Albert Schweitzer – radiographie d’une vie – [sommaire]
par Peter Liefhebber,
Surtout connu comme le médecin de Lambaréné, Albert Schweitzer (1875-1965) était aussi un organiste réputé, un théologien et un philosophe très respecté, auteur de nombreux ouvrages d’une grande profondeur, et enfin, un musicologue faisant autorité sur la musique de J. S. Bach. Peu de gens dans ce siècle ont contribué comme cet homme, d’une humanité exceptionnelle, à guérir, non seulement physiquement, mais aussi dans les domaines social et spirituel.
« Homme au courage héroïque et doux », a dit de lui un journal allemand. « Une force de volonté indomptable, en paroles et en actes, doublée d’un amour profond et enfantin pour tout ce qui vit », selon son biographe et ami Jan Eigenhuis.
Il n’est guère difficile, à partir de ces deux formules, de deviner que les deux rayons dominants de la vie d’Albert Schweitzer ont été le deuxième, d’Amour-Sagesse, et le premier, de Volonté ou de Pouvoir. C’est ce que confirme sa structure de rayon* : son âme et sa personnalité étaient toutes deux régies par le rayon 2, alors que son mental l’était par le 1 ; ses corps astral et physique étaient respectivement sous l’influence du rayon 4 (d’Harmonie par le conflit, ou de Beauté) et du rayon 3 (d’Adaptabilité, ou d’Intelligence créatrice). Nous examinerons les sous-rayons en dernière partie.
L’action des rayons étant beaucoup plus manifeste chez les « disciples avancés », comme A. Schweitzer, que chez la plupart des hommes, je m’attacherai surtout, plutôt qu’à énumérer leurs qualités au fur et à mesure qu’elles apparaissent dans sa vie et sa pensée, à montrer comment ils les ont colorées.
Car le niveau d’évolution d’une personne, il n’est peut-être pas inutile de le souligner avant de commencer cette analyse, détermine de manière importante la puissance et la qualité de l’action de ses rayons. Il serait ainsi impossible d’expliquer l’ampleur de l’œuvre d’Albert Schweitzer, la richesse et l’éclat de ses dons, ainsi que la maîtrise qu’il a su montrer sur les énergies avec lesquelles il lui fallait travailler, sans tenir compte de son degré d’initiation (2,4). L’initié de second degré a démontré qu’il contrôle sa nature émotionnelle. Polarisé mentalement, il travaille, dans la perspective rapprochée de la troisième initiation, à surmonter les limitations inhérentes aux mécanismes de fonctionnement de son mental inférieur et à devenir le pur canal des qualités de son âme.
On trouve la confirmation de ce degré d’avancement d’A. Schweitzer dans la précocité avec laquelle il a manifesté cette polarisation mentale. Pour la plupart d’entre nous, il est assez difficile de prendre conscience de ce que les émotions voilent la réalité et qu’il faut, en conséquence, apprendre à les dominer par la discipline personnelle. C’est pourtant ce qu’il fit vers l’âge de trois-quatre ans. Un jour, nous raconte-t-il, il fut piqué par une guêpe. Il se mit à crier, ce qui attira toute sa famille autour de lui. Puis il réalisa au bout d’un moment qu’il criait toujours bien que la douleur eût presque disparu. L’idée lui vint alors, inspirée par la sagesse qu’il avait glanée dans ses vies antérieures, que c’était parce que cela lui valait l’attention et la sympathie de son entourage. Tant de pénétration si jeune ne peut venir que d’un corps mental déjà bien développé – ce que tous les événements de sa vie confirmeront par la suite, sans exception.
Il raconte ensuite deux autres souvenirs de son enfance, qu’il estime avoir été décisifs dans la formation de son caractère et où l’on peut observer les premiers ajustements de ses deux principaux rayons. L’un de ses camarades l’avait décidé à venir chasser les oiseaux avec lui. Ce n’avait pas été sans mal, car A. Schweitzer souffrait vivement au spectacle de la souffrance, humaine ou animale, mais il n’avait pas osé refuser, par peur de se brouiller avec ses camarades (deux traits typiques du rayon 2). Sa compassion pour tout ce qui vit (rayon 2), renforcée par l’intrépidité que confère le rayon 1, l’aidèrent cependant, au dernier moment, à surmonter sa peur : non seulement, il refusa d’abattre les oiseaux, mais il se mit même à les faire s’envoler. « A partir de ce jour, conclut-il, je trouvai le courage de m’affranchir de la crainte des hommes. Chaque fois que ma conviction intime se trouva en jeu, l’opinion d’autrui ne compta plus. »
Dans le second, il raconte comment un colporteur juif de son village était en butte constante à l’humour quelque peu rude d’un groupe de jeunes. A. Schweitzer, fils du pasteur, n’avait jamais été pleinement admis dans ce groupe. Aussi se joignit-il d’abord à eux, jusqu’à ce qu’il remarque un jour le sourire indulgent avec lequel cet homme accueillait leurs railleries. Cette patience et cette tolérance évoquèrent chez lui le meilleur de ses deux rayons dominants : le courage et la détermination du rayon 1 – il se mit dès ce moment à serrer ostensiblement la main du colporteur et à l’accompagner jusqu’à la sortie du village ; et la patience du rayon 2, qui lui sera fort utile plus tard pour surmonter l’impatience à laquelle la personne de premier rayon cède si facilement. « Le pardon souriant de Mausche, écrivit-il bien des années plus tard, me rappelle aujourd’hui encore à la patience, lorsque je pourrais être tenté de céder à la passion et à la colère. »
Dans l’Etat de disciple dans le Nouvel Age, vol. 2, le Maître D. K. s’adresse ainsi à un disciple d’âme de second rayon et de personnalité de rayon 1 : « Le deuxième rayon est sociable, inclusif, amical et s’attache facilement ; le premier est solitaire, exclusif, rebelle et ne s’attache guère. C’est le conflit entre ces deux énergies – réunies en une seule et même incarnation – qui a créé les conditions de vie heurtées et malheureuses que vous connaissez, dont vous avez pleinement conscience et qui vous plongent dans une telle détresse. »
La situation d’A. Schweitzer n’était pas aussi tragique, du fait que son mental, puissamment contrebalancé par le double rayon 2 de son âme et de sa personnalité, n’avait pratiquement aucune chance de manifester les défauts potentiels du rayon 1 (séparatisme, mépris pour la faiblesse, critique systématique, volonté tyrannique). Au contraire, il fit de la protection des faibles la tâche de sa vie ; il concentra ses tendances critiques sur les questions, jamais sur les personnes ; et loin de montrer cette volonté tyrannique à laquelle sa structure de rayons semblait le prédisposer, il écoutait avec tolérance (rayon 2) ses contradicteurs avant de leur exposer son point de vue avec soin et douceur.
Ce n’est pas le seul domaine où il manifesta l’inclusivité du rayon 2 : théologien et pasteur, il approuvait, et même encourageait, la tenue par les catholiques et les protestants d’offices religieux conjoints, déplorait le nationalisme borné et demandait que, dans le travail humanitaire accompli dans le monde, on fasse appel aux individus en fonction de leurs capacités personnelles plutôt que de leur position dans une Eglise ou une nation particulières.
Egalement typique du rayon 2, A. Schweitzer considérait la culpabilité comme le principe moteur de son activité inépuisable en Afrique. « Une lourde culpabilité pèse sur notre civilisation. Nous ne sommes pas libres de décider, ou non, d’aller aider des gens en Afrique ou ailleurs ; nous le devons. Quelque bien que nous leur fassions, ce n’est pas par charité, mais par pénitence. Chaque fois que quelqu’un souffre, quelqu’un d’autre doit apporter son aide. » Peut-être faut-il voir dans ce sentiment l’expression de ce complexe messianique dont DK fait l’un des traits négatifs susceptibles d’émaner de l’énergie d’Amour-Sagesse.
Autre trait caractéristique du deuxième rayon, et souvent proche du précédent, la conscience permanente qu’avait A. Schweitzer de ses limites. Il se reprochait sévèrement chaque échec : « Mon amour est-il impuissant ? C’est qu’il y a encore trop peu d’amour en moi. Suis-je sans force contre la fausseté et le mensonge qui règnent autour de moi ?… Cela prouve que je ne suis moi-même pas encore assez véridique. »
A 21 ans, considérant que tous les idéaux, si nobles soient-ils, sont inutiles s’ils ne sont pas mis en pratique, A. Schweitzer décida d’étudier la théologie, la science et la musique jusqu’à l’age de 30 ans, puis de consacrer le reste de sa vie « au service direct de l’humanité ». Il s’en tint rigoureusement à ce programme, menant de front ses études de théologie et d’orgue et ses fonctions de pasteur. Puis, ses trente ans venus, il décida de devenir médecin pour aller ensuite exercer en Afrique.
Mais il n’arrêta pas pour autant ses activités de théologien et de philosophe ; il produisit, entre autres ouvrages, une étude pénétrante, et qui fit date, sur la vie et les enseignements de Jésus, qu’il qualifiait de « paradoxaux ». Il y soutenait la thèse selon laquelle celui-ci avait annoncé l’imminence d’une destruction du monde physique, ce en quoi il s’était trompé. Il était tout à fait conscient du caractère risqué de ses conclusions, mais était convaincu que la vérité – qu’il chercha toute sa vie avec les prédispositions et la ténacité du rayon 2 – devait toujours être affirmée, dût-on être seul contre tous. C’est ce qu’il fit, avec le courage sans faille du rayon 1.
Peu optimiste sur la civilisation de son époque, il attribuait son déclin au fossé qui s’était instauré entre la science et ses accomplissements et la recherche de fondements éthiques sur lesquels régler nos comportements. Il manquait un principe qui pût réunir à nouveau ces deux domaines disjoints et servir de clé de voûte à la création d’une civilisation véritable. Il le trouva dans « le respect de la vie ».
Il fondait ce principe du respect de la vie sur une vision du monde profondément volontariste, qu’il condense en cette formule : « Je suis vie qui veut vivre, parmi la vie, qui veut vivre. » La capacité à s’identifier avec tout ce qui vit (rayon 2) s’y allie à ce à quoi l’a conduit son mental de rayon 1, à savoir que le phénomène de la vie est en relation intime, voire découle de la Volonté de vivre de la Force de Vie universelle. A. Schweitzer définit même l’action du rayon 1 sous son double aspect, créateur et destructeur : « L’homme qui a pris conscience, en son for intérieur, de la Volonté de vie universelle, écrit-il, comprend qu’il vit aussi dans un monde où la volonté créatrice peut également agir en volonté destructrice. » Quoi qu’il en soit, il jugeait quelque peu vaine l’idée de vouloir entrer en contact direct avec cette Volonté de vie, avec l’« Absolu » : « Il n’existe pas d’état d’être total, mais seulement un état d’être sans fin en manifestation sans fin… où, d’une façon ou d’une autre, ma vie se consacre à une autre vie et, ce faisant, ma volonté de vivre finie se fond dans la Volonté éternelle dans laquelle toute vie est unifiée. » En termes plus simples, on ne connaît et ne sert Dieu qu’en servant les autres. D’où l’idée que le respect de toute forme de vie, outre la sienne propre, n’est rien moins que le respect pour la vie à l’intérieur de soi : fondamentalement, ces deux vies sont une seule et même vie. « Ce n’est donc pas par bonté pour les autres, que je suis doux, pacifique, patient et amical, disait-il, mais parce que, en fin de compte, cela nourrit mon soi le plus profond. » C’est peut-être sur la base de cette intuition (dont le caractère de synthèse renvoie, encore une fois, aux rayons 1 et 2), qu’A. Schweitzer résout l’apparent paradoxe entre l’effort de perfectionnement personnel et le travail de service dans le monde : le premier passe par le second.
Dans la mesure où il a mis en pratique cette vérité avec une volonté indomptable durant une vie de service ininterrompue, on peut voir en A. Schweitzer l’exemple vivant d’une fusion positive et féconde des rayons 1 et 2, dont D. K. dit : « Les rayons 1 et 2 coopèrent intimement ; sur les niveaux supérieurs de conscience et de service, l’amour et la volonté s’identifient étroitement ; ces deux énergies de base constituent en réalité une même grande expression du dessein et du plan divins. » (l’Etat de disciple…, t. 2) « Il est étonnant, écrit Eigenhuis à propos de son ami, de voir à quel point puissance et amour peuvent s’unir si intimement dans un même cœur. »
Bien qu’A. Schweitzer recommandât la maîtrise du mental sur les émotions, il n’était pas pour autant pris dans la toile d’un intellectualisme sec. Il avait transmué son savoir en sagesse et s’opposait à la conception faisant de la science quelque chose d’intrinsèquement amoral et se limitant à la seule étude des domaines externes de la matière physique. Car quand il parlait de pensée, il y incluait sans hésitation l’intuition et la volonté comme ses parties intégrantes. Ce qui, encore une fois, est la marque d’un initié de second degré qui vit presque entièrement sous l’influence de son âme. « La raison, ce n’est pas l’intellect sec qui supprime les expressions multiformes de la vie de notre âme, c’est la somme totale, le concert allègre de toutes les fonctions de l’esprit. Par l’intermédiaire de notre raison, notre connaissance et notre volonté tiennent l’une avec l’autre ce dialogue mystérieux qui définit notre être spirituel. »
D’où ses efforts pour combler le fossé séparant science et mysticisme, dans lesquels il démontrait également sa tendance à la synthèse : « La pensée rationnelle semble, de manière injustifiée, s’arrêter lorsqu’elle rencontre le mysticisme, estimait-il, tandis que le mysticisme semble rejeter la raison. Et pourtant, ces deux opposés, apparemment contradictoires, vont ensemble. » En subordonnant science et mysticisme à l’action pratique et morale, A. Schweitzer s’avérait un occultiste, au vrai sens du mot – quelqu’un qui appelait les gouvernements à stimuler chez leurs peuples l’indépendance de pensée au lieu de la supprimer ; qui, sans utiliser explicitement le mot, était un fervent avocat du principe de partage et qui définissait la civilisation comme « le progrès spirituel et matériel dans tous les domaines, allant de pair avec le développement moral de l’individu et de l’humanité. »
A. Schweitzer mesurait même l’usage de ses possessions ou de ses qualités personnelles, légitimement acquises, à ce principe du partage – conséquence naturelle du « respect de la vie », où les influences des rayons 1 et 2 se fondent si harmonieusement : « Ce que la loi et l’opinion publique me permettent de posséder me devient un problème parce que mon respect pour la vie me force à penser d’abord aux autres et à me demander si j’ai le droit de cueillir tous les fruits qui sont à ma portée. » Il considérait comme le préalable nécessaire de toute civilisation « la plus grande liberté matérielle possible pour le plus grand nombre ».
Nous nous sommes, jusque là, limité, dans cette discussion sur les rayons d’A. Schweitzer, aux rayons 1 et 2. On trouverait, dans l’abondante littérature qui lui a été consacrée, bien d’autres exemples de la présence du rayon 1 (tel que son courage héroïque, son autorité, sa largeur de vue et sa détermination) et du rayon 2 (simplicité, goût pour l’enseignement dans son activité de prédicateur, son refus délibéré de critiquer les personnes, et sa patience infinie).
Mentionnons brièvement, pour finir, ses autres rayons. Ce médecin de Lambaréné, qui jouait du piano et de l’orgue dès qu’il en avait l’occasion, était l’un des grands musiciens de son temps, un « artiste doué d’une grâce divine ». Ce qui ne surprend guère quand on sait qu’il avait un corps astral de rayon 4 (rayon d’Harmonie par le conflit, et de Beauté), et une personnalité de sous-rayon 4. De plus, ses corps mental et physique recevaient l’influence du rayon 7 (rayon de Magie cérémonielle et de Rythme ordonné), et c’est cette influence qui donnait à son jeu cette qualité si admirée pour « sa structure sonore et sa clarté de ligne architecturale » (une qualité qui est aussi éminemment celle de la musique de Bach, lui-même initié de troisième degré qui, tout comme A. Schweitzer, avait une âme de rayon 2 et un corps physique de rayon 3, et dont la structure de rayons (2 4 7 6 3) est étonnement proche de celle des sous-rayons d’A. Schweitzer).
C’est cette énergie du rayon 7 (on trouve également des anecdotes concernant le talent d’A. Schweitzer pour la systématisation) qui a sans doute contribué à lui donner son talent d’organisateur, ainsi que ses ressources physiques, qu’il a trop souvent mises à rude épreuve. Quant à son idéalisme, peut-être pouvons-nous rechercher une trace du rayon 6 ? En fait, on le trouve comme sous-rayon du corps astral, qu’il contribua à galvaniser.
L’importance et la puissance de son rayon 2 conféraient à A. Schweitzer un fort magnétisme personnel. Il attirait le bien et transmuait, plutôt qu’il ne le repoussait, le négatif. Personne ne restait insensible à ce magnétisme, comme le montre ce compte-rendu que nous a laissé R. Jungk d’une rencontre d’A. Schweitzer avec la presse internationale. En 1940, il avait déjà la réputation d’être « un saint moderne, écrit-il. Aussi, les nombreux journalistes présents, venus de pays différents, l’attendaient-ils avec un mélange de scepticisme et de curiosité. » Cette réserve ne dura pas longtemps. « Schweitzer n’était là que depuis quelques instants que déjà, 20 à 30 des journalistes présents commencèrent, d’une manière subtile, à sentir s’instaurer entre eux une sorte d’esprit de famille. C’est aujourd’hui encore quelque chose que je ne m’explique pas. Il ne parlait pas anglais, et la majorité des personnes présentes ne comprenaient pas son français au fort accent alsacien. Je ne me rappelle même pas ce qu’il a répondu à nos questions ; j’étais trop stupéfait de voir s’établir entre nous, qui étions de parfaits étrangers les uns pour les autres et, qui plus est, par profession blasés, et avec cet homme que nous étions venus voir, un tel sentiment de fraternité. »
* Structure de rayons : Ame 2 ; personnalité 2, sous-rayon 4 ; corps mental 1, sous-rayon 7 ; corps astral 4, sous-rayon 6 ; corps physique 3, sous-rayon 7. Niveau d’évolution : 2,4. (Source : La Mission de Maitreya, tome I, de Benjamin Creme)
Réapparition de la famine en Afrique australe – [sommaire]
Trois ans à peine après la pire sécheresse qu’ait connue le sud de l’Afrique au cours de ce siècle, l’insuffisance des pluies menace de nouveau cette région. Les récoltes de maïs, aliment de base de la population locale (plus de 100 millions de personnes), ont été réduites par la sécheresse et ne couvrent plus que 41 % de ce qui est nécessaire. Selon un récent article paru dans le bulletin des Nations Unies Africa recovery, déjà six millions de personnes souffrent de la faim dans cette région. Parmi les onze pays de la zone, seule la Tanzanie a pu échapper à une pénurie alimentaire grave.
L’Afrique du Sud, le plus grand producteur de denrées alimentaires de la région, dispose seulement de 4,3 millions de tonnes de céréales, contre 12,5 millions de tonnes la saison passée, et devra importer un million de tonnes. Afin de faire face à la demande locale, l’Afrique du Sud a interrompu toutes les exportations de céréales, hormis celles couvertes par des accords passés avec ses voisins, le Swaziland, le Lesotho et le Botswana.
C’est avec anxiété que toute cette région attend les changements climatiques de la fin de l’année, espérant que les pluies tomberont au bon moment et en quantité suffisante.
Source : IPS
Ces entreprises américaines qui blanchissent les narco-dollars – [sommaire]
« …Les revendeurs de drogue […] se mettent à adopter la position de citoyens respectables, investissant des fonds dans toutes les branches de la vie nationale et internationale. Ils sont le plus souvent actionnaires de grandes sociétés, souvent des citoyens tout à fait respectables, travaillant fréquemment pour des gouvernements à des postes de confiance comme conseillers, agents commerciaux, intermédiaires, etc. » (Interview du Maître de Benjamin Creme, Partage international, novembre 1989)
Les dirigeants du cartel de la drogue de Cali, en Colombie, blanchissent des milliards de dollars issus de la vente de la drogue grâce à un ensemble d’entreprises américaines. C’est ce qu’ont révélé certains enquêteurs judiciaires américains. Au cours des derniers mois, les enquêteurs ont percé à jour un système complexe permettant aux trafiquants colombiens de blanchir les narco-dollars en finançant les dettes d’entreprises américaines, petites ou grandes, consentantes ou bernées.
Les services des douanes ont pu identifier 105 sociétés américaines ayant accepté des narco-dollars en contrepartie de produits électroniques, de pièces détachées pour l’automobile ou d’autres biens de consommation expédiés en Colombie. En collaboration avec Scotland Yard, les autorités américaines examinent actuellement d’autres circuits de blanchiment, dans lesquels les trafiquants achètent et revendent des tableaux dans les galeries d’art à Londres et à New York. Selon leurs estimations, les trafiquants colombiens ont recours à ces réseaux pour blanchir près de la moitié des six milliards de dollars des revenus de la cocaïne qui transitent des Etats-Unis vers la Colombie. Plusieurs milliards empruntent également les circuits des pays en voie de développement, comme le Mexique. « Ce qui les rend si difficiles à détecter, c’est que ces transactions sont masquées par des opérations qui paraissent régulières, parfaitement légitimes », rapporte un enquêteur. « L’argent de la drogue peut aisément se dissimuler dans les ventes légales de l’entreprise ».
Source : New York Times, E.-U.
La Société te condamne,… mais je suis avec toi – [sommaire]
PROPOS DE GLEN RIDER
par Frances Robinson,
« …Des changements sont en train de se produire dans les prisons. Ceux qui commettent des crimes… comprendront mieux le processus mental qui les a poussés à passer à l’acte. » (Maitreya, l’Instructeur mondial, d’après un de ses collaborateurs, Partage international, juillet/août 1991)
Je suis prisonnier fédéral au pénitencier de Lansing dans le Kansas. Depuis 1982, je médite, j’étudie et j’informe mes compagnons prisonniers de la présence de Maitreya dans le monde. Sur la manière dont chaque être humain peut changer radicalement son conditionnement, j’ai coutume de dire aux autres prisonniers : « Si je peux le faire, n’importe qui le peut aussi. » Et encore maintenant, pour mieux comprendre pourquoi les juges ont rejeté ma demande de mise en liberté conditionnelle l’année dernière, je dois pratiquer le pardon que j’ai dû apprendre.
Les juges n’ont pas l’habitude de rencontrer des individus capables d’une transformation aussi radicale, comme le prouvent mes actes inattendus et les documents qui les rapportent. Non seulement mon dossier en tant que détenu est clair, mais mon attitude est positive et pacifique, mes énergies étant dirigées vers le service. Tant de prisonniers sont considérés comme des beaux parleurs, qu’il est difficile, pour les autorités, de me voir tel que je le suis maintenant.
D’ailleurs, comment peuvent-ils expliquer le travail que j’ai effectué en plus de quinze ans de détention ? Pourquoi un prisonnier appelle-t-il d’autres prisonniers à pratiquer la méditation, étudie-t-il les enseignements de la Sagesse éternelle, établit-il un projet nutritionnel pour la prison, et lance-t-il l’association Unisight pour répandre l’espoir parmi les prisonniers ? Comment pouvais-je attirer un groupe de bénévoles de l’extérieur qui s’investissent pour le rêve de ma vie, le Ranch du Chemin de l’Espoir, dont le but est de sauver des enfants maltraités, en leur évitant de sombrer, comme je l’ai fait, dans le piège de la criminalité ?
Si vous me rencontriez aujourd’hui, je doute que vous reconnaissiez le jeune homme peureux, hargneux et incapable de pardonner, qui s’était évadé du pénitencier peu après avoir été condamné à la prison à vie pour meurtre. Depuis lors, j’ai fait l’expérience du Soi de manière si profonde qu’aujourd’hui je ne suis plus en contact avec les énergies négatives qui alimentent les comportements violents.
Néanmoins, j’assume maintenant pleinement mes responsabilités et je regrette profondément d’avoir ôté la vie à deux êtres humains. Je prends bien soin de ne pas utiliser certains événements de mon enfance pour justifier ce que j’ai fait. Par contre, je trouve utile, à titre pédagogique, que les aux autres se rendent compte que j’ai été gravement abusé physiquement pendant dix ans au cours de mon enfance. De cette manière, ils pourront peut-être reconnaître, chez un enfant, les caractéristiques d’un criminel en puissance et intervenir pour prévenir cette issue. Dans mes conversations avec des centaines d’autres prisonniers, d’année en année, j’ai pu constater que la plupart d’entre eux venaient de familles pauvres comme la mienne et avaient été, eux aussi, maltraités. Comme eux, durant toute mon enfance, je n’ai cessé de rechercher l’amour, l’accueil et la sécurité que je n’ai jamais eus.
A l’âge de 14 ans, j’errais dans les rues, alcoolique, et loin de pouvoir ressentir ce qu’est l’estime de soi. Nous entendons beaucoup parler, aujourd’hui, des jeunes des quartiers défavorisés des villes, mais j’étais moi-même le produit d’une famille rurale, de celles qui connaissent depuis des générations les abus physiques, l’alcoolisme et le manque d’éducation. Dans les années 1950 et 1960, alors que je devenais adulte, il était rare que de telles choses se produisent ailleurs que dans des villes surpeuplées, mais malheureusement cela tend à gagner d’autres lieux. Se contenter de « dire non » à la drogue et à la violence ne suffira pas à défaire le conditionnement et à instaurer chez l’individu un sens du Soi.
Un article ne suffit pas à exposer en détail les événements « catalyseurs » des changements qui se sont opérés en moi. Tout a commencé lorsque j’ai failli être tué au moment de mon évasion et que j’ai fait ce que l’on appelle maintenant une N.D.E., ou « expérience proche de la mort », au cours de laquelle j’ai rencontré, de façon tout à fait inoubliable, mon Soi véritable et la vérité sur ce que nous appelons le « Royaume de Dieu ». Après cette expérience, je savais que la vie ne s’arrêtait pas à la mort, que ma vie avait un but et que je pouvais le découvrir en suivant ma propre intuition. Mais que faire avec cette personnalité puissamment conditionnée qui était toujours habitée par des forces négatives que je devais surmonter ?
C’est à ce moment-là que je vis une petite annonce, dans un journal, au sujet de l’émergence de Maitreya. J’écrivis au centre Tara et je me mis à dévorer avec passion les lettres et les livres que les bénévoles de l’association m’envoyaient. Il n’y avait aucune question qui ne trouvait de réponse pleine de compréhension, par lettre, cassette et livres à étudier. Ces enseignements résonnaient comme un écho aux principes profondément enracinés en moi et qui constituent le fondement de mon héritage en tant que Cherokee et chrétien. Je ne pus résister à l’urgence de me mettre au travail pour mettre en pratique ces enseignements, ici même derrière ces murs. Je commençai par exercer des activités parajuridiques. Je réussis à gagner quatre procès contre la prison pour non respect des droits de l’homme, abus qui ont été corrigés ultérieurement.
Grâce à mes années de méditation, à réexaminer mon passé à la lumière du Soi véritable et à me dévouer pour améliorer la condition des prisonniers, je devins capable d’abandonner la personne que j’avais été. J’ai découvert les possibilités innées de l’homme à surmonter les effets négatifs du passé ; j’ai appris à ne pas blâmer, à ne pas chercher à se venger, mais à pardonner ; j’ai su comment convertir la colère en action positive et j’ai fait bénéficier les autres du résultat de mes longues recherches, à l’aide d’exemples, ce que j’avais moi-même appris « sur le terrain. » Comme l’enseigne Maitreya, le détachement nous libère de notre conditionnement. Il est parfois difficile pour les gens d’imaginer ce que peut être la conscience d’un adolescent « perdu » comme je l’étais. J’étais apeuré, seul et révolté. J’étais comme un guerrier sans limites ni respect. Dès l’âge de 10 ans, la bière (et plus tard le whisky) ainsi que les bagarres assumées courageusement étaient les seules choses que je connaissais de l’estime de soi. Je ne m’excuse pas d’avoir enfreint la loi ; j’ai réellement volé le whisky qui m’a coûté mes deux premières années d’emprisonnement.
Malheureusement, lorsque j’étais en prison pour ce vol, je me suis trouvé sous l’emprise de truands qui, plus tard, se sont avérés avoir des relations avec le milieu. Pour éviter de céder à leur chantage et d’être impliqué dans une affaire de meurtre alors que j’étais en liberté conditionnelle, j’ai tué deux d’entre eux, en état de légitime défense. Mais durant mon procès, je n’ai pas dit la vérité de peur que le mobile du crime ne me coûte la vie. J’ai donc plaidé coupable. Cependant, quiconque connaîtrait les faits plaiderait la légitime défense et estimerait que j’aurais dû le faire. En ces jours noirs, je ne savais pas que la vérité pouvait me rendre libre.
Aujourd’hui, je suis libre dans le seul sens véritable du mot – j’ai un but dans la vie : faire tout mon possible pour que, dans le futur, le crime soit éradiqué à la racine, en intervenant avec patience, compréhension et amour dans la vie de ces jeunes qui n’ont pas encore réalisé qu’ils sont essentiellement bons. Le Ranch du Chemin de l’Espoir rappelle le Chemin des Pleurs des Cherokees, qui évoque le départ des Indiens de leurs terres natales où ils ont été massacrés par milliers et où leurs foyers ont été détruits. Le but du ranch est de faire naître l’espoir et de redonner aux enfants ce que le manque d’amour familial a volé.
Un appel de fonds va être lancé prochainement afin d’acquérir un ranch et d’employer du personnel pour le Ranch du Chemin de l’Espoir, de la Fondation Unisight. Pour tous renseignements, écrire à Glen Rider # 19807, Medium Security Facility, P.O. Box 2, Lansing Correctional Facility, Lansing, Kansas 66043-0002.
Le titre de cet article est une citation de Maitreya extraite d’une interview d’un de ses collaborateurs, publiée dans le numéro de janvier/février 1990 de Partage international.
Maitreya est apparu en rêve à Glen Rider, en janvier 1995, comme il le relate dans une lettre, publiée dans notre rubrique courrier des lecteurs de janvier/février 1990 de Partage international.
L’année dernière, le taux mondial de vaccination des enfants a atteint 80 % en moyenne, selon les données de l’OMS. Cette amélioration fait suite aux actions de l’OMS, de l’Unicef et d’autres organismes internationaux, visant à relancer les efforts de vaccination, après la période de déclin amorcée en 1991.
Les nouveaux chiffres talonnent le record historique atteint en 1990. Les experts de l’OMS estiment que les vaccinations ont sauvé la vie de plus de trois millions d’enfants en 1994. Selon le Dr Jong Wook Lee, « même si l’amélioration est modeste, elle montre une tendance positive, laissant espérer que l’objectif affiché pour l’an 2000 – une couverture de 90 % – sera atteint. »
Les Africains lancent un appel en faveur de la justice économique – [sommaire]
A l’occasion du récent sommet annuel de la Banque mondiale et du FMI, les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales d’Afrique ont lancé un appel à la communauté internationale. Ils ont réclamé « davantage d’ampleur et d’imagination dans les décisions » destinées à annuler leur dette étrangère, qui dans certains cas, s’élève à plus de 1 000 % des exportations annuelles de leur pays.
En 1994, le poids de la dette a été tel que les remboursements effectués par certains pays africains au FMI et à la Banque mondiale ont dépassé les nouveaux crédits reçus. « Le solde négatif des transferts est d’autant plus difficile à assumer que la plupart de ces pays n’ont pas accès aux marchés mondiaux des capitaux », ont affirmé les intervenants.
Selon les représentants africains, la liquidation de la dette devrait s’accompagner d’un accroissement de l’aide bilatérale et multilatérale, laquelle a pourtant régressé au cours des dernières années.
Source : IPS
L’égalité des femmes et l’acroissement de la production de denrées alimentaires – [sommaire]
Si les femmes se voyaient accorder les mêmes ressources que les hommes, les pays en voie de développement verraient leur productivité agricole augmenter de manière significative. Cette découverte a été publiée récemment dans un rapport de l’Institut de recherche des politiques internationales de l’alimentation (l’IFPRI). Ce rapport révèle combien les femmes doivent encore surmonter d’obstacles avant d’atteindre leur plein potentiel en tant que productrices de nourriture et responsables des enfants dans les campagnes.
Bien qu’elles fournissent plus de la moitié du travail nécessaire à la production alimentaire consommée dans les pays en voie de développement, les femmes n’ont souvent que peu ou aucun droit sur la terre, elles ont peu accès aux crédits et peu de chances de participer à des programmes agricoles. En même temps, ces programmes tirent rarement avantage de leurs connaissances en matière de semences et de méthodes de culture.
Source : IPS
Ovnis : Des milliers de personnes les ont vu – [sommaire]
La commune écossaise de Bonnybridge attire, jusqu’aux Etats-Unis et au Japon, l’attention des médias : ses habitants signalent régulièrement la présence dans le ciel d’objets volants non identifiés.
Il y a trois ans, George Wilson décrivait avec stupéfaction à son ami Billy Buchanan ce qu’il croyait être une soucoupe volante. B. Buchanan explique : « George m’a raconté qu’il avait travaillé tard un soir, à Falkirk, et était rentré en empruntant les petites routes de l’arrière-pays. Il avait aperçu quelque chose, un ovni, planant au-dessus de la route, et il avait pu l’observer pendant 10 minutes avnt qu’il ne disparaisse brusquement. Je ne savais que penser de cette histoire mais, afin de le rassurer, je lui suggérai de publier une annonce dans la presse locale, afin de savoir si d’autres personnes avaient vu quelque chose d’inhabituel. »
La réaction fut stupéfiante. Deux mille personnes (sur les 5 500 habitants de la région) signalèrent au journal qu’elles avaient fait des expériences similaires. La plupart décrivaient ces véhicules comme étant des soucoupes volantes, tandis que d’autres disaient avoir vu un objet en forme de cigare, de triangle ou de bonnet d’âne. Tous mentionnèrent des lumières éblouissantes, surtout blanches, mais aussi rouges, oranges et vertes.
Il y a deux ans, M. et Mme Procek, habitants de la région, roulaient un soir sous un ciel clair lorsqu’ils furent témoins du même phénomène. Mme Procek se souvient : « J’allais passer sous le viaduc lorsque je vis une lumière à ma droite. L’objet avait une forme elliptique avec des lumières vives tout autour. Nous ouvrîmes largement le toit ouvrant de la voiture. Nous avançâmes sous le viaduc et là, de l’autre côté, nous vîmes un engin identique. Ils étaient absolument silencieux. Vus de dessous, ils avaient une forme triangulaire.
Je n’avais jamais prêté attention aux ovnis. Des avions en provenance d’Edimbourg, de Glasgow et de Cumbernauld nous survolent parfois. Je sais reconnaître un hélicoptère. J’ai vu des météores et des satellites, mais ces engins ne ressemblaient à rien de tout cela. Je ne suis ni une menteuse ni une mythomane. Nous avons la tête sur les épaules, nous avons de l’instruction et n’aimons pas sauter sur des conclusions. Nous ne pouvons que raconter ce que nous avons vu. »
Un autre couple, M. et Mme Bestall, ont observé à trois reprises un engin en forme de roue au-dessus de Bonnybridge. M. Bestall, 73 ans, raconte : « Je ne me suis jamais intéressé à ce qui se passe dans le ciel, mais là, je fus stupéfait. L’engin se déplaçait rapidement. Depuis, nous observons souvent le ciel dans l’espoir de les revoir. »
M. Wilson, 26 ans, rentrait chez lui avec trois amis après une soirée de Noël lorsqu’il se rendit compte que quelque chose flottait au-dessus de sa voiture. Il accéléra jusqu’à 140 km/h afin de s’en débarrasser, mais l’engin vola de droite à gauche avant de disparaître soudainement. Il se trompa de route et retrouva l’engin au-dessus de la voiture. M. Wilson accéléra de nouveau mais l’objet réapparut devant la voiture. Fasciné par cette expérience, il passe maintenant son temps, avec un groupe d’amis, à surveiller le ciel d’Ecosse à la recherche d’ovnis.
Malcolm Robinson, 38 ans, était très sceptique à l’égard des ovnis, mais à présent il étudie ce phénomène local et vérifie chaque observation auprès des aéroports régionaux, du centre météorologique et du ministère de la Défense. Il a trouvé des explications « rationnelles » à près de 90 % des observations, mais estime qu’au moins 250 phénomènes inexplicables ont été observés dans la région de Bonnybridge au cours des trois années écoulées. La population locale est surprise et contrariée par le manque d’études sérieuses. Denis Caravan, député de la région, a demandé qu’une enquête publique soit ouverte, mais le premier ministre John Major a refusé. Le ministère de la Défense affirme qu’il n’y a pas matière à investigation.
Source : The Guardian, G-B
Des personnes se rendent par milliers dans une petite ferme du Kentucky, pour entendre une grand-mère âgée de 49 ans transmettre des messages de la Vierge. Selon The Sun, le grand quotidien américain, « les messages sont fondamentalement identiques : prier, suivre la règle d’or et se préparer au changement imminent dans le monde ».
C’est sous son prénom que l’on connaît Sandy, la personne qui reçoit les messages. Elle a vécu la majeure partie de sa vie dans la région. Jusqu’à ce jour de 1992 où, selon ses dires, la Vierge Marie lui est apparue, Sandy n’était pas particulièrement une personne religieuse. La Vierge Marie lui demanda de construire un sanctuaire où l’on pourrait venir réciter le rosaire et prier pour la paix, et également écouter les messages qui seraient transmis, chaque semaine, par l’intermédiaire de Sandy. Certains visiteurs déclarent avoir aperçu un nuage doré pénétrer la statue de la Vierge, située au centre du sanctuaire qui se trouve à l’extérieur, juste avant que Sandy ne reçoive son message, et quitter la statue, une fois le message terminé. Des enfants déclarent que les crucifix en argent de leurs rosaires ont pris une couleur dorée. Trois mille personnes environ se rendent à ce sanctuaire, lors d’un week-end ordinaire, mais leur nombre peut atteindre 30 000 à certaines occasions.
Source : The Sun, E.-U.
Un congrès de la Banque mondiale et les valeurs spirituelles et éthiques – [sommaire]
Trois cent cinquante délégués originaires de plus de vingt pays ont assisté récemment à un congrès dans les locaux de la Banque mondiale, à Washington, dans le cadre de la conférence sur l’éthique, les valeurs spirituelles et la promotion d’un environnement écologiquement sain.
Cette rencontre de deux jours fut le premier congrès de la Banque mondiale à aborder le problème des valeurs dans le domaine du développement. James D. Wolfensohn, président de la Banque mondiale, fit remarquer que « le fait d’associer l’assistance économique à des considérations spirituelles, éthiques et morales constitue un défi majeur pour la Banque mondiale et les fonds de développement. »
Ce congrès a examiné le rôle des valeurs et des croyances dans le domaine du développement, et s’est efforcé d’identifier les convictions favorables aux améliorations dans la qualité de la vie et de l’environnement.
Le débat a tourné autour de ce que le futurologue Willis Harman appelle « un changement de paradigme dans le domaine du développement. » Ismail Serageldin, vice-président de la Banque mondiale, chargé du développement écologiquement viable, décrivit l’approche de la Banque mondiale comme « recherchant la viabilité au moyen d’actions économiques, écologiques et sociales. » John Hoyt, président du Centre pour le respect de la vie et de l’environnement, a suggéré que les « valeurs éthiques et spirituelles imprègnent chacune de ces disciplines, et ce faisant, deviennent le lien les associant entre elles. » Oren Lyons, membre du Conseil Onondaga des chefs des six nations de la confédération des Iroquois, a avancé que « des organisations comme la Banque mondiale, et en fait toutes les organisations en faveur du développement, devraient rendre explicites leurs valeurs et leurs croyances spirituelles. Que prônez-vous ? Qui est votre Dieu ? Quelles sont vos valeurs ? » a-t-il demandé. Willis Harman fit le commentaire suivant : « Il existe une discontinuité entre nos valeurs personnelles et nos valeurs institutionnelles. Les valeurs se trouvant au sein de nos institutions se sont affaiblies. » Les reproches, pour la plupart, ont été clairement adressés à l’encontre des hypothèses qui sous-tendent nos modèles économiques habituels.
Sur ce même thème, Kamla Chowdhry, de l’Inde, a rappelé que pour Gandhi, le point de départ de la croissance économique était le village. Selon l’organisateur de cette manifestation, Richard Barrett, « la croissance économique est inutile si elle ne contribue pas à l’évolution de la conscience. Elle est un outil en vue du développement de l’homme, et non une fin en soi. »
Partha Dasgupta a rappelé que l’économie basée sur l’amour est fondamentalement différente de l’économie normale. « Plus vous donnez, a-t-il déclaré, plus vous recevez en abondance. » Une des questions posées par Denis Goulet fut considérée comme essentielle pour le débat sur l’économie éthique. Denis Goulet avait demandé : « Le développement viable, authentique, est-il compatible avec une économie mondiale ? » Cette question, restée sans réponse, fut considérée par plusieurs orateurs comme constituant le principal nœud du problème.
Au cours de la session sur les valeurs dans le domaine de l’agriculture et de l’énergie, il fut admis que le point de départ du développement devrait être l’amélioration de la qualité de la vie, non pas uniquement de la vie humaine individuelle et de la vie de la communauté, mais la qualité de la vie de toute forme vivante.
Le chef Bisi, venu du Nigéria, a observé : « Vous ne pouvez obtenir un réel pouvoir que si vous êtes prêt à donner. » Richard Clugston, directeur du Centre pour le respect de la vie et de l’environnement, a souligné que les villes nous permettent de situer où se trouve la source prédominante du pouvoir : au début, les églises étaient les édifices les plus en vue, puis vinrent les palais, et de nos jours se sont les établissements financiers qui le sont.
Les sessions sur les valeurs dans les affaires et la finance mirent l’accent sur les moyens de faire des affaires, d’une manière qui renforce les individus et encourage aussi un développement viable. Les orateurs ont souligné que l’exploitation n’est pas une condition préalable pour faire des profits. Au contraire, des organisations d’assistance comme la Grameen Bank au Bangladesh ont montré que si les gens sont mis en confiance et travaillent ensemble en communauté, ils peuvent se libérer de la pauvreté. Mohammed Yunus, président de la Grameen Bank, a déclaré : « Le crédit devrait être un droit humain, au même titre que la liberté de parole. »
Un thème sous-jacent du congrès fut la manière de faire passer le développement en faveur de l’écologie du stade de concept à celui de réalité. Il fut admis que le principal agent moteur pour un développement écologiquement sain était la communauté locale. Du fait qu’un développement viable commence au niveau de la communauté, une participation locale au processus de développement est essentielle. Le processus de participation en lui-même devrait être considéré comme un élément intégral de l’édification de la communauté. « La participation est en même temps un droit de l’homme et une obligation institutionnelle dans le processus d’organisation », a déclaré Gorel Thurdin.
En conclusion, ce congrès a estimé que les efforts de développement en provenance de sources extérieures ne tenaient pas compte des connaissances traditionnelles ; ils ignorent les structures de décisions locales ; et ils ne sont pas en phase avec les croyances et les valeurs de la communauté locale. Si les projets de développement ne sont pas « entre les mains » de la communauté locale, ils ne sont pas en accord avec les valeurs, les croyances et la vision des gens. « Le véritable développement, ont conclu les orateurs, ne survient que s’il engage les cœurs et les esprits de la communauté locale et encourage son bien-être économique, social et écologique. C’est la qualité de vie qui est importante, et non le niveau de vie. »
Selon Richard Barrett, fondateur de la World Bank’s Spiritual Unfoldment Society : « Un développement viable commence avec un système de croyance viable encourageant l’égalité, le respect de toute vie, donnant la priorité au bien commun, engendrant la responsabilité pour le tout et soutenant un dévouement inconditionnel. »