreya dit : « Permettez-moi de vous montrer le chemin qui mène à une vie plus simple, où personne ne connaît la privation, où chaque jour est différent, où la joie de la fraternité se manifeste à travers tous les hommes. » Pouvez-vous expliquer comment tous ces changements impacteront la qualité de notre vie intérieure ? [sommaire]

C’est un processus bi-directionnel. Les prises de conscience, qui sont des changements intérieurs, doivent précéder la mise en œuvre des changements extérieurs, et ces prises de conscience se produiront grâce à l’inspiration et la direction des Maîtres, lesquels se manifestent actuellement au grand jour dans le monde.

Ils instruiront l’humanité, ils nous montreront les résultats de nos actions. Par exemple, si nous continuons à vivre comme nous le faisons actuellement, nous plongerons dans un chaos total et finirons par nous autodétruire. Mais si nous acceptons simplement le principe que nous sommes Un, en tant que frères et sœurs d’une humanité unique, nous créerons les conditions nous permettant de reconnaître ce fait. Le partage des ressources réalisera progressivement cette synthèse.

Ce changement intérieur nous permettra d’appréhender de plus en plus profondément notre vraie nature. Nous ferons alors l’expérience − probablement impensable aujourd’hui pour tous ceux qui ne sont ni ermites, ni yogis consacrés, ni profondément religieux − que nous sommes divins. Cette expérience sera possible pour tous, sans distinction. Nous saurons que ce que nous appelons « Dieu » existe en nous, car cette expérience vivra en nous d’instant en instant, et nous serons alors conscients de pouvoir la manifester dans tous les aspects de la vie : politiques, économiques, religieux, scientifiques, artistiques et culturels. Ainsi créerons-nous, pour ainsi dire, une immense tapisserie de tous ces différents fils qui, pris ensemble, dessineront pour nous le motif merveilleux de la nature de la Vie sur cette terre nouvelle. [Entretien de Benjamin Creme avec Dick Larson : Aborder le XXIsiècle]