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mars 2020 – No 379

Sommaire


 

Article du Maître —

La tâche de Maitreya [sommaire]

par Le Maître –,

par l’entremise de Benjamin Creme

Il apparaît de plus en plus clairement que, dans le monde entier, le rythme des changements s’accélère. Les événements se succèdent à une vitesse telle que peu de gens parviennent à discerner, dans leur enchaînement, la logique qui préside au renouveau. Nous, qui sommes vos Frères aînés, reconnaissons ce processus comme inévitable et l’observons avec satisfaction, car nous savons que tout va dans le sens d’une expression plus parfaite du Plan.

Pour les hommes cependant la période actuelle est marquée par les épreuves, ainsi que par la difficulté à comprendre les effets de leurs actions, et à y faire face. La logique qui sous-tend les événements leur échappe, et les fait douter de la divinité dans laquelle ils placent leur confiance. De tous temps il en a été ainsi pour les hommes, qui luttent aveuglément pour imposer leur volonté ou pour fuir les conséquences de leurs propres actions.

A chaque transition entre deux âges, pareille période de tension et d’indécision se répète. Chaque ère nouvelle amène dans le monde des forces encore inconnues, qui s’imposent petit à petit et obligent l’humanité à répondre au défi qu’elles lui présentent. Ainsi en est-il aujourd’hui, tandis que les hommes tâtonnent dans l’obscurité en quête de la nouvelle orientation que requièrent les énergies de l’ère qui commence. Certains parmi eux entrevoient le chemin, et cherchent à le montrer à leurs frères. Mais la plupart ont peur du changement et, à l’idée que les « radicaux » pourraient l’emporter, ne voient devant eux que le chaos et l’imminence d’un effondrement.

C’est dans ce monde divisé qu’est venu le Christ. Il a pour tâche de réconcilier ces groupes divergents, et de mettre de l’ordre dans la confusion et le tumulte ambiants. Il doit être clair pour tous qu’une telle tâche n’est pas des plus facile. Il est également clair que le fossé qui sépare les tendances opposées est profond, et difficile à combler. Comment peut-il donc s’y prendre pour jeter un pont sur l’abîme qui sépare le passé, avec toutes ses peurs, d’un renouveau en plein essor ? Comment, d’autre part, peut-il venir à bout du profond matérialisme qui marque de son sceau l’époque actuelle ? Comment faire face à l’intolérance des groupes religieux et leur permettre de faire l’expérience de l’unité ?

En se présentant comme un homme entre les hommes, Maitreya ne revendiquera nul statut, ne réclamera nulle allégeance. Son contact sera simple et direct, son attitude, calme et modérée. Sa clarté d’esprit retiendra l’attention. Sa sagesse viendra à bout des peurs des hommes. La sincérité de ses propos leur fera fondre le cœur, et les soulagera du fardeau de la haine et de la cupidité.

Ainsi les hommes feront-ils l’expérience d’une nouvelle apparition de la divinité, qui les inclut dans sa manifestation et ne connaît ni distance, ni séparation. En tant qu’incarnation et agent de la puissance et de l’amour cosmiques, Maitreya éveillera le cœur de tous ceux qui peuvent répondre à son énergie et, en les soustrayant à la peur et la division du passé, les préparera à la gloire de l’avenir.

Depuis le lancement de la revue Partage international, le Maître de Benjamin Creme a fourni de nombreux articles sur quantité de sujets. Les Maîtres de Sagesse écrivent de manière toujours pertinente et intemporelle, et nombre de ces articles semblent aussi actuels que lorsqu’ils ont été publiés initialement. L’article ci-dessus, écrit en 2005, a été choisi pour inspirer l’espoir, car il décrit de façon vivante comment « Maitreya éveillera le cœur de tous ceux qui peuvent répondre à son énergie et, en les soustrayant à la peur et la division du passé, les préparera à la gloire de l’avenir »

 

Editorial

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Ce mois-ci dans Partage international

Mars 2020 [sommaire]

Tandis que le monde et la planète essuient l’impact de nos mauvais choix, Partage international se penche sur les facteurs fondamentaux qui sous-tendent les problèmes que nous avons créés, ainsi que sur les opportunités porteuses d’espoir de transformation disponible maintenant. Dans son article décrivant la tâche de Maitreya, le Maître de Benjamin Creme fait un commentaire révélateur : « Pour les hommes cependant la période actuelle est marquée par les épreuves, ainsi que par la difficulté à comprendre les effets de leurs actions, et à y faire face. La logique qui sous-tend les événements leur échappe […] »

Gardant cela à l’esprit, nous avons choisi d’examiner les vrais besoins de l’humanité tandis qu’elle se demande comment être, et comment se comprendre. En commençant par l’éducation, présente et future, nous présentons le texte de Graham Peebles Education : se reconnecter au sens de la vie, suivi par une réflexion concernant les approches de l’éducation par Phyllis Creme, accompagnés d’une compilation sur le même thème.

Puisque l’humanité n’a jamais vraiment compris sa vraie nature, ni donc ses besoins éducatifs, elle a fait de sérieuses erreurs qui ont entraîné injustice sociale, avidité et inégalités (comme l’explore l’analyse de Sébastien Villemot de l’instabilité intrinsèque du système économique mondial), et la destruction de notre planète, si nettement décrite dans l’article : Mettre un terme à la procrastination en matière climatique, de David Korten. Tous les sujets présentés ici indiquent des solutions et un avenir fait de nouvelles possibilités.

L’un des principaux fils conducteurs de ce numéro est que nous sommes tous des âmes en incarnation, ce qui devrait logiquement induire un changement de toutes nos structures sociales et de notre responsabilité envers la planète. Nous reproduisons également dans son intégralité le message de Maitreya n° 120 qui va droit au cœur, tendre et puissant à la fois. Ce qui suit en est un extrait : « Je cherche à servir le monde. J’aime la justice. Je viens à temps. Je rétablis l’équilibre du monde. Je m’engage moi-même dans cette tâche. Je vénère la liberté. Je sens que l’homme est prêt. Je n’abandonne rien à la chance. J’invoque le nouveau. Je remédie aux maux anciens. Je transforme le passé. Je touche votre front. Je commande une légion d’anges. Je sers le Plan de Dieu. J’embrasse mes frères. »

 

Point de vue

Croissance des inégalités pour plus de 70 % de la planète [sommaire]

Nations unies, New York – Selon une étude publiée par les Nations unies le 21 janvier 2020, les inégalités s’accroissent pour plus de 70 % de la population mondiale, ce qui aggrave les risques de divisions et entrave le développement économique et social. Cependant, cette augmentation est loin d’être inéluctable et peut être combattue au niveau national et international.

Le Rapport social mondial 2020, publié par le département des Affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), montre que les inégalités de revenus ont augmenté dans la plupart des pays développés et dans certains pays à revenu intermédiaire, dont la Chine, où l’économie connaît la plus forte croissance au monde.

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, aborde ces défis dans la préface du rapport. Il constate que le monde est confronté aux « dures réalités d’un paysage mondial profondément inégal », dans lequel les malheurs économiques, les inégalités et l’insécurité de l’emploi ont entraîné des manifestations de grande ampleur dans les pays développés et en développement. « Les disparités de revenus et le manque d’opportunités, analyse-t-il, créent un cercle vicieux d’inégalités, de frustration et de mécontentement dans toutes les générations. »

Les « 1 % » raflent (presque) tout

L’étude montre que les 1 % de la population les plus riches sont les grands bénéficiaires d’une économie mondiale en mutation, Ils ont accru leur part de revenu entre 1990 et 2015, tandis qu’à l’autre extrémité du spectre, les 40 % les plus pauvres gagnent moins d’un quart des revenus dans tous les pays étudiés.

L’une des conséquences des inégalités au sein des sociétés, note le rapport, est le ralentissement de la croissance économique. Dans les sociétés inégales, avec de grandes disparités dans des domaines tels que les soins de santé et l’éducation, les populations sont plus susceptibles de rester prises au piège de la pauvreté, sur plusieurs générations.

La différence de revenus moyens entre les pays se réduit, la Chine et d’autres nations asiatiques étant les moteurs de la croissance économique mondiale. Néanmoins, il existe toujours des différences marquées entre les pays et les régions les plus riches et les plus pauvres : le revenu moyen en Amérique du Nord, par exemple, est seize fois plus élevé que celui des habitants de l’Afrique subsaharienne.

Quatre éléments affectent les inégalités dans le monde

Le rapport examine l’impact de quatre puissantes forces mondiales, ou méga-tendances, sur les inégalités dans le monde : l’innovation technologique, le changement climatique, l’urbanisation et les migrations internationales. Alors que l’innovation technologique peut soutenir la croissance économique, offrant de nouvelles possibilités dans des domaines tels que les soins de santé, l’éducation, la communication et la productivité, elle peut également entraîner une augmentation des inégalités salariales et déplacer les travailleurs.

Les progrès rapides dans des domaines tels que la biologie et la génétique, ainsi que la robotique et l’intelligence artificielle, transforment les sociétés à un rythme soutenu. Les nouvelles technologies ont le potentiel d’éliminer des catégories entières d’emplois mais peuvent également générer des emplois complètement nouveaux et des innovations. Pour l’instant, cependant, les travailleurs hautement qualifiés récoltent les fruits de la « quatrième révolution industrielle », tandis que les travailleurs peu et moyennement qualifiés, ayant des tâches manuelles et cognitives répétitives, voient leurs opportunités se réduire.

De nouvelles opportunités

Comme l’a montré le rapport des Nations unies sur l’économie mondiale, la crise climatique a un impact négatif sur la qualité de vie, et les populations vulnérables subissent de plein fouet la dégradation de l’environnement et les phénomènes météorologiques extrêmes. Selon le Rapport social mondial, le changement climatique appauvrit encore plus les pays les plus pauvres et pourrait inverser les progrès accomplis dans la réduction des inégalités entre les pays.

Si les mesures prises contre la crise climatique progressent comme espéré, des pertes d’emplois se produiront dans les secteurs à forte intensité d’émission de carbone, comme l’industrie du charbon, mais le « verdissement » de l’économie mondiale pourrait entraîner des gains nets globaux en matière d’emploi, avec la création de nombreux nouveaux emplois.

Pour la première fois, plus de personnes vivent dans des zones urbaines que dans des zones rurales, tendance qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années. Bien que les villes soient le moteur de la croissance économique, elles sont plus inégales que les zones rurales, les personnes extrêmement riches côtoyant les personnes très pauvres.

L’ampleur des inégalités varie considérablement d’une ville à l’autre, et au sein d’un même pays : à mesure qu’elles se développent, certaines villes sont devenues plus inégales, tandis que d’autres ont vu les inégalités diminuer.

La migration, reflet de l’inégalité mondiale

La quatrième méga-tendance, les migrations internationales, est décrite à la fois comme un « puissant symbole de l’inégalité mondiale » et comme « une force promouvant l’égalité dans de bonnes conditions ».

Les migrations au sein d’un pays, note le rapport, ont tendance à augmenter lorsqu’il commence à se développer et à s’industrialiser, et ce sont surtout les habitants des pays à revenu intermédiaire qui émigrent à l’étranger.

Les migrations internationales sont généralement perçues comme bénéficiant à la fois aux migrants, à leur pays d’origine (puisqu’ils envoient de l’argent chez eux) et à leur pays d’accueil.

Dans certains cas, lorsque les migrants sont en concurrence pour des emplois peu qualifiés, les salaires peuvent baisser, ce qui accroît les inégalités, mais si ceux-ci ont des compétences demandées ou acceptent un travail que d’autres ne sont pas disposés à faire, ils peuvent avoir un effet positif sur le chômage.

Exploiter les méga-tendances pour un monde meilleur

Malgré un net élargissement de l’écart entre les nantis et les démunis dans le monde, le rapport souligne que cette situation peut être inversée. Bien que les méga-tendances aient le potentiel de maintenir les divisions dans la société, elles peuvent aussi, comme le dit le secrétaire général dans sa préface, « être exploitées pour un monde plus équitable et plus durable. » Les gouvernements nationaux et les organisations internationales ont tous un rôle à jouer pour uniformiser les règles du jeu et créer un monde plus juste pour tous.

Selon le rapport, il faudrait donner à la réduction des inégalités un rôle central dans l’élaboration des politiques. Cela signifie qu’il faut s’assurer que le potentiel des nouvelles technologies soit utilisé pour réduire la pauvreté et créer des emplois, que les personnes vulnérables deviennent plus résilientes aux effets du changement climatique, que les villes soient plus inclusives et que les migrations se déroulent de manière sûre, ordonnée et régulière.

Trois stratégies sont suggérées dans le rapport, visant à rendre les pays plus égalitaires : la promotion de l’égalité d’accès aux chances (par exemple, par l’accès universel à l’éducation) ; des politiques fiscales comprenant des mesures sociales, telles que les allocations de chômage et d’invalidité ; et une législation qui s’attaque aux préjugés et à la discrimination, tout en favorisant une plus grande participation des groupes défavorisés.

Bien qu’une action au niveau national soit cruciale, le rapport indique qu’une « action concertée, coordonnée et multilatérale » est nécessaire pour relever les principaux défis qui affectent l’inégalité au sein des pays et entre eux.

Compte tenu de l’importance de la coopération internationale, les auteurs du rapport concluent que les institutions multilatérales telles que les Nations unies doivent être renforcées et les mesures visant à créer un monde plus juste doivent être hâtées de toute urgence.

L’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, qui fournit le plan d’un avenir meilleur pour les populations et la planète, reconnaît que les défis majeurs nécessitent des solutions coordonnées au niveau international et contient des objectifs concrets et détaillées pour réduire les inégalités, en fonction des revenus.

Source : UN News

 

Compte rendu de lecture

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Compilation

Nous publions dans cette rubrique une sélection de citations de Maitreya (Messages de Maitreya le Christ et Enseignements de Maitreya : les lois de la vie), du Maître de Benjamin Creme (Un Maître parle) et de Benjamin Creme (divers ouvrages).

L’éducation dans le nouvel âge (1re partie) [sommaire]

Une nouvelle dimension – la dimension de l’âme – sera de plus en plus reconnue comme base des besoins de l’enfant. Lorsque tel sera le cas, chaque enfant sera considéré comme une âme en évolution visant à la réalisation de son potentiel dans la vie en question. Une nouvelle science, la psychologie de l’âme, sera le fondement de tous les efforts futurs en matière d’éducation et transformera la vie tant de l’enfant que de l’enseignant.
Ecoles et collèges perdront leur aspect institutionnel et s’intégreront de plus en plus dans la société dans laquelle l’enfant se trouvera. En conséquence, des relations plus étroites entre école et travail deviendront la norme, ce qui ouvrira la voie à des « écoles sans murs ». [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Il faut enseigner aux enfants les trois matières de base (la lecture, l’écriture et le calcul). Mais cela ne suffit pas. Il faut également leur enseigner qui ils sont réellement. Les enfants d’aujourd’hui sont capables de comprendre la relation existant entre le Soi et le mental, l’esprit et le corps plus facilement que les adultes ne l’imaginent. [Les lois de la vie (Maitreya)]

Le meilleur enseignement – le seul véritable enseignement à mon avis – est l’exemple. Le seul conseil que je me permettrais de vous donner serait de faire à vos enfants un cadeau en leur épargnant toute forme d’endoctrinement et de conditionnement. Laissez-les libres d’être et de devenir eux-mêmes. Protégez-les des « croyances » et n’étouffez jamais leur spontanéité – car c’est d’elle que vient l’expression de leur caractère unique en tant qu’âmes. [Le Rassemblement des Forces de lumière (B. Creme)]

A l’heure actuelle, tous les établissements scolaires sans exception se trouvent, à un niveau ou à un autre, dans une période de transition. Il faudra très longtemps pour que les ajustements indispensables dans la théorie comme dans la pratique éducative se réalisent et pour que le problème de la discipline soit résolu. Les jeunes ont besoin de leur liberté. Ils exigent que soient reconnus leur liberté et leur droit à être traités non comme des réceptacles serviles de connaissances prédigérées, mais comme des aventuriers cherchant les réponses à leurs questions et la réalisation de leurs rêves. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Vous êtes ici car, dans votre cœur, vous répondez à mon Appel, au fait de ma présence, consciemment ou non. Par conséquent, assumez la tâche de l’annoncer aux autres, d’indiquer la voie simple de la Vérité qui appelle l’humanité. Enseignez aux hommes que partager est divin, qu’aimer est la nature de Dieu ; que travailler ensemble est la destinée de l’homme. Prenez position sur la seule plate-forme d’où la lumière de l’avenir pourra être vue. Prenez position, mes amis, ensemble, et montrez la voie. [Message n° 19 (Maitreya)]

Aujourd’hui nous avons des instituteurs formés à apprendre aux enfants à lire, écrire, compter, etc. Le registre des notions qu’il est amené à évoquer chez l’élève est très limité. Dans la plupart des cas, cela ne va même pas jusque-là. L’instituteur a pour instruction d’enseigner à l’enfant un nombre limité de notions que ce dernier doit apprendre par cœur, qu’il doit accepter et auxquelles il doit adhérer. A mon avis, ce n’est pas ça, l’éducation.
L’éducation devrait consister à évoquer le potentiel, émotionnel, mental ou spirituel, de chaque enfant. [Le Rassemblement des Forces de lumière (B. Creme)]

Maitreya, comme on peut s’y attendre, a des plans bien établis impliquant la mise en place de centres et d’institutions où l’enseignement requis sera dispensé, les expériences effectuées et les leçons apprises. Ainsi, des groupes de jeunes pionniers itinérants inaugureront de nouveaux modes de vie et de relations, s’efforçant à tout instant d’imprégner leurs vies des énergies d’amour et de synthèse du Verseau. Des expérimentations contrôlées les mèneront pas à pas à la création de formes viables et sûres qui seront progressivement adoptées par tous. [Les Eaux du Verseau (Maître – )]

Dorénavant, les écoles, les collèges et les universités aideront les hommes à découvrir d’où proviennent les pensées et les idées, à comprendre que nous sommes tous reliés au Tout-Puissant et que nous n’avons pas besoin des Ecritures pour faire l’expérience de notre Soi véritable. [Les lois de la vie (Maitreya)]

Dans certaines parties du monde, l’éducation est très limitée voire inexistante, et tous ceux qui n’ont aujourd’hui aucune instruction devront en recevoir une. Le niveau moyen d’éducation doit monter dans le monde entier. Ceux qui sont au niveau zéro doivent acquérir les connaissances de base, c’est un minimum. Ceux qui ont les connaissances de base doivent en acquérir davantage. Partout dans le monde, énergie et efforts doivent converger vers l’éducation afin que la possibilité de changer la société devienne une réalité. Aucun changement ne se fera sans éducation. [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Un changement révolutionnaire dans les concepts et les objectifs de l’éducation s’opérera progressivement à travers le monde. Chaque nation, en fonction de sa culture et de ses traditions, y contribuera avec ses idées et ses expériences, en plaçant l’enfant en évolution au centre de sa réflexion […]
[…] Il y aura une profonde transformation dans la façon dont on comprendra le sens et le but de l’éducation : l’enfant, en tant qu’âme en évolution, sera considéré dans son individualité unique. L’ensemble des équipements et des techniques pédagogiques sera mis au service de l’épanouissement de sa divinité. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

La conscience sera respectée à la maison et à l’école comme un don sacré venant de Dieu. La conscience est la mère de la création. La conscience ne peut jamais être divisée ni imposée. Aucun manuel ne peut la décrire, car elle n’a ni commencement ni fin. La conscience ne peut qu’être vécue. [Les lois de la vie (Maitreya)]

Imaginez, dans chaque foyer, un écran de télévision grâce auquel on enseignerait aux enfants l’histoire dans le vrai sens du terme – l’histoire mondiale. Pas l’histoire de leur nation qui est entachée de chauvinisme, mais l’histoire de l’humanité à travers les âges. Cela leur permettrait de comparer et de se situer. Les Maîtres pourront montrer sur les écrans de télévision comment la vie se déroulait aux temps les plus reculés, à l’époque atlante, et comment elle pourrait se dérouler dans l’avenir. De merveilleux programmes pour enfants seront projetés sur les écrans par les Maîtres. [Le Rassemblement des Forces de lumière (B. Creme)]

La télévision est un média d’un potentiel gigantesque qui permet de relier les nations entre elles, les frères entre eux, et l’humanité à Maitreya et son groupe. Elle est le média de diffusion de l’information par excellence et, correctement utilisée, elle constitue un facteur clé dans l’éducation nouvelle. On n’insistera jamais assez sur son importance. Nous vivons actuellement le stade préparatoire à un grand bond en avant dans les relations entre les différents réseaux de communication du monde entier. [La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]

Dans de nombreux pays, des conflits apparaissent en raison de désaccords dus aux différences de religions. Ces désaccords provoquent des crises au sein des systèmes éducatifs. Maitreya dit à tous les parents : « Regardez votre jardin. Admirez la beauté des fleurs. Le jardin n’est beau que dans la diversité. Dans la création, il existe sept couleurs. S’il en manque une, il n’y a pas de lumière. Vous n’êtes pas ici pour adopter ou rejeter des croyances. Vous êtes ici pour expérimenter chacune des sept couleurs. Ainsi, votre connaissance et votre sagesse se développeront. » [Les lois de la vie (Maitreya)]

Je pense que, dans l’éducation de l’avenir, il devra y avoir un renforcement des liens entre le milieu scolaire traditionnel, le monde du travail et la communauté au sens large. Je pense qu’il sera de plus en plus nécessaire – et l’éducation pourvoira à ce besoin – d’impliquer les enfants, dès leur plus jeune âge, dans des activités utiles à la communauté, de façon qu’ils aient très tôt le sentiment d’appartenir à un groupe plus vaste que la famille et différent de l’école – non pour la remplacer mais pour améliorer ce qu’elle peut apporter. [Le Rassemblement des Forces de lumière (B. Creme)]

Le temps de mon apparition devant les hommes est proche. Déjà, mon groupe est connu. Nombreux sont les chemins qui mènent à ma demeure. Frappez doucement, et je vous répondrai. Certains de mes enseignements ont été révélés. Beaucoup reste encore à dévoiler. Mon désir est d’ouvrir pour vous le coffre à trésor de ma sagesse, et de vous enseigner tout ce qui a trait à Dieu. [Message n° 139 (Maitreya)]

Lorsque nous pensons « enseignants », nous pensons au professeur seul dans sa classe. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas dispenser une forme d’éducation beaucoup plus riche. Au lieu d’un enseignant, les élèves pourraient en avoir plusieurs, qui seraient des éducateurs venus de l’extérieur. Il pourrait s’agir d’artistes, de scientifiques, d’ésotéristes, de policiers, de médecins qui les feraient bénéficier de leur expérience. Car c’est de cela que les élèves ont besoin.
Ils n’ont pas uniquement besoin d’un enseignement spécifique, tel qu’il est dispensé aujourd’hui, dans une matière donnée. Certes, ce type d’enseignement est nécessaire. Mais il est possible d’élargir le champ de la conscience d’un enfant. Lorsque, devenus adultes, ils se remémorent la part de leur éducation qui leur a été le plus profitable, ils se rendent compte que c’est à leurs parents, leurs oncles, leurs professeurs, leurs amis, à tous ceux qui ont su les inspirer et éveiller leur imagination qu’ils la doivent. [Le Rassemblement des Forces de lumière (B. Creme)]

Tout d’abord des écoles seront fondées, où les étudiants les plus prometteurs pourront étudier les rudiments des sciences nouvelles, dont la science de l’âme. Ces nouvelles sciences s’avéreront couvrir tous les aspects de l’environnement naturel de l’homme, visible et invisible, du niveau subatomique au niveau cosmique. Ainsi, l’homme se verra-t-il offrir une nouvelle vision de la gloire des mondes invisibles. L’esprit de coopération sera encouragé entre les différentes disciplines et une perspective nouvelle, plus vaste et plus inclusive remplacera la fragmentation de la pensée actuelle. C’est ainsi que les Maîtres travailleront, stimulant et renforçant le mental des hommes, les incitant à de nouvelles recherches qui aboutiront aux plus hautes réalisations. [La présence des Maîtres dans le monde (Maître –)]

L’une des premières nécessités pédagogiques est d’enseigner aux enfants à se considérer comme faisant partie d’un tout, d’une immense espèce humaine composée de nations, couleurs, origines, et religions différentes, mais tous possédant la même Divinité, et tous progressant le long du même sentier du retour à la Source. [La Mission de Maitreya, tome III (B. Creme)]

Mes amis, vous aussi pouvez manifester le partage dans votre vie : par tous les moyens, ce principe divin doit gouverner. Apprenez le partage à vos enfants, aux petits, et permettez-leur de cultiver le bien. Ma tâche consiste à éclairer tous les hommes : à changer l’ignorance en vraie connaissance et en foi, à enseigner aux hommes que, derrière tout ce qu’ils voient, se tient l’Unique Réalité et, ainsi, à les amener à Dieu. [Message n° 127 (Maitreya)]

 

De nos correspondants

Education : deux conceptions s’opposent [sommaire]

par Phyllis Creme,

« Nous sommes tous des âmes en incarnation »

Deux attitudes bien ancrées s’opposent sur l’éducation des enfants : la première considère l’enfant comme une « page blanche » ou un « récipient vide » qu’il conviendrait de remplir graduellement de savoirs et de compétences, afin de le rendre adapté à la société dans laquelle il va grandir. Probablement conceptualisée à l’époque victorienne, cette vision sous-tend encore certaines approches éducatives contemporaines.

A contrario, la seconde vision reconnaît à l’enfant une qualité innée qui peut se développer progressivement jusqu’à ce qu’il devienne ce qu’il est déjà en potentiel. Dans les salles de classe, en pratique, ces deux approches peuvent coïncider dans le « développement du savoir et des compétences » et le « développement du potentiel », et les enseignants pourraient bien avancer qu’une approche mixte est nécessaire. Néanmoins, elles reflètent deux visions fondamentalement différentes de la personne : la matérialiste et la spirituelle. Pour les tenants de « l’inné », l’enfant est plus que son aspect physique, et ni le cerveau, ni la génétique, ni l’environnement additionnés n’en constituent l’ensemble. Comme le déclarait Benjamin Creme, « nous sommes tous des âmes en incarnation », et comme le souligne Graham Peebles dans ce numéro, nous faisons tous partie d’un tout divin. Prendre en compte la réincarnation, le fait que nous sommes des âmes en incarnation, que cette vie est une parmi beaucoup d’autres, qu’elle est juste une opportunité d’avancer un peu plus avant sur le chemin vers la spiritualité complète, pourrait faire une grande différence dans notre manière d’aborder l’éducation. D’abord, l’idée que nous sommes tous des âmes affecterait la façon dont on approcherait les autres, et procurerait aux enseignants une autre façon de juger – ou de ne pas juger – leurs élèves. Elle instillerait un respect fondamental pour ce qu’ils sont, plutôt que pour ce dont ils sont capables, pour leurs savoirs et leurs compétences. Beaucoup d’enseignants, peu importe leurs convictions, ont ce respect fondamental de leurs élèves, mais pas tous. Et parfois, même quand ils l’ont, il n’est pas facile dans la pratique de le maintenir.

L’idée que « l’éducation est un développement » prend tout son sens à la lumière d’une phrase fréquemment citée du Maître Djwhal Khul, provenant de l’ouvrage Education dans le Nouvel Age d’Alice Bailey : « Toute activité qui fait aller l’être humain de l’avant, vers quelque forme de développement – physique, émotionnel, intuitionnel, social – si elle est plus avancée que son état présent, est essentiellement de nature spirituelle et indique la vitalité de l’entité divine intérieure.  Cette définition est plus précise que l’idée habituellement proposée, plutôt vaguement d’ailleurs, de « développement du potentiel ». Dans cette compréhension plus large sont inclus l’effort vers la réussite du sportif, l’amélioration des conditions matérielles, la satisfaction amoureuse, l’augmentation du savoir personnel, ou la volonté de faire le bien. Elle prend également en compte le fait que les personnes sont à différents stades de leur évolution, étant focalisés sur le plan émotionnel ou mental, par exemple. « Toute activité qui fait aller l’être humain de l’avant » relève de l’aspiration, toute activité « indique la vitalité de l’entité divine intérieure », c’est-à-dire, de l’existence et de l’influence de l’âme sur la personne. Inné en chacun est le désir d’une expression ambitieuse que l’éducation devrait promouvoir. Chaque enseignant tente de le faire, mais pas le système, souvent punitif et focalisé sur les compétences, les examens et le travail, ou alors il le fait de façon étriquée.

Roberto Assagioli1, un psychologue qui a travaillé pendant des années dans le cercle proche d’Alice Bailey, écrivait : « Si on veut réellement parvenir à aider les autres à s’améliorer, […] il ne faut jamais opposer les tendances qui doivent être combattues ou disciplinées [aux] forces externes à l’individu (telles que la volonté de l’enseignant). […] Il faut plutôt éveiller les forces plus élevées qui demeurent à l’état latent chez l’élève. […] Malheureusement, la première des alternatives est trop souvent adoptée par les parents et les éducateurs. Elle fait émerger un sentiment d’opposition dans l’individu, lui laissant l’impression que son développement vital a été contrarié et réprimé. D’où l’on constate si souvent chez les jeunes, qui sentent fortement le besoin de se développer et de s’affirmer, une désobéissance obstinée et un impétueux esprit de révolte. »

Cette affirmation doit être révélatrice pour ceux qui craignent les tendances apparemment destructives des jeunes gens, contrastant si fortement avec les actions d’autres jeunes qui se battent pour un monde meilleur et qui en sont parfaitement conscients. On peut considérer que ceux qui sont négatifs ou destructeurs n’ont pas eu la possibilité d’exprimer leur aspiration, leur « besoin de se développer et de s’affirmer », et par conséquent, qu’une approche punitive est contreproductive.

Dans les années 1960 et 1970 au Royaume-Uni, l’approche « centrée sur l’enfant » était beaucoup plus en vogue qu’aujourd’hui dans le système éducatif. Il s’agissait de commencer par l’élève, sa perspective, son avancement et ses capacités, pour « développer » ses aptitudes, son savoir et son caractère. Depuis, un raccourcissement du programme scolaire et l’attention donnée à l’emploi, aux compétences et à la responsabilisation ont conduit, dans bien des cas, au déclin des sujets créatifs et de l’approche créative de l’apprentissage. Cela a profité à certains élèves, mais au prix d’une plus grande conformité et d’un stress plus important.

L’éducation doit réfléchir à nouveau à sa raison d’être, et comme le remarque Graham Peebles, cela signifie reconsidérer notre raison d’être en tant qu’habitants de cette planète. Et comme de nombreux écoliers nous l’ont affirmé, cela signifie reprendre conscience de notre unité innée, de chacun avec les autres, et avec la planète Terre. Le Maître Djwal Khul (cité ci-dessus) poursuit : « L’esprit de l’homme est immortel ; il persiste éternellement, progressant d’un point à un autre, d’un stade à un autre sur le Sentier de l’Evolution, révélant régulièrement et successivement les attributs et aspects divins. »

1 – Roberto Assagioli (1888-1974), fondateur de la Psychosynthèse, a été une figure influente dans le domaine de la psychologie transpersonnelle.

« Tout d’abord, il faut savoir à qui l’éducation s’adresse et comment elle remplit sa fonction. Ceci est peut-être moins évident qu’il n’y paraît à première vue, car, pendant longtemps, l’homme n’a eu aucune idée de sa nature et de sa constitution véritables, prenant la partie pour le tout et tournant le dos, dans une large mesure, à son être essentiel.

L’homme, en tant qu’âme en incarnation, est un dieu en émergence qui, grâce à la loi de réincarnation, progresse lentement vers la démonstration de cette divinité dans toute sa splendeur. L’éducation, au sens véritable du terme, est le moyen par lequel un individu, par une expansion de conscience progressive, est préparé et se prépare lui-même à cette fin. Tout ce qui sert ce processus fait partie de l’éducation, que la méthode utilisée soit formelle ou non.

Telle qu’elle est conçue aujourd’hui, l’éducation est bien peu de chose, car elle n’assure que le minimum nécessaire pour la compréhension et la maîtrise de l’environnement humain. Dans un monde où la lutte quotidienne pour la survie est le lot du plus grand nombre, rares sont ceux qui parviennent à apprendre autre chose que des rudiments sur le sens et le but de la vie. »

[La nouvelle éducation, par le Maître – , transmis par B. Creme, Share International, janvier 1988)

Source : Assagioli, Notes on the inner life, The Beacon, 1926 et 1995 (non traduit) ; A. Bailey, Education dans le Nouvel Age

La « nipponisation » de l’économie mondiale et la crise à venir [sommaire]

par Sébastien Villemot,

Plus de douze ans après le déclenchement de la crise financière mondiale de 2007-2008, on pourrait avoir l’impression que l’économie est revenue à la normale, et qu’elle se porte même plutôt bien : les Etats-Unis croissent de façon ininterrompue depuis plus de dix ans, ce qui correspond à leur plus longue phase d’expansion depuis au moins 1854 ; la zone euro, qui était au bord de l’explosion en 2012, semble avoir retrouvé un certain degré de stabilité et de cohésion ; la Chine a réussi à construire son propre modèle de développement, pour devenir un rouage central du système économique mondial et son principal moteur de croissance.

Cependant, lorsqu’on adopte une perspective de long terme et qu’on analyse les facteurs qui sous-tendent ce succès apparent, le tableau apparaît radicalement différent, et les signes de fragilité s’avèrent nombreux.

Photo : Michael Fleshman, CC BY-SA 2.0, via flickr 
La plupart des bénéfices restent dans la sphère financière.

La croissance perdue

A l’arrière-plan de tous les évènements économiques récents se trouve un changement structurel profond, aux implications considérables : le déclin de la croissance dans les économies avancées depuis les années 1970.

De tous les indicateurs économiques, la croissance est incontestablement le plus scruté. Elle mesure l’augmentation du volume des biens et services produits dans une économie. En termes plus techniques, elle se définit comme la variation annuelle en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). Il est d’usage de considérer qu’une économie est saine lorsqu’elle croît rapidement, tandis qu’elle est malade si elle a un taux de croissance faible voire négatif.

De ce point de vue, il y a clairement un malaise dans les économies avancées : alors que leur croissance annuelle était en moyenne de 5 % pendant les années 1960, celle-ci a chuté à 3 % dans les années 1980, puis à 2,5 % dans les années 2000, pour s’établir à un piètre 1,5 % dans les années 20101. En particulier, après la crise financière mondiale de 2007-2008 et la récession qui s’en est suivie, la reprise a été singulièrement poussive en comparaison historique.

La cause de ce ralentissement continu de la croissance ne fait pas consensus parmi les économistes. D’après l’économiste américain Robert Gordon, les découvertes les plus significatives en termes de bien-être auraient déjà été faites (rail, électricité, moteur à essence, avions, téléphone, vaccins et antibiotiques…), tandis que les innovations de ces dernières décennies seraient nettement moins révolutionnaires par comparaison. Selon une théorie alternative, beaucoup d’innovations récentes seraient en réalité inadaptées à une économie essentiellement basée sur la propriété privée et les marchés : on peut par exemple penser à Wikipedia, au mouvement du logiciel libre, et plus généralement à toute l’économie de la connaissance, dont les productions immatérielles peuvent être consommées de façon non-exclusive2.

Quoi qu’il en soit, la vision dominante est que la croissance économique est souhaitable, puisqu’elle conduit à l’augmentation du niveau de vie de la population. Il y a bien entendu une part de vérité dans cette affirmation, en particulier lorsqu’on considère les pays les plus pauvres, où les besoins matériels élémentaires ne sont pas satisfaits pour une large part de la population. Il est clair que ces pays ont cruellement besoin de croissance. Néanmoins, la croissance ne doit pas être recherchée à tout prix, et elle ne doit pas non plus être vue comme un indicateur de bien-être. D’une part, diverses activités socialement ou écologiquement destructrices contribuent à la croissance du PIB (la fabrication d’armes, la publicité, la déforestation, l’obsolescence programmée) ; d’autre part, de nombreuses activités utiles et créatrices, dans la mesure où elles se déroulent hors de la sphère monétaire, ne sont pas comptabilisées dans le PIB.

Au-delà d’un certain niveau de développement, la croissance peut même devenir nocive. Il est manifeste que notre obsession pour la croissance n’est pas écologiquement soutenable. Nous avons déjà atteint le point où nos demandes matérielles excèdent les ressources de la planète ; et jusqu’à présent, la croissance économique a toujours conduit à une augmentation de ces demandes. De ce point de vue, le déclin progressif de la croissance que nous observons dans les économies avancées est une bonne nouvelle. La décroissance de certains secteurs (industries extractives, agriculture intensive, transports) sera même nécessaire afin de rétablir l’équilibre écologique de la planète.

Photo : Lorie Shaull, CC BY-SA 2.0, via fickr
Vers la fin des années 1970, les salaires furent comprimés, les droits des travailleurs furent rognés, et les règlementations encadrant la finance assouplies, inaugurant ainsi l’ère du néolibéralisme.

Un néolibéralisme instable

Si la disparition de la croissance est souhaitable d’un point de vue écologique, quelles sont ses conséquences sur la cohésion sociale et la stabilité économique ? Dit autrement, notre système économique peut-il s’accommoder d’une très faible croissance, voire d’une absence de celle-ci ? Un capitalisme stationnaire est-il possible ? De nombreux éléments incitent à en douter. La logique même du système est d’« accumuler pour accumuler », comme le disait déjà Karl Marx3. C’est la perspective de marchés et de profits en expansion qui attire les investissements productifs, sous la forme de participations ou de prêts financiers. Dès lors que le moteur de l’accumulation perd de sa puissance, l’instabilité inhérente au système ne peut plus être contenue, et une crise structurelle devient inévitable.

Vers la fin des années 1970, lorsque la croissance commença à décliner rapidement, entraînant les taux de profit dans sa chute, une contre-offensive idéologique et politique fut initiée par les détenteurs de capitaux, désireux de restaurer leurs revenus. Les salaires furent comprimés, les droits des travailleurs furent rognés, et les règlementations encadrant la finance assouplies, inaugurant ainsi l’ère du néo-libéralisme. Ces politiques ont atteint leur objectif, puisque les profits se sont redressés, mais le coût social en fut très élevé, avec une explosion du chômage, un approfondissement des inégalités et un développement de la pauvreté.

Ce nouveau régime économique se caractérise également par un secteur financier plus large et plus puissant – un processus connu sous le terme de « financiarisation ». Dans un contexte de faible croissance, les opportunités d’investissement rentables dans l’économie réelle se font de plus en plus rares, et les masses de profits générées restent donc au sein de la sphère financière, à la recherche de rendements plus élevés par le biais de la spéculation. Des bulles financières sont ainsi créées, sachant que celles-ci doivent inévitablement éclater : en dernier ressort, la sphère financière ne peut pas croître plus vite que l’économie réelle, et toute tentative de déconnecter les deux est nécessairement de courte durée. L’ère néolibérale a ainsi connu une succession sans précédent de crises financières. Dans les seules économies avancées, on peut citer : le lundi noir de 1987, la crise des savings and loan aux Etats-Unis, l’éclatement de la bulle immobilière et boursière au Japon au début des années 1990, la bulle internet de 2000-2002, la crise financière mondiale de 2007-2009, la crise de la dette de la zone euro en 2009-2014…

Outre la croissance faible et l’instabilité financière, une autre tendance structurelle du régime économique actuel est la montée progressive des tendances déflationnistes. Celles-ci se caractérisent par de faibles augmentations des prix, voire, dans le cas de la déflation proprement dite, par la baisse des prix. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène : la faible demande d’investissement, l’intensification de la compétition sur les marchés mondiaux, le vieillissement de la population, ou encore la nécessité pour les agents économiques de réduire leurs dépenses afin de rembourser leurs dettes, dans le sillage des crises financières. La déflation peut entraîner l’économie dans une spirale descendante auto-entretenue : sachant que les prix vont diminuer, les consommateurs et les entreprises repoussent leurs achats, ce qui a pour effet d’aggraver la contraction de l’économie, renforçant en retour les tendances déflationnistes.

Le syndrome japonais se répand partout dans le monde

Au fil des années, crise après crise, les banques centrales sont devenues la dernière ligne de défense du système. Parce qu’elles détiennent le pouvoir de créer de la monnaie ex nihilo, la Réserve fédérale états-unienne, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon, entre autres, ont joué un rôle crucial pour éviter un effondrement pur et simple. Au Japon depuis les années 1990, et en Europe et aux Etats-Unis depuis 2008, elles ont injecté de gigantesques quantités de monnaie dans le système financier, prêtant gratuitement aux banques privées (politique de taux d’intérêt nul) et soutenant les prix de diverses catégories d’actifs par des achats massifs sur les marchés financiers (le fameux « assouplissement quantitatif »).

Dans une large mesure, ces institutions ont jusqu’à présent réussi à maintenir à flot le système financier international. Mais il devient de plus en plus clair que leur pouvoir atteint maintenant ses limites, et que leurs actions radicales ont des effets indésirables qui à leur tour engendrent de nouvelles sources d’instabilité.

Depuis l’explosion de sa bulle immobilière, le Japon se débat contre la stagnation et la déflation. Les années 1990 ont ainsi été surnommées la « décennie perdue ». La Banque du Japon a pris des mesures énergiques, devenant la première à appliquer la politique de taux d’intérêt nul dès 2001, puis rachetant une part significative de la dette du pays et même du marché des actions. Plus récemment, le premier ministre Shinzo Abe a recouru à des politiques économiques peu orthodoxes, surnommées les « Abenomics ». Mais la situation ne s’est quasiment pas améliorée : ces efforts n’ont pas permis de redynamiser la croissance ni de sortir le pays de la déflation.

Depuis la crise financière de 2007-2008, la zone euro est maintenant touchée par les mêmes problèmes que ceux qui affectent l’économie japonaise depuis près de trois décennies. Dans les cercles de décideurs et d’économistes, un nom a même été donné à cette combinaison de croissance anémique, de tendances déflationnistes et de taux d’intérêt nuls ou négatifs, qui semble se répandre comme une maladie incurable : la « nipponisation ».

Dans ce contexte, le stimulus monétaire fourni par les banques centrales agit comme une drogue sur les marchés financiers ; il apporte un soulagement immédiat, mais il entretient une addiction. Comme des toxicomanes, les marchés en sont devenus dépendants, et ils ont besoin de toujours plus. Les banques centrales se retrouvent ainsi piégées, dépourvues de toute marge de manœuvre. Elles ne peuvent pas « retirer la perfusion », au risque de déclencher une crise financière ; mais dans le même temps, leur politique engendre des effets indésirables de plus en plus nombreux.

La prochaine crise en gestation

La profitabilité des banques commerciales est aujourd’hui en berne, car celles-ci ne peuvent pas répercuter intégralement les baisses de taux sur les petits épargnants, par crainte de perdre leurs clients. L’argent facile et bon marché alimente diverses bulles d’actifs, ce qui conduit à une mauvaise allocation des ressources et à des prises de risque excessives. D’énormes quantités de dette s’accumulent du fait des taux d’intérêts ultra-bas : en 2017, la dette mondiale (tant publique que privée) s’est établie au niveau record de 184 000 milliards de dollars (plus de deux fois le PIB mondial) ; il s’avère par ailleurs que les économies les plus riches sont aussi les plus endettées4.

Mais le symptôme le plus inquiétant du malaise économique général est probablement la situation sur les marchés obligataires, dont une part importante affiche des taux d’intérêt négatifs. En août 2019, les obligations à taux négatif représentaient ainsi 16 000 milliards de dollars, soit environ 30 % du total mondial5. Cela va à l’encontre du bon sens économique : de nombreux investisseurs prêtent, littéralement, pour moins que rien. Autrement dit, ceux-ci sont tellement peu confiants dans l’avenir qu’ils préfèrent perdre de l’argent de façon certaine, plutôt que d’investir dans l’économie réelle et d’en retirer un bénéfice potentiel.

Les décideurs et les économistes du courant dominant s’inquiètent de plus en plus de la situation et sont perplexes face à leur incapacité à reprendre le contrôle. Lawrence Summers, professeur d’économie, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton et conseiller économique de Barack Obama, a ainsi récemment déclaré : « Une économie monétaire qui s’apparente à un trou noir, c’est-à-dire des taux d’intérêt bloqués à zéro sans réelle perspective de sortie, voilà ce que les marchés anticipent en Europe et au Japon, où les rendements sont quasi-nuls ou négatifs à l’horizon d’une génération. Les Etats-Unis se retrouveront dans la même situation dès la prochaine récession.6 »

En d’autres termes, la nipponisation de l’économie mondiale est bien avancée. Elle deviendra même universelle dès le prochain retournement cyclique. Entre les tensions commerciales sino-américaines, les ralentissements allemand et chinois, les retombées du Brexit, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, et l’endettement mondial record, il y a de nombreuses raisons de penser que ce retournement pourrait intervenir rapidement. Et, dans la mesure où les banques centrales ont déjà épuisé l’essentiel de leurs munitions, la crise qui s’ensuivra sera encore plus violente que la précédente.

Le Maître de Benjamin Creme : En même temps, les « casinos » que sont devenues les places boursières de la planète poursuivent leur vertigineuse ascension vers des valeurs toujours plus élevées et s’apprêtent à plonger la tête la première dans le chaos. Le plus étrange est que les avertissements et les conseils de prudence ne manquent pas, mais sous l’emprise de la cupidité et dans la fièvre du gain, ils ne sont guère entendus. Ainsi se créent les conditions de l’effondrement du désordre économique actuel. Ainsi les hommes préparent-ils leur propre perte. (Extrait de La voix de l’avenir, Partage international, mars 2000)

B. Creme : Il a fallu du temps jusqu’à ce que surviennent des événements comme le krach boursier qui arrive, l’effondrement bancaire ; les bulles économiques sont en train d’éclater, comme vous le savez, pas seulement ici [Etats-Unis] mais également en Europe et ailleurs dans le monde. Maitreya fit cette prédiction en 1988, il déclara que l’effondrement se produirait et commencerait au Japon. Il commença effectivement au Japon en 1989 lorsque l’indice Nikkei tomba de 40 000 points à 7 000 points et demeura entre 7 000 et 10 000 pendant au moins une décennie. (Partage international, octobre 2008)

Question : Le krach boursier sera-t-il suivi d’une déflation ou d’une hyper-inflation ? (Partage international, février 1999)
B. Creme : Il faut plutôt s’attendre à une déflation.

    1. Calculs de l’auteur sur des données du FMI (World Economic Outlook d’oct. 2019).
    2. C’est-à-dire que plusieurs personnes peuvent consommer le même bien unique.
    3. Karl Marx, Le Capital, livre premier, section VII, chap. 24.
    4. « New Data on Global Debt », blog du FMI, 2 janvier 2019.
    5. « Japanification : investors fear malaise is spreading globally », Financial Times, 27 août 2019.
    6. @LHSummers, Twitter, 22 août 2019.

 

Dossier

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Signes des temps

Les « Signes des temps » présentés dans cette rubrique ont été confirmés par le passé par Benjamin Creme ou s’imposent d’eux-mêmes sur la base de l’espoir et de la foi qu’ils suscitent. Nous les soumettons à votre réflexion.

Un grand objet aérien à Rome (New York) [sommaire]

Des phénomènes lumineux  partout dans le monde

credit : mufon
Dans la nuit du 21 décembre 2019, à Rome (New York), un témoin a filmé un grand objet aérien triangulaire, silencieux, muni de points lumineux avec un centre incandescent, qui stationnait à la cime des arbres. « Il a plané au-dessus de mon jardin environ dix minutes puis il a tout simplement disparu… », a rapporté le témoin.

Source : mufon.com

Motifs lumineux à Tokyo [sommaire]

Motifs lumineux sur des bâtiments près de la gare de Tokyo (Japon), le 12 septembre 2019. Photo envoyée par K. E.

Un objet « très brillant » à Sumiton (Alabama) [sommaire]

credit : mufon
Etats-Unis – Dans la nuit du 5 janvier 2020, à Sumiton (Alabama), un témoin a filmé un objet « très brillant » ressemblant à une étoile, bas dans le ciel, qui changeait de couleur lorsqu’il clignotait.

Source : mufon.com

Une flotte d’objets aériens à Gondomar (Portugal) [sommaire]

credit : mufon
Portugal – Début novembre 2019, une flotte composée de dizaines d’objets aériens lumineux et vibrants a été filmée à Gondomar. Ils se déplaçaient simultanément et changeaient de direction. « C’est la troisième fois que ces lumières sont apparues dans le ciel et qu’elles étaient suivies par une lumière orange ressemblant à une boule de feu mais qui ne faisait aucun bruit et se déplaçait à grande vitesse », a précisé le témoin.

Source : mufon.com

Motifs lumineux à Bergen ( Norvège) [sommaire]

Motifs lumineux photographiés par A. M. K. au centre de Bergen (Norvège), en juillet 2019.

Les extraterrestres sont peut-être déjà sur Terre [sommaire]

La première astronaute britannique, Helen Sharman, qui passa huit jours dans l’espace en 1991, a affirmé que les extraterrestres existent et pourraient déjà être parmi nous.

Dans un récent entretien avec The Guardian elle raconte : « Les extraterrestres existent, c’est certain. Il y a des milliards d’étoiles dans l’univers et il doit y avoir toutes sortes de formes de vie différentes. Sont-ils comme vous et moi, constitués de carbone et d’azote ? Peut-être pas. Il est possible qu’ils soient déjà ici et nous ne puissions tout simplement pas les voir. »

Source : The Guardian, UK ; USA Today

Motifs lumineux à Hambourg (Allemagne) [sommaire]

A. K. a pris cette photo en regardant son jardin à Hambourg (Allemagne), au début du printemps 2019. 

Bénédiction dans les Ardennes belges [sommaire]

Bénédiction de lumière sur la photo de K. M., prise dans les Ardennes belges dans les années 1990.

Pendant la commémoration de la vie de Benjamin Creme à Londres [sommaire]

Cette photo a été prise par O. C. le 30 juin 2017 à Londres, pendant la commémoration de la vie de Benjamin Creme. Elle a pris deux photos, la deuxième seulement six secondes après. Plus tard, en les regardant, elle a remarqué que la première photo présentait une lumière brillante.

Motif lumineux à Wakayama (Japon) [sommaire]

Le groupe d’Osaka, qui a organisé une conférence dans la préfecture de Wakayama (Japon), le 15 décembre 2019, a remarqué ce motif lumineux sur le pilier de la salle de réception. Photo prise par N. M.

 

S.O.P. — Sauvons notre planète

Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! (Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012)

Les températures de l’océan atteignent un niveau record [sommaire]

L’océan est le plus vaste écosystème de la Terre et la survie de la planète en dépend. Couvrant 70 % de la surface du globe, les océans génèrent la moitié de l’oxygène que nous respirons. Les océans transportent la chaleur de l’équateur aux pôles, régulant ainsi nos conditions climatiques et météorologiques, et ils absorbent l’excès de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. En ce sens, les océans du monde sont la mesure la plus claire de l’urgence climatique. Aujourd’hui, des preuves de plus en plus nombreuses montrent que les océans atteignent les limites de leurs capacités à maintenir leurs fonctions vitales, mettant en danger notre sécurité, notre économie et notre survie-même.

La surpêche, la pollution côtière, la destruction de l’habitat, l’acidification et le réchauffement figurent parmi la multitude de menaces qui pèsent sur les océans du monde. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Advances in Atmospheric Sciences, prévient que le réchauffement des océans s’accélère à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine. Les dix dernières années étant les années les plus chaudes jamais enregistrées, avec un nouveau pic en 2019, la tendance inexorable au réchauffement planétaire des océans constitue un problème aux proportions consternantes. C’est la démonstration la plus frappante que le réchauffement mondial est sans équivoque réel et à l’origine de la crise climatique.

Le réchauffement climatique se mesure le mieux dans les océans. Bien que la température moyenne de l’air de surface soit couramment utilisée pour mesurer le réchauffement climatique, les océans nous indiquent en fait à quelle vitesse la Terre se réchauffe, car ils sont le principal réceptacle du déséquilibre énergétique de la Terre.

La vie marine en déroute

Les émissions augmentant chaque année en raison de la combustion de combustibles fossiles, de la destruction des forêts et d’autres activités humaines, davantage de chaleur est piégée par les gaz à effet de serre. Plus de 90 % de cette chaleur est absorbée par les océans, ce qui entraîne une accélération de l’élévation de leur température. La chaleur croissante génère davantage d’évaporation, et l’humidité supplémentaire dans une atmosphère plus chaude nourrit de fortes pluies et favorise les inondations, conduisant à un cycle hydrologique et à des conditions météorologiques plus extrêmes (en particulier les ouragans et les typhons). C’est également l’une des principales raisons pour lesquelles la Terre a connu une augmentation des incendies catastrophiques dans divers pays, comme le Portugal, les Etats-Unis et l’Australie.

Des températures anormalement chaudes exacerbent la formation d’acide carbonique. Cela contribue à l’effondrement de chaînes alimentaires et d’écosystèmes entiers, tels que les récifs coralliens, qui abritent des milliers d’espèces. Les résultats scientifiques indiquent que les mers sont environ 26 % plus acides que dans les temps préindustriels, avec des niveaux d’oxygène inférieurs. Le déséquilibre de la chimie et de la température affecte considérablement la vie marine. Parmi les innombrables conséquences, de nombreuses espèces de poissons se sont déplacées vers les pôles, perturbant les pêcheries du monde entier.

Au fur et à mesure que les océans absorbent plus de chaleur atmosphérique, ils se dilatent et font fondre les calottes glaciaires et les glaciers, provoquant une élévation du niveau de la mer. Alors que ces dix dernières années, le niveau de la mer est le plus élevé depuis les premières mesures remontant à 1900, les scientifiques s’attendent à ce que le niveau de la mer monte d’encore un mètre d’ici la fin du siècle – c’est-à-dire au cours des 80 prochaines années. Cela entraînera inévitablement un déplacement généralisé des communautés côtières vulnérables et aggravera l’érosion des écosystèmes marins, les inondations des zones humides et la perte d’habitat.

Les meilleures données scientifiques disponibles apportent des preuves claires que le niveau thermique des couches supérieures de l’océan mondial, en particulier jusqu’à 300 mètres de profondeur, continuera d’augmenter à mesure que les océans absorberont plus de chaleur. Cela rend indispensable une action immédiate afin de prévenir les impacts massifs et irréversibles du réchauffement des océans. Il est donc crucial d’atteindre les objectifs d’atténuation fixés par l’accord de Paris de 2016 sur le changement climatique et de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels. Mais les mesures d’adaptation sont également indispensables, car les impacts se font déjà sentir. La restauration des écosystèmes marins et côtiers par la création d’aires marines protégées est un exemple de la façon dont il est possible de renforcer la résilience de toutes sortes d’espèces – y compris l’espèce humaine. Un océan sain avec une faune abondante est capable de ralentir considérablement le taux de dégradation du climat.

Source : guardian.com ; iucn.com ; livescience.com

 

Tendances

Dans le monde actuel s’affirme une tendance de plus en plus prononcée à la synthèse, au partage, à la coopération, à de nouvelles approches et avancées technologiques pour la sauvegarde de la planète et le bien-être de l’humanité. Cette rubrique présente des événements et courants de pensée révélateurs d’une telle évolution.
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Entretien

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Environnement

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Esotérisme

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Faits et prévisions

Au fil des années, Partage international a régulièrement publié des articles soulignant les attentes de Maitreya, telles qu'elles ont été présentées par l'un de ses collaborateurs vivant à Londres au sein de la même communauté, à propos d'un certain nombre de changements politiques, sociaux, écologiques et spirituels devant se produire dans le monde. Périodiquement, Benjamin Creme et son Maître ont également partagé leur point de vue sur les développements à venir. Dans cette rubrique intitulée « Faits et Prévisions » notre rédaction analyse les nouvelles, les événements et les déclarations ayant un rapport avec ces prévisions et points de vue.
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Fenêtre sur le monde

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La voix de la raison

« Hormis la guerre, rien ne compromet aussi gravement l’avenir de l’humanité que la pollution. Constatant qu’il en est ainsi, certains pays ont pris des mesures pour la réduire et pour limiter le réchauffement climatique. D’autres, parfois parmi les plus gros pollueurs, nient la réalité d’un tel réchauffement en dépit des preuves qui s’accumulent. A tout moment, dorénavant, les changements climatiques montrent sans l’ombre d’un doute que la planète est malade, qu’elle a besoin de soins immédiats et attentifs pour retrouver l’équilibre. Le temps nous est compté pour mettre fin aux ravages que subit quotidiennement la planète Terre. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant a son rôle à jouer dans sa restauration. Oui, le temps presse. Save Our Planet (S.O.P.), sauvons notre planète ! » Source : Le Maître de B. Creme, S.O.P. Sauvons notre planète, 8 septembre 2012
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La voix des peuples

Cette rubrique est consacrée à une force en plein développement dans le monde. La voix du peuple ne cessera de s’amplifier jusqu’à ce que, guidés par la sagesse de Maitreya, les peuples conduisent leurs gouvernements à créer une société juste dans laquelle seront respectés les droits et les besoins de tous.

Le pouvoir des peuples [sommaire]

Depuis plusieurs années, dans le monde entier les peuples protestent, demandant de meilleures conditions de vie et la fin de la corruption. Ces protestations s’amplifient sous la forme de manifestations et de grèves qui perdurent de longs mois.

France – Commencé à la fin 2018, le mouvement des gilets jaunes commençait à s’essouffler après plus d’un an de manifestations hebdomadaires. Fin 2019, il a été suivi par un mouvement plus traditionnel de grèves et manifestations syndicales contre la réforme des retraites gouvernementale. Le mouvement a commencé par une grande manifestation qui a réuni 1,5 million de personnes à l’échelle de la France entière le 5 décembre. Plusieurs secteurs ont connu des grèves de longue durée – transports, éducation, éboueurs, hôpitaux – pour protester contre la réforme des retraites.

Liban – Le mouvement de protestation est maintenant entré dans son quatrième mois. Les protestataires dénoncent la crise économique ainsi que la corruption et l’incompétence de la classe politique. Les manifestants demandent un gouvernement indépendant, rejetant la pratique actuelle d’attribution des postes gouvernementaux selon l’appartenance à une religion.

Irak – Depuis le mois d’octobre 2019, de nombreuses manifestations ont eu lieu en Irak réclamant le départ d’une élite corrompue. Les manifestants ont défilé par milliers, malgré les tireurs embusqués qui les prenaient pour cible. En janvier 2020, 200 000 personnes ont pris part à une manifestation demandant le départ des troupes américaines présentes en Irak.

Iran – En novembre 2019, une révolte populaire a eu lieu suite à une augmentation du prix de l’essence. Les manifestants condamnaient les mensonges du gouvernement et son refus de reconnaître sa culpabilité.

Inde – Les protestations qui ont eu lieu ces derniers mois ont pris une telle ampleur qu’elles peuvent être comparées au Mouvement pour l’indépendance de l’Inde. Oubliés par ce mouvement d’indépendance au XXe siècle, les castes hindoues oppressées sont venues se joindre aux manifestations d’autres minorités religieuses.

Les protestations ont été provoquées par deux mesures législatives récentes concernant le registre d’état civil et la modification de la loi sur la Citoyenneté. Les nouvelles dispositions font dépendre l’attribution de la nationalité indienne à la religion. Dans l’Etat d’Assam au Nord-Est de l’Inde, deux millions de personnes (sur un total de 33 millions) ne peuvent prouver leur nationalité, devenant ainsi quasiment apatrides.

Le 8 janvier 2020, des millions de personnes sont allées manifester dans la rue, dans un mouvement de grève générale contre les politiques antisociales du gouvernement, bloquant ainsi les moyens de transport et l’industrie dans tout le pays.

Source : Le Monde, France ; CommonDreams.org

 

Le point de vue de Maitreya

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Le respect de la loi

« Chaque fois qu’il y a affaiblissement de la loi… et accroissement général du désordre, alors je me manifeste. » (Bhagavad Gita). La promesse de Krishna, l’Avatar, semble particulièrement d’actualité. C’est pour tenir cette promesse que Maitreya, l’Avatar de notre ère, est présent dans le monde à une époque où l’anarchie est si répandue. « Lorsqu’une nation parvient à l’âge adulte, à la maturité, les relations qu’elle établit avec les autres changent du tout au tout. Elle commence à respecter l’autorité de la loi qui unit toutes les nations, les liant dans leurs responsabilités et leurs besoins mutuels. Le développement vers la maturité se signale précisément par un tel respect des lois que les hommes ont estimées nécessaires pour vivre ensemble en paix… Lorsque, parmi les nations, l’on ignore l’autorité de la loi, c’est le monde entier qui en souffre. » (Le Maître — PI, avril 2004) Actuellement, les traités et les résolutions de l’Onu sont méprisés, et les lois nationales et internationales sont bafouées. Dans ce contexte, nous présentons des brèves mettant en exergue la nécessité d’un respect renouvelé de la loi.
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Les enseignements de Maitreya

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Les mensonges dévoilés

Le 15 février 2003, à Londres, Maitreya a été filmé sous les traits d’un Antillais, lors de la marche pour la paix (voir PI, avril 2003). « Je suis fier aujourd’hui d’entendre mes frères et mes sœurs dire la vérité et dénoncer les mensonges. C’est tellement magnifique ! » a-t-il déclaré. Depuis, les mensonges sont de plus en plus dénoncés.
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Les priorités de Maitreya

« Pour aider les hommes dans leur tâche, Maitreya, l’Instructeur mondial, a formulé certaines priorités. Assurer à tous un approvisionnement correct en nourriture ; procurer à tous un logement convenable ; fournir à tous soins médicaux et éducation, désormais reconnus comme un droit universel. » Le Maître de Benjamin Creme, Partage international, janvier 1989. Dans cette rubrique, notre rédaction aborde les questions relatives aux priorités énoncées par Maitreya et présente des expériences orientées dans cette direction.
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L’humanité une

Lorsque l’homme acceptera vraiment le fait que l’humanité est une et que les hommes, entre eux, sont frères, quand il traduira ces vérités en actes, toutes choses pourront en toute sécurité lui appartenir. Son héritage l’attend. Ainsi les hommes devront-ils apporter la preuve qu’ils sont prêts pour la paix, prêts à pénétrer ensemble dans l’avenir, sans effusion de sang ni compétition. Ils devront se réjouir de partager et de travailler en harmonie pour le bien de tous. Quand les hommes, d’eux-mêmes, seront dans ces dispositions, ils en appelleront à Maitreya (quel que soit le nom sous lequel ils le connaîtront) pour leur montrer le chemin, les faire sortir du chaos, et les conduire vers une ère de paix. (L’héritage de l’homme, par le Maître de Benjamin Creme).
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L’Unité dans la diversité

« Le but de notre vie, que nous en ayons pris conscience ou non, est l’instauration de l’unité, la manifestation de l’unité qui existe déjà. Chaque atome de l’univers est relié à tous les autres atomes. » Benjamin Creme, L’Unité dans la diversité.
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Regard sur le monde

Dans cette rubrique, Partage international met en lumière certains problèmes urgents qui nécessitent une nouvelle approche et des solutions durables.
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Autres

Education : se reconnecter au sens de la vie [sommaire]

par Graham Peebles,

Il est de plus en plus évident que les systèmes et institutions existants sont incapables de répondre aux défis de l’époque et aux demandes des populations. Il nous faut trouver des modes de pensée créatifs libérés des idéologies, qui permettront une révolution des idées et de nouvelles façons de vivre, fondées sur des valeurs totalement différentes de celles d’aujourd’hui ; des valeurs qui encouragent la coopération, la tolérance et la compréhension au lieu de la compétition, des préjugés et de l’ignorance, et qui permettront au sens de l’unité et de la responsabilité sociale de s’épanouir naturellement.

L’éducation doit être au cœur des nécessaires changements, à la fois graduels et radicaux. Comme toutes nos autres structures, l’éducation est partout en crise ; tandis que certains approuvent les méthodes éducatives actuelles, nombreux sont ceux qui les réprouvent. La compétition, associée à la récompense et à la punition, et le conformisme, caractérisent la plupart des systèmes éducatifs ; la pression est forte sur les élèves et étudiants pour qu’ils se conforment à un stéréotype et réussissent leurs examens, ce qui a pour effet d’avoir déclenché une épidémie mondiale de maladies mentales chez les moins de 25 ans, conduisant parfois au suicide.

On peut bien sûr trouver partout de bonnes écoles avec d’excellents enseignants, mais elles sont handicapées par les politiques idéologiques de gouvernements nationalistes obsédés par la croissance économique et ignorants des besoins de l’enfant. De nouvelles méthodologies sont nécessaires qui favorisent le sentiment de liberté chez l’enfant et l’adolescent, encouragent la responsabilité de groupe et développent leur individualité et une pensée indépendante créative (libérée de tout conditionnement sociologique et psychologique). Cela est essentiel pour que nos enfants trouvent en eux-mêmes les ressources nécessaires pour sauver notre planète et remodeler la société de manière plus juste.

Photo : Sarah R. Webb (U.S. armed forces)CC BY 2.0, via Wikimedia Commons
Les enfants sont rarement considérés comme des individus dotés de certains dons et talents innés.

Education et sens de la vie

Au cœur de la réforme de l’éducation, il y a la perception du sens de la vie, une définition élargie de sa finalité et une compréhension approfondie de la nature et de la constitution de l’être humain. Il nous faut analyser l’impact psychologique de certaines méthodes d’enseignement et de parentalité. La « nouvelle » éducation devra favoriser une perception commune du sens de la vie. Il pourra exister des opinions contradictoires sur une question aussi fondamentale ; pourtant, il devrait être possible de s’entendre sur certaines déclarations générales qui permettront des interprétations larges et une investigation ouverte de ce sujet.

Pris au piège des aspects pratiques et du stress de la vie, la plupart d’entre nous s’intéressent rarement à la question du sens de la vie, si tant est qu’il y en ait un, et dans le système éducatif actuel, peu de temps est consacré à sa recherche. Aujourd’hui, « nos systèmes d’éducation accordent la primauté à des valeurs secondaires qui aboutissent à nous rendre compétents en certaines matières, écrit Krishnamurti dans De l’éducation, mais la véritable instruction ne consiste pas à acquérir des connaissances, à enregistrer et cataloguer des faits, mais à voir la signification de la vie dans sa totalité. » Dans notre monde dominé par la concurrence et la comparaison, où le système éducatif est considéré peu ou prou comme une source d’approvisionnement pour les employeurs, il semble bien difficile qu’un tel point de vue soit entendu.

Les enfants sont rarement considérés comme des individus dotés de dons et de talents innés, mais comme de futurs travailleurs ou de simples actifs économiques. La pression sociale et économique est telle qu’ils sont sommés de « réussir », passant de l’école à l’université pour enfin trouver un emploi le plus rapidement possible. Noam Chomsky affirme que l’éducation est juste supposée « répondre aux besoins du marché », et que les étudiants sont « formés pour être des travailleurs adéquats ». L’éducation est devenue un système de conditionnement et d’endoctrinement, ce qui est bien éloigné du but qu’elle devrait se donner. Selon Krishnamurti : « Le but de l’éducation n’est pas de produire des érudits, des techniciens ou des quêteurs d’emplois, mais des hommes et des femmes intégrés et libérés de la peur, car ce n’est qu’entre de tels êtres que la paix pourra s’instaurer. »

Avec les médias, le système éducatif est devenu une arène majeure de propagande et de conditionnement : les élèves sont conditionnés à la compétition et à la comparaison, ce qui engendre chez eux la peur et le stress. La peur inhibe, physiquement, émotionnellement et mentalement ; la peur mine la liberté humaine, qui, selon Jacques Rousseau, n’est rien moins que « l’essence de la nature humaine ». La suppression des causes de la peur permettrait à l’homme de laisser s’exprimer librement sa pensée créatrice et son sens de l’initiative.

Les méthodes employées pour motiver les élèves les encouragent à se concentrer sur leurs propres progrès, leur succès et l’acquisition de biens matériels, plus que sur le bien-être de la collectivité. Une telle éducation va clairement à l’encontre de l’unité sociale et donc de la paix. Elle favorise la corruption et la division. Dans un tel environnement « chacun veut parvenir au sommet, dit Krishnamurti, et cette aspiration crée un conflit constant en nous-mêmes et avec ceux qui nous entourent ; elle mène à la compétition, à l’envie, à l’animosité et finalement à la guerre. » Il est temps d’abandonner ce système de conditionnement, d’endoctrinement et de manipulation, au profit d’une nouvelle approche créative qui élargit la conscience de l’individu et cultive un sentiment d’unité.

L’unité de la vie

L’individu n’est pas séparé de son environnement ; tous deux sont interdépendants, interconnectés. Que cet environnement soit une famille, une classe ou une école, un quartier, un village, une ville, un pays ou la planète toute entière, il est toujours l’expression collective des individus qui y vivent.

Chacun d’entre nous fait partie intégrante de ce tout, ce collectif appelé humanité et, comme l’écrivain et conférencier Benjamin Creme l’a clairement indiqué dans une interview intitulée L’éducation dans le nouvel âge, l’éducation devrait « amener l’enfant à intégrer le fait qu’il appartient à la grande famille humaine […] composée de 5,7 milliards de personnes (7,7 milliards actuellement). L’enfant, par-dessus tout, devrait apprendre que ce groupe, cette famille, est l’une des formes de vie qui s’épanouissent sur cette planète, et que la planète elle-même est une entité vivante faisant partie d’un ensemble plus grand appelé le système solaire, qui lui-même n’est qu’une infime partie de l’Univers, et ainsi de suite à l’infini dans un tout intégré, riche dans sa diversité, mais un. »

La « nouvelle » éducation devrait avoir pour objectif principal l’expansion de la conscience de l’enfant, afin qu’il intègre pleinement sa relation au groupe et sa responsabilité envers le groupe. Il s’unit alors avec les objectifs, les activités, les intérêts du groupe. En fin de compte, ils deviennent les siens, et l’homme acquiert la conscience de groupe. Cela est l’amour. Cela conduit à la sagesse, qui est l’amour en activité manifestée. L’intérêt de soi devient l’intérêt du groupe. Tel devrait être l’objectif majeur de tout véritable effort d’éducation. L’amour de soi (conscience de soi), l’amour de ceux qui nous entourent (conscience de groupe), deviennent finalement l’amour du tout (conscience de Dieu). Telles en sont les étapes. »

Le développement de la conscience décrit par A. Bailey éloigne progressivement l’individu de l’identification à son moi séparé, éliminant progressivement les comportements égoïstes, encourageant l’altruisme, la responsabilité sociale et le service. Le service peut se définir comme une action entreprise au profit des autres, pour l’enrichissement du groupe, avec peu ou pas de motivation égoïste. John Dewey, philosophe américain du XIXe siècle réformateur de l’éducation, a expliqué que la tendance à aider les autres est une qualité humaine naturelle présente chez tous les enfants. Dans Education et démocratie, il déclare que « le désir naturel de l’enfant [est] de donner, de faire, c’est-à-dire de servir ». Lorsque l’environnement est purgé des éléments qui conditionnent un homme ou une femme à l’égoïsme, la tendance naturelle est de coopérer et donner le meilleur de soi, car en chaque être humain se trouve la source de tout ce qui est bon. Toute éducation devrait se préoccuper de favoriser le développement de cette intelligence-là.

Les idées de bonté inhérente, d’intelligence innée et d’amour inconditionnel nous poussent à considérer l’éducation comme ce qui, entre autres choses, permet de se connecter à la « volonté de vie » cette impulsion innée qui gît en toute forme de vie. Maria Montessori, qui a conçu une méthode éducative novatrice pour enfants « difficiles » (ceux qui seraient aujourd’hui décrits comme ayant des « besoins éducatifs spéciaux ») au début du XXe siècle, a estimé que l’éducation traditionnelle néglige la bonté inhérente de l’enfant et ses besoins les plus fondamentaux – ce qu’elle a décrit dans son livre L’enfant comme « les exigences de son esprit et de son âme. L’être humain qui vit au sein de l’enfant, y est étouffé. » Libérer « l’être humain qui vit au sein de l’enfant » et connecter l’enfant avec ce que l’on pourrait appeler un dessein « inhérent » ou « divin », et l’encourager à agir en cohérence avec sa nature profonde, doit être considéré comme un objectif fondamental de l’éducation. Rudolph Steiner a expliqué dans Les bases spirituelles de l’éducation que « si l’on aborde l’éducation sérieusement, il nous est demandé non seulement de reconnaître la paix de notre âme, mais de désirer accomplir la volonté de Dieu, d’agir selon les intentions de Dieu. Pour ce faire, nous devons donner une base spirituelle à l’éducation. »

Un épanouissement naturel

Une éducation qui éliminerait tout ce qui inhibe, la peur et les idées préformatées sur le moi, permettra l’épanouissement naturel de la vie dans la forme, ou, comme le dit Maria Montessori, de « l’être humain qui vit dans l’enfant ». Dans cet espace dépollué, ce que Helena Blavatsky (fondatrice de la Société théosophique) a décrit comme « La voix du silence », ou encore « les intentions de Dieu », peuvent se manifester. Krishnamurti fait allusion à quelque chose de similaire en disant que « quand il y a connaissance de soi, le pouvoir de créer des illusions cesse, et alors seulement est-il possible que la réalité ou Dieu soit connue ». Les illusions découlent de toutes les constructions du soi comme étant séparé, et permettent aux aspects négatifs tels que la peur et la culpabilité de s’épanouir.

L’idée de séparation est considérée comme « la grande illusion » dans la littérature ésotérique ; c’est la graine de toutes les constructions mentales qui voilent la réalité, la couleur et limitent la relation avec soi-même. Quel but plus élevé l’éducation pourrait-elle avoir que de briser la grande illusion de la séparation et de répondre au désir inné de « vouloir la volonté de Dieu » selon les mots de Rudolph Steiner ?

Il nous reste à prendre conscience de tout ce qui inhibe notre potentiel divin et empêche cet état naturel de s’exprimer spontanément dans notre vie, puis de le supprimer. Ainsi naîtra un nouveau système éducatif. L’étouffement de notre potentiel inné provoque la frustration et la maladie.

Alice Bailey a écrit que « l’objectif de toute éducation est l’accroissement de la conscience de l’âme, l’approfondissement du flot de la conscience, le développement d’une continuité de conscience intérieure, et l’évocation des attributs et aspects de l’âme, sur le plan physique. »

Que ce qui est inné soit décrit comme « potentiel » comme le dit John Dewey, ou ce que J. Rousseau appelait la « liberté humaine », ou le « divin » selon Benjamin Creme, ou encore « l’âme » dont parlent R. Steiner, M. Montessori et A. Bailey, toute nouvelle forme d’éducation doit viser à faciliter la relation avec cet aspect de la nature humaine, et son expression.

Mettre un terme à la procrastination en matière climatique [sommaire]

par David Korten,

En 1962, avec la publication de Printemps silencieux, Rachael Carson nous a avertis que l’utilisation aveugle de pesticides perturbait des écosystèmes critiques et causait de graves dommages à la santé humaine. Son message a conduit à l’interdiction de l’utilisation du DDT aux Etats-Unis et à restreindre son utilisation dans une grande partie du monde. Son avertissement a également contribué à lancer le mouvement environnemental pour que l’humanité accepte la responsabilité des conséquences de son action sur la Terre.

Dix ans plus tard, en 1972, le livre Les limites à la croissance, écrit par une équipe de chercheurs du MIT dirigée par Donella et Dennis Meadows, a de nouveau attiré l’attention du monde entier sur la responsabilité environnementale de l’humanité. Présenté sous forme de rapport au Club de Rome, le livre a utilisé la modélisation informatique pour démontrer qu’une croissance économique continue sur une planète finie conduirait à un effondrement environnemental et économique entre le début et le milieu du XXIe siècle. Il s’est vendu à plus de trois millions d’exemplaires dans quelque 35 langues.

Photo : CC0 1.0, via piqsels
En 1962, avec la publication de Printemps silencieux, Rachael Carson nous a avertis que l’utilisation aveugle de pesticides perturbait des écosystèmes critiques et causait de graves dommages à la santé humaine.

Ce livre a suscité un important débat public à l’époque et a eu une influence déterminante sur la vie et la pensée de nombreux membres de ma génération. En revanche, il a été fort critiqué par les entreprises qui profitent de la croissance et par les économistes néolibéraux qui ont fourni une justification intellectuelle pour l’establishment. Contrairement au livre de R. Carson, Les limites à la croissance n’a pas eu d’impact perceptible sur la politique publique et ce, au détriment des populations et de la planète.

Cependant, au cours des vingt années suivantes, la préoccupation pour la menace croissante que fait peser l’humanité sur les systèmes vitaux de la Terre a acquis le statut de consensus scientifique dominant. En 1992, l’Union of concerned scientists (l’Union des scientifiques inquiets) a rendu public un appel intitulé Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité, signé par plus de 1 700 scientifiques, dont une majorité des lauréats du prix Nobel de sciences de l’époque. Son message était clair et sans ambiguïté :

« La Terre n’est pas infinie […] Les pratiques économiques actuelles qui nuisent à l’environnement, tant dans les pays développés que dans les pays sous-développés, ne peuvent être maintenues sans risquer d’endommager de façon irréparable des systèmes mondiaux vitaux. »

En novembre 2017, 55 ans exactement après Printemps silencieux, 45 ans après Les limites à la croissance et 25 ans après l’Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité, l’Alliance of World Scientists a publié une nouvelle proclamation : Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité : second avis. Celui-ci a été signé par plus de 20 000 scientifiques dans 184 pays. Il conclut :
« Nous sommes confrontés à la déforestation, à l’acidification des océans, à la diminution des réserves d’eau douce, à la sixième extinction massive de la Terre, à la croissance exponentielle de la population humaine, à la surconsommation et à un système climatique qui s’écarte des conditions dans lesquelles la civilisation humaine s’est développée. »

Photo : Photo libre de droits, via pickpick
« La Terre n’est pas infinie. […] Les pratiques économiques actuelles nuisent à l’environnement. »

Moins d’un an plus tard, en octobre 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies a publié un rapport appelant à des mesures draconiennes en matière de changement climatique, ainsi qu’à des objectifs précis nécessaires pour éviter des conséquences catastrophiques et irréparables. Le New York Times en a résumé les principales conclusions et recommandations :

« Pour éviter un réchauffement de 1,5° C, dit le rapport, les émissions des gaz à effet de serre doivent être réduites de 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030, et de 100 % d’ici 2050. Il a également constaté que, d’ici 2050, l’utilisation du charbon comme source d’électricité devrait passer de 40 % aujourd’hui à entre 1 et 7 %. Les énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire, qui représentent environ 20 % de la production d’électricité aujourd’hui, devraient augmenter jusqu’à 67 %. »

Le correspondant environnemental de la BBC, Matt McGrath, a souligné en juillet 2019 que pour atteindre l’objectif initial de l’Onu, à savoir une réduction de 45 % des émissions de carbone d’ici 2030, il faudra une action mondiale forte d’ici la fin de cette année 2020. Son point de vue est que pour atteindre cet objectif initial en seulement dix ans, des changements massifs seront nécessaires. Donc, si nous n’agissons pas immédiatement, nous n’y arriverons pas.

L’humanité redécouvre une vérité fondamentale comprise par les humains d’autrefois, par de nombreux peuples indigènes aujourd’hui, et maintenant confirmée par les plus grands scientifiques : Nous sommes nés d’une communauté terrestre vivante et en sommes membres.

Nous prenons maintenant conscience des responsabilités qui découlent de notre capacité à créer consciemment notre avenir. Les conséquences environnementales de notre négligence de ces responsabilités sont connues depuis plus d’un demi-siècle, mais pour beaucoup de gens, l’urgence à agir commence tout juste à être comprise. La science fait progresser de manière significative la compréhension du fonctionnement de la planète. Nous savons maintenant, par exemple, que les premiers micro-organismes de la Terre ont séquestré l’excès de carbone et de composés toxiques dans le sous-sol pour créer des conditions de surface qui, plus tard, ont permis de nourrir des formes de vie plus complexes, y compris les humains.

Dans l’arrogance de notre quête pour plier la Terre vivante à notre volonté, nous avons organisé une grande partie de notre économie autour de l’extraction de ce carbone et de composés toxiques et de leur rejet dans l’air, les eaux et les sols de la Terre. Cette situation, ainsi que de nombreuses autres agressions humaines envers les systèmes de régénération de la planète, exigent des mesures correctives immédiates.

Alors que nous nous éveillons aux conséquences de notre relation autodestructrice avec la Terre, nous sommes confrontés à une vérité fondamentale concernant nos 5 000 dernières années : les civilisations passées que nous avons célébrées comme des affirmations de la grandeur de l’accomplissement humain ont centralisé le pouvoir d’exploiter les peuples et la nature au profit des dirigeants et aux dépens de tous les autres hommes. Chacune de ces civilisations s’est effondrée et notre civilisation actuelle va également dans cette direction, imposant encore plus de souffrances à un grand nombre de personnes.

Photo : CC0 1.0, via piqsels
Les événements actuels ne sont qu’un avant-goût de ce qui nous attend si nous continuons sur notre voie actuelle.

Aujourd’hui, pour la première fois dans l’expérience humaine, nous sommes une espèce mondiale avec une civilisation mondiale interdépendante. Mais le schéma de base se poursuit : les institutions dominantes sont désormais des entreprises plutôt que des gouvernements et les dirigeants sont les financiers et les PDG des entreprises plutôt que les rois et les empereurs.

La dynamique de base reste cependant sensiblement la même, et les conséquences se font sentir à une échelle sans précédent, rendant toujours plus de lieux invivables et chassant des millions de personnes de leur foyer. Les événements actuels ne sont qu’un avant-goût de ce qui nous attend si nous continuons sur notre voie actuelle.

Avec de la chance et une détermination collective, nous pourrons peut-être éviter l’auto-extinction et même de créer un monde de joie et de sens. Mais cela n’arrivera que si nous donnons la priorité à la guérison plutôt qu’à la consommation, et à la coopération plutôt qu’à la compétition ; si nous assumons nos responsabilités individuelles et collectives les uns envers les autres et envers la Terre ; et si nous remodelons notre culture, nos institutions, notre technologie et nos infrastructures en reconnaissant que nous faisons partie d’une communauté terrestre vivante. Nous venons d’entrer dans la décennie décisive pour l’humanité. Il est temps pour nous de relever le défi de notre époque et de créer un avenir conforme à notre réalité d’êtres vivants nés d’une Terre vivante et nourris par elle.

 

Citation

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Message de Maitreya

Message n° 120 du 26 février 1981 [sommaire]

par Maitreya,

Mes chers amis, je suis de nouveau avec vous, et c’est avec joie que je vois la lumière de l’aspiration autour de vous. Cela confirme ce que je savais de votre empressement à travailler pour moi. Mon cœur se réjouit à la vue de cette vérité intérieure rayonnant du calice de votre cœur. Faites place, mes amis, à cette vérité dans votre vie et ouvrez devant vous les portes de l’avenir.

Ma tâche consiste à éclairer le chemin vers cet avenir glorieux pour l’humanité, à éveiller en vous le principe d’Amour, à vous amener à manifester cet Amour les uns envers les autres et, ainsi, à attirer tous les hommes à Dieu.

Je suis le Sauveur de retour. Je suis un homme parmi les hommes. Je suis l’espoir incarné. Je suis le Restaurateur de la Loi de Dieu. Je suis les moyens d’atteindre la connaissance. Je porte secours à tous les hommes. J’aime mes frères. Je considère que tous les hommes ne font qu’un. J’enseigne la Loi de Dieu. Je réunis deux chemins. Je cherche à servir le monde. J’aime la justice. Je viens à temps. Je rétablis l’équilibre du monde. Je m’engage moi-même dans cette tâche. Je vénère la liberté. Je sens que l’homme est prêt. Je n’abandonne rien à la chance. J’invoque le nouveau. Je remédie aux maux anciens. Je transforme le passé. Je touche votre front. Je commande une légion d’anges. Je sers le Plan de Dieu. J’embrasse mes frères.

Entrez avec moi dans cette aube nouvelle et faites toutes choses nouvelles. Révélez ce que je suis dans votre être, et faites mon travail. Exprimez ce que vous êtes, et créez un monde nouveau. Que ma manifestation vous révèle à vous-mêmes en tant que dieux.

Que la Divine Lumière, l’Amour et la Puissance du Dieu unique et très saint se manifestent maintenant dans votre cœur et dans votre esprit. Que cette manifestation fasse tomber de vos yeux le voile de l’ignorance.

 

Brève

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Courrier des lecteurs

Partage international dispose d’une réserve importante de courriers qui ont été confirmés par le Maître de Benjamin Creme comme relatant de véritables rencontres avec des Maîtres, ou un « porte-parole », mais qui n’ont pas encore été publiés. D’autres courriers présentés ici sont plus récents. Pour ces derniers, bien que nous ne puissions pas confirmer ou indiquer si un Maître est impliqué, l’expérience peut être telle qu’elle « parle d’elle-même » en apportant espoir, inspiration et réconfort. Nous présentons ces courriers à votre considération.

Sous différents aspects [sommaire]

En 1982, Maitreya le Christ est apparu chez moi dans son « enveloppe spirituelle », vêtu d’une robe blanche étincelante. En 1987, lors d’une visite à la White Eagle Lodge, dans le Hampshire, je revis le Christ Jésus dans son « corps physique », vêtu à l’occidentale.

A la fin des années 1990, je l’ai découvert exactement sous ce même aspect sur une publicité pour l’Instructeur mondial que vous avez fait paraître dans le magazine Psychic News.

J’ai distribué quelques tracts concernant Maitreya, mais cela m’a causé beaucoup de problèmes dans mon quartier. J’ai aussi écrit au premier ministre Tony Blair, pour évoquer Maitreya, le logement, l’éducation, la santé et la justice sociale. L’attente a provoqué en moi une grande tension nerveuse, et j’espère que l’Instructeur mondial va bientôt entreprendre sa mission pour un monde meilleur aux yeux de tout le monde. Je lui souhaite bonne chance et à vous aussi.

L. L., Cheshire, Royaume-Uni

Le Maître de B. Creme a indiqué que « l’homme à la robe blanche » était Maitreya, et que « le Christ Jésus » était le Maître Jésus.

Sur un ferry [sommaire]

En 2003, j’étais sur un ferry entre les Pays-Bas et l’Angleterre, et je cherchais une place pour mes amis et moi. Il y avait beaucoup de monde et les seules places disponibles étaient à la table d’un jeune homme qui voyageait seul. Je lui demandai si nous pouvions nous joindre à lui et nous prîmes place à sa table.

Je ne pouvais détacher mes yeux de ce jeune homme. J’ai un fils d’à peu près le même âge, et je me demandais si je ne l’avais pas déjà rencontré auparavant. Tout au long du voyage, je me surprenais à le chercher du regard. Il a discuté avec de nombreuses personnes différentes et, alors que nous quittions le pont pour aller à nos voitures, je le regardai à nouveau et lui souris. Il me répondit avec le genre de geste que je fais aux enfants dont je m’occupe (je suis responsable d’une famille d’accueil), un haussement d’épaules et un sourire juste pour leur faire savoir que je suis consciente d’eux et que je me soucie d’eux.

Je n’y ai plus vraiment pensé avant d’en parler à ma fille et elle m’a tout de suite déclaré qu’il s’agissait peut-être de l’un des Maîtres. Je vous serais très reconnaissante de me dire si elle a raison.

   P.  F., Colchester, Royaume-Uni

Le Maître de Benjamin Creme a indiqué que le « jeune homme » était le Maître Jésus.

Aide et encouragement [sommaire]

En 2003, j’ai été victime dans un très grave accident en me rendant à Las Vegas (Nevada). Les voitures qui nous précédaient se sont arrêtées très brusquement et nous avons réussi à stopper juste à temps pour éviter le choc. Cependant, nous avons été percutés à l’arrière par une voiture qui, selon la police, roulait à environ 100 ou 110 km/heure. Il va sans dire que notre voiture était totalement inutilisable. La voiture derrière nous a soulevé notre véhicule d’environ 1,50 m et s’est encastrée sous la nôtre jusqu’aux sièges avant. Les dames à l’arrière ont dû être transportées à l’hôpital mais mon amie et moi n’avons eu aucune blessure grave. Je suis sûre que Maitreya, Jésus ou quelqu’un d’autre nous a aidés.

Environ un mois après cet événement, je me rendis à l’épicerie. Il y avait un homme très grand, portant des vêtements propres, debout devant le magasin, qui mendiait. Je lui dis que je n’avais pas d’argent et j’entrai dans le magasin. Je me sentis immédiatement très mal, sortis du magasin, m’approchai de l’homme et lui donnai un peu d’argent. Il semblait avoir la cinquantaine et avait les yeux très bleus. Il me remercia et me dit de conduire prudemment et d’attacher ma ceinture de sécurité. Cela me parut étrange de la part d’un « sans-abri » et si peu de temps après mon accident. Chaque fois que je me rendais dans ce magasin, je pensais à cet homme mais je ne le revoyais pas. Puis, environ un an plus tard, je le revis et il me demanda si je pouvais lui donner de l’argent parce que sa femme n’avait pas de nourriture et que son bébé pleurait. (Je trouvai étrange que, à son âge, il ait un petit bébé.) Je lui répondis que je n’avais pas d’argent mais que je lui en donnerai en sortant. Lorsque je sortis du magasin, il était là et je lui donnai de l’argent. Il me remercia, me regarda et me demanda : « Est-ce que je vous connais ? » Je lui répliquai que je lui avais déjà donné de l’argent et il m’affirma à peu près ceci : « Eh bien, peut-être que la prochaine fois je pourrai faire quelque chose pour vous. » Je lui répliquai que ce n’était pas nécessaire et il me répondit : « Mais je suis comme ça », c’est-à-dire qu’il ferait quelque chose pour moi en retour. Je le remerciai et il me recommanda de conduire prudemment. J’eus simplement le sentiment que cet homme était quelqu’un de « spécial ». Pouvez-vous me dire s’il s’agissait de Maitreya ou de Jésus ?

P. Z., Californie, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a indiqué que la lectrice avait été aidée dans l’accident de la circulation par Maitreya, et que l’« homme » qu’elle avait vu deux fois par la suite était également Maitreya.

Une sortie joyeuse [sommaire]

Vers 1999, à Glendale (Californie), au volant de ma voiture, je vis un véhicule blanc qui voulait emprunter la rue dans laquelle je me rendais. Je m’arrêtai et fis signe au conducteur de passer devant moi. Il y avait à l’intérieur quatre jeunes hommes asiatiques qui étaient tous habillés en blanc. Ils avaient les cheveux courts et de beaux sourires. Ils ne cessèrent pas de me faire des signes et de me sourire, et j’eus soudain un tel sentiment de joie et de bonheur que je me mis à pleurer. Je ressentis un tel bonheur que j’eus l’impression que mon corps ne pouvait plus le contenir. Cela dura environ 30 secondes, mais je n’ai jamais oublié cet instant. Pouvez-vous me dire si ces jeunes hommes étaient spéciaux ?

P. Z., Californie, Etats-Unis

Le Maître de B. Creme a indiqué que les « quatre jeunes hommes asiatiques » étaient Maitreya, le Maître Jésus et deux disciples.

Dans l’incertitude [sommaire]

En 2019, lors d’un salon, juste à la fin de la journée, une femme se présenta et se tint devant une affiche de notre stand. Elle semblait examiner de près les photos des signes et miracles liés à l’émergence de Maitreya, aussi m’approchai-je d’elle et lui demandai si quelque chose avait attiré son attention. Elle me montra la citation : « Ceux qui cherchent des signes les trouveront, mais ma façon de me manifester est plus simple. » Elle la lit à haute voix et demanda : « Qu’est-ce que cela veut dire, s’il vous plaît ? » Je fus désemparée. Je lui expliquai que, le matin même, je m’étais demandée ce que je répondrais à cette question ; je ne pus lui fournir aucune réponse.

Elle s’approcha de notre table et désigna les documents en s’exclamant : « Oh, je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais rien. Manifestation. Qu’est-ce que cela signifie ? Il y a tellement de tours de magie et d’illusions partout. Je n’en sais rien. Je ne sais pas. »

Essayant de trouver un moyen d’engager la conversation avec elle, je lui demandai si elle était bouddhiste, à la façon dont elle était vêtue. « Non ! Je ne le suis pas », répondit-elle fermement. Puis elle répéta : « Manifestation. Manifestation. Je ne sais pas », tout en tendant la main pour prendre le livre Les Messages de Maitreya le Christ sur le présentoir. Elle l’ouvrit et s’exclama victorieusement : « Voilà ! Regardez ! Manifestation ! » Et elle lut les phrases de la fin du Message n° 83 comme si elles répondaient à tout. Elle se passionna pour le reste du Message et lut d’autres passages avec la même autorité mais je n’en saisissais pas le sens. C’était comme si j’étais attiré dans ce même état d’« incertitude » et qu’il y avait juste trop à assimiler. Mais alors qu’elle se mit à feuilleter rapidement le livre, j’eus soudain une réponse à la question sur la façon dont Maitreya se manifestait qui me parut sensée ! Je n’ai aucune idée de comment cela s’est produit, mais le mot « amour » semblait surgir des pages qui défilaient. J’étais tellement soulagée.

Pourtant, notre visiteuse n’arrêtait pas de répéter : « Je ne sais pas ». Son regard balayait sans arrêt le stand et elle continuait à lire différentes citations des documents, les choisissant avec une rapidité incroyable. Tout ce qu’elle lisait, elle le lisait avec le même air d’autorité, comme si les mots prouvaient quelque chose de merveilleux sur la « manifestation ». Mais je ne pouvais toujours pas faire le lien avec ce qu’elle lisait. Puis elle se tourna vers un autre membre du groupe et lui demanda s’il était « l’Instructeur ». Nous avons ri et essayé de lui expliquer mais, encore une fois, nous n’avons pas eu l’occasion de dire grand chose. Elle affirma alors que nous devrions tous rire davantage. Nous acquiesçâmes et répondîmes : « Et surtout, nous devons rire de nous-mêmes. » Elle déclara qu’elle était tout à fait d’accord avec cela, nous dit au revoir, fit quelques pas puis soudain se retourna, nous regarda, sourit de toutes ses dents et se mit à rire. Puis elle s’est à nouveau retournée et est partie.

Tout dans cette visite n’était que défi et incertitude, et pourtant il semblait y avoir tant à apprendre dans le simple fait d’être dans l’instant présent avec elle et d’observer notre présentation de son point de vue.

Nom et adresse non communiqués

Une leçon de vie [sommaire]

Le 22 octobre 2016, à la fin de l’exposition Share international de Munich, six membres du groupe se sont réunis autour d’une table pour faire le bilan. Un Africain s’est approché pour nous demander de quel genre d’événement il s’agissait. L’un de nous lui répondit que l’exposition était terminée, mais qu’il était le bienvenu pour se joindre à nous. L’homme ajouta : « Pour moi il n’y a jamais de fin. » Nous avons été surpris, puis un membre du groupe lui a présenté le thème de l’exposition. Il a poursuivi en déclarant qu’il était « […] prince Mukadi, je viens d’arriver de Leipzig où j’ai représenté ma fondation, Bell Amani, lors d’une rencontre de fondations allemandes. J’ai également eu l’occasion de m’entretenir avec le ministre-président du Land allemand de Saxe. Je compte me rendre à nouveau à Leipzig, ainsi qu’à Dresde et à Bautzen. » C’est dans ces villes que des membres de notre groupe avaient prévu d’organiser des conférences.

C’est à ce moment-là qu’on nous a demandé de quitter les lieux parce que le bâtiment devait fermer pour la nuit. Le prince a proposé son aide et est sorti pour parler à l’organisateur. Il est revenu en souriant, disant qu’il avait réussi à négocier cinq minutes de plus pour notre conversation. Un membre du groupe lui a alors demandé s’il souhaitait avoir de la documentation sur Share International. « Mais je suis toujours LA », répondit-il très sérieusement. Certains d’entre nous lui dirent combien c’était sympathique qu’il ait décidé de s’asseoir avec nous. C’était une atmosphère joyeuse. Il nous a demandé si nous connaissions la signification du nom de sa fondation, Bell Amani (cela signifie « cloche de la paix » et il s’est avéré qu’il existe effectivement une fondation de ce nom).

Après cela, nous avons finalement quitté le lieu. A l’extérieur, l’homme nous a posé cette question bien précise demandant : « Etes-vous EN PAIX (ce qui a un sens similaire à être satisfait en allemand) avec cette journée ? ». « Vous voulez dire si nous avions souhaité quelque chose de différent pour cette journée ? », a demandé un membre du groupe. En fait, nous souhaitons toujours plus de participants à nos événements. » « Ce n’est pas ce que j’ai demandé, a insisté l’homme. Encore une fois : quelle était ma question ? » Nous nous sommes regardés. « Vous oubliez très vite, déclara-t-il, nous devrions peut-être méditer ensemble plus souvent. » Une dame lui répondit : « Vous nous avez demandé si nous étions satisfaits du travail d’aujourd’hui. » « Oui, c’était ma question. Etes-vous EN PAIX avec cette journée ? Il désigna son cœur. La satisfaction vient de l’intérieur. Etre EN PAIX avec quelque chose est un état intérieur. Alors, êtes-vous EN PAIX ? »« Eh bien, il est évident que souvent on n’est pas complètement satisfait », a-t-elle répliqué. « Il ne s’agit pas de « on », qui est « on » ? Il s’agit de VOUS et de MOI. Nous sommes connectés en ce moment », répondit le prince, en faisant un geste reliant leurs deux cœurs.

Cela a eu un impact considérable pour nous. L’homme continua à nous parler, donnant l’impression qu’il voulait nous enseigner et nous encourager. Ce que nous avions accompli en tant que groupe ce jour-là fut la collaboration d’individus, chacun avec ses propres talents. « C’est ce que je voulais dire, a-t-il affirmé. Tout le monde participe. Beaucoup de gens manifestent CONTRE une cause, la guerre, par exemple. Mais en faveur de quoi sont-ils ? Pour la paix. Et la paix vient de l’intérieur. » En désignant à nouveau son cœur, il ajouta : « Vous ne pouvez donner que ce que vous avez. Et si c’est cela que vous donnez, c’est très précieux. C’EST VOTRE MISSION DANS LA VIE. »

D. M., Regensburg, Allemagne

 

Rayons

Selon le Maître DK, un rayon est « le nom donné à une certaine force ou à un certain type d’énergie, considéré sous l’angle de la qualité qui en émane ». Les rayons transmettent ainsi leurs qualités à toute la création, y compris la constitution humaine. L’âme, la personnalité, le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique, sont tous colorés par l’un ou l’autre des sept rayons. De manière à faciliter l’étude et la compréhension des rayons, le Maître de Benjamin Creme, au fil des ans, a accepté de répondre à des questions portant sur la structure de rayons (et le niveau d’évolution) de certaines personnalités mais, par discrétion, jamais pour des personnes en vie. Pour approfondir cette étude, nous renvoyons le lecteur aux enseignements d’Alice Bailey (Lucis Trust), aux ouvrages de Benjamin Creme et aux précédents numéros de Partage international.
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Forum Partage

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Dernière de couverture

Extrait du message n° 98 [sommaire]

par Maitreya,

photo : Akshayapatra, CC0 1.0, via pixabay

 

« La nature de Dieu est d’aimer. Le dessein de Dieu est de servir. On connaît Dieu à travers le partage et la justice. Répandez largement ces vérités simples, mes amis, et accomplissez une tâche d’importance. »

 

 

Cahier anniversaire

Le 19 juillet 1977, Maitreya, l’Instructeur mondial, est arrivé dans la communauté asiatique de Londres − son point d’attache dans le monde moderne − et le 22 juillet il a commencé sa mission. Trente ans plus tard, nous célébrons cet événement extraordinaire à travers les pages suivantes.
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Questions-réponses

Réponses de Benjamin Creme

Pourquoi est-il important de donner une conférence ? (Conférence sur la méditation de transmission, Shiga, Japon, mai 2001) [sommaire]

Que se passe-t-il lorsque vous donnez une conférence ? Lorsque vous donnez une conférence, il est évident que les mots incarnent plus ou moins vos représentations et vos idées. La plupart des gens pensent que c’est tout ce qui se passe lors d’une conférence. C’en est une partie importante, mais ce n’est en aucun cas tout ce qui se passe lorsqu’une personne, avec sincérité et savoir fait connaître ces révélations extraordinairement importantes, sur l’existence de la Hiérarchie et l’émergence de la Hiérarchie sur le plan extérieur, dans l’espace public.

Si vous pensez à ces expériences, rapportées dans la rubrique Courrier des lecteurs de notre revue, où des personnes ont fait une rencontre ou ont été contactées d’une manière ou d’une autre, à qui on a parlé, ou juste croisé dans la rue, et dont il est confirmé plus tard qu’il s’agissait de Maitreya, ou du Maître Jésus, ou d’un autre Maître, si vous pensez : quelle est la raison pour laquelle elles ont écrit le récit de cette expérience ? Pourquoi cet événement plutôt qu’un autre ? Même si rien ne semble s’être passé dans l’expérience (et souvent elle semble si éphémère, ou si peu de choses semblent s’être passées, mais elle est publiée et confirmée si elle est authentique parce qu’il y a eu quelque chose qui s’est passé entre des personnes, entre Maitreya ou le Maître impliqué et l’individu qui a écrit l’histoire) quelque chose s’est passé entre eux. Et c’est ce qui se passe lors d’une conférence. Quelque chose se passe entre eux dans les expériences relatées, et aussi dans une conférence.

La chose la plus importante que les gens apportent lors d’une conférence, que ce soit en tant qu’orateur ou membre du public, c’est leur aura. Vous allez à une conférence, elle vous intéresse, mais si on vous demande ensuite de quoi il s’agit, vous aurez probablement du mal à le dire, mais vous trouverez que le « ressenti » de la conférence, l’aura de la personne qui la donne, l’échange entre l’orateur et le public, est probablement inoubliable. Tout le monde est conscient du corps physique, mais très peu de gens sont conscients du corps éthérique et des énergies, des forces qui circulent à travers le corps éthérique vers le monde environnant. Ce processus énergétique à travers les chakras forme l’aura de la personne que vous emmenez partout avec vous. Cette aura est composée du corps physique éthérique, du corps astral-émotionnel, des quatre niveaux du corps mental et de l’un ou l’autre des trois niveaux de l’âme et, si la personne est suffisamment avancée, un aspect de l’énergie de la monade, ou aspect esprit, peut également être impliqué. Donc, lorsqu’une personne fait une conférence, tout cela est important. Ces forces font sentir leur magnétisme au public. Les personnes qui font de la méditation de transmission ou qui travaillent pour la réapparition de la Hiérarchie ou autre font partie des personnes les plus évoluées de l’humanité ; ce sont celles dont l’aura devient de plus en plus magnétique.

Lorsque vous parlez en public, votre propre aura agit, votre propre magnétisme se manifeste. Vous vous regardez dans le miroir et vous vous dites : « Quoi, moi ? Non, je suis trop timide. » Eh bien, vous vous sentez timide parce que vous vous rendez timide. Les gens disent qu’ils ne peuvent pas le faire, ils pensent qu’ils ne peuvent pas faire de conférences, ils disent qu’ils sont trop timides et ils laissent à un ou deux autres le soin de faire les conférences. Dans l’ensemble, les gens ne donnent pas les conférences qu’ils pourraient facilement faire. Mais les gens deviennent de plus en plus confiants à mesure qu’ils le font. La confiance augmente et on trouve cela de plus en plus facile. Il ne s’agit pas seulement de maîtriser son propre mirage, il s’agit aussi de voir le « produit » final. Il s’agit de voir que c’est quelque chose d’extérieur à soi-même – le travail, le Plan, la cause pour laquelle on travaille, et non pas soi-même. Si vous vous identifiez à vous-même, quoi que vous fassiez (par exemple, apporter des livres dans une librairie), vous penserez que vous vous vendez. Mais si vous décentrez l’attention de vous-même vers votre travail et que vous vous contentez de relier ce que vous faites au Plan ou à la cause, vous vous apercevez que vous pouvez tout faire.

Comment comprendre le mirage ? [sommaire]

Le mirage, d’un certain point de vue est le mauvais emploi du libre arbitre. Nous avons un libre arbitre, mais ce libre arbitre n’est utilisable correctement que lorsqu’il est aligné sur ce que nous appelons « la volonté de Dieu ». C’est-à-dire qu’il est conforme au plan d’évolution du Logos de la planète. Et, s’il est conforme au Plan, comme nous comprenons le Plan à notre niveau, alors vous pouvez faire et dire ce que vous ressentez avoir le droit de dire selon votre libre arbitre. Avoir le libre arbitre confère des droits mais aussi des responsabilités. Et la responsabilité pour le groupe est aussi importante que votre petit libre arbitre, en tant que tel.

L’essence du mirage est que la personne ne peut pas être impersonnelle, ou objective. L’impersonnalité ou l’objectivité est tout le contraire du mirage, qui est toujours, à un degré ou à un autre, personnel et non objectif. L’essence du mirage est l’ignorance – pas l’ignorance des livres ou des informations, pas ce genre d’ignorance – mais l’ignorance de soi-même. Et, par conséquent, ne pas voir la différence entre l’objectivité et la subjectivité ; ne pas voir la différence dans votre mobile entre être ouvert, transparent et impersonnel ou être complètement personnel.

C’est un fait qu’environ 99 % des personnes dans le monde sont astralement polarisées. Cela signifie que le plan astral est au centre de leur attention. C’est là qu’elles vivent. Leur conscience est polarisée sur le plan astral. Bien sûr, il y a des degrés ; la plupart des gens dans les groupes de méditation de transmission dans le monde sont autour de la première initiation. Et la grande majorité d’entre eux se situent entre 1 et 1,5. Cela signifie donc que la majorité des personnes, même dans les groupes de méditation de transmission, qui font un effort conscient pour travailler avec le Plan sont, relativement parlant, toujours polarisées sur le plan astral. Il se peut qu’elles soient capables d’écrire des livres, ou de réaliser des plans, d’envoyer des fusées sur la Lune et faire toutes sortes de choses, mais être encore en deçà de 1,5 ou 1,6. Elles peuvent donc penser, d’une certaine manière, mais d’un point de vue ésotérique, elles ne peuvent pas vraiment penser. C’est de la ratiocination plutôt que de la vraie pensée. C’est une partie de la pensée, mais la partie la plus basse, la pensée concrète, au niveau le plus bas [du plan mental].

Le fait est que, si vous êtes polarisé sur le plan astral, c’est le siège de votre conscience et donc votre état d’esprit, et ainsi les niveaux du mental, et de l’âme au-dessus du plan astral vous sont inconnaissables. Vous n’y accédez pas – pas à ce niveau, ou peut-être seulement de façon éphémère. C’est une question de continuité.

Pour être précis, les gens réagissent à toutes sortes de stimuli et ils considèrent leur réaction, parce qu’ils la mettent en mots, comme une « pensée » concernant le stimulus. En fait, il s’agit toujours de sensation. C’est de leur réaction émotionnelle, sensorielle, au stimulus dont ils parlent. Il ne s’agit pas de pensée mais de la sensation de cette réaction. Cela les a mis en colère ou les a rendus malheureux, ou autre chose.