Partage international no spécialdécembre 2006

par Aart Jurriaanse

L’histoire du genre humain est beaucoup plus ancienne qu’il n’est généralement admis. Les enseignements de la sagesse éternelle posent comme postulat que l’individualisation de l’homme-animal a débuté il n’y a pas moins de 18,5 millions d’années. L’article qui suit est un bref résumé de quelques-uns des faits les plus marquants de cette évolution.

Il y a environ 21 millions d’années, l’homme-animal fit son apparition sur la planète, en tant qu’espèce séparée au sein du règne animal. Ce spécimen, bien qu’ayant l’apparence et la constitution physique d’un être humain primitif, doit cependant être considéré comme un animal puisqu’il n’avait pas encore d’intellect.

Quelque 2,5 millions d’années plus tard, il y a donc 18,5 millions d’années, un groupe d’êtres en provenance d’autres systèmes planétaires, en particulier de Vénus, vint sur la Terre dans le but d’aider à éveiller le principe mental chez l’homme-animal et de l’amener à l’individualisation. Ce groupe forma le noyau d’Etres supérieurs qui fut connu plus tard comme la Fraternité blanche ou la Hiérarchie des Maîtres de Sagesse. Leur quartier général, que les ésotéristes appellent « Shamballa », fut établi sur des niveaux éthériques. Quoique situé sur le plan éthérique, Shamballa occupe une position bien précise dans le désert de Gobi.

Un million et demi d’années plus tard, il y a donc 17 millions d’années, il fut décidé que des résultats encore plus efficaces seraient obtenus si des représentants de la Fraternité prenaient des corps physiques denses et travaillaient sur le plan matériel, ce qui leur permettrait de servir de guides pratiques et de chefs à la race en évolution. Le premier avant-poste de la Fraternité fut établi dans un endroit connu alors sous le nom d’Ibez, situé quelque part dans les régions centrales de l’Amérique du Sud. Longtemps après, des restes de cette culture originelle pouvaient encore être retrouvés dans les anciennes institutions maya. Une seconde branche s’établit en Asie, donnant naissance, entre autres, à l’apparition et au travail des Adeptes de l’Himalaya et de l’Inde du Sud. A ce sujet, le Maître Djwal Khul, connu sous le nom du Tibétain, a prophétisé que nombre des mystères entourant encore la préhistoire en général, et l’histoire primitive du Proche-Orient, du désert de Gobi et de l’Asie centrale en particulier, seraient révélés grâce à la découverte de certains monuments et documents anciens. Certains seront trouvés à la surface du sol, d’autres dans des caches souterraines où beaucoup de ces chroniques anciennes sont encore intactes et ont été préservées, sans dommage, en tant que témoignages convaincants de la véracité de ces antiques faits historiques.

Historiquement, les hommes de la race originelle sont connus sous le nom de Lémuriens, d’après le nom de leur pays, la Lémurie. Ce pays, situé quelque part dans la portion du globe occupée maintenant par l’océan Pacifique, s’étendait probablement à certaines parties de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud. Après une période prolongée de quelque trois millions d’années d’un lent développement, la plus grande partie de la Lémurie fut détruite et disparut sous la mer, par suite d’une activité volcanique qui ne laissa que de nombreuses petites îles là où, auparavant, se trouvait un vaste continent. Cependant, quelques membres de la race survécurent et devinrent les fondateurs de la future race atlante dont l’origine remonte à environ 12 millions d’années. Alors que la Lémurie se trouvait à l’ouest des Amériques, l’Atlantide se situait principalement à l’est de ces continents, comprenant une région aujourd’hui essentiellement couverte par l’océan Atlantique, et s’étendant loin des Amériques vers l’Europe et l’Afrique du Nord.

Nous disposons de peu de connaissances détaillées sur ces deux races humaines primitives, mais suffisamment pour donner une description générale des différentes étapes de leur développement. L’étincelle d’intelligence, le premier attribut distinctif de l’âme, servit à hisser les Lémuriens du règne animal jusqu’au règne humain mais resta pendant longtemps quelque peu en sommeil. Au fil du temps, un éveil graduel produisit des hommes conservant encore largement leurs tendances animales. Seules les formes primitives d’émotions, telles que le désir sexuel et la peur de la douleur physique, étaient jusqu’alors apparentes.

L’éveil des capacités de désir et d’émotion indiquait l’approche de la phase atlantéenne dans laquelle l’homme ne se contenta plus de la simple existence physique ou animale. Dans ces premiers temps de la Lémurie et de l’Atlantide, les masses primitives étaient guidées par des prêtres rois, assistés d’adeptes, d’initiés et de disciples, descendants directs de l’ancienne Fraternité blanche, laquelle formait encore la seule source réelle de conseils spirituels et intelligents. La Hiérarchie arriva finalement à la décision de ramener ses représentants à des niveaux éthériques. Ainsi qu’il était advenu précédemment pour la Lémurie, la destruction de l’Atlantide et de la majeure partie de sa population fut le résultat de convulsions cataclysmiques de l’écorce terrestre qui se terminèrent par la submersion de la plus grande partie de ce continent.

Selon H. Blavatsky dans la Doctrine secrète, l’inondation du continent atlante se produisit il y a plusieurs millions d’années. Quelques grandes îles purent toutefois survivre au désastre, et procurèrent un sanctuaire à quelques groupes, sélectionnés et plus avancés, qui furent épargnés afin de servir de noyaux pour la restauration partielle et la régénération de la race humaine, ainsi que pour éviter une interruption excessive du processus d’évolution de l’homme.

Environ 98 000 ans avant l’époque actuelle, la plus grande partie de ces îles fut à son tour engloutie par la mer à l’exception d’un vestige relativement petit, à l’ouest des « colonnes d’Hercule », que Platon nommait Poseïdonis (ou Atlantide). Ce fragment subsistant disparut finalement à son tour sous les eaux vers 15 000 ou 16 000 av. J.‑C., mais pas avant qu’une partie de sa population n’ait pu s’échapper. Par la suite, ces survivants introduisirent la civilisation là où ils allèrent s’établir, dans des régions connues aujourd’hui comme l’Europe, le bassin méditerranéen et le Moyen-Orient. C’est la submersion de l’Atlantide qui donna naissance à la chronique biblique symbolique du Déluge et de l’Arche de Noé.

Auteur : Aart Jurriaanse, (1907-2002) : auteur sud-africain qui a effectué des compilations des livres d’Alice Bailey. Il est l’auteur de Bridges (Ponts, non traduit) qui est un commentaire de ces enseignements.
Thématiques : peuples et traditions
Rubrique : Autres ()