Ovnis : le projet Révélation une campagne pour en finir avec le secret – [sommaire]
Interview de Dr Steven Greer par Phyllis Ison et Pascual Cielito,
Le Dr Steven Greer a abandonné, il y a quelques années, une carrière prospère de professeur en médecine pour fonder l’association « UFO Project », destinée à faire lever le secret qui entoure les ovnis. Ayant depuis réuni une documentation considérable et rencontré de nombreux témoins de haut niveau, dont la plupart se déclarent prêts maintenant à parler ouvertement, il a décidé de toucher le grand public en lançant le projet « Révélation » (Disclosure Project). Cette campagne internationale a débuté en mai 2001, par une conférence de presse à Washington. En voici le compte-rendu par nos correspondantes Cielito Pascual et Phyllis Ison.
On ne peut écouter Steven Greer sans que le regard que nous portons sur notre vie quotidienne ne soit radicalement modifiée. Selon lui, les bolides qui sillonnent nos routes reposeraient sur une technologie obsolète depuis plus de cinquante ans. La mince couche de brouillard qui recouvre en permanence le ciel, du fait de la pollution, n’aurait rien d’une fatalité. Et, ce qui est le plus inquiétant, la technologie qui pourrait libérer le monde des problèmes les plus difficiles auxquels il est confronté lui serait, en fait, confisquée depuis trois générations.
Tel est ce qu’a déclaré, entre autres, le Dr Greer lors de sa conférence de presse. « Notre initiative, a-t-il expliqué, a pour but de créer un vaste mouvement d’opinion publique à même de toucher le président Bush et de pousser le Congrès à ouvrir une série d’enquêtes officielles sur la question du secret qui entoure les ovnis, et de mettre ainsi fin à des décennies de dissimulation gouvernementale. Car c’est une question, par sa portée et les perspectives qu’elle ouvre, d’une importance vitale pour l’avenir de l’humanité, la sécurité nationale américaine et la paix mondiale. Les technologies dérivées des ovnis et des véhicules extraterrestres, si elles étaient déclassifiées et utilisées pour produire une énergie civile et mettre en place un nouveau type de propulsion, résoudraient une fois pour toutes la crise énergétique qui nous menace en permanence. Elles mettraient fin au réchauffement planétaire et aux défis écologiques auxquels la Terre est confrontée. »
Le Dr Greer a sélectionné parmi les 400 hommes et femmes que compte son équipe une trentaine de personnes, dont il estime que les témoignages sont les plus aptes à frapper les principaux organes de presse mondiaux. Il les a choisis sur la base de trois critères : leur appartenance à la haute fonction publique (et militaire), leur capacité à corroborer (par leurs témoignages et leurs compétences techniques) l’expérience des autres témoins, et l’intégrité de leur carrière professionnelle. Certains ont disposé, à un moment ou à un autre, de droits d’accès à des domaines ultra secrets de l’armée.
Les témoignages ont été de trois sortes : les uns racontaient une observation directe d’ovnis ; d’autres le comportement et les réactions des différentes administrations américaines face à ce type d’événement ; enfin, un certain nombre de ces témoins ont affirmé, preuve à l’appui, que l’étude de la technologie extraterrestre a déjà donné lieu à des applications concrètes, notamment dans la propulsion et la production d’énergie.
On retrouve ces interventions dans le document de base de la campagne, où le Dr Greer et son équipe ont rassemblé en près de 500 pages la transcription d’une cinquantaine d’entretiens qu’ils ont eus avec des témoins scientifiques, militaires et civils. Nous en publions quelques extraits, ainsi qu’un bref résumé des propos tenus lors de la conférence de presse qui a lancé la campagne et du symposium public qui l’a préparée.
Les observations directes
Le lieutenant Graham Bethune est commandant de bord retraité de l’US Navy. Il a bénéficié d’un droit d’accès à certains secteurs secrets. En 1951, il reçut mission de conduire un groupe de civils et de militaires de haut rang de Keflavik (Islande) à Argentia (Canada). Peu après minuit, lui-même, son équipage et les 31 VIP présents à bord, virent un ovni d’environ 100 mètres de diamètre, à peu près à la hauteur des flots. Il raconte ainsi l’événement : « A 500 km d’Argentia, je vis au-devant de nous une lueur sur l’eau. Au bout de quelques instants, elle se transforma soudain en centaines de cercles de lumière blanche. Nous avons observé le phénomène un moment. Puis les lumières s’éteignirent, et tout avait apparemment disparu jusqu’à ce que nous apercevions, à un peu plus de 20 km, un halo jaune, très petit. D’une altitude voisine de zéro, il passa à 3 000 mètres en une fraction de seconde. Je débranchai le pilotage automatique et pris de l’altitude pour ne pas me retrouver au-dessous de lui, ce qui aurait été le cas s’il avait poursuivi sa trajectoire. Dans la minute même où je procédais à cette manœuvre, il était arrivé à notre hauteur, et occultait tout notre champ de vision.
J’étais en train de me demander quelle direction prendre, quand j’entendis soudain du vacarme à l’arrière. J’ignorais ce dont il s’agissait. « Allons, bon ! Que se passe-t-il encore », m’exclamais-je. Un des membres de l’équipage vint m’informer que les passagers s’étaient brusquement baissés [à la vue de l’ovni], en se cognant les uns aux autres, et qu’ils étaient maintenant tous étendus sur le sol.
Puis l’ovni se déplaça lentement vers la droite, et nous accompagna. Il n’était pas à la même altitude que nous, mais nous pouvions observer sa forme : un dôme, au sommet duquel je pouvais voir la décharge coronale. Je laissai ma place à mon copilote pour aller prendre des nouvelles des passagers. Il n’y avait rien de plus que quelques bosses et de légères contusions. Je repérai un médecin parmi eux, et me dirigeai vers lui : « Docteur, avez-vous vu ce que nous avons vu ? », lui demandais-je. Me regardant dans les yeux, il me répondit : « Oui, c’était une soucoupe volante. » Puis ajouta : « Je ne l’ai pas regardée, car je ne crois pas à ce genre de choses. » Il me fallut quelques secondes pour réaliser ce qu’il venait de me dire : étant psychiatre, tout cela relevait du fantasme…
Je retournai alors dans la cabine et dit à mon copilote : « Al, ne dis rien à personne. Sinon, on nous enfermera sitôt atterris. » –« Trop tard, me répondit-il, je viens d’appeler la tour de contrôle de Gander (Canada) pour voir s’ils pouvaient repérer cet appareil au radar. » Et c’est ainsi que notre aventure a été connue. »
A l’arrivée, la sécurité militaire interrogea l’ensemble des membres de l’équipage. « C’était à l’évidence, fait-il remarquer, à en juger par les questions posées et le comportement des enquêteurs de l’US Navy, quelque chose qu’ils connaissaient déjà. » Une fois l’équipage de retour à la base de Patuxtant River (Maryland), on demanda à chacun de faire un rapport détaillé. Ces rapports, le commandant les retrouvera des années plus tard aux Archives nationales. Ils confirmeront que l’ovni qu’ils avaient rencontré cette nuit-là s’était bien élevé de 3 000 mètres en une fraction de seconde et qu’il avait été suivi par le radar – qui avait estimé sa vitesse à plus de 3 000 km/h, ce qui dépassait de plus de 800 km/h les capacités techniques des meilleurs appareils de l’époque.
Leur traitement officiel
John Callahan a occupé six ans durant le poste de chef de division au département des Accidents et enquêtes de l’administration de l’Air fédérale (FAA), à Washington (administration chargée de tout ce qui touche au domaine aérien américain). C’est ainsi qu’il apprit qu’un incident s’était produit en 1986 en Alaska, dans lequel un ovni avait successivement suivi un Boeing 747 pendant 31 minutes, puis un autre appareil de l’United Airlines en phase d’approche, avant de disparaître.
Ce cas passe pour l’un des mieux documentés, dans la mesure où il conjugue les observations visuelles et les données radar. Après avoir recueilli les enregistrements radar, ainsi que ceux des conversations entre l’équipage et le sol, J. Callahan et des collègues les synchronisèrent. Puis ils en firent un documentaire de présentation vidéo, qu’ils montrèrent au directeur de la FAA. Celui-ci organisa alors une réunion avec l’équipe des Études scientifiques du président Reagan. John Callahan, qui y assistait, remarqua qu’étaient également présents trois officiels de la CIA, trois du FBI, ainsi que d’autres individus qu’il ne put identifier, mais qui semblaient particulièrement intéressés par le dossier et les preuves présentées.
L’un des membres de la CIA conclut la séance en demandant le secret absolu : « Cette réunion n’a jamais eu lieu », déclara-t-il. A John Callahan, qui lui déclarait de son devoir d’en informer le public, il réitéra son interdiction, en prétextant que cela créerait un état de panique parmi la population.
John Callahan poursuit : « Lorsque nous avons montré notre présentation vidéo aux conseillers de Reagan, j’étais présent, légèrement en retrait de mes collègues. Et lorsque les gens de la Maison Blanche s’adressaient à eux, c’était chaque fois pour leur faire jurer de garder le secret sur ces événements, voire de les nier. Mais ils n’ont jamais obtenu de moi un tel serment. J’ai toujours été scandalisé de voir à quel point ce genre d’information était tenu à l’écart de la presse. Il m’a été pénible de ne rien dire. »
Les représentants de la CIA confisquèrent toutes les preuves qui avaient été apportées ce jour-là. Mais, J. Callahan en avait conservé des copies, qui restèrent dans son bureau jusqu’à sa retraite, en 1998. Ces copies, qui comprennent les données radar et les enregistrements des conversations, le rapport de la FAA et les comptes-rendus informatisés du traitement officiel de l’événement, sont maintenant en lieu sûr, prêts à être utilisées pour le projet Révélation.
Intérêt et interventions de la Nasa
Dona Hare a travaillé de 1967 à 1981 pour la Nasa, au poste de dessinateur technique et d’ingénieur. Elle disposait d’un droit d’accès à certains départements sensibles de cet organisme.
C’est ainsi qu’en 1971, elle pénétra dans un laboratoire photo à accès réservé pour aller voir un de ses amis techniciens. Il attira son attention sur une photo aérienne de la Terre qui comportait une tache ; lorsqu’elle lui demanda si elle se trouvait sur l’émulsion, il répondit en souriant : « Les taches qui sont sur l’émulsion ne laissent pas d’ombres rondes sur le sol. Nous les faisons toujours disparaître avant de vendre les clichés au public. Il nous est interdit de laisser des créatures sur les photos qui sortent d’ici. »
Les paroles de son ami la scandalisèrent profondément : il existait ainsi un protocole de suppression des traces d’ovnis sur les photos. Elle se mit alors à interroger ses collègues et ce qu’elle découvrit ne fit que la choquer davantage : le personnel avait ordre de ne pas parler des preuves d’ovnis dont ils auraient pu avoir connaissance. Les astronautes eux-mêmes qui avaient observé ce genre de phénomènes devaient faire serment de silence, sous peine de voir leur pension de retraite supprimée.
On rapporta à D. Hare le cas d’un homme qui avait été frappé par des gardes armés parce qu’il s’était attardé à regarder des photos d’ovnis qu’il avait ordre de détruire. Elle en connut un autre qui avait partagé la quarantaine d’une équipe d’astronautes de retour sur Terre. Il lui affirma qu’il y avait bel et bien eu un appareil sur la Lune au moment de l’alunissage. Malgré tous ses efforts, elle ne put renouer le contact avec lui, tout s’étant passé, dit-elle, comme s’« il avait disparu de la surface de la Terre ».
D. Hare déclara que ce qui la choqua le plus, ce fut de constater que des gens de qualité se voient forcés de faire des choses illégales. Elle croit qu’il faudrait donner ce genre d’information au peuple américain et est résolue à témoigner devant le Congrès.
D’immenses retombées technologiques
Le projet Révélation a également pour objectif de montrer que l’étude des véhicules extraterrestres (VET) a conduit à des avancées technologiques très importantes en matière de production d’énergie et de propulsion. Il s’appuie pour cela sur certains témoignages, dont voici quelques extraits :
Le sergent Clifford Stone, retraité de l’armée, raconte la manière dont il fut régulièrement envoyé recueillir des débris d’épaves de VET : « J’avais pour tâche de participer à des missions de récupération d’ovnis écrasés au sol. On croit souvent qu’on reste tranquillement dans notre unité à attendre le prochain crash. En fait, ça ne se passe pas ainsi. On partage la vie de nos autres collègues, on vit exactement comme eux. Mais si un événement ovni se produit dans votre région d’affectation et que vous faites partie de ceux qui ont une compétence particulière dans ce domaine, alors, on vous y envoie. »
C. Stone affirme qu’on a récupéré au moins une vingtaine d’épaves d’ovnis, dans les années 1940-1950, que d’autres crashs se sont produits depuis, et que parfois, les équipages ont récupéré eux-mêmes leurs appareils. Il déclare avoir rencontré des êtres extraterrestres, vivants ou morts, et se dit convaincu que s’ils essaient d’entrer en contact avec l’humanité, c’est dans le but de l’empêcher de militariser l’espace.
Dans son témoignage, publié dans le document de base du projet Révélation, C. Stone déclare avoir toutes les raisons de croire que le général MacArthur était pleinement au courant de l’intelligence extraterrestre. Au point qu’il avait mis sur pied l’Unité de recherche sur les phénomènes interplanétaires, organisme qui travaille aujourd’hui encore dans le plus grand secret.
L’armée s’efforce de faire croire que cet organisme n’était pas officiellement chargé d’enquêter sur les ovnis. Pourtant, il a été créé par un général, il a fourni des résultats et conclu à l’existence d’une sorte d’aérospatiale interplanétaire, en dépit de l’impopularité de cette thèse dans certains milieux. Pour C. Stone, cet organisme, qui a continué sans relâche son travail, est un élément parmi d’autres d’un effort de grande envergure visant à récupérer des objets d’origine inconnue, en particulier extraterrestre. Il a pour but de réunir les informations, de collecter les données sur le terrain et de les transmettre à des services qui en sont, en quelque sorte, les dépositaires et qui les redirigeront là où leur connaissance pourra donner lieu à des applications pratiques.
Mark McCandlish exerce depuis 21 ans le métier d’artiste conceptuel. Il travaille pour des sociétés dont une partie des activités est liée au secteur de la défense, comme General Dynamics, Lockheed, Northrop, McDonnald Douglas, Boeing, Rockwell International, Honeywell et Allied Signet Corporation. Au cours de sa carrière, il a par deux fois disposé de droits d’accès aux secteurs secrets défense. Sa compétence dans les systèmes d’énergie de pointe, et ses rencontres avec des personnes bien informées, l’ont convaincu que l’armée américaine « non seulement dispose théoriquement de la technologie extraterrestre, mais qu’elle a déjà commencé à l’appliquer. »
L’un de ses anciens condisciples, Brad Sorenson, l’a informé que le 12 novembre 1988, au cours d’une réunion de l’état-major, il avait personnellement vu des soucoupes volantes exposées lors d’un salon aérien tenu sur la base aérienne de Norton, à l’Est de Los Angeles.
Dans un immense hangar, il y avait trois appareils, décrits comme étant les reproductions de véhicules extraterrestres (RVET). Ils étaient en suspension, sans aucun contact avec le sol, pas même un fil d’alimentation. De tailles différentes (respectivement de 8, 20 et 40 mètres de diamètre dans leur partie la plus large), ils avaient tous trois la forme approximative d’une cloche : fond plat et sommet se terminant par une sorte de dôme.
Selon B. Sorenson, ces engins fonctionnaient avec un système de propulsion électrique de haut voltage, système reposant sur le principe appelé « énergie de point zéro » (énergie inépuisable et partout présente dans l’univers, qui se trouve au niveau du « vide » quantique). Il dit à M. McCandlish que lorsqu’il était à la base de Norton, un général trois étoiles avait mentionné que ces appareils étaient capables d’atteindre, et même de dépasser la vitesse de la lumière. Durant ce salon, une vidéo montrait le plus petit de ces véhicules en action dans le désert : il faisait d’abord trois bonds rapides, puis accélérait, s’élevait dans les airs et disparaissait complètement durant quelques secondes, sans aucun bruit ni faire entendre de bang supersonique.
Tous deux se sont mis à dessiner ce RVET. Un dessin qui s’avéra d’une telle exactitude qu’il en vint à correspondre, tant du point de vue de la forme que des proportions, aux photos prises par les militaires en 1967, dans la région de Provo (Utah), photos que B. Sorenson obtint plus tard.
En 1992, M. McCandlish apprit d’un certain Kent Sellen, qu’en 1993, alors qu’il était chef d’équipage à la base militaire d’Edwards (Californie), il était entré involontairement dans le secteur où étaient entreposés les RVET. A peine avait-il fait quelques pas qu’on l’accosta, révolver sur la gorge. Puis, on l’emmena, cagoulé, dans un autre secteur, pour le soumettre à un interrogatoire serré durant 18 heures, au cours duquel on lui donna des détails sur la configuration et les capacités techniques du RVET. Ce sont ces détails qu’il communiqua à M. McCandlish, et grâce auxquels il put compléter son dessin.
Des recherches dans le service de conservation des brevets permirent à M. McCandlish de découvrir qu’en 1967 (l’année de la photo de Provo), un brevet avait été déposé pour un engin ayant pratiquement la même forme et le même système de propulsion que le RVET de la base de Norton. L’homme qui l’avait déposé avait travaillé dans un laboratoire proche de Princeton (New Jersey) où avaient été menées des expérimentations sur la propulsion antigravitationnelle.
Plus tard, B. Sorenson rencontra le fameux designer aéronautique, Herbet Tan. Il lui donna une copie de son dessin, qui avait désormais la précision d’un plan de fabrication. H. Tan, croyant que c’était une plaisanterie, l’épingla sur son mur. Un tiers confirma qu’un colonel de la base d’Edwards ayant rendu visite à H. Tan et vu ce plan sur le mur, s’en montra scandalisé et irrité, et voulut savoir d’où il le tenait. Ce colonel connaissait manifestement l’existence de ce genre d’appareil. Ce dessin a été montré lors du symposium public dans le cadre du projet Révélation, où il fut précisé que les détails en avaient été confirmés par quatre officiers.
Perspectives
La conférence de presse qui ouvrit la campagne du projet Révélation semble avoir été efficace. Le National Press Club, où elle s’était tenue, signala un record de fréquentation de son site web, avec 250 000 internautes connectés lorsqu’elle commença. Les principaux organes de presse, comme CNN World, la BBC, l’ont suivie avec un intérêt de qualité.
La presse écrite elle-même n’a pas été en reste, puisqu’il y a eu des comptes-rendus jusqu’en Russie et en Chine. Dans la quinzaine qui a suivi, l’équipe d’animation de la campagne a rencontré plus d’une vingtaine de hauts fonctionnaires de la Chambre et du Sénat, et eut même un entretien substantiel avec un membre du Congrès.
Six années de rencontres sans nombre avec des officiels de l’armée et des divers services de renseignements, ainsi qu’avec le monde des grandes entreprises, ont convaincu Steven Greer qu’un demi-siècle de secrets a favorisé une industrie scientifique et militaire au budget faramineux de dizaines de milliards de dollars par an, fonctionnant complètement en dehors des circuits officiels militaires et politiques du monde. C’est un véritable « complexe militaro-industriel, sorte de labyrinthe formé de secteurs étanches les uns des autres et échappant à tout contrôle ». Un complexe que, le Dr Greer le sait de première main, les présidents américains, d’Eisenhower à Clinton, malgré tous leurs efforts, ne sont pas parvenus à pénétrer.
Les technologies qui, selon S. Greer, dérivent de l’étude des épaves d’ovnis sont porteuses d’immenses espoirs pour l’humanité, pour peu qu’elle les utilise à des fins pacifiques. Elles appartiennent à différents domaines : l’énergie de point zéro, la propulsion antigravitationnelle, la maîtrise des réactions nucléaires à température ambiante, et, enfin, la mise au point, grâce notamment aux progrès de l’électrochimie, de systèmes de combustion interne à émissions, et donc à pollution, pratiquement nulles.
Selon des témoins faisant autorité, ces domaines techniques font l’objet de recherches et d’applications depuis près de cinquante ans. Mais ces applications sont maintenues secrètes, en partie en raison des conséquences économiques et géopolitiques qui découleraient de la fin de l’utilisation des combustibles fossiles. Si ces techniques avaient été révélées il y a 20 ans, nous ne connaîtrions pas les niveaux de pollution atmosphérique et sonore actuels.
Pour le Dr Greer, la révélation de telles techniques aura des conséquences inimaginables dans tous les domaines de la vie sociale, et il est temps de s’y préparer. Car, à supposer qu’on commence à les appliquer maintenant, il faudrait au moins de dix à vingt ans pour qu’on puisse en sentir concrètement les effets sur toute la planète. Et c’est, selon lui, le temps qu’il nous reste pour éviter de sombrer dans un chaos économique mondial auxquels nous conduisent inévitablement la demande excessive en pétrole et la dégradation exponentielle de l’environnement.
La plupart des témoins contactés dans le cadre du projet Révélation savent qu’ils prennent, eux-mêmes et les leurs, des risques financiers, professionnels, voire personnels. Ils se sont engagés par écrit devant les services de sûreté à garder le secret. Cependant, ces engagements n’ont aucune base légale et sont nuls et non avenus, car ils concernent des activités qui se déroulent en dehors de toute juridiction constitutionnelle ou autre. Le document de base du projet Révélation explique : « Plusieurs juristes nous ont confirmé en privé que ces témoins peuvent parler, et qu’ils le devraient, lorsqu’ils le jugent utile, car il n’existe aucune entité légale qui puisse se retourner contre eux. »
Le Dr Greer observe qu’aucun des adhérents au projet n’a reçu de menace. Peut-être cela tient-il à l’attitude de coopération adoptée envers les institutions qui perpétuent le secret sur les ovnis et les ET. Une approche que le Dr Greer a définie en ces termes, lors du symposium préparatoire : « Ne considérez personne comme votre ennemi. Tous ont besoin que nous les aidions à prendre conscience de leurs responsabilités. Ce n’est pas dans les groupes New Age et ufologues que sont nos soutiens les plus précieux, mais chez les militaires et les membres du Pentagone. Croyez-moi, ils sont eux aussi victimes de cette culture du secret. »
Le Dr Greer cherche particulièrement à rallier au projet Révélation le personnel des différents secteurs de la défense nationale. Mais pour le cas où cela tarderait trop à survenir, il prépare une action légale. Le conseil juridique du projet Révélation sera assuré par Daniel Sheehan, ancien directeur juridique du Pentagone. Il fut également le premier à présenter au Congrès la preuve de l’existence d’un gouvernement parallèle dans le cas de l’Iran-Contra. Le Dr Greer espère récolter deux millions de dollars, sous forme de donations déductibles d’impôts, pour mener à bien cette action juridique.
La campagne du projet Révélation comprend une tournée dans 15 villes américaines, ainsi qu’à Londres, à partir de la fin de cet été. Elle présentera au grand public un film documentaire de deux heures, en présence du Dr Greer et de certains de ses témoins. On espère ainsi créer une dynamique dans l’opinion et, par-là même, engager le Congrès à ouvrir une enquête.
Le Dr Greer affirme : « Notre campagne se poursuivra jusqu’à ce que nous ayons atteint nos objectifs. » Au vue des résultats que lui-même et son équipe ont déjà obtenus, cela n’a rien d’une promesse creuse.
Voir le site web : disclosure.projet.org
[Voir photographie dans la version imprimée de la revue Partage international n° 157 de septembre 2001, page 14 qui a été prise par un touriste, dans la vallée de Sagrado Urubamba, près de Cuzco (ancienne cité inca), au Pérou, le 16 février 1989, entre 9 h 30 et 10 h 30. Ni les personnes présentes, ni le photographe n’ont vu cette forme dans le ciel. Cependant, elle est apparue sur deux clichés pris à deux niveaux différents de la montagne.
Le Maître de Benjamin Creme a identifié cet étrange objet comme étant un vaisseau spatial en matière éthérique, venant de Jupiter, dont l’équipage projeta l’image sur le film. Il transportait quelques 500 personnes. Il existe dans les Andes une base très fréquentée par les frères de l’espace qui nous rendent visite.]
La justice et l’équité : des valeurs fondamentales – [sommaire]
Interview de Dan Smith par Ana Swierstra Bie,
L’Institut international de recherche pour la paix (PRIO), dont le siège est à Oslo (Norvège), a pour but la recherche des causes et des conséquences de la paix et des conflits. Il ne cherche pas à couvrir tous les aspects des conflits, mais il s’est spécialisé sur l’étude des conflits organisés et armés. Cet institut propose également des séminaires de formation.
La recherche est structurée autour de quatre programmes : Conditions de la guerre et de la paix – Politiques étrangères et de sûreté nationale – Ethique, normes et identités – Conflits et solutions, instauration de la paix.
Ana Swierstra Bie, correspondante de Partage international, a rencontré M. Dan Smith, directeur du PRIO.
Partage international : Quelles sont les causes les plus fréquentes des conflits armés ?
Dan Smith : Ils se produisent lorsqu’une société qui n’offre pas d’autre solution que les armes pour résoudre les conflits, porte en elle un sentiment d’injustice exploitable. Pour qu’un conflit armé se produise, il faut un agent qui exploite ce sentiment d’injustice. Peu importe que ce sentiment semble justifié ou non ; il se développe sur le terrain des conditions sociales. L’échec du développement économique et la répression politique se retrouvent régulièrement à la base de tout conflit armé. Un problème éthique n’induit pas de conflit armé, mais les problèmes et le sentiment d’injustice se parent du masque de la haine ethnique. Le vrai problème c’est la politique ethnique – non les différences ethniques.
Nous nous trouvons face à une question d’ordre intellectuel : pourquoi, parmi les pays ayant des problèmes politiques et des situations économiques semblables, certains vont déclencher un conflit et d’autres non ? Nous ne connaissons pas la réponse, mais il est évident qu’il doit exister dans une société donnée certains facteurs qui inhibent le recours aux armes.
PI. Comment éviter un conflit armé ?
DS. Il y a des pays où les traditions culturelles et politiques permettent aux gens de gérer des conflits sans recourir aux armes. En soi, les conflits dans une société ne sont pas un mal ; sans affrontement il n’y a pas de progrès. Ce qui est mauvais c’est la souffrance des êtres humains.
En étudiant des pays au bord, en cours de, ou sortant d’un conflit armé, on découvre que les facteurs opposés à la violence ne sont pas suffisants. Tout dépend de la situation, du stade où en est le conflit et de la nature de la société qui doit y faire face. Aucune méthode n’est la meilleure ; chaque cas est différent.
Le rôle du PRIO est d’instaurer un dialogue. Cela ne fait jamais de mal et, la plupart du temps, cela aide. Le dialogue offre aux parties impliquées l’occasion de se rencontrer en un lieu neutre, d’écouter l’autre et d’exprimer ses propres points de vue. Les parties ne tombent pas toujours d’accord mais, au moins, elles communiquent. Parfois, cette démarche vient trop tard. Au cours de notre action en Yougoslavie nous avons constaté que les Kossovars-Albanais et les Serbes, qui se croyaient ennemis, ont souvent trouvé, grâce au dialogue, qu’ils avaient autant de points communs que de divergences ; de plus, ni les uns ni les autres ne faisaient confiance à Belgrade pour régler leurs différends. En travaillant ensemble au cours de réunions, les participants ont découvert qu’ils pouvaient tomber d’accord sur 95 % des solutions concernant la structure d’un pays dans lequel ils pourraient vivre et dont ils pourraient être fiers. Si cette action avait été entreprise plus tôt, nous aurions probablement pu établir une stratégie politique pour unir ces populations.
PI. Constatez-vous un quelconque changement ou une évolution en ce qui concerne la justification éthique de l’intervention internationale dans les guerres internes ?
DS. Cette question est l’objet d’un vaste débat qui inclut toute la gamme des interventions possibles par des tiers – à commencer par les interventions humanitaires de la Croix Rouge jusqu’à la question de savoir quand et comment faire intervenir des forces armées. Depuis 1991, il y a une tendance très forte qui consiste à tenter de redéfinir la notion de souveraineté d’un Etat. Les Etats ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent en se retranchant derrière le prétexte de la souveraineté ; du moins pas tous les Etats, car les plus puissants continuent de faire ce qu’ils veulent.
Récemment, trois événements majeurs ont rendu la réponse à cette question encore plus urgente. Le premier fut la guerre en Yougoslavie qui a conduit certains à se positionner contre l’interventionnisme autoritaire et à insister sur l’importance de la souveraineté et des lois internationales. Le deuxième fut la guerre au Timor Oriental, au cours de laquelle les militaires indonésiens se sont livrés à des massacres et à des incendies tandis que les gouvernements extérieurs n’ont pas bougé, jusqu’au moment où le gouvernement indonésien les a autorisés à y envoyer des forces de maintien de la paix. Les gens ont réagi car ils voulaient que l’intervention survienne plus tôt, ce qui aurait, bien sûr, signifié la violation des lois internationales. Le troisième événement eut lieu en Sierra Leone. Le règlement international a autorisé un pays à envoyer des troupes dans un autre pays afin d’en évacuer ses propres ressortissants ou d’autres citoyens étrangers, mais pas d’intervenir dans les combats. Les forces britanniques sont intervenues en Sierra Leone sous le prétexte de « seulement protéger les citoyens britanniques » parce que l’ONU n’est pas capable d’assurer la sécurité des gens ordinaires. L’action britannique a été largement approuvée. Les gens ont réagi émotionnellement dans ces cas-là ; ils n’ont vu que la fin des combats et n’ont souvent pas eu l’occasion d’examiner chaque cas dans son contexte.
Il est indispensable d’instaurer des débats portant sur l’éthique dans chaque cas concerné, de façon à définir des normes applicables lors des événements à venir. La norme actuelle est la souveraineté. Les Etats ne doivent pas intervenir dans les problèmes internes d’autres pays. Parfois, il est dangereux de ne pas intervenir ; il peut cependant être aussi dangereux de le faire. Il faut établir un débat afin de définir clairement ce que doivent être les normes et les critères.
PI. L’humanité est-elle en train de gagner en violence ? Ou bien y a-t-il une tendance générale à négocier ou à réduire les conflits armés ?
DS. Il est faux, comme certains le croient, que davantage de guerres aient été déclarées depuis la fin de la Guerre froide. Au cours de la première moitié du XXe siècle, 50 millions de personnes ont péri par la guerre en Europe ; au cours de la deuxième moitié, il y eut un million de morts. La capacité meurtrière des armes modernes a considérablement augmenté : le nombre moyen de tués au cours des guerres est supérieur à celui d’il y a 200 ou 300 ans. Je ne vois se dessiner aucune tendance dans un sens ou dans un autre. La différence réside dans ce qu’actuellement les moyens de communications nous permettent d’en savoir plus sur les guerres – et plus rapidement. Et, ce qui est important, c’est que de plus en plus de gens s’en préoccupent. C’est une tendance positive.
PI. Personnellement, croyez-vous à un monde de paix ?
DS. Vous voulez dire un monde sans conflit armé ? Pas de mon vivant. C’est théoriquement possible, bien sûr. Mais le monde est si injuste – et je crois que le sentiment d’injustice n’est pas près de disparaître. J’aimerais bien me tromper… S’il y avait davantage de justice, ce serait possible.
Au cours des cinquante dernières années, nous avons vécu des situations dans le monde où un conflit mondial n’aurait laissé aucun survivant. Même si les armes nucléaires étaient éliminées et les armes biologiques et chimiques détruites, il resterait le savoir-faire ; il resterait la possibilité de reconstituer des armes de destruction massive.
De nos jours, par rapport aux époques précédentes, nous sommes face à une série de défis totalement nouveaux. Auparavant, les grandes puissances poussaient leurs intérêts au maximum ; si elles en faisaient autant de nos jours, elles se détruiraient elles-mêmes.
Quand la capacité de destruction devient illimitée, la poursuite du pouvoir doit être limitée. Nous en sommes là, sans en avoir pleinement conscience.
Tout cela nous amène à comprendre l’urgence de créer une vraie société internationale gouvernée par des lois basées sur les intérêts de tous et sur la justice.
Quand je dis justice, je n’envisage pas un système de lois rigides, je parle de la justice qui serait basée sur l’équité. La justice est au cœur de toute chose, la valeur fondamentale. C’est le respect de chaque personne.
PI. En dépit de la Déclaration des droits de l’homme et la Cour internationale, des législations et des protocoles, nous ne parvenons pas à instaurer la justice.
DS. Je pense que la prolifération des textes sur les droits de l’homme – qui limitent les droits des puissants – et la volonté croissante de les appliquer, montre que le progrès est en marche, mais il se meut lentement. Il n’en demeure pas moins que la tendance à produire de belles paroles, de belles résolutions et des traités, prévaut sur le désir d’établir des limites réelles et efficaces à l’usage arbitraire du pouvoir. Il est également important de constater que la démocratie parlementaire, bien que souvent relative, s’étend considérablement. Mais chaque pas vers la justice est une lutte contre la résistance de ceux qui profitent et exploitent le système actuel, qui est injuste. Finalement et par conséquent, les gens ne pourront obtenir plus de justice pour tous qu’à condition, et uniquement à cette condition, qu’ils s’impliquent dans la réalisation de changements politiques.
La justice gagnera du terrain alors que les gens prendront leur pouvoir.
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