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La famille
par
le Maître –
par l'entremise de Benjamin Creme
La cellule familiale est la base de toute vie sociale, et l’on ne saurait surestimer son importance. Aujourd’hui, sa prééminence subit une érosion due à l’attention insuffisante qu’on lui accorde, à l’expérimentation, et à une compréhension erronée des besoins fondamentaux de l’enfant.
Pour se développer, tout enfant a besoin à la fois d’un cadre de vie stable et de ceux qui lui serviront de modèles, une mère et un père. Il est triste de constater que tous les parents sont loin d’offrir à leur progéniture cette stabilité et ces modèles satisfaisants. De nombreux facteurs sont à l’origine de cette regrettable situation : absence d’éducation, misère, problèmes de logement, maladie ; et aussi inaptitude et irresponsabilité d’adultes immatures, qui ne sont pas préparés à assumer les exigences de la vie familiale.
Mais il faut souligner également que, dans le monde entier, des millions de parents victimes de la pauvreté et privés de tout confort font tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver l’unité de leur famille et offrir à leurs enfants, en même temps que leur amour, la stabilité et l’exemplarité dont ils ont besoin. Pour l’essentiel, ils y réussissent en dépit de tous les obstacles. Ce sont là les héros méconnus de la race des hommes, qui par leur infinie persévérance et leur sens du sacrifice représentent le meilleur de ce dont l’humanité peut faire preuve.
La nouvelle éducation
La nouvelle éducation devra s’attaquer à ce problème essentiel, et instaurer une formation à la vie familiale et à ses exigences. N’est-il pas étrange qu’un aspect aussi fondamental de la vie sociale reçoive si peu d’attention, et qu’on l’abandonne dans une large mesure aux caprices du hasard ?
Dans la plupart des pays, on n’accède au droit de conduire une voiture que sous certaines conditions d’âge et de réussite à des tests plus ou moins difficiles. Médecins et infirmières, pilotes d’avions et conducteurs de trains ne peuvent exercer leur profession qu’après y avoir été dûment formés, et c’est bien normal. Pourtant, des millions de jeunes gens sont autorisés à s’engager dans le service le plus difficile qui soit – celui de fonder une famille – sans préparation aucune dans la plupart des cas. Le simple désir biologique de se reproduire avant que l’âge ne prive les femmes de cette possibilité est considéré comme suffisant pour garantir à tous le droit de procréer, et d’ajouter à la charge d’un monde déjà surpeuplé.
Les jeunes couples font leurs débuts dans l’art délicat d’élever et de nourrir des âmes en incarnation sans grand chose de plus que leur propre conditionnement pour les guider. Ce conditionnement, ils le transmettent comme il se doit à leurs enfants, et ainsi se perpétuent les aberrations et l’ignorance. D’où la nécessité d’aborder sous une lumière nouvelle ce service sacré.
La relation parent-enfant
Aujourd’hui, s’ajoute à ces problèmes une complication supplémentaire, qui va en s’amplifiant. Le développement de l’expérimentation sexuelle dans le domaine de la famille conduit à une distorsion de la relation parent-enfant, et à une incompréhension de sa véritable nature. L’enfant est une âme dans une famille d’âmes. Sa présence procure aux membres de la famille l’opportunité de résoudre le karma qui s’est développé lors de nombreuses incarnations vécues ensemble, dans des relations diverses.
La Hiérarchie n’est pas l’ennemie des homosexuels, hommes ou femmes, mais leur revendication croissante du droit d’élever des enfants est malvenue et ne favorise pas le développement des enfants eux-mêmes.
Chacun, quelle que soit sa tendance sexuelle, doit réfléchir en profondeur sur la nature de l’incarnation et son but : l’éducation d’âmes qui ont besoin d’une mère et d’un père pour leur présenter des exemples, leur servir de guides, et leur fournir des opportunités karmiques leur permettant de grandir et d’évoluer selon le Plan. Si, pour une raison quelconque, les gens ne se sentent pas à la hauteur de cette tâche, il peut être préférable que, par un sage sacrifice, ils y renoncent pour cette vie.
Cette traduction est celle publiée dans l’ouvrage Un Maître parle (Partage Publication, 2007), et non celle figurant originellement dans la revue Partage international.
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